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Société - Page 657

  • Pastorale « argentine » et communion aux divorcés remariés

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    Lu sur le site « Chiesa » cette réflexion de Sandro Magister (extrait) :

    (…) Jusqu’au milieu du XXe siècle, dans les paroisses catholiques, l’interdiction de communier qui frappait les personnes en situation matrimoniale irrégulière ne posait pas de problèmes, parce qu’elle restait pratiquement invisible. Même dans les endroits où les fidèles se rendaient fréquemment à la messe, en effet, les gens qui communiaient chaque dimanche n’étaient pas nombreux. La communion fréquente n’était pratiquée que par des personnes qui, d’autre part, allaient fréquemment se confesser. On en trouve la preuve dans le double précepte de l’Église à l’usage de la grande masse des fidèles : il fallait se confesser "une fois par an" et communier "au moins à Pâques".

    Par conséquent le fait de ne pas pouvoir accéder à la communion n’était pas une marque visible de punition ou de marginalisation. La principale raison qui éloignait de la communion fréquente une grande partie des fidèles était le très grand respect que l’on avait alors pour l'eucharistie, dont on ne devait s’approcher qu’après une préparation adéquate et toujours avec crainte et tremblement.

    Tout cela va changer au cours des années du concile Vatican II et de l’après-concile. En résumé, la pratique de la confession s’effondre, tandis que la communion devient un phénomène de masse. Tout le monde, ou presque, communie, tout le temps. Parce que, dans le même temps, il y a un changement dans la perception du sacrement de l’eucharistie par la plupart des gens. La présence réelle du corps et du sang de Jésus dans le pain et le vin consacrés n’est plus qu’une présence symbolique. La communion devient, à l’instar du baiser de paix, un signe d’amitié, de partage, de fraternité, "dans la série : tout le monde fait comme ça, alors moi aussi", pour reprendre une formule du pape Benoît XVI, qui tenta de remettre à l’honneur le sens authentique de l'eucharistie, notamment en demandant que les fidèles à qui il distribuait la communion s’agenouillent pour recevoir l’hostie dans la bouche.

    Dans un tel contexte, il était inévitable que l’interdiction de communier soit considérée parmi les divorcés remariés comme revenant à leur refuser publiquement un sacrement auquel tout le monde a "droit". Cette revendication émanait – et émane – d’un petit nombre de personnes, parce que la plupart des divorcés remariés sont éloignés de la pratique religieuse, tandis qu’il ne manque pas, parmi les catholiques pratiquants, de gens qui comprennent et qui respectent la discipline de l’Église. Mais ce tout petit nombre de cas a servi de point d’appui, à partir des années 90 et principalement dans quelques diocèses de langue allemande, à une campagne ayant pour objectif le changement de la discipline de l’Église catholique en matière de mariage, campagne qui a atteint son point culminant sous le pontificat du pape François, avec le consentement manifeste de celui-ci.

    D’autre part le fait que le synode se concentre sur la question des divorcés remariés risque de faire perdre de vue des situations de crise concernant le mariage catholique qui impliquent beaucoup plus de gens.

    Par exemple, on a pu trouver dans les librairies italiennes, peu de temps avant que le début du synode, un reportage concernant l'action pastorale mise en place dans les périphéries de Buenos Aires par celui qui était alors le cardinal Jorge Mario Bergoglio: P. De Robertis, "Le pecore di Bergoglio. Le periferie di Buenos Aires svelano chi è Francesco", Editrice Missionaria Italiana, Bologna, 2014.

    Cet ouvrage explique qu’une large majorité - entre 80 et 85 % - des gens de ces périphéries qui vivent en couple ne sont pas mariés mais qu’ils se contentent de vivre ensemble, tandis que, en ce qui concerne les gens mariés, "les mariages sont en majorité invalides, parce que ceux qui se marient sont immatures", mais ils ne cherchent d’ailleurs même pas à faire établir la nullité de leur mariage par les tribunaux diocésains.

    C’est par les "curas villeros", les prêtres qui ont été envoyés dans les périphéries par Bergoglio, que ces indications ont été fournies. Ils précisent avec fierté que, de toute façon, ils donnent la communion à tous ceux qui le souhaitent, "sans élever de barrières".

    Les périphéries de Buenos Aires ne constituent pas, en Amérique latine, un cas isolé. Et elles témoignent non pas d’un succès mais, en réalité, d’une absence ou d’un échec de la pastorale du mariage. Sur d’autres continents, le mariage chrétien est aux prises avec des défis qui ne sont pas moins graves et qui vont de la polygamie aux accouplements forcés, des théories du "gender" aux "mariages" homosexuels.

    Confrontés à un tel défi, ce synode et celui qui viendra ensuite devront décider si la bonne réponse va consister à frayer un passage au divorce ou bien à restituer au mariage catholique indissoluble toute sa force et toute sa beauté différente, révolutionnaire (…).

     Ref. Le vrai dilemme: indissolubilité ou divorce

    JPSC 

  • Synode pour la famille : une note de News.va sur la « Relatio » controversée

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    Radio Vatican, 14.10.2014 :

    « Deuxième semaine du synode des évêques sur la famille au Vatican. Au lendemain de la présentation de la Relatio post disceptationem par le cardinal Péter Erdö, rapporteur général de cette assemblée extraordinaire, les pères synodaux sont réunis par petits groupes linguistiques. Ils réfléchissent aux amendements à apporter à cette synthèse des interventions de la semaine dernière, qui se sont tenues dans un climat de grande liberté.

    Ce rapport provisoire a suscité lundi de vives réactions en salle du synode mettant en relief des divergences au sein de l’assemblée, en particulier en ce qui concerne les questions dites sensibles comme la communion des divorcés remariées et l’attitude à l’égard des homosexuels. Suite aux nombreuses réactions et discussions suscitées par la Relatio, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège le père Federico Lombardi, a été chargé par le secrétariat du Synode de clarifier un certain nombre de points. Ce qu’il a fait ce mardi dans une déclaration officielle, devant les journalistes. Le nature même du texte publié n'a pas toujours été comprise correctement indique le secrétariat général du synode tout en rappelant qu’il s’agit bien d’un « document de travail » qui est maintenant soumis à la discussion des membres du synode réunis groupes linguistiques.

    Les précisions de Romilda Ferrauto

    Que restera-t-il du Rapport présenté lundi dans les conclusions du premier des deux Synodes sur la famille convoqués par le Pape François ? Provisoire par définition la relation post-disceptationem est actuellement passée au crible au sein des carrefours linguistiques, décortiquée point par point. Dès sa présentation, lundi, en congrégation générale, ce texte avait suscité un débat animé et de nombreuses critiques. Ce mardi des participants se désolaient du retentissement médiatique d’un rapport dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Si la majorité de ceux qui s’expriment saluent la tonalité générale : ouverture, accueil, compassion, ils se disent opposés à un certain nombre de chapitres, notamment en ce qui concerne l’accueil des personnes homosexuelles, les choix pastoraux proposés pour soigner les familles blessées, dont les divorcés remariés, l’application du principe de gradualité aux situations irrégulières, la reconnaissance de valeurs positives dans les formes imparfaites qui se trouvent en dehors de la réalité nuptiale. Plusieurs intervenants trouvent, par ailleurs, dangereuses les demandes d’assouplissement des procédures de reconnaissance des cas de nullité de mariage, la suppression de la double sentence, et l’augmentation de la responsabilité des évêques. Ils craignent que les exceptions ne deviennent une pratique courante.

    Des paroles fortes ont été prononcées en présence du Pape : certains accusant l’Eglise de capituler face aux lobbies, aux pressions de l’opinion publique et au politiquement correct ; d’autres mettant en garde contre un texte « imprudent » voire « irresponsable » ; « poétique » mais « naïf » et « ambigu ». Il faut aimer les personnes, mais pas leur erreur, a averti un intervenant. S’il est vrai qu’il est difficile de trier l’ivraie du bon grain, il faut cependant éviter de semer la confusion entre ce qui est bien et ce qui est mal. De ce pas, l’Eglise va décevoir ses fidèles qui ne lui demandent pas d’imiter le monde, mais d’annoncer l’Evangile de la famille dans une société qui le trouve obsolète. L’Eglise devrait surtout remercier les familles qui se battent quotidiennement pour vivre leur engagement conjugal. Dans le sillage du Pape François d’autres avertissent au contraire que le monde attend une parole de la part de l’Eglise et que dans le contexte actuel, il est urgent de mettre au point une pastorale inclusive et d’accompagner les personnes dans leur réalité concrète. Quoiqu’il en soit, le texte présenté lundi semble bien loin de faire l’unanimité et si les procédures synodales sont respectées, il devrait être remanié de fond en comble. Reste à savoir si le Synode saura proposer un renouveau pastoral sans s’aligner sur le monde. Tous, en tous cas, semblent d’accord sur un point : la maison du Père miséricordieux doit rester ouverte."

    Ref. Synode: la Relatio post-disceptationem étudiée point par point

    JPSC

  • La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires dans une mise en page renouvelée, ce magazine parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation : les titres en bleu sont disponibles en ligne (cliquer sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’octobre 2014 :

    SOMMAIRE n° 92 (3e trimestre 2014) 

    VE PN 92 automne 2014196.jpg 

    Le départ du Père Zanotti-Sorkine devient une affaire

    Quand Scalfari remet le couvert avec le pape François

    Annie Laurent : les chrétiens d’Irak ne sont pas une minorité comme les autres

    Le pape François visite la Corée et tance les évêques

    Bruxelles : l’église Sainte-Catherine reprise par des prêtres « controversés »

    A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

    Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l’évêque d’Anvers

    Pour l’ordination des femmes ?

    « Vous pouvez nous tuer ; nous nuire, non »

    Tu amasseras des charbons de feu sur sa tête…

    la pastorale de l'enfouissement a-t-elle vécu ?

    ***

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:

    BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

    Asbl Sursum Corda

    Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.  Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be. Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Compte bancaire : IBAN BE58 0003 2522 9579 BIC BPOTBEB1 

  • Synode : la question de l’eucharistie est centrale

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    Une réflexion de Roland Hureaux sur le site « liberté politique »

    Synode-la-question-de-l-eucharistie-est-centrale_visuel (1).jpg

    « Il paraît que la question la plus difficile du synode qui se réunit à Rome ces jours-ci sur la famille est celle de la communion des divorcés remariés. Mais la question de l’accès à la communion ne se pose pas aujourd’hui et d’abord aux seuls divorcés.

    LE DIVORCE — et plus largement, la fragilisation du lien familial dans les sociétés où il était le plus solide, soit l'Europe chrétienne —, est sans doute un problème très sérieux d'autant qu'il a, quoi qu'on dise, des conséquences souvent dramatiques sur les enfants nés de l'union dissoute : problème théologique et moral mais aussi juridique, sociologique, psychologique, anthropologique, historique sur lequel il s'en faut de beaucoup que tous les éclairages aient été à ce jour réunis [1].

    Les catholiques divorcés : une minorité

    Sur ce sujet, l'accès à l'eucharistie de la petite minorité qui le souhaite peut apparaître comme une question secondaire. Secondaire, parce que les catholiques pratiquants ne sont qu'une minorité de ces divorcés, comme de beaucoup de choses d'ailleurs. Secondaire parce que les catholiques pratiquants mariés à l'Église restent un milieu où il y a, Dieu merci, moins de divorces qu'ailleurs, et surtout parce que beaucoup de gens qui se trouvent dans cette situation acceptent la discipline actuelle de Église.

    Mais dans cette question, le point fondamental est-il bien le divorce. Ne serait-il pas plutôt l'eucharistie elle-même ? Et les évêques ne seraient-ils pas bien inspirés de remettre l'examen du sort des divorcés remariés à un synode qui porterait d'abord sur ce sujet ?

    Les controverses sur l’eucharistie

    Sur ce sujet fondamental de la foi chrétienne qu'est le mystère de l'eucharistie, en effet, les controverses sont aujourd'hui nombreuses et la question de l'accès des divorcés au sacrement en est largement tributaire.

    D'abord la question du rituel. Celui auquel sont attachés les gens de tradition comporte deux différences essentielles avec le rituel commun : non point d'abord, pensons-nous, les formulations, qui ne sont pas si différentes qu'on le prétend, ni même l'usage du latin en lui-même, mais le fait de célébrer le dos au peuple et celui de le faire, au moins pour la partie centrale de la célébration, en silence.

    La liturgie préconciliaire (dite aujourd'hui de forme extraordinaire), mettait en avant la transcendance de Dieu, aux dépens du lien communautaire (si tant est qu'il soit moins explicite quand tout le monde regarde dans le même sens) et de la parole (puisque la liturgie use d'une langue qui n'est plus comprise et surtout que les paroles les plus essentielles ne sont prononcées qu'à voix basse). La liturgie contemporaine fait de la messe davantage une liturgie de la communauté et de la parole.

    Nous réservons la question, souvent posée par les conservateurs, de sa dimension sacrificielle, dont on peut se demander si elle a été autant affaiblie qu'ils le disent par le nouveau rituel : l'immense majorité des sacrifices de l'Ancienne Loi n'étaient-ils pas des sacrifices de communion ?

    L’entrée dans un espace sacré

    Liée à cette évolution est, il faut bien le dire, la relative banalisation de l'eucharistie : les prêtres ne rappelant presque jamais les conditions que l'Église avait mises à son accès, et le sentiment désormais commun que la communion est le prolongement naturel de l'assistance à la messe, donne un relief particulier à la question des divorcés remariés qui peuvent avoir le sentiment aujourd'hui d'être seuls exclus du rite.

    Par derrière, une question de fond qui touche au rôle du sacrement. La théorie traditionnelle est que l'Église offre à ceux qui sont sans péché grave (ou se sont amendés) et observent ses rites, et à eux seulement, quelque chose de plus qu'un geste ou une consommation : l'entrée dans un espace sacré, distinct du "monde" qui est une véritable anticipation du Royaume des cieux dès ici-bas.

    Qu'il faille dès lors, pour pénétrer dans cet espace, porter la "robe nuptiale" est admissible. Mais ce n'est pas ainsi que le voit l'immense majorité des communiants d'aujourd'hui, y compris ceux qui ne sont pas divorcés. Bien qu'informulée, leur théorie, qui a aussi des antécédents dans la doctrine de l'Église, serait plutôt que tous les hommes étant également pécheurs, le geste de pardon que représente le don du pain et du vin consacrés est également offert à tous. On ne voit pas dans ce cas, pourquoi certains seraient exclus de la table sainte.

    Mais quel synode tranchera cette question ou du moins rendra la position de l'Église actuelle parfaitement explicite ?

    La baisse de la pratique hebdomadaire

    Autre question, non moins essentielle : la désaffection actuelle pour la pratique hebdomadaire, notamment chez les plus jeunes (allant parfois de pair avec un renforcement de la pratique quotidienne chez une minorité, qui peut aussi passer, au vu d'une certaine tradition, pour une banalisation). Une désaffection qui n'est pas sans lien avec la crise de la famille et en tous les cas du sacrement du mariage : si le sacré se retire de la vie tout court, il est tout aussi difficile à admettre, même dans une réalité aussi essentielle que l'union de l'homme et de la femme.

    Cette désaffection est-elle liée ou non au changement de rituel ? Qui le dira ? Les traditionnalistes affirment que oui, sans que le niveau d'assiduité aux cérémonies qui ont leur faveur le confirme absolument.

    Il nous semble en tous cas que, face à tant de questions encore ouvertes, sinon sur le plan dogmatique du moins sur le plan "pastoral", le synode serait bien imprudent de s'avancer trop sur la seule question des divorcés remariés prise isolément. Il nous semble urgent en revanche de clarifier ou à tout le moins d'expliciter en préalable la question de l'eucharistie, qui, chacun en convient, demeure le rite central de l'Église catholique.

     R. H.

    ____________________________

    [1] Il serait intéressant par exemple de savoir quelle connaissance ont la majorité des Pères du Synode de travaux comme ceux de Christopher Lasch ou d'Emmanuel Todd.

    Ref. Synode : la question de l’eucharistie est centrale

    JPSC

     

  • Synode sur la Famille : une révolution se prépare-t-elle dans l'Eglise ?

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    Des exposés documentés et de riches échanges ont eu lieu entre les Pères du Synode, alors que le document de travail intermédiaire publié par la salle de presse du Saint-Siège, ce 13 octobre, reste très controversé chez les évêques. Monseigneur Tony Anatrella répond aux questions de l’agence de presse  Zenit pour analyser leur travail. Extraits cette longue  interview :

     (…)

    Le document intermédiaire diffusé lundi révèle une très grande ouverture, mais sans références scripturaires ou patristiques…

    Mgr T. A. - Le document préliminaire faisant la synthèse des travaux de la première semaine va être soumis aux discussions en carrefours linguistiques. Pour l’instant, il a été fortement critiqué lors de sa présentation en Assemblée générale et il ne fait pas l’unanimité des Pères. Il n’est pas assez fondé sur l’Ecriture et apparaît comme un discours sociologisant. Trop de confusions et de complaisances ne rendent pas compte de l’Enseignement de l’Église et de la pensée des Pères synodaux. Il a été demandé de revoir le texte dans sa structure et en ce qui concerne l’admission des divorcés remariés aux sacrements et l’homosexualité. Il a été jugé trop simpliste de laisser entendre que les unions de fait seraient un chemin possible de vie de couple (une façon d’accepter l’adultère ont dit certains Pères) et d’affirmer que « les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ». Le texte fait l’impasse ici sur une forme de sexualité que l’Église ne peut pas reconnaître et encore moins la présence d’enfants dans ce type de situation. Autrement dit, il ne faut pas confondre la personne homosexuelle et l’homosexualité qui ne représente aucune valeur sociale et encore moins une richesse pour l’Eglise. Il en va de même avec le concubinage même si c’est insuffisant de dire que pour certains il finit par un mariage. Il est indispensable de mentionner en premier le sens du mariage chrétien et de la famille tel qu’il a été souligné par les témoignages des laïcs présents au Synode.

    Est-il vrai que des cardinaux s’opposent au Pape ?

     

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  • Synode sur la famille : "le pape doit parler"

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    C’est le point de vue du Cardinal Burke, exprimé dans une interview traduite par le site Benoit et moi :

    Q. Que voit-on, derrière le rideau médiatique qui entoure le Synode?

    R. Une tendance inquiétante émerge, car certains soutiennent la possibilité d'adopter une praxis qui se détache de la vérité de la foi. Même s'il devrait être évident qu'on ne peut pas poursuivre en ce sens, beaucoup encouragent par exemple de dangereuses ouvertures sur la question de la communion concédée aux divorcés remariés. Je ne vois pas comment on peut concilier le concept irréformable de l'indissolubilité du mariage avec la possibilité d'admettre à la communion ceux qui vivent dans une situation irrégulière. Ici est mis directement en cause ce qu'a dit Notre Seigneur, quand il enseignait que celui qui divorce de sa femme et épouse une autre femme commet l'adultère.

    Q. Selon les réformateurs, cet enseignement est devenu trop dur.

    R. Ils oublient que le Seigneur assure l'aide de la grâce à ceux qui sont appelés à vivre le mariage. Ce qui ne signifie pas qu'il n'y aura pas des difficultés et des souffrances, mais qu'il y aura toujours une aide divine pour les affronter, et être fidèles jusqu'au bout.
    […]

    R. Je ne sais pas comment est conçu le briefing, mais il me semble que quelque chose ne fonctionne pas bien si l'information est manipulée de manière à ne mettre en relief une seule thèse, plutôt que de rapporter fidèlement les différentes positions exposées. Ceci m'inquiète beaucoup, car un nombre consistant d'évêques n'acceptent pas les idées d'ouverture, mais peu le savent. On parle seulement de la nécessité que l'Eglise s'ouvre aux instances du monde, énoncée en février par le cardinal Kasper. En réalité, sa thèse sur les thèmes de la famille et sur une nouvelle discipline pour la communion aux divorcés remariés n'est pas nouvelle, on en discute depuis trente ans. Et puis, depuis février, elle a repris avec vigueur et coupablement, on l'a laissé croître. Mais tout ceci doit finir, parce que cela provoque un grave dommage à la foi. Des évêques et des prêtres me disent qu'aujourd'hui, de nombreux divorcés remariés demandent à être admis à la communion, puisque le Pape François le veut. En réalité, je prends acte qu'au contraire, jusqu'à présent, il ne s'est pas exprimé sur la question.

    Q. Pourtant, il semble évident que le cardinal Kasper et ceux qui sont sur sa ligne parlent avec le soutien du Pape.

    R. Cela oui. Le Pape a nommé le cardinal Kasper au Synode, et il a laissé le débat poursuivre sur cette voie. Mais, comme l'a dit un autre cardinal, le pape ne s'est pas encore prononcé. J'attends une déclaration de lui, qui ne peut être qu'en continuité avec l'enseignement donné par l'Eglise dans toute son histoire. Un enseignement qui n'a pas changé, parce qu'il ne peut pas changer.[…]

    Ref. CARDINAL BURKE: LE PAPE DOIT PARLER

  • Synode sur la famille : réactions des pères synodaux au « document provisoire »

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    La « relatio » proposée par la présidence du synode (et les experts ajoutés par le pape) à la discussion des « circuli minores » a surpris. Radio Vatican a noté des réserves et des réactions négatives au sein de l’assemblée synodale :

    "Radio Vatican, 14.10.2014

    (RV) Deuxième et dernière semaine du synode : le rythme s’accélère encore au Vatican. Ces jours ci, les pères synodaux se retrouvent en « cercles mineurs ». Répartis en groupes linguistiques, ils étudient, paragraphe par paragraphe,  le texte de mi-parcours qui a été rendu public hier, « la relatio post disceptationem », une relation post discussions, qui a fait parler d’elle.

    Les précisions de Manuella Affejee [journaliste à radio vatican]:

    Il s’agit avant tout d’un document provisoire, élaboré, certes dans un climat de grande liberté et de franchise, mais qui n’est pas sans susciter des divergences parmi les père synodaux, notamment sur les questions dites sensibles.

    Certains regrettent par exemple que l’accent du document soit surtout mis sur les situations difficiles, passant sous silence d’autres situations, où la beauté du sacrement du mariage est vécue au quotidien, et dans la fidélité. Le mariage est certes, un chemin difficile, mais il est surtout une vocation au bonheur, et l’Eglise se doit de le réaffirmer.

    Autre sujet de remarque : l’épineuse question des divorcés-remariés. La relatio préconise une solution non généralisée, basée sur un discernement au cas par cas. Mais certains émettent des réserves, et pointent du doigt le risque que l’accueil d’exceptions circonscrites ne devienne finalement la règle commune.

    D’autres encore regrettent que la notion de péché ne soit pas assez explicite dans ce document. La reconnaissance d’éléments  « positifs » dans des situations « imparfaites » risque de semer le doute et la confusion sur ces situations, -le concubinage notamment-, qui restent des états de péché.

    Un point de divergence concerne enfin les procédures d’annulation de mariage, que plusieurs voudraient confier à des structures diocésaines ; des structures, qui pour certains, ne disposeraient toutefois pas de tous les outils pour gérer ce type de situation."

    (Tratto dall'archivio della Radio Vaticana)

     Ref. Synode : réactions au document provisoire

    JPSC

    et, sur Zenit.org :

    Les "omissions" du document intermédiaire à mi-parcours, par Mgr Gadecki

    Et diagnostic de l'archevêque de Riga, Mgr Stankiewicz

    Il faut soutenir aussi « les familles ordinaires, normales », proteste, au micro de Radio Vatican en polonais, Mgr Stanislaw Gadecki, 65 ans le 19 octobre, archevêque de Poznan, et président de la Conférence épiscopale polonaise, qui regrette ce qu’il appelle les « omissions » du Rapport de la première semaine du synode.

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  • La pastorale selon l' "esprit du concile"

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    ... ou comment les exceptions deviennent la règle. L'observation est sur le site du "salon beige":

    Voici le fameux paragraphe 47 du rapport intermédiaire du synode extraordinaire, à propos de l'accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle :

    "Quant à la possibilité d’accéder aux sacrements de la Pénitence et de l’Eucharistie, certains ont argumenté en faveur de la discipline actuelle en vertu de son fondement théologique, d’autres se sont exprimés en faveur d’une plus grande ouverture à des conditions bien précises, quand il s’agit de situations qui ne peuvent pas être dissoutes sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances. Pour certains, il faudrait que l’éventuel accès aux sacrements soit précédé d’un chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s’agirait d’une situation non généralisée, fruit d’un discernement réalisé au cas pas cas, suivant une règle de gradualité, qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes."

    Cet extrait provoque beaucoup de réactions à l'intérieur même de l'Eglise. Ce document a été accueilli avec circonspection par une partie des évêques lundi matin. Les propositions faites sur les cas difficiles ne sont pas partagées par tous. «Ce n’est qu’un document provisoire», temporisait-on à l’issue de la conférence de presse hebdomadaire. «Ce ne sont que des propositions de travail», a insisté le cardinal Erdö, rapporteur. De son côté, le président de la conférence des évêques polonais Mgr Stanisław Gądecki juge ce document"inacceptable".

    En France, le journaliste Gérard Leclerc estime à propos du sujet évoqué :

    "A mon sens, ce synode va donc provoquer une énorme déception dans l'opinion: beaucoup, influencés par les médias, vont croire que l'Eglise revient sur sa doctrine ; dans la réalité, cependant, on voit bien que toutes les exceptions dépendront de conditions rigoureusement définies."

    Malheureusement, l'histoire récente de l'Eglise nous enseigne ce que deviennent les "exceptions". Voici par exemple un extrait de la Constitution conciliaire sur la liturgie :

    "L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place. Les autres genres de musique sacrée, mais surtout la polyphonie, ne sont nullement exclus de la célébration des offices divins, pourvu qu’ils s’accordent avec l’esprit de l’action liturgique, conformément à l’article 30."

    Et dans le même texte :

    "L’usage de la langue latine, sauf droit particulier, sera conservé dans les rites latins. Toutefois, soit dans la messe, soit dans l’administration des sacrements, soit dans les autres parties de la liturgie, l’emploi de la langue du pays peut être souvent très utile pour le peuple ; on pourra donc lui accorder une plus large place, surtout dans les lectures et les monitions, dans un certain nombre de prières et de chants, conformément aux normes qui sont établies sur cette matière dans les chapitres suivants, pour chaque cas."

    Nous savons ce qu'il en est devenu de ces règles générales...

    Un petit dernier pour la route : vous trouverez ici l'Instruction Memoriale Dominide 1969 qui règlemente de façon très restrictive la communion dans la main. Nous savons ce qu'est devenu ce qui n'était considéré alors que comme une "concession", accordée "afin d'aider les Conférences épiscopales à accomplir leur tâche pastorale, devenue souvent plus difficile dans les circonstances actuelles", contre laquelle la très grande majorité des évêques latins avaient alors voté.

    Ce document du synode est un rapport intermédiaire. Chargé de synthétiser les débats des congrégations générales, il alimentera les réflexions des « cercles mineurs » linguistiques jusque au jeudi 16 octobre, avant la rédaction d’un rapport définitif samedi 19."

    Ref.Pastorale : quand les exceptions deviennent la règle

    JPSC

  • La communion aux divorcés remariés : comment mettre un pied dans la porte interdite ?

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    Quant à l'accès au sacrement de l'Eucharistie pour les divorcés remariés, la "relatio", à mi- parcours du synode, dresse la liste des principales suggestions qui sont ressorties du Synode. Le blog du "Suisse Romain" les résume ainsi: maintenir la discipline actuelle; mettre en oeuvre une plus grande ouverture pour les cas particuliers, insolubles sans entraîner de nouvelles injustices et souffrances; ou bien opter pour un chemin pénitentiel: L'éventuel accès aux sacrements devrait être précédé d'un chemin pénitentiel ? sous la responsabilité de l'évêque diocésain ? , et avec un engagement évident en faveur des enfants. Il s'agirait, selon la « relatio », « d'une situation non généralisée, fruit d'un discernement réalisé au cas par cas, suivant une règle de gradualité qui tienne compte de la distinction entre état de péché, état de grâce et circonstances atténuantes ».

    Laissons à la réflexion des « pères » synodaux cette conclusion brumeuse, en forme de compromis casuistique, pour en revenir à la thèse de Kasper que le Père Gerald E. Murray réfute en ces termes sur le site web de « France Catholique » :

     « Le cardinal Walter Kasper a publié pendant la période de préparation du Synode extraordinaire sur la famille un autre article où il propose que la discipline de l’Eglise interdisant d’admettre à la Sainte Communion des catholiques divorcés et remariés civilement soit abandonnée.

    Son argument principal est la miséricorde divine. Il déclare : « Nombreux sont ceux qui demandent : si Dieu est toujours miséricordieux, pourquoi l’Eglise ne l’est-elle pas ? Ou bien, pourquoi l’Eglise ne semble-t-elle pas aussi miséricordieuse que Dieu ? » Et il continue : « Le pire reproche qu’on peut faire à l’Eglise – en réalité souvent justifié – est qu’elle ne pratique pas ce qu’elle prêche aux autres. En vérité, bien des croyants trouvent l’Eglise rigide et dénuée de miséricorde. »

    Kasper se range clairement lui-même dans la catégorie des « nombreux croyants » qui reprochent son hypocrisie à l’Eglise. Le grief est essentiellement le suivant : Dieu est bon et miséricordieux, l’Eglise ne l’est pas quand elle interdit de recevoir l’Eucharistie à ceux qui ont contracté un second mariage (et vivent donc une relation « adultère »). La discipline eucharistique inébranlable de l’Eglise, qui se fonde sur l’enseignement de Notre Seigneur concernant le mariage, est donc considérée comme une trahison hypocrite de la miséricorde divine.

    D’où découle ce qui suit :

    « L’Eglise doit proclamer la miséricorde divine ; elle doit dispenser concrètement aux fidèles cette miséricorde sous la forme du sacrement de réconciliation ; et elle doit laisser la miséricorde divine apparaître et se réaliser dans sa propre vie, ses structures et même ses lois. »

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  • Ce que le pape veut, le synode le veut ?

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    Dans un précédent article paru sur le site web de « Famille chrétienne »,  Jean-Marie Dumont titrait : Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu au synode tout en concluant avec prudence : Reste à savoir ce que pense le pape. »

    Et bien c’est tout vu, selon le point de vue exposé ici :  SYNODE. A QUEL POINT EST-IL LIBRE?    par le site Benoît et moi  « (…) Le rapport final est normalement rédigé par le Rapporteur, le cardinal hongrois Erdö, le secrétaire général du Synode, le cardinal Baldisseri, et le secrétaire adjoint, le théologien Bruno Forte.  Mais le pape a décidé, dans un geste sans précédent, d'ajouter six noms pour aider à rédiger ce document: le card. Gianfranco Ravasi, le cardinal Donald W. Wuerl, l'archevêque Victor Manuel Fernandez, et le père Nicolás Pachón Supérieur Général des Jésuites, ainsi que deux autres évêques. Comme l'a observé avec finesse John Thavis, qui fut durant de nombreuses années chef du Catholic News Service à Rome, «au risque de simplifier tout», on peut dire que tous les six sont sur la même longueur d'onde que Kasper. De cette façon, le pape François a accompli un geste fort d'intervention sur le Synode ».

     Entretemps,le cardinal Peter Erdö, rapporteur général,  vient de présenter la « relatio », gros document synthétique résumant les échanges de la première semaine du synode. A sa lecture, Jean-Marie Guénois dans le Figaro de ce matin, estime déjà (un peu vite, car il faut attendre le rapport final engageant l'assemblée) que les pistes mentionnées témoignent d’un véritable changement de paradigme, en prenant en compte notamment les « éléments constructifs » des mariages civils et des situations de cohabitation. Voici son commentaire :

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  • Bruxelles, 23 octobre : Quel sera mon avenir ? Une conférence sur l'éthique néonatale

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    Hôtel THON, rue de la Loi 75, Bruxelles (Parking rue de Trèves)

    Inscription conseillée : contactez-nous

    Participation : 5 euros (Rafraîchissements offerts à l'issue de la conférence)

  • Divorcés-remariés : la révolution n’aura pas lieu au synode

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    De Jean-Marie Dumont sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Concernant la question des divorcés remariés, la plupart des Pères du synode privilégient les solutions pastorales à un changement dans la discipline sacramentelle de l’Église. La proposition du cardinal Kasper, très médiatisée, ne semble avoir finalement rencontré qu’un faible écho au sein de l’aula synodale.

    Sans surprise, c’est un vif intérêt que le sujet « divorcés remariés » a suscité chez les Pères du synode. La séance qui était consacrée aux « situations pastorales difficiles », dans laquelle le sujet prenait place, a même dû être prolongée le lendemain matin jusqu’en fin de matinée, tant le nombre d’interventions demandées était élevé. Dans une séance théoriquement destinée à aborder des sujets aussi divers que le concubinage, la situation des séparés ou les mères célibataires, la plupart des quarante-cinq interventions demandées aurait porté directement ou indirectement sur le thème des divorcés remariés, sans compter celles qui se sont déroulées au cours de l’heure de débat libre.

    Des discussions à huis clos

    Comme tous les jours depuis l’ouverture de ce Synode sur la famille , il est difficile de se faire une idée précise du contenu des échanges entre les Pères, dont les discussions se déroulent à huis clos. Du fait du dispositif de communication adopté par le synode, les journalistes sont contraints, depuis lundi, à se livrer à un exercice d’information qu’on pourrait qualifier d’« impressionniste ».

    Chaque jour, trois rapporteurs qui assistent au synode présentent lors d’un briefing une synthèse non nominative restituant, chacun à leur manière et avec leur subjectivité, les grandes lignes des interventions, chacun étant responsable des interventions d’une langue (italien, espagnol, anglais).

    Deux autres rapporteurs organisent des réunions informelles, après ces briefings, pour les langues française et allemande, présentant à leur tour des éléments de synthèse également non nominatifs et non chiffrés sur l’ensemble des interventions. Enfin, le Bollettino, quotidien du Saint-Siège, publie à son tour un texte unique, traduit en plusieurs langues, qui présente encore une autre synthèse – plus lissée – des échanges. Beaucoup de données, donc, mais générales.

    Des raisons théologiques et doctrinales

    Pour autant qu’on puisse en juger au vu de ces sources, la révolution annoncée autour de l’accès aux sacrements des divorcés remariés civilement n’aura pas lieu . Présentée par le cardinal Kasper à quelque cent cinquante cardinaux lors du consistoire sur la famille de février dernier, la proposition consistant à permettre aux divorcés ayant conclu un deuxième mariage civil, sous certaines conditions, de recevoir les sacrements de la pénitence et de l’eucharistie, a fait l’objet depuis six mois de prises de position toujours plus nombreuses indiquant qu’elles ne pourraient pas être acceptées par l’Église.

    Cette évolution semble se confirmer au synode. Le nombre d’interventions s’opposant directement, pour des raisons théologiques et doctrinales, à cette proposition, entre mercredi soir et jeudi matin, y a été important. Ajoutées à un grand nombre d’interventions ne s’y opposant pas frontalement mais y contribuant de fait, en se limitant à des propositions d’ordre pastoral (mise en place de groupes d’accueil dédiés dans les paroisses, amélioration du processus permettant la reconnaissance d’une nullité de mariage, amélioration de la préparation au mariage), ces interventions mettent en évidence le fait que la proposition du cardinal Kasper rencontre finalement assez peu d’échos chez les Pères du synode. Reste à savoir ce que pense le pape. »

    Ref. Divorcés-remariés :  la révolution n’aura pas lieu

    JPSC