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Solidarité - Page 3

  • Message du pape François à l'occasion de la 3ème journée mondiale des grands-parents et des personnes âgées

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS À L'OCCASION DE LA 3ème JOURNÉE MONDIALE DES GRANDS-PARENTS ET DES PERSONNES ÂGÉES

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    23 juillet 2023

    « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge » (Lc 1, 50)

    Chers frères et sœurs !

    « Sa miséricorde s’étend d’âge en âge » (Lc 1, 50) : c’est le thème de la 3ème Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées. C’est un thème qui nous renvoie à une rencontre bénie : la rencontre entre la jeune Marie et sa parente âgée Élisabeth (cf. Lc 1, 39-56). Cette dernière, remplie de l’Esprit Saint, adresse à la Mère de Dieu des paroles qui, des milliers d’années plus tard, rythment notre prière quotidienne : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni » (v. 42). Et l’Esprit Saint, déjà descendu sur Marie, l’inspire à répondre par le Magnificat, où elle proclame que la miséricorde du Seigneur s’étend d’âge en âge. L’Esprit Saint bénit et accompagne toute rencontre fructueuse entre les différentes générations, entre grands-parents et petits-enfants, entre jeunes et personnes âgées. Dieu désire en effet que les jeunes réjouissent le cœur des personnes âgées et qu’ils puisent la sagesse de leurs expériences, comme Marie l’a fait avec Élisabeth. Mais, avant tout, le Seigneur désire que nous ne laissions pas les personnes âgées seules, que nous ne les reléguions pas en marge de la vie, comme c’est malheureusement trop souvent le cas aujourd’hui.

    Cette année, la proximité entre la célébration de la Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées et celle des Journées Mondiales de la Jeunesse est belle ; toutes les deux ont pour thème “la hâte” (cf. v. 39) de Marie à rendre visite à Élisabeth et nous amènent à réfléchir sur le lien entre jeunes et personnes âgées. Le Seigneur souhaite que les jeunes, en les rencontrant, accueillent l’appel à préserver la mémoire, et qu’ils reconnaissent, grâce à elles, le don d’appartenir à une histoire plus grande. L’amitié d’une personne âgée aide le jeune à ne pas réduire sa vie au présent et à se rappeler que tout ne dépend pas de ses propres capacités. Pour les plus âgés, en revanche, la présence d’un jeune ouvre l’espérance que ce qu’ils ont vécu ne sera pas perdu et que leurs rêves se réaliseront. En définitive, la visite de Marie à Élisabeth, et la conscience que la miséricorde du Seigneur se transmet d’une génération à l’autre, révèlent que nous ne pouvons pas avancer – ni même nous sauver – tout seuls et que l’intervention de Dieu se manifeste toujours ensemble, dans l’histoire d’un peuple. C’est Marie elle-même qui le dit dans le Magnificat, en exultant en Dieu qui a accompli des merveilles nouvelles et surprenantes, fidèle à la promesse faite à Abraham (cf. v. 51-55).

    Pour mieux accueillir le style de l’agir de Dieu, rappelons-nous que le temps doit être vécu dans sa plénitude, parce que les réalités les plus grandes et les rêves les plus beaux ne se réalisent pas en un instant, mais à travers une croissance et une maturation : en chemin, en dialogue, en relation. C’est pourquoi ceux qui se concentrent uniquement sur l’immédiat, sur leurs propres avantages à obtenir rapidement et avec avidité, sur le “tout et maintenant”, perdent de vue l’action de Dieu. Au contraire, son projet d’amour s’étend sur le passé, le présent et l’avenir, il embrasse et relie les générations. C’est un projet qui va au-delà de nous-mêmes, mais où chacun est important et, surtout, est appelé à aller plus loin. Pour les plus jeunes, il s’agit d’aller au-delà de l’immédiat où la réalité virtuelle nous enferme et nous détourne souvent de l’action concrète. Pour les plus âgés, il s’agit de ne pas s’attarder sur les forces qui s’affaiblissent et de ne pas regretter les occasions perdues. Regardons vers l’avant ! Laissons-nous modeler par la grâce de Dieu qui, d’âge en âge, nous libère de l’immobilisme et des regrets du passé !

    Dans la rencontre entre Marie et Élisabeth, entre jeunes et personnes âgées, Dieu nous donne son avenir. En effet, le chemin de Marie et l’accueil d’Élisabeth ouvrent la porte à la manifestation du salut : à travers leur étreinte, sa miséricorde fait irruption dans l’histoire humaine avec une joyeuse douceur. Je voudrais donc inviter chacun à penser à cette rencontre, mieux, à fermer les yeux et à imaginer un instant cette étreinte entre la jeune Mère de Dieu et la vieille mère de saint Jean-Baptiste ; à se la représenter dans l’esprit et à la visualiser dans le cœur, pour la fixer dans l’âme comme une lumineuse icône intérieure.

    Et j’invite ensuite à passer de l’imagination au concret en faisant quelque chose pour étreindre les grands-parents et les personnes âgées. Ne les laissons pas seuls, leur présence dans les familles et les communautés est précieuse, elle nous donne la conscience de partager le même héritage et de faire partie d’un peuple où l’on conserve les racines. Oui, ce sont les personnes âgées qui nous transmettent notre appartenance au Peuple saint de Dieu. L’Église, tout comme la société, a besoin d’elles. Elles livrent au présent un passé nécessaire pour construire l’avenir. Honorons-les, ne nous privons pas de leur compagnie et ne les privons pas de la nôtre, ne permettons pas qu’elles soient rejetées !

    La Journée Mondiale des Grands-Parents et des Personnes Âgées veut être un petit signe délicat d’espérance pour eux et pour toute l’Église. Je renouvelle donc mon invitation à tous – diocèses, paroisses, associations, communautés – à la célébrer en mettant l’accent sur la joie débordante d’une rencontre renouvelée entre jeunes et personnes âgées. À vous jeunes, qui vous préparez à partir pour Lisbonne ou qui vivrez les Journées Mondiales de la Jeunesse chez vous, je voudrais dire : avant de vous mettre en route, allez rendre visite à vos grands-parents, rendez visite à une personne âgée qui vit seule ! Sa prière vous protégera et vous porterez dans votre cœur la bénédiction de cette rencontre. À vous personnes âgées, je demande d’accompagner par la prière les jeunes qui s’apprêtent à célébrer les JMJ. Ces jeunes sont la réponse de Dieu à vos demandes, le fruit de ce que vous avez semé, le signe que Dieu n’abandonne pas son peuple, mais qu’Il le rajeunit toujours avec l’imagination de l’Esprit Saint.

    Chers grands-parents, chers frères et sœurs âgés, que la bénédiction de l’étreinte entre Marie et Élisabeth vous parvienne et qu’elle remplisse vos cœurs de paix. Je vous bénis avec affection. Et vous, s’il vous plaît, priez pour moi.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 31 mai 2023, Fête de la Visitation de la Vierge Marie.

    FRANÇOIS

  • L'apostasie silencieuse rend l'Occident sourd à la souffrance des catholiques du monde entier

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    De Mauro Faverzani sur Corrispondenza Romana :

    L'apostasie silencieuse rend l'Occident sourd à la souffrance des catholiques du monde entier

    19 juillet 2023

    Alors que l'apostasie silencieuse progresse en Occident, devenue persécutrice avec ceux qui suivent " obstinément " la Doctrine catholique, complice du silence des hiérarchies à tous les niveaux, le martyre des chrétiens, appelés à témoigner de leur foi dans le sang, se poursuit dans de nombreuses régions du monde dans l'indifférence générale.

    Alors que le Premier ministre indien, Narendra Modi, a été reçu par le président français Macron, qui lui a également remis la Grand-Croix de la Légion d'honneur, dans son propre pays, les chrétiens continuent d'être victimes des fondamentalistes hindous, avec la complicité, qui plus est, des forces de l'ordre. Rien qu'au cours du premier semestre, pas moins de 400 incidents violents se sont produits dans 23 des 28 États de la fédération, contre 274 enregistrés au cours de la même période l'année dernière. Ces incidents n'ont même pas fait l'objet d'enquêtes régulières.

    Le triste record revient à l'État de l'Uttar Pradesh avec 155 cas, suivi du Chhattisgarh avec 84. Selon l'UCF-United Christian Forum, le pic a été atteint en juin dernier avec 88 épisodes, soit près de trois par jour. Or, ce sont précisément les chrétiens qui subissent le plus grand nombre d'accusations de conversion illégale, en vertu de la loi de confiscation de la liberté de religion : les accusations sont toutes rigoureusement fausses. Une requête a été déposée auprès de la Cour suprême indienne, demandant la création d'une équipe d'enquête spéciale pour enregistrer et poursuivre ce type spécifique de crime, mais le gouvernement s'y est incroyablement opposé.

    La haine des chrétiens commence pourtant dès l'école : Priyank Kanoongo, président de la Commission nationale indienne pour la protection de l'enfance (NCPC), mène depuis plusieurs mois un combat personnel contre les institutions éducatives catholiques du Madhya Pradesh. La dernière en date, en juin dernier, concernait l'Asha Kiran Children's Care Institute, un foyer géré par les sœurs syro-malabares de la Congrégation de la Mère du Carmel, dans la ville de Katni, diocèse de Jabalpur. Le scénario est toujours le même : Kanoongo ordonne une inspection surprise, d'où émergeront des "preuves" de fraudes et de conversions forcées d'enfants, "preuves" régulièrement destinées à tomber devant les tribunaux. Même l'évêque de Jabalpur, Mgr Gerald Almeida, a été menacé d'arrestation. A noter que Kanoongo est membre du BJP, le même parti nationaliste hindou auquel appartient le Premier ministre Narendra Modi, reçu avec tous les honneurs par Macron.

    Toujours au Pakistan, à Bahawalpur, le 30 mai, un chrétien de 24 ans, Nouman Asghar, a été condamné à mort en première instance pour blasphème : selon l'accusation, des dessins offensants de Mahomet ont été trouvés sur son téléphone portable, envoyés via WhatsApp par un musulman, Bilal Ahmad, qui n'a même pas été jugé pour cela. Selon la défense, qui a fait appel, le magistrat a ignoré toutes les procédures et rejeté toutes les preuves en faveur de son client.

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  • Le 14 juillet, c'est la fête de saint Camille de Lellis

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    De Vatican News :

    SAINT CAMILLE DE LELLIS, PRÊTRE, FONDATEUR DES CAMILLIENS (CLERS RÉGULIERS DES INFIRMES)

    Né à Bucchianico, dans la province de Chieti, le 25 mai 1550 et mort à Rome le 14 juillet 1614, Camille est une figure emblématiquement liée à la croix rouge qu’il obtint du pape Sixte V, le 20 juin 1586, de porter cousue sur son habit religieux. En particulier, comme le souligne en 1620 le Père Sanzio Cicatelli, premier biographe du Saint, « c’est pour trois raisons qu’il plut à notre père que nous portions la Croix sur notre vêtement, comme notre entreprise et symbole. La première, pour faire la distinction par rapport à l’habit de la Compagnie de Jésus. La deuxième pour faire connaître au monde que nous tous marqués de cette empreinte du Christ, nous sommes comme des esclaves vendus et voués au service des malades pauvres. Et la troisième, pour démontrer que celle-ci est religion de croix, c’est-à-dire de la mort, de souffrances et de fatigue, pour que ceux qui voudront suivre ce mode de vie sachent d’avance qu’ils viennent embrasser la croix, se renier eux-mêmes et suivre le Christ jusqu’à la mort».

    Les Serviteurs des Infirmes

    La grâce de Dieu rejoint Camille en 1575. Au cours d’un voyage au couvent de San Giovanni Rotondo, il rencontra un frère qui le prit à part pour lui dire: «Dieu est tout. Le reste n’est rien. Il faut sauver son âme qui ne meurt pas…». Il demanda à devenir capucin, mais à deux reprises, il a été renvoyé du couvent à cause d’une plaie ouverte à la jambe, qu’il a eue lors de ses campagnes militaires. C’est pour cette raison qu’il fut hospitalisé à l’hôpital romain saint Jacques. C’est là qu’il eut cette intuition: «unir la discipline militaire à la charité chrétienne en fondant ‘Les Serviteurs des infirmes’» . Il faut quatre vœux pour en faire partie: obéissance, pauvreté, chasteté, service des malades.

    Un grand réformateur

    Il est considéré comme le plus grand réformateur de la profession d’infirmier et de l’organisation d’assistance dans les hôpitaux. Au-delà des soins au corps, celui qui assiste le malade, selon Camille, devrait prendre aussi en charge l’esprit. Ce qui est radicalement différent par rapport à ce qui se passait dans les hôpitaux de l’époque, où les malades étaient abandonnés à eux-mêmes. Homme éminemment pratique et simple, pas sans culture ni intérêts, il ne rechercha pas, dans son apostolat éducatif, les délicatesses théoriques. Peu de lignes directives étaient suffisantes. Puis un discernement aigu des cœurs dont il fut exceptionnellement doué, et un grand bon sens associé à une douceur paternelle.

    Lire : les derniers jours de la vie terrestre de saint Camille de Lellis

  • Plus de 50.000 chrétiens tués au Nigeria : tout le monde s'en fout ?

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    Une tribune du père Justine John Dyikuk publiée sur le site de La Croix Africa :

    « Tant que l’Église ne se mobilisera pas, la persécution des chrétiens au Nigeria restera une plaie ouverte »

  • Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

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    Madame, Monsieur,

    Ce dimanche 2 juillet 2023, l'ECLJ fête ses 25 ans d'existence! 

    C'est au début du mois de juillet 1998, que Jay Sekulow et d'autres avocats créèrent, à Strasbourg, le Centre européen pour le droit et la justice.

    C'est une grande grâce pour nous de fêter cet anniversaire, en contemplant ce que notre association a pu réaliser pour la protection de la vie, de la famille et de la liberté religieuse en France, en Europe et dans le monde. 

    Ces dizaines d'interventions à la CEDH, l'affaire des crucifix, l'affaire Lambert, nos rapports sur la CEDH et sur l'ONU, ces conférences, ces chrétiens emprisonnés dont nous avons obtenu la libération... Tous ces combats n'auraient pas pu être menés sans votre soutien! Alors du fond du cœur, Grégor Puppinck et toute l'équipe de l'ECLJ vous remercient!

  • L'Occident ne doit pas abandonner l'Arménie

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    De Mark Movsesian sur First Things :

    L'OCCIDENT NE DOIT PAS ABANDONNER L'ARMENIE

    1er juin 2023

    Plus de 120 000 Arméniens chrétiens sont toujours menacés de nettoyage ethnique dans le Haut-Karabakh, une région située à l'intérieur de l'Azerbaïdjan. Au cours des dernières semaines, l'Union européenne, les États-Unis et la Russie ont organisé des séries de discussions sur la crise entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Mais il est peu probable que ces réunions permettent de résoudre la crise, même si l'Arménie a récemment fait des concessions douloureuses et substantielles. Compte tenu de l'indifférence et, franchement, de la complicité des puissances extérieures, l'homme fort de l'Azerbaïdjan, le président Ilham Aliyev, n'est guère incité à négocier de bonne foi - et ses ambitions déclarées ne concernent pas seulement le Karabakh, mais l'Arménie elle-même. La communauté internationale ne doit pas se contenter d'organiser des réunions pour éviter une catastrophe humanitaire.

    La crise actuelle est le dernier épisode d'un conflit qui remonte au génocide arménien de 1915, lorsque les Ottomans ont éliminé les chrétiens arméniens d'Anatolie dans l'espoir de créer un empire pan-turc qui s'étendrait de la Méditerranée à l'Asie centrale en passant par le Caucase. Le Karabakh a survécu au génocide et Joseph Staline en a fait une région autonome au sein de la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan nouvellement créée (et à majorité musulmane) dans les années 1920. Lorsque l'Union soviétique s'est dissoute, les Arméniens du Karabakh ont déclaré leur indépendance. Une guerre brutale s'ensuivit, à l'issue de laquelle les Arméniens contrôlèrent le Karabakh et plusieurs régions environnantes qu'ils conservaient comme monnaie d'échange en vue d'un éventuel règlement.

    Au cours des décennies suivantes, riche des revenus de son industrie du gaz naturel, l'Azerbaïdjan a renforcé son armée. En septembre 2020, les Azéris ont attaqué et reconquis toutes les régions environnantes et certaines parties du Karabakh. À l'époque, le président turc Erdogan se vante de "remplir la mission de nos grands-pères dans le Caucase". La Russie, censée être le protecteur de l'Arménie, n'est intervenue qu'à la dernière minute et a conclu en novembre 2020 un accord de cessez-le-feu dont les parties ont convenu qu'il durerait cinq ans. 

    Le cessez-le-feu négocié par la Russie a été une farce. Bien qu'elle dispose de quelque 2 000 soldats de la paix dans la région, la Russie s'est montrée incapable - ou, plus vraisemblablement, peu désireuse - de mettre un terme à l'agression azérie. Depuis la proclamation du cessez-le-feu, l'Azerbaïdjan a lancé deux invasions de grande envergure en Arménie, s'emparant de territoires importants alors que les forces de maintien de la paix russes restaient sur place. Depuis décembre, l'Azerbaïdjan bloque le Karabakh, créant une crise humanitaire. En février, la Cour internationale de justice a statué que le blocus violait le droit international et a ordonné à l'Azerbaïdjan de rouvrir la route qui relie le Karabakh au monde extérieur. Le gouvernement azerbaïdjanais a tout simplement ignoré cette décision.

    L'Azerbaïdjan peut le faire en toute sécurité car il sait que la Russie bloquerait l'application de la décision de la CIJ au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cela peut surprendre les Américains, qui supposent que l'Arménie et la Russie sont des partenaires. Ce n'est pas le cas depuis des années. Le gouvernement arménien actuel est pro-occidental et a tenté d'équilibrer les liens économiques et militaires du pays avec la Russie par de nouveaux liens avec l'Europe et les États-Unis. Les Arméniens regrettent que la Russie n'ait pas honoré ses obligations conventionnelles et n'ait pas protégé l'Arménie lors de l'invasion de l'Azerbaïdjan en septembre 2022, et le Premier ministre Nikol Pashinyan s'est publiquement interrogé sur le maintien de l'Arménie au sein de l'OTSC, l'organisation de sécurité dirigée par la Russie. Un récent sondage montre qu'une majorité d'Arméniens considèrent désormais la France et les États-Unis comme des partenaires politiques potentiels plutôt que la Russie.

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  • Le diocèse de Liège vient en aide au diocèse de Nyundo après les terribles inondations

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    Collecte spéciale Ascension: soutien au diocèse de Nyundo

    Les terribles inondations qui ont frappé le Rwanda et l’est du Congo le 4 mai 2023 ont entrainé la mort de 130 personnes au Rwanda et provoqué de nombreux dégâts dans la région. Le diocèse de Liège a reçu un appel au secours de Mgr Anaclet Mwumvaneza, évêque de Nyundo, diocèse avec lequel celui de Liège est jumelé. En effet, le 21 novembre 1952, Mgr Kerkhofs avait promis son soutien au premier évêque de Nyundo, Mgr Aloys Bigirumwami (1904-1986).

    Depuis lors, la collaboration entre les diocèses a continué. Les inondations du 4 mai ont détruit le Centre pastoral du diocèse, le Petit Séminaire (où a travaillé autrefois le chanoine Ernotte), l’école des filles, l’école primaire et de nombreuses maisons. Ces inondations nous rappellent douloureusement celles que nous avons vécues en 2021 et l’élan de solidarité qu’elles ont suscité. C’est pourquoi, pour aider notre Église-sœur du Rwanda à se relever de la situation désastreuse qu’elle endure, la collecte de la fête de l’Ascension sera destinée en particulier aux victimes des inondations de Nyundo. Nos liens fraternels nous poussent en effet à ne pas abandonner dans l’épreuve le diocèse que nous soutenons depuis sa fondation. Je vous remercie d’avance pour votre générosité.

    Les collectes seront versées au compte de l’ASBL Evêché de Liège: BE93 3631 4768 5267

    Les dons bénéficiant d’une déductibilité fiscale peuvent être versés à l’ASBL Caritas Secours, au compte : BE04 2400 8007 6231

    + Jean-Pierre Delville, Évêque de Liège

  • 24 avril : journée de commémoration du génocide arménien

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    24 avril : commémoration du génocide arménien

    Communiqué de L’Oeuvre d’Orient :

    Ce 24 avril a lieu la journée de commémoration du génocide arménien. Perpétré durant la Première Guerre mondiale par l’Empire ottoman contre les Arméniens de son territoire, ce génocide a fait plus d’un million de victimes. Cette année, les commémorations du génocide prennent une teinte particulière, marquées par le blocus organisé par l’Azerbaïdjan contre les Arméniens du Haut-Karabagh depuis plus de 4 mois maintenant.

    L’Œuvre d’Orient s’unit à cette journée de commémoration et réaffirme tout son soutien au peuple arménien. Elle proteste vivement contre le blocus en cours dans le Haut-Karabagh.

    • EN ARMENIE :

    Monsieur Jean-Yves Tolot, Président du conseil d’administration de L’Œuvre d’Orient, sera en Arménie ce weekend du 24 avril, accompagné d’une délégation. Il se rendra notamment à l’entrée du corridor de Latchine, côté arménien, pour manifester le soutien de L’Œuvre d’Orient aux Arméniens du Haut-Karabagh. Le lendemain, la délégation sera conviée aux commémorations du génocide arménien à Erevan.

    • EN FRANCE :
      • L’Œuvre d’Orient participera notamment à la Divine Liturgie célébrée en mémoire du génocide en l’église de la Madeleine, le 23 avril à 15h30. La messe sera présidée par Mgr Élie Yéghiayan, évêque pour les Arméniens catholiques de France, en présence de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris et ordinaire pour les catholiques orientaux de France.
      • Le Service Jeunes de L’Œuvre d’Orient sera présent à la veillée organisée par les jeunes de la diaspora arménienne, le 23 avril de 17h à 22h, place Baudoyer (Paris 4e).
      • Mgr Pascal Gollnisch, Directeur général de L’Œuvre d’Orient sera présent au rassemblement organisé par le Comité de Coordination des Arméniens de France lundi 24 avril à 18h, Place du Canada (Paris 8e).
    • EN EUROPE :

    À travers le réseau de ses associations sœurs, L’Œuvre d’Orient organise des rassemblements dans toute l’Europe : en Pologne, en Autriche, en Belgique, en Suisse …, une déclaration sera lue suivie d’une prière pour le peuple arménien et une bougie sera allumée aux couleurs de l’Arménie pour perpétuer le souvenir du génocide.

    • PRIERE pour le peuple arménien :

    « Seigneur, en ce jour de commémoration du génocide arménien, nous te confions tous les Arméniens, d’Arménie et du monde. Qu’ils aient à cœur d’entretenir la mémoire de leur peuple, et qu’ils continuent d’enrichir l’Orient et l’Occident de leur héritage. Nous te prions tout particulièrement pour les 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh victimes du blocus. Donne-leur l’espérance et la persévérance face à cette épreuve, et inspire les cœurs des dirigeants internationaux pour qu’ils contribuent au rétablissement de la paix dans le Haut-Karabagh. »

  • Pie XII : l'homme qui a fait plus que tout autre dirigeant pour aider les juifs et les autres victimes du nazisme

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    De José María Ballester Esquivias sur El Debate :

    Entretien avec l'auteur de "Pie XII, le pape défenseur et sauveur des Juifs".

    Vicente Cárcel Ortí : "Aucun autre pape n'a été aussi intensément apprécié par les Juifs que Pie XII".

    Dans son nouveau livre, Monseigneur Cárcel Ortí analyse les principales révélations sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à l'ouverture progressive, au cours des trois dernières années, de toutes les archives du Vatican sur son activité en faveur du salut et de la défense des Juifs.

    Portada del libro Pío XII: el Papa defensor y salvador de los judíos

    19/04/2023

    "Le plus frappant actuellement est son intense activité pour le salut et la défense des Juifs, la bibliographie la plus récente confirmant ce que l'on savait déjà. C'est pourquoi j'ai donné ce sous-titre à mon livre". C'est ainsi que s'exprime Monseigneur Vicente Cárcel Ortí (Manises, 4 juillet 1940), historien chevronné de l'Église catholique, à propos des principales révélations sur l'attitude de Pie XII pendant la Seconde Guerre mondiale, suite à l'ouverture progressive, au cours des trois dernières années, de toutes les archives du Vatican sur le sujet. Il vient de publier Pie XII, le pape défenseur et sauveur des Juifs, fruit de ses recherches dans les nouveaux fonds documentaires disponibles. Les principaux, précise-t-il, sont les archives vaticanes de la Secrétairerie d'État et les archives historiques de la Congrégation pour les affaires ecclésiastiques extraordinaires, aujourd'hui appelée Congrégation pour les relations avec les États. Il existe également d'autres documents sur des questions personnelles et familiales, non encore consultables, conservés dans une collection appelée Papeles de Pío XII, dont le catalogage est en cours par le Dr Giovanni Coco, qui connaît le mieux le pape.

    Ces nouveaux développements auront-ils un caractère définitif pour réhabiliter, une fois pour toutes, la bonne réputation du Pape Pacelli ?

    Cette question est très importante et m'oblige à dire, tout d'abord, que le cœur de l'accusation contre Pie XII est qu'il n'a pas dénoncé clairement et publiquement le national-socialisme, ni lancé un appel sans équivoque aux chrétiens pour qu'ils protègent les juifs. Par définition, rien dans les archives sur ses opinions personnelles ou ses actions en coulisses ne peut influer sur le cœur du problème. Les critiques sont généralement prêts à reconnaître tout ce que le pape a fait en privé pour aider les gens, mais ils maintiennent que cela ne le rachète pas pour son incapacité à s'exprimer plus clairement en public.

    Deuxièmement.

    ...un autre fondement de l'accusation portée contre Pie XII concerne la spéculation sur ce qui se serait passé s'il avait agi différemment. Les critiques affirment que la machine nazie aurait pu être stoppée, tandis que les défenseurs prétendent qu'une plus grande persécution des juifs et des catholiques aurait été déclenchée. Personne ne peut en être sûr et rien dans les archives ne peut résoudre cette question hypothétique.

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  • Un juif et un chrétien face à l’euthanasie : «  la fin de vie n’est pas absurde  »

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    Propos recueillis par Fabrice Madouas ( site web de France Catholique, vendredi 10 mars 2023) :

    « Face au rouleau compresseur de la mort programmée, les opposants peinent à se faire entendre. Quels arguments utiliser pour réveiller la conscience [des Français] ? Débat entre Grégor Puppinck, juriste et catholique, et Elie Botbol, médecin et talmudiste.

    Les sondages et le vote intermédiaire de la Convention citoyenne sur la fin de vie laissent entendre que les Français seraient favorables à la légalisation de l’euthanasie. Qu’en pensez-vous ?

    Élie Botbol : Les sondages donnent un état de l’opinion à l’instant T, qui n’est pas forcément éclairé par une réflexion préalable. La Convention citoyenne me paraît un outil plus intéressant : elle est censée nourrir la réflexion de ses membres en leur fournissant des données objectives aussi bien que des avis. Elle permet la confrontation des arguments. Cela dit, ses premières conclusions me semblent refléter surtout l’esprit de transgression propre aux sociétés sécularisées. Les vents dominants peuvent influencer aussi le jugement…

    Grégor Puppinck : Il y a ce que l’on dit, et il y a ce que l’on vit. En matière de fin de vie, il est prudent de distinguer les idées de l’expérience. Une personne peut avoir une conviction quand elle est en bonne santé et changer d’avis à l’approche de la mort : on aurait tort de ne pas en tenir compte.

    Cela étant, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme en matière d’euthanasie et de suicide assisté me paraît refléter assez bien l’état de l’opinion publique occidentale : choisir les conditions de sa mort serait un droit reconnu à tous ceux qui voudraient, selon les juges européens, éviter une fin de vie indigne et pénible. Ce «  droit  » est donc justifié par la peur de la déchéance physique et morale. Comment expliquer cette peur sinon par l’absence, par la disparition de l’espérance ? J’y vois la conséquence de la sécularisation de la société, et de sa médicalisation. La sécularisation rend la vie absurde, la médicalisation la prolonge. Il n’est pas étonnant que la population, face à l’absurdité de la vie, et plus encore d’une fin de vie subie, veuille exprimer ce qui lui reste d’humanité en décidant de sa mort. D’un point de vue matérialiste, maîtriser sa mort, c’est exprimer sa volonté, c’est donc agir humainement en prenant le contrôle de sa vie dans ses ultimes instants. Subir sa mort serait inhumain et absurde, la décider serait humain et volontaire. À cette évolution, qui peut sembler inéluctable, j’oppose l’expérience de la fin de vie de nos proches, qui peut nous montrer que la fin de vie n’est pas absurde, malgré ce que l’on en dit.

    Les partisans du suicide assisté fondent leur revendication sur la liberté de l’homme ; ceux qui défendent l’euthanasie disent agir par compassion, pour abréger les souffrances. Ces arguments vous semblent-ils recevables ?

    B.Je crois qu’il faut revenir aux fondamentaux. Si l’on considère la vie pour ce qu’elle nous apporte de jouissances, il est logique qu’on soit prêt à y mettre un terme dès lors qu’elle procure plus de désagréments que de joies. Mais si l’on considère que la vie est un bien en soi, qu’elle a une valeur propre, alors les sacrifices qu’entraîne la fin de vie, les abandons auxquels oblige la vieillesse, sont plus facilement acceptés. Et cela nous renvoie à ce que dit la Bible – que l’homme est à l’image de Dieu. C’est fantastique ! Cela signifie que la vie de l’homme est indisponible, et que la vie du corps et celle de l’esprit sont indissociables. Si la vie participe du divin, si la vie ne se résume pas à nos humaines contingences, si elle est si grande qu’elle échappe à notre échelle de valeur, alors l’homme ne doit la «  manipuler  » qu’avec d’extrêmes précautions, à son début comme à sa fin. Si l’on considère la vie comme un bien inaltérable, inaliénable, incessible, alors nous sommes prêts à trouver les moyens de rendre sa fin acceptable en la sublimant, en y associant les valeurs de réparation ou de rédemption.

    Ref.  la fin de vie n’est pas absurde  

  • Il y a 75 ans : la mort de Franz Stock

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    Du Centre International Franz Stock (Chartres) :

    HISTOIRE DE FRANZ STOCK – AUMÔNIER EN ENFER

    Franz_Stock_portrait

    Franz Stock est né à Neheim, en Rhénanie du Nord-Westphalie, dans une famille ouvrière et avait adhéré très tôt aux Compagnons de Saint-François pour organiser des pèlerinages et des rencontres en France et en Allemagne. Ses goûts et sa culture le portaient vers la France, pays qu’il aimait profondément.

    Il fut ordonné prêtre au diocèse de Paderborn, après avoir passé deux années à Paris, au Séminaire des Carmes. Il reviendra à Paris comme aumônier de la colonie allemande.

    En 1940, devenu aumônier des prisons de Fresnes, du Cherche-Midi et de la Santé, il incarna pour les résistants prisonniers, dans cet univers de tortures, de brutalités et de grandes angoisses,  la miséricorde divine et l’amour du Christ pour l’humanité souffrante, sans acception de classes, de nationalités, de convictions politiques ou d’opinions.

    C’est en remplissant ce rôle difficile, au péril de sa propre vie, dans l’enfer des prisons, en faisant preuve d’une étonnante audace, de prudence et de tact, que Franz Stock mérite d’être appelé l’aumônier de l’enfer, ou archange dans l’enfer.

    Accompagnant jusqu’au bout, parfois jusqu’au poteau d’exécution, les résistants condamnés à mort, il s’employait de tout son être à consoler les condamnés et à apporter, du mieux qu’il le pouvait dans ces circonstances tragiques, un soutien discret aux familles des prisonniers vivant dans l’angoisse perpétuelle.

    À la libération de Paris, fait prisonnier, il accepta, sur demande de l’abbé Le Meur, lui-même un rescapé des prisons, à former et à diriger près de Chartres, au Coudray, un Séminaire pour les prisonniers allemands, étudiants en théologie.

    C’est là qu’il assura, deux années durant, avec des professeurs de théologie venus du diocèse de Fribourg-en-Brisgau, la formation de plusieurs centaines de prêtres et de théologiens appelés à renouveler le clergé dans l’Allemagne d’après-guerre, en leur transmettant son immense charité et son idéal de paix.

    Quelques mois seulement après la fermeture de son « Séminaire derrière les Barbelés », Franz Stock expira (le 28 février 1948), à l’âge de 44 ans seulement, le cœur brisé à la vue des souffrances incommensurables endurées par ceux, prisonniers français ou allemands, dont le destin lui avait confié la garde.

  • Séisme : les Syriens attendent une aide comparable à celle que reçoivent les Turcs

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    Après le séisme, les Syriens attendent une aide comparable à celle que reçoivent les Turcs

    Dans la nuit du 5 au 6 février, un séisme meurtrier de magnitude 7,8 a frappé la Turquie et la Syrie. Selon le directeur de la branche Europe de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), il s’agit du « pire désastre naturel dans la région en un siècle ». Bilan provisoire (il pourrait doubler selon l’Onu) : plus de 40 000 morts, plus de 35 000 dans le sud de la Turquie, et plus de 5 000 en Syrie. Mais alors que les aides occidentales affluent en Turquie, elles n’arrivent qu’au compte-goutte en Syrie. La Russie, les Émirats arabes unis, le Qatar ou encore la Chine sont intervenus pour secourir les Syriens. Mais à l’exception notable de l’Italie, les pays occidentaux regardent ailleurs pour ne pas avoir l’air de soutenir Bachar el-Assad. Comme si secourir une population revenait à soutenir un régime politique… Curieusement, la question ne semble pas se poser pour celui de Recep Tayyip Erdoğan. Serait-il à ce point plus fréquentable ? Ne représente-t-il pas un danger autrement plus menaçant pour les pays européens – à commencer par la Grèce – que le régime syrien ?

    Déjà martyrisée par douze ans de guerre civile, la Syrie est sous le coup des sanctions internationales depuis 2019. Elles frappent de plein fouet une population vivant déjà à 90% en dessous du seuil de pauvreté. Ces sanctions empêchent les organisations internationales et les habitants de reconstruire ce qui vient d’être détruit, et de venir en aide aux familles. Aux coupures d’électricité, aux pénuries d’essence et de matières premières, à l’inflation et la dévaluation de la monnaie, à l’isolement terrible d’une population injustement sanctionnée par la communauté internationale, s’ajoute aujourd’hui une situation humanitaire désastreuse : des milliers de familles privées de leur domicile, détruit ou fissuré, sont livrées aux rigueurs de l’hiver.

    Jean-Rémi Méneau, chef de mission adjoint de SOS Chrétiens d’Orient en Syrie, était l’invité de Midi News Week-End sur Cnews, dimanche 12 février (émission en lien ci-dessous). Une semaine après le séisme, il a dressé l’état des lieux : « La situation est toujours très compliquée, l’aide internationale a toujours beaucoup de mal à arriver dans les zones sinistrées... Nous n’avons toujours pas reçu d’aides de l’Occident ».

    Toutefois, l’Italie se distingue entre les pays occidentaux : « Un premier avion militaire transportant de l'aide humanitaire pour la Syrie, a atterri samedi à l'Aéroport international de Beyrouth, en provenance d'Italie » rapporte L’Orient-Le Jour . Pour sa part, la France a fait parvenir 50 tonnes de matériel en Turquie. Damien Denisot, porte-parole de la compagnie maritime d'affrètement CMA-CGM, témoignait sur LCI : « On répond à l'appel de l'aide international de la Turquie avec l'État français. » Avec un hôpital de campagne, ce sont 87 chirurgiens, médecins et pharmaciens que la France a envoyés pour aider la Turquie. Mais la Syrie aurait besoin elle-aussi de cette aide médicale urgente alors que sa population est affaiblie par des années de guerre, l’épidémie de Covid et par les sanctions.

    Plusieurs associations humanitaires, dont SOS Chrétiens d’Orient, le Croissant Rouge (l’antenne syrienne de la Croix Rouge) ou encore la Communauté de Sant’Egidio plaident pour la levée urgente des sanctions afin de permettre à l’aide occidentale et aux ONG d’intervenir en Syrie. D’autres, comme l’Aide à l’Église en Détresse ou L'Œuvre d’Orient, réclament a minima l’application des exceptions prévues par l’Union Européenne. Sans lever toutes les sanctions, les États-Unis ont autorisé « toutes les transactions liées à l’aide humanitaire ».

    Le peuple syrien ne doit pas être victime d’un jeu politique international sur lequel il n’a aucune prise. Chaque vie compte, chaque vie mérite d’être sauvée. Constatant sans doute lui aussi l’abandon dans lequel sont laissés les Syriens, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a exhorté le 14 février tous les États membres à fournir « sans délai » près de 400 millions de dollars pour garantir « une aide humanitaire dont près de cinq millions de Syriens ont désespérément besoin ». Notamment « des abris, des soins médicaux, de la nourriture » pour trois mois. « Les besoins sont immenses (…) nous savons tous que l’aide qui sauve des vies n’entre pas à la vitesse et à l’échelle nécessaires », a insisté le secrétaire général. Il a ajouté qu’un appel similaire suivrait en faveur de la Turquie.

    Pour aller plus loin :

    Jean-Rémi Meneau : «Nous n’avons toujours pas reçu d’aides de l’Occident en Syrie»

    >>> Ecouter/voir sur : Cnews