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Solidarité - Page 77

  • Les boîtes à bébé

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    La question des boîtes à bébés est à la une depuis que l'ONU a décidé de s'émouvoir de la banalisation de cette pratique dans une variante moderne des "tours d'abandon" d'autrefois. Cathobel vient de publier une note à ce sujet : "Pour ou contre les boîtes à bébés". Si le recours à ce type de procédé qui sauvegarde la vie du petit d'homme nous paraît préférable à son élimination par recours à l'avortement, cela nous interroge sur la qualité d'une société qui conduit une femme à se débarrasser de son enfant. La banalisation de cette pratique en dit long sur le délabrement moral d'un monde où les contraintes socio-économiques et le manque d'attention à la personne ne permettent pas à des mères d'accueillir leur enfant. 

    Cela me fait songer à cette "parabole" de Chesterton à propos de la chevelure d'une petite fille rousse:

    "Dans l'Angleterre victorienne, une loi obligeait à couper les cheveux des petites filles pauvres, à cause des poux…

    Je pars des cheveux d'une petite fille. Ca, je sais que c'est bon dans l'absolu. Si d'autres choses sont contraires à cela, qu'elles disparaissent. Si les propriétaires, les lois et les sciences sont contre cela, que les propriétaires, les lois et les sciences disparaissent. Avec la chevelure rousse d'une gamine des rues, mettons le feu à toute la civilisation moderne. Puisqu'une fille doit avoir les cheveux longs, il faut qu'elle les ait propres; puisqu'elles doit avoir les cheveux propres, il ne faut pas qu'elle ait une maison sale; il faut que sa mère soit libre et qu'elle ait des loisirs; puisque sa mère doit être libre, il ne faut pas qu'elle ait un propriétaire usurier; puisqu'elle ne doit pas avoir un propriétaire usurier, il faut redistribuer la propriété; puisqu'il faut redistribuer la propriété, nous ferons une révolution…

    On ne lui coupera pas les cheveux comme à un forçat. Non, tous les royaumes de la Terre seront retaillés et découpés à sa mesure. Les vents du monde seront calmés pour cet agneau, qui ne sera pas tondu. Toutes les couronnes qui ne vont pas à sa tête seront brisées… Elle est l'image sacrée de l'humanité. Tout autour d'elle l'usine sociale doit s'incliner, se briser et s'effondrer; les colonnes de la société s'écrouleront, mais pas un cheveu de sa tête ne sera touché.

    Si, aux yeux de Chesterton, le monde méritait d'être remodelé pour permettre à une petite fille de conserver sa chevelure, à plus forte raison, combien le nôtre mérite-t-il d'être contesté lorsqu'il ne permet pas à une femme d'assumer sa maternité.

  • Euthanasie : les professionnels montent au créneau (mise à jour le 13/6)

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    Un impressionnant collectif de professionnels a publié aujourd'hui, dans la Libre, une excellente "opinion" relative à l'euthanasie, intitulée : "Dix ans d'euthanasie : un heureux anniversaire ?". On ne peut que se féliciter de cette initiative émanant de personnalités que l'on ne peut taxer d'intégristes marginaux.

    Ajout ce 13 juin : Comme le note Natalia Trouillier, dans la Matinale de la Vie : "Les signataires de cette tribune sont loin d'être des idéologues intégristes. On y trouve des médecins de toutes spécialités, un membre de l'Ordre, des professeurs de médecine, des chefs de service, des oncologues mais aussi des pédiatres - puisque des députés de gauche souhaitent à présent étendre l'euthanasie aux enfants. On y trouve également des pasteurs protestants et deux imams. Les catholiques ne sont pas absents, mais discrètement: pas un seul prêtre n'est signataire." (ndbelgicatho : Comme le fait remarquer une amie, Madame Trouiller n'a pas identifié plusieurs prêtres ou religieux figurant dans la liste.)

    On pourra lire cette opinion et découvrir qui constitue ce collectif en cliquant sur le lien : http://www.lalibre.be

    La conclusion est très claire :

    Comme il était prévisible, une fois l’interdit levé, nous marchons à grands pas vers une banalisation du geste euthanasique. Force est de constater que, paradoxalement, plus une société refuse de voir la mort et d’en entendre parler, plus elle se trouve encline à la provoquer. Dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie en Belgique, l’expérience atteste qu’une société faisant droit à l’euthanasie brise les liens de solidarité, de confiance et d’authentique compassion qui fondent le "vivre ensemble", et en définitive se détruit elle-même. Aussi en appelons-nous à une évaluation objective et courageuse de la loi, plutôt qu’à son assouplissement ou son extension.

  • L'échec de la "belgian way of life"

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    Une enquête réalisée par la RTBF met en lumière le mal-être de nombreux Belges. Bien sûr, les enquêteurs chargés de réaliser cette étude pour le compte d'une mutualité socialiste expliquent cette situation par des causes socio-économiques et préconisent pour y remédier un accompagnement surtout psychologique. Pour notre part, nous constatons que, dans un pays parmi les plus déchristianisés d'Europe occidentale, un des plus avancés dans la décomposition de la famille et dans le mépris de la vie, l'individu livré à lui-même, affranchi de la religion et de la morale tombe en dépression profonde. Les liens familiaux et sociaux distendus ou rompus laissent l'homme seul face à des problèmes multiples aggravés par la crise économique. Mais, pour nous, le problème est avant tout spirituel. Comment affronter la vie lorsque plus rien n'a de sens? Une société laïque (ou plutôt laïciste) qui n'apporte aucune réponse aux questions existentielles qui taraudent le coeur de l'homme peut-elle l'empêcher de sombrer dans le désespoir? Tant il est vrai que lorsqu'il y a éclipse de Dieu, il y a immanquablement éclipse de l'homme. Ce constat doit, plus que jamais, nous déterminer à être présents de façon inventive aux côtés de ceux qui souffrent et à témoigner de notre espérance et de cette joie profonde que le monde ne peut nous ravir.

    On pourra consulter cette enquête sur le site de la RTBF.

    Extraits :

    L'économie va mal, et ce n'est pas sans impact sur notre moral. Mais en dehors de la crise, d'autres sujets angoissent les Belges: la capacité de la politique à nous tirer de là ou l'avenir des enfants ou encore celui des parents... Résultat seul un Belge francophone sur quatre échappe à la déprime, et un sur dix exprime un profond mal-être permanent. De plus, 8% ont déjà tenté de se suicider. (...)

    Clairement, les réponses des sondés indiquent que leur moral est en berne et que notre société est de plus en plus anxiogène. Et cela s'aggrave depuis 5 ans, selon les auteurs de l'étude. (...)

    Les autres sondés expriment des intensités de mal-être et de souffrances psychiques variables. Mais un sur dix exprime un profond mal-être permanent. (...)

    Par ailleurs plus d'un Belge francophone sur dix a déjà pensé à se suicider et les deux tiers d’entre eux ont tenté de passer à l’acte. 8% de personnes ayant tenté de mettre fin à leurs jours: c'est alarmant quand on sait qu'il y a dix ans, on en comptait 3%, disent les auteurs.

    Parmi eux on retrouve des catégories à risques déjà évoquées: les demandeurs d’emploi, davantage les femmes que les hommes et également davantage parmi les familles monoparentales. Et les jeunes sont très touchés: 18% de tentatives chez les 18-25 ans.

    Avec 700 suicides aboutis en Wallonie chaque année, on est loin au dessus des chiffres de la Flandre ou des Pays-Bas, relèvent les auteurs de l'étude. (...)

    L'avenir ne semble pas rose: une large majorité pense que la crise économique va encore durer et encore plus parmi les étudiants. L'autre sujet de préoccupation, ce sont les proches: les enfants et les parents.

    Une large majorité de ceux qui ont des enfants – six sur dix d’entre eux, surtout chez les demandeurs d’emploi et les familles monoparentales–, sont vraiment très inquiets de l’avenir de leurs enfants, notamment pour ce qui est de la qualité de l'enseignement, pour les résultats scolaires et à cause de la difficulté de dialoguer. On note que le risque qu'un enfant ait un accident grave en voiture inquiète une majorité de sondés (63%).

    Le suicide chez les enfants est une autres des préoccupations majeures: trois parents sur dix craignent le suicide d’un de leurs enfants, surtout les parents d’adolescents et davantage les mères que les pères.

    Les enfants se préoccupent aussi de leurs parents. Plus de six sur dix sont très inquiets face au risque de dégradation de la santé de leurs propres parents et la grande majorité de ceux-ci ajoutent une autre angoisse : l’incapacité dans laquelle ils seront d’avoir les moyens pour s’occuper d’eux quand ils en auront besoin. (...)

    Autres raisons d'angoisser: le risque de se retrouver seul(e) dans la vie qui travaillent une personne sur deux et la violence, petite délinquance, vandalisme et incivilités, redoutés par six personnes sur dix. Les soucis de santé et les grands thèmes de société inquiètent aussi fortement de quatre à cinq personnes sur dix: la faim dans le monde, le réchauffement climatique et le risque de conflits internationaux.

    L'enquête indique aussi que 42% des sondés expriment explicitement un besoin d’accompagnement. Extrapolé, cela fait près de 1,1 million de personnes.

    En effet, parmi les 75% de la population qui expriment des souffrances psychiques à des intensités variables, une majorité – six sur dix d’entre eux – dit ressentir le besoin d’une aide. Et, moins on se sent bien, plus on exprime ce besoin d’accompagnement et d’aide. (...)

    C'est la conclusion: seul un Belge francophone sur quatre ne ressent jamais de mal-être. Un sur dix exprime un mal-être permanent. Entre ces deux états, les intensités de souffrance psychique sont variables. Les 5% de la population qui souffrent d’un épisode dépressif majeur et même les 45% qui souffrent d’un état dépressif léger ou modéré constituent une population "à risque", qui pourrait plus ou moins rapidement basculer en dépression plus sévère.

  • Des orientations diocésaines pour répondre aux défis de l'heure présente

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    Nous trouvons relayées ICI, les orientations diocésaines proposées par un évêque breton (Quimper), qui les a rendues publiques lors de la Pentecôte. Elles sont en ligne ici. Ces orientations diocésaines sont au nombre de 5. La première, surtout, suscite notre intérêt parce qu'elle semble apporter une réponse appropriée à la gravité des temps que nous vivons et où il faudrait revitaliser le "tissu chrétien".

    1. Susciter des Petites Fraternités Chrétiennes

    Je demande que les catholiques du diocèse de Quimper et Léon créent des Petites Fraternités Chrétiennes. Ces fraternités vivront l’écoute et le partage de la Parole de Dieu ; la prière et l’encouragement dans la foi ; le soutien mutuel et l’attention à leur entourage. Elles donneront le témoignage d’une Église accueillante et présente à ce monde. Elles seront en communion entre elles, tout particulièrement par leur participation à l’Eucharistie dominicale. Les fraternités seront composées de personnes ou de familles, enracinées dans un territoire, comme une paroisse ou un quartier dans une ville, ou liées à un mouvement ou à une nouvelle communauté.

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  • Commencer par changer nos habitudes de consommation

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    Le « seul » agent de changement capable de faire évoluer la société

    Message final du IIIe Forum européen catholique-orthodoxe (Source : ZENIT.org; Anita Bourdin)

    Les participants du IIIe Forum européen catholique-orthodoxe de Lisbonne en appelle à la responsabilité le « seul agent du changement capable de faire évoluer nos sociétés vers un nouveau style de vie: le citoyen de nos pays européens » (cf. le texte intégral en français).

    Les travaux ont été coprésidés par le Cardinal Péter Erdő, Président du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE) et le Métropolite Gennadios de Sassima, du Patriarcat Œcuménique.

    Il font observer les changements nécessaires : « S'il comprend la nécessité vitale d'un changement par rapport à ses habitudes de consommation, ses représentants dans les instances parlementaires le suivront, l'industrie s'adaptera à ses nouveaux choix, l'éducation enseignera un nouveau modèle de citoyenneté, plus sobre et plus solidaire envers les pauvres. Enfin, l'homme européen aura la joie de raviver ses racines chrétiennes et de cultiver la dimension spirituelle de son être, la seule capable de combler sa recherche de bonheur et de sens ».

    Ils ont voulu « apporter une contribution, d’une seule voix », à la réflexion sur les moyens de sortir d’une crise qui a des composantes éthiques, anthropologiques et spirituelles.

    Ils expriment leur « préoccupation » et leur « proximité »  à ceux qui sont directement touchés par les effets de la crise et se disent convaincus que « la personne trouve son accomplissement en Dieu,leur Créateur et leur Sauveur » et que « rien, dans ce monde, ne peut satisfaire la personne humaine ». De fait, ils estiment que c’est « en revenant au Christ, dans l’ouverture à l’Esprit Saint, et à la foi chrétienne, que les peuples d’aujourd’hui trouveront la réponse à leurs aspirations les plus profondes ».

  • Vote catholique en France : des indignés d’un autre genre inquiètent l’épiscopat.

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    Après les présidentielles, les législatives. Selon Jean-Marie Guénois, la politique va encore diviser les rangs catholiques (extraits) :

    « A la mi-temps entre les élections présidentielles et législatives, une vingtaine de mouvements chrétiens - soutenus par la conférence des évêques - viennent de lancer un appel pour susciter « un autre regard sur les migrations ». En réaction directe et explicite aux « 27 % des catholiques pratiquants de moins de 35 ans » qui ont voté Marine le Pen au premier tour des présidentielles.

    Un vote catholique

    Car ce qui a marqué ces dernières élections n'est pas la constance du vote à droite des catholiques pratiquants. Il est stable. Selon le sondage La Vie-Harris 79 % des catholiques pratiquants on voté Nicolas Sarkozy au second tour. Et 73 % selon le sondage Le Figaro-LCI-Opinion way. En 2007, 80,5 % des catholiques pratiquants avaient voté Sarkozy selon l'enquête post électorale Cevipof-Ministère de l'intérieur. Soit une quasi stabilité si l'on intègre les marges d'erreur.

    Ce n'est pas non plus, au passage, la constance du vote musulman. Il a été à 93 % pour François Hollande. Il fut à 95 % pour Ségolène Royal en 2007.

    Sur le poids du vote selon sa religion je vous renvoie à l'excellente analyse de Pierre Bréchon, professeur à Science Po Grenoble. Il fonde son analyse sur l'étude du vote religieux en France depuis 1974: « les catholiques, mieux intégrés à leur système religieux sont beaucoup moins nombreux qu'autrefois mais ils sont toujours politiquement très favorables aux candidats de droite ». » Voilà, le point capital (…)

    Mgr Dagens, évêque d’Angoulème, dans Golias Hebdo. (…)appelle, à cet égard, à « l'urgence de travailler à une véritable culture politique ».

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  • Fête de Notre Dame de Sheshan : prions pour les catholiques de Chine

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    Dimanche dernier, le pape a appelé à prier pour les catholiques de Chine en ce 24 mai, Fête de Notre Dame de Sheshan :

    Dimanche 20 mai 2012 (ZENIT.org, Anita Bourdin) –Benoît XVI appelé les catholiques du monde entier à unir leurs prières à celles de tous les catholiques de Chine qui célèbrent le 24 mai, au sanctuaire de Sheshan à Shanghai, en la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Secours des chrétiens.

    « La journée du jeudi 24 mai est consacrée à la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Secours des chrétiens, vénérée avec grande dévotion au sanctuaire de Sheshan, à Shanghai: nous unissons nos prières à celles de tous les catholiques qui sont en Chine, afin qu’ils annoncent, avec joie et humilité, le Christ mort et ressuscité, qu’ils soient fidèles à son Eglise et au successeur de Pierre et vivent leur vie de tous les jours en cohérence avec la foi qu’ils professent”, a déclaré le pape.

    « Que Marie, Vierge fidèle, soutienne la marche des catholiques, qu’elle intensifie et enrichisse leur prière aux yeux du Seigneur, et renforce l’affection et la participation de l’Église universelle au chemin de l’Eglise qui est en Chine », a-t-il ajouté.

    C’est Benoît XVI qui a institué cette Journée de prière dans la Lettre aux catholiques de Chine du 27 mai 2007.

    Au catholiques de Chine, le pape dit : «  Chers Pasteurs et fidèles, le 24 mai, qui est consacré à la mémoire liturgique de la bienheureuse Vierge Marie, Auxiliaire des chrétiens — vénérée avec tant de dévotion dans le sanctuaire marial de Sheshan à Shangaï —, pourrait devenir, dans l'avenir, une occasion pour les catholiques du monde entier de s'unir par la prière à l'Église qui est en Chine ».

    Il ajoute cette recommandation à l’unité : « Je désire que cette date soit pour vous une journée de prière pour l'Église en Chine. Je vous exhorte à la célébrer, renouvelant votre communion de foi en Jésus Notre Seigneur et de fidélité au Pape, priant afin que l'unité entre vous soit toujours plus profonde et plus visible ».

    Il adresse aussi cette demande de mobilisation dans la prière à l’Eglise catholique dans le monde entier : « Au cours de la même journée, les catholiques du monde entier — en particulier ceux qui sont d'origine chinoise — feront preuve de leur fraternelle solidarité et de leur sollicitude pour vous, demandant au Seigneur de l'histoire le don de la persévérance dans le témoignage, sûrs que vos souffrances passées et présentes pour le saint Nom de Jésus, et votre intrépide loyauté à son Vicaire sur la terre seront récompensées, même si parfois tout peut sembler être un triste échec ».

  • Benoît XVI : "Pas de justice sans gratuité"

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    Cité du Vatican, 19 mai 2012 (VIS). "La solidarité signifie avant tout se sentir tous responsables de tous. Elle ne peut donc être déléguée seulement à l’Etat. Si hier on pouvait penser qu’il fallait d’abord rechercher la justice et que la gratuité devait intervenir ensuite comme un complément, aujourd’hui, il faut dire que sans la gratuité on ne parvient même pas à réaliser la justice. Le marché de la gratuité n’existe pas et on ne peut imposer par la loi des comportements gratuits. Pourtant, aussi bien le marché que la politique ont besoin de personnes ouvertes au don réciproque". C'est par ses mots, extraits de son encyclique Caritas in Veritate, que Benoît XVI s'est adressé aux 8.000 membres des trois associations catholiques reçues aujourd'hui Salle Paul VI (la Fédération d'organismes chrétiens de service international et de volontariat qui comprend 65 organisations italiennes; le Mouvement ecclésial d'engagement culturel qui œuvre dans le monde de la culture en Italie, en collaboration avec la mission évangélisatrice de l'Eglise; et le Mouvement chrétien des travailleurs, à caractère social, basé sur la solidarité et le volontariat, pour la promotion des principes chrétiens).

    "Culture, volontariat et travail constituent un trinôme indissoluble de l'engagement quotidien du laïcat catholique", leur a-t-il dit. "Le fidèle laïque entre en jeu quand il touche un ou plusieurs de ces domaines et, dans le service culturel, dans l'action solidaire avec celui qui est dans le besoin et dans le travail, il s'efforce de promouvoir la dignité humaine. Ces trois domaines sont liés par un dénominateur commun: le don de soi... Votre action doit être animée par la charité. Cela signifie qu'il faut apprendre à voir avec les yeux du Christ et donner à l'autre bien plus que les choses matériellement nécessaires..., le geste d'amour dont il a besoin. Ce geste naît de l'amour qui vient de Dieu, lequel nous a aimé en premier, et naît d'une rencontre intime avec lui". Puis il a souligné que l'action des volontaires catholiques témoigne et valorise "la logique du don: donner de son temps, de ses capacités et compétences, de son instruction, de son professionnalisme, en un mot, donner de l'attention à l'autre, sans attendre de retour sans ce monde. En faisant ainsi, non seulement on contribue au bien de l'autre, mais on découvre le bonheur profond, selon la logique du Christ qui s'est entièrement donné". Cet amour gratuit s'expérimente pour la première fois en famille; sans lui, celle-ci entre en crise. "Quand cela est vécu en famille, se donner sans compter pour le bien de l'autre est un moment éducatif fondamental pour apprendre à vivre en chrétiens aussi notre relation avec la culture, le volontariat et le travail". Il a de nouveau cité Caritas in Veritate, dans laquelle il plaide pour l'extension du domaine familial de la logique de la gratuité et du don à une dimension universelle, puisque "la justice à elle seule ne suffit pas. Pour qu'il y ait une vraie justice, il faut ce petit 'plus' que seules la gratuité et la solidarité peuvent apporter".

    Pour terminer, le Saint-Père a encouragé les volontaires à "poursuivre avec constance leur engagement en faveur de leurs frères. Le devoir de souligner les injustices et de témoigner des valeurs sur lesquelles se fonde la dignité de la personne fait aussi partie de cet engagement, en vue de promouvoir des formes de solidarité qui favorisent le bien commun".
  • Plaidoyer pour une bonne gouvernance mondiale

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    Zenit.org revient sur la session de l'Académie pontificale des sciences (18e session plénière de l’Académie pontificale des sciences sociales qui a eu lieu du 27 avril au 1er mai 2012) (Les "gras" sont de belgicatho)

    Anne Kurian, de Zenit, recueille les propos de Mgr Minnerath (archevêque de Dijon)

    L’avenir du monde globalisé ne réside pas dans une « course en avant désordonnée sous la pression des lobbies », mais dans la « reconnaissance de l’ordre éthique inscrit dans les êtres humains, ordre qui n’est pas à inventer, mais à découvrir toujours plus profondément », souligne Mgr Minnerath.

    Dans le cadre de la XVIIIe session plénière de l’Académie Pontificale des sciences sociales (27 avril - 3 mai 212), Mgr Roland Minnerath précise quelques réflexions de cette assemblée pour Zenit. Une réflexion qui prend toute son actualité, par exemple, avec la réunion du "G 8".

    En un premier temps, rapporte l’archevêque, les participants ont examiné les « profondes transformations » apportées par les sciences biologiques, les neurosciences, les sciences génétiques. Ces mutations, fait-il observer, « modifient la vision de l’ordre créé ».

    A ce propos, on note la « désintégration de la vision judéo-chrétienne de l’homme et du monde », la « montée de l’individualisme hédoniste, du positivisme juridique, du relativisme des valeurs » et « l’effondrement de l’idée de vérité objective dans le domaine éthique ».

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  • Ensemble pour l'Europe : un communiqué rend compte de l'évènement

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    “Ensemble pour l’Europe” – 12 mai 2012 (Communiqué)
    Journée à Bruxelles et dans 144 villes d’Europe

    Au-delà de la crise, l’espérance

    Alors qu’en Europe renaissent les nationalismes et les divisions, et que la crise économique tenaille divers pays, des chrétiens de différentes Églises, appartenant à des mouvements et des communautés nouvelles, se sont réunis samedi 12 mai 2012 à Bruxelles, dans la Gold Hall du Square Meeting Center – en lien satellite avec 144 autres villes européennes – pour l’initiative “Ensemble pour l’Europe” édition 2012, après celle de Stuttgart 2004 et 2007. Plus de 1000 personnes à Bruxelles venues de tous les coins d’Europe et plusieurs dizaines de milliers dans les 144 villes en 22 pays reliées par satellite, ont adressé un message d’espoir, d’unité et de paix à l’Europe.

    Promoteurs de l’événement : plus de 250 mouvements et communautés d’Europe, parmi lesquels : le Mouvement des Focolari, Fondacio, la Communauté de Sant’Egidio, l’YMCA-UCJG de l’Allemagne, Schönstatt, Syndesmos (jeunes orthodoxes) et la Fraternité charismatique catholique… Le manifeste “Ensemble pour l’Europe 2012” a été proclamé en présence de parlementaires, hommes politiques et élus de divers pays, d’évêques évangéliques, orthodoxes et catholiques, d’hommes et de femmes du monde de la culture et de représentants de la société civile. Après avoir rappelé la vision d’unité des Pères fondateurs de l’Europe, les mouvements et les nouvelles communautés ont fait appel aux peuples européens pour qu’ils affrontent en étant unis les défis du monde globalisé et qu’ils ne se replient pas sur ce qui est secondaire.

    “L’Europe est un destin et une nécessité parce qu’elle réalise, dans une diversité réconciliée, la civilisation du vivre ensemble”, peut-on lire dans le manifeste. Maria Voce, présidente du Mouvement des Focolari, faisant référence au chemin qui a conduit à l’événement d’aujourd’hui, a parlé d’une “entreprise fascinante qui, dans un esprit de communion, prépare un futur de fraternité et de paix pour les individus et pour les peuples”.

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  • Odoardo Focherini, "juste parmi les nations", bientôt bienheureux

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    Sur ZENIT.org, Antonio Gaspari (Traduction d’Océane Le Gall) trace le portrait héroïque de ce journaliste qui devrait être proclamé bienheureux dans un avenir proche :

    Un homme de 37 ans, père de sept enfants, mari exemplaire, fervent catholique (…) qui a sauvé 105 juifs de la déportation nazie : le journaliste italien, Odoardo Focherini, est mort en héros et en martyr dans le camp nazi d’Hersbruck en Bavière orientale, le 27 décembre 1944.

    Odoardo Focherini est l’un des 37 catholiques dont le Saint-Siège, sur autorisation du pape et par décret,  vient de reconnaître le martyre, ouvrant ainsi la voie à sa béatification  (cf. ZENIT, 11 mai 2012).

    Né à Carpi (Italie), le 6 juin 1907, cet ancien journaliste et administrateur du journal « Avvenire », qui fut aussi directeur diocésain d’Action Catholique, organisait la fuite des juifs persécutés vers la Suisse et favorisait les contacts avec les soldats au front ou portés disparus, avec l’appui de la curie épiscopale de Modène et de Carpi mais aussi grâce à sa maison de Mirandola.

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  • Iran : conversions au christianisme et répression

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    L’avocat du pasteur Youcef Nadarkhani et défenseur des droits de l’homme Mohamed Ali Dadkhah est à son tour envoyé en prison !

    La cour d’appel a confirmé la sentence le 28 avril 2012. Mohamed Ali Dadkhah devra purger sa peine. Il avait été condamné à 9 ans de prison en juillet dernier. De confession musulmane, il n’avait pas hésité à assurer la défense du pasteur Youcef  Nadarkhani, en prison depuis octobre 2009, et condamné à mort pour « apostasie ».

    La peine de Mohamed Ali Dadkhah est assortie d’une interdiction d'exercer comme juriste et d'enseigner le droit pendant dix ans. Il a été déclaré coupable d'«appartenance à une association tentant de renverser le gouvernement», et de «propagande contre le régime par le biais d'interviews accordées à des médias étrangers».

    Radio Vatican consacre un "dossier" au "boom des conversions en Iran" :

    En Iran, le nombre de musulmans qui se convertissent au christianisme explose. Il y a 40 ans, le nombre de chrétiens auparavant de confession musulmane était estimé à 400. Aujourd’hui, ils ne seraient pas moins de 370 000. C’est une information que révèle l'ONG protestante américaine Portes Ouvertes. Selon elle, la croissance du nombre de converstion est particulièrement flagrante dans les villes, où les programmes télévisés chrétiens jouent un rôle important dans ce développement. Ce phénomène est particulièrement répandu parmi les jeunes générations. Mais le gouvernement iranien tente de contrer ce mouvement : le pays est classé au cinquième rang de l’index, publié par l’association, sur les pays considérés comme les plus répressifs envers les chrétiens dans le monde.
    Ecoutez Clémence Martin, responsable médias à Portes Ouvertes en France RealAudioMP3
    Dossier réalisé par Charles Le Bourgeois.