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Doctrine Sociale - Page 28

  • Promouvoir la dignité humaine contre la culture de l'exclusion

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    Au nom de la dignité humaine, remettre en question les choix de société

    Le pape reçoit l'institut Dignitatis Humanae (Zenit.org

    La dignité de l’homme, créé à l’image de Dieu, doit « interpeller la conscience personnelle et sociale », « remettre en question les modes de penser et d'agir, les critères, les priorités et les choix », exhorte le pape François.

    Le pape a reçu une délégation de l'Institut "Dignitatis Humanae", conduite par le cardinal Renato Raffaele Martino, son président, samedi dernier, 7 novembre 2013, au Vatican. L’objectif de l'Institut, fondé en 2008, est « de protéger et de promouvoir la dignité humaine fondée sur la vérité anthropologique que l'homme est né à l'image et à la ressemblance de Dieu ».Citant la parole « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26), le pape a estimé que « la force de cette Parole met des limites à quiconque voudrait dominer en abusant des droits et de la dignité des autres ».

    « Dans le même temps, elle donne une espérance et une consolation à celui qui n'est pas en mesure de se défendre, à qui ne dispose pas des moyens intellectuels et pratiques pour affirmer la valeur de sa souffrance, de ses droits, de sa vie », a-t-il ajouté.

    Discours du pape François

    Messieurs les cardinaux,
    Illustre assistance,

    Je vous remercie pour cette rencontre, en particulier j'exprime ma reconnaissance au cardinal Martino pour les paroles avec lesquelles il l'a introduite. Votre Institut se propose de promouvoir la dignité humaine sur la base de la vérité fondamentale que l'homme est créé à l'image et à la ressemblance de Dieu. Donc la dignité est à l'origine de chaque homme et chaque femme. On ne peut pas la supprimer et elle n'est pas accessible à un quelconque pouvoir ou idéologie. Malheureusement à notre époque, si riche de tant de conquêtes et d'espérances, les pouvoirs et les forces qui finissent par produire une culture d'exclusion ne manquent pas ; et ceci tend à devenir une mentalité générale. Les victimes d'une telle culture sont vraiment les êtres humains les plus faibles et les plus fragiles – les enfants à naître, les plus pauvres, les malades âgés, les handicapés graves … – qui risquent d'être « écartés », expulsés par un engrenage qui doit être efficace à tout prix. Ce faux modèle d'homme et de société actuel met en pratique un athéisme niant de fait la Parole de Dieu qui dit : « Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance » (Gn 1,26).

    Au contraire, si nous nous laissons interroger par cette Parole, si nous la laissons interpeller notre conscience personnelle et sociale, si nous la laissons remettre en question nos modes de penser et d'agir, les critères, les priorités et les choix, alors les choses peuvent changer. La force de cette Parole met des limites à quiconque voudrait se rendre hégémonique en abusant des droits et de la dignité des autres. Dans le même temps, elle donne une espérance et une consolation à celui qui n'est pas en mesure de se défendre, à qui ne dispose pas des moyens intellectuels et pratiques pour affirmer la valeur de sa propre souffrance, de ses propres droits, de sa propre vie.

    La Doctrine sociale de l’Église, avec sa vision intégrale de l'homme, en tant qu'être personnel et social, est la bonne « boussole ». Là est le fruit particulièrement significatif du long chemin du Peuple de Dieu dans l'histoire moderne et contemporaine : c'est la défense de la liberté religieuse, de la vie à toutes ses phases, des droits au travail et au travail décent, de la famille, de l'éducation…

    En conséquence, toutes les initiatives comme la vôtre, qui entendent aider les personnes, la communauté et les institutions à redécouvrir la portée éthique et sociale du principe de la dignité humaine, racines de la liberté et de la justice, sont bienvenues. A ce propos une action de sensibilisation et de formation est nécessaire, afin que les fidèles laïcs, de toutes les conditions, et spécialement ceux qui s'engagent dans le champ politique, sachent penser selon l’Évangile et la Doctrine sociale de l’Église et agir de manière cohérente, dialoguant et collaborant avec les autres, avec sincérité et honnêteté intellectuelle, partageant au-moins, s'il n'ont pas la foi, une vision simple de l'homme et de la société avec ses conséquences éthiques. Les non chrétiens et les non croyants convaincus que la personne humaine doit toujours être une fin et jamais un moyen sont nombreux.

    En vous souhaitant tout le bien pour votre activité, j'invoque pour vous et pour ceux qui vous sont chers la bénédiction du Seigneur.

    Traduction de Zenit, Hugues de Warren

  • Le pape François dénonce l'athéisme et les dérives des sociétés contemporaines

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    François dénonce l'athéisme et les dérives des sociétés contemporaines (source)

    Le Pape François a fustigé ce samedi matin l’athéisme pratique largement répandu dans le monde contemporain qui propose un modèle erroné de l’homme et de la société. Il a encouragé les chrétiens laïcs à penser et à agir conformément à l’Evangile et à la Doctrine sociale de l’Eglise surtout dans le domaine politique. Le Saint-Père recevait une délégation de l’Institut Dignitatis Humanae, qui a pour vocation de promouvoir la dignité de l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu.

    Les dérives de la société actuelle dénoncées

    Le pape François s’inscrit dans la droite ligne de ses prédécesseurs Jean-Paul II et Benoît XVI, quand il décrit sans complaisance les dérives de la société actuelle. « Malheureusement à notre époque, pourtant si riche en conquêtes et espoirs, il existe des pouvoirs et des forces qui finissent par produire une culture du déchet dont les principales victimes sont les êtres humains les plus faibles et fragiles ». Le Souverain Pontife cite les enfants à naître, les pauvres, les personnes âgées malades, les handicapés qui risquent d’être expulsés d’un engrenage qui se veut performant coûte que coûte. A la base de cette mentalité, il pointe du doigt l’athéisme pratique qui nie la Parole de Dieu. Créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, tout homme et toute femme possède une dignité qui échappe aux pouvoirs et aux idéologies, insiste le Pape François. La Parole de Dieu impose des limites à toute hégémonie et donne espérance et réconfort à ceux qui ne sont pas en mesure de se défendre. D’où cet appel aux consciences personnelles et sociales.

    L’importance du doute et de la parole de Dieu

    Si nous laissons la parole de Dieu remettre en question notre manière de penser et d’agir, nos priorités et nos choix, alors les choses pourront changer. Le modèle à suivre pour les laïcs engagés est la Doctrine sociale de l’Eglise qui réclame la défense de la liberté religieuse, de la vie à chacune de ses étapes, du droit à un travail décent, de la famille, de l’éducation, etc. Le pape François invite à redécouvrir la portée éthique et sociale du principe de la dignité humaine, fondement de liberté et de justice. Il exhorte les laïcs chrétiens à agir avec cohérence surtout dans le domaine politique. 

  • L'Eglise catholique, un modèle pour échapper aux dérives de la mondialisation

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    L’Eglise catholique un modèle pour éviter une mondialisation qui entend imposer « une pensée unique » économique aux allures de « colonialisme ».

    De RadinRue, par enka

    L’Eglise catholique peut servir de modèle pour éviter une mondialisation qui entend imposer « une pensée unique » économique aux allures de « colonialisme ». C’est ce qu’a affirmé Mgr Pietro Parolin, nouveau secrétaire d’Etat du Saint-Siège, lors de la présentation à Rome d’un ouvrage du cardinal hondurien Oscar Andrés Rodriguez Maradiaga, dans la soirée de mercredi.

    Dans le domaine économique, a soutenu Mgr Parolin, il convient de « mettre la personne au centre », plutôt que de favoriser « la centralité de la loi du gain et du profit ». Intervenant lors de la présentation d’un ouvrage du cardinal Maradiaga « Entre éthique et entreprise, la personne au centre », Mgr Parolin a assuré, comme le pape François, que « c’est le travail qui donne à l’homme sa dignité ».

    « Pour une promotion authentique des personnes, l’entreprise ne doit pas seulement regarder les bénéfices, mais voir de quelle façon et à quel point le travail de l’employé est promu et protégé », a expliqué le secrétaire d’Etat. Le ‘numéro deux’ du Vatican a précisé que l’Eglise avait « la responsabilité de communiquer l’espérance et la joie qui proviennent de l’Evangile », rappelant que « l’Eglise, parce qu’elle est catholique, universelle depuis ses origines, est la plus ancienne des institutions mondialisées » . Et le prélat de préciser qu’y « coexistent diverses traditions liturgiques et de multiples approches pastorales ».

    Contre une visée monolithique

    Mgr Pietro Parolin a assuré que « la mondialisation actuelle pourrait apprendre de la catholicité de l’Eglise le respect des peuples et de leurs différences et ne pas poursuivre une visée monolithique de mise à niveau de tous sur une pensée unique de nature seulement économique, très proche d’un nouveau type de colonialisme ».

     

  • François : La crise financière a son origine dans une crise anthropologique

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    "Evangelii Gaudium", François et l'économie

    par Jean-Yves Naudet sur Liberté Politique

    Beaucoup attendaient avec impatience, espoir ou inquiétude les premières prises de position du Pape François en matière économique. Allait-il rompre avec ses prédécesseurs ? Condamner l’économie de marché que Jean-Paul II avait défendue ? Certes, chaque jour apportait son lot de petites phrases percutantes (« la mondialisation de l’indifférence »), mais sans constituer une prise de position doctrinale. Avec la parution de l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium (la joie de l’Évangile), on y voit plus clair. Le style change, le ton est plus pastoral, mais la doctrine reste la même.

    EN ATTENDANT une encyclique sociale, qu’on annonce pour 2014, et après des prises de parole spontanées, fréquentes et les formules choc, voici déjà de quoi y voir plus clair : une exhortation apostolique.

    « Ceci n’est pas un document social »

    C’est un texte du pape, mais pas une encyclique et son objet principal porte sur « l’annonce de l’Évangile dans le monde d’aujourd’hui ». D’ailleurs elle est adressée aux chrétiens, mais pas, contrairement aux encycliques sociales, « aux hommes de bonne volonté ». Le Pape le dit clairement dès le premier paragraphe : « Je désire m’adresser aux fidèles chrétiens. » C’est donc le langage de la foi qui y est d’abord utilisé.

    Cela n’enlève rien à l’intérêt du texte, mais le Pape François explique :

    « Ce n’est pas le moment ici de développer toutes les graves questions sociales qui marquent le monde actuel [...]. Ceci n’est pas un document social et pour réfléchir sur ces thématiques différentes, nous disposons d’un instrument très adapté dans le Compendium de la Doctrine sociale de l’Église, dont je recommande vivement l’utilisation et l’étude » (n. 184).

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  • Rester sur le marché en mettant au centre la dignité de la personne

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    (ZENIT.org) Le pape François s’est adressé aux participants du Troisième festival de la Doctrine sociale de l’Eglise (Vérone, 21-24 novembre), dans un message vidéo diffusé hier, jeudi 21 novembre, en soirée, en présence du cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa (Honduras) et président du Conseil des huit cardinaux : c’est dire l’importance que le pape attache à la mise en œuvre de l’enseignement social de l’Eglise.

    Une égalité, sans homogénéité

    Pour le pape, le thème du congrès - « Moins d’inégalités, plus de différences » - met en relief « la richesse variée des personnes, expression des talents personnels » loins de « l’homogénéité qui mortifie et rend inégaux ».

    Le pape a filé l’image de la sphère et du polygone : « La sphère peut représenter l’homogénéité, comme une sorte de globalisation : elle est lisse, sans facettes, égale à elle-même sur toutes les parties. Le polygone a une forme semblable à la sphère, mais est composé de multiples faces ».

    « Il me plaît d’imaginer l’humanité comme un polygone, dont les formes multiples (…) constituent les éléments qui composent, dans la pluralité, l’unique famille humaine. Cela est une vraie mondialisation. L’autre globalisation – celle de la sphère – est une homogénéité », a fait observer le pape.

    Au contraire, le pape a fait observer que le monde des « coopératives » est « la route pour une égalité, mais non homogénéité, une égalité dans les différences »..

    Il confie qu'à 18 ans, en 1954, il a en entendu une conférence de son père « le la notion chrétienne de coopérative » : « cela m’a enthousiasmé », avoue-t-il, encore marqué par cette réflexion sur le travail solidaire.

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  • Afrique : folies meurtrières

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    Il n’y a pas que les guerres du coltan dans le nord-est de la « république démocratique » du Congo. Non loin de là, une fois franchie la frontière du côté de Bangassou, c’est la folie du diamant qui mine l’ancien Oubangui-Chari, abandonné à lui-même par la France en 1960 (13 août),  la même année que le Congo par la Belgique (30 juin).

    Sur le site web de « La Vie », une excellente explication audiovisuelle d’Anne Guion (3 minutes pour comprendre : la malédiction du diamant en Centrafrique) JPSC.

  • Ouverture d'un nouveau cycle de lunchs débats à l'Université de Liège: avec Monseigneur Delville, le mardi 26 novembre 2013 à 18h00

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    affiche Union Delville028.jpg

    Inscription obligatoire trois jours ouvrables à l’avance (21 novembre) par e-mail info@ethiquesociale.org ou uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    ou tél. 04.344.10.89

  • France : quand un évêque soutient les bonnets rouges

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    Lu sur le site de l'Homme Nouveau : Crise sociale : Mgr Centène s'explique

    (Rédigé par Philippe Maxence le 14 novembre 2013 dans Société)

    Docteur en droit, Mgr Raymond Centène, évêque de Vannes, a soutenu la rébellion des Bretons. Quel message peut transmettre l’Église dans cette crise sociale que traverse la France ? La doctrine sociale de l’Église peut-elle apporter une réponse à une situation de plus en plus alarmante ? Dans cet entretien, à paraître dans le prochain numéro de L'Homme Nouveau, l'évêque de Vannes a bien voulu répondre à nos questions. 

    Vous avez soutenu publiquement la manifestation des « bonnets rouges ». Pour quelle raison ?

    Mgr Raymond Centène : Que les choses soient claires : je n’ai pas appelé directement à aller manifester. Dans un billet d’humeur, j’ai signalé les manifestations qui devaient avoir lieu en Bretagne mais j’ai surtout encouragé « tous les Morbihannais, soucieux du bien des autres, au-delà de leurs diverses sensibilités, à manifester leur solidarité et leur engagement altruiste de la manière qu’ils jugeront la plus utile ».

    En effet, les manifestations sont souvent, en aval, le signe d’un échec qui ne dit pas son nom en amont : échec du dialogue et des négociations, aveuglement sur les causes d’un problème et donc sur les solutions à apporter. Les manifestations signent l’échec du politique au sens noble. C’est pour cela aussi qu’elles sont un droit, véritables soupapes de sécurité du contrat tacite qui unit les citoyens entre eux. C’est pour cela surtout qu’elles ne doivent pas être réprimées et étouffées, karchérisées ou gazées, tant qu’elles ne s’en prennent pas, sauf raison légitime, aux biens publics et privés.

    Ces manifestations sont en tout cas un bon thermomètre de l’état de cohésion ou de délitement du corps social, surtout lorsque les slogans s’opposent aux politiques menées par tel ou tel gouvernement. Ces derniers n’ont donc jamais intérêt à bâillonner le peuple qui descend dans la rue, sauf à courir le risque de la conflagration, de l’explosion ou de la révolution, appelez ça comme vous voudrez.

    Dans la crise mondiale multipolaire que nous vivons, environnementale, alimentaire, économique, sociale, morale et religieuse, il ne s’agit pas tant de se déclarer pour ou contre telle ou telle manifestation mais de faire l’effort de diagnostiquer les causes du mal, d’avoir le courage de les nommer à haute voix afin que de véritables solutions soient proposées en amont. Soigner les plaies en aval après le passage de la tempête est une nécessité, certes, mais cela devient un crime doublé d’hypocrisie lorsqu’on en fait la seule et unique solution. Bossuet n’a pas pris une ride :

    « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des conséquences alors qu’ils en chérissent les causes. »

    Donc, oui, je suis de tout cœur solidaire de ces hommes et de ces femmes qui sont, en aval, les victimes directes des erreurs commises en amont. Et ces victimes sont nombreuses. D’ailleurs, ces bonnets rouges, retour ironique de l’Histoire, me rappellent cette saillie de Nietzsche, qui doit nous faire réfléchir:

    « L’homme de l’avenir est celui qui aura la mémoire la plus longue ».

    Samedi 2 novembre, il s’est passé quelque chose d’absolument unique à Quimper. Tout le monde était dans la rue, sans distinction. Toutes les catégories sociales et économiques étaient présentes : l’agriculteur et le châtelain, le pêcheur et l’étudiant, l’employé et son patron, les chômeurs et les élus. Toutes les sensibilités politiques se sont réunies ensemble, sans exception, de « l’extrême gauche » à « l’extrême droite » en passant par les partis dits « de gouvernement ».

    L’Église ne peut rester insensible aux difficultés concrètes de ces hommes, quels qu’ils soient. De même que l’Église commence d’abord par nourrir l’affamé avant de songer à lui parler du Christ, de même la République devrait craindre que le triptyque gravé sur ses frontons ne devienne aux yeux des laissés-pour-compte un vaste mirage voire une réelle insulte à ce qu’ils sont devenus. L’homme est un, esprit et chair. Deux réalités qui en nous n’en font qu’une. Ignorer l’une, c’est injurier l’autre, c’est renier l’homme.

    Lire la suite sur le site de l'Homme Nouveau

  • Faut-il faire son deuil de la notion de chrétienté ?

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    Sur le blog du bi-mensuel « L’Homme Nouveau », sous la signature de son rédacteur en chef, Philippe Maxence :

    Dieu_et_l'État-Viot.jpg« Président de l’Association « Écouter avec l’Église », le père Michel Viot organise le 24 novembre prochain un colloque sur le thème : « Fête du Christ-Roi, faut-il faire son deuil de la notion de chrétienté ». Nous avons profité de cette occasion pour lui poser plusieurs questions à ce sujet et évoquer avec lui son dernier livre, Dieu et à l’État (Via Romana, 82 p., 9 €). 

    Vous organisez un colloque le 24 novembre qui porte sur la chrétienté. Pourquoi ?

    Parce que je me refuse à être syndic de faillite et que je crois non seulement au retour à la chrétienté mais aussi à cette nécessité. Je ne donnerai que deux exemples mais pourrais en fournir d’autres. La doctrine sociale de l’Église n’est envisageable qu’entre pays chrétiens et dans un monde à majorité chrétienne. Et deuxième exemple, seule la chrétienté peut s’opposer à l’islam radical dans l’intérêt des chrétiens, des juifs et des musulmans modérés qui sont encore en majorité dans notre pays, mais pour combien de temps ?

    Vous évoquez également « la menace de l’instauration d’une fausse démocratie qui va inaugurer un système totalitaire » Que voulez-vous dire exactement ?

    Sans être un idolâtre des sondages, force est de constater que le gouvernement comme sa majorité parlementaire ne sont plus soutenus que par une minorité de Français. La dégradation morale du monde politique qui a commencé bien avant l’arrivée de ce gouvernement, est cependant passée avec lui à une vitesse supérieure. S’il est nécessaire de mentir un peu quand on dirige un pays, tout comme dans la finance, il ne faut pas exagérer. Sinon on fait du Madoff ! Et c’est l’impasse. Prison dans un cas. Règles démocratiques impossibles à suivre, en particulier pour une alternance avec des opposants non indemnes, eux aussi, de mensonges, dans l’autre cas. Et sur ce point particulier, je pense très précisément aux questions économiques et sociales. On trouve alors des dérivatifs propres à semer le trouble dans tous les camps, la loi Taubira et les projets « scolaires » de monsieur le ministre Vincent Peillon, par exemple. Dans les deux cas on utilise des moyens de régime totalitaire comme le refus de prendre en compte la liberté de conscience et l’embrigadement des enfants par l’école appelée à jouer un rôle quasi messianique. Monsieur Peillon est sur cette question d’une franchise absolue dans son livre La Révolution française n’est pas terminée paru en 2008. Il va même jusqu’à parler de transsubstantiation des élèves pour les élever au rang de citoyens ! C’est bien le langage de Robespierre qui s’y connaissait en matière de démocratie totalitaire. Le mépris de la liberté de conscience est de par sa nature même appelé à s’accentuer et à se multiplier.

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  • BXL, 13-15 novembre : Migration et intégration dans l'Union Européenne

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    ‘Migration et intégration dans l’UE ’

    Assemblée plénière de la COMECE, 13-15 novembre à Bruxelles

     

    L’Europe est un continent en mouvement. La migration interne et venant de l’extérieur, particulièrement dans le cadre des demandes d’asile, a impacté la vie de toutes les communautés dans les Etats membres de l’UE. L’Eglise est profondément préoccupée par la situation des réfugiés et demandeurs d’asile, surtout après la récente tragédie au large de Lampedusa.

     

    « La migration et l’intégration » constituera le thème principal de l’Assemblée plénière d’automne de la COMECE qui se tiendra du mercredi 13 au vendredi  15 novembre prochains à Bruxelles.

     

    Les évêques délégués par les 27 Conférences épiscopales des pays membres de l’UE se réuniront sur trois jours pour auditionner des experts en charge des politiques de migration au niveau national et européen. Ils entendront également le témoignage d’acteurs de terrain et réfléchiront au moyen de soutenir leurs confrères évêques dans leur action pastorale, afin de répondre non seulement à la crise actuelle mais aussi pour développer des stratégies pastorales d’accueil et d’intégration des migrants à plus long terme.

     

    L’assemblée plénière s’ouvrira par une soirée débat publique « L’expérience de migrant » le mercredi 13 novembre à la Chapelle pour l’Europe. Le migrant est notre prochain. Afin que celui-ci se sente chez lui dans la famille européenne, il est nécessaire de comprendre l’UE de son point de vue. Cecilia Taylor Camara, Conseillère en matière de politique migratoire (Catholic Trust, Angleterre et Pays de Galles) nous décrira cette situation.

     

    Plus d’information et inscription: http://www.comece.eu/site/en/activities/events/europepoliticsandbeyond

     

    L’assemblée plénière se poursuivra à huis clos jeudi et vendredi. Les évêques de la COMECE se familiariseront avec le cadre politique et législatif de l’UE en matière de migration et d’asile grâce à un intervenant de la Commission européenne (DG Affaires intérieures) ainsi qu’à l’intégration des migrants avec le vice-directeur de la DG Immigration de la Communauté autonome de Madrid (Espagne). Enfin, ils examineront la question du trafic des êtres humains grâce au récit d’un inspecteur de police et d’une femme victime de ce trafic au Royaume-Uni.

     

    Un communiqué de presse sera publié à l’issue de l’assemblée plénière, vendredi à 12h.

  • Discrimination anti-chrétienne ?

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    s65_puppinck.gregor.jpgDans un article publié par le mensuel « La Nef » de ce mois de novembre (n° 253), Grégor Puppinck, directeur de l'European Centre for law and Justice, observe que la discrimination antichrétienne qui sévit en Europe n’est autre que la violence par laquelle une nouvelle vision de l’homme prétend remplacer l’anthropologie traditionnelle héritée de la civilisation judéo-chrétienne. Extraits :

    « C’est un fait que les chrétiens ont de plus en plus de difficultés à vivre dans la société occidentale. Tout d’abord, il y a un climat d’hostilité surnaturelle croissante envers le christianisme : il semble que le mal s’enracine dans la société. L’ésotérisme et la violence sont devenus omniprésents dans les médias ; l’avortement, la drogue et la pornographie sont galvaudés ; chaque jour des églises et des cimetières sont profanés ; le blasphème serait devenu une forme d’art dont le grand public devrait se délecter ; des activistes comme les Femens s’attaquent aux symboles de la religion, et les médias manquent rarement une occasion de dévaloriser l’Église. C’est cette hostilité latente envers le christianisme qui explique l’indifférence, voire la complaisance, de notre société face aux profanations de son patrimoine religieux et aux massacres des chrétiens dans le reste du monde.

    Outre ce climat d’hostilité, qui vise à extirper le sentiment chrétien du cœur des personnes, les chrétiens se heurtent de plus en plus à des normes sociales auxquelles ils ne peuvent consentir en conscience. Ces normes portent sur la morale. On observe un phénomène croissant en Europe de limitation des droits des chrétiens, en particulier dans les pays libéraux avancés (…)..

    Prenons l’exemple du Royaume-Uni : depuis l’adoption en 2010 d’une loi sur l’égalité et la non-discrimination, les sanctions et condamnations se multiplient. Ainsi par exemple un couple s’est vu refuser l’agrément pour être famille d’accueil en raison de son jugement sur l’homosexualité, un médecin a dû quitter ses fonctions au sein d’un service social après s’être abstenu de prendre part à la décision de confier des enfants à des couples de même sexe, les agences catholiques d’adoption ont été contraintes de cesser leurs activités en raison de leur refus de confier des enfants à l’adoption à des couples de même sexe, une employée de mairie affectée à l’état civil et un conseiller conjugal ont été licenciés au nom de la non-discrimination, après avoir exprimé leur incapacité, en conscience, à célébrer l’union civile et à conseiller sexuellement un couple d’homosexuels. En janvier 2013, la Cour européenne n’a pas jugé abusifs ces deux licenciements dans un arrêt exemplaire de la tendance liberticide du libéralisme, par laquelle une société fondée sur un consensus d’amoralité devient intolérante envers ceux qui continuent à exercer en conscience un jugement moral sur la conduite humaine (…).

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  • Ecologie Humaine : le témoignage d'une étudiante

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    Lu sur la newsletter d'"Ecologie Humaine" :

    J'ai choisi d'être "étudiante Ecologie Humaine" !

        L’on a beaucoup parlé de nous, les « jeunes », toute l’année passée, comme la génération qui s’est levée, réveillée, qui s’est dressée et se dresse encore contre les injustices faites à la personne humaine. Pourquoi ce focus sur la jeunesse ? Parce que comme on le dit communément, à 20 ans, 25 ans, lorsqu’on est étudiant, « on a la vie devant nous » (mais qui sait ?), parce que nous avons cette capacité à être attirés, animés, par les grands projets, les grands idéaux. Parce que nous nous sentons la force et l’enthousiasme de mener de grands combats, de servir de grandes causes. Tout ceci est vrai. Et désormais, nous sommes surtout nombreux à être animés par un désir d’engagement, par des choix devenus prioritaires : prendre soin de l’homme, tout l’homme et tout homme, comme mesure de toutes choses. Vivre l’écologie humaine.. 

        Etudiante ? Ecologie humaine ? De quoi parle-t-on ?

    Vivre l’écologie humaine, placer l’homme au cœur de ses décisions, voilà un état d’esprit, une philosophie qui prend un sens particulièrement riche au moment des études, qui correspondent à l’âge des choix de vie. Etant étudiante en Ecole de commerce, je ne peux me dérober devant des questions cruciales et passionnantes comme le respect de la personne en entreprise, les conditions de travail, le sens de mon futur métier, les valeurs que j’estime non-négociables… Est-ce que j’accepterais de travailler 60 heures par semaine, si j’ai la possibilité de ne pas le faire ? Pourrai-je choisir un travail qui ne respecte pas la dignité de la personne, directement ou indirectement ?

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