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Témoignages - Page 223

  • "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": le n° 99 (été 2016) du magazine vient de paraître

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    Magazine « Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle » : n° 99, été 2016

    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) a publié sa livraison de l'été. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés ci-dessous en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement à Liège: pour lire un article, cliquez sur le titre de celui-ci).

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    Au sommaire de ce numéro n° 99 (été 2016) : 

    contrat Delta ingenieur stabilité339.jpg 

    Brève histoire du sacrement de pénitence (I)

    La lettre des pauvres de Poitiers

    Solennité de la Fête-Dieu 2016 à Liège 

    contrat Delta ingenieur stabilité340.jpg 

    Rome et le monde : 

    « Amoris laetitia » : une exhortation post-synodale discutée

    Les racines de l’Europe

    Du sexe des anges à celui des diacres

    Belgique:

    La capitale belge, miroir d’une Europe cosmopolite ?

    Bruxelles : ne fermez pas nos églises !

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles congédie la Fraternité des Saints Apôtres

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Cette revue ne vit que des dons de ses lecteurs. Ils sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

     

  • Football, religion, religiosité et superstition

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    On n’aura jamais autant vu de tatouages religieux en Equipe de France. Chez Rémy Cabella, l’inscription « Dio vi salvi Regina » au bras gauche. Chez Antoine Griezmann, le Christ Rédempteur du Corcovado, un chapelet et la Vierge Marie. Chez Mathieu Debuchy, un chapelet, le Christ Rédempteur, des mains en prières enlaçant une croix. Sur le bras d’Olivier Giroud est inscrit en latin « Dominus Regit Me Et Nihil Mihi Deerit », extrait du psaume 23 : « le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien ». Pour Yohan Cabaye, le plus pieux, le nom « Jésus » en grandes lettres gothiques recouvre le bras, entrelacé d’un chapelet. Même le capricieux Florian Thauvin porte une croix autour du cou. Mais encore…

    Lu sur le site de « Nouvelles de France :

    « L’islam et le reste

    « L’islam est la première religion de Ligue 1 », dit Daniel Riolo en 2013 pour la sortie de son livre « Racaille Football Club ». Le journaliste y décrit comment un islam revendicatif se développe dans les équipes, avec des joueurs imposant nourriture halal, prières dans les vestiaires ou douches en caleçon. Réalité traduite en Equipe de France, comme l’épisode Knysna en 2010 l’avait montré : imposition du buffet halal et des rites musulmans, clans religieux. Fabien Barthez déclarait lui-même : « quand on rentre dans le vestiaire de l’Equipe de France, on se croirait dans une mosquée ». A l’affirmation identitaire se rajoute le prosélytisme, et parmi les musulmans les plus actifs se trouvent des convertis, blancs ou noirs, souvent à la suite d’un mariage ou sous l’influence de coéquipiers. Cette islamisation de la Ligue 1 rejoint un phénomène général en foot français de montée de l’islam radical, dénoncé en 2015 dans une note des renseignements intitulée « Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité ». 

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  • JMJ : aller aux périphéries ?

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    Lu sur le site « Riposte catholique » :

    « Alors que 35 000 Français se préparent à partir pour les JMJ, une étude réalisée avec l’équipe nationale des JMJ Cracovie 2016 (Conférence des évêques de France), dresse leur portrait. 2574 jeunes ont rempli intégralement le questionnaire, du 25 au 27 mai 2016. Les questions portaient sur leurs motivations, mais aussi sur leur profil socio-démographique, leur appartenance  religieuse, leurs activités associatives ou militantes, leur perception de l’Église, etc.

    Dans l’ensemble les jeunes participants aux JMJ se disent proches ou relativement proches des positions de l’Eglise.

    C’est en matière de défense de la vie (contre l’avortement, l’euthanasie, la gestation pour autrui) que l’adhésion inconditionnelle (« très proche ») est la plus forte : plus de la moitié (52 %), auxquels s’ajoutent ceux qui sont « assez proches », dont l’accord est plus mesuré et sans doute conditionnel sur certains points ou sur certaines formulations mais globalement acquis. Soit au total 72 %. Ceux qui se sentent explicitement loin de ces positions représentent quand même un jeune sur quatre (24 %).

    En matière de questions sociales (la priorité aux plus pauvres et aux « périphéries ») la proximité aux positions de l’Église est encore plus importante qu’en matière de défense de la vie (85 %). Mais elle se répartit différemment : l’adhésion forte fait jeu égal (43 %) avec l’adhésion mesurée (42 %). Il y a manifestement matière à débat. En revanche on ne relève que très peu d’opposition explicite (6 %).

    Il est intéressant de rapprocher ces réponses sur le social en général de celles qui concernent la question des réfugiés et des migrants en particulier, sur laquelle le pape a pris des positions très claires, de manière spectaculaire. Tout le monde ne le suit pas sur ce terrain, ou pas aussi loin : le total des adhésions reste certes majoritaire (62 %), mais c’est le plus faible de tous les points abordés dans l’enquête. Et l’accord mesuré (« assez proche » : 37 %) est plus important que l’accord sans réserve (« très proche » : 25 %). Enfin, leur divergence est revendiquée par 23 % des jeunes, un sur quatre, tandis que 15% se réfugient dans la non-réponse.

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  • Les pauvres ont une relation directe à Dieu

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    Lu sur le site « diakonos.be » :

    « Je vais devoir quitter ma loge. Je ne sais pas où aller. » Sur un trottoir du 4e arrondissement de Paris, Ana, 65 ans, se confie à une amie, paroissienne comme elle de l’église des Blancs-Manteaux. Elle est gardienne d’immeuble depuis quarante ans, et le souci de sa mise à la retraite s’ajoute à de nombreux problèmes de santé.

    Les personnes en précarité ont un rapport particulièrement intense à Dieu et à la Bible. Dans un livre récent (1), le P. Dominique Fontaine, aumônier national du Secours catholique, a rassemblé des réflexions qu’elles ont échangées dans plus de 20 groupes de partage de la parole de Dieu. Dans un texte d’Évangile bien connu, Jésus demande à ses disciples de chercher le Royaume de Dieu sans s’inquiéter : « Ne cherchez pas ce que vous allez manger et boire ; ne soyez pas anxieux. Tout cela, les nations du monde le recherchent, mais votre Père sait que vous en avez besoin. Cherchez plutôt son Royaume, et cela vous sera donné par surcroît. Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume » (Lc 12, 29-32
    ...

    (1) L’Évangile entre toutes les mains, 2016, L’Atelier, 154 p., 10 €. 

    Ref. L’intense combat spirituel des personnes en précarité

    On objectera à ce genre de discours qu'il faut éradiquer la pauvreté, qu'elle est un mal. La misère oui: non pas la pauvreté; la misère et la richesse, oui. Leur couple hideux est fomenté par le diable. La pauvreté, elle, est notre identité devant Dieu. Il ne faut pas l'éradiquer mais l'étendre. A nous-mêmes. Nous devons l'incarner dans notre train de vie, en découvrir la dignité. Le problème à résoudre dans notre monde n'est pas celui de la pauvreté, mais celui de la richesse. La pauvreté n'est pas un problème, c'est une solution. A condition de la vivre franchement soi-même et d'y conformer petit à petit les structures de la société ( extrait de J.B Thibaux, la Lettre aux pauvres de Poitiers, in Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle, n° 99-été 2016, édition Sursum Corda, Liège. Magazine disponible sur simple demande: sursumcorda@skynet.be)

    JPSC

  • Liturgie : le cardinal Sarah réitère son appel à célébrer « vers le Seigneur »

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    Le préfet de la Congrégation pour le culte divin estime qu’il est « de première importance » que « prêtres et fidèles » soient « tournés dans une même direction » « dans les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur ». De Jean-Marie Dumont sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Un mois après son entretien à Famille chrétienne, le cardinal Sarah réitère son appel à des changements importants dans la célébration de la messe. S’exprimant à Londres dans le cadre d’un congrès Sacra Liturgia, le 5 juillet, l’adjoint du pape au Vatican pour les questions de liturgie a une nouvelle fois demandé aux prêtres de célébrer « vers le Seigneur qui vient » « les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur ». « Je veux lancer un appel à tous les prêtres. Peut-être avez-vous lu mon article dans L’Osservatore Romano il y a un an, ou mon entretien donné au journal Famille chrétienne au mois de mai de cette année. A chaque fois, j’ai dit qu’il est de première importance de retourner aussi vite que possible à une orientation commune des prêtres et des fidèles, tournés ensemble dans la même direction – vers l’est ou du moins vers l’abside – vers le Seigneur qui vient, dans toutes les parties du rite où l’on s’adresse au Seigneur. »

    Seules certaines parties de la messe sont concernées

    Que signifie en pratique cette demande ? Dans un article publié dans l’Osservatore romano le 12 juin 2015, le cardinal proposait que « tous, prêtre et fidèles, se tournent ensemble vers l’Orient » pendant « le rite pénitentiel, le chant du gloria, les oraisons et la prière eucharistique ». Il ne s’agit donc pas dans son esprit que l’ensemble de la messe soit célébrée « vers l’Orient », mais seulement certaines parties, au cours desquelles la prière de la liturgie s’adresse directement à Dieu. Le reste de la messe resterait inchangé.

    Cette pratique est-elle autorisée par l’Eglise ? Oui, répond le cardinal Sarah. « Cette pratique est permise par les règles liturgiques actuelles. Cela est parfaitement légitime. » « Contrairement à ce que l’on a parfois prétendu, écrivait-il encore dans l’Osservatore romano, il est tout à fait conforme à la Constitution [du concile Vatican II sur la liturgie] que, pendant le rite pénitentiel, le chant du Gloria, les Oraisons, et la Prière eucharistique, tous, prêtre et fidèles, se tournent ensemble vers l’Orient ». « En tant que préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, soulignait-il plus récemment à Famille chrétienne, je tiens à rappeler que la célébration versus orientem est autorisée par les rubriques du Missel, qui précisent les moments où le célébrant doit se retourner vers le peuple. Il n’est donc pas besoin d’autorisation particulière pour célébrer face au Seigneur. »

    ► À lire aussi : Cardinal Sarah : comment remettre Dieu au cœur de la liturgie 

    Mgr Rey : « je le ferai le dernier dimanche de l’Avent ! » 

    Comment faire concrètement ? Dans son intervention à Londres, le cardinal Sarah demande à ses « chers frères dans le sacerdoce » de « mettre en œuvre cette pratique partout où cela sera possible, avec la prudence et la pédagogie nécessaire, mais aussi avec la confiance, en tant que prêtres, que c’est une bonne chose pour l’Eglise et pour les fidèles. » Dans cette perspective, il appelle tout particulièrement les évêques à « donner l’exemple ». « Conduisez vos prêtres et vos fidèles vers le Seigneur de cette façon, particulièrement lors des grandes célébrations de votre diocèse et dans votre cathédrale. Encouragez cette simple, mais profonde réforme dans votre diocèse, votre cathédrale, vos paroisses et vos séminaires. »  « Une telle manière de faire, déclarait-il dans le même sens dans L’Osservatore romano, pourrait opportunément être mise en œuvre dans les cathédrales où la vie liturgique devrait être exemplaire. » 

    Présent dans la salle, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, a déclaré qu’en « réponse à son appel », il célébrerait cette année la messe du dernier dimanche de l’Avent (18 décembre) « ad orientem, vers le Seigneur qui vient » dans sa cathédrale. Et qu’il le ferait « en d’autres occasions appropriées ». « D’ici la période de l’Avent, a-t-il ajouté, j’écrirai une lettre aux prêtres et aux fidèles du diocèse de Fréjus-Toulon sur cette question pour expliquer ce geste. Et je les encouragerai à suivre mon exemple. »

    Ref. Liturgie : le cardinal Sarah réitère son appel à célébrer « vers le Seigneur »

    Restituer au peuple chrétien l’esprit authentique de la Liturgie est une œuvre pédagogique qui dépasse l’appel à la bonne volonté, quels qu’en soient les mérites.

    JPSC 

  • 31e session du Renouveau charismatique francophone de Belgique, du 12 juillet au 16 juillet 2016 à Liège

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    " Je parlerai à ton cœur"

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    31ème  session du Renouveau charismatique au cœur de la cité ardente.

    Lancé depuis quelques années, le mouvement d'itinérance de ce grand rassemblement d'été se poursuit donc. La session d'été du Renouveau charismatique se déroulera cette année à Liège du 12 au 16 juillet 2016. Elle aura lieu au Palais des Congrès. La session débutera le mardi 12 juillet à 16h par une Eucharistie présidée par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège.

    5 jours de louange, d'enseignements, de témoignages, de temps de prière, de célébrations.

    Sur le thème "Je parlerai à ton cœur", les participants vivront 5 jours ponctués  d'enseignements, de témoignages, de temps de prière, de célébrations et de démarches liées à l’année de la miséricorde.

    La plupart des intervenants ont un lien particulier avec l'Adoration eucharistique: le Père Nicolas Buttet fondateur et modérateur de la Fraternité Eucharistein en Suisse, le Père Florian Racine, fondateur des missionnaires de la très Sainte Eucharistie, l'abbé Pierre Renard, doyen de Ciney et le Père Marc Leroy responsable de la pastorale à la Basilique du Sacré-Cœur à Bruxelles, ces deux lieux ayant l'adoration permanente.

    Jacques Galloy de la Communauté de l'Emmanuel, auteur d'une BD sur Ste Julienne de Cornillon accueillera des groupes lors d’un pèlerinage au Carmel de Cornillon qui leur sera proposé. Alberto Maalouf et son association Notre-Dame Mère de la Lumière  seront présents à nouveau cette année. De même Danny-Pierre Hillewaert, ancien berger de la session participera à la journée évangélisation. Danielle Simonis, Véronique Hargot et Anne Leens animeront chacune un atelier. Autour de l’abbé Philippe Daloze, le berger de la session, divers prêtres liégeois interviendront aussi  : l’abbé Thierry Dobbelstein, le Chanoine Éric de Beukelaer. L'Eucharistie de clôture sera présidée par le nouvel archevêque Mgr Josef De Kesel, le samedi 16 juillet à 14h.

    Durant l’après-midi du jeudi 14 juillet, tous les participants à la session quitteront le Palais des Congrès et se retrouveront à la Cathédrale Saint-Paul et dans d’autres églises de Liège, pour un temps de prière et  d’évangélisation au cœur de la ville.  Cette journée se terminera par une veillée à la Cathédrale et dans une autre église de Liège.

    Une session ouverte à tous

    Enfants, jeunes, jeunes adultes et moins jeunes de tous les horizons sont les bienvenus à cette session qui dépasse largement le cadre du Renouveau. Jeunes adultes, jeunes adolescents et enfants vivront leurs propres sessions.

    S'inscrire à la session

    L’inscription pour la session se fait en ligne jusqu'au 4 juillet sur le site www.sessionrenouveau.be.

    Ceux qui n’ont pas accès à Internet peuvent s’inscrire au Secrétariat de la session : Nachtegaallaan 17/5 à 1731 Zellik, en complétant le formulaire papier qu’ils peuvent demander par téléphone et en joignant une enveloppe timbrée et adressée. Pour toute demande d’information : 0489/ 495 830 - 0489/495 831.

    Pour tout renseignement complémentaire ou demande d’interviews, s’adresser à  Mme Dominique Zeegers  02/268.46.22  ou 0476/428 678.

     JPSC

  • Un évêque diocésain insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple

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    Il s'agit de Mgr Pascal N’Koué, évêque de Parakou au Bénin , dans son bulletin diocésain de juillet 2016.  Lu sur le blog « salon beige » :

    mgr-pascal-nkoue-200.jpg"Je tiens à vous rappeler que la célébration "versus orientem" est autorisée par les rubriques du Missel (de Paul VI), qui précisent les moments où le célébrant doit se retourner vers le peuple. Il n’est donc pas besoin d’autorisation particulière pour célébrer face au Seigneur" Card. Robert SARAH. Et voilà le vieux débat relancé. Le prêtre à l’autel doit-il faire face au peuple, ou se tourner avec les fidèles vers l’Orient, le Soleil levant ? L’auteur du grand livre "Dieu ou rien" tranche sur le vif : "Le Concile n’a jamais demandé de célébrer face au peuple".

    La première fois où j’ai eu le privilège de concélébrer avec le Pape Jean-Paul II, dans sa chapelle privée au Vatican, l’autel était collé au mur. Nous tous (les célébrants et le peuple) étions tous tournés vers la même direction, vers l’autel pour la célébration du Saint Sacrifice. Quel recueillement ! J’en ai été marqué pour la vie. Depuis ce jour, j’ai toujours été insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple, où on se fait face à face. On m’avait toujours dit que c’était le Concile Vatican II qui l’avait décrété. Un autre argument qu’on donne souvent c’est que, ce n’est pas poli de célébrer la messe "dos au peuple". Mais là, en 1989, j’étais dans la chapelle du Pape Jean-Paul II, qui lui aussi a participé au Concile. Et le Pape, ce "roc inébranlable", ne pouvait pas cultiver ce qui est indécent et manquer de courtoisie au Peuple de Dieu. Alors que penser ?

    J’en étais là quand un jour, j’ai découvert un livre d’une grande valeur. Voici ce que j’y ai lu : ‘‘Après le Concile (qui lui-même ne mentionne pas de se tourner vers le peuple), on disposa partout de nouveaux autels tant et si bien que l’orientation de la célébration ‘‘versus populum’’ (face au peuple) paraît aujourd’hui la conséquence du renouveau liturgique voulu par le Concile Vatican II’’’. Ceci est un extrait de L’esprit de la liturgie, du Cardinal Joseph Ratzinger, devenu le Pape Benoît XVI. Plus loin, il écrit ceci : ‘‘En revanche, l’orientation commune vers l’est pendant le Canon (ou Prière Eucharistique) demeure essentielle. Il ne s’agit pas d’un élément accidentel de la liturgie. L’important n’est pas de regarder le prêtre mais de tourner un regard commun vers le Seigneur. Il n’est plus question ici de dialogue mais d’une commune adoration’’. Et l’ancien Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi conclut son plaidoyer par cette nuance : "il n’est justement pas question de fuir dans un passé romantique et lointain, mais de redécouvrir l’essence de la liturgie chrétienne".

    Effectivement le Concile Vatican II ne donne aucune directive sur la position du prêtre à l’autel. C’est donc sur la base d’une erreur d’interprétation de la position de la basilique saint Pierre, que des liturgistes, après le Concile, ont exhorté abondamment à l’habitude de célébrer face au peuple : « Pour des motifs purement topographiques, dont nous ne donnerons pas les détails, il se trouve que l’abside de la basilique Saint-Pierre de Rome fait face à l’Ouest. Si le prêtre célébrant en conformité avec la tradition de prière chrétienne voulait faire face à l’est, il devait logiquement se tourner vers le peuple. Sous cette influence, certains architectes reprirent cette disposition dans plusieurs églises, ce qui donna valeur de référence à cet usage. Au XXe siècle, le renouveau liturgique s’empara de ce modèle hypothétique pour élaborer un nouveau concept : la célébration de l’Eucharistie "versus populum" (vers le peuple) ; de ce fait l’autel, selon la "norme" de saint Pierre, devait être exposé de telle sorte que prêtre et peuple se regardent l’un l’autre pour former ensemble le cercle des célébrants. Cela seul, pensa-t-on alors, pouvait correspondre à l’esprit de la liturgie chrétienne et à la consigne de la participation active, et rendre ainsi la célébration liturgique moderne fidèle au prototype de la sainte Cène » (L’esprit de la liturgie p.65). Or, la prière liturgique vers l’Orient tient compte non seulement de la tradition depuis l’origine du christianisme mais aussi du cosmos. Cette position tient compte du passé et nous dispose à marcher vers le règne du monde à venir. [...]

    Un dernier témoignage, et non des moindres, puisqu’il vient de celui à qui le Pape François a confié la liturgie dans l’Eglise, j’ai nommé le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements. Il appelle à une conversion intérieure pour remettre Dieu au centre de la liturgie : « Se convertir, c’est se tourner vers Dieu. Je suis profondément convaincu que nos corps doivent participer à cette conversion. Le meilleur moyen est certainement de célébrer - prêtres et fidèles - tournés ensemble dans la même direction : vers le Seigneur qui vient. Il ne s’agit pas, comme on l’entend parfois, de célébrer le dos tourné aux fidèles ou face à eux. Le problème n’est pas là. Il s’agit de se tourner ensemble vers l’abside qui symbolise l’Orient où trône la croix du Seigneur ressuscité. Par cette manière de célébrer, nous expérimentons, jusque dans nos corps, la primauté de Dieu et de l’adoration. » Et le Cardinal de proposer concrètement cette orientation commune « au moins pendant le rite de la pénitence, pendant le chant du Gloria, les oraisons et la prière eucharistique » (Entretien donné à l’hebdomadaire Famille Chrétienne n° 2002, du 28 mai 2016). J’ajouterais aussi pendant la prière universelle.

    Nous avons droit à la vérité. Car très souvent l’ignorance, les idéologies de courte vue, et le manque d’information objective créent et entretiennent un climat de suspicion et même de mépris envers les gestes et les symboles à promouvoir. Et cela est préjudiciable au silence sacré, à la vie intérieure et à l’unité des cœurs. [...]"

    Ref. Un évêque diocésain insatisfait de la position des autels qu’on met entre le prêtre et le peuple

    En soi, absolument rien ne s’oppose à ce qu’un curé ré-oriente la célébration de sa  messe mais c’est la pastorale liturgique dans son ensemble qui devrait être réformée pour que cela porte du fruit. Ceci supposerait un véritable mouvement à entreprendre dans toute l’Eglise latine pour rendre une certaine sacralité à son actuelle liturgie de saveur protestante. On est loin du compte. Malgré des gestes comme celui de Mgr N’Koué ou la bonne volonté de Mgr Sarah, un mur infranchissable entre célébrations « ordinaires » (qui sont encore aujourd’hui l’immense majorité) et célébrations «extraordinaires» (qui demeurent des exceptions, peu accessibles aux fidèles sans culture liturgique adéquate) semble figer une coexistence (pacifique?) excluant toute influence réciproque capable d’induire une réunification du rite romain sur base d’une "réforme de la réforme". Cette division regrettable ne se limite d’ailleurs pas à la liturgie.

    JPSC

  • Le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles porte un coup fatal à la hausse des vocations

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    Lu sur « diakonos.be »

    Le Primat de Belgique, en poste depuis moins d’un an, vient de fermer pour des raisons douteuses une fraternité de prêtres qui attirait de nombreuses vocations.

     Jozef De Kesel a été nommé archevêque du siège principal de Belgique, Malines-Bruxelles, succédant à l’Archevêque André Léonard, d’orientation plus traditionnelle. Alors que son prédécesseur s’était illustré par des positions fermes en faveur de la défense de la vie et ses positions tranchées sur la sexualité humaine, De Kesel appelle quant à lui de ses vœux une Eglise qui « ne se replie pas sur elle-même » et qui « respecte les homosexuels ».

     De Kesel a donc fait un pas supplémentaire vers une plus grande « libéralisation » de son diocèse en ordonnant la fermeture d’une fraternité de prêtres fondée par son prédécesseur.

     L’Archevêque Léonard avait en effet fondé la « Fraternité des Saints Apôtres » en tant qu’association cléricale de droit diocésain, avait ouvert un séminaire pour former les séminaristes de cette même fraternité et leur avait confié deux paroisses à Bruxelles.

     La fondation d’une fraternité peut sembler une décision étrange de la part d’un évêque – étant donné qu’il est tout de même seul aux commandes de son propre diocèse – mais cela démontre à nouveau combien d’obstacles un évêque conservateur doit surmonter.

     Comme dans de nombreux diocèses allemands, le soi-disant manque de prêtres est souvent invoqué pour justifier ou renforcer des structures laïques en tous genres, pour instaurer des « liturgies de la parole » avec distribution de la communion ou la création de toutes sortes d’offices extraordinaires qui ont pour effet de rendre les prêtres superflus. Dans de nombreuses paroisses du Nord de l’Allemagne ou dans les zones rurales, les messes sont inaccessibles aux personnes qui ne disposent pas d’une voiture ou qui sont trop âgées pour se déplacer. Ces dernières doivent se contenter de pseudo-liturgies dirigées par des laïcs.

     Plutôt que de perdre du temps à combattre les critiques internes et externes, Mgr Léonard avait choisi une autre option : ouvrir une fraternité qui puisse transmettre la beauté de la prêtrise et attirer de nouvelles vocations. La Fraternité n’avait que 3 ans mais comptait déjà 6 prêtres et 21 séminaristes à son actif – une abondance extraordinaire selon les standards de l’Europe du Nord.

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  • Jubilé sacerdotal de Benoît XVI : le reportage

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    JPSC

  • Chine : le pape François fait-il fausse route ?

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    cardinal-zen-hong-kong_article_large.jpgÀ 84 ans, le cardinal Zen Ze-kiun est un homme libre. Évêque émérite de Hongkong – un diocèse qu’il a dirigé de 2002 à 2009 –, il est devenu la « conscience » de cette ancienne colonie britannique retournée en 1997 sous le drapeau chinois.

    Originaire de Shanghai – une ville que ses parents ont fuie en 1948, juste avant la prise du pouvoir par les communistes –, il connaît parfaitement les réalités de l’Église en Chine. Et il ne s’est jamais privé de dénoncer les atteintes à la liberté religieuse mises en œuvre par le Parti communiste chinois.

    Très critique ces dernières années des négociations menées par le Saint-Siège avec Pékin, le cardinal irrite jusqu’à Rome. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « -Quelle est la portée du geste posé par Mgr Ma Daqin le 7 juillet 2012, à Shanghai, en quittant l’Association patriotique sous tutelle de l’Etat le jour de son ordination ?

    -Dans sa Lettre aux catholiques de Chine de 2007, le pape Benoît XVI a nettement dit que les principes qui sont à la base de l’Association patriotique sont inacceptables pour l’Église catholique.

    Afin de se tenir informé des réalités de l’Église de Chine, il avait mis sur pied au Vatican une « Commission Chine » réunissant différentes personnes – dont j’étais. Lors de nos rencontres, nous étions arrivés à la conclusion que, après des années de patience où nous avons attendu que l’Association patriotique change de l’intérieur, il était temps de dire clairement que cette instance était inacceptable pour les catholiques. Pour moi, Mgr Ma n’a donc fait qu’agir selon ce que le Saint-Siège demande.

    Malheureusement, quand Mgr Ma a agi comme il l’a fait en juillet 2012 à Shanghai, il n’a pas reçu de soutien explicite de la part du Saint-Siège. J’aurais aimé alors que le pape fasse une déclaration, par exemple, pour dire simplement qu’il était soucieux du sort de Mgr Ma. Le simple fait pour le pape de mentionner Mgr Ma aurait suffi pour que Pékin comprenne que le Saint-Siège était derrière lui.

    De ce fait, la portée du geste posé par Mgr Ma est, pour certains sur place, à Shanghai et en Chine, moins claire : le Vatican soutient-il vraiment ce genre d’initiative ? Alors que, lors des réunions de la Commission vaticane pour l’Église en Chine, nous avions été très clairs sur le fait que le temps de la tolérance était révolu.

    J’admire vraiment ce qui s’est passé à Shanghai. Le geste de Mgr Ma a pour moi une portée exemplaire, prophétique, et pourrait être le début d’un mouvement de fond pour l’Église en Chine.

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  • Un beau reportage sur la communauté Saint-Martin

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    VIDÉO | 22/06/2016 | Par Benoît Pénicaut

    L'équipe de l'émission "Le Jour du Seigneur" est allée à la rencontre des prêtres de la communauté Saint-Martin à Chinon, en Touraine. Des prêtres séculiers au service du diocèse qui ne passent pas inaperçus et dont le charisme est fondé sur quatre piliers : la prière commune, l'Eucharistie, l'enseignement et la communion fraternelle.

    La France ne pourrait-elle pas s’enrichir bientôt d’une autre Communauté sacerdotale florissante: celle que la  Belgique s'apprête à expulser ?

    JPSC

  • Corée : soixante réfugiés nord-coréens baptisés dans la foi catholique à Séoul

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    Lu sur le site des missions Etrangères de Paris (Eglises d'Asie) :

    Soixante réfugiés nord-coréens baptisés dans la foi catholique à Séoul

    Soixante réfugiés nord-coréens baptisés dans la foi catholique à Séoul

    « Chacun ici a des blessures et des souffrances. Vous avez parcouru un long chemin et aujourd’hui, c’est une renaissance en Dieu que vous vivez, une nouvelle vie en compagnie de notre Seigneur qui prend soin de chacun d’entre nous et nous aime sans mesure. Je vous souhaite une joyeuse nouvelle vie ». Telles sont les paroles que le P. Raymond Lee Jong-nam a prononcé le 18 juin dernier à l’adresse de soixante réfugiés nord-coréens qui, ce jour-là, ont été baptisés à la paroisse catholique de Banpo 4-dong, à Séoul.

    Pendant plusieurs mois, le P. Lee Jong-nam a préparé et accompagné les catéchumènes nord-coréens par des catéchèses sur les fondamentaux de la foi catholique et sur les enjeux de la vie spirituelle. « Nous sommes ici pour une seule chose : l’amour. Je remercie le P. Lee pour l’affection profonde qu’il nous a témoignée, tel un père pour ses enfants, et je veux vivre pleinement cette nouvelle vie dans ma paroisse », a confié Yang, un des nouveaux baptisés qui, il y a deux ans, a fui son pays, la Corée du Nord, au prix d’un long périple.

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    Le P. Lee Jong-nam, le 18 juin 2016, lors de la messe célébrée pour le baptême de soixante réfugiés nord-coréens (The Catholic Times of Korea).

    Le cardinal Andrew Yeom Soo-jong, archevêque de Séoul, avait pour l’occasion fait parvenir un message de bienvenue aux nouveaux baptisés, accompagné d’un chapelet pour chacun. « Vous tous avez traversé de terribles souffrances et vous êtes assoiffés d’amour. Je vous donne tout l’amour que je peux vous donner en tant que père. Que votre nouvelle vie soit joyeuse », a-t-il souhaité aux baptisés.

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