Le thème de cette année est consacré aux « Classiques » de la Philosophie.
C’est un cycle de conférences…
• pour les esprits curieux, venant à la rencontre de la philosophie pour la première fois.
• ou pour ceux qui ont déjà eu la joie de philosopher avec Stéphane Mercier lors des précédentes sessions.
- L’accès aux conférences est ouverte à tout le monde :
- Sur place à Bruxelles : Rue du Cornet 51.
- ou également ici, en ligne : en diffusion vidéo sur YouTube.
P.A.F. libre : participez à l'enseignement de la bonne philosophie !
- À l'issue de la conférence, nous aurons le plaisir de partager un moment de convivialité autour d'un verre, favorisant les échanges enrichissants avec le conférencier et tous ceux qui se joindront à nous sur place.
- Toutes les conférences sont disponibles ensuite sur le site www.philo.brussels. Il suffit de souscrire à un accès illimité, pour un prix très modique. Grâce à votre participation, nous avons la joie de poursuivre nos soirées de philosophie pendant de longues années…
De Nicolas Pouvreau-Monti sur Figaro Vox :
TRIBUNE - Si la crise de la natalité s’observe partout en Europe, la France se caractérise par des taux de fécondité très différents selon l’origine migratoire des populations, explique le cofondateur de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie.
La publication par l’Insee des derniers chiffres de la natalité en France, portant sur les onze premiers mois de l’année 2023, a été l’occasion d’une prise de conscience chez certains observateurs. En effet, ceux-ci attestent de manière incontestable de la poursuite et de l’approfondissement de l'« hiver démographique » dans lequel notre pays se trouve désormais plongé.
Le nombre de naissances a marqué un recul de 6,8% par rapport à la même période en 2022 : seuls 621.691 bébés sont nés sur le territoire, soit 45.000 de moins que l’année précédente. Cette comparaison prend d’autant plus de sens que 2022 avait déjà marqué un plus bas historique en la matière : le solde naturel (constitué de la différence entre les naissances vivantes et les décès survenus sur le sol national) s’y était établi à + 56.000 personnes à peine, soit un résultat quasiment nul.
À lire aussi : Baisse historique des naissances : pourquoi les Français font-ils moins d'enfants ?
Les données provisoires pour 2023 tendent à indiquer que ce solde basculera prochainement en négatif. (suite réservée aux abonnés)
Et de Joséphine Boone sur Les Echos :
Les naissances au plus bas depuis la Seconde Guerre mondiale en France
5 janvier 2024
Les mois passent, la tendance se confirme. Les Français ont moins de bébés, et l'année 2023 devrait être la plus basse pour la natalité tricolore depuis la Seconde Guerre mondiale. Quelque 621.691 enfants ont vu le jour entre janvier et novembre 2023, selon les chiffres provisoires publiés tous les mois par l'Insee. Une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente.
Même si un rebond venait à se produire pour les chiffres de décembre, le total resterait a priori inférieur aux chiffres de 2022. 726.000 bébés étaient nés, en baisse de 2,2 % par rapport à 2021.
Tendance longue
La baisse de la natalité s'ancre dans le temps long. Cela fait 17 mois sans interruption que les naissances reculent dans l'Hexagone, et cette tendance s'observe dans toutes les régions du pays.
Lire la suite
De Rod Dreher sur The European Conservative :
Houellebecq, prophète de l'Europe post-chrétienne
Houellebecq est peut-être décadent dans sa vie personnelle, mais aucun romancier ne voit la crise religieuse de l'Europe avec des yeux plus clairs.
14 janvier 2024
Un clip vidéo accompagné de l'affirmation alarmante "Conquis : Les chrétiens français se rendent" a fait le tour de la toile ces derniers temps. On y voit un Arabe musulman chanter l'adhaan, l'appel islamique à la prière, à l'intérieur d'une église parisienne,
Enfin, pas vraiment. Dans ce cas, l'appel à la prière faisait partie d'une représentation de "L'homme armé : A Mass For Peace", une œuvre de musique classique de 1999 du compositeur gallois Karl Jenkins, qui l'a composée à la suite de la guerre du Kosovo. Elle combine des éléments de la messe catholique avec l'appel à la prière de l'islam, un poème profane et un texte hindou.
On peut débattre de la question de savoir s'il est juste ou non d'autoriser les prières de religions non chrétiennes dans une église chrétienne, quel que soit le contexte ; personnellement, je suis un puriste en la matière et je serais tout à fait favorable à ce qu'une mosquée ou une synagogue interdise l'exécution de prières chrétiennes à l'intérieur de ses murs, quelles que soient les circonstances. Mais pour être juste, il faut reconnaître que dans le cas célèbre de Paris, l'adhaan n'apparaît pas comme un culte, mais comme une partie d'une performance artistique.
Voici la traduction anglaise de l'adhaan :
Dieu est grand (4x)
Je témoigne qu'il n'y a pas d'autre digne d'adoration que Dieu (Allah). (2x)
Je témoigne que Muhammad est le messager d'Allah (2x)
Venez à la prière (2x)
Il est facile de comprendre pourquoi certains chrétiens, en particulier en France, trouvent cela si alarmant. Il faudrait être idiot pour ignorer ou minimiser les vives tensions entre la population islamique de France et les non-musulmans, sans parler des "chrétiens", car la France est le pays le plus athée d'Europe. Il semble que ces Français non croyants préfèrent qu'il n'y ait pas de religion du tout, et se sont laissés aller à croire au mythe du progrès conduisant inévitablement à une place publique désacralisée.
On ne combat pas quelque chose avec rien. Si les Français n'aiment pas l'islamisation de la vie publique française, ce n'est pas en redoublant de laïcisme qu'ils vont l'arrêter. Dans le roman controversé de Michel Houellebecq, Soumission, paru en 2015, le public français démoralisé et déchristianisé se tourne volontairement vers un gouvernement islamiste, dans ce qui équivaut à une vaste confession publique de l'inadéquation du matérialisme impie pour fournir une base solide à un mode de vie.
Houellebecq est peut-être décadent dans sa vie personnelle - ses frasques sont parfois sordides et il a l'air de vivre sous un pont - mais aucun romancier ne voit la crise religieuse de l'Europe avec des yeux plus clairs.
Louis Betty, universitaire américain spécialiste de la littérature française dont on a parlé récemment dans ces pages pour son travail de traduction et d'édition des essais de Rénaud Camus, a publié en 2016 une analyse pénétrante de la vision religieuse de Houellebecq, intitulée Without God : Michel Houellebecq et l'horreur matérialiste. Bien que Houellebecq ne soit pas personnellement religieux, Betty affirme qu'il est "un écrivain profondément et inévitablement religieux".
Lire la suite
Lien permanent
Catégories : Actualité, Christianisme, Culture, Débats, Eglise, Europe, Foi, Histoire, Islam, littérature, Livres - Publications, Patrimoine religieux, Société
1 commentaire
... La déclaration doctrinale Fiducia supplicans n'aurait sans doute pas vu le jour. Il suffit pour s'en convaincre de relire les déclarations faites au Morgen, en 1995, par celui qui était alors président du Parti socialiste néerlandophone (SP).
L'homme politique, par ailleurs bourgmestre de Louvain, y prenait la défense de la famille comme base de notre société et de notre civilisation, faisait l'éloge du mariage dont il n'admettait pas qu'on se moque, et justifiait son refus d'ouvrir son hôtel de ville, comme on le faisait déjà à Anvers ou à Gand, à "l'exhibitionnisme" de cérémonies semi-officielles prétendant sceller des unions entre homosexuels. Il osa aussi affirmer que les gens n'ont pas que des droits mais aussi des devoirs et déplorer que notre pays ait perdu toute dimension morale...
Cela lui valut, on s'en doute, quelques inimitiés à gauche, mais Tobback persista et signa, déplorant "qu'on ait réduit le socialisme à une philosophie de mai 68. Je ne suis pas objecteur de conscience, j'ai fait mon service militaire, je suis marié, j'ai des enfants, je ne fume pas de joints. Ne serais-je dès lors plus un socialiste ? C'est à se taper la tête contre le mur" (Propos cités dans Père Ubu, Bruxelles, 2 & 16 nov. 1995).
Sans doute était-ce une exception dans le monde socialiste. Elle n'en montre pas moins la large prégnance, à l'époque, de ce conservatisme du sens commun qui fait cruellement défaut aujourd'hui, même au plus haut niveau de la hiérarchie de l'Eglise.
P.V.
D'Edward Pentin sur le National Catholic Register :
Le bureau doctrinal du Vatican prépare un "document très important sur la dignité humaine", selon le cardinal Fernández
Le préfet du Dicastère pour la doctrine de la foi a déclaré dans une nouvelle interview que le document aborderait "des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".
13 janvier 2024
Le chef doctrinal du Vatican a révélé que son dicastère est en train de rédiger "un document très important sur la dignité humaine" qui contient "une forte critique" des tendances immorales de la société contemporaine.
Le cardinal Víctor Manuel Fernández, préfet du Vatican au Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), a déclaré vendredi à l'agence de presse espagnole EFE que le nouveau document comprendrait "non seulement des questions sociales, mais aussi une forte critique des questions morales telles que la chirurgie de changement de sexe, la maternité de substitution et l'idéologie du genre".
Cette nouvelle intervient quelques jours après que le pape François s'est prononcé contre la gestation pour autrui, qu'il a qualifiée de "déplorable" et dont il a préconisé l'interdiction à l'échelle mondiale. Le pape François a également souvent critiqué la théorie du genre, la qualifiant de "dangereuse" et de "l'une des colonisations idéologiques les plus dangereuses" qui estompe les différences et la valeur des hommes et des femmes.
En novembre 2022, le cardinal néerlandais Willem Eijk, ancien médecin, a demandé une encyclique papale pour combattre la fausse anthropologie au cœur de l'idéologie du genre. "La théorie du genre est mise en avant dans toutes sortes d'organisations et nous, en tant qu'Église, n'avons pas dit grand-chose à ce sujet", a-t-il déclaré dans une interview.
Le cardinal Fernández, qui a été critiqué pour une série de documents controversés depuis qu'il a pris ses fonctions de préfet du dicastère pour la doctrine de la foi en septembre, a déclaré que le texte à venir permettra à "la plupart des personnes qui sont préoccupées" par son travail "d'être rassurées".
Depuis qu'il a succédé au cardinal Luis Ladaria en tant que préfet du DDF il y a tout juste quatre mois, le cardinal Fernandez a connu un début de mandat tumultueux, doublé d'une production relativement prodigieuse.
Il a publié des réponses à deux séries de dubia, dont l'une émanait de cinq cardinaux et comportait cinq questions demandant des éclaircissements sur le synode d'octobre sur la synodalité. Les cardinaux ont jugé la réponse insuffisante et ont donc soumis de nouveaux dubia, qui n'ont pas encore reçu de réponse.
Le second dubia, du cardinal Dominik Duka, concernait l'administration de l'Eucharistie aux personnes divorcées vivant dans une nouvelle union. Son prédécesseur au poste de préfet de la DDF, le cardinal Gerhard Müller, a vivement critiqué la réponse du cardinal Fernández, s'étonnant que ce dernier ait indiqué que ces couples devaient décider eux-mêmes s'ils devaient ou non recevoir la communion.
Le cardinal Fernández a également publié quatre réponses à des questions doctrinales, qui ont toutes suscité la controverse, à l'exception d'une seule.
La première concernait la participation aux sacrements du baptême et du mariage des personnes transgenres et des personnes homosexuelles ; la deuxième réaffirmait l'interdiction de la franc-maçonnerie par l'Église et son inconciliabilité avec la foi catholique ; la troisième portait sur la conservation des cendres après la crémation ; et la quatrième concernait l'accès à l'eucharistie pour les mères célibataires.
Enfin, le 18 décembre, le cardinal Fernández a publié la déclaration Fiducia Supplicans sur la bénédiction des couples de même sexe et des unions irrégulières. Cette déclaration ayant été rejetée ou évaluée négativement par un grand nombre de cardinaux, d'évêques et de conférences épiscopales, le cardinal Fernández a publié un document de suivi visant à clarifier la déclaration.
Dans l'entretien qu'il a accordé à EFE, le cardinal Fernández a déclaré qu'il ne prévoyait pas, à l'heure actuelle, d'autres documents controversés de ce type : "Je dois dire que je ne pense pas faire parler de moi dans un avenir proche parce que dans le dicastère, nous ne prévoyons pas de sujets qui pourraient être très controversés, comme les derniers.
Edward Pentin est le collaborateur principal du Register et l'analyste du Vatican d'EWTN News. Il a commencé à faire des reportages sur le pape et le Vatican à Radio Vatican avant de devenir le correspondant à Rome du National Catholic Register d'EWTN. Il a également fait des reportages sur le Saint-Siège et l'Église catholique pour un certain nombre d'autres publications, notamment Newsweek, Newsmax, Zenit, The Catholic Herald et The Holy Land Review, une publication franciscaine spécialisée dans l'Église et le Moyen-Orient. Edward est l'auteur de The Next Pope : The Leading Cardinal Candidates (Sophia Institute Press, 2020) et de The Rigging of a Vatican Synod ? An Investigation into Alleged Manipulation at the Extraordinary Synod on the Family (Ignatius Press, 2015). Suivez-le sur Twitter à @edwardpentin.
D'I.MEdia :
La Doctrine de la foi prépare un document qui parlera de GPA et du gender, annonce le cardinal Fernández
Le dicastère pour la Doctrine de la foi (DDF) travaille à un document sur la dignité humaine qui fera « une critique sévère » de questions morales comme « le changement de sexe, la gestation pour autrui, les idéologies du genre ». C’est ce qu’annonce le préfet du dicastère, le cardinal Víctor Manuel Fernández, dans un entretien à l’agence espagnole EFE publié le 12 janvier 2024. Le cardinal argentin multiplie ces jours-ci les interviews alors qu’il est sous le feu des critiques depuis plusieurs semaines. En ligne de mire de ses détracteurs : la publication du document Fiducia supplicans autorisant la bénédiction des couples…
Du site de l'Homme Nouveau (youtube) :
Fiducia Supplicans, bénédictions ou révolution ?
Plus que jamais, l’actualité de l’Église et la confusion qui s’installe en son sein nécessitent un regard ou des regards éclairés, comme nous le constatons dans notre émission de cette semaine consacrée à Fiducia supplicans, la déclaration du Dicastère pour la Doctrine de la Foi sur les bénédictions des couples de même sexe et des couples en situation irrégulière.
Ce texte ambigu est analysé au micro du Club des Hommes en noir par l’abbé Grégoire Célier, l’abbé Claude Barthe, le Père Danziec et Jeanne Smits.
Une émission de rentrée roborative, sans langue de buis ou de bois.

Alors que les fabriciens de tout le pays sont invités par le CIPAR à encoder le patrimoine détaillé de leurs églises, on trouve ces éléments du patrimoine religieux de Nivelles proposés à la vente sur Marketplace. Certains éléments du mobilier de cette église désaffectée (notamment une chaire de vérité de style baroque) semblent avoir déjà trouvé acquéreurs. La grande braderie du patrimoine religieux consécutive au Concile Vatican II continue. Les historiens du futur devront ajouter à l'iconoclastie de la Réforme protestante et à celle de la Révolution celle qui est en cours depuis les années 60-70 du XXe siècle...


Une information de Vatican News diffusée par Radio-Vatican :
Un message diffusé par le cardinal Fridolin Ambongo, président du Sceam, fait la synthèse des positions des différentes conférences épiscopales du continent africain et répond, en accord avec le Souverain pontife, à l'inquiétude exprimée par des fidèles laïcs, des personnes consacrées et des pasteurs, après la publication de Fiducia Supplicans.
Entretien réalisé par Jean-Charles Putzolu - Cité du Vatican
La bénédiction des couples homosexuels proposée par Fiducia supplicans ne peut être mise en œuvre en Afrique «sans s'exposer au scandale», mais chaque évêque sera libre de choisir comment agir dans son diocèse. Le cardinal Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa et président du Sceam (Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar), a rendu public un message jeudi 11 janvier sur les bénédictions «extraliturgiques» proposées dans la déclaration du dicastère pour la Doctrine de la foi, qui -rendue publique le 18 décembre dernier- ouvre la possibilité de bénir les couples en situation «irrégulière» au regard de la morale catholique, y compris ceux formés par des personnes de même sexe, mais en dehors de toute ritualisation et imitation du mariage.
Le cardinal Ambongo souligne une spécificité culturelle de l’Afrique, profondément enracinée dans les valeurs de la loi naturelle concernant le mariage et la famille, qui complique l'acceptation des unions de personnes de même sexe, considérées, relève le message du Sceam, «comme contradictoires aux normes culturelles et intrinsèquement mauvaises».
Monsieur le cardinal, pouvez-vous nous donner les raisons de cette inapplicabilité de Fiducia Supplicans sur le continent africain?
« Fiducia Supplicans est un document qui a été signé par Sa Sainteté le Pape François, et par le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi. C'est un document qui s'impose à toute l'Église en tant que document qui traite des bénédictions. Il est donc applicable dans notre Église en Afrique.
Il y a seulement un point sur lequel les Églises d'Afrique sont en difficulté et ne peuvent pas l’appliquer, c’est celui qui concerne la bénédiction des couples homosexuels, tout simplement. Mais le reste du document est bon ».
Est ce qu'on peut parler d'une spécificité africaine?
« Effectivement, nous vivons aujourd'hui dans un monde multiculturel. Ce qui est bon pour l'Occident ne l'est pas nécessairement pour l'Asie ou pour l'Afrique. Je crois que nous sommes dans ce cas-là ».
Toutes les conférences épiscopales, puisque vous avez rassemblé les différentes réactions, et vous aviez émis le souhait très rapidement après la publication de Fiducia Supplicans de présenter des lignes d'orientations communes pour tout le continent africain, sont-elles à l'unisson? »
« Vous avez pu prendre connaissance des déclarations des différentes conférences épiscopales d'Afrique. Mon message d'aujourd'hui est justement et uniquement la synthèse de ce que les évêques ont dit. Ils sont tous unanimes pour réaffirmer leur communion avec le Pape François en tant que facteur de communion, d'unité dans l'Église; ils sont tous unanimes pour reconnaître que ce document a créé des frustrations et des troubles chez les fidèles et en tant que pasteurs; ils ont tous estimé qu'il est impossible d'appliquer la partie de Fiducia Supplicans qui traite de la bénédiction des couples homosexuels. »
Seulement ce point? Concernant, par exemple, les couples divorcés remariés, la question ne se poserait pas?
« Mais pas du tout. Quand nous partons de la théologie de la bénédiction, c'est déjà une pratique. Dans toutes les églises du monde, nous bénissons tout le monde, nous bénissons même des criminels, nous bénissons même des animaux, nous bénissons des voitures, et ce n’est pas un problème. La bénédiction à accorder aux homosexuels en tant que personne n’est pas un problème. Ce qui pose problème chez nous, c'est la bénédiction du lien entre les deux, parce que ça brouille la théologie du mariage. »
Il y a quand même l’expression d'une forme d'opposition à un document doctrinal, ou tout du moins à une partie d'un document doctrinal. Parallèlement, les évêques d'Afrique réaffirment leur pleine communion avec le Pape François. Ne sommes-nous pas dans une situation délicate?
« Oui, cela a créé un grand malaise, il faut le dire. Et c'est justement à cause de cela que je suis venu. Dès que le document est sorti, il y a eu une sorte de levée de boucliers partout en Afrique. Personnellement, en tant que président du Symposium des Conférences épiscopales d'Afrique et de Madagascar, j'ai pris ma responsabilité. J’ai invité non pas les évêques, les prêtres ou les fidèles individuellement, mais les conférences épiscopales, à se prononcer. Ceci nous a permis de récupérer le dossier au lieu que de le laisser aller dans toutes les directions. Ce sont les conférences qui se sont prononcées, et j'ai fait la synthèse de toutes ces réactions. Mais je ne suis pas que le président du Sceam. Je suis aussi membre du conseil des cardinaux : Je suis aussi conseiller du Pape, et c’est à ce titre, en tant que conseiller que je suis venu auprès de lui. Nous avons échangé avec lui, nous avons échangé avec le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, et c'est à l'issue de tous ces échanges, en accord avec le Pape et le préfet du dicastère pour la Doctrine de la foi, que j'ai signé mon message d'aujourd'hui. ».
Ref. https://www.vaticannews.va/fr/eglise/news/2024-01/ambongo-message-sceam-fiducia-supplicans-benedicion-homosexuels.html
De kath.net/news :
Cardinal Onaiyekan : Le massacre de Noël au Nigeria a été préparé avec précision
10 janvier 2024
Dans une interview, l'archevêque d'Abuja, Onaiyekan, appelle à une enquête rapide sur les atrocités qui ont tué 200 personnes : "Il s'agit bien de terrorisme islamique et vous entendez des slogans islamistes lors des attaques."
Abuja (kath.net/KAP) Deux semaines après le massacre dévastateur de Noël, qui a fait 200 morts, le cardinal nigérian John Onaiyekan s'est prononcé en critiquant vivement les autorités de son pays d'origine. La série d'attaques, au cours de laquelle 37 villages ont été rasés, a été minutieusement préparée et coordonnée, ce qui n'a été possible qu'en raison de la "grave crise sécuritaire" que traverse le Nigeria, a déclaré l'archevêque émérite d'Abuja dans une interview accordée ce week-end à "Vatican News". Ce qu’il faut, c’est une réaction à « l’horreur » qui règne dans le pays le plus peuplé d’Afrique, où aucune région n’est actuellement en sécurité et où tout le monde vit dans la peur.
Aux alentours de Noël, des assaillants ont tué environ 200 personnes et en ont blessé 500 autres dans l'État du Plateau, au centre du Nigeria. Des centaines de familles ont quitté leurs foyers et ont cherché refuge dans des camps de réfugiés. Des témoins oculaires ont rapporté que l'attaque s'est produite dans tous les villages en même temps, a déclaré le cardinal Onaiyekan. "Cela signifie qu'il s'agissait d'un meurtre de masse coordonné, bien préparé et exécuté avec précision."
Le cardinal doutait fortement que le gouvernement prétende depuis des années qu'il contrôlait la situation grâce au déploiement de nombreuses forces de sécurité, tout comme il a réagi avec scepticisme à l'annonce selon laquelle les meurtres feraient l'objet d'une enquête. Il est plus que discutable que des atrocités aussi importantes aient pu être préparées et perpétrées sans que l'on s'en aperçoive, a souligné Onaiyekan. Il convient également de se poser la question de savoir d'où provenaient les armes des assaillants, qui les a entraînés et quel était l'objectif de ces meurtres.
Il n’existe actuellement aucune information fiable concernant l’identité des auteurs. Selon l'archevêque émérite, il y a des indications selon lesquelles il s'agissait également d'habitants de la région, "des voisins qui ont eu des disputes avec les personnes assassinées". Les bergers peuls, qui se sont « lourdement armés » ces dernières années, sont particulièrement suspectés. Certains éléments indiquent que ce groupe semi-nomade a été infiltré par des terroristes ces dernières années, a déclaré Onaiyekan. Ce qui est clair, en revanche, c'est le profil des victimes, à savoir des agriculteurs chrétiens qui vivent dans la région depuis de nombreuses générations.
Après que le précédent gouvernement nigérian du président Muhammadu Buhari s'est montré "totalement irresponsable" en ce qui concerne la persécution des chrétiens et que certains l'ont même accusé d'impliquer certains de ses partisans dans les raids constants des Peuls, il ne faudrait pas que "la même chose continue avec un nouveau gouvernement et un nouveau président", a averti le cardinal. Pour que les atrocités "ne soient pas à nouveau balayées sous le tapis", les coupables et les commanditaires doivent être recherchés et punis.
Lire la suite
De George Weigel sur le Catholic World Report :
Théologie "contextuelle" et Fiducia Supplicans
Le seul "contexte" ecclésiastique que je peux discerner dans Fiducia Supplicans est celui de l'Église catholique au rabais, qui s'accroche à l'affirmation complètement falsifiée selon laquelle satisfaire l'Esprit déconstructeur du moment est plus efficace évangéliquement que de travailler à convertir l'Esprit du moment.
10 janvier 2024
Dans la lettre apostolique Ad Theologiam Promovendam (Pour promouvoir la théologie), publiée par le pape François le 1er novembre 2023, l'Église a été exhortée à faire de la théologie de manière contextuelle : comme le dit le motu proprio, la théologie doit être "fondamentalement contextuelle... capable de lire et d'interpréter l'Évangile dans les conditions dans lesquelles les hommes et les femmes vivent quotidiennement, dans des environnements géographiques, sociaux et culturels différents."
Dans quelle mesure Fiducia Supplicans, la déclaration sur les "bénédictions" publiée par le cardinal Victor Manuel Fernández et le Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF) le 18 décembre 2023, répond-elle à cette norme ?
Pas du tout. Considérez les "contextes" que Fiducia Supplicans ignore.
Le contexte médiatique. Selon l'interprétation instantanée des médias, le Pape, dans Fiducia Supplicans, a autorisé les prêtres à "bénir" les couples de même sexe, point final - bien que la Déclaration elle-même ait précisé que de telles "bénédictions" ne devaient pas être considérées comme liturgiques, qu'elles devaient être demandées spontanément, impliquant la "bénédiction" d'individus et devant être menées de manière à ne pas compromettre l'enseignement de l'Église sur le mariage en tant qu'"union inclusive, stable et indissoluble d'un homme et d'une femme, naturellement ouverte à la procréation" (comme l'a déclaré le pape François en juillet dernier).
Le cardinal Fernández s'est par la suite plaint que les distinctions subtiles dans lesquelles Fiducia Supplicans abondait avaient été ignorées dans les premiers reportages des médias. Si le cardinal ne s'attendait pas exactement à ce résultat, il n'a pas pris en compte le contexte médiatique mondial dans lequel Fiducia Supplicans serait reçue. Et si le cardinal était vraiment mécontent de la façon dont son document était présenté, pourquoi n'a-t-il pas recontextualisé Fiducia Supplicans (pour ainsi dire) en dénonçant le clergé qui a rapidement procédé à des "bénédictions" homosexuelles d'une manière qui était manifestement planifiée à l'avance (notamment pour attirer l'attention des médias), qui était quasi-liturgique et qui brouillait indubitablement les lignes doctrinales et morales que le cardinal prétendait avoir tracées dans son document ?
Les contextes évangélique et culturel. Quelques heures après la publication de Fiducia Supplicans, j'ai reçu un appel téléphonique d'un archevêque africain, profondément préoccupé par l'impact que la Déclaration aurait sur les efforts de son Église locale pour être l'Église de disciples missionnaires à laquelle le pape François avait appelé. Comme l'expliquait l'archevêque, les chrétiens pentecôtistes locaux étaient horrifiés par Fiducia Supplicans, tout comme les musulmans locaux, et la mission évangélique de l'Église catholique était ainsi devenue beaucoup plus difficile.
Lire la suite