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Société - Page 597

  • A propos des réticences que certains catholiques affichent à l'égard du pape François

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    Du blog koztoujours.fr, cette prose qui bouscule, interpelle et provoque :

    ... je ne partage en aucun cas les réticences encore affichées par quelques catholiques à l’encontre du pape François et de ses intuitions prophétiques.

    Bien sûr, je comprends que, lorsque le monde change, que même le repère le plus intime qu’est la famille est touché, que la mondialisation nous remet en question, que notre identité est bousculée, que certains vont jusqu’à évoquer la fin d’une civilisation, que tout semble donc se dérober sous nos pieds, l’on souhaite qu’au moins l’Eglise reste stable et sûre, que la doctrine ne change pas et qu’en particulier, elle ne se mette pas, elle aussi, à toucher à la famille. Stat crux dum volvitur orbis. Je le comprends tellement, moi qui ait tant apprécié la stature de Benoît XVI, moi que sa belle stabilité ce matin de septembre 2008 aux Invalides a tant influencé.

    En ce domaine comme en d’autres, même si c’est naturel, je crois que notre salut est dans le mouvement. Comparaison n’est pas raison, et la métaphore militaire se prête bien peu à l’Eglise mais voilà, la forteresse n’est pas une option : nous devons impérativement tenter une sortie. Une autre image me vient, celle de personnes serrant des deux mains contre elles un trésor, une châsse sainte, emportant le trésor avec elles dans un précipice plutôt que de tendre une main.

    Les meilleures images sont celles que le pape François lui-même a données :

    1. Le Christ est à la porte, il frappe à cette porte, mais il frappe de l’intérieur pour que nous le laissions sortir, pour que nous le laissions aller sur les chemins proclamer la Nouvelle, plutôt que le garder en nos églises (source);
    2. Du troupeau de cent brebis, il ne nous en reste plus qu’une, une seule. Ce n’est plus la brebis perdue, mais les 99 brebis perdues. Et cette brebis, nous voudrions rester à la caresser, à la brosser, pour qu’elle soit belle. Elle-même souhaiterait tant qu’on la cajole, qu’on la conforte. Combien de catholiques ont-ils ainsi envie que leurs prêtres et jusqu’au pape leur disent comme ils font bien, comme ils sont de bons catholiques, qu’ils ne les bousculent pas trop ?! Et combien, même, vont jusqu’à laisser planer la menace de leur départ – voire d’un « schisme silencieux », des progressistes hier sous Benoît XVI, des conservateurs sous François – pour retenir le berger ? Cette brebis, au demeurant bien confortée par Benoît XVI, doit avoir le courage et la maturité de se garder toute seule pendant que le berger part rechercher les autres. Et même, qu’elle l’accompagne ! (source)
    3. « Je vois l’Eglise comme un hôpital de campagne après la bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s’il a du cholestérol ou si son taux de sucre est trop haut ! Nous devons soigner les blessures. Ensuite nous pourrons aborder le reste. Soigner les blessures, soigner les blessures… Il faut commencer par le bas ». A ceci près que je crois que la bataille fait encore rage. Non seulement les personnes auxquelles nous voudrions nous adresser, nous, catholiques, n’ont plus les références pour nous comprendre, mais leurs blessures les éloignent de l’Eglise et les mettent hors d’état de nous entendre (source);
    4. « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités ». Nous devons tenter, nous devons sortir, nous devons expérimenter. Peut-être les ornements seront-ils plus boueux, peut-être le calice ne brillera pas comme il devrait mais, dans une bataille, on s’adapte. (source)

    Concrètement ?

    Tout d’abord, il faut que j’explique cette phrase, citée par Jérôme Cordelier : « beaucoup, et pas seulement des traditionalistes ou des gens âgés, aimeraient bien que l’Eglise ne change pas, que sa doctrine n’évolue pas. Moi, je pense que si l’on continue ainsi, on va tout simplement crever la bouche ouverte ». Coupons court : je n’ai ni l’envie que la doctrine de l’Eglise change, ni la compétence pour proposer quoi que ce soit en ce sens et j’aimerais que l’on me fasse la grâce de me croire attaché à l’Evangile et à la doctrine de l’Eglise. Si j’ai employé le terme « doctrine », cela aura été par commodité, et parce que je doute que le lecteur ait besoin que l’on entre dans les distinctions entre doctrine, discipline etc.

    Mais voilà, concrètement, je suis de ceux qui espèrent que le synode trouve une voie de rapprochement pour les divorcés-remariés. Je suis on ne peut plus attaché au mariage catholique, à l’indissolubilité, au signe qu’il constitue, mais je suis aussi inquiet de voir tous ceux qui s’éloignent de l’Eglise, convaincus (certes à tort) d’en être écartés parce qu’ils sont écartés de la communion, de la confession et jusqu’à l’extrême-onction. Je n’ai ni les compétences en théologie ou en droit canonique ni la qualité pour me prononcer sur ce sujet – ce qui ne dissuade certes pas tout le monde de se montrer catégorique – mais je suis attentif à tout ce qui pourrait aller dans le sens d’un rapprochement. Je le souhaite vivement, mais je m’en remets au synode, et à l’Esprit.

    Concrètement ?

    Bien des choses intéressantes se font. Je ne me fais aucune illusion sur l’efficacité de la démarche de ceux qui croient qu’il suffirait d’exposer la Vérité pour que les gens s’y rallient, pensant ainsi donner à voir le Christ. C’est, au bout du compte une démarche aussi orgueilleuse que paresseuse. Paresseuse parce qu’en vérité, son principal attrait, c’est l’absence de remise en question et de mise en mouvement. Orgueilleuse, parce que le Christ ne montrait pas la Vérité, il était la Vérité. Nous ne pourrons jamais qu’en transmettre une version dégradée, interprétée. Et bien des fois dans ces milieux, cette vérité n’est qu’une certaine vérité, amputée de la miséricorde.

    En revanche, depuis Glorious à l’église Lyon Centre jusqu’à la Communauté Saint Martin, en passant par celle l’Emmanuel ou tout ce qui a pu être dit au Congrès Mission 3, il y a des expériences fructueuses à suivre. Si nous avons nos préférences pour telle ou telle liturgie, sensibilité ou communauté, ne croyons pas d’ailleurs qu’il n’y ait qu’une manière de laisser Jésus sortir de nos églises.

    Mais tout le monde ne peut pas être Glorious ou la Communauté Saint Martin – il y a aujourd’hui environ 15.000 paroisses en France, dont l’immense majorité n’est ni l’une ni l’autre. En revanche, j’entendais furtivement, entre deux gorgées, le Père David Gréa (curé de Lyon Centre) expliquer qu’il avait remis à plat toute l’organisation de la paroisse autour d’un impératif : la mission. Nous ne pouvons plus gérer gentiment nos clochers, débattre des horaires des messes, peigner la brebis. Tout doit être pensé pour aller vers l’extérieur, vers le monde. Et il y a fort à parier que cette mise en mouvement règle par la même occasion les menus soucis des paroisses, leur fréquentation voire les problèmes de vocations.

    Alors, en effet, après avoir été dûment édifié et affermi par Benoît XVI, c’est bien avec enthousiasme que je voudrais suivre le pape François sur le chemin qu’il ouvre, avec finesse et rigueur.

  • Synode sur la famille : encore un livre qui tombe à pic

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    Lu sur le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    100-questions.jpg« Les éditions Contretemps viennent de publier un petit livre, très accessible, et qui tombe à pic : Le Synode sur la famille en 100 questions. Nous avons demandé à l'éditeur, Jean-Pierre Maugendre, de nous en dire un peu plus sur ce livre qui permettra aux laïcs de mieux saisir les enjeux d'un synode qui les concerne au premier chef et qui est souvent dénaturé par la grande presse. 

    Le Synode sur la famille est-il un tel mystère qu’il fallait 100 questions/réponses pour le présenter ?

    Jean-Pierre Maugendre : Il ne s’agit pas tant, dans ce livre, de présenter le Synode ordinaire de 2015 sur la famille que de livrer des éléments de réflexion et des réponses aux questions qui ont déjà été agitées lors du Synode extraordinaire de 2014 sur le même sujet. Ce Synode a été marqué par une grande confusion. En effet, les règles de fonctionnement prévues n’ont pas été respectées et cela, toujours au bénéfice de ceux qui souhaitaient remettre en cause la position traditionnelle de l’Église en particulier sur l’accès à la communion des divorcés remariés et sur l’homosexualité. Il est apparu au grand jour que les Pères synodaux étaient partagés, le Pape semblant plutôt soutenir ceux qui souhaitaient une évolution de la pratique de l’Église, la doctrine demeurant inchangée car inchangeable. Les auteurs de ce livre ont souhaité clarifier les questions traitées en s’appuyant sur le magistère et la pratique constante de l’Église. Sans langue de buis, ils dénoncent, par exemple, les affirmations du cardinal Kasper selon lesquelles dans l’Église primitive il aurait existé une large tolérance pour la communion des divorcés remariés. Ils refusent d’entrer dans l’opposition artificielle entre doctrine et Miséricorde, citant de nombreux textes des papes Paul VI ou Jean-Paul II : « La pédagogie concrète de l’Église doit toujours être liée à sa doctrine et jamais séparée d’elle ». (Familiaris Consortio). Rappelons, comme l’affirme la réponse à la deuxième de ces 100 questions, que ce Synode n’a aucune valeur magistérielle. Seul le Souverain Pontife possède un pouvoir de décision, le Synode n’émet qu’un avis.

    Qui sont les auteurs de ce livre ?

    Cet ouvrage, préfacé par le cardinal Medina Estevez préfet émérite de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, a été écrit par trois évêques diocésains. Il s’agit de NNSS Aldo di Cillo Pagottto, religieux de la congrégation du Saint-Sacrement et archevêque de Paraíba au Brésil, Francis Vasa évêque de Santa Rosa en Californie et Athanasius Schneider, évêque auxiliaire d’Astana au Kazakhstan, auteur aux éditions Contretemps d’un ouvrage largement diffusé : Corpus Christi. La communion dans la main au cœur de la crise de l’Église. Ce livre a également reçu le soutien de quatre autres évêques diocésains, NNSS Luigi Negri archevêque de Ferrare en Italie, Anthony Sablan Apuron archevêque d’Agana (Guam), Tadeusz Kondrusiewicz archevêque métropolite de Minsk-Mohilev en Biélorussie et Patricio Bonilla Bonilla vicaire apostolique de San Cristobal en Équateur. Certains de ces évêques ont été nommés par Jean-Paul II mais d’autres par les papes Benoît XVI ou François.

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  • Effervescence synodale : Divorcés-remariés, seule la vérité rend libre

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    téléchargement (17).jpgNous avons déjà fait écho aux thèses d’un « père synodal » très médiatisé, Mgr Vesco, « dialoguant » (cliquez ici ) avec Mgr Marc Aillet. L'abbé Gérard Thieux (Opus Dei, photo) cité par son confrère Pierre Amar (Padreblog) lui répond aussi sur le blog du synode de "La Croix" . C’est ce que rapporte le site web « Aleteia » :

    L’ancien avocat Mgr Jean-Paul Vesco, évêque d’Oran (Algérie) et participant au synode des évêques sur la famille,a déclaré que la discipline de l’Église à l’égard des divorcés-remariés le blessait profondément et le révoltait depuis longtemps « en raison de la violence inutile qu’elle fait subir aux personnes concernées, sans aucune distinction de leur situation individuelle ».

    Le père Pierre Amar de Padreblog, pour lui répondre, lui fait part du message d’un frère prêtre, enfant de parents divorcés, le Père Gérard Thieux et reproduit la lettre de ce dernier sur le blog du synode du quotidien catholique La Croix pour sortir d’une vision binaire qui ne rend service ni à la vérité, ni à la miséricorde.

    « Cher Monseigneur,

    Ce sont vos propos qui me blessent profondément et qui blessent, je pense, toutes celles et ceux qui, comme mes propres parents, s’efforcent de rester fidèles à l’enseignement de l’Église tout en acceptant une situation qui les a fait souffrir, certes, mais dont ils ont accepté dans la foi les conséquences.

    Je sais de quoi je parle car je suis moi-même enfant de parents divorcés (j’avais 2 ans au moment de leur divorce) et qui se sont remariés très vite. J’ai toujours été traité avec beaucoup d’affection aussi bien par mes parents que par leur second conjoint respectif, et permettez-moi de vous dire que s’ils avaient subi une violence inutile – comme vous dites – ils m’auraient traité bien différemment.

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  • Echos de l'Eglise en détresse

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    ASIE/PAKISTAN - JEUNES FILLES CHRÉTIENNES VIOLÉES ET ENLEVÉES PAR DES MUSULMANS

    Lahore – Deux jeunes sœurs chrétiennes ont été enlevées et violées par un groupe de musulmans. Deux des malfaiteurs ont été ...

     

    AFRIQUE/EGYPTE - DIX COPTES BLESSÉS DANS LE CADRE D’AFFRONTEMENTS SECTAIRES À SAMALUT, « VILLE DES MARTYRS »

    Minya – La journée d’affrontements sectaires qui a bouleversé le 5 octobre la petite ville de Samalut, située dans le ...

     

    ASIE/PAKISTAN - ENSEIGNANT CATHOLIQUE MALMENÉ PAR DES COLLÈGUES MUSULMANS

    Kasur – Saddique Azam, un enseignant catholique nommé principal d’une école primaire dans un petit village a été malmené et ...

     

    ASIE/SYRIE - DIFFUSION DE LA VIDÉO RELATIVE AUX CHRÉTIENS DE QARYATAYN SOUSCRIVANT UN « CONTRAT DE PROTECTION »

    Qaryatayn – « Combattre tant qu’ils ne paient pas la djizia avec une soumission volontaire » : tel est le titre, reprenant la ...

     

  • Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

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    peter-erdo.jpgDans son rapport introductif présenté lundi matin lors de l’ouverture du Synode et destiné à orienter les travaux, le cardinal Peter Erdö, qui en est le Rapporteur général,,s’est longuement attardé sur la question des divorcés remariés. On parle de (re) cadrage, mais il n’a rien dit de bien neuf sur fond du problème posé par une « voie pénitentielle » ouvrant l’accès aux sacrements sans renoncer à une vie de type marital, avec les conséquences logiques qui devraient s’en suivre pour les autres formes de concubinage. Lu sur le site de famille chrétienne sous la signature de Jean-Marie Dumont(extrait) :

    La nécessité de la conversion

    […] Sur ce thème, le cardinal Erdö commence par rappeler si « l’accompagnement pastoral miséricordieux de ces personnes » est un « devoir », il ne doit en aucune manière remettre en question « la vérité de l’indissolubilité du mariage enseignée par Jésus Christ lui-même ». La miséricorde, ajoute-t-il aussi, « offre au pécheur le pardon, mais demande la conversion ». À la suite des évêques et cardinaux qui ont pris position au fil des mois contre la proposition du cardinal Kasper, le cardinal Erdö souligne que ce n’est « pas avant tout le comportement qui peut avoir provoqué le divorce » ou le « naufrage » du « premier » mariage qui empêche les divorcés remariés d’accéder aux sacrements mais « le maintien d’une seconde relation ». Une critique à peine voilée des propositions du cardinal Kasper qui évoquait, comme première condition pour que les divorcés remariés puissent accéder aux sacrements, un énigmatique« repentir de l’échec de leur premier mariage ».

    La voie pénitentielle

    Autre sujet sur lequel le cardinal Erdö cadre les débats : l’idée d’un « chemin pénitentiel » pour les divorcés remariés (et pour toute personne en situation de péché grave ?), aux contours encore très flous. Il note d’ailleurs que cette notion peut être appréhendée de manière très diverse. L’une d’entre elles correspondrait à la mise en œuvre de ce que l’exhortation apostolique Familiaris Consortio (1981) prévoyait pour des personnes divorcées remariées ne pouvant pas, « pour de graves motifs – par exemple l’éducation des enfants » nés de cette seconde union, rompre avec leur nouvelle relation. Comme l’expliquait l’exhortation apostolique, ceux-ci peuvent sous certaines conditions – notamment le repentir « d’avoir violé le signe de l’Alliance et de la fidélité au Christ » et l’engagement à la continence – recevoir à nouveau les sacrements. Avec des règles harmonisées pour toute l’Église, un tel « chemin pénitentiel »pourrait permettre d’inscrire la démarche de conversion de ces personnes dans un cadre plus organisé qu’il ne l’est aujourd’hui.

    Une autre piste évoquée par le cardinal Erdö concerne « les personnes qui ne sont pas prêtes au changement de leur condition » (c’est-à-dire à rompre avec leur nouveau conjoint ou à vivre dans la continence si cette rupture est impossible du fait de raisons graves), mais qui « manifestent un désir de conversion » : pour celles-ci, le cardinal Erdö évoque une « voie pénitentielle » qui impliquerait que les prêtres puissent entendre leur confession, leur donner des bons conseils, leur proposer des exercices de pénitence, sans leur donner l’absolution. Cette proposition peut être rapprochée de celle, plus vaste, présentée dans le dernier numéro de Famille Chrétienne : le rétablissement d’un ordre des pénitents pour les personnes ayant besoin de temps pour se convertir. Dans cet ordre qui pourrait être instauré au niveau de chaque diocèse, les personnes en état de péché grave (adultère, concubinage, etc.) pourraient bénéficier d’un accompagnement spécifique et progressif vers la conversion, par étapes. Et accéder, une fois qu’elles auraient pris les moyens de lever la « contradiction objective » de « leur état et de leur condition de vie » (Familiaris consortio) avec l’Évangile, aux sacrements.[…]

    Ref. Synode sur la famille : le « cadrage » du cardinal Erdö pour les divorcés remariés

    JPSC

  • Le Conseil de l'Europe rejette la pétition contre les avortements tardifs et les infanticides néonataux

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    De zenit.org :

    Infanticides néonataux : le Conseil de l'Europe rejette la pétition

    Grégor Puppinck, directeur de l’ECLJ fait le point

    Vendredi 2 octobre 2015, alors que la pétition contre les infanticides néonataux atteignait 224 000 signatures, le Bureau de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe a rejeté à la majorité la pétition, estimant qu’enquêter et débattre sur ce sujet serait politiquement inopportun. Le Bureau a suivi l’avis de la Commission juridique qui avait considéré la pétition « trop sensible » politiquement et susceptible de « diviser » l’Assemblée.

    Il s’agit donc d’un sujet trop sensible pour être débattu !

    Cette triste décision du Bureau révèle à quel point l’avortement tardif et  l’infanticide néonatal sont des tabous au sein de notre société qui préfère fermer les yeux sur ces pratiques inhumaines plutôt que de prendre le risque de mettre en cause l’eugénisme. Ces infanticides ont parfois une cause aussi minime qu’un bec de lièvre.

    La pétition - la plus importante dans les annales du Conseil de l’Europe - a apporté la preuve que chaque année, en Europe, des enfants naissent vivants et parfois viables, lors d'avortements tardifs, qu’ils sont souvent abandonnés à la mort sans soins, ou tués après leur naissance en violation des droits fondamentaux garantis, en théorie, à toute personne « dès la naissance ». La pétition a aussi présenté les preuves scientifiques que les fœtus ressentent la douleur dès le deuxième trimestre de gestation.

    L’ECLJ continuera de porter la défense des droits des nouveau-nés au sein des institutions européennes et nationales. Des députés nous ont dit vouloir réintroduire ce sujet au Conseil de l’Europe en 2016, lorsque les circonstances politiques y seront plus favorables.

    Cette campagne n’est donc pas terminée, elle a déjà permis d’exposer au grand jour ces pratiques inhumaines et de sensibiliser un grand nombre de personnes. Un travail de fond a été initié, permettant la réunion d’informations et de nombreux et précieux témoignages de médecins et de sages-femmes.

    Nous vous remercions sincèrement pour votre soutien et vous assurons une nouvelle fois de notre détermination pour mener ce combat pour la reconnaissance des droits de tous les nouveau-nés !

    G.P.

  • La presse et le pape François : la fin de l'état de grâce ?

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    (Via le Salon Beige et le Forum Catholique)

  • La reconstruction du mariage

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    caffarra.jpgEn vue du Synode sur la famille d’octobre prochain, l’Université Pontificale de la Sainte Croix à Rome a organisé un symposium sur « Mariage et famille. La question anthropologique et l’évangélisation de la famille ». La leçon inaugurale était confiée au cardinal-archevêque de Bologne Carlo Caffarra qui a parlé de la manière de proposer une vision chrétienne du mariage dans une culture occidentale qui a démoli le mariage naturel. Présentation sur le site web « didoc.be » :

    « Carlo Caffarra a commencé par faire l’ébauche de la situation du mariage en Occident.

    « L’édifice du mariage n’a pas été détruit, mais bien déconstruit, démonté pièce par pièce. Au bout du compte, nous avons toutes les pièces, mais pas l’édifice. Toutes les catégories qui composent l’institution matrimoniale existent : la conjugalité, la paternité-maternité, la filiation-fraternité. Mais elles n’ont plus de signification univoque ».

    Comment s’est produite cette déconstruction ? « On a séparé chaque fois plus le mariage de la sexualité propre à chacun des deux conjoints. (…) Et la conséquence la plus importante de cette débiologisation du mariage est sa réduction à une simple émotion privée, sans signification publique fondamentale ».

    Oubli du biologique

    Caffarra a décrit les moments fondamentaux de ce processus. « Le premier est constitué par la manière de penser la relation de la personne à son propre corps ». Face à la thèse de Saint Thomas qui affirmait l’unité substantielle de la personne, la vision platonicienne et néoplatonicienne de l’homme s’est infiltrée dans la pensée chrétienne. « Dans un deuxième temps, la séparation entre le corps et la personne a trouvé un nouvel élan dans la méthodologie de la science moderne qui exclut de l’objet d‘étude toute référence à la subjectivité, considérée comme dimension non mesurable ». C’est ainsi qu’on en arrive à « la transformation du corps en pur objet ».

    « D’une part, le donné biologique est progressivement expulsé de la définition du mariage et, d’autre part, par voie de conséquence, les catégories d’une subjectivité réduite à une pure émotivité deviennent primordiales au moment de définir le mariage ».

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  • Réflexion en marge d’un récent coming out : selon le cardinal Kasper « on naît gay »

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    De  Roberto Marchesini, psychologue et spécialiste des questions du genre, sur le site web " Diakonos.be : Regards sur l’Eglise catholique ": 

    Divorces-remaries-les-cinq-conditions-du-cardinal-Kasper_article_popin.jpg« On me demande mon avis sur l’étrange interview du cardinal Kasper (voir ici), dans laquelle le cardinal (photo) accuse certains pères synodaux de fondamentalisme.

    C’est cependant une autre petite phrase de cette interview qui a particulièrement frappé mon attention : « Pour moi, cette tendance est un point d’interrogation : il ne correspond pas au dessein original de Dieu et il est pourtant une réalité parce que l’on naît gay. »  C’est vraiment ce que j’ai lu: « on naît gay ». 

    Et en effet, dans l’édition ad experimentum (1992) du catéchisme de l’Eglise catholique, nous pouvons lire : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles foncières. »  (§ 2358).  Toutefois, cette affirmation a été remplacée dans l’aeditio typica (1997) par la suivante : « Un nombre non négligeable d’hommes et de femmes présente des tendances homosexuelles profondément enracinées. »  Cette correction est opportune parce que l’Eglise a le droit et le devoir de s’exprimer au niveau moral et doctrinal mais les questions scientifiques (dans ce cas quelles sont les causes des tendances homosexuelles) ne relèvent pas de sa compétence.  On ne peut pas lier les fidèles à une théorie scientifique susceptible, par sa nature même, d’être dépassée ou contredite.  Galilée lui-même aurait voulu que l’on modifie les Ecritures Saintes (Josué 10, 12) parce que ce qui y était écrit contredisait ses théories ; la réponse que le Cardinal Bellarmino donna alors au scientifique est désormais célèbre : « l’Ecriture sacrée nous enseigne comment aller au ciel et non pas comment il tourne ».

    Mais c’est justement sur le plan scientifique que l’affirmation du cardinal Kasper me rend perplexe.  Depuis la fin des années 1950 du siècle dernier, des montagnes de temps et d’argent ont été investis pour chercher une cause biologique à l’homosexualité, quelque chose sur la base de quoi on aurait pu affirmer que l’on serait « homosexuel de naissance ».  Au fur et à mesure que la technologie progressait, on a exploré des possibilités hormonales, chromosomiques, cérébrales, génétiques, épigénétiques.  Le résultat est toutefois toujours le même : on ne trouve rien.  Même si l’hypothèse de la cause biologique de l’homosexualité est encore répandue dans le grand public, au niveau scientifique elle semble définitivement dépassée.

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  • Ouverture du synode sur la famille: deux cardinaux échangent leurs points de vue

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    JPSC

  • Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

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    640px-lucas_cranach_the_elder_-_christ_and_the_adulteress_museum_of_fine_arts_budapest.jpg

    "Or je vous le dis : si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime [porneia, dans le texte grec originel] – et qu’il en épouse une autre, il est adultère." (Matthieu 19, 9).

    Voici qu’à l’occasion de l’ouverture du synode bis sur la famille, cette sempiternelle question de la « porneia » refait surface dans les médias. Pour en finir, relisons la réponse de Monseigneur Léonard lors du débat organise par l’Union des étudiants catholiques à l’Université de Liège  le 28 janvier dernier :

    -L’ Evangile selon saint Matthieu ne parle-t-il pas de répudiation possible pour motif de « porneia » ?

    -Le sens du mot « porneia », en grec, est assez vague. Au synode d’octobre 2014,  j’ai appris du cardinal Ravasi, président du conseil pontifical de la culture, et en lisant des livres dans les moments creux, quel était l’accord du plus grand nombre d’exégètes sur l’expression « porneia » au chapitre 19 de l’évangile de saint Matthieu, quand celui-ci rapporte les paroles de Jésus à ce sujet. Cela vise les situations où, au fond, il n’y a pas de véritable union, notamment le cas d’inceste et d’autres cas d’union irrégulière : en fait, il n’y pas là matière à répudiation ou divorce parce que ce sont des cas où il n’existe pas d’union reconnaissable par la loi, déjà au temps de Jésus. Je ne suis pas exégète et je fais confiance à des gens qui le sont ou qui ont la réputation de l’être. On a parfois compris cela autrement, dans l’orthodoxie, comme visant l’adultère du conjoint mais l’interprétation la plus probable du texte de saint Matthieu c’est que cela permet de séparer une union qui n’en était pas une : un pur concubinage, de la prostitution ou une relation incestueuse. 

    -Comment concilier les positions de l’Eglise catholique et des Eglises orthodoxes à propos du divorce ? 

    -Au synode, on a entendu la position des Eglises orthodoxes disant, d’une part, que le mariage est indissoluble mais que, d’autre part, par l’application de l’économie (au sens de disposition) de la « miséricorde » on permet, avec une dimension pénitentielle, un second et même éventuellement un troisième remariage. Cela se fait après une décision où l’évêque doit intervenir, en personne ou par des intermédiaires, avec une sorte de tribunal qui évalue les situations. Je suis très ami avec le métropolite orthodoxe de Belgique, Athenagoras Peckstadt, comme je l’étais avec son prédécesseur Pantaleimon, mais je lui ai dit : pour moi, c’est une manière de faire comme si le mariage n’était pas indissoluble. On dit qu’il est indissoluble mais on trouve un chemin pour permettre le remariage avec ce genre d’argument : l’amour n’est plus là, alors le mariage est comme mort. A mon sens cela revient à introduire une nouveauté par rapport à la parole de Jésus. On dit : je te serai fidèle en vertu d’un lien indissoluble sauf, par exemple, si tu commets l’adultère car, alors, je reprends mes billes. C’est plus raisonnable mais on n’a plus, je trouve, la folie de l’Evangile, laquelle, je le reconnais, est très exigeante. Je note aussi que cela pose un gros problème œcuménique dans des Eglises comme celles de l’Ukraine ou de la Roumanie, par exemple, où on trouve à la fois des catholiques et des orthodoxes. Là, vous avez le cas de catholiques qui font un petit passage par l’orthodoxie, le temps de se remarier, et puis qui reviennent à l’Eglise catholique… »

    Voir aussi l’article publié sur le site web aleteia ce 4 octobre 2015 : Jésus Christ a-t-il permis un divorce sous condition ?

    JPSC

  • Le synode sur la famille s’ouvre aujourd’hui : « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure » (Cardinal Vingt-Trois)

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    Lu sur « Riposte Catholique » :

    Invité vendredi 2 octobre sur RTL, le cardinal archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois a été interrogé sur la possibilité d’une évolution de la doctrine concernant l’accès au sacrement des personnes divorcées remariées. Le président délégué du synode a répondu :

    « D’abord le synode ne prend pas de décision, il fait des recommandations, et le pape fait ce qu’il veut ». « Mais je ne pense pas que nous recommanderons de dire qu’il y aura un décret général qui permettra à tout le monde de faire ce qu’il veut. Nous recommanderons une approche spécifique, individualisée, d’accompagnement (…) pour les personnes qui souffrent de cette situation de divorcés remariés ». « Certainement que nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix ».

    « Il faut sortir du rêve et du fantasme d’une espèce de communion spontanée entre la culture ambiante et la foi chrétienne ». « Ceux qui acceptent de suivre la loi du Christ doivent accepter que cela les installe dans un certain inconfort vis-à-vis de ce qui les entoure. »

    Questionné sur les deux motu proprio simplifiant les procédures de reconnaissance en nullité des mariages, l’archevêque de Paris a estimé qu’ils ne remettaient pas en cause l’indissolubilité du mariage.

    « Au contraire, le pape a voulu manifester qu’il s’agissait d’une décision judiciaire et non pas d’une décision administrative arbitraire. »

    Mais l’animateur lui a affirmé que le pape a déjà tout décidé en publiant des textes changeant la procédure avant de la concertation avec un synode… Cela revient à faciliter les divorces ? Et ce sera laxiste dans tel diocèse, sévère dans un autre ? … Le cardinal n’a pas semblé très à l’aise.

    Ref. « Nous n’abolirons pas la réalité de l’eucharistie au profit d’un mariage au choix »

    Ci-dessous: extrait de l'interview.

    JPSC