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Société - Page 69

  • « Le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Le « droit à l’avortement » n’est pas légitime « parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment »

    17 septembre 2023
     

    Le 13 septembre dernier, Mgr Ettore Balestrero, le nouvel observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies et des institutions spécialisées à Genève, est intervenu dans le cadre du débat général de la 54ème session du Conseil des droits de l’homme pour réaffirmer les fondements de la Déclaration universelle des droits de l’homme et rappeler que « le droit à l’avortement n’est pas un droit de l’homme ».

    Les pressions ne manquent pas pour « réinterpréter les fondements » de la Déclaration universelle des droits de l’homme « afin de faciliter le déplacement de la protection de la dignité humaine vers la satisfaction de simples intérêts, souvent particuliers » avait déjà alerté le pape Benoît XVI à l’Assemblée de l’ONU le 18 avril 2008.

    « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus »

    Il est important de « réfléchir aux principes fondamentaux qui sous-tendent la protection des droits de l’homme » affirme Mgr Balestrero. « Les droits de l’homme ne sont pas simplement un privilège accordé aux individus par consensus de la communauté internationale », rappelle-t-il. Ils sont « ces valeurs objectives et intemporelles qui sont essentielles au développement de la personne humaine ».

    La promotion des droits de l’homme est « une source d’unité, au lieu d’être la proie de l’individualisme égoïste et de la division ». Leur enracinement « dans la dignité commune et inaliénable de la personne humaine » doit être renforcé (cf. La dignité est « inconditionnelle »).

    « La priorité de la dignité de chaque être humain »

    « Même si une société ou la communauté internationale refusait de reconnaître un ou plusieurs droits inclus dans la Déclaration, cela ne diminuerait pas la validité de ce droit et ne dispenserait personne de le respecter », a-t-il ajouté. De même, les « nouveaux droits » n’acquièrent pas de légitimité « simplement parce qu’une majorité d’individus ou d’Etats l’affirment ». L’exemple le plus clair de cette conception « erronée » des droits est le « prétendu “droit à l’avortement”» a-t-il relevé (cf. « Il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international »).

    Aujourd’hui « toute personne perçue comme faible, pauvre ou sans “valeur” selon certaines normes culturelles est ignorée, marginalisée ou même considérée comme une menace à éliminer » a par ailleurs regretté Mgr Balestrero (cf. Fin de vie et handicap : « L’aspect économique ne doit jamais primer »).

    Citant l’encyclique Fratelli Tutti, il a invité à s’« engager à vivre et à enseigner la valeur du respect des autres, un amour capable d’accueillir les différences, et la priorité de la dignité de chaque être humain sur ses idées, ses opinions, ses pratiques ».

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    Source : Vatican News, Alessandro Di Bussolo (14/09/2023)

  • Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de Diakonos.be) :

    Jérôme Lejeune ou les combats auxquels le Pape François a renoncé

    Les batailles dans lesquelles Pape François a renoncé à combattre sont celles pour la défense de la vie à naître et de la vision chrétienne de la procréation et de la famille. Certes, il n’oublie pas de condamner l’avortement ou l’idéologie du « gender », parfois même avec des paroles plus crues que ses prédécesseurs (« sicaires », « assassins », …), mais ces condamnations ne trouvent que peu d’écho dans les médias, et c’est un peu comme s’il s’était adapté à ce silence. Aucune commune mesure et même de loin, par exemple avec le combat acharné que Jean-Paul II a mené en 1994, avant et après la conférence internationale convoquée au Caire par l’Organisation des Nations Unies dans le but déclaré d’« assurer les droits reproductifs », en réalité le droit à l’avortement, et qui est devenu dans les médias du monde entier un défi entre ce pape et les puissants de la terre, à tel point que CNN avait envoyé sur place l’un des plus célèbres correspondants de guerre, Christiane Amanpour.

    Cette année-là, en 1994, le dimanche de Pâques, s’éteignait « un grand chrétien du XXe siècle, un homme pour lequel la défense de la vie était devenu un apostolat », comme le définissait Jean-Paul II dans une lettre d’hommage émue pour ses funérailles.

    Il s’appelait Jérôme Lejeune. Biologiste de réputation internationale et chrétien très intègre, c’est à lui que l’on doit la création de l’Académie pontificale pour la vie, dont il fut le premier président. Trois ans après sa mort, en 1997, Jean-Paul II s’était rendu sur sa tombe dans le village de Chalo-Saint-Mars, non loin de Paris. Sa béatification est en cours et il a été déclaré « vénérable » en 2021. La postulatrice de la cause, Aude Dugast, a publié en 2019 en France une biographie captivante et très documentée du professeur [sous le titre « La liberté du savant » chez Artège]. Cette biographie sortira dans quelques jours, ce 15 septembre, en version italienne aux éditions Cantagalli.

    Le titre du livre est « Jérôme Lejeune. La libertà dello scienziato », on peut l’acheter et consulter les deux premiers chapitres sur le site de l’éditeur.

    Nous en reproduisons un extrait ci-dessous qui témoigne de la vivacité de la bataille dans laquelle le professeur Lejeune s’était engagé sur la vague de la publication en 1987 de l’instruction Donum vitae, signée par celui qui était à l’époque préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, le cardinal Joseph Ratzinger.

    Le récit met en évidence la profonde communion de vision et d’action qui liait le professeur Lejeune à Ratzinger, à Jean-Paul II et à l’archevêque de Paris de l’époque, Jean-Marie Lustiger.

    Mais il met également en évidence la distance au sommet de l’Église entre la vivacité de ces années-là, sur ces thèmes essentiels, et la mollesse actuelle.

    *

    « Évêques, n’ayez pas peur »

    (De « Jérôme Lejeune. La liberté du savant », pp. 385-392)

    En novembre 1987, Jérôme Lejeune part à nouveau pour l’Italie, mais cette fois pour Rome, où il assiste au congrès de la Commission pontificale pour la pastorale de la santé et intervient au synode des évêques pour les laïcs. Comme à chacun de ses séjours dans la Ville Éternelle, Jérôme a le privilège d’être invité à participer à la messe matinale dans la chapelle privée du Saint-Père, qui le retient ensuite pour le petit-déjeuner. C’est, comme toujours, une grande joie pour Jérôme, particulièrement appréciée en ces temps difficiles. Et l’actualité, notamment avec la récente publication de l’instruction Donum vitae, leur fournit bien des sujets de discussion.

    La Congrégation pour la doctrine de la foi propose, dans cette instruction, une réflexion sur le respect de la vie humaine naissante et la dignité de la procréation et Jérôme, qui défend devant les Parlements français et étrangers la dignité de l’embryon humain, apprécie la qualité, la mesure et la beauté de ce document […]

    L’instruction suscite donc de vives réactions et […] dire que Jérôme défend l’instruction Donum vitae, ce n’est pas évoquer seulement ses interviews dans les médias mais aussi les interventions concrètes et courageuses qu’il est appelé à faire, au risque de s’attirer encore les foudres de la communauté scientifique et du grand monde. Cette fois, Jérôme va devoir se confronter à une équipe de médecins de l’hôpital parisien Notre-Dame-du-Bon-Secours, qui comme son nom l’indique est catholique et appartient à une congrégation de sœurs. Ce même hôpital pour lequel, avant la loi Veil, Jérôme était allé, à la demande de la mère supérieure, voir l’évêque auxiliaire de Paris pour qu’il y fasse cesser les avortements. En vain. Mais treize ans plus tard, avec le nouvel archevêque, les choses vont changer.

    Cette fois, le cardinal Lustiger dépêche une enquête auprès de l’hôpital. La supérieure, sœur Jeanne, contacte Jérôme pour le supplier de prendre la place qui se libère au Conseil d’administration. Elle espère qu’il pourra, de l’intérieur, les aider à faire cesser les avortements et les fécondations in vitro initiées en 1984 et pratiquées par le Dr Chartier. […] Le cardinal Lustiger nomme Jérôme au Conseil d’administration de l’hôpital et, le 15 septembre 1987, le Conseil d’administration vote la cessation des avortements et des fécondations in vitro. Les médecins responsables de ces actes illégitimes dans cet hôpital catholique donnent leur démission et partent furieux. Le Dr Chartier en tête.

    Quelques mois plus tard, au début de l’année 1988, commence une campagne de presse dénonçant l’obscurantisme et l’arrogance du magistère romain, représenté par le cardinal Ratzinger et son défenseur, Jérôme Lejeune. Les médias vantent en revanche les mérites du Dr Chartier, présenté élogieusement comme un médecin catholique pratiquant et d’esprit suffisamment ouvert pour critiquer le magistère. La campagne en faveur du Dr Chartier est relayée par des dizaines de médias, dont La Croix. […] Ces remous provoquent l’annulation d’une conférence que Jérôme devait donner sur Donum vitae à l’université catholique de Lille, à l’invitation des étudiants. Quinze jours avant la date prévue, Jérôme reçoit un courrier lui annonçant que le recteur, en apprenant le nom de l’orateur élu par les étudiants, a émis un veto sans appel. « Bel exemple de liberté d’expression dans une faculté dite “catholique”. Le pape est à l’index et il est interdit d’être d’accord avec lui ! » lâche Jérôme en apprenant la nouvelle. […]

    Ce recteur, comme d’autres catholiques favorables aux méthodes de procréation médicalement assistée, reproche effectivement au Vatican de ne pas avoir interrogé les médecins pratiquant des fécondations in vitro. Mais Jérôme est bien placé pour savoir à quel point ces critiques sont infondées, puisque l’Académie pontificale des sciences a, comme d’habitude, interrogé les plus grands spécialistes sur le sujet. Jérôme l’explique au journal Famille chrétienne : « Le Dr Edwards, l’inventeur de la technique, et le Dr Frydman, le promoteur en France de la méthode, ont exposé leurs opinions devant l’Académie pontificale des sciences. »

    Jérôme est encore sollicité sur l’instruction par de nombreux correspondants auxquels il répond entre autres […] : « Le cardinal Ratzinger avec Donum vitae dit aux hommes la vraie morale pour tenter de les protéger d’un abus formidable de la technique capable d’amener un effondrement total des mœurs. Relisez Le meilleur des mondes de Huxley, relisez Goethe et le second Faust et vous verrez l’immense nécessité du rappel (car ce n’est pas une innovation mais une destruction de toute la morale chrétienne) de Donum vitae. »

    Jérôme fait alors sur le cardinal Ratzinger un commentaire qui lui tient à cœur :

    « À propos du cardinal Ratzinger : je l’ai vu et entendu lors d’une séance de travail subir il n’y a pas d’autre mot des attaques personnelles très acerbes et des raisonnements théologiques démentiels sans se départir un instant de son calme et de sa bonté ! Il a ensuite repris tout le sujet traité en quelques minutes, a remis à l’endroit tout ce qui était cul par-dessus tête, avec à chaque instant un respect des personnes que ses interlocuteurs n’avaient guère manifesté. Dans la discussion c’est l’esprit le plus clair et le plus charitable que j’aie jamais rencontré. Il ne s’incline que devant la vérité. Mais il sait la chercher. »

    Quand Jérôme participe à ces débats, pour défendre la beauté de la vie et de la famille humaine, il sait les critiques virulentes dont il va faire l’objet mais […] comme Jean-Paul II, il invite aussi à ne pas avoir peur. C’est d’ailleurs en ces termes qu’il s’adresse aux évêques, au synode pour les laïcs, à Rome, en 1987 :

    « Vous qui êtes pour la famille, on se moquera de vous. On agitera devant vous le spectre de la science prétendument bâillonnée par une morale dépassée, on lèvera contre vous l’étendard tyrannique de l’expérimentation à tout va… Évêques, n’ayez pas peur. Vous avez les paroles de vie ».

  • La mort d'Alexina Wattiez : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Mort d’Alexina : sédation, euthanasie ou meurtre par étouffement ?

    Les faits

    L’annonce des circonstances du décès d’Alexina Wattiez dans la presse a provoqué une onde de choc en Belgique et même au-delà des frontières nationales. A 36 ans, cette jeune femme souffrait d’un cancer en phase terminale. Soignée à domicile, elle a finalement connu une mort tragique, étouffée d’un oreiller par les deux infirmières à son chevet. Celles-ci avaient appelé en urgence un médecin pour soulager les souffrances aigües de la patiente. Après un coup de fil passé à un « spécialiste de l’euthanasie » selon la rédaction du Soir, le médecin administra des sédatifs et de la morphine à la patiente, mais les doses injectées ne provoquèrent pas le soulagement attendu. Ne supportant plus de voir la patiente souffrir, les infirmières l’ont alors étouffée.

    De nombreuses interprétations ont circulé dans la presse, semant la confusion quant aux définitions et portées respectives d’une sédation et d’une euthanasie. L’Institut Européen de Bioéthique souhaite à cet égard rappeler quelques éléments fondamentaux.

    La sédation palliative se distingue radicalement de l’euthanasie

    Comme le rappelle la Fédération bruxelloise des Soins Palliatifs (FBSP), « la sédation palliative est définie comme l’utilisation de médicament(s) sédatif(s) visant à diminuer de façon volontaire le niveau de conscience d’un patient en fin de vie, l’objectif étant de contrôler un ou des symptôme(s) réfractaire(s) et jugé(s) insupportable(s) par le patient ». L’intention d’une sédation palliative n’est donc en aucun cas de provoquer ni même de hâter le décès du patient, mais uniquement de soulager les souffrances du patient. Une sédation palliative justement proportionnée à la douleur du patient s’avère efficace pour le soulager. Encore faut-il pour cela avoir à disposition les bons médicaments, et en quantité appropriée. Mais si le dosage des médicaments n’est pas proportionné et qu’il vise à provoquer ou à accélérer la mort du patient, il s’agit alors d’une sédation euthanasique, ou, en d’autres termes, d’une euthanasie de fait et illégale.

    Les conditions pour l’euthanasie n’étaient manifestement pas respectées

    Même dans l’hypothèse où la jeune femme aurait succombé immédiatement à l’injection des produits, l’euthanasie n’en serait pas moins restée illégale : le médecin ne peut ainsi décider dans l’urgence de provoquer la mort d’un patient, fut-ce à sa demande. En l’espèce, le médecin dit cependant ne pas avoir eu l’intention de faire mourir la patiente en lui administrant les produits en sa possession.

    La justice, et personne d’autre, tranchera quant à l’intention réelle du médecin, le rôle du médecin consulté au téléphone, et l’éventuelle culpabilité des trois soignants impliqués dans le décès d’Alexina. Le conjoint et la fille de cette dernière souhaitent voir leur défunte reconnue comme victime et éviter à tout prix que ce genre de drame ne se reproduise.

    Ce que l’on peut néanmoins déjà retenir du triste événement est le manque cruel de soins appropriés qu’il révèle, en particulier de soins palliatifs, capables de procurer le confort d’un patient même en phase terminale. Cet épisode pointe aussi le manque de formation des professionnels de santé par rapport à la gestion de la douleur et les soins en fin de vie. Développer les soins palliatifs à domicile et former les soignants à une culture et à une compétence palliative, relève de l’urgence pour le bien des patients et de leurs familles.

    Pour aller plus loin : voir le Dossier de l’IEB « Sédation palliative : analyse éthique pour dissiper la confusion »

  • Godvergeten : le documentaire sur les abus sexuels dans l'Eglise fait des vagues en Flandre

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    De Jacques Hermans sur le site de La Libre :

    Abus sexuels dans l’Église : des victimes témoignent dans un documentaire de la VRT qui crée l’émoi en Flandre

    La série sur Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de fixer l’ampleur du phénomène.

    16-09-2023

    Godvergeten est un documentaire en quatre épisodes diffusé sur la deuxième chaîne de la télévision publique Canvas. Toute la Flandre en parle ou presque. La série a remis à la une de l’actualité les abus sexuels au sein de l’Église, un fléau que l’institution tente de combattre depuis plus de trente ans. On en a beaucoup parlé et on pensait avoir tourné la page de cet épisode pénible. Et pourtant… Plusieurs centaines de milliers de téléspectateurs ont suivi, deux mardis d’affilée, les deux premiers épisodes de la série réalisée par Ibbe Daniëls et Ingrid Schildermans. Au cours de la deuxième émission, les téléspectateurs ont pu voir pour la première fois le visage de Mark Vangheluwe, le neveu de Roger Vangheluwe, l’ancien évêque de Bruges contraint à la démission en 2010 après avoir reconnu avoir abusé de son neveu pendant de longues années. Cette révélation avait fait les titres de la presse internationale à l’époque, donnant lieu à l’Opération Calice (juin 2010) avec des perquisitions menées dans le cadre de dossiers liés aux abus sexuels dans l’Église. Deux autres épisodes sont programmés pour être diffusés les mardis 19 et 26 septembre.

    Enfer sur terre

    Au cours des deux premières émissions, des victimes et leurs proches ont témoigné des souffrances endurées pendant des années. Certains parlaient pour la première fois face caméra. Ces survivants ont parlé de l’enfer qu’ils ont traversé. Abusées par des prêtres il y a 30 ans ou plus, ces victimes sont marquées à vie. Des personnes vulnérables ont été des proies faciles pour des clercs sans scrupule. Accrocheur, le titre en néerlandais de la série “Godvergeten” (Dieu oublié), signifie par extension : “infernal, ignoble, répugnant.” Humiliées, rejetées, mises sous pression, ces personnes racontent qu’elles gardent des séquelles des sévices subis, même trente ou quarante années après les faits. Le documentaire de Canvas permet aux téléspectateurs de prendre la vraie mesure de ce qui s’est passé et de constater l’ampleur du phénomène.

    ”Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela”

    Les évêques flamands avaient annoncé qu’ils communiqueraient sur la question, mais seulement après la diffusion des quatre parties du documentaire, c’est-à-dire après le 26 septembre. Or, les deux premières parties ont provoqué une telle onde de choc en Flandre que Johan Bonny, l’évêque référendaire pour les abus sexuels dans l’Église, a choisi de sortir de son silence, lundi 11 septembre. Au micro de Radio 1, le prélat a regretté que l’on donne l’impression que l’Église n’ait rien fait pendant des années. “Je n’étais pas encore en fonction à l’époque. Je ne suis pas devenu prêtre pour nettoyer tout cela” explique Johan Bonny avant de poursuivre : “Mais depuis 13 ans, croyez-moi, j’y ai pensé tous les jours. Et beaucoup d’autres avec moi, ça, je peux vous le dire le cœur sur la main. Je reconnais bien sûr la souffrance des victimes, mais je dis aussi que nous avons pris nos responsabilités dans cette affaire et nous continuons à le faire.” Peu après, Lode Aerts, l’évêque de Bruges, est lui aussi sorti de son mutisme en adressant un message de sympathie aux victimes et à leurs proches.

    La sortie médiatique, inattendue, de Mgr. Bonny, évêque d’Anvers, a provoqué l’incompréhension. “À ce stade-ci, une digne retenue aurait été préférable”, ont souligné plusieurs observateurs. Par conséquence, la VRT et dans son sillage divers médias flamands, ont remis le sujet à l’ordre du jour. Sylvie Walraevens, journaliste pour Tertio, hebdomadaire chrétien d’actualité en Flandre, a mis le doigt sur l’origine de la problématique. Selon elle, il s’agit d’une “dérive systémique liée à l’immense pouvoir de l’institution qui, aujourd’hui, doit faire preuve d’humilité. L’Église doit veiller à ce que cette génération de victimes soit la dernière”, a-t-elle martelé. Sur les réseaux sociaux, des citoyens ont dénoncé la perversité d’un pouvoir ecclésial et les agissements de prêtres abuseurs.

    Annulation de baptême

    Après avoir regardé les deux épisodes, de nombreux baptisés ont fait le choix personnel, somme toute symbolique, de quitter l’Église en demandant l’annulation de leur baptême. Les diocèses d’Anvers et de Hasselt ont enregistré une hausse d’annulations, sans pour autant pouvoir fournir un chiffre précis. Certains souhaitent une initiative parlementaire réclamant une révision du financement des cultes (art 181 de la Constitution). Le culte catholique se taille la part du lion, soit 80 % des subventions accordées par le ministère de la Justice. Ce montant est calculé selon le nombre d’habitants des paroisses, baptisés ou non.

  • Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Sondage (France) — Les parents sont très favorables au retour de l'autorité, s'opposent à l'éducation sexuelle au primaire

    7 septembre, 2023

    L’édition n° 3 du Baromètre IFOP/SOS Éducation - Les parents notent l’école est sorti. 

    Les parents sont très majoritairement favorable à des réformes qui permettent le retour de l'autorité, afin d'enrayer cette baisse du niveau.

    Les parents demandent à l’école d’instruire et de protéger pas d’endoctriner ni de mettre en danger. Il faut que cela change!

    70% des parents d’élèves de primaire sont contre l’éducation sexuelle à l’école. Les parents attendent de l’École qu’elle instruise dans un cadre protecteur.

    Cliquez sur les images ci-dessous pour les agrandir

     

     

     

     

     

     

     

     

  • C'est fait : l'EVRAS est votée et est obligatoire

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    Les lignes ci-dessous sont redevables à un article publié par cathobel.be :

    Une animation Evras (éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle) obligatoire pour les élèves de 6e primaire et 4e secondaire, c’est le résultat d’un accord de coopération qui a été voté ce jeudi 7 septembre au parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Dans le cadre d’un accord de coopération soumis au vote du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les régions vont allouer 4,8 millions d’euros pour garantir deux sessions obligatoires d’Evras à chaque élève au cours de leur scolarité. Cette initiative touchera 110 000 élèves (une animation de deux périodes en 6e primaire et une autre en 4e secondaire, précise La Libre), avec une contribution de 3,8 millions d’euros de la Région wallonne et d’1 million d’euros de la Commission communautaire française (Cocof).

    Actuellement, environ 20 % des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles ont bénéficient d’au moins une session d’Evras au cours de leur scolarité (en comparaison, en France, la proportion dépasse les  80%). « C’est trop peu », estime la Fédération laïque de centres de planning familial (FLCPF) qui insiste sur l’importance « de généraliser ces apprentissages pour contrer les inégalités qui pourraient naître dans les foyers en fonction des sensibilités des uns et des autres. » (Moustique, 5 août 2023).  L’objectif de ces sessions est d’éveiller les enfants, adolescent·es et jeunes adultes à des thématiques telles que les émotions, les changements corporels, les sexualités, la contraception et le harcèlement. De nouvelles dispositions visent à  surmonter les deux principaux obstacles à la diffusion de l’Evras : le manque de financement et le manque de normes communes. Il reviendra désormais aux centres de planning familial de Wallonie et de Bruxelles avec les centres PMS et PSE d’organiser et d’assurer les animations dans les écoles. Seuls les animateurs labellisés pourront intervenir en classe. Ces deux sessions ne sont qu’un début, les autorités envisagent d’étendre le programme si les ressources le permettent. Par ailleurs, un cadre commun a été mis en place pour définir le contenu des enseignements. La ministre de l’éducation Caroline Désir précise que suite à des critiques qui lui sont parvenues, des passages précis du Guide destiné aux animateurs ont été revus voire supprimés.

    Concrètement, cela signifie que le sexuellement correct se généralisera dans toutes les écoles (y compris celles qui se revendiquent encore d'un prétendu enseignement libre catholique) et que, sous couvert d'éveil à la vie affective et sexuelle, on y inculquera aux élèves une vision de la sexualité conforme aux normes qui ont cours dans la société actuelle comportant une banalisation des pratiques sexuelles affranchies de toute limite éthique et une large ouverture à la contraception ainsi qu'à l'avortement. Pour le reste, on peut s'attendre à ce que toutes les revendications LGBTQI+ y soient relayées généreusement. Ainsi, nos chères têtes blondes devraient être formatées conformément aux voeux des lobbys supranationaux et à ceux du CAL qui jubile. Mais qui s'en émeut ? Le SEGEC ? L'UFAPEC ? Les évêques ? Les pouvoirs organisateurs ? Allo ? Il n'y a personne...

    A lire (ou à relire)  : « IL LES CRÉA HOMME ET FEMME»
    POUR UN CHEMIN DE DIALOGUE
    SUR LA QUESTION DU GENRE
    DANS L’ÉDUCATION

  • Encore moins de présence catholique dans les médias flamands

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    De kerknet.be :

    Halewijn NV annonce son intention de se restructurer

    7 septembre 2023

    Halewijn NV informera et consultera plus en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.

    Halewijn NV, éditeur notamment de l'hebdomadaire Kerk&Leven et du site web Kerknet.be, a annoncé aujourd'hui son intention de procéder à des licenciements collectifs à ses représentants du personnel. 

    Halewijn est confronté à une baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk&Leven. En outre, la vétusté des machines et la complexité du processus de production logistique dans un marché concurrentiel pèsent lourdement sur l'avenir des activités de Halewijn NV. 

    En se concentrant sur son activité principale, Halewijn NV souhaite devenir une entreprise cross-média moderne et rentable. C'est pourquoi Halewijn NV a l'intention de mettre fin aux activités de composition et d'impression commerciale et de réduire la taille de la rédaction et de la salle d'impression. Si l'intention de procéder à un licenciement collectif est confirmée, 21 employés pourraient être concernés. Halewijn SA est convaincue qu'elle sera ainsi plus forte à l'avenir pour faire face aux différents défis du marché. 

    Halewijn NV continuera d'informer et de consulter en détail ses représentants du personnel dans les semaines à venir.

    Ce qu'en dit la Gazet van Antwerpen (8 septembre, p. 11) :

    Même la page showbiz n'a pas pu sauver 'Kerk & Leven'

    Jeudi, Halewijn NV - propriété des diocèses flamands et éditeur de Kerk & Leven et du site web Kerknet - a annoncé qu'elle souhaitait procéder à des licenciements collectifs. Sur les 52 employés, 21 doivent partir dans le cadre de ce plan. M. Halewijn invoque la "baisse persistante et importante du nombre d'abonnements à Kerk & Leven" (1), ainsi que des "machines obsolètes" et un "marché concurrentiel". Les activités de composition et d'impression commerciale seront abandonnées, mais la rédaction sera également réduite. ... "

    Cette nouvelle frappe durement nos collaborateurs", déclare le rédacteur en chef Koen Vlaeminck. "Il y a de la tristesse. Mais même si c'est douloureux, nous devons franchir cette étape pour travailler à notre avenir". Rik Torfs, avocat de l'Église, voit les choses de la même manière : "Les magazines et les revues en général sont en déclin, la sécularisation en Flandre se poursuit. Kerk & Leven est donc doublement touché". Et c'est bien dommage, estime le professeur. "Le charme de Kerk & Leven résidait dans le fait qu'il combinait des articles généraux sur l'Eglise avec une attention particulière pour les paroisses locales. Au départ, c'était le porte-parole des évêques, mais c'était aussi une gazette populaire".

    (1) Concrètement, l'hebdomadaire compte encore 118 000 abonnés en 2023, contre 178 000 en 2019. En 2002, ils étaient encore plus d'un demi-million.

  • Les souverains belges tenus de ne pas trop manifester publiquement leur foi catholique

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    De Vincent Delcorps sur cathobel :

    Quand le roi et la reine fréquentent discrètement les cathos

    7 septembre 2023

    Ce dimanche, le roi Philippe et la reine Mathilde ont assisté à l’ordination de Mgr Luc Terlinden. Deux jours plus tard, ils recevaient au Palais quelques jeunes ayant participé aux Journées mondiales de la jeunesse de Lisbonne. Des actes qui ne sont pas anodins. Les Souverains se doivent de les poser avec prudence.

    Les médias avaient été prévenus: le roi et la reine seront présents à l’ordination de Mgr Terlinden. Ils avaient aussi été mis en garde: l’annonce de la participation du couple royal était elle-même sous embargo. On leur avait aussi indiqué que « le couple royal ne peut être pris en image dès le moment où il prend place jusqu’au moment où il quitte la cathédrale ». En clair: s’il est politiquement acceptable de voir passer des images du couple royal entrer dans une église, il est potentiellement gênant de le voir en train de faire le signe de la croix, se recueillir ou communier…

    « Zeer jammer« ?

    Reste que cette présence n’est pas anodine. Surtout que, comme le remarquait le canoniste Rik Torfs dans « Le parti pris » sur La Première ce lundi, très peu de personnalités politiques avaient fait le déplacement à Malines ce dimanche (la ministre de l’Intérieur, la CD&V Annelies Verlinden, figurant parmi les quelques exceptions). Pour autant, cette présence n’a pas fait l’objet de polémiques. Sur le plan politique, aucune voix ne critiqua la présence des Souverains. De même, au sein des milieux laïques militants, on privilégie pour le moment d’autres combats. Sur la page Facebook du Palais royal, où plusieurs photos de l’événement ont été relayées, les réactions ont été essentiellement positives – mais légèrement moins nombreuses que sous la majorité des posts du Palais. Après quelques recherches, on a tout de même pu trouver ceci: « Niet akkoord. Het koningshuis moet neutraal zijn en niet altijd en opnieuw de kerk achterna lopen. Al 2 eeuwen is het koningshuis katholiek en Franstalig. Zeer jammer [Pas d’accord. Le Palais royal doit rester neutre et ne pas, encore et toujours, courir derrière l’Eglise. Le Palais est catholique et francophone depuis déjà deux siècles. Regrettable] ».

    Maredsous, Laeken et Lobbes

    En réalité, il est assez fréquent que le couple royal participe à des offices religieux de manière publique. Le 16 octobre 2022, ils ont ainsi assisté à la messe pontificale célébrant le 150e anniversaire de l’abbaye de Maredsous. Ce samedi 9 septembre, ils retrouveront Mgr Terlinden à Laeken, pour une célébration à l’occasion du 30e anniversaire de la mort du roi Baudouin. Le 24 septembre prochain, ils devraient participer à la messe de clôture de l’année du jubilé de la collégiale Saint-Ursmer de Lobbes. Outre ces présences officielles, le roi et la reine participent régulièrement à la messe de façon privée.

    Le roi Philippe soutient l’esprit des JMJ

    C’est aussi assez discrètement qu’une rencontre s’est tenue ce mardi 5 novembre au Palais. Deux jours après l’ordination de Mgr Terlinden, Philippe et Mathilde ont rencontré huit jeunes ayant participé aux JMJ de Lisbonne. Parmi ceux-ci figurent Anaïs Guerin, coordinatrice de Church4You, et son homologue néerlandophone, Sofi Van Ussel, directrice de IJD Jongerenpastoraal. Une rencontre privée qui n’a pas été renseignée à l’agenda officiel du Palais. Et qui n’a pas été relayée sur les réseaux sociaux gérés par celui-ci… Les jeunes ont toutefois été autorisés à diffuser une photo de la rencontre sur leurs propres réseaux. Mais ils n’ont pas pu donner davantage d’explications que ces quelques lignes: « Sa Majesté le Roi Philippe et Sa Majesté la Reine Mathilde ont écouté les témoignages enthousiasmants de quelques jeunes avec attention et intérêt. Ces participants belges, venus de la Wallonie, de Bruxelles et de la Flandre ont été encouragé par cette rencontre de continuer à propager l’esprit des JMJ ».

    Cette rencontre s’inscrit dans une certaine logique. De longue date, le roi Philippe manifeste un intérêt particulier pour la jeunesse et les défis auxquels elle est confrontée. En outre, les résonnances entre les valeurs chrétiennes et celles que le Souverain prône, à travers ses discours notamment, sont évidentes (espérance, solidarité, responsabilité…). Ajoutons qu’en 2019, le roi Philippe était venu passer quelques heures à la Session Lead, une université d’été chrétienne qui entend participer à la formation de leaders d’espérance.

    Cette rencontre avec les JMJistes est donc assez logique. Difficile de masquer qu’elle comporte aussi une forte dimension personnelle: plusieurs des enfants du couple royal ont en effet eux-mêmes participé aux JMJ de Lisbonne.

  • Angleterre : des milliers de manifestants pour la vie descendent dans la rue avec le soutien des évêques

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    De kath.net/news :

    7.000 militants ProLife et évêques catholiques à la March4LifeUK

    5 septembre 2023

    L'évêque Prolife de la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles a prêché lors de la messe de la manifestation pour la protection de la vie.

    "Une société est appelée à donner à chacun la liberté de s'épanouir - mais l'avortement détruit la liberté de vivre. C'est ce que dit le thème de la Marche pour la vie de cette année. C'est ce qu'a déclaré Mgr John Sherrington, évêque directeur pour les questions de vie et évêque auxiliaire de Westminster, dans son homélie lors de la messe précédant la grande manifestation pour la vie, comme l'a annoncé la Conférence des évêques catholiques d'Angleterre et du Pays de Galles dans un communiqué de presse. "Bien que l'accent de cette 'March for Life' soit mis sur l'avortement, nos prières sont également nécessaires en ce qui concerne le débat sur la création de lois et l'autorisation du 'suicide assisté' ou de l'euthanasie, comme on l'appelle par euphémisme". Ce débat se poursuit "à un rythme soutenu et avec le soutien du public. Presque chaque jour, l'un ou l'autre article de journal soutient un tel choix". L'évêque Prolife a également attiré l'attention sur le service de guérison "Rachel's Vineyard", où les femmes qui souffrent de séquelles psychologiques après un avortement trouvent un soutien.

    Environ 7.000 militants ProLife étaient venus exprimer de manière visible leur soutien à l'idée de protéger la vie. En Grande-Bretagne, l'avortement est autorisé jusqu'à la 24e semaine de vie, soit environ le 6e mois de grossesse. Lors de la manifestation, une oratrice a déclaré qu'environ une femme sur cinq ayant avorté déclare avoir été poussée à avorter.

    Une photo montre des participantes portant des pancartes avec des inscriptions telles que : "Pro-Life est pro-femme", "Aimez-les tous les deux" [NdT : c'est-à-dire mère ET enfant]. Une jeune militante pro-vie brandissait avec un sourire radieux une affiche sur laquelle on pouvait lire : "Voilà à quoi ressemble une féministe pro-vie".

    Mgr Sherrington : "Témoignons du caractère précieux de la vie humaine".

    3 septembre 2023

    Mgr John Sherrington, évêque principal pour les questions relatives à la vie et évêque auxiliaire de Westminster, a prononcé cette homélie avant de participer à la "Marche pour la vie" annuelle qui s'est déroulée à Londres le samedi 2 septembre.

    Homélie

    Nous nous réunissons avant la Marche pour la vie pour prier et demander l'intercession du Christ et des saints pour le témoignage pacifique de la vie dans le sein maternel que plusieurs milliers de personnes rendront aujourd'hui.

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  • Sauvons nos enfants; NON à EVRAS : Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

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    Tous à Bruxelles ce jeudi 7 septembre

    C'est ce jeudi 7 septembre que le Parlement votera l'obligation de l'EVRAS dans les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Rendez-vous à 13h (vote à 14h). Demandez aux députés de voter contre cette 'éducation sexuelle dès la naissance', que, selon un sondage en ligne, 95% des familles rejettent ! 

    Les organisateurs désirent vivre ce temps dans le calme et le silence: "il faut une autorisation que nous n'avons pas faute de temps - comme d'habitude.. - pour manifester notre désaccord à la signature de ce vote. Nous marcherons donc mais en nombre et en silence."

    11600 personnes ont, à ce jour, signé la lettre ouverte sur l'hypersexualisation des enfants. Ce chiffre augmente chaque jour... Continuez à en parler autour de vous... 

    Pour continuer à signer la lettre ouverte

    Ceci n’est pas une manifestation, mais une marque de présence  pour communiquer le NON que presque tous les parents expriment.

    95 % des personnes interrogées demandent le retrait de l’EVRAS.

    Plus de 6500 personnes ont répondu à UNE ENQUÊTE citoyenne. Les résultats sont sans appel : 95% des personnes interrogées sont en désaccord avec ce projet et souhaiteraient le retrait de l’EVRAS tel que proposé dans le nouveau Guide EVRAS. 

    Lien vers l’événement Facebook sur la page ‘Sauvons nos enfants’ concernant le jeudi 7 septembre

    Les organisateurs s’attendaient à voir ce vote mis à l’ordre du jour le plus rapidement possible, histoire de prendre tout le monde de court et d’éviter les débats. Ce jeudi à 14h, les députés de la Fédération Wallonie-Bruxelles voteront sur la proposition de rendre le programme EVRAS obligatoire dans les écoles. Un budget de plus de 4 millions a déjà été dégagé avant les vacances pour développer ce programme d’Education à la Vie Relationnelle, Affective et Sexuelle.

    Or plusieurs associations et plus de 6500 parents, sont en désaccord avec le programme EVRAS, tant sur le fonds que sur la méthode. Ceci n’a rien d’étonnant, puisque les spécialistes de la santé mentale de l’enfant n’ont pas été concertés. Ni les professeurs, ni les parents ne sont consultés ou avertis par rapport au contenu de ces animations, ce qui a déjà donné lieu à des incidents regrettables. Par ailleurs, ce programme est imprégné d’une idéologie dangereuse qui nie les fondements biologiques de la différence entre les hommes et les femmes, qui introduit la notion de consentement à un âge où l’enfant ne peut pas consentir et qui induit une hypersexualisation de l’enfant susceptible de le mettre en danger.

    La plupart des députés ignorent les dérives possibles de ce programme, il faut les en informer. Encouragez-les à voter NON ! pour protéger l’innocence des enfants et respecter les valeurs familiales.

    Les organisateurs vous invitent à contacter votre député: Pour ceux qui en ont les capacités, c'est le bon moment de vous manifester auprès de votre député. Appelez-les, écrivez-leur ou allez frapper à leur porte. Dites-leur ce que vous pensez de ce programme. Prenez 20 minutes et faites usage de votre droit démocratique, demandez à votre député de respecter son mandat (leurs coordonnées).

  • USA : l'énorme succès d’un média catholique conservateur

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    De Malo Tresca sur le site du journal La Croix :

    EWTN, le fulgurant succès d’un média catholique conservateur

    Enquête 

    Revendiquant une diffusion auprès de 350 millions de foyers, la chaîne américaine conservatrice Eternal Word Television Network (EWTN) s’est imposée, plus de quarante ans après sa fondation, comme le plus grand média catholique au monde. Non sans avoir été parfois accusée de défendre des positions hostiles à la ligne du pape François.

    02/09/2023

    Inhabituelle, la scène avait fait grand bruit bien au-delà de la petite église du Pays basque espagnol. En décembre, l’évêque de Saint-Sébastien décidait d’interdire à sa chaîne diocésaine de diffuser tout contenu produit par le réseau américain Eternal Word Television Network (EWTN). En lui reprochant ses critiques contre le pape François, Mgr Fernando Prado Ayuso invoquait alors la nécessité de « préserver l’unité » avec Rome… et s’inquiétait en filigrane de l’influence, toujours croissante, de ce réseau devenu un véritable empire médiatique.

    Ses audiences n’ont en effet rien à envier à celles des plus grands titres de la presse généraliste. Un tel succès était pourtant pour le moins inattendu, pour une chaîne fondée avec peu de moyens en 1981, en Alabama, par une religieuse clarisse, mère Angelica (1923-2016)« Il y a là quelque chose qui fait écho à la mythologie de la start-up démarrant de presque rien dans un garage – un peu comme Microsoft, Apple… – et rencontrant un immense succès. EWTN a finalement une histoire très américaine », retrace l’historien Massimo Faggioli (1), professeur d’études religieuses à l’université de Villanova (Pennsylvanie).

    Le « Fox News catholique »

    Indépendant de l’épiscopat et géré par des laïcs, le réseau EWTN est dirigé depuis 2000 par Michael Warsaw, qui est aussi consultant auprès du dicastère pour la communication au Vatican. « Il est très connecté avec certains puissants catholiques du pays. De ceux qui ne sont pas aussi visibles dans les médias que des évêques, cardinaux ou théologiens, mais qui gouvernent l’Église en coulisses… », poursuit Massimo Faggioli. Non sans relever encore les importants moyens financiers de la chaîne, reposant « sur un giron d’abonnés très fidèles, mais aussi largement sur les fonds de grands donateurs (particuliers fortunés, fondations…) ».

    Ces dernières années, EWTN a cherché à étendre son influence, notamment sur les continents asiatique et africain – avec le lancement, en 2019, de l’agence de presse ACI-Africa, basée à Nairobi (Kenya). « Son modus operandi est établi : ses journalistes se rapprochent des conférences épiscopales locales, en leur proposant une mise à disposition gratuite de leur matériel ou de leurs compétences – réelles – en matière de production multimédia. Ils entretiennent ainsi des liens privilégiés, devançant la concurrence… », souligne un observateur asiatique, racontant les avoir vus à l’œuvre lors de la dernière assemblée de la Fédération des conférences épiscopales d’Asie (FABC), à Bangkok en octobre 2022.

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  • Un miracle à Fatima lors des JMJ de Lisbonne ?

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    par François Mennesson (jeudi 24 août 2023) sur le site web de France Catholique :

    « Le samedi 5 août 2023 à Fatima, lors des JMJ de Lisbonne, une jeune pèlerine espagnole âgée de 16 ans a miraculeusement retrouvé la vue.

    La conviction que le surnaturel aurait, d’une manière ou d’une autre, déserté notre temps est assez répandue même chez les catholiques fervents. Si nous croyons volontiers aux guérisons des Évangiles, nous les imaginons aussi comme appartenant à un âge révolu. Nous n’osons plus les espérer, et encore moins les demander. Cependant il arrive encore qu’un cœur plus audacieux que les autres ose croire en la Toute-Puissance et la Miséricorde de Dieu.

    Une malade mystérieuse :

    L’exemple nous en fut donné au cours des dernières JMJ à Lisbonne. Jimena, une jeune espagnole de seize ans, était atteinte depuis deux ans et demi d’une grave cécité que ses médecins jugeaient incurable. Un “spasme musculaire” plus grave que d’ordinaire avait dégradé la vue de la jeune fille au point où celle-ci devait envisager d’apprendre à marcher avec une canne et un chien guide. Dans un témoignage auprès du média espagnol ACI Prensa, le père de la jeune miraculée expliquait que : « La convergence des yeux ne fonctionnait pas, c’était quelque chose que les médecins eux-mêmes considéraient comme inexplicable ».

    Une Neuvaine à la Vierge Marie :

    Jimena prévoyait de partir à Lisbonne avec un groupe de 400 jeunes de l’Opus Dei. Le 28 juillet, jour de leur départ, elle a demandé à toute sa famille ainsi que les membres de son groupe de se joindre à sa neuvaine à la Très Sainte Vierge. Comme le recommande cette pieuse dévotion, le neuvième jour venu, Jimena s’est confessée et a reçu la Sainte Eucharistie. Elle est retournée à son banc, les yeux fermés et embués de larmes. Elle raconte qu’alors elle a supplié une dernière fois Notre Seigneur et a ouvert les yeux. Ses larmes ont redoublé d’intensité quand sont apparus devant elle, pour la première fois depuis plus de deux ans, l’autel, le tabernacle et les visages de ses amis. Incapable de parler elle disait simplement « je vois, je vois ! ».

    Qu’en dit l’Église ?

    Évidemment l’Église reste prudente et la guérison de Jimena n’a pas encore été officiellement reconnue comme un miracle. Elle exige une enquête approfondie sur 5 à 15 ans avant de tirer des conclusions définitives. Mais pour Jimena et son père la chose est claire : Notre Dame, à qui Son Fils ne refuse rien, dans son infinie bonté lui a obtenu cette grâce extraordinaire. Le père de la jeune fille a même expliqué ne pas vouloir engager les procédures pour faire officiellement reconnaître ce miracle. S’il compte recevoir les médecins qui suivaient précédemment le cas de sa fille pour qu’ils puissent se faire un avis, il estime que « les gens sont déjà suffisamment émus - ceux qui croient. Ceux qui ne croient pas, de toute façon ils ne croiront pas. »

    Bien qu’aucune certitude ne soit donnée, l’Église laisse ses fidèles libres de croire ou non en de tels évènements. Mais quoi qu’en pensent les plus prudents, il est certain que la prière peut tout. « Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » (Mt 7, 7).