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Société - Page 596

  • Le pape François au Chiapas (Mexique) : communion exemplaire d’un couple de divorcés-remariés

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    Lu sur le site « diakonos.be » (regards sur l’Eglise catholique »)

    chiapas1.jpg« Alors que l'Italie, le pays qui abrite le Vatican, est sur le point de légaliser les adoptions par les couples homosexuels, le Pape François a pris la défense de la famille traditionnelle contre les "colonisations idéologiques" qui voudraient la détruire:
    "Sous prétexte de modernité, on voudrait nous faire croire que la famille est un modèle dépassé qui n'aurait plus sa place dans notre société qui pourtant, s'enfonce toujours plus dans un modèle basé sur l'isolement [...] Ces idéologies finissent par détruire le noyau familial qui est la base de toute société saine" a déclaré le Pape au Chiapas après avoir écouté le témoignage de quatre familles diversement "blessées".
    L'une de ces familles (voir photo) était un couple remarié civilement après un divorce, l'un de ces couples "irréguliers" auxquels de nombreux cardinaux voudraient pouvoir donner la communion, l'un des points sur lequel le Pape François doit d'ailleurs se prononcer prochainement suite au Synode sur la famille.
    Mais ce couple n'a pas demandé à communier: "Nous ne pouvons pas nous approcher de l'eucharistie", a déclaré Humberto, le mari, "mais nous pouvons communier au travers du frère dans le besoin, du frère malade ou du frère en prison".
    Le Pape leur a répondu: "vous faites preuve de courage et vous priez, vous êtes avec Jésus, insérés dans la vie de l'Eglise. [...] Merci, merci."
    Lors de leur témoignage aux médias, le couple a précisé qu'ils ont rejoint un groupe de divorcés remariés chrétiens et que l'amour et la miséricorde qu'ils ont reçus de leurs frères a changé leur vie et fait éclater leurs coeurs d'amour et de joie et qu'ils rendent grâce au Seigneur de pouvoir se mettre au service des plus pauvres.
    S'il était besoin de donner une preuve éclatante "d'intégration" et de "pleine participation" des divorcés remariés dans l'Eglise en tant que "membres vivants" et qui plus est "selon l'enseignement de l'Eglise" comme l'évoquait la Relatio finale du Synode sur le famille, ce couple vient de nous la donner.
    Et le Pape François acquiesçait, en les écoutant, l'air convaincu. »

    Source: Sandro Magister
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    JPSC

    Une exhortation post-synodale est en effet attendue, dont on espère qu’elle clarifiera aussi sur ce point les conclusions du récent synode sur la famille.

  • "Neuvaine pour la Vie", "Veillée pour la Vie" et "Marche pour la Vie" : engageons-nous !

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    Neuvaine - Veillée pour la Vie

    (veillée le 16 avril 2016)


    Chers Amis,
     
    Nous vous invitons à vous joindre à notre Neuvaine pour la Vie dès ce vendredi et à la faire connaître à vos proches.
    Pour le respect de la Vie de sa conception à sa mort naturelle, et en préparation de la Veillée pour la Vie du 16 avril et la Marche pour la Vie le 17 avril 2016, nous vous invitons à prier depuis les quatre coins de la Belgique par l'intercession de Saint Jean-Paul II, la Neuvaine que nous vous proposons tous les vendredis du 19 février au 15 avril.

    En union de prière,
    Claire-Marie Etchecopar, Présidente de la Veillée pour la Vie
    Prions chaque vendredi avec Saint Jean-Paul II (Evangelium Vitae)


    Ô MARIE,
    Aurore du monde nouveau, Mère des vivants,
    Nous te confions la cause de la vie :
    Regarde, ô Mère, le nombre immense
    Des enfants que l’on empêche de naître,
    Des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,
    Des hommes et des femmes victimes d’une violence inhumaine,
    Des vieillards et des malades tués par l’indifférence ou par une pitié fallacieuse.
    Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre temps avec fermeté et avec amour,
    L’Évangile de la vie.
    Obtiens-leur la grâce de l’accueillir comme un don toujours nouveau,
    La joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existence
    Et le courage d’en témoigner avec une ténacité active, afin de construire,
    Avec tous les hommes de bonne volonté,
    La civilisation de la vérité et de l’amour,
    à la louange et à la gloire de Dieu, Créateur qui aime la vie. 
    Vous pouvez retrouver la neuvaine sur fr.vigilforlife.be
    Nous vous invitons par ailleurs auxprochains événements de la Veillée et Marche pour la Vie de Bruxelles :
    • 28 février : Académie pour la Vie à Bruxelles, l'occasion de mieux comprendre et défendre vos idées sur l'avortement, l'euthanasie et la GPA (informations : info@marchforlife.be)
    • 16 avril : Veillée pour la Vie à Bruxelles (les informations suivront) ;
    • 17 avril : Marche pour la Vie au Mont des Arts (Bruxelles) à 15 heures. 
  • "Eveil à la Culture" : une initiative à découvrir et à encourager

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  • Avortement : un reportage exceptionnel

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    Vu sur reinformation.tv :

    Avortement : ce que l’on ne vous dit pas. Des femmes témoignent

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    Un document exceptionnel – Une exclusivité Réinformation.tv

    Elle a avorté, un jour. C’était il y a 3 ans. Elle en a aujourd’hui 25. Lorsqu’elle s’est retrouvée enceinte, qu’elle l’a annoncé à son petit ami, Margaux ne s’attendait pas à une telle descente aux enfers. Très rapidement, son ami lui a demandé de ne pas garder l’enfant issu de leur union. Très rapidement, il la quittée. Elle s’est retrouvée totalement seule.

    Pressions, abandon, souffrance : des femmes témoignent

    Subissant la pression de son entourage, qui lui indiquait que financièrement elle ne pourrait subvenir à ses besoins, Margaux a fini par avorter. C’est alors pour elle une longue traversée du désert. Sommeil troublé, crises de larmes à répétition. Mais elle a surtout des envies de suicide. « Je ne dormais plus, je mangeais plus, j’ai perdu 10 kilos. Ma mère qui avait fait pression sur moi pour que je ne garde pas mon enfant a reconnu plus tard qu’elle avait été égoïste… ».
     
    Il y a Margaux, il y a aussi Anne-Laure. Cette jeune femme de 28 ans a subi un avortement par aspiration il y a un an et demi. Le témoignage déchirant de cette jeune femme ouvre le voile sur un tabou : la solitude, la souffrance, la très grande détresse de nombre de femmes qui, sous la pression, l’angoisse, l’inquiétude, privées des conseils dont elles auraient besoin, des soutiens financiers qui leurs seraient nécessaires, avortent, pour leur plus grand désespoir.

    Souffre et tais-toi : briser le silence autour de l’avortement

    Les conséquences psychologiques sont immenses, les dégâts collatéraux souvent incalculables et la société se tait. Les femmes doivent souffrir en silence, sans se plaindre. Le sujet est tabou, mais pas sur internet. Partout sur le web, on trouve des témoignages de ce type. Certaines vont même jusqu’à poster leurs vidéos-témoignages sur YouTube. Elles ont besoin d’en parler, car personne ne veut les entendre. La souffrance post-avortement est pourtant un fait avéré. Des spécialistes commencent à l’évoquer enfin. Une étude sur 173.000 femmes californiennes à partir des remboursements de leur mutuelle médicale a révélé que le risque d’avoir recours à un traitement psychiatrique est 63 % plus élevé pour les femmes ayant avorté.

    Un reportage exceptionnel d’Armel Joubert des Ouches

  • La Commission pontificale réaffirme l'obligation de dénoncer les auteurs de délits sur mineurs

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    De Clémence Vié sur aleteia.org :

    Abus sur mineurs : la Commission pontificale réaffirme l’obligation de dénoncer les suspects

    Il y a quelques jours, une polémique éclatait. L'Église a rétabli la vérité.

    La Commission pontificale pour la protection des mineurs, présidée par le Cardinal Sean O’Malley, a diffusé  lundi 14 février une déclaration quant à l’obligation de dénoncer à la justice tout possible cas d’abus sexuels, soulignant l’impartialité de l’Église qui, ces derniers temps, n’a cessé d’intensifier ses efforts pour préserver les mineurs et prendre des mesures radicales contre les coupables.

    Cette mise au point a été fait suite à une polémique qui a éclaté ces jours derniers dans la presse. Lors d’un séminaire pour les nouveaux évêques, Mgr Tony Anatrella, consulteur auprès de divers dicastères romains, avait énoncé les règles de bonnes pratiques en la matière. La presse anglo-saxonne l’avait alors accusé d’avoir dit que la dénonciation des délits sexuels sur mineurs aux autorités n’était pas obligatoire pour les évêques et que la seule obligation des évêques était de rapporter cela en interne dans l’Église catholique.

    La vérité rétablie

    Ces informations ont été démenties par le prélat français, dans un entretien à l’agence I-Media. Les évêques, a-t-il clarifié, sont bien obligés de signaler à la justice locale les cas de pédophilie et les tribunaux ecclésiastiques doivent collaborer avec les autorités policières et judiciaires. Selon la procédure, « l’évêque ou son représentant va d’abord inciter le mineur victime et sa famille à porter plainte auprès de la police. S’ils ne le font pas, alors il revient à l’autorité ecclésiastique de faire un signalement », a rapporté Radio Vatican. Par ailleurs, le Pape avait été parfaitement clair concernant ce sujet, martelant que  » les crimes et péchés que sont les abus sexuels sur mineurs ne doivent pas être scellés par le secret », une affirmation sans détours qu’il n’a jamais tempéré en exemptant qui que ce soit de dénoncer ces crimes.

    D’autre part, cette obligation est réaffirmée de manière explicite chaque année lors des sessions de formation pour les nouveaux évêques, a donc confirmé la Commission pontificale pour la protection des mineurs, Commission qui a récemment passé en revue avec le Saint-Père les efforts de sensibilisation à l’attention des Églises locales, accomplis ces deux dernières années. Enfin, la volonté de fournir du matériel pour des cours de formation tendant à améliorer les efforts de protection des mineurs a été réaffirmée, y compris à usage de la Curie Romaine. Les efforts de l’Église se poursuivent donc, plus intenses que jamais, pour que ces crimes ne se reproduisent plus jamais.

  • Le Mexique catholique, un cas unique en Amérique latine

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    Dans ce pays l’Église romaine a survécu aux persécutions antireligieuses les plus dévastatrices. Et elle résiste davantage qu’ailleurs au défi des sectes pentecôtistes. Un enfant mexicain martyr sera bientôt canonisé  Le Mexique que le pape François est en train de parcourir est un cas atypique par rapport à d’autres pays d'Amérique latine. De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    jpg_1351232.jpg

    Sa population catholique est, en chiffres absolus, la deuxième du monde, derrière celle du Brésil, et le pourcentage de catholiques par rapport à la population totale - 81 % - n’est dépassé que par celui du Paraguay.

    C’est précisément par cette présence de catholiques, nombreuse et surtout solide, que le Mexique se distingue par rapport à d’autres pays latino-américains. Cela pour au moins deux raisons.


    La première raison est sa
    résistance à l’expansion des communautés protestantes de tendance charismatique ou pentecôtiste, alors que celles-ci gagnent du terrain dans d’autres pays, en particulier au Brésil et en Amérique centrale.


    Au Brésil, les catholiques constituaient, il y a encore quelques décennies, la quasi-totalité de la population. Aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 61 %.

    Pour ce qui est de l’Amérique centrale, ils regroupent aujourd’hui moins de la moitié des habitants au Honduras, avec 46 %, et environ 50 % au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua.

    Au Mexique, l'érosion du catholicisme provoquée par les sectes qui viennent d’être citées se manifeste presque uniquement dans le Chiapas, région qui se situe à la frontière avec le Guatemala et qui est l’une des étapes du voyage du pape François.

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  • Vient de paraître chez Gallimard : « Simon Leys, Navigateur entre les mondes »

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    Philippe Paquet publie une biographie magistrale de l’écrivain belge. L’auteur des "Habits neufs du président Mao" fut un brillantissime intellectuel. Compte-rendu de Guy Duplat dans « La Libre » sous l’intitulé  « Simon Leys, la passion de la vérité ».

    leys-2.jpg"Bernard Pivot qui avait reçu Simon Leys à "Apostrophes" pour une émission mémorable, écrivait en 2011 : "Simon Leys est l’écrivain vivant que j’admire le plus au monde. Son érudition, sa lucidité (premier intellectuel à dénoncer les crimes de la Révolution culturelle), son courage (injurié, diffamé par les nombreux et influents admirateurs français de Mao), ses talents de sinologue, de conteur, d’historien, de critique, de traducteur, d’écrivain tout simplement, dans sa pratique d’une langue élégante, précise, efficace, sa modestie, sa gentillesse, sa générosité."

    Philippe Paquet, journaliste à "La Libre Belgique" et sinologue, reprend tous ces aspects de la personnalité de Simon Leys dans la monumentale biographie qu’il publie chez Gallimard. Il n’y parle pas du "petit tas de secrets" qu’est la vie de tout homme, disait Malraux, mais dresse son portrait intellectuel et littéraire. Si on admet que l’intelligence et l’érudition peuvent être jouissives, on comprendra que ces près de 700 pages se lisent d’un souffle, avec une joie profonde.

    Simon Leys (1935-2014), ce fut d’abord "Les Habits neufs du président Mao", bombe à fragmentation qui explosa en 1971, en pleine vague maolâtre en France. Un Belge (son vrai nom était Pierre Ryckmans), qui fut sept ans enseignant à Hong Kong et était devenu un grand sinologue, installé alors à Canberra en Australie, y démontrait que "le Roi est nu", que "la Grande révolution culturelle prolétarienne" n’avait rien de culturel mais tout d’une sanglante lutte interne pour le pouvoir dans la tradition des pires empereurs de jadis.

    Ce livre allait à l’encontre de toutes les thèses portées en France, par les intellectuels, de Barthes à Kristeva et Sollers, aveuglés par la Chine écarlate.

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  • La rencontre entre François et Cyrille à Cuba : un même regard critique sur le sécularisme européen

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    Sous le titre « François et Cyrille : une rencontre très politique » l’abbé Guillaume de Tanoüarn commente l’événement en ces termes sur son « metablog » 

    4864755_6_dc8a_le-pape-francois-et-le-patriarche-cyrille-a_3ee6ab123806a617abddaf193e6a750a.jpg« Le pape de Rome et le Patriarche de Moscou se sont rencontrés pour  la première fois dans l'histoire. Cet événement a eu lieu en terrain neutre, ni à Moscou ni à Rome mais à Cuba, où le pape François et sa diplomatie avaient  déjà engrangé de magnifiques résultats, pour ce qui concerne les relations de la grande Ile avec les Etats unis d'Amérique. Cette fois le sujet était différent et Cyrille venait de Moscou dans un pays traditionnellement soviétophile, pour rencontrer François, qui en est à sa deuxième visite en ces lieux. Le document issu de cette rencontre est long. Il met l'accent non sur le rapprochement  proprement religieux et ses modalités (trop tôt), mais sur les positions communes en matière de défense de la civilisation. 

    Ce qui est surprenant ? François - est-ce parce qu'il se sent issu du Nouveau monde ? - et Cyrille se sont entendus pour dire tout le mal qu'ils pensaient de l'Union européenne :

    "Nous sommes préoccupés par la situation de tant de pays où les chrétiens se heurtent de plus en plus souvent à une restriction de la liberté religieuse, du droit de témoigner de leurs convictions et de vivre conformément à elles. En particulier, nous voyons que la transformation de certains pays en sociétés sécularisées, étrangère à toute référence à Dieu et à sa vérité, constitue un sérieux danger pour la liberté religieuse. Nous sommes préoccupés par la limitation actuelle des droits des chrétiens, voire de leur discrimination, lorsque certaines forces politiques, guidées par l’idéologie d’un sécularisme si souvent agressif, s’efforcent de les pousser aux marges de la vie publique".

    La liberté religieuse mise en cause par les tenants du sécularisme (ainsi dans les Pays anglo-saxons appellent-ils la sacro-sainte laïcité), c'est une excellente formule, dont on espère qu'on la reverra souvent dans les textes du magistère authentique.

    Depuis son passage devant le Conseil de l'Europe, François insiste sur la défense des peuples, de leur identité (il emploie le terme de temps à autre) et de leurs "racines chrétiennes", bref - le mot y est cette fois-ci : de leur civilisation.  

    François insiste ici à nouveau avec le Patriarche Cyrille sur l'importance de l'identité des peuples de l'Union européenne : "Le processus d’intégration européenne, initié après des siècles de conflits sanglants, a été accueilli par beaucoup avec espérance, comme un gage de paix et de sécurité. Cependant, nous mettons en garde contre une intégration qui ne serait pas respectueuse des identités religieuses. Tout en demeurant ouverts à la contribution des autres religions à notre civilisation, nous sommes convaincus que l’Europe doit rester fidèle à ses racines chrétiennes. Nous appelons les chrétiens européens d’Orient et d’Occident à s’unir pour témoigner ensemble du Christ et de l’Evangile, pour que l’Europe conserve son âme formée par deux mille ans de tradition chrétienne".

    Jean-Paul II parlait déjà de l'âme de l'Europe. Mais la nouveauté du discours pontifical par rapport à Jean-Paul II est dans cette notion d'"intégration européenne". On l'avait déjà constaté (je l'avais montré dans Monde et Vie à l'époque) : le pape parle des peuples chrétiens de l'Union européenne, il défend les peuples - à la bonne heure - comme il a toujours défendu le peuple argentin, en bon péroniste qu'il est... Il défend aussi (cela va de pair) les "identités", en particulier "religieuses", on peut le constater dans le petit livre de ses sermons aux Argentins, publié chez Parole et silence sous le beau titre : La patrie est un don et la nation un devoir. Mais, cette fois, il a oublié les nations au profit de ce qu'il nomme "l'intégration" dans l'UE., c'est-à-dire l'abandon consenti de souveraineté qui est actuellement en cours au profit de la Superstructure bruxelloise. 

    Que sont les peuples sans les nations ? Une formule de Jean-Paul II dans son Discours à l'ONU en 1980 le dit très clairement : "Les nations sont les grandes institutrices des peuples". Un peuple sans institutrice est un sauvageon... Gare aux sauvageons par intégration forcée dans un magma sans souveraineté où - au nom du multiculturalisme - on parviendrait encore à reconnaître des peuples (avec éventuellement leurs droits propres) mais plus des nations. L'Union Européenne est en train de faire disparaître ce trésor millénaire de la politique chrétienne, né en France, poursuivi en Angleterre, que l'on appelle la nation. La nation est la seule structure politique qui, dans sa définition même, ne puisse pas prétendre être le tout (contrairement à l'Empire, dont on sait combien les papes ont souffert jusqu'à, inclusivement la prise de Rome en 1527).

    L'Empire représente une mystique et l'empire de la mondialisation ne fera pas exception. A cette grande Idée, comme naguère au Moloch, certains sont prêts à tout sacrifier. La nation se veut un service politique du peuple (voir le sacre des rois de France). La politique nationale reste toujours dans l'ordre des moyens, à dimension humaine. 

    François Mitterrand, jamais vraiment remis de son rêve collaborationniste et toujours fasciné par "l'Europe nouvelle", disait "Les nations c'est la guerre". On s'aperçoit au contraire aujourd'hui que les nations c'est la paix et que là où la nation est ébranlée (Irak, Syrie, Libye, Kosovo, Tunisie and so on), la guerre n'est jamais loin. 

    Je vais trop loin peut-être dans la défense des nations. Il y a en France traditionnellement un Pouvoir militaire, comme disait mon vieil ami Pierre Ordioni. Mais la France est une nation paisible. La seule nation guerrière, mais cela demanderait un post pour le prouver, c'est la plus récente des grandes nations européennes, bien évidemment la nation allemande, qui, au XXème siècle, l'a montré, rentrant en guerre 20 ans - seulement vingt ans - après le Traité de Versailles et la Boucherie immonde qui l'a précédé. Vingt ans : juste le temps de refaire une génération... Là on est effectivement dans un nationalisme aussi absurde que... mystique. 

    Il me semble urgent pour l'Eglise de retrouver dans le magistère de saint Jean Paul II et dans son livre Mémoire et identité une pensée claire et paisible de la nation : en tant que ressortissant polonais, venant d'un peuple resté pendant des siècles sans nation, il savait de quoi il parlait. »

    Ref. François et Cyrille: une rencontre très politique

    JPSC

  • Eglise sous d’autres cieux : visite pastorale de Mgr l’évêque (diocèse d’Idiofa, au Kwilu)

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    Vivante Afrique! Images d’un aujourd’hui du Congo (RDC) qui ravive étonnamment la mémoire des anciens et nous laisse songeur sur l’actualité présente de la foi en Belgique…

    JPSC

  • Une violence pas très divine

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    La religion engendre-t-elle la violence ? La réponse d’Ignacio Aréchaga sur didoc.be 

    islam-vio.jpgPour l’Occident sécularisé, le djihadisme est un phénomène de fondamentalisme religieux. Celui qui tue au cri d’« Allah est grand » ne peut être qu’intoxiqué par une croyance religieuse malsaine, qui lui fait croire qu’il est au-dessus du bien et du mal. Le djihadiste serait un zélote bourré de lectures du Coran et de sermons extrémistes qui le pousseraient à éliminer l’infidèle. C’est pourquoi, la presse regorge d’analyses sur la question de savoir si l’islam justifie la violence et, au passage, si le monothéisme, aussi le christianisme, est un bouillon de culture de l’intolérance.

    La difficulté des services secrets pour détecter les viviers du terrorisme islamique en Europe constitue à elle-seule un indice qui devrait prévenir, dans ce domaine, les généralisations simplistes. De toute façon, ce que l’on apprend des djihadistes tels que les auteurs des attentats de Paris ou les nouveaux adeptes de l’Etat Islamique indique qu’ils ne brillent pas vraiment par leur dévotion. Ce sont des gens qui traficotaient avec la drogue, liés à la petite délinquance, plus fervents de discothèques que de mosquées, appréciant l’alcool, fans de jeux vidéo violents et visiteurs des sites de dating. En un mot, leur exemplaire du Coran n’était pas usé jusqu’à la corde.

    L’Etat Islamique a su s’adapter pour pêcher dans ces eaux. Parmi les centaines de vidéos postées sur internet, seule une poignée possède un caractère religieux. Finis les sermons interminables d’un personnage figé comme ceux d’Al Qaeda. Maintenant, ce sont des vidéos de quelques minutes où sont exhibées la violence, les décapitations et l’extermination de l’ennemi, avec un langage accessible aux accros de jeux vidéo violents du style Mortal Kombat.

    Pour ce type de personnes, l’appel à la religion s’apparente plutôt à une ultime tentative de donner un sens à leur vie jusqu’alors déstructurée et banale. Prendre les armes serait une manière de se sentir investis d’une mission auréolée d’héroïsme. Mourir en tuant au nom de l’islam servirait d’expiation à une vie stérile. Ce vide se remplit rapidement des visions les plus extrémistes de l’islam, qui sacralisent la violence contre l’infidèle. Mais, plutôt qu’un excès de dévotion, il en ressort une forme de pathologie religieuse, comme le désordre alimentaire de celui qui passe de l’anorexie à la boulimie.

    C’est pourquoi on a l’impression que la solution n’est pas de « relativiser » les croyances religieuses, comme le suggèrent certains, toujours enclins à jeter le soupçon sur les vérités qui en appellent à un Dieu unique. En ce temps de Noël, nous avons réécouté le message chrétien de paix et de miséricorde, et l’appel à aimer le prochain comme soi-même. Se surpasser dans ce domaine ne pourra que favoriser la cohabitation, aussi avec les non-croyants. Dans ce sens, les personnes qui ont vécu le plus profondément leur foi chrétienne — de Jean-Paul II à Mère Teresa de Calcutta, pour ne citer que des saints récents — ont été les plus pacifiques.

    Les médias, ces derniers jours, nous ont rapporté de nouvelles atrocités de l’Etat Islamique. Mais bien que ce dernier essaie de faire croire à un combat pour la foi, afin de gagner de nouveaux adeptes, ses agissements ne révèlent que de vieilles pulsions humaines : la soif de vengeance et de pouvoir, l’orgueil, l’annihilation de l’adversaire, l’exploitation du faible… tout ce qu’il y a de plus contraire à cette maîtrise de soi que la religion a toujours essayé d’inculquer.

    Si l’on veut comprendre le djihadisme pour mieux le combattre, il faut commencer par ne pas attribuer de manière simpliste à la religion les causes de conflits qui trouvent leurs racines ailleurs.

    Réf. Une violence pas très divine

    JPSC

  • Pour le Professeur Stéphane Clément de Cléty, la loi sur l'euthanasie des mineurs est un trompe l'oeil

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    Lu sur "bruxelles bondy blog" (Julien Bialas) :

    Deux ans après la mise en application de l’euthanasie chez les mineurs, aucune demande n’a été enregistrée.

    « L’euthanasie pour les mineurs est une volonté politique »

    Le professeur Stéphane Clément de Clety est pédiatre dans la section soins intensifs pédiatriques à l’hôpital Saint-Luc, à Bruxelles. Il a publié, en 2013, avec l’aide de deux confrères, une série de recommandations éthiques sur la fin de vie et l’euthanasie chez les mineurs. Il dresse un premier bilan d’une loi qu’il juge incomplète.

    Aucune euthanasie n’a été enregistrée jusqu’à aujourd’hui. Cette loi est-elle inutile ?

    Les avis divergent. Pour certains, il était indispensable de voter cette loi, même si son application est rare. Pour d’autres, il y avait d’autres priorités et d’autres alternatives possibles, qui n’ont jamais été développées, le politique n’ayant pas souhaité suivre cette voie.

    Pour vous, cette loi émane d’une volonté politique…

    Sans aucun doute. Nous n’avons pas pu donner notre avis sur la nécessité de cette loi. On a juste eu le droit de donner des recommandations et, dès lors, d’élaborer la meilleure loi possible. Certains politiques, qui défendaient ce projet, ont affirmé qu’il fallait choisir entre l’euthanasie et la souffrance. C’est totalement faux et irrespectueux pour les gens qui travaillent dans les unités de soins palliatifs pédiatriques. Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, on parvient à soulager presque toutes les douleurs.

    Cette loi innovatrice est donc un trompe l’œil

    Exactement. C’est toujours bien de montrer qu’on est pionnier, qu’on s’occupe de la mort des enfants. Pour les politiques, il est plus facile de créer une loi, qui ne coûtera rien, que d’améliorer les soins palliatifs qui, eux, nécessitent de l’argent. Les alternatives proposées n’ont pas été correctement étudiées… ils n’avaient plus assez de temps avant les élections de 2014.

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  • Famille, mariage, respect de la vie : François et Cyrille sur la même longueur d'ondes

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    Extraits de la déclaration commune signée à Cuba :

    19. La famille est le centre naturel de la vie humaine et de la société. Nous sommes inquiets de la crise de la famille dans de nombreux pays. Orthodoxes et catholiques, partageant la même conception de la famille, sont appelés à témoigner que celle-ci est un chemin de sainteté, manifestant la fidélité des époux dans leurs relations mutuelles, leur ouverture à la procréation et à l’éducation des enfants, la solidarité entre les générations et le respect pour les plus faibles.

    20. La famille est fondée sur le mariage, acte d’amour libre et fidèle d’un homme et d’une femme. L’amour scelle leur union, leur apprend à se recevoir l’un l’autre comme don. Le mariage est une école d’amour et de fidélité. Nous regrettons que d’autres formes de cohabitation soient désormais mises sur le même plan que cette union, tandis que la conception de la paternité et de la maternité comme vocation particulière de l’homme et de la femme dans le mariage, sanctifiée par la tradition biblique, est chassée de la conscience publique.

    21. Nous appelons chacun au respect du droit inaliénable à la vie. Des millions d’enfants sont privés de la possibilité même de paraître au monde. La voix du sang des enfants non nés crie vers Dieu (cf. Gn 4, 10).

    Le développement de la prétendue euthanasie conduit à ce que les personnes âgées et les infirmes commencent à se sentir être une charge excessive pour leur famille et la société en général.

    Nous sommes aussi préoccupés par le développement des technologies de reproduction biomédicale, car la manipulation de la vie humaine est une atteinte aux fondements de l’existence de l’homme, créé à l’image de Dieu. Nous estimons notre devoir de rappeler l’immuabilité des principes moraux chrétiens, fondés sur le respect de la dignité de l’homme appelé à la vie, conformément au dessein de son Créateur.