Lu sur le blog de Denis Sureau "Chrétiens dans la Cité" :
Etrangers dans la cité : l'Eglise comme alternative politique
Dans leur livre à succès Étrangers dans la cité, que les Éditions du Cerf ont eu l’excellente idée de traduire en français aux (288 pages, 19 €), et dont l’édition américaine aurait été vendue à un million d’exemplaires, deux théologiens américains protestants mais plutôt « crypto-catholiques » – Stanley Hauerwas et William H. Willimon – réveillent vigoureusement les chrétiens, défiant les catégories habituelles.
Quel type de politique « peut et doit être menée au nom de Jésus » ? (p. 43). Saint Paul déclare : « notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3,20). Pour Hauerwas et Willimon, l’Église est une communauté visible, une nouvelle polis, une structure sociale contre-culturelle, pérégrine, et les chrétiens des exilés résidant en terre étrangère. Elle « incarne une alternative sociale qui n’est pas réductible à la logique du monde ». (56)
L’effondrement d’une certaine culture chrétienne (chrétienté constantinienne) entre 1960 et 1980 oblige de se poser de vraies questions. « Le travail du théologien n’est pas d’ajuster l’Évangile au monde moderne, mais d’ajuster le monde moderne à l’Évangile. » (64)
La théologie protestante libérale a conduit les chrétiens à des compromis moraux avec un pouvoir immoral (solution finale, Hiroshima, Dresde, avortement…). La gauche comme la droite « avancent des solutions comme si le monde n’avait pas fini et commencé en Jésus. » (69) Dans les années 60, les pasteurs poussaient les chrétiens à s’engager en politique, à soutenir la démocratie tout en lui « rajoutant une vague coloration religieuse », oubliant qu’elle a pour objet premier l’individu soucieux de la satisfaction de ses désirs et revendiquant ses droits, ceux-ci étant garantis par l’État omnipotent.

La 6ème semaine pour la Vie du Parlement Européen de Bruxelles se déroule le 15 mars et a pour thème « démographie contre enfants à la carte : quel futur pour l’Europe ».
Pour la « journée de la femme » (8 mars), c’est ce que suggère le journal du pape, "l'Osservatore Romano" ,dans son supplément féminin.
FIGAROVOX/CRITIQUE: Le film d'Hubert Viel, avec Michael Lonsdale, est un chef-d'œuvre de douceur et de poésie. Il vient rétablir une vérité historique: l'époque médiévale était douce pour les femmes.

