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Patrimoine religieux - Page 106

  • Erdogan rétablit le culte musulman dans la basilique Sainte-Sophie

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    De franceinfo Culture :

    Turquie : le président Erdogan redonne à Sainte-Sophie son statut de mosquée, l'Unesco exprime ses "vifs regrets"

    Après une décision de justice invalidant le statut de musée de l'ex-basilique, Recep Tayyip Erdogan a annoncé l'ouverture de Sainte-Sophie aux prières muslmanes. 

    Erdogan reprend la Basilique Sainte-Sophie pour la convertir en ...

    Basilique dans l'empire Byzantin, mosquée sous le règne Ottoman, Sainte-Sophie est finalement devenue un musée en 1934.

    Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a signé, vendredi 10 juillet, un décret rendant à l'ex-basilique Sainte-Sophie d'Istanbul son statut de mosquée, en dépit des inquiétudes exprimées par plusieurs pays ou institutions étrangers. Le décret a été pris une heure à peine après que la plus haute juridiction administrative turque a annulé un autre décret gouvernemental, datant cette fois de 1934 et ayant transformé l'édifice en musée.

    L'Unesco, l'agence de l'ONU en charge de la culture, a annoncé qu'elle "regrettait vivement" la décision des autorités turques, "prise sans dialogue préalable", de "modifier le statut" de ce site classé au patrimoine mondial de l'humanité. Exprimant leur déception, les Etats-Unis ont dit prendre acte "de l'engagement du gouvernement turc de garantir un accès à Sainte-Sophie à tous les visiteurs".

    Une première prière dans deux semaines

    Recep Tayyip Erdogan a annoncé que les premières prières collectives musulmanes auraient lieu le 24 juillet. Le dirigeant conservateur a précisé que l'ex-basilique "resterait ouverte à tous, Turcs et étrangers, musulmans et non-musulmans".

    Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient auparavant mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure que le président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan appellait de ses voeux depuis des années.

    Oeuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins, qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul. Convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans au XVe siècle, elle a été transformée en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de "l'offrir à l'humanité".

  • Restauration de Notre-Dame : quand le bon sens l'emporte

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    Du site de Valeurs Actuelles :

    Notre-Dame : la cathédrale sera reconstruite à l’identique

    9 juillet 2020
     
    Notre-Dame de Paris : « Cette cathédrale, nous la rebâtirons tous ...

    Emmanuel Macron a tranché : le joyau architectural parisien sera restauré tel qu’il était avant l’incendie.

    Après de longs mois d’hésitation, le sort de la cathédrale Notre-Dame est enfin arrêté : l’édifice sera reconstruit à l’identique, selon la décision d’Emmanuel Macron annoncée ce jeudi 9 juillet, rapporte notamment Le Point.

    « Le président a fait confiance aux experts »

    Le président a « acquis la conviction » que la cathédrale doit être restaurée à l’identique, a fait savoir l’Élysée dans la soirée, après une réunion de la Commission nationale du patrimoine et de l'architecture (CNPA). Elle rassemblait des élus, experts et architectes du chantier. Le palais présidentiel ajoute : « Le président a fait confiance aux experts et préapprouvé dans les grandes lignes le projet présenté par l'architecte en chef (Philippe Villeneuve), qui prévoit de reconstruire la flèche à l'identique ». 

    Après l’incendie du 15 avril 2019, le chef de l’État avait pourtant émis l’hypothèse d'« un geste architectural contemporain » pour rebâtir la cathédrale. Des projets avaient alors émergé, prévoyant une flèche en verre, ou encore une terrasse panoramique. Finalement, au terme de la réunion de la CNPA, cette dernière a « approuvé à l'unanimité le parti de restauration proposé consistant à rétablir l'architecture de Viollet-le-Duc, en ce qui concerne la couverture et la flèche dans le respect des matériaux d'origine », a expliqué le sénateur Jean-Pierre Leleux, à la tête de la commission.

  • La crise du coronavirus : rien ne sera plus comme avant ?

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    De Bernard Dumont in Revue « Catholica », n° 148 (juin 2020) :

    Couverture_148.jpg« La crise du coronavirus et, surtout, les réactions qu’elle a suscitées ont une grande valeur révélatrice. Il est incontestable que cette période aura constitué un moment important dans ce XXIe siècle déjà ouvert par le choc du 11 septembre 2001. Événement majeur annonçant l’accès à un gouvernement mondial, ou basculement dans le chaos achevant la décomposition postmoderne des sociétés ? Ou peut-être les deux à la fois ? Il est trop tôt pour trancher. Encore peut-on émettre quelques remarques et entrevoir la confirmation de certaines tendances qui ne manqueront pas de peser dans l’avenir. On ne nous en voudra pas de prendre pour appui principal le cas de la France, même si des faits comparables affectent la plus grande partie de la planète.

    L’urgence et l’exception

    L’expression « régime d’exception » se réfère immédiatement aux mesures de crise sortant de la légalité du temps ordinaire. Il serait plus approprié de parler de régime d’urgence, que les systèmes constitutionnels actuels prévoient tous sensiblement de la même manière, et pour lequel ils se sont d’ailleurs pour la plupart engagés à respecter des limites définies par un Pacte international[1]. Le pouvoir est alors concentré dans la direction de l’État (le pouvoir exécutif) et peut jouir de prérogatives spéciales, généralement après y avoir été autorisé par les représentants élus du peuple réputé souverain, avant de devoir rendre des comptes sur ses actions au terme d’une période courte mais renouvelable.

    Ainsi le recours à l’exception ne constitue pas en lui-même une forme choquante de violation des règles, encore moins une surprise, puisque la possibilité d’y recourir est prévue dans les textes et supposée connue de tous. Dans le principe, les contraintes sont régulières du point de vue formel, puisque l’urgence peut fonder la limitation des libertés habituellement reconnues en raison des risques, d’ordre sanitaire dans le cas concret. Autre est l’appréciation susceptible d’être portée sur le choix de telle et telle mesure, sur leur extension, leur proportion, leur généralisation abusive et la possibilité entrevue de leur maintien ultérieur lorsqu’il sera estimé que ces conditions d’urgence auront disparu [2]. Cela sans omettre le caractère discutable de certaines dispositions pratiques et de la manière brutale et simplificatrice de les mettre en œuvre. Il s’agit là d’un problème de décision d’opportunité plus que d’une question de non-conformité aux normes du régime constitutionnel, censées connues et consenties de tous.

    Le maintien sans nécessité obvie de certaines dispositions contraignantes au-delà de l’urgence est donc un vrai sujet de préoccupation : on se trouverait alors en présence d’une violation délibérée avec intention d’imposer un fait accompli, un changement de régime ne disant pas son nom, exécuté parallèlement au respect des règles formelles, nécessairement, dans un tel cas, avec la complicité de beaucoup d’acteurs théoriquement indépendants les uns des autres (juges, majorité parlementaire, autorités administratives, médias et instances supranationales). Le cas n’est certes pas inédit[3] et reste possible, même si les gouvernements devront répondre de leurs choix devant les partis de leurs propres majorités, eux-mêmes dépendants d’électeurs fortement perturbés. Cela du moins tant que la formalité « démocratique » demeurera intouchée.

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  • Le patriarche de Constantinople met en garde contre la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/TURQUIE - La reconversion de Sainte Sophie en mosquée, source de discorde entre chrétiens et musulmans selon le Patriarche oecuménique de Constantinople

    mercredi, 1 juillet 2020
    Hagia Sofia, Istanbul

    Istanbul (Agence Fides) – L'éventuelle reconversion en mosquée du complexe monumental de Sainte Sophie à Istanbul « pousserait des millions de chrétiens dans le monde entier contre l'islam » : tel est le dramatique cri d'alarme lancé par le Patriarche oecuménique de Constantinople, Bartholomé I°, à la veille de la décision du Conseil d'Etat turc prévue en audience demain 2 juillet relative à la possibilité d'ouvrir à nouveau au culte islamique le complexe de Sainte Sophie, abrogeant la décision par laquelle, en 1934, le gouvernement turc avait converti en simple musée l'ancienne Basilique byzantine devenue mosquée après la chute de Constantinople en 1453. Les paroles fortes du Patriarche oecuménique de Constantinople ont été prononcées durant l'homélie donnée au cours de la divine liturgie du 30 juin célébrée en l'église des Saints Apôtres du quartier de Feriköy, à Istanbul. Sainte Sophie, en vertu de sa sacralité – a remarqué Bartholomé I° - est un centre de vie « dans lequel s'embrassent l'Orient et l'Occident » et son éventuelle reconversion en lieu de culte islamique « serait cause de rupture entre des deux mondes. Au XXI° siècle – a continué le Patriarche oecuménique de Constantinople – il est « absurde et dommageable que Sainte Sophie, de lieu qui, maintenant, permet à deux peuples de se rencontrer et d'admirer sa grandeur, puisse de nouveau devenir un motif d'opposition et d'affrontement ». Dans l'homélie, le Patriarche oecuménique de Constantinople a répété avec fougue que Sainte Sophie « n'appartient pas seulement à ceux qui la possèdent en ce moment mais à toute l'humanité et que « le peuple turc a la grande responsabilité et l'honneur de faire resplendir l'universalité de ce monument magnifique » attendu que Sainte Sophie « en tant que musée constitue le lieu symbole de la rencontre, du dialogue, de la solidarité et de la compréhension réciproque entre le Christianisme et l'islam ».

    Au début du mois de juin, ainsi que l'a indiqué l'Agence Fides, (voir Fides 06 et 10/06/2020), les moyens de communication turcs ont publié des indiscrétions selon lesquelles le Président Erdogan en personne dans le cadre d'une réunion du comité exécutif central de son Parti, l’AKP (Parti de la justice et du développement) aux affaires en Turquie depuis 2002. Selon les sources anonymes, le Président turc aurait donné mandat de « commencer à travailler » à la recherche d'une formule qui rende possible ce changement, en tenant compte du fait que l'éventuel passage de Sainte Sophie à lieu de culte islamique pourrait avoir lieu sans pour autant fermer l'édifice aux visites des touristes. La décision du Conseil d'Etat turc, attendue pour le 2 juillet, représentera une réponse institutionnelle forte, qui permettra d'évaluer les possibilités réelles de succès des pressions mises en œuvre par des secteurs politiques actuellement aux affaires en Turquie. (GV) (Agence Fides 01/07/2020)

  • Chine : plus de 500 croix retirées des clochers dans la province de l'Anhui

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  • Un militant des Black Lives Matter appelle à la destruction des images et statues de Jésus et Marie représentés comme des "blancs"

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    De Calvin Freiburger sur LifeSiteNews :

    Un militant de Black Lives Matter appelle à la destruction des images et des statues de Jésus et Marie "blancs"

    L'activiste de Black Lives Matter a déclaré que les statues, les peintures murales et les vitraux représentant Jésus et Notre-Dame comme des "blancs" devraient être retirés car ils sont des formes de "suprématie blanche".

    23 juin 2020

    Alors que les protestations contre le prétendu "racisme systémique" continuent de se répandre aux États-Unis et se sont étendues au déboulonnage des statues de personnages historiques américains, les militants de gauche tournent maintenant leur attention vers les prétendues implications raciales de l'imagerie religieuse et appellent à la destruction des images et des statues d'un Jésus "blanc" et de Marie sa mère.

    Shaun King, une des principales voix du mouvement Black Lives Matter (BLM), plus connu pour avoir déclaré être à moitié noir bien que les deux parents sur son certificat de naissance soient inscrits comme étant blancs, a déclaré lundi que les statues, les peintures murales et les vitraux représentant Jésus comme étant blanc devraient être enlevés parce qu'ils sont "des formes de suprématie blanche", censés être des "outils d'oppression" et de "propagande raciste" : Oui, je pense que les statues de l'Européen blanc qu'ils prétendent être Jésus devraient également disparaître. Elles constituent une forme de suprématie blanche. Elles l'ont toujours été. Dans la Bible, quand la famille de Jésus voulait se cacher et se fondre dans la masse, devinez où ils sont allés ? En ÉGYPTE ! Pas au Danemark. Démolissez-les. Toutes les peintures murales et les vitraux représentant Jésus blanc, et sa mère européenne, et de leurs amis blancs devraient également disparaître. Ils sont une forme grossière de suprématie blanche. Créés comme des outils d'oppression. C'est de la propagande raciste. Ils devraient tous descendre."

    La couleur de la peau et les caractéristiques physiques exactes du Christ font l'objet - au-delà de l'hypothèse de bon sens selon laquelle elles correspondraient à la population du Moyen-Orient dans laquelle il est né - de fréquents débats entre les historiens et les biblistes, ainsi qu'avec des militants comme King qui tirent une signification raciale ou politique de la façon dont il est représenté.

    Cependant, tout au long de l'histoire, Jésus a généralement été représenté en accord avec la race majoritaire de la culture qui a produit une œuvre d'art donnée, et pas entièrement pour des raisons de préjugés culturels. Le fédéraliste Jonah Gottschalk note que "lorsque le christianisme s'est répandu en Europe, en Afrique et en Asie, les églises indépendantes ont créé des images de Jésus dont l'apparence et la tenue étaient familières aux membres de la communauté. Cela inclut 1500 ans de représentations éthiopiennes d'un Jésus noir".

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  • Pakistan : une grande croix de marbre vieille de 1 200 ans découverte dans les montagnes du Karakoram

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Une grande croix de marbre de 1 200 ans découverte dans les montagnes du Karakoram

    Publié le 18/06/2020

    Trois chercheurs de l’université de Baltistan, à Skardu dans le nord du Pakistan, se réjouissent de la découverte d’une croix en marbre, mesurant près de 2,1 m par 1,8 m et pesant entre trois et quatre tonnes, dans la chaîne de montagnes du Karakoram. La croix, qui a été découverte en altitude, a été baptisée « Croix de Kavardo ». Lors d’une conférence de presse organisée le 14 juin à Skardu, les universitaires ont annoncé la poursuite des recherches. Mansha Noor, directeur de Caritas Pakistan, se réjouit de la découverte qui atteste de la présence ancienne du christianisme dans la région. De son côté, Norman Gill, un banquier catholique de Karachi, espère que les chrétiens de la région pourront visiter la croix prochainement.

    Des villageois observent une croix chrétienne de près de 1 200 ans, découverte à Kavardo dans la chaîne de montagnes du Karakoram.

    Une croix chrétienne, qui serait vieille de plus d’un millénaire et pesant plus de trois tonnes, a été découverte près de Skardu, dans le nord du Pakistan. Trois membres d’expédition de l’université de Baltistan (Skardu) ont découvert cette lourde croix de marbre en altitude, dans la chaîne de montagnes du Karakoram. L’équipe – composée du vice-chancelier Muhammad Naeem Khan, du directeur d’études, Zakir Hussain Zakir et du responsable des relations extérieures de l’université, Ishtiaq Hussain Maqpoon – s’est rendue sur le site pour étudier la découverte, accompagnée de villageois locaux et de guides de montagne. « La grande croix de marbre pèse entre trois et quatre tonnes et mesure environ 183×213 cm. Elle a été découverte à environ deux kilomètres du camp de base, en altitude, près du village de Kavardo, au-dessus de la rivière Indus », ont déclaré les chercheurs lors d’une conférence de presse, organisée le 14 juin. Selon les premières estimations, la croix aurait entre 1 000 et 1 200 ans. Muhammad Khan, en faisant part de la découverte de la croix, la décrit comme si elle était « descendue du ciel directement sur le Karakoram ». Selon Wajid Bhatti, chercheur, il s’agit d’une des plus grandes croix découvertes sur le sous-continent indien. L’université prévoit de s’associer avec des universités européennes et nord-américaines afin de vérifier l’âge exact de la « Croix de Kavardo », ainsi qu’elle a été baptisée. « C’est vraiment une grande nouvelle pour nous tous. Cela montre que le christianisme existait déjà dans la région à cette époque, et qu’il devait y avoir une église et des foyers chrétiens. Actuellement, aucune famille chrétienne ne vit là-bas, mais c’était manifestement le cas à l’époque », se réjouit Mansha Noor, directeur général de Caritas Pakistan. « J’invite les autorités à solliciter les historiens afin d’en savoir plus sur le contexte historique exact de la croix. » Norman Gill, un banquier catholique de Karachi, partage également la joie de la découverte : « Les chrétiens d’ici doivent pouvoir se rendre sur le site pour voir la croix, une fois que toutes les formalités seront achevées. »

    (Avec Ucanews, Karachi)

  • Réflexion en marge de la Fête-Dieu : Où est l’erreur de Luther au sujet de l’Eucharistie ?

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    Lu sur le site web de la revue « France Catholique » :

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    « La première chose à dire, et qui surprendra peut-être, c’est que Luther n’a jamais nié la présence réelle du Christ dans l’hostie au moment de la consécration. Il l’a même affirmée avec l’emportement et la brutalité argumentative qui sont sa marque de fabrique. Contre ceux qui prétendaient qu’en disant «  Ceci est mon corps  », le Christ avait seulement voulu faire une métaphore, il tonnait : «  Qui, sinon le Diable, peut s’autoriser à triturer ainsi les mots de la sainte Écriture ? A-t-on jamais vu dans les Écritures que “mon corps” soit équivalent à “signe de mon corps” ? Ou bien que “est” soit la même chose que “signifie” ?  ». Là-dessus, donc, Luther n’a pas dévié. Ce sont ses épigones – Calvin et Zwingli – qui abandonnèrent la Présence réelle pour lui substituer une présence spirituelle pour le premier, et seulement symbolique et commémorative pour le second. Au point d’en arriver à ce qui était écrit sur les fameux «  placards  » cloués jusque sur la porte de François Ier le 18 octobre 1534 : «  Il ne peut se faire qu’un homme de vingt ou trente ans soit caché dans un morceau de pâte.  »

    Luther a en revanche refusé la doctrine catholique de la «  transsubstantiation  » pour lui préférer la «  consubstantiation  ». Quelle différence, me direz-vous ? Selon la première, adoptée par le quatrième concile du Latran (1215), la substance du corps du Christ remplace totalement la substance du pain lors de la consécration, alors que selon la seconde théorie, elle vient seulement s’y ajouter… Hérésie bien vénielle diront certains : l’essentiel n’est-il pas que le Christ soit réellement présent sous les apparences du pain et du vin ?

    Une chose est sûre : là n’est pas le plus grave. Le véritable problème, c’est le sens même de la messe. Dans son ouvrage intitulé De la captivité babylonienne de l’Église, Luther présente la «  messe papiste  » comme un véritable «  scandale  » car, selon lui, les prêtres ont fait de l’eucharistie une sorte de rite sacrificiel païen, par lequel nous serions censés fléchir Dieu en notre faveur et acquérir à ses yeux un certain mérite. Or, dit Luther, il n’y a qu’un seul sacrifice – celui du Christ –, qu’il est impossible de répéter, et aucun homme n’a le pouvoir de mériter quoi que ce soit par des œuvres sacrificielles, qui appartiennent à l’Ancienne Alliance. Seule compte la foi dans le Salut.

    Unique sacrifice

    À vrai dire, si la doctrine catholique disait le contraire, il faudrait se faire luthérien. Mais quand l’Église dit que la messe est un «  sacrifice propitiatoire  », elle ne veut pas dire que le prêtre réalise, par lui-même, un sacrifice censé amadouer le Bon Dieu ; elle signifie que le prêtre rend présent sur l’autel l’unique sacrifice du Christ, seule source de sanctification. Le sacrifice du Christ n’est pas «  recommencé  » par la Messe, il est «  présentifié  » miraculeusement, comme si nous nous retrouvions au pied du Golgotha. Ce que le Christ a demandé à ses disciples de faire en mémoire de lui, ce n’est pas partager du pain, ni même donner son corps sans plus de précision, comme semble le penser Luther, mais offrir son «  corps livré  », son «  sang répandu  » (Lc 22, 19).
    Autrement dit, ce que le Christ a demandé à ses apôtres de rendre présent, c’est bel et bien son sacrifice. En offrant l’hostie à Dieu, ce que le prêtre offre, c’est le Christ lui-même en train de s’offrir à son Père. En toute rigueur, ce n’est donc pas le prêtre qui offre quelque chose, c’est le Christ qui s’offre lui-même par l’intermédiaire du prêtre qui agit in persona Christi. En un sens, Luther a raison : la messe n’est pas un sacrifice ; mais il a tort, car elle est le sacrifice.

     

    Continuité avec l’Ancienne Alliance

    Ce que Luther, par ailleurs, ne voit pas, dans sa détestation de l’Offertoire et de tout ce qui rappelle les sacrifices anciens dans la liturgie, c’est la continuité dynamique entre les sacrifices du Temple et l’Unique sacrifice. J’y reviens toujours, car c’est la clé de tout : le Christ n’est pas venu abolir, mais accomplir. On ne peut pas comprendre pourquoi le Christ nous donne son corps à manger – demande étrange quand on y pense – si on ne le relie pas à la manducation des victimes des sacrifices anciens. Pourquoi, en effet, le Christ nous aurait-il demandé de « manger son corps  », s’il n’avait pas voulu montrer que son sacrifice était l’accomplissement – c’est-à-dire à la fois la réalisation et le dépassement – des sacrifices du Temple ? Et s’il nous l’a demandé, c’est pour que nous puissions nous unir et participer, comme membres du corps mystique, à son propre sacrifice – en reconnaissant la nullité absolue de nos mérites. S’il avait compris cela, au lieu de vouloir «  faire tomber la messe pour que la papauté s’écroule  » (sic), Luther fût peut-être devenu le plus fervent des papistes. À moins qu’il n’eût cherché, et c’est le plus probable, un autre prétexte pour provoquer la rupture avec Rome. »

    Ref. Où est l’erreur de Luther au sujet de l’Eucharistie ?

    JPSC

  • Liège : le déconfinement du culte sous le signe de la Fête-Dieu célébrée par Mgr Delville en l’église du Saint-Sacrement le samedi 13 juin à 19h00

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    En conformité avec les « normes sanitaires » imposées, près de 80 fidèles, de tous âges et de tous milieux, ont pu se réunir, en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy, autour de l’évêque de Liège pour assister à cette grande fête d’origine liégeoise. La messe était chantée selon la forme extraordinaire du rite romain.

    Téléchargez ici le feuillet pour suivre cette messe.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par Monseigneur Delville :

    « Chers Frères et Sœurs,

    La Fête-Dieu de cette année est placée sous le signe des retrouvailles. C’est la première fête que nous pouvons célébrer en étant corporellement présents, même si notre nombre est limité. C’est pourquoi cette messe est aussi retransmise par les médias pour tous ceux qui n’ont pas pu être matériellement présents. Nous avons découvert durant la période de confinement combien la participation directe à la liturgie nous manquait et combien nous désirions la communion au corps du Christ. Le sens même du sacrement, comme signe sacré de la grâce de Dieu, nous apparaissait d’autant plus que nous en étions privés. Or voici que nous pouvons nous retrouver lors de la seule fête liturgique qui soit consacrée à un sacrement, la fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ, la Fête-Dieu.

    Si sainte Julienne de Cornillon a reçu l’inspiration de faire célébrer cette fête, c’est qu’elle avait compris combien le sacrement actualise en nous la vie du Christ. En effet la vie du Christ ne se résumé pas à son aspect historique ; elle se prolonge en chacun de nous par un signe qui nourrit chacune de nos vies. Nous fêtons donc aujourd’hui autant le signe – l’hostie consacrée – que la réalité personnelle qu’elle représente, le Christ lui-même.

    Or ce fut la volonté de Jésus lui-même que de prolonger sa vie terrestre par un signe perpétuel. C’est le geste qu’il a fait à la dernière cène, comme nous le raconte saint Paul dans sa 1e lettre aux Corinthiens (1 Cor 11,23-26) : « Le Seigneur Jésus, la nuit même où il fut livré, prit du pain et rendant grâces, le rompit et dit : prenez et mangez, ceci est mon corps, qui sera livré pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ». Donc Jésus, face à la souffrance et à la mort, partage le pain et le vin, en tant que son corps et son sang. Face à la fragilité de sa vie, à l’échec apparent de sa mission, face à la pauvreté des disciples qui vont se sentir abandonnés, Jésus ne baisse pas les bras, il ne tombe pas dans la déprime, encore moins dans la fuite. Il partage cette nourriture essentielle d’un repas, que sont le pain et le vin, en disant qu’ils sont son corps et son sang. Ils représentent une vie fragile, une vie qui va être enlevée. Mais ils représentent en même temps un partage de cette vie et une démultiplication de ses effets : « faites ceci en mémoire de moi ». Le corps et le sang du Christ, donnés en communion, nous associent aujourd’hui à sa vie, à sa mort et à sa résurrection. Notre pauvreté est dépassée, nous sommes rassasiés ; nous recevons une vie nouvelle, par notre communion à la pauvreté du Christ.

    Certes, on pourrait se moquer de l’eucharistie et dire : « Mais ce n’est qu’un bout de pain, que voulez-vous que cela fasse ? Pourquoi le vénérez-vous tellement ? » Et pourtant nous déployons toute une liturgie et toute une vénération, comme ce soir, pour ce bout de pain. Pourquoi ? Parce que c’est la pauvreté partagée par le Christ, et ce partage nous révèle sa divinité. Dieu est dans ce partage de la pauvreté et nous communique sa divinité. Et c’est pourquoi, en abrégé, nous appelons « Fête-Dieu » la fête d’aujourd’hui. Nous la célébrons ici dans cette église du Saint-Sacrement d’une manière particulièrement solennelle, dans la forme extraordinaire du rite romain, parce qu’elle nous permet de garder la richesse de la liturgie ancienne, dans la beauté de ses gestes, ses mots et de ses chants, qui évoquent le mystère d’amour de Dieu qui se donne à nous.

    Cette communion au Christ par la liturgie nous invite à l’action concrète, puisque le Christ nous dit : « faites ceci en mémoire de moi ». Comme lui-même s’est livré à nous et s’est donné à nous, il nous invite à nous donner aux autres. Nous rejoignons l’intuition de sainte Julienne de Cornillon qui, au 13e siècle, était d’abord au service des malades comme directrice d’un hôpital, la léproserie de Cornillon, avant d’être aussi la promotrice de la fête du Saint-Sacrement, fête destinée à favoriser l’union du chrétien au Christ par la communion eucharistique. Et nous portons fortement dans notre prière tous ceux qui se sont donnés pour leurs frères et sœurs durant cette crise du coronavirus. Je pense au personnel soignant, aux personnels des maisons de retraite, à tous ceux qui ont accompagné une personne en difficulté. Cette période difficile nous a aussi stimulés à trouver des gestes nouveaux pour nous soutenir les uns les autres. Elle a fait apparaître l’importance de l’affection et de la solidarité, surtout quand celles-ci faisaient défaut.

    Frères et Sœurs, cette pauvreté partagée est un secret de vie. Jésus nous dit (Jn 6,56-59) : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. » « Celui qui mange ce pain vivra éternellement ». Dans la communion au Christ nous trouvons la vraie vie, et dans la communion à celui qui souffre, nous trouvons la vraie joie. Plusieurs personnes me l’ont dit durant cette période : les services d’entraide ont accueilli de nouveaux bénévoles; leur venue était particulièrement appréciée, car il y avait parfois plus de service à assurer, plus de repas à distribuer; et ces bénévoles y ont trouvé une vraie joie. Ainsi la communion au Christ débouche dans une communion en Église.

    Alors recevons avec foi le corps du Christ qui nous est donné en communion et soyons des témoins de la vraie vie dans notre monde !

    Amen ! Alleluia ! »

    JPSC

  • Liège : Fête-Dieu célébrée en l’église du Saint-Sacrement par Mgr Delville le samedi 13 juin à 19h00

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    église du st sacrement.JPG

    Une belle liturgie après 3 mois de confinement !

    Invitation :

    affiche fête dieu 2020.jpg

    Grégorien, Plain-chant liégeois, Motets classiques, orgue et violons  

    Autres détails accessibles ici : http://liegefetedieu.be/programme/eglise-du-saint-sacrement/

    Compte tenu du nombre de places limité par les mesures sanitaires de « distanciation sociale », les  réservations sont recommandées:

    laissez-nous votre message par téléphone 04 344 10 89 

    ou email  sursumcorda@skynet.be ou SMS : 04 70 94 70 05

    _________________

    Sursum Corda asbl, association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. +32 (0)4 344.10.89

    E-mail : sursumcorda@skynet.be

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

     

    JPSC 

  • De curieux ustensiles eucharistiques pour temps d'épidémie

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    De Lucas Viaron sur le site Liturgical Arts Journal :

    Ustensiles eucharistiques

    A priest uses forcipes to distribute Communion during the plague of 1813. Pietro Paulo Caruana.
    National Museum of Fine Arts, Malta.

    Paille

    La paille pour la boisson liturgique, appelée calamo, canule, arundo, calamus, pipa, pugillaris, sipho ou sumptorium est le seul ustensile qui a survécu à l'usage cérémoniel jusqu'au XXe siècle. L'utilisation de la paille semble avoir son origine dans l'antiquité tardive à la cour papale, où elle était utilisée au moins depuis l'époque du pape Saint Grégoire le Grand. Elle est explicitement mentionnée dans les rubriques de l'Ordo Romanus du 7e siècle, où l'évêque lui communique le Saint-Sang. L'utilisation de cet instrument s'est étendue pendant la période carolingienne en Italie, en France, en Allemagne, en Angleterre et en Pologne ainsi que dans les ordres cisterciens et chartreux. Il est devenu la méthode la plus répandue pour administrer le Sang du Seigneur aux fidèles jusqu'au XIIIe siècle, lorsque la coutume de recevoir les deux espèces a été abandonnée.

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  • Belgique : Fête-Dieu 2020 à Liège

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    Ce jeudi 11 juin aura lieu la 768ème Fête-Dieu à Liège. Cet événement est exceptionnel pour deux raisons. D’abord, ce sera la première grande messe publique après 3 mois de confinement. Quel belle coïncidence pour la fête du Corps et du Sang du Christ, fête de l’eucharistie, de la messe qui sera célébrée par les catholiques dans le monde entier. Cette fête est née à Liège en 1246 grâce à sainte Julienne de Cornillon et au premier pape liégeois : Urbain IV. Ensuite, cette période de confinement et d’isolement forcé à cause de cette maladie Covid19 nous rappelle que de tous temps, des soignants ont pris des risques pour soulager des souffrants. Sainte Julienne fut directrice de la léproserie du Mont-Cornillon, un des premiers hôpitaux de Liège, au pied de ce qui est devenu la Chartreuse. Elle s’est occupée des exclus de l’époque, les lépreux. Ce n’est pas un hasard qu’environ la moitié des infirmières liégeoises sont formées à l’école « sainte Julienne ». Les prières soutiendront les soignants.

    Les festivités 2020 sont simplifiées et font preuve de créativité pour permettre au plus grand nombre de participer compte tenu des contraintes sanitaires. En particulier, pour la messe de la Fête-Dieu à la basilique Saint-Martin ce jeudi 11 juin à 19h00. Le nombre de places est limité à 100, incluant 25 places pour les célébrants et les divers services. En fait, il y aura 3 messes à Saint-Martin: 9h par le chanoine Jean-Pierre Pire, doyen de Liège, à 12h par Marek Adamczuk, curé de Saint-Martin et à 19h par Mgr Jean-Pierre Delville, Evêque de Liège, suivie de la NightFever de 20 à 22h. Une billetterie sera ouverte dès ce mardi 9 juin à 9h00 sur le site www.liegefetedieu.be. Sinon, les évènements pourront également être suivis via les médias ou les réseaux sociaux.

    Le programme complet des festivités est repris sur le site www.liegefetedieu.be  

    2 grandes conférences diffusées sur RCF et les réseaux sociaux :

    • mercredi 19h, depuis son ermitage dans les alpes suisses : le père Nicolas Buttet « Fête-Dieu, Pentecôte eucharistique »
    • vendredi 19h, depuis le sanctuaire de Cornillon : Mgr Jean-Pierre Delville « Sainte Julienne de Cornillon, messagère de la Fête-Dieu, signe du temps présent »

    4 journées de prière et d’adoration dans 4 hauts-lieux spirituels de Liège
    Plusieurs eucharisties à la cathédrale Saint-Paul, à l’église du saint-Sacrement, à la basilique Saint-Martin, à Cornillon

    Annexe :
    Programme complet de Liège Fête-Dieu 2020

    Mercredi 10 juin : Ouverture
    19h00 : "Fête-Dieu, Pentecôte eucharistique", Conférence d’ouverture par le père Nicolas Buttet, fondateur d’Eucharistein, suivi d’un temps de méditation – A suivre à distance en audio et vidéo

    Jeudi 11 juin : Jour de la Fête-Dieu à Liège, à la basilique Saint-Martin
    9h00 : Première messe de la Fête-Dieu, célébrée par Jean-Pierre Pire, doyen de Liège – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00
    10h00-18h30 : Journée d’adoration à Saint-Martin
    12h00 : Seconde messe de la Fête-Dieu, célébrée par Marek Adamczuk, curé de saint-Martin – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00
    19h00 : 768ème Eucharistie solennelle de la Fête-Dieu, présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège – Sur réservation à partir du mardi 9 juin à 9h00 ou à suivre à distance en audio et vidéo
    20h00-22h00 : Veillée NightFever – Eglise ouverte, coeur ouvert – Sur réservation

    Vendredi 12 juin : Cathédrale saint Paul et Sanctuaire de Cornillon
    9h00 – 17h00 : Journée d’adoration à la cathédrale Saint-Paul, animée par le Mouvement Eucharistique Liégeois
    19h00 : Conférence de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège « Sainte Julienne de Cornillon, messagère de la Fête-Dieu, signe du temps présent », suivi d’un temps de méditation-adoration au sanctuaire sainte Julienne de Cornillon, pour les soignants et les soignés, animée par la Communauté de l’Emmanuel – A suivre à distance en audio et vidéo

    Samedi 13 juin : Eglises Saint-Pholien et du Saint-Sacrement
    9h00-17h00 : Journée d’adoration à l’église Saint-Pholien en Outremeuse, animée par Venite Adoremus
    19h00 : Solennité de la Fête-Dieu à l'église du Saint-Sacrement célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège (rite et chants traditionnels) suivi d’un temps d’adoration animée par Sursum Corda – Sur réservation ou à suivre à distance en audio et vidéo

    Dimanche 14 juin : Fête du Corps et du Sang du Christ partout en Belgique
    9h00 – 17h00 : Journée d’adoration au Sanctuaire de saint-Julienne du Mont-Cornillon
    10h00 et 16h30 : Eucharisties à la cathédrale Saint-Paul de Liège, dont une célébrée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, avec une homélie du nouveau vicaire général de Liège, le chanoine Eric de Beukelaer. Informations sur le site de la cathédrale

    Certains évènements seront retransmis par la radio ou par internet :
    Audio / radio : RCF Liège 93.8 FM, 1RCF Belgique DAB+, www.rcf.be
    Lien Doyenné de Liège youtube 
    Lien RCF Liège Facebook ou Youtube
    Lien NightFever Liège Youtube

    Contacts et informations : www.liegefetedieu.be – info@liegefetedieu.behttp://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com