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Témoignages - Page 44

  • "Deuil caché" : réhabiliter la souffrance des femmes qui ont avorté

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    De gènéthique magazine :

    « Deuil caché » : « une réhabilitation de la souffrance » des femmes qui ont avorté

    23 octobre 2023
     

    La journaliste Cecylia Rançon a réalisé le documentaire « Le deuil caché » (cf. « Le deuil caché » : un documentaire pour libérer la parole des femmes ayant vécu une IVG), récemment diffusé par la chaine KTO qui l’a également coproduit avec Maryel Devera de la société 11Screen. Il est désormais disponible sur YouTube. Un film dans lequel elle part à la rencontre de femmes qui ont avorté pour écouter leurs souffrances. En leur donnant librement la parole, elle permet que la question du « deuil caché » puisse être abordée. Cecylia Rançon a accepté de répondre aux questions de Gènéthique.

    Gènéthique : Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Pourquoi avoir voulu réaliser un film sur les conséquences liées à l’avortement ? Quel message aimeriez-vous faire passer à travers votre documentaire ?

    Cecylia Rançon : J’ai débuté ma carrière de journaliste en radio avant de me tourner vers la télévision. J’ai réalisé un premier documentaire sur « les nouveaux convertis ». Cette expérience m’a donné envie de poursuivre la réalisation de documentaires. Je souhaite provoquer la réflexion par le biais de l’image et la force du témoignage.

    Les hasards de la vie m’ont fait rencontrer une femme qui avait avorté et avait relaté son parcours dans un livre. J’ai été touchée par sa souffrance. Par la suite, j’ai voulu lire ce qui avait été écrit sur le sujet. J’ai constaté que peu de gens en parlaient, alors que pourtant le mal-être des femmes ayant avorté n’est pas rare. J’ai compris en les écoutant que leur parole est presque taboue, et qu’elles s’autocensurent.

    Mon métier n’est pas de faire les lois, ni de mettre en avant mes opinions personnelles. Avec ce nouveau documentaire, j’ai voulu proposer un recueil de témoignages pour que la question du « deuil caché » de ces femmes puisse être abordée, et qu’elles puissent être aidées. Il y a une dimension spirituelle dans mon film, mais ce n’est qu’une des portes d’entrée au cœur de cette problématique.

    G : Qu’avez-vous appris au contact des différentes personnes que vous avez rencontrées ? A-t-il été facile de recueillir leurs voix ? Qu’en retenez-vous ?

    CR : J’ai fait en sorte que la parole des femmes interrogées ne soit pas un discours militant, mais des propos libres de femmes aux opinions très diverses. Il était important pour moi d’interroger des femmes de divers milieux, croyantes ou non, jeunes ou moins jeunes, et ayant des opinions différentes. L’avortement peut concerner toutes sortes de femmes.

    Je me suis rapprochée d’Agapa, une association qui les écoute et les accompagne après un deuil périnatal ou une interruption de grossesse, qu’elle soit accidentelle ou volontaire. Parmi la quinzaine de femmes qui ont souhaité témoigner, j’ai choisi Marion, qui a avorté deux fois, et Charlène qui parle de son expérience avec le planning familial. J’ai aussi donné la parole à Sylvie et Alexandra, croisées par hasard. Une seconde Alexandra, qui a rejoint « Mères de miséricorde », une association catholique qui accompagne les souffrances liée à l’accueil de la vie, a également été interviewée.

    J’ai par ailleurs sollicité le planning familial, plusieurs associations féministes pro-avortement, ainsi qu’un gynécologue obstétricien favorable au prolongement du délai légal de l’IVG. Je voulais entendre leurs voix, mais aucun ne m’a répondu. Dans mon enquête, je n’ai pas non plus réussi à avoir de chiffres.

    Je retiens des témoignages recueillis qu’il est possible de surmonter sa douleur et ses traumatismes, mais qu’il est important que la parole soit libérée. Il est possible de se reconstruire en étant écoutée et accompagnée, en reconnaissant que l’avortement n’est pas anodin. Toutes disent qu’elles guérissent de la blessure de l’avortement, mais qu’elles ne l’oublient pas.

    Certaines femmes posent une plaque en souvenir de l’enfant qu’elles ont avorté. Cela leur permet de commencer leur deuil. Cette pratique existe au Japon où il y a des mémoriaux pour enfants non nés, et notamment avortés.

    G : De quelles séquelles les femmes que vous avez rencontrées souffrent-elles ?

    CR : Les femmes que j’ai écoutées disent pleurer, avoir des idées noires, une tristesse latente, une souffrance insupportable lorsqu’elles voient d’autres bébés. Elles ont également témoigné de la culpabilité qui existe en elles, de la déprime qui se tisse au fil des années. Le chamboulement intime est autant psychologique que physiologique.

    On retrouve chez ces femmes les symptômes du deuil, mais un deuil qu’elles n’arrivent pas à exprimer car la société leur dit que « ce n’est rien ». Comment faire le deuil de quelque chose qui n’existe pas aux yeux de la collectivité ? Elles somatisent, elles gardent tout en elles. En outre, dans IVG le « V » signifie « volontaire », elles ne comprennent pas pourquoi elles souffrent de quelque chose qu’elles ont « voulu ». Enfin, il y a aussi cette idée qu’on ne se plaint pas d’un droit difficilement obtenu.

    Ne pas formuler une souffrance peut se répercuter des années après. C’est par exemple le cas de Sylvie qui a eu trois enfants après son avortement. On pourrait se dire elle est heureuse avec son mari et ses enfants, mais pourtant 40 ans après elle n’a pas oublié et y repense.

    Pour autant, comme le dit une psychologue qui intervient dans le documentaire, toutes les femmes qui ont avorté ne parlent pas de séquelles post-avortement.

    G : Accepte-t-on de reconnaitre les conséquences liées à l’avortement et d’en parler ? Laisse-t-on encore aux femmes la possibilité de dire ce qu’elles ont vécu ? Ou ce sujet est-il « tabou » ?

    CR : Oui, je pense que le sujet est « tabou », mais je refuse d’en faire un « tabou ». Le refus de parler de ce sujet justifie le film que j’ai réalisé. Les femmes parlent d’une souffrance, on ne peut pas remettre en cause leur mal-être sous prétexte que ça dérange, et que cela pourrait remettre en cause l’avortement.

    Il y a des faits, une souffrance, mais on l’entend peu dans les médias. Refuser de parler des choses par peur de la récupération n’est pas acceptable. Ne pas en parler, c’est tomber dans un piège pour l’avenir, car les faits cachés ressurgissent, et d’une manière plus violente, non maitrisée.

    Mon but a donc été de donner librement la parole à des femmes qui ne sont pas écoutées. C’est une « réhabilitation » de la souffrance qui vient répondre à un déni de traumatisme. Je trouve dommage de s’interdire d’aborder un sujet sous prétexte qu’il peut être récupéré. On parle beaucoup de « libération de la parole », cela doit s’appliquer à tout le monde.

  • D'abortiste à convertie : quand la foi déplace les montagnes

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    De Tommaso Scandroglio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    D'abortiste à convertie : quand la foi déplace les montagnes

    Amaia Martinez Lopez est devenue Maria de Himalaya après sa rencontre avec le Christ, parce que la foi peut déplacer des montagnes, même celles qui pèsent sur nos cœurs. Voici son histoire extraordinaire. 

    23_10_2023

    Amaia Martinez Lopez est devenue Maria de Himalaya après sa rencontre avec le Christ, parce que la foi peut déplacer des montagnes, même celles qui pèsent sur nos cœurs. On peut trouver sur le web plusieurs de ses discours où elle raconte sa conversion. Nous en avons choisi un, datant d'avril dernier.

    Née en 1973 dans une famille non croyante, à l'adolescence elle fait de sa liberté - selon sa propre expression - "une apostasie de Dieu". Elle devient infirmière et rejoint les rangs des féministes : elle partage avec elles l'idée que les femmes doivent avoir la maîtrise absolue de leur corps, sans se soucier des conséquences de ce choix.

    Elle est ensuite employée dans une clinique privée pratiquant l'avortement à Bilbao, en Espagne. Devenue kinésithérapeute, elle ouvre elle-même une clinique privée et connaît un succès professionnel considérable qui, comme elle l'avoue, ne donne pas de sens à son existence.

    Maria de Himalaya, marquée par son rôle actif en procurant des avortements, a réalisé plus tard, une fois convertie, que le monde d'aujourd'hui est un grand camp d'extermination d'enfants et de femmes parce que, si on enlève la maternité aux femmes, on leur enlève la vie. C'est un camp d'extermination parce qu'ils exterminent la liberté de penser, d'avoir une opinion, de contredire. Mère Teresa de Calcutta a dit un jour qu'il n'y a pas de pays plus pauvre que celui qui a légalisé le meurtre d'innocents par peur et par égoïsme. Un camp de concentration sans barbelés parce que les gens sont esclaves de la pensée unique, même s'ils se sentent libres. Ceux qui se rendent compte de l'existence de cet esclavage sont persécutés.

    Maria poursuit en révélant que d'infirmière, elle est devenue sadique et que les médecins avec lesquels elle travaillait sont devenus des bourreaux. Elle s'est mariée, mais le vide intérieur ne lui a laissé aucun répit. En chacun de nous, dit-elle, il y a une blessure : celle de ne pas se sentir aimé. Elle a cherché l'amour dans sa profession, parmi ses amis, auprès de son mari, mais ne l'a pas trouvé.

    Martinez Lopez est une athlète qui parcourt des distances allant jusqu'à 160 km en montagne et qui a remporté de nombreuses compétitions. Elle admet qu'elle s'est adonnée au sport pour combler le vide de ne pas se sentir aimée et de ne pas pouvoir aimer. Et elle précise : le symptôme le plus singulier d'une avorteuse est l'incapacité d'aimer et de se laisser aimer. La course à pied était une façon de cacher ce qu'elle avait fait. Elle a couru parce qu'elle pensait que la course lui rendait une certaine dignité. Mais c'était une illusion. Une semaine après les courses, le non-sens revenait en elle et alors, comme une droguée, elle s'inscrivait à des courses encore plus éprouvantes. Mais cela ne sert à rien : ses compagnons de route s'appellent désormais anorexie, boulimie, crises de panique, automutilations.

    Le 11 janvier 2017, après 28 ans de relation, son mari l'abandonne. Et tout s'écroule sur elle : la carrière réussie de superwoman, riche, talentueuse dans le sport s'efface d'un seul coup. Tout s'est écroulé parce que tout était construit sur de la boue. La nuit qui a suivi le départ de son mari, elle a clairement entendu une voix intérieure, qui, comme Maria a tenu à le préciser, se manifeste lorsque nous sommes prostrés par le chagrin, une voix démoniaque. Cette voix lui murmurait : "Personne ne t'aime et c'est pour cela que tu es seule. Tu es mauvaise. Et il n'y aura personne pour t'aider".  Réponse de Marie : "Et je l'ai crue. J'ai alors demandé à cette voix ce qu'il fallait faire. Elle m'a dit : 'Prends ta vie. Là, tu trouveras la paix, alors tu résoudras tout'".

    Un certain temps s'est écoulé jusqu'à ce que Maria décide d'en finir. Un jour, elle prit les clés de sa voiture avec l'intention de sortir et de se suicider. Les clés en main, elle s'est allongée un moment dans son lit et l'un des deux chiens qu'elle possédait lui a sauté sur les jambes. Elle ne pesait que 40 kilos, car l'un des moyens qu'elle avait imaginés pour mettre fin à ses jours était d'arrêter de manger. Elle ne mangeait qu'un bol de lait et d'avoine par jour. Maria raconte qu'elle ne pouvait pas bouger avec ce gros chien sur elle. Elle a essayé de le faire bouger, mais rien n'y a fait. Finalement, épuisée, elle s'est endormie. Elle a été réveillée par un appel téléphonique d'un ami népalais qu'elle avait rencontré il y a quelque temps lors d'une compétition au Népal. L'ami lui a dit qu'il y avait eu un tremblement de terre et que, pour atteindre certains villages, on avait besoin d'agents sanitaires de montagne expérimentés, comme elle l'était. Après un tremblement de terre en montagne, raconte toujours Maria, il est dangereux de marcher car le sol et les rochers sont tous instables. Il est très facile de glisser et de mourir. Et elle s'est dit : "Parfait !

    Elle est partie le 8 mai 2017 au Népal avec l'idée d'y mourir. Un jour, bloquée par une mousson, elle voit apparaître deux Missionnaires de la Charité de Mère Teresa. Maria confie : "Je détestais beaucoup de choses, y compris l'Église catholique. Mais par-dessus tout, je détestais Jean-Paul II et Mère Teresa de Calcutta". L'une des sœurs s'est approchée d'elle, souriante et rayonnante, et lui a pris le bras avec force, lui demandant de se rendre à un certain endroit. Elle lui a répondu de ne pas la toucher et qu'elle n'allait nulle part. Les deux sœurs sont parties en prenant un bus. Quelque temps plus tard, la religieuse lui révéla que depuis un an, les sœurs suppliaient Mère Teresa de leur fournir un kinésithérapeute bénévole, car la communauté en avait besoin.

    Cette nuit-là, Maria n'a pas pu dormir car elle entendait constamment une voix lui dire qu'elle devait se rendre à l'endroit indiqué par la religieuse. Le lendemain matin, elle se rend à cet endroit, frappe à une porte et la même religieuse que la veille vient lui ouvrir. Elle n'a pas beaucoup ouvert la porte parce qu'elle avait peur d'elle. Comme la religieuse l'a raconté plus tard, elle avait vu l'enfer dans les yeux de Maria la veille. La sœur lui a demandé de revenir le lendemain pour assister à la Sainte Messe. Entendre cette demande lui donna presque de l'urticaire. Mais elle y est allée.

    Maria a dit que les neuf sœurs présentes dans la chapelle rayonnaient de lumière, de paix et de bonheur. Comme il n'y avait pas de chaises, elle s'est accroupie contre un mur. Lorsque la messe a commencé, Maria a entendu une voix masculine très aimante et miséricordieuse. Son souffle est devenu court et son cœur s'est mis à battre à tout rompre. La voix lui dit : "Bienvenue à la maison". Elle a ouvert les yeux et s'est dit : "Ce n'est qu'un cirque chrétien. On verra quand ils mourront et qu'ils se rendront compte qu'il n'y a rien de ce qu'ils avaient cru". Elle ferma à nouveau les yeux et sa voix revint : "Bienvenue à la maison. Combien de temps as-tu mis à m'aimer ?".

    Elle ouvrit les yeux et la chapelle fut remplie d'une lumière si intense que les silhouettes des autres personnes étaient comme phagocytées par cette même lumière. Marie dit alors qu'elle a vu Jésus descendre de la croix, qui lui a souri et l'a regardée avec une profondeur infinie. "J'ai vu l'amour". Marie a répondu à Jésus qu'elle n'avait pas foi en lui. Jésus lui sourit encore plus. Elle tombe alors de sa position accroupie sur le sol. Devant ses yeux, toutes les images de son existence ont commencé à défiler et elle a réalisé que c'était peut-être le dernier jour de sa vie.

    Elle s'est mise à pleurer et à demander pardon. "J'étais enfin libre".  En ouvrant les yeux, elle se rend compte que les neuf sœurs prient autour d'elle, croyant qu'elle est sur le point de mourir, tant son corps est froid.

    Maria a ensuite révélé que, dans le passé, chaque fois qu'elle regardait ses mains, elle les voyait tellement barbouillées de sang qu'elle devait les laver compulsivement, un sang qui n'était visible que pour elle. C'était le sang des bébés avortés. Aujourd'hui, elle voit ses mains encore barbouillées de sang mais réalise que c'est le sang de l'Agneau de Dieu.

    La véracité des locutions intérieures et des visions sera examinée par l'Église si nécessaire. Mais ce qui est certain, c'est que "mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il a été retrouvé" (Lc 15,24).

  • Sainte Marguerite-Marie, grand témoin de l'Amour divin (16 octobre)

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    marguerite.jpgSur le site du Secrétariat des oeuvres du Sacré Coeur :

    En la fête de Saint-Jean, le 27 décembre 1673, à Paray le Monial, une religieuse du monastère de la Visitation, Marguerite-Marie Alacoque (que l'on fête aujourdhui ndblg) fit la rencontre du Christ et s’est approchée du Cœur de Dieu. "Il me fit reposer fort longtemps sur sa divine poitrine où il me découvrit les merveilles de son amour et les secrets inexplicables de son cœur qu’il m’avait toujours tenus cachés jusqu’alors". (Autobiographie n° 53).

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  • Pie XII et les Juifs : la conférence de Rome a marqué un tournant

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    De Michael Hesemann sur kath.net/news :

    Pie XII - Un changement de paradigme se profile à l'horizon.

    13 octobre 2023

    A Rome, des historiens et théologiens juifs et catholiques ont discuté des documents récemment découverts sur le pape de la Seconde Guerre mondiale et l'Holocauste.

    En mars 2020, le pape François a ouvert les archives du Vatican sur le pontificat de Pie XII (1939-1958) dans l'espoir de mettre fin à un débat qui dure depuis 60 ans : le pape de la Seconde Guerre mondiale a-t-il réellement gardé le silence sur le crime millénaire de l'Holocauste, comme l'affirmait en 1963 le dramaturge allemand Rolf Hochhuth dans sa pièce "Le Vicaire", et si oui, pour quelle raison ?

    Trois ans et demi plus tard, du 9 au 11 octobre 2023, l'Université pontificale grégorienne a invité des historiens et des théologiens juifs et catholiques à faire part de leurs dernières découvertes et à ouvrir en même temps un nouveau chapitre du dialogue entre juifs et catholiques. Le moment ne pouvait pas être plus symbolique : à l'occasion de la fête juive des Tabernacles, du 65e anniversaire de la mort de Pie XII et juste avant le 80e anniversaire du "sabbat du sang", le 16 octobre 1943, lorsque les SS devaient arrêter les juifs de Rome et les déporter à Auschwitz. C'est ce qui était prévu. Ce que les organisateurs ne pouvaient pas prévoir : La conférence internationale "Nouveaux documents du pontificat du pape Pie XII et leur importance pour les relations judéo-chrétiennes" se tenait au moment même où l'État d'Israël devait repousser l'attaque terroriste la plus brutale de son histoire et déplorer 1200 morts. Seul l'Holocauste en avait tué plus en un jour.

    Les événements tragiques en Israël ont plané comme une ombre sur le congrès de la Grégorienne. Ils ont empêché la délégation israélienne de Yad Vashem, invitée à y participer, de se rendre à Rome. Mais elles ont aussi relativisé la querelle entre les experts, car quel que soit le jugement porté sur le rôle du Vatican pendant la Shoah, on s'est accordé sur la solidarité avec Israël et on a d'autant plus reconnu que la réconciliation entre juifs et chrétiens était un impératif. Un respect mutuel bienfaisant a ainsi dominé l'ambiance de cette conférence, tandis que Rome, sous un beau soleil de fin d'été, apparaissait comme le centre lumineux d'un monde qui s'assombrit. Mais cela a peut-être aussi permis d'éviter le pire - car une sélection assez unilatérale des intervenants, en premier lieu par le musée américain de l'Holocauste à Washington, aurait très vite transformé la conférence en un tribunal avec le pape sur le banc des accusés - et Pie XII ne méritait vraiment pas cela.

    Mais c'est ainsi que l'organisateur du côté "grégorien", l'évêque Etienne Veto, et sa co-hôte américaine, Suzanne Brown-Fleming du United States Holocaust Memorial Museum, se sont présentés côte à côte, délibérément unis, comme un duo intéressant de contradictions et de points communs. On a atteint "un niveau de confiance mutuelle" et on ne jure que par le mot à la mode "diversité". Mais le pluralisme des opinions a souvent fait défaut, une grande partie des intervenants ont présenté une image plutôt unilatérale, tandis que l'on ignorait trop volontiers le travail d'autres experts. Au lieu de cela, on a allègrement relativisé et moralisé : "Nous ne voulons pas juger", a-t-on souvent entendu, "nous voulons plutôt apprendre comment faire mieux". Tous n'étaient d'accord que sur une chose : "Ce n'est que dans dix à quinze ans qu'on aura une image plus complète". Cela garantit au moins des fonds de recherche pour la prochaine décennie et demie, jusqu'à ce que, bien sûr, on ne soit toujours pas d'accord, tant que l'on ignore systématiquement les faits gênants.

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  • Scènes de dévotion eucharistique dans les rues de New York

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    De Jonah McKeown sur le site du National Catholic Register :

    PHOTOS : La procession eucharistique traverse le cœur de la ville de New York

    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 12La croix, précédant le Saint-Sacrement, passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 1Le père Mike Schmitz, à l'extrême gauche, célèbre la messe dans la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. Mgr Edmund Whalen, évêque auxiliaire de New York, est à l'extrême droite. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 4Un participant à la messe reçoit la sainte communion à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 5Un participant à la messe prie à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 6Un jeune participant à la messe prie à la cathédrale Saint-Patrick de New York avant une procession eucharistique dans les rues, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 7Des religieuses défilent dans les rues de New York avec le Saint-Sacrement, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 9Des motos de la police dégagent la route lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 10Des religieuses défilent dans les rues de New York avec le Saint-Sacrement, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 11La croix, précédant le Saint-Sacrement, passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
    Eucharistic procession NYC 10-10-23 - 13Le Saint Sacrement passe lors d'une procession eucharistique dans les rues de New York, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    Bishop Edmund Whalen, auxiliary of New York, holds aloft the Blessed Sacrament during Benediction immediately preceding a Eucharistic procession through the streets of the city Oct. 10, 2023. Credit: Jeffrey Bruno
    Mgr Edmund Whalen, auxiliaire de New York, èlève le Saint Sacrement pendant la bénédiction précédant immédiatement une procession eucharistique dans les rues de la ville, le 10 octobre 2023. | Crédit photo : Jeffrey Bruno
     
    11 oct. 2023

    Une procession apportant Jésus dans l'Eucharistie au cœur de la plus grande ville des États-Unis a attiré des centaines de participants mardi soir.  

    Les participants ont marché avec révérence tandis que le corps du Christ, logé dans un ostensoir doré, était porté dans les rues animées de Manhattan, passant juste devant le célèbre Radio City Music Hall, tandis que certains spectateurs regardaient avec intérêt et que d'autres s'agenouillaient.

    La procession publique, parrainée par l'organisation catholique Napa Institute, faisait partie de la conférence 2023 Principled Entrepreneurship, qui s'est tenue les 10 et 11 octobre au Metropolitan Club de New York. 

    Le père Mike Schmitz, prêtre du diocèse de Duluth, conférencier et podcasteur catholique populaire, a célébré la messe avant le début de la procession à la cathédrale Saint-Patrick, siège de l'archidiocèse de New York. Des dizaines de prêtres de tout le pays ainsi que Mgr Edmund Whalen, évêque auxiliaire de New York, se sont joints à lui.

    Nous avons des cœurs en désordre et nous avons besoin de Jésus", a déclaré M. Schmitz au cours de la messe. Et nous avons besoin de Jésus", a déclaré M. Schmitz au cours de la messe, s'adressant à une foule de plusieurs centaines de personnes dans la cathédrale. 

    "Nous n'avons pas le genre de cœur qui peut l'aimer comme il le mérite... chacun d'entre nous est un pécheur, et nous avons besoin de Jésus pour nous sauver".

    Réfléchissant à la lecture du livre de Jonas, M. Schmitz a résumé le message de Dieu au prophète réticent et rebelle : "Va vers le peuple que j'aime et amène-moi avec toi".

    Le prêtre a admis s'être "senti comme Jonas" lorsqu'on lui a demandé de célébrer la messe avant la procession. Le père Schmitz a déclaré qu'il était parfois réticent à l'idée de célébrer l'Eucharistie dans des espaces publics, où de nombreux spectateurs peuvent réagir avec incompréhension, indifférence ou même haine. 

    "Je ne veux pas leur tendre une embuscade avec le Seigneur", admet M. Schmitz. "La plupart des gens n'auront aucune idée de ce que nous faisons.

    Mais, après mûre réflexion, il a déclaré : "Je pense que c'est ce que nous devons faire". Il se souvient de Jésus portant sa croix pendant sa passion - à l'époque, Jésus était "inaperçu, incompris ou détesté" par presque tous ceux qui le voyaient.

    Selon M. Schmitz, la procession eucharistique est l'occasion de glorifier Jésus sous une forme "cachée" que la plupart des observateurs ne comprendront pas. Et, peut-être, "quelqu'un lèvera la tête, jettera un coup d'œil, verra les amis de Jésus et demandera : "Qui est-ce ?"".

    "Que cette procession soit votre choix pour dire 'Dieu, je veux que tu me reconnaisses dans ta gloire'. Je veux donc m'accrocher à toi quand tu es caché... Je veux être reconnu comme ton ami quand tu viendras en triomphe. Je veux être connu comme ton ami lorsque tu viendras en triomphe. Laisse-moi donc être ton ami maintenant", a déclaré M. Schmitz.

    La procession solennelle, avec Whalen portant l'ostensoir, a commencé immédiatement après la messe. 

    Les photos prises par Jeffrey Bruno montrent l'ostensoir porté dans les rues animées, suivi par des dizaines de prêtres, de religieuses et de laïcs. Certains observateurs sur le bord de la route se sont agenouillés en signe de révérence au passage de la procession.

    Jonah McKeown
    Jonah McKeown est rédacteur et producteur de podcasts pour la Catholic News Agency. Il est titulaire d'une maîtrise de l'école de journalisme de l'université du Missouri et a travaillé comme rédacteur, producteur pour la radio publique et vidéaste. Il est basé à St. Louis.
  • Les 522 bienheureux martyrs de la guerre civile espagnole (13 octobre)

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    D'Evangile au Quotidien : 

    BBx 522 martyrs de la guerre d’Espagne († 1936-1939)

    Fête Le 13 Octobre

    Commémoration commune : le 13 octobre (jour de la béatification)

    Quand nous parlons des martyrs espagnols des années 1930, nous les appelons par erreur « les martyrs de la guerre civile ». Ce n’est pas le cas, car les premiers martyrs nous les trouvons en octobre 1934, au cours de la révolution des Asturies (neuf d'entre eux furent canonisés par St Jean-Paul II en 1999). Il manquait, alors, près de deux ans au début de la guerre civile, avec laquelle ces témoins n’avaient rien à voir.

    Dans ces années terribles beaucoup de membres du clergé et de consacrés furent assassinés simplement parce qu’ils appartenaient à l’Église ; et le martyre des hommes et des femmes de l’Action  Catholique et d’autres mouvements ecclésiaux était de même nature. Mais aucun d’eux ne fut impliqué dans des luttes politiques ou idéologiques. 

    Il est attesté que la persécution a commencé bien avant la guerre civile et qu’elle n’était pas la conséquence d’une prise de position de l’Église qui, seulement à partir de juillet 1937, appuya ouvertement une des parties en conflit parce l’autre avait cessé d’exister et on continuait de tuer les ecclésiastiques et les catholiques pratiquants.

    Le dimanche 13 octobre 2013, le cardinal Angelo Amato s.d.b., préfet de la congrégation pour les causes des saints, a béatifié cinq cent vingt-deux nouveaux martyrs au cours d'une messe célébrée à Tarragone en Catalogne. Une cérémonie exceptionnelle à laquelle ont participé de très nombreux prêtres, religieux et religieuses, des familles des martyrs et près de 25.000 personnes.

    Parmi ces martyrs figurent trois évêques, 97 prêtres, 3 séminaristes, 412 consacrés et 7 laïcs provenant de différents diocèses espagnols. Ils ont été tués pour la plupart entre 1936 et 1939 par les forces républicaines. Sept d'entre eux étaient étrangers: trois Français, un Cubain, un Colombien, un Philippin et un Portugais... « Louons le Seigneur pour leurs courageux témoignages, et par leur intercession, supplions-le de libérer le monde de toute violence » a dit le pape François à l'issue de l'angélus ; il a également enregistré un message vidéo qui a été retransmis au cours de la cérémonie espagnole dans lequel il demande aux nouveaux martyrs d’intercéder pour que nous ne soyons pas des chrétiens « sans substance », eux qui étaient des chrétiens « jusqu’au bout ».

    Liste des 522 martyrs selon les 33 causes de béatification (en bleu entre parenthèses) et par nom ou groupe avec en tête (par ordre alphabétique) le premier membre du groupe.

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  • Le lauréat norvégien du prix Nobel de littérature s'est converti au catholicisme en 2013. Ses œuvres respirent la transcendance.

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    De Kath.Net/News :

    Le lauréat norvégien du prix Nobel de littérature s'est converti au catholicisme en 2013. Ses œuvres respirent la transcendance.

    11 octobre 2023

    Par Petra Knapp

    Linz (kath.net /pk) Ses « pièces de théâtre innovantes » et sa prose donnent « une voix à l'indicible ». C'est ainsi que l'Académie suédoise de Stockholm a justifié l'attribution cette année du prix Nobel de littérature à Jon Fosse. Le prix décerné à l'auteur norvégien, qui affirme qu'un grave accident dans son enfance a fait de lui un écrivain, a été une surprise pour beaucoup.

    Cela fait plus d'une décennie que la maigre littérature de Fosse n'a pas été inscrite à la programmation des théâtres germanophones et n'a pas été célébrée avec enthousiasme. Depuis, la situation est plutôt calme pour l'auteur, qui vit à la fois à Oslo et à Hainburg, près de Vienne.

    Il est également surprenant que le prix décerné à l'écrivain né en 1959 ait mis en lumière le monde de la transcendance et de la religion. Pour le dogmatique viennois Jan-Heiner Tück, c’est « le signe que la présence culturelle de la religion résiste à la sécularisation ». Il y a « une présence constante de thèmes religieux » dans l’œuvre de Fosse, a-t-il expliqué dans une interview à « domradio.de ».

    La religion a accompagné l'auteur de 64 ans dès son plus jeune âge. Il a grandi dans une famille d'agriculteurs appartenant aux Quakers, un mouvement de renouveau chrétien. À la vingtaine, il s’est tourné plus profondément vers la foi chrétienne et s’est converti au catholicisme en 2013.

    Enfant, a déclaré Fosse, il a vécu une expérience existentielle qui a ensuite eu une forte influence sur lui. Il a glissé avec une bouteille à la main et s'est coupé les poignets. «Je crois encore aujourd'hui que je suis devenu écrivain grâce à cet accident», dit l'auteur. « La perspective principale de mes textes est celle de quelqu’un qui se trouve à la frontière entre la vie et la mort. »

    Plus tard, il se passionnera particulièrement pour le mysticisme chrétien de Maître Eckhart. Son épouse a contribué à l'entrée de Fosse dans l'Église catholique, affirme le dogmatique viennois Tück. "Je sais que sa femme, qui était catholique et qui avait également une dévotion particulière pour les icônes et une spiritualité mariale, l'a évidemment influencé à se convertir à l'Église catholique."

    Tück voit dans les textes de l'auteur norvégien « une attitude catholique envers le monde qui laisse calmement, calmement les choses dans le monde s'exprimer », par exemple dans le roman « Je suis un autre », qui ne contient aucune phrase au sens complet. arrêt.

    « Tout comme la respiration est essentielle à la vie, le mouvement d’écriture est également un mouvement sans fin. Des prières latines comme le Pater noster ou l'Ave Maria s'inscrivent alors dans ce mouvement d'écriture. Quand on s’implique dans ce mouvement lent du langage, on entre presque dans une atmosphère de prière.

    Les œuvres de Fosse sont diverses. Il est dramaturge, poète, auteur de prose et de livres pour enfants, essayiste et traducteur. Dans le livre « Le secret de la foi », Vosse raconte son acceptation dans l'Église catholique. En 2015, il a révélé sa vie spirituelle dans une interview avec « Deutschlandfunk ». À l’âge de 23 ou 24 ans, se souvient-il, il est devenu une personne « religieuse ». Il dit du protestantisme qu’il voulait « faire disparaître le mysticisme et la poésie de l’Église et de la foi ». « Avec pour résultat qu’aujourd’hui, à notre époque éclairée, personne ne peut plus croire littéralement. »

    La foi doit être vécue « comme un mystère », « non comme quelque chose d’objectif, comme un fait mondain », souligne Fosse dans l’interview. Il était membre de longue date de l'Église évangélique norvégienne ; Les Quakers, dont il a été membre jusqu’en 2013, lui semblaient être une « porte de sortie », mais il cherchait et s’est engagé pendant des décennies dans l’Église catholique.

    « D’une part, la distance entre les réunions silencieuses quakers – sans prêtres, sans sacrements, sans liturgie – et le « théâtre » de l’Église catholique semblait assez grande », dit-il. « D’un autre côté, elle ne l'est pas – car au centre de la foi quaker se trouve ce qu’ils appellent le Dieu intérieur, ou la lumière intérieure, qui, comme le croient les Quakers, est la lumière de Dieu intérieur d’une personne. A travers les rencontres, vous essayez de vous rapprocher le plus possible du silence, de la lumière intérieure en vous - et chez les autres, bien sûr. Et dans le catholicisme, on essaie de se rapprocher de Dieu par la communion.

    Dans les années 80, Fosse commence à lire Maître Eckhart et son cœur se met à battre pour l’Église catholique. "Je me suis dit : s'il pouvait être catholique, alors je peux l'être aussi !" En Autriche, l'auteur norvégien et son épouse assistent depuis sa conversion aux offices catholiques à Vienne et à Hainburg, ainsi qu'à Oslo, où l'église catholique L'Église compte environ 5 000 membres.

    La grande différence est qu'en Norvège, il n'y a presque que des étrangers à la foire, comme des Polonais, des Asiatiques ou des Latino-Américains. Ici en Autriche, les choses sont différentes, dit-il à « Deutschlandfunk ». Fosse dit qu'il peut comprendre qu'en Autriche, de plus en plus de personnes quittent l'Église catholique. En tant qu'Autrichien, cela aurait pu lui arriver aussi.

  • Des terroristes enlèvent au moins 30 chrétiens au Nigeria

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    Du Morning Star News  :

    Des terroristes enlèvent au moins 30 chrétiens au Nigeria

    10 octobre 2023

    ABUJA, Nigeria (Morning Star News) - Samedi 7 octobre, des terroristes ont enlevé plus de 30 chrétiens dans le sud de l'État de Kaduna, au Nigeria, selon des habitants.

    Les assaillants ont tendu une embuscade et ont emmené les chrétiens sous la menace d'une arme à feu vers 11 heures du matin alors qu'ils travaillaient dans une ferme communale à Chikuri, dans le comté de Chikun, a déclaré Victor Dabo, un habitant de la région, dans un message.

    "Plus de 30 agriculteurs chrétiens qui cultivaient une ferme ont été enlevés d'un seul coup", a déclaré Dabo à Morning Star News. "Merci de prier pour la communauté chrétienne de Chikuri.

    Un autre habitant, Dogara Peter, a déclaré que sa mère et sa sœur faisaient partie des personnes enlevées alors qu'elles travaillaient dans la ferme.

    "Les terroristes ont enlevé 30 villageois chrétiens qui travaillaient dans une ferme appartenant à M. Maikudi, un membre âgé de notre communauté", a déclaré M. Peter à Morning Star News. "Ma mère et ma sœur font partie des personnes enlevées par les terroristes. Cet incident a plongé notre communauté dans la confusion. Les terroristes n'ont toujours pas pris contact avec nous plus de 24 heures après l'enlèvement des membres de notre famille.

    C'est la troisième fois que les terroristes envahissent cette communauté traumatisée. Affirmant que le dernier espoir de la communauté réside dans la police, les autres agences de sécurité et le gouvernement nigérian, il a lancé un appel pour qu'ils sauvent les personnes retenues en captivité.

    "Nous lançons cet appel parce que nous n'avons nulle part où trouver de l'argent pour payer une rançon si ces terroristes finissent par nous le demander, comme cela a été le cas lors des deux autres attaques contre notre communauté", a déclaré M. Peter.

    En 2022, le Nigeria était en tête du classement mondial des chrétiens tués pour leur foi, avec 5 014 personnes, selon le rapport 2023 de la World Watch List (WWL) de Portes Ouvertes. Il est également en tête pour les chrétiens enlevés (4 726), agressés ou harcelés sexuellement, mariés de force ou maltraités physiquement ou mentalement, et il compte le plus grand nombre de maisons et d'entreprises attaquées pour des raisons liées à la foi. Comme l'année précédente, le Nigéria arrive en deuxième position pour le nombre d'attaques d'églises et de personnes déplacées à l'intérieur du pays.

    Dans la liste mondiale de surveillance 2023 des pays où il est le plus difficile d'être chrétien, le Nigeria a bondi à la sixième place, son plus haut classement jamais vu, alors qu'il occupait la septième place l'année précédente.

    « Des militants peuls, Boko Haram, de la province de l’État islamique d’Afrique de l’Ouest (ISWAP) et d’autres mènent des raids contre les communautés chrétiennes, tuant, mutilant, violant et enlevant contre rançon ou comme esclaves sexuels », note le rapport de WWL. « Cette année, ces violences ont également touché le sud du pays, à majorité chrétienne… Le gouvernement nigérian continue de nier qu’il s’agit d’une persécution religieuse, de sorte que les violations des droits des chrétiens sont perpétrées en toute impunité. »

    Au nombre de millions à travers le Nigeria et le Sahel, les Peuls à majorité musulmane comprennent des centaines de clans de nombreuses lignées différentes qui n'ont pas d'opinions extrémistes, mais certains Peuls adhèrent à l'idéologie islamiste radicale, selon le Groupe parlementaire multipartite du Royaume-Uni pour la liberté internationale ou Croyance (APPG) notée dans un rapport de 2020.

    « Ils adoptent une stratégie comparable à celle de Boko Haram et de l’ISWAP et démontrent une intention claire de cibler les chrétiens et les symboles puissants de l’identité chrétienne », indique le rapport de l’APPG.

    Les dirigeants chrétiens du Nigeria ont déclaré qu’ils pensaient que les attaques des bergers contre les communautés chrétiennes de la ceinture centrale du Nigeria étaient inspirées par leur désir de s’emparer par la force des terres des chrétiens et d’imposer l’islam, car la désertification rendait difficile pour eux le maintien de leurs troupeaux.

  • Scènes de barbarie à Kfar Aza où 40 enfants ont été massacrés

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    De Massimo Ferraro sur OpenOnline :

    Kfar Aza, massacre du Hamas dans des maisons de kibboutz : "Au moins 200 cadavres, 40 enfants : certains décapités".

    10 OCTOBRE 2023

    "Ce n'est pas un champ de bataille. C'est un massacre", a déclaré le général en accueillant les journalistes.

    Au moins 200 corps d'hommes, de femmes et d'enfants ont été retrouvés dans le kibboutz de Kfar Aza après le massacre perpétré par les miliciens du Hamas. C'est ce qu'a rapporté I24 News sur ses canaux sociaux, citant l'organisation israélienne bénévole d'urgence Zaka. Alors que les corps enveloppés dans des tissus noirs sont chargés un par un dans des camions de l'armée, l'odeur âcre et lourde de la mort reste dans l'air. "Ce n'est pas un champ de bataille. C'est un massacre." C'est ce qu'a déclaré le général Itai Veruv aux journalistes dans le kibboutz de Kfar Aza, l'une des communautés les plus durement touchées par l'attaque surprise du Hamas le samedi 7 octobre. Ce n'est pas un scénario de guerre auquel les journalistes sont confrontés. Mais celui d'un massacre, d'une horreur sans fin, dont le bilan n'est pas encore définitif mais déjà macabre. Au moins 70 hommes armés auraient ravagé la communauté. Les journalistes parlent de voitures cassées, de maisons brûlées, de corps meurtris.

    Au moins 40 enfants tués par le Hamas

    "Vous voyez les enfants, la mère, le père, dans leurs chambres, dans leurs abris, et vous voyez comment les terroristes les ont tués", explique encore le général. Les soldats racontent aux journalistes ce qu'ils ont vu : parmi les corps retrouvés, il y aurait aussi 40 nourrissons et enfants en bas âge, certains décapités. "Certains n'ont plus de tête. Soufflées par des coups de feu tirés à bout portant. Ou coupées", rapporte Nicole Zedek, de i24News. De nombreuses victimes ont les mains liées, elles ont été tuées lors d'une exécution. D'autres familles ont été retrouvées chez elles, abattues dans leur lit. Les forces de sécurité n'ont pu évacuer la zone qu'il y a quelques heures et ont autorisé les journalistes à y pénétrer pour documenter ce qui s'est passé. Un soldat israélien a crié à un journaliste de Reuters : "Racontez au monde ce que vous avez vu". Alors que l'armée continue de compter les morts à Kfar Aza, le dernier bilan actualisé fait état d'un millier d'Israéliens morts dans des attaques du Hamas et d'environ 800 Palestiniens et miliciens tués.

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  • Un nouveau livre rend hommage au cardinal Pell en tant que champion de l'orthodoxie

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    Du Catholic World Report :

    Un nouveau livre rend hommage au cardinal Pell en tant que champion de l'orthodoxie

    Pell Contra Mundum, édité par le Père Robert A. Sirico, contient des discours prononcés par Pell dans les derniers mois de sa vie, ainsi que des essais sur sa vie et son héritage.

    10 octobre 2023

    Bien que le cardinal Pell n'ait eu que 81 ans, sa mort en janvier 2023 a été une surprise. Il est déjà très regretté. Cet ancien joueur de rugby australien, robuste (1,80 m), était un cardinal au franc-parler courageux, un confesseur et un défenseur de la tradition catholique.

    Pell Contra Mundum est un mémorial de son héritage en tant que champion de l'orthodoxie en ces temps de confusion morale et théologique.

    La publication comprend trois discours du cardinal Pell, prononcés au cours de ses six derniers mois, et quatre essais d'une sélection de ses collègues dans la foi : Oswald Cardinal Gracias, Danny Casey, le Révérend Robert Sirico et George Weigel. Ces réflexions mettent en lumière un cardinal-archevêque qui n'a pas eu peur de défier ceux qui tentaient de refaire l'Église à l'image de "l'esprit du temps". (Tous les textes sont en anglais, italien, espagnol et français).

    Le titre, Pell Contra Mundum ("contre le monde"), fait référence à saint Athanase (293-373 apr. J.-C.), le grand héros de l'orthodoxie chrétienne du quatrième siècle, qui a été exilé et emprisonné à de nombreuses reprises. Athanase a refusé de capituler devant la majorité des évêques, des dirigeants et des théologiens de son époque, qui avaient été dupés par l'hérésie arienne, qui rejetait la divinité du Christ.

    Pell a toujours été clair sur le fait que la question théologique de notre époque est également christologique : Jésus est Dieu et ses enseignements (sur le mariage, par exemple) sont vrais et inaltérables. Athanase et Pell ont confirmé de manière impopulaire l'enseignement catholique constant, ce qui est leur prérogative : Le Christ a établi son Église et l'a confiée à ses apôtres et à leurs successeurs (les évêques), dont la mission est de sauvegarder les enseignements du Christ sans déviation.

    Dans le premier essai, Oswald Cardinal Garcias résume brièvement la vie de George Cardinal Pell, lui attribuant le titre de "martyr blanc" pour son témoignage en tant que confesseur de la foi. Le cardinal Garcias rappelle les fausses accusations portées contre Pell et son emprisonnement injuste à l'isolement pendant 404 jours, au cours desquels Pell a rédigé son Journal de prison, que George Weigel qualifie de "classique spirituel" contemporain.

    Danny Casey travaillait avec le cardinal depuis 2003 à Sydney et a suivi Pell à Rome lorsque le pape François l'a nommé préfet du Secrétariat à l'économie du Vatican. M. Casey a aidé M. Pell à effectuer des réformes importantes à la Banque du Vatican et décrit les scandales financiers auxquels Mgr Pell a dû faire face (et qui persistent) au Vatican au cours des 14 dernières années.

    Sirico et Weigel complètent le récit et relient l'histoire du travail de Pell et ses centres d'intérêt.

    Le joyau de ce livre se trouve dans les propres mots de Pell. Dans un discours prononcé au Campion College, en Australie, il a encouragé les étudiants catholiques des arts libéraux à ignorer les railleries et les moqueries de la société "réveillée" et à ne pas avoir peur d'apprendre et de préserver la tradition occidentale : "inculquer l'amour et la fierté de notre tradition, tout comme nous aimons nos familles tout en reconnaissant leurs échecs". Dans un dernier discours, trois jours avant sa mort, il a honoré la mémoire des papes Jean-Paul II et Benoît XVI, en tant que "vrais chrétiens" qui "étaient optimistes", qui "comprenaient l'importance des sacrements [en particulier l'Eucharistie]" et qui "comprenaient le rôle du successeur de Pierre dans la vie de l'Église catholique".

    En ce qui concerne le projet de synodalité, qui a fait l'objet d'un essai publié post-mortem, Pell a jeté le gant aux pieds de ses frères évêques : "Les synodes doivent choisir s'ils sont les serviteurs et les défenseurs de la tradition apostolique sur la foi et la morale, ou si leur discernement les oblige à affirmer leur souveraineté sur l'enseignement catholique... Jusqu'à présent, la voie synodale a négligé, voire dévalorisé le Transcendant, couvert la centralité du Christ par des appels à l'Esprit Saint, et encouragé le ressentiment, en particulier parmi les participants".

    Mgr Pell s'est montré étonnamment optimiste, voire humoristique, dans sa défiance à l'égard de ceux qui veulent réinventer l'Église. Il a reconnu que de nombreux catholiques fidèles travaillaient pour le bien et les a encouragés à rester fidèles à la tradition. "Les guerres culturelles se poursuivent", a-t-il fait remarquer aux étudiants du Campion College, "et si nos pertes sont considérables, le terrain n'a pas été perdu. Les nombreuses victimes du chaos seront de plus en plus ouvertes à notre message et apprécieront votre aide."

    Pell est décédé, mais l'hommage qui lui est rendu est une proclamation stimulante : Qui va maintenant défendre les vérités de notre foi que Pell a défendues avec tant d'audace ? Que la vie de Pell soit une source d'inspiration pour tous les évêques et cardinaux qui travaillent dans la fidélité au Magistère. Que le martyr blanc, George Pell, vous donne du courage et de l'espoir !

    Pell Contra Mundum
    Édité par Robert A. Sirico
    Connor Court Publishing, septembre 2023
    Broché, 240 pages

  • « Le deuil caché » : un documentaire libére la parole des femmes ayant vécu une IVG

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    De gènéthique.org :

    « Le deuil caché » : un documentaire pour libérer la parole des femmes ayant vécu une IVG

    10 octobre 2023
     

    « Comment je pouvais être en deuil d’un enfant que je n’avais pas voulu ? » Marion a avorté à deux reprises. Alors que sa petite fille a quatre mois, elle découvre qu’elle est enceinte. Elle choisit d’avorter. Quelques mois plus tard, elle découvre une nouvelle grossesse. Et avorte encore. Maintenant elle attend son « bébé arc-en-ciel ». « Après la pluie vient le beau temps. »

    Avec beaucoup de délicatesse, « le deuil caché », documentaire de Cécylia Rançon raconte la culpabilité, la souffrance qu’on ne peut pas dire.

    Une volonté de « clore le débat »

    Charlène a aussi avorté deux fois : à 16 et 26 ans. « J’ai l’impression que mon consentement a été extorqué », témoigne-t-elle. Face au Planning familial qui ne veut pas entendre le refus d’avorter d’un « tas de cellules » et qui a pris le parti de son compagnon, elle n’est pas parvenue à se faire entendre.

    « Dans le souci de clore le débat », « on ne s’autorise pas à admettre que l’avortement laisse une trace », regrette Alexandra qui a avorté après une agression sexuelle. Ayant avorté à 17 ans, Sylvie évoque « tout un ébranlement intime ». Elle croyait que l’avortement « règlerait ce problème ». « Sauf que je ne suis jamais redevenue comme avant », explique-t-elle.

    Avorter, « ça fait mal »

    « Attention, aujourd’hui l’avortement est banalisé. Or, avorter, même si c’est pour les meilleures raisons du monde, même si on a toutes les raisons de le faire -et moi apparemment à 17 ans, j’avais toutes les raisons de le faire – et bien n’empêche que ça fait mal », prévient Sylvie. « Ca blesse, ça blesse le corps, ça blesse le psychisme et ça blesse l’âme ». Et « cette blessure elle va rester. »

    Des histoires différentes, touchantes, de femmes qui, même si certaines défendent la loi Veil, témoignent de leur blessure, profonde, intime, dont personne ne leur avait parlé. Des femmes en quête d’une guérison psychologique, parfois spirituelle. Mais à l’heure où l’on proclame un « droit » à l’avortement destiné à devenir constitutionnel, voudra-t-on les entendre ? Diffusé sur KTO TV hier, le documentaire est désormais disponible sur YouTube.

  • La joie parfaite selon saint François d'Assise

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    Comment Saint François, cheminant avec frère Léon, lui exposa ce qu'est la joie parfaite :

    saint François 220px-StFrancis_part.jpgComme saint François allait de Pérouse à Sainte Marie des Anges avec frère Léon, au temps d'hiver, et que le froid très vif le faisait beaucoup souffrir, il appela frère Léon qui marchait un peu en avant, et parla ainsi : « O frère Léon, alors même que les frères Mineurs donneraient en tout pays un grand exemple de sainteté et de bonne édification, néanmoins écris et note avec soin que là n'est pas point la joie parfaite. »

    Et saint François allant plus loin l'appela une seconde fois : « O frère Léon, quand même le frère Mineur ferait voir les aveugles, redresserait les contrefaits, chasserait les démons, rendrait l'ouïe aux sourds, la marche aux boiteux, la parole aux muets et, ce qui est un plus grand miracle, ressusciterait des morts de quatre jours, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Marchant encore un peu, saint François s'écria d'une voix forte : « O frère Léon, si le frère Mineur savait toutes les langues et toutes les sciences et toutes les Écritures, en sorte qu'il saurait prophétiser et révéler non seulement les choses futures, mais même les secrets des consciences et des âmes, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Allant un peu plus loin, saint François appela encore d'une voix forte : « O frère Léon, petite brebis de Dieu, quand même le frère parlerait la langue des Anges et saurait le cours des astres et les vertus des herbes, et que lui seraient révélés tous les trésors de la terre, et qu'il connaîtrait les vertus des oiseaux et des poissons, de tous les animaux et des hommes, des arbres et des pierres, des racines et des eaux, écris qu'en cela n'est point la joie parfaite. »

    Et faisant encore un peu de chemin, saint François appela d'une voix forte : « O frère Léon, quand même le frère Mineur saurait si bien prêcher qu'il convertirait tous les fidèles à la foi du Christ, écris que là n'est point la joie parfaite. »

    Et comme de tels propos avaient bien duré pendant deux milles, frère Léon, fort étonné, l'interrogea et dit : « Père, je te prie, de la part de Dieu, de me dire où est la joie parfaite. » et saint François lui répondit : « Quand nous arriverons à Sainte-Marie-des-Anges, ainsi trempés par la pluie et glacés par le froid, souillés de boue et tourmentés par la faim, et que nous frapperons à la porte du couvent, et que le portier viendra en colère et dira : « Qui êtes-vous ? » et que nous lui répondrons : « Nous sommes deux de vos frères », et qu'il dira : « Vous ne dites pas vrai, vous êtes même deux ribauds qui allez trompant le monde et volant les aumônes des pauvres ; allez-vous en » ; et quand il ne nous ouvrira pas et qu'il nous fera rester dehors dans la neige et la pluie, avec le froid et la faim, jusqu'à la nuit, alors si nous supportons avec patience, sans trouble et sans murmurer contre lui, tant d'injures et tant de cruauté et tant de rebuffades, et si nous pensons avec humilité et charité que ce portier nous connaît véritablement, et que Dieu le fait parler contre nous, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous persistons à frapper, et qu'il sorte en colère, et qu'il nous chasse comme des vauriens importuns, avec force vilenies et soufflets en disant : « Allez-vous-en d'ici misérables petits voleurs, allez à l'hôpital, car ici vous ne mangerez ni ne logerez », si nous supportons tout cela avec patience, avec allégresse, dans un bon esprit de charité, ô frère Léon, écris que là est la joie parfaite.

    Et si nous, contraints pourtant par la faim, et par le froid, et par la nuit, nous frappons encore et appelons et le supplions pour l'amour de Dieu, avec de grands gémissements, de nous ouvrir et de nous faire cependant entrer, et qu'il dise, plus irrité encore : « ceux-ci sont des vauriens importuns, et je vais les payer comme ils le méritent », et s'il sort avec un bâton noueux, et qu'il nous saisisse par le capuchon, et nous jette par terre, et nous roule dans la neige, et nous frappe de tous les noeuds de ce bâton, si tout cela nous le supportons patiemment et avec allégresse, en pensant aux souffrances du Christ béni, que nous devons supporter pour son amour, ô frère Léon, écris qu'en cela est la joie parfaite.

    Et enfin, écoute la conclusion, frère Léon : au-dessus de toutes les grâces et dons de l'Esprit-Saint que le Christ accorde à ses amis, il y a celui de se vaincre soi-même, et de supporter volontiers pour l'amour du Christ les peines, les injures, les opprobres et les incommodités ; car de tous les autres dons de Dieu nous ne pouvons nous glorifier, puisqu'ils ne viennent pas de nous, mais de Dieu, selon ce que dit l'Apôtre : « Qu'as-tu que tu ne l'aies reçu de Dieu ? et si tu l'as reçu de lui, pourquoi t'en glorifies-tu comme si tu l'avais de toi-même ? ». Mais dans la croix de la tribulation et de l'affliction, nous pouvons nous glorifier parce que cela est à nous, c'est pourquoi l'Apôtre dit « Je ne veux point me glorifier si ce n'est dans la croix de Notre-Seigneur Jésus Christ. » : à qui soit toujours honneur et gloire dans les siècles des siècles. Amen.

    (Thomas de Celano, biographie de saint François d’Assise)

    Ref. la joie parfaite selon saint François d’Assise

    Le pape Benoît XVI a écrit : « En disant que la souffrance est une face intérieure de l’amour nous comprenons pourquoi il est si important d’apprendre à souffrir et, inversement, pourquoi éviter à tout prix la souffrance rend l’homme inapte à la vie : il connaîtrait le vide de l’existence qui ne peut entraîner qu’amertume et refus, et non acceptation et maturation : celui qui a intérieurement accepté la souffrance mûrit et devient compréhensif envers les autres et plus humain. Celui qui a toujours évité la souffrance ne comprend pas les autres : il devient dur et égoïste ». En ce sens, nous pouvons répéter cette parole si mal comprise de saint Josémaria Escriva : « bénie soit la douleur, aimée soit la douleur, sanctifiée soit la douleur » (Chemin, n° 108) qui accomplit en nous l’Homme nouveau. Car depuis le matin de Pâques, nous le savons : sa croix et ses plaies sont devenues glorieuses. Alleluia.

    JPSC