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Société - Page 61

  • Soudan : la destruction des églises à l'ordre du jour

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    De Vatican News (Jean-Benoît Harel) :

    Au Soudan, «la destruction des églises, c'est presque l'ordre du jour»

    Depuis avril 2023, le Soudan connait une guerre sanglante entre l’armée soudanaise et un groupe paramilitaire, les Forces de soutien rapide (FSR). Plus de 6 millions de personnes ont été déplacées selon l’ONU. Un prêtre missionnaire dans le sud du pays décrit les difficiles conditions de vie des déplacés et l’importance de la place de l’Église dans le soutien humanitaire et spirituel.

    «Il y a de la peur parce que nous ne savons pas quand nous serons attaqués.» C’est dans ce climat d’inquiétude permanente que vit le père Jean*, missionnaire dans le sud du Soudan. Des dizaines de milliers de déplacés ont afflué dans le sud du pays, trouvant un abri dans les écoles et les églises. Le père Jean témoigne du rôle de l’Église dans cette tragédie humanitaire: «De nombreuses personnes ont été traumatisées par des conflits armés dans les différents coins du Soudan. Notre rôle c’est avant tout la disponibilité pour accueillir les gens qui fuient pour les recevoir et les assister, financièrement et spirituellement.»

    Une situation humanitaire intenable

    Pour les déplacés soudanais, les structures d’aides sont peu nombreuses alors que la situation politique reste extrêmement volatile et dangereuse. Le conflit déclenché le 15 avril entre le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, a fait plus de 10 000 morts selon une estimation de l'ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled), considérée comme largement sous-évaluée.

    Alors que les bombardements continuent de toucher durement des habitations civiles, le prêtre missionnaire depuis six ans dans le pays, affirme que seules l’Église, et quelques ONG n’ayant pas quitté le pays, peuvent répondre à la détresse des déplacés.  

    Toutefois, le conflit entre l’armée et les forces paramilitaires n’est pas le seul au Soudan. «Dans l’Ouest du Soudan, c'est devenu une sorte de conflit tribal: les populations d’origine arabe chassent ceux qui sont noirs» explique le père Jean.

    «Les églises ont été attaquées, pillées, vandalisées»

    Dans ce contexte difficile, les chrétiens ne sont pas épargnés. Comme lieu de rassemblement pouvant contenir des richesses, «les églises ont été attaquées, pillées, vandalisées» raconte l’homme d’Église. «Le système en lui-même persécute les chrétiens: sur le plan politique, c'est impossible d'avoir les chrétiens dans les hauts niveaux, et sur le plan éducatif, aucun chrétien n’enseigne dans les écoles de l'État».

    Les écoles n’ont pas ouvert leurs portes depuis le début du conflit, et la vie paroissiale est également bouleversée puisque certains déplacés sont logés dans les églises. Le missionnaire appelle à prier «pour que la paix puisse revenir au Soudan, parce que les gens sont fatigués. Notre souhait est que les belligérants puissent s'asseoir et discuter ensemble d’une solution possible pour le Soudan de demain».

    Témoignage d'un missionnaire au Soudan sur les exactions dont sont victimes les églises.

    *le prénom du père a été modifié pour des raisons de sécurité.

  • Que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

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    Le site "Pour une école libre au Québec" a retranscrit les propos de Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro (video) :

    École, famille, immigration : que restera-t-il de la France d’avant dans la France d’après ?

    Évoquer la France d’hier pour comprendre celle de demain et ausculter notre présent : c’est la tâche à laquelle se sont attelés Jérôme Fourquet et Jean-Pierre Le Goff dans le cadre des Rencontres du Figaro.

    20 novembre 2023

    LE FIGARO. - Vous avez publié, Jean-Pierre le Goff, La France d’hier il y a cinq ans et cette année vous poursuivez cette plongée dans le passé avec Mes années folles (Robert Laffont). Aujourd’hui, que reste-t-il de la France d’hier ?

    Jean-Pierre LE GOFF. – Pas grand-chose, répondrais-je spontanément. Mais encore faut-il s’entendre sur ce qu’on appelle la France d’hier et de quelle période historique au juste il est question. La France d’hier dont je parle est celle de la seconde moitié du XXe siècle, des années 1950 et 1960, en sachant qu’entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1960, il s’est produit une modernisation rapide du pays qui l’a profondément transformé.

    Pour le dire de façon schématique, au lendemain de la guerre, la France reste encore un pays rural avec des traditions ancestrales, des valeurs de stabilité et de modération liées à la civilisation paysanne. Le christianisme continue d’imprégner la société et le catholicisme demeure la religion de la grande majorité des Français. Il existe également un mouvement ouvrier dynamique et structuré avec ses syndicats, ses associations d’entraide et d’éducation populaire, au sein duquel dominent le Parti communiste et la CGT. Au tournant des années 1950 et 1960, la France entre dans une nouvelle étape de la modernité marquée par le développement de la société de consommation, des loisirs et de ce qu’on appelle alors les « mass medias ».

    La France d’hier, celle des années 1950-1960, c’est celle qui reste encore liée à une histoire ancestrale et qui, en même temps, se modernise rapidement pour aboutir à une nouvelle société qui va entraîner sur une échelle de masse des changements de mentalités et de comportements dans les domaines de la consommation, des loisirs et des mœurs. L’acquisition de nouveaux biens de consommation, la valorisation de la vie privée et des loisirs comme lieux de l’épanouissement participent d’un individualisme hédoniste qui se développe dès cette époque et commence à mettre en question la centralité du travail et la solidité des appartenances et des engagements collectifs. C’est précisément dans ce contexte de bouleversement rapide de la société française et de l’allongement de la scolarité que va se développer le «peuple adolescent» (expression que j’emprunte à Paul Yonnet). On ne comprend rien à mai 68 et à la révolution culturelle qui va suivre sans prendre en compte cette nouvelle situation historique dans l’ensemble de ses aspects. N’est-ce pas de cette France-là que nous avons hérité ?

    Jérôme Fourquet , votre livre s’appelle La France d’après. Philippe de Villiers, en 2005, disait : «La France d’après, c’est la France d’après la France…»

    Jérôme FOURQUET. – Nous sommes encore en France, il subsiste encore un certain nombre de vestiges de ce pays décrit par Jean-Pierre Le Goff , mais s’est ajouté, comme sur une toile bigarrée, toute une série d’ingrédients absolument nouveaux. Toutes les évolutions évoquées se sont accélérées depuis une trentaine d’années. La centralité du travail était encore valide dans les têtes au début des années 1990. Lorsque l’Ifop interroge les Français à cette époque, 60 % d’entre eux disent que le travail est très important dans leur vie, contre 31 % pour les loisirs. Aujourd’hui, 21 % des Français considèrent que le travail est très important dans leur vie, et on est passé à 42 % sur la thématique des loisirs. Nous sommes dans un moment tectonique où de vieilles plaques survivent, et de nouvelles émergent, ce qui donne ce paysage kaléidoscopique. Un autre changement majeur réside dans l’accroissement spectaculaire des influences culturelles étrangères, et notamment l’américanisation du pays qui s’est manifestée en profondeur dans tous les tissus de la société. Ce processus commencé dès les années 1950 s’est surmultiplié pour aboutir à un produit totalement inédit que j’appelle La France d’après.

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  • Elections RDC : Après une petite semaine de campagne, le pouvoir se lézarde ?

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    Lu dans « La Libre Afrique » (Hubert Leclercq) :

    « En pleine campagne présidentielle, le report du scrutin refait surface.

    Arrivé au pouvoir au terme d’un accord avec son prédécesseur Joseph Kabila, le président congolais Félix Tshisekedi entend prolonger son bail à la tête de la République démocratique du Congo en remportant le scrutin présidentiel prévu le 20 décembre.

    Pour parvenir à ses fins, après avoir rompu son accord avec Joseph Kabila, la présidence s’est organisée pour installer ses hommes à tous les échelons de la future élection. Elle a acheté une large majorité parlementaire, avant d’imposer ses juges à la Cour constitutionnelle et de placer son candidat à la tête de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).

    RDC : La campagne présidentielle est lancée sur les chapeaux de roues

    « Fort de cet attelage, Félix Tshisekedi pensait jouer sur le velours et pouvoir envisager un second mandat en toute sérénité.

    Mais la première semaine de campagne présidentielle a démontré que cette belle assurance ne passait pas le cap de la rencontre avec l’électorat. Dès les premiers meetings dans le Kongo-central, la mécanique présidentielle s’est heurtée à la colère d’une population qui n’a, notamment, pas oublié le Registre des appareils mobiles (RAM) et la taxe qu’il a induite qui a frappé toutes les recharges téléphoniques et donc tous les Congolais. Malgré la disparition depuis quelques mois de cette taxe – jamais votée au parlement – la population a réclamé des comptes au candidat-président aux cris de “voleurs”. La même petite musique s’est répétée dans d’autres meetings qui peinaient à attirer les foules, malgré les moyens de l’État détournés au profit du candidat.

    RDC : Plainte en Belgique contre le patron de la Demiap, le général Ndaywell

    L’épine Katumbi

    « Le scénario de 2023 n’est pas sans rappeler celui qui a prévalu en 2018. À l’époque, tous les moyens de l’État avaient été captés au profit d’Emmanuel Shadary, le dauphin de Kabila. Le pouvoir en place disposait d’une majorité au Parlement, d’une Cour constitutionnelle et d’une Ceni à sa botte. Pourtant, malgré cet avantage, la campagne d’Emmanuel Shadary s’est heurtée à la fronde du terrain qui cherchait à s’affranchir de la kabilie après dix-sept années de pouvoir sans partage et deux ans d’une cohabitation forcée qui avait encore détérioré l’image d’un régime incapable de se renouveler.

    Ici, après cinq années d’une gestion aussi chaotique qu’erratique, le pouvoir de Félix Tshisekedi, bâti sur une composante ethnique, montre qu’il est en grande souffrance, incapable de ramener la paix dans l’Est, devant affronter de nombreuses poches d’insécurité dans plusieurs provinces, sans oublier le poids de la prédation du premier cercle du régime.

    RDCongo : Le match Tshisekedi – Katumbi peut commencer

     En 2018, la population s’était rangée derrière Martin Fayulu, candidat commun de l’opposition. En 2023, cette opposition n’est pas parvenue à se fédérer, mais elle a vu émerger un candidat qui s’est immédiatement érigé en principal – si pas unique – adversaire du président sortant : Moïse Katumbi. L’ancien gouverneur du grand Katanga, privé de course à la présidence en 2018.

    L’homme a pris le temps de se bâtir une machine politique à travers son parti Ensemble pour la République, il a fédéré quelques “petits” candidats mais surtout il s’est lancé dans un rallye électoral digne “d’une campagne à l’américaine”, comme l’explique un observateur kinois. Katumbi est populaire, il est déterminé et il a clair pour son public. En face de lui, Félix Tshisekedi est dans les cordes. Derrière ces deux hommes, c’est le vide. Les Mukwege, Fayulu, Sesanga sont restés scotchés sur la ligne de départ. Manque de moyens, de relais, ils sont déjà irrémédiablement largués.

    Report du scrutin ?

    RDC : Pourquoi la présidentielle de 2023 est en grand danger

    Au niveau de la Ceni, nous n’avons pas de preuve qu’il y aura bel et bien élection le 20 décembre. Et s’il devait y en avoir, nous n’avons pas de certitude que ça va se dérouler dans les meilleures conditions de transparence. Il y a donc un risque de désordres dans notre pays”. C’est ainsi que le cardinal Ambongo s’est adressé aux catholiques ce dimanche 26 novembre, relançant les craintes d’un report du scrutin à un peu plus de trois semaines de l’échéance. Jusqu’ici, tant le président Tshisekedi que le président de la Ceni Denis Kadima ont rejeté cette éventualité malgré un fichier électoral défaillant, des millions de cartes d’électeurs défectueuses et une cartographie des bureaux de vote introuvable. Le mandat de Félix Tshisekedi court jusqu’au 24 janvier 2024, au-delà de cette date, il devra remettre ses pouvoirs entre les mains du président du Sénat… sauf improbable consensus pour prolonger son “règne” de quelques mois. Son régime défaillant, son incapacité à régner et ses mauvaises relations avec la plupart de ses voisins augure de bien des difficultés pour trouver ce compromis. Dans ce contexte, la RDC risque de faire rapidement face à des défis colossaux porteurs de tous les dangers pour la stabilité du pays et de toute la région. »

  • « La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui se disent encore « progressistes » »

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    Du site de Front Populaire via artofuss.blog :

    Pierre-André Taguieff : « La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui se disent encore « progressistes »

    26/11/2023

    ENTRETIEN. D’où vient la bêtise ? En tout cas, elle n’est pas le monopole d’une catégorie de la population, et nul n’y échappe totalement. Dans Le Nouvel Âge de la bêtise, l’historien des idées Pierre-André Taguieff tente, de manière érudite et précise, d’en déceler les fondements.

    Le Nouvel Âge de la bêtise

    Front Populaire : Vous évoquez le « nouvel âge » de la bêtise. Comment pourrait-on distinguer la bêtise d’aujourd’hui de celle d’hier ? Peut-on catégoriser les formes de bêtises à travers l’histoire ?

    Pierre-André Taguieff : Dans mon livre, je me suis principalement intéressé à la bêtise propre aux élites intellectuelles modernes, celles qui se tiennent au courant des progrès scientifiques et techniques et s’en émerveillent comme celles qui pestent en langage savamment codé contre le « monde mauvais » qui est le nôtre en appelant à le détruire, et non sur la bêtise ordinaire des gens ordinaires. Dans les deux cas, cependant, la bêtise « consiste à vouloir conclure », comme l’a dit Flaubert en 1850.

    Mais soyons modestes lorsque nous osons parler de la bêtise, car nous croyons trop souvent pouvoir la regarder de haut ou de loin. Or, elle nous touche de près, elle est aussi bien en nous que chez les autres, dans ce que nous disons comme dans ce que nous faisons. Question de degré ou d’intensité. Milan Kundera parlait justement de la « bêtise consubstantielle à l’être humain » (1986). Il reste que, dans les pays occidentaux, ses formes historiques et culturelles sont variables, car elles sont tributaires des idéologies politiques en présence comme de l’état des sciences et des techniques, et tout particulièrement des technologies de l’information et de la communication. À cet égard, l’explosion des réseaux sociaux a eu pour effet de diffuser dans l’espace mondial les croyances dénuées de sens et de multiplier les débats absurdes, expressions de la nouvelle bêtise de masse.

    La bêtise se concentre désormais dans les milieux qui collectionnent les « bonnes causes » selon l’esprit du temps. Disons les milieux plus ou moins militants qui se disent encore « progressistes ». La défense desdites « bonnes causes » alimente la vanité des imbéciles, qui se félicitent d’être « du bon côté », et donc, par là même, intelligents. C’est ainsi qu’ils fanfaronnent. Dans sa conférence de mars 1937 sur la bêtise, Robert Musil rappelait le vieil adage « Vanité et bêtise poussent sur la même tige » avant d’affirmer qu’« il y a depuis toujours entre bêtise et vanité un lien étroit ».

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  • "Nous avons décidé avec beaucoup de détermination de déconstruire ce qui peut faire le sens même de l’existence de la civilisation que nous recevons en partage" (François-Xavier Bellamy)

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    De François-Xavier Bellamy (FXBELLAMY.fr) :

    L’espérance est une forme de radicalité

    Entretien initialement paru dans la revue Valeurs Actuelles du 9 novembre 2023.

    Quelle serait aujourd’hui notre raison d’espérer ?

    Il faut regarder l’espérance pour ce qu’elle est : un acte de la volonté qui ne se cherche pas d’abord des raisons de se rassurer, mais qui s’impose de se battre comme si une chance existait, même quand toute la réalité semble nous dire qu’il n’y en a plus. Là réside la radicalité de l’espérance. Le courage de l’espérance, d’une certaine façon, c’est le courage désespéré. Comme le dit Bernanos, pour connaître l’espérance, il faut non pas avoir des raisons d’être optimiste, mais au contraire, avoir été au bout du désespoir. Et, ayant affronté le désespoir, se dire que si jamais il existe un chemin, si jamais il y a une chance que tout ce à quoi nous tenons et qui semble disparaître se relève et se ranime, cette seule chance même improbable vaut la peine qu’on engage notre vie entière pour pouvoir la rendre possible.

    De quoi les évènements récents sont-ils le nom ?

    Du retour du tragique de l’histoire. Derrière l’Arménie aux prises avec l’Azerbaïdjan, ou Israël attaqué par le Hamas, se découvre, en réalité, le même visage, même si chacun de ces conflits est singulier. Mais ce qui me frappe le plus, c’est, face à ce retour du tragique, le sentiment que nous n’avons plus la main, que nous n’avons plus la capacité d’agir et de décider du destin de notre monde et du nôtre.

    C’est ce que vivent particulièrement tous ceux qui servent l’État, et qui sont concrètement confrontés à l’impuissance publique. Je pense aux policiers entendant le président de la République dire qu’on n’empêchera jamais le terrorisme. Je pense aux professeurs qui savent très bien que personne ne les protègera quand le premier fou furieux aura décidé de les sacrifier. Je pense aux infirmières qui voient l’hôpital s’effondrer autour d’elles sans pouvoir rien y faire. Tous ceux qui devraient être le bras de la force publique sont aujourd’hui les spectateurs désolés de son impuissance.

    De quoi souffre l’Occident dont ne souffrent pas les autres parties du monde ?

    De quoi sommes-nous le nom ? Quelle est notre mission dans l’histoire ? Quelle est notre vocation ? Aujourd’hui, il est plus simple pour un Chinois, pour un Saoudien, et même d’une certaine manière pour un Américain, de savoir quelle est la place que chacun occupe dans l’histoire, et le rôle qu’il faut y jouer. Nous, nous avons décidé avec beaucoup de détermination de déconstruire ce qui peut faire le sens même de l’existence de la civilisation que nous recevons en partage. Sur France Info, j’ai entendu un élève de Dominique Bernard témoigner sur le professeur qu’il était : « Il parlait comme un professeur de français en utilisant des mots que personne ne comprend ». Et il prenait pour exemple « aparté », qui lui paraissait un étrange reliquat obsolète d’une langue déjà disparue. La mort de Dominique Bernard est le symptôme de la faillite de l’école. On a laissé derrière nous des jeunes assez décérébrés pour adhérer à l’islamisme qui prospère aujourd’hui sur TikTok et dans les quartiers. Dans sa lettre à un djihadiste, Philippe Muray écrit : « Chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires, de longue date, ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. (…) Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs. »

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  • TikTok : une arme qui s'inscrit dans la stratégie chinoise pour contrôler l'esprit de l'adversaire

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    Un article de Nita Farahany paru sur le Guardian le 25 mars 2023 :

    TikTok fait partie de la campagne de guerre cognitive de la Chine

    Les armées s'empressent de mettre au point des armes qui pourraient un jour attaquer directement l'esprit humain ou le mettre hors d'état de nuire. Nous ignorons ce contexte plus large à nos risques et périls.

    Des rapports militaires chinois traduits suggèrent que la guerre passe de la destruction des corps à la paralysie et au contrôle de l'esprit de l'adversaire. L'appel lancé par l'administration Biden aux propriétaires chinois de TikTok pour qu'ils vendent leurs parts dans l'application sous peine d'interdiction par les États-Unis n'est donc que le début d'une longue partie de Whac-A-Mole dans le cadre d'une stratégie plus large de lutte contre la guerre cognitive - avec l'esprit humain comme champ de bataille.

    Si l'interdiction de TikTok peut éliminer la première et la plus grosse taupe, elle ne tient pas compte de l'évolution plus large vers la guerre cognitive en tant que sixième domaine d'opérations militaires en cours, qui comprend les campagnes d'influence de la Chine sur TikTok, la collecte massive de données personnelles et biométriques des citoyens américains et leur course au développement d'armes qui pourraient un jour attaquer directement ou désactiver l'esprit humain. Nous ignorons ce contexte plus large à nos risques et périls.

    En novembre 2020, François du Cluzel, chef de projet au Nato Act Innovation Hub, a publié un rapport intitulé Cognitive Warfare (Guerre cognitive), dans lequel il identifie le domaine humain avec les nations qui s'empressent d'armer les neurosciences. Le gouvernement américain a dressé une liste noire d'instituts et d'entreprises chinoises qui, selon lui, travaillent sur de dangereux "processus biotechnologiques destinés à soutenir les utilisations finales militaires chinoises", y compris "des prétendues armes de contrôle du cerveau". L'Armée populaire de libération (APL) chinoise investit massivement dans les opérations du domaine cognitif, notamment dans la recherche sur l'IA en matière de logiciels, de matériel et de prise de décision inspirés du cerveau.

    Nathan Beauchamp-Mustafaga, spécialiste de la Chine à la Rand Corporation, estime qu'il s'agit ni plus ni moins d'une "évolution de la guerre, qui passe des domaines naturels et matériels - terrestre, maritime, aérien et électromagnétique - au domaine de l'esprit humain". L'APL, dit-il, espère "façonner ou même contrôler la pensée cognitive et les capacités de prise de décision" de l'ennemi. Des campagnes de désinformation aux armes modernes ciblant le cerveau, la "guerre des cerveaux" devient rapidement une réalité.

    Des plateformes comme TikTok illustrent l'influence cognitive en façonnant les croyances et les préférences de sa vaste base d'utilisateurs tout en collectant des données et en développant des profils psychogènes de ses utilisateurs. L'algorithme de TikTok a le pouvoir de modeler l'opinion publique et d'exploiter les données des utilisateurs pour façonner leurs préférences, leurs préjugés et leurs croyances. Je l'ai constaté de mes propres yeux. Après une conférence que j'ai donnée au Forum économique mondial de Davos, des influenceurs de TikTok ont sorti une partie de la conférence de son contexte et l'ont amplifiée sur la plateforme. Les vidéos ont été vues des millions de fois. Ma propre tentative de lutter contre la désinformation sur la plateforme n'a reçu qu'une infime partie des vues, tout comme les tentatives des mêmes influenceurs dont les vidéos sont devenues virales. Il semble plus facile de diffamer quelqu'un qui met en lumière des pratiques autoritaires que d'amplifier son message sur l'utilisation abusive des neurotechnologies par le régime, qui fait déjà froid dans le dos.

    La collecte de données biométriques étrangères sur les Américains augmente, les utilisateurs fournissant involontairement des données de reconnaissance faciale par le biais des filtres et des jeux de TikTok. Mais l'attention portée actuellement à TikTok ne doit pas nous faire oublier que la Chine collecte des données biométriques sensibles par le biais d'autres technologies qu'elle a déployées aux États-Unis. Un exemple est le dispositif Flowtime, un casque neurotechnologique utilisé par de nombreux Américains pour la méditation, les jeux et d'autres usages, produit par Hangzhou Enter Electronic Technology Co, Ltd ("Entertech"), une société basée en Chine. Entertech a également vendu des dizaines de milliers de casques équipés de capteurs EEG à la State Grid Corporation of China - une entreprise publique chinoise de distribution d'électricité - afin qu'elle puisse mesurer la fatigue et d'autres activités cérébrales de ses travailleurs en temps réel sur le lieu de travail. Entertech a accumulé des millions d'enregistrements de données EEG brutes provenant d'individus du monde entier, ainsi que des informations personnelles et l'utilisation d'appareils et d'applications par ces individus.

    L'aspect le plus alarmant de la guerre cognitive est le développement d'armes de contrôle du cerveau. Des scientifiques financés par la Fondation nationale chinoise des sciences naturelles ont exhorté la Chine à investir dans la science du cerveau militaire (MBS), en menant des recherches sur les effets nocifs de diverses armes sur les tissus cérébraux et sur la mise au point d'armes d'interférence des ondes cérébrales et d'infrasons. Selon eux, le cerveau est le "quartier général" du corps humain et les armes "attaquant précisément le "quartier général"" deviendront bientôt "l'une des stratégies les plus efficaces pour déterminer la victoire ou la défaite sur le champ de bataille". Alors que la communauté du renseignement américaine a récemment écarté la possibilité que le syndrome de La Havane ait été causé par un adversaire étranger, l'armée américaine a testé l'énergie pulsée sur des animaux pour tenter de reproduire les effets du syndrome de La Havane.

    La lutte contre la guerre cognitive nécessite une approche à multiples facettes qui ne se limite pas à l'interdiction d'applications telles que TikTok. Nous devons agir rapidement pour garantir aux individus des normes et des droits mondiaux qui garantissent leur droit à la liberté cognitive et leur droit à l'intimité mentale, à la liberté de pensée et à l'autodétermination de leur cerveau et de leurs expériences mentales.

    Nous devons également sensibiliser le public aux risques associés aux plateformes numériques et aux dispositifs neurotechnologiques en lui donnant des informations concrètes sur les risques pour lui-même et pour la sécurité nationale. L'éducation des utilisateurs aux dangers potentiels et la promotion de la culture numérique permettront aux individus de prendre des décisions éclairées concernant leur présence en ligne et les appareils qu'ils utilisent.

    La lutte pour nos esprits exige une stratégie globale à long terme qui associe les droits, la politique, la technologie, l'éducation et la coopération internationale. Encourager un dialogue ouvert et la transparence entre les gouvernements, le secteur privé et les citoyens favorisera la confiance et facilitera la compréhension collective de la bataille pour nos cerveaux. En agissant maintenant, nous pouvons mettre en place une défense solide contre les menaces en constante évolution qui pèsent sur notre liberté cognitive et sur l'intégrité de notre nation, en garantissant les fondements du droit de penser librement pour les générations futures.

    Nita Farahany est l'auteur de The Battle for Your Brain : Defending Your Right to Think Freely in the Age of Neurotechnology (St Martin's Press 2023) et professeur de droit et de philosophie Robinson O Everett à l'université Duke.

  • La foi catholique s'effondre au Mexique

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    Lu sur la Libre du 25 novembre (p. 19) sous le plume de Clément Detry :

    L’Église mexicaine face à une crise de foi

    Mexique La foi catholique enregistre une chute historique dans le pays.

    Nul besoin d’être particulièrement observateur pour se rendre compte que le Mexique, depuis plusieurs mois, fait l’objet d’une campagne promotionnelle massive de la part de l’Église catholique. Il suffit de faire partie des millions de personnes qui, chaque jour, voyagent en métro à Mexico, échappant ainsi aux affres du trafic de la mégapole. Le pape François, du haut des écrans de télé disposés de part et d’autre du quai, a un message pour ces dernières.

    "La vie est un voyage qui porte ses fruits", annonce-t-il dans un spot d’une minute trente diffusé par TeleUrban, la chaîne concessionnaire de ces moniteurs. "Je vous souhaite une vie prospère qui porte de bons fruits : des fruits d’amour, de paix et de sérénité."

    La foi catholique, de même que la foi en général, a en effet enregistré une chute historique dans le deuxième pays où le Vatican compte le plus de fidèles dans le monde. Le nombre de fidèles dans le pays n’a pourtant pas cessé de croître en termes absolus. En 2020, ils étaient même le double de ce qu’ils étaient en 1970, soit presque cent millions de personnes. Mais le tableau change du tout au tout, en revanche, dès qu’on se place du point de vue de la proportion de catholiques par rapport à la population totale. Cette dernière ayant quasiment triplé en cinquante ans, cela donne une baisse de la proportion de catholiques de plus de vingt points de pourcentage depuis 1970. Moins de 80 % de la population mexicaine, d’après les derniers recensements de l’Institut national de statistique et de géographie (Inegi), se dit catholique au pays de Notre-Dame de Guadalupe.

    Éviter un effondrement "à la brésilienne"

    "Le Mexique est un cas particulier de déclin lent mais certain de la foi catholique, assure l’écrivain et journaliste catholique Felipe de Jesús Monroy. C’est un pays où le Vatican cherche à agir avant qu’il soit trop tard, pour éviter un effondrement à la brésilienne", ajoute-t-il avant de rappeler les "hécatombes" survenues dans des pays comme le Brésil ou le Chili, où cette foi concerne aujourd’hui à peine la moitié de la population, contre la quasi-totalité il y a à peine trente ans.

    L’avancée des évangélistes

    Les Églises évangélistes sont à l’œuvre depuis une cinquante d’années pour conquérir les Amériques. Le Mexique, depuis le début du siècle, ne peut plus se dire épargné par cette tendance lourde régionale. "Le catholicisme recule tandis que l’évangélisme progresse, bien qu’à des rythmes différents, d’un bout à l’autre de l’Amérique latine, confirme le sociologue des religions Felipe Gaytán Alcalá. Le Mexique, s’il suit le mouvement, le fait néanmoins à un rythme beaucoup plus lent qu’en Amérique centrale et du Sud."

    Les affiliations protestantes et évangélistes, de fait, n’ont progressé "que" de quatre points de pourcentage dans les statistiques de recensement de 2010 à 2020. Malgré le déploiement de moyens souvent importants, ces mouvements religieux ont à peine réussi à dépasser les quatorze millions de fidèles au détour de la décennie, jusqu’à parvenir à représenter 11 % de la population en 2022.

    La progression évangéliste, aussi réelle qu’elle ait pu être, "n’explique pas à elle seule le déclin de la foi catholique au Mexique", d’après José de Jesus Aguilar Valdés, directeur adjoint de radio et de télévision de l’Archidiocèse du Mexique. "Elle n’est même pas le premier facteur à prendre en compte", ajoute-t-il dans une interview qui met en évidence toute la spécificité du Mexique au regard de ses voisins, sur fond d’un recul généralisé de la spiritualité dans le pays.

    Le nombre de personnes se disant sans religion, en effet, est l’autre grand bouleversement de ces dix dernières années. Cette tendance, toujours selon les statistiques de recensement de l’Inegi, a doublé d’une décennie à l’autre, jusqu’à atteindre dix millions de personnes aujourd’hui. Le Mexique de 2030, si l’on en croit les billets de blog de Felipe de Jesus Monroy, "pourrait assez probablement compter davantage d’athées et d’agnostiques que de personnes se disant protestantes ou évangélistes".

  • Prochaines élections en RDC : l’opposition parlera-t-elle d’une seule voix ? Ce sera difficile…

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    « La Libre Afrique » fait le point avec Hubert Leclercq :

    Félix-Tshisekedi-campagne-2023.jpg« Moins de quarante jours avant le passage par les urnes en République démocratique du Congo pour les présidentielles et les législatives nationales et provinciales.

    Un scrutin qui est loin d’être acquis, vu les défis qui se dressent encore devant la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), les dimensions gigantesques du pays et le manque criant d’infrastructures.

    Pour tenter de respecter les impératifs du calendrier constitutionnel, le patron de la Ceni, Denis Kadima Kazadi, a loué deux avions au Kenya et acquis une flotte de petites embarcations afin de dispatcher les milliers de machines à voter dans tout le pays. “Tout est trop tardif, explique un député de l’opposition qui souligne : “l’impact des contingences météorologiques. On est en saison des pluies, tout déplacement est compliqué dans certaines zones du pays. C’est chaque année comme ça, la Ceni devait l’anticiper”, poursuit-il.

    Qu’importe, le pouvoir en place continue de marteler que les scrutins se tiendront le 20 décembre coûte que coûte. “Souvenez-vous de la prophétie de Denis Kadima quand il avait annoncé chez vous (à Bruxelles lors d’un séminaire sur les élections en RDC, organisé en décembre 2022 par l’institut Egmont, NdlR) que les élections ne seraient pas parfaites et qu’il ne fallait pas vouloir le beurre et l’argent du beurre, pour reprendre ces mots”, rappelle un expert politique présent ce jour-là. “Cela va être les élections les plus cochonnées de l’histoire. Il faut s’attendre à ce que la moitié des bureaux ne soient même pas ouverts”, annonce un opposant, proche de l’ancien président Joseph Kabila qui évoque le dernier communiqué de la mission d’observation des catholiques et des protestants publié ce lundi 13 novembre qui constate que “3 706 bureaux de vote ont été dupliqués 2,3 voire 4 fois”. Le même kabiliste évoque aussi la réunion de ce lundi dans le cadre de concertation entre la Ceni et les représentants des candidats à la présidence. “Une nouvelle démonstration du forcing envers et contre tout de Denis Kadima pour organiser des élections impossibles qui vont générer tant de frustrations qu’il faut craindre le pire au lendemain du scrutin”.

    RDCongo : Le match Tshisekedi – Katumbi peut commencer

    Rendez-vous à Pretoria

    C’est dans ce contexte de vives tensions politiques qui ne cessent de croître dans un pays miné par une véritable guerre dans le Kivu, des violences à caractère ethnique sur plusieurs fronts sur toute l’étendue du territoire, que cinq candidats à la présidence se parlent en Afrique du Sud. À partir de ce lundi, les premiers lieutenants de Katumbi, Fayulu, Mukwege, Sesanga et Matata sont réunis à Pretoria, à l’invitation d’une l’ONG sud-africaine déjà active il y a cinq ans, à Genève, dans le même exercice de désignation d’un candidat commun. À l’époque, c’est Martin Fayulu qui s’était imposé. “Être désigné à ce stade ne suffit pas pour gagner des élections”, explique Luc Malembe, un des porte-parole de Martin Fayulu qui insiste “il faut gagner les élections nationales et, surtout, faire en sorte que les voix des électeurs comptent vraiment”.

    « On est conscient de l’attente de la population pour une candidature commune”, enchaîne Jean-Pierre Muongo, le directeur de campagne de Delly Sesanga. “Notre objectif est de dégager les grandes lignes d’un programme commun qui doit nous permettre de bâtir ce front de l’opposition en 48 heures. C’est court mais la majorité des négociateurs ne sont pas des novices. On peut y arriver si tout le monde joue le jeu.”

    La détermination est présente dans les QG contactés mais tous savent que la tâche sera difficile. “Avant de parler d’un candidat commun, il faut que la Ceni vide les questions autour du fichier électoral”, reprend-on dans le camp Fayulu. Le candidat “unique” de l’opposition de 2018 est loin de faire l’unanimité à Pretoria. Son inscription à la présidentielle en dernière minute, après avoir demandé aux membres de son parti de ne pas participer aux législatives, interrogent plusieurs participants à cette réunion. “C’est un comportement pour le moins étrange”, assure un proche de Matata, qui pointe “la faiblesse de ce candidat qui n’aura donc pas d’élu à l’Assemblée nationale.” “Denis Mukwege est aussi parti seul”, enchaîne un autre lieutenant.

    Hervé Diakiese, le porte-parole d’Ensemble pour la République, le parti pour de Moïse Katumbi a insisté début de semaine dernière sur la volonté de son candidat de se mettre au service du pays. “Ce qui ne veut pas dire que Katumbi va accepter de s’effacer au profit d’un autre candidat”, explique un proche de Fayulu.

    RDC : « Denis Mukwege sera le facteur X de l’élection de 2023 »

    « Un candidat commun, c’est possible”, explique un membre de l’équipe de Sesanga, “sera-t-il commun aux cinq qui se retrouvent à Pretoria ? C’est loin d’être gagné”. Le scénario de Genève, où un candidat est porté par l’ensemble des acteurs présents avant que deux candidats (Tshisekedi et Kamerhe) renient leur engagement le lendemain, est dans toutes les têtes. “Cet embrouillamini n’a pas empêché Fayulu de remporter le scrutin et Tshisekedi de devenir iniquement Président de la République. Le clan Kabila n’a pu se maintenir au pouvoir. Tshisekedi doit être conscient qu’il abat sa dernière carte et que la mobilisation et le contrôle de l’appareil de l’État ne sont plus suffisants face à la détermination du peuple et aux moyens technologiques qui peuvent être mis en place pour contrôler le fichier.”

    « 2018 n’est pas 2023”

    « La déception face au régime en place nous pousse à trouver une voie d’entente”, explique un proche de Sesanga. “Ceux qui ne joueront pas le jeu seront montrés du doigt par la population”.

    Pourtant, malgré ces déclarations ; le doute est clairement de mise. “2023 n’est pas 2018, explique le professeur Bob Kabamba, politologue à l’Université de Liège. “Il y a cinq ans les poids lourds qu’étaient Bemba et Katumbi étaient sur la touche. Ils étaient les moteurs externes de la conciliation. Cette année, il n’y a plus de profil similaire. Les cinq candidats qui se retrouvent à Pretoria ont engagé des frais pour cette candidature et n’ont pas nécessairement envie de céder leur place. L’autre grande question porte sur les élections elles-mêmes. Le doute reste de mise sur la tenue du scrutin malgré les propos rassurants du président de la Ceni. Certains candidats savent qu’ils ne feront pas le poids, mais ils veulent exister et monnayer leur ralliement si les élections sont retardées et que tout le monde doit se retrouver à la table des négociations.”

    RDC : Perquisitions en série, Katumbi et Kalonda dans le viseur d’un régime de plus en plus dictatorial

    L’interrogation Denis Mukwege 

    La figure de Denis Mukwege, Prix Nobel de la paix 2018 est au cœur des biens des interrogations. “L’homme a un ego surdimensionné”, explique un homme d’affaires congolais qui le connaît “depuis de longues années. Son prix Nobel n’a rien arrangé. Il ne se retirera jamais au profit d’un autre candidat”. “Il est entré dans la course pour être président, les calculs politiques, ce n’est pas pour lui”, ajoute un autre businessman de l’est du pays, qui poursuit : “Ses amis occidentaux le portent aux nues, mais au pays, il manque cruellement d’assise, de popularité”.

    Katumbi et la mauvaise expérience de 2018

    Moïse Katumbi est aussi parmi les candidats qui ont déjà injecté beaucoup d’argent dans la campagne. “Mais il pourrait faire un pas de côté s’il est convaincu, explique un diplomate occidental. “Mais il faudra le convaincre. Il ne faut pas oublier qu’entre 2016 et 2018, c’est lui qui a porté financièrement l’opposition congolaise. Quand Tshisekedi est arrivé au pouvoir, il a vite oublié ce passé. Katumbi a investi beaucoup d’argent et voit aujourd’hui le clan Tshisekedi lui tailler des croupières jusque chez lui, à Lubumbashi. Dans ce contexte, on voit mal le candidat n°3 se retirer”, poursuit le diplomate.

    RDC : Salomon Kalonda, le prisonier encombrant

    Félix Tshisekedi sait que Moïse Katumbi est son adversaire le plus dangereux. Il coche toutes les cases pour être l’outsider n°1 depuis que la Cour constitutionnelle a validé sa candidature : il est très populaire à l’intérieur et l’extérieur du pays, il a un vrai parti, les moyens financiers et il a affiché sa détermination. “Il est fort possible de sortir de Pretoria sans accord à 5 mais avec, malgré tout, un candidat qui sortirait renforcé et qui pourrait agréger d’autres candidats qui ne sont pas à Pretoria. Katumbi est le plus à même de réussir ce pari”, conclut le diplomate. »

    Bref, les cinq cadors de l’opposition sont entrés en négociation en Afrique du Sud, mais sans grand résultat : à un mois des élections, Tshisekedi semble le plus probable en l’absence d’une candidature unique de l’opposition. Pourtant, le faible bilan du Président Tshisekedi ne plaide pas en faveur de sa réélection mais qu’est-ce que l’opinion démocratique au Congo : mwana soko mobali ? (Belgcath)

  • L’épiscopat albanais demande la promulgation d'une loi «prévoyant le délit d'apologie du communisme»

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    De Vatican News :

    23 novembre 2023

    Albanie, l'épiscopat demande une criminalisation de l’apologie du communisme

    Dans une lettre adressée aux plus hautes instances institutionnelles, les prélats du pays des Balkans expriment leurs inquiétude face à des résurgences de l'ancienne dictature et préconisent de suivre la voie suivie par ceux qui, en Europe, ont banni le nazisme et le fascisme, afin de «garantir un développement pacifique de la vie sociale du peuple albanais».

    En Albanie, l’épiscopat demande la promulgation d'une loi «prévoyant le délit d'apologie du communisme», à l'instar de ce qu’ont mis en place les pays européens à l’encontre du nazisme et du fascisme après la Seconde Guerre. La requête a été formulée par le président de la Conférence épiscopale et archevêque métropolitain de Shkodra dans une lettre adressée au président du Parlement, Lindita Nikolla, au président de la République, Bajram Begaj, et au Premier ministre, Edi Rama. Mgr Angelo Massafra y indiquait également la nécessité de mettre en œuvre les résolutions parlementaires et présidentielles prises par le passé et qui allaient en ce sens. Ils souhaitent qu’une attention soit portée aux livres d'histoire afin qu’ils «écrivent la vérité sur le communisme en Albanie», que les prisons et les lieux de torture «soient préservés en tant que musées» et qu'il y ait une récompense «pour les personnes qui ont été torturées» pour les «persécutés politiques et les survivants des prisons». Enfin, ils réclament des décrets ou des règlements «définissant des règles claires sur les décorations, les titres d'honneur et les médailles, afin d'éviter l'évaluation et l'exaltation des fonctionnaires des organes de la dictature communiste».

    Le bien-être social du peuple

    Cette demande des évêques albanais intervient à l'issue de l'Assemblée ordinaire au cours de laquelle, expliquent-ils, ils ont réfléchi à la nécessité de garantir le «bien-être social» du peuple «qui passe par la résolution des conflits déterminés par l'histoire» de l'Albanie. Les évêques considèrent donc comme urgente «la mise en œuvre de la justice sociale comme garantie de la paix et de la fraternité nationale».

    Les évêques notent «des régurgitations récurrentes du néo-communisme et des formes d'exaltation de l'ancienne dictature communiste qui offensent et provoquent des frictions» dans le pays. Ils constatent que «certaines chaînes de télévision diffusent encore des films produits par la dictature qui, de facto, maintiennent le communisme en vie et inoculent aux nouvelles générations, petit à petit, les principes du dictateur» et que les livres d'histoire «ne disent pas la vérité sur le communisme en Albanie». Ils ont par ailleurs découvert que dans «les lieux touristiques, on vend des objets souvenirs du dictateur et on fait l'éloge du dictateur». Enver Hoxha a dirigé le parti unique, le parti du travail d’Albanie de l’établissement du régime communiste en 1944 jusqu’à sa mort en 1985.

    La paix pour le développement

    L'Église catholique albanaise, rappellent ensuite les évêques, «est favorable au pardon, met toute son énergie dans la recherche sincère de la paix et rappelle que nos martyrs ont pardonné à ceux qui les ont injustement accusés, à ceux qui les ont torturés et à ceux qui auraient voulu les fusiller». Il estime également qu'il est de son «devoir de dénoncer le mal» et de décourager sa propagation effrénée, et réaffirme enfin sa volonté de «faciliter le cheminement de la nation vers la création de conditions de vie plus sereines et propices à un véritable développement, qui ne peut se faire que dans la paix».

  • "Si l'Antéchrist apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier"

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    De Opoka.org :

    Le P. Skrzypczak : si l'Antéchrist apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier

    « Je suis de plus en plus convaincu que si Anomos – l’Antéchrist – apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier. Ce sera plutôt une forme de spiritualité contraignante » a déclaré le Père. prof. doctorat Robert Skrzypczak lors du colloque "Ne laissez pas le mal gagner !", qui a eu lieu à l'Université Cardinal Stefan Wyszyński le 18 novembre.

    Le P. prof. Skrzypczak a donné une conférence sur le thème "La figure biblique de l'Antéchrist explique-t-elle notre époque ?" Il a souligné que "la figure de l'Antéchrist peut apparaître non seulement dans le monde, mais aussi dans l'Église sous le couvert de ce qu'on appelle la synodalité".

    « Je suis de plus en plus convaincu que si Anomos – l’Antéchrist – apparaît, ce ne sera pas une personne en particulier. Il s’agira plutôt d’une forme de spiritualité contraignante, mainstream – la tendance actuelle. Il sera respecté par ceux qui veulent être au même niveau et qui ont peur de l'exclusion", a-t-il déclaré. "Il s'agira plutôt d'une sorte de bombe à particules qui, si elle explose, infectera tout le monde avec son contenu", a-t-il ajouté.

    Le prêtre a donné en exemple le scénario pour la série "Kingdom", qui se déroule dans l'un des hôpitaux de Copenhague. "Personne ne se rend compte que 'quelque chose' commence à sortir du sous-sol de l'hôpital." Ce « quelque chose » commence à imprégner et à entourer les gens, affectant leur comportement », a-t-il expliqué.

    Le P. Skrzypczak a souligné que l'Antéchrist peut aussi se cacher en chacun de nous, "comme quelque chose qui lutte contre le Christ, empêche son retour et rend ce monde insupportable". « Peut-être devons-nous aussi le chercher dans un péché structurel, comme le dit saint Paul. Jean-Paul II l'a appelé « la culture de la mort », a-t-il déclaré.

    Selon le P. Le remède de Skrzypczak à l'apparition de l'Antéchrist est d'appliquer l'appel à la vie de Jésus lorsqu'il parlait de la fin des temps : Que vos reins soient ceints et que vos torches soient allumées.

    "La foi vivante et la conversion sincère des chrétiens est le catéchon, ce qui peut arrêter l'apparition de l'Antéchrist, que ce soit sous forme de spiritualité ou de civilisation d'Anomos", a déclaré le Père. prof. Skrzypczak.

    Le colloque « Ne laissez pas le mal vous vaincre ! » a été organisée par le Département de Mysticisme Chrétien et la Société Saint-Paul. Parmi les intervenants figuraient : prêtre Andrzej Grefkowicz avec une conférence "L'expérience d'un exorciste dans le ministère de la délivrance", Maria Angela Calcagno avec un témoignage "Je suis un miracle de l'amour de Dieu. L'histoire de ma victoire sur Satan", ou le Père Dr. Łukasz Buksa avec une conférence "La génération du monde virtuel. Les générations et leurs choix.

  • Du triomphe au désastre. Les cinq écueils des communautés nouvelles

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    De Sandro Magister sur Diakonos.be :

    Du triomphe au désastre. Les cinq écueils des communautés nouvelles

    Il était une fois les communautés nouvelles. Oui, celles-là mêmes qui avaient été triomphalement convoquées par Jean-Paul II le jour de la Pentecôte 1998. Il voyait en elles les « expressions providentielles du nouveau printemps suscité par l’Esprit avec le Concile Vatican II ». Toutes au service direct du Pape et libérés des tracasseries des diocèses, afin que l’Église puisse refleurir dans le monde. Opus Dei, Focolari, Légionnaires du Christ, Communion et Libération, Communauté de Saint’Egidio, charismatiques, chemin néocatéchuménal, et bien d’autres encore, diverses et variées.

    Mais aujourd’hui, le printemps a fait place à une saison sombre et orageuse. Après le triomphe, le désastre. Effondrements numériques, décompositions, scandales intolérables, fondateurs idolâtrés se révélant être des abuseurs de l’esprit et du corps de leurs adeptes, victimes innombrables trahies dans leur confiance.

    Pourtant, les signaux d’alarme n’ont pas manqué. En 2004, « La Civiltà Cattolica », la revue des jésuites de Rome publiée avec l’imprimatur des plus hautes autorités vaticanes, publiait un éditorial de son rédacteur-vedette, Giuseppe De Rosa, mettant en garde contre les « dangers » identifiés dans de nombreux mouvements.

    Et toujours en 2004, la Conférence épiscopale italienne dirigée par le cardinal Camillo Ruini confiait à un sociologue éminent, Luca Diotallevi, le soin de réaliser une analyse critique du rôle joué par les communautés nouvelles aux dépens des diocèses, des paroisses et des structures associatives « classiques » telles que l’Action catholique.

    Mais la catastrophe a fait son œuvre et aujourd’hui, quasiment toutes les analyses publiées sur le sujet s’accordent pour imputer également aux pasteurs de l’Église une responsabilité dans ce qui s’est passé, à cause de leur silence et de leur incurie.

    Que faire ? Parmi les réponses à ce défi, il en est une qui vaut la peine d’être signalée. Elle est l’œuvre d’un évêque et théologien italien de premier plan et a été publiée dans la revue « Il Regno » sous le titre « Nuovi movimenti religiosi: i rischi di una deriva settaria ».

    L’auteur est Franco Giulio Brambilla, 74 ans, évêque de Novara depuis 2011 et vice-président de la Conférence épiscopale italienne de 2015 à 2021, après avoir été professeur de christologie et d’anthropologie théologique à Milan, à la Faculté théologique où ont notamment enseigné Carlo Colombo, le théologien de Paul VI pendant le Concile, Giuseppe Colombo et Giacomo Biffi, qui deviendra archevêque de Bologne et cardinal.

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  • "une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir" (pape François)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCOIS

    AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION ITALIENNE DES OTORHINOLARYNGOLOGISTES HOSPITALIERS
    ET DE LA FÉDÉRATION ITALIENNE DES MÉDECINS PÉDIATRES (FIMP)

    Samedi 18 novembre 2023

    Chers frères et sœurs, soyez les bienvenus !

    Je suis heureux de vous rencontrer, en tant que membres de la Fédération italienne des pédiatres et de l'Association italienne des oto-rhino-laryngologistes hospitaliers, et de vous exprimer ma reconnaissance pour votre travail quotidien. En effet, dans vos différentes spécialisations, vous avez choisi de travailler au service des personnes qui ont besoin de soins. C'est beau !

    Vous, pédiatres, en particulier, êtes des points de référence pour les jeunes couples. Vous les aidez dans leur tâche d'accompagner les enfants dans leur croissance. Les enfants sont toujours un don et une bénédiction du Seigneur : dans les Psaumes, il y a cette belle image de la famille réunie autour de la table avec ses enfants "comme des pousses d'olivier" (Ps 128, 3). L'Italie est malheureusement un pays vieillissant : espérons que la tendance puisse être inversée, en créant des conditions favorables pour que les jeunes aient davantage confiance et redécouvrent le courage et la joie de devenir parents. Je ne devrais peut-être pas le dire, mais je le fais : aujourd'hui, les gens préfèrent avoir un chiot plutôt qu'un enfant. Votre tâche est très limitée, mais celle des vétérinaires ne cesse de croître ! Et ce n'est pas bon signe.

    Vous, médecins ORL, traitez certains organes qui sont nécessaires à nos relations et nous permettent de rester en contact avec les autres et la communauté. Dans l'Évangile, nous voyons Jésus s'approcher de personnes sourdes et muettes qui vivaient dans la solitude et l'isolement. Et nous observons qu'en les guérissant, il fait un geste particulier et prononce des paroles particulières. Je pense que ces gestes et ces paroles peuvent vous inspirer, car ils témoignent de la compassion et de la tendresse de Dieu pour nous, en particulier pour ceux qui souffrent de la fatigue des relations.

    Avec les nombreux professionnels de la santé, vous constituez l'un des piliers du pays. Le souvenir de la pandémie est encore brûlant : sans le dévouement, le sacrifice et l'engagement des professionnels de la santé, de nombreuses autres vies auraient été perdues. Trois ans plus tard, la situation sanitaire en Italie traverse une nouvelle phase critique qui semble devenir structurelle. Il y a une pénurie constante de personnel, ce qui entraîne des charges de travail ingérables et, par conséquent, une fuite des professions de santé. La crise économique persistante affecte la qualité de vie des patients et des médecins : combien de diagnostics précoces ne sont pas posés ? Combien de personnes renoncent à un traitement ? Combien de médecins et d'infirmières, découragés et fatigués, abandonnent ou préfèrent aller travailler à l'étranger ?

    Ce sont là quelques-uns des facteurs qui compromettent l'exercice du droit à la santé qui fait partie de l'héritage de la doctrine sociale de l'Église et qui est inscrit dans la Constitution italienne en tant que droit de l'individu, c'est-à-dire de tout le monde - personne exclue -, en particulier des plus faibles, et en tant qu'intérêt de la communauté, car la santé est un bien commun. Le système italien de santé publique est fondé sur les principes d'universalité, d'équité et de solidarité, mais ceux-ci risquent aujourd'hui de ne pas être appliqués. Préservez ce système, qui est un système populaire dans le sens du service au peuple, et ne tombez pas dans l'idée peut-être trop efficace - certains disent "moderne" - : seulement la médecine prépayée ou la médecine payée et puis rien d'autre. Non. Ce système doit être soigné, il doit être développé, parce qu'il s'agit d'un système de service à la population.

    Ensuite, deux autres phénomènes opposés et tout aussi dangereux se répandent : d'une part, la recherche de la santé à tout prix, l'utopie d'éliminer la maladie, de supprimer l'expérience quotidienne de la vulnérabilité et de la limitation ; d'autre part, l'abandon de ceux qui sont plus faibles et plus fragiles, dans certains cas avec la proposition de la mort comme seule issue. Mais une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir. Au contraire, le malade doit être approché avec l'attitude du Bon Samaritain (cf. Lc 25-37), qui ne regarde pas ailleurs, mais se penche sur le blessé et apaise sa souffrance, sans poser de questions, sans laisser son cœur et son esprit se fermer par des préjugés, sans penser à son propre intérêt. Cette parabole de l'Évangile vous aidera à toujours regarder le visage des patients, petits et grands : à les accueillir et à leur donner de l'espoir, à écouter leurs histoires, à les soutenir dans les moments difficiles. Le mot clé est la compassion, qui n'est pas de la pitié, non, la compassion, c'est une con-patire. C'est un outil de diagnostic irremplaçable ! Après tout, Jésus est le médecin par excellence, n'est-ce pas ? Il y a trois traits de Dieu qui nous aident toujours à avancer : la proximité, la compassion et la tendresse. J'aime à penser que nous tous, guérisseurs de la santé - nous, guérisseurs de la santé spirituelle, vous, de la santé physique et aussi psychique et spirituelle en partie - devons avoir ces trois attitudes : proximité, compassion et tendresse. Et cela aide beaucoup, cela construit la société. Je vous souhaite d'être proches, compatissants et tendres.

    La dernière chose. Ceux qui sont appelés à prendre soin des autres ne doivent pas négliger de prendre soin d'eux-mêmes. Ces dernières années, la résistance des médecins, des infirmières et des professionnels de la santé a été mise à l'épreuve. Des interventions sont nécessaires pour rendre votre travail digne et promouvoir les meilleures conditions pour qu'il soit effectué de la manière la plus efficace. Vous êtes si souvent des victimes !

    Je vous remercie également pour votre engagement associatif : c'est important. J'encourage les jeunes à s'engager dans cette voie professionnelle, qui est une façon exigeante de travailler tout en s'occupant des autres.

    Chers frères et sœurs, que l'intercession maternelle de la Vierge Marie vous accompagne. Je vous bénis de tout cœur, ainsi que vos familles. Et n'oubliez pas de prier pour moi. Je vous remercie.