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BELGICATHO - Page 1570

  • Entretien avec Monseigneur Aillet au sujet du chant grégorien et sa participation au jubilé d'Una Voce.

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    Una Voce France  a célébré les 4 et 5 octobre, en l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal à Paris, le Cinquantenaire de sa fondation. L’association française a été fondée en 1964 pour « sauvegarder et développer la liturgie latine, le chant grégorien et l’art sacré dans le sein de l’Église catholique romaine » ainsi que le précise l’article 1 de ses statuts. Par la suite, la FIUV (Fédération Internationale Una Voce) s’est développée pour fédérer les associations nationales aujourd’hui représentées dans 40 pays.

    Pour ce Jubilé, plusieurs conférences ont été organisées sur le chant grégorien et la liturgie. Le symposium s’est achevé  par une Messe Pontificale dans la forme extraordinaire célébrée par Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne,  le dimanche 5 octobre à 12h à l’église Sainte Jeanne de Chantal (Paris 16e).

     A cette occasion, Mgr Aillet a été interviewé sur l’importance que devrait retrouver le chant grégorien dans une liturgie catholique digne de ce nom. Vox clamantis ... ? JPSC.

  • Synode sur la famille : le calme après la tempête ?

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    Alors que le calme semble revenu dans le monde synodal, les groupes linguistiques planchent sur l’amélioration du document qui a déclenché la tempête. Lu sur le site « aleteia » :

    « Après la tempête déclenchée par la publication de la désormais fameuse « Relatio post disceptationem »  (A lire ici sur Aleteia), le calme semble revenu et, d’après le bureau de presse du synode, on travaille dur dans les dix groupes linguistiques, où sont répartis les 253 membres de l’assemblée synodale.

    Chaque groupe produit sa « Relatio revue et corrigée »

    Dur, mais selon quelle méthode de travail et pour quel résultat ? Le processus est partout le même : les paragraphes de la Relatio sont examinés les uns après les autres. Ils font l’objet de propositions d’amendements. Certains visent à la suppression pure et simple d’un ou plusieurs paragraphes, d’autres à la correction de tel ou tel terme. Les amendements sont soumis au vote des Pères synodaux (les autres membres, religieux ou laïcs, ne votent pas). Ils sont retenus s’ils recueillent la majorité absolue des voix. Le relateur du synode les consigne alors par écrit. Chaque groupe produit ainsi sa « Relatio revue et corrigée » et la présentera ce jeudi 16 octobre, en assemblée générale. La commission « pour la rédaction de la Relatio synodi » s’appuira sur les dix textes des groupes de travail pour rédiger ce document final, très attendu.

    Une commission qui doit encore faire ses preuves

    Cette commission, qui a également rédigé la Relatio post disceptationem, est pilotée par le Rapporteur général du synode, le cardinal Peter Erdö, assisté du Secrétaire spécial, Mgr Bruno Forte et du Secrétaire général, le Cardinal Lorenzo Baldisseri. Il y a peu (mais avant la rédaction de la Relation post disceptationem), le Saint-Père a décidé de renforcer cette commission en y nommant les cardinaux Gianfranco Ravasi (par ailleurs président de la Commission pour le message) et Donald William Wuerl, les évêques Victor Manuel Fernandez, Carlos Aguiar Retes, Peter Kang U-Il et le jésuite Adolfo Nicolas Pachon. Le document qu’elle a déjà produit n’ayant pas fait l’unanimité – c’est le moins que l'on puisse dire, cette commission devra encore faire ses preuves dans la rédaction de la Relation synodi. Celle-ci sera présentée à toute l’assemblée le dernier jour des travaux, samedi 18 octobre, dans l'après-midi). Pour être « acceptée », elle devra recueillir les 2/3 des votes des Pères Synodaux. Si tel est le cas, elle sera remise alors au Saint-Père, puis publiée. Dans le cas contraire, elle sera rejetée. Y a-t-il un risque de rejet ? Qui vivra verra !

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  • Horion-Hozémont, 19 octobre : pèlerinage au sanctuaire de l'Enfant-Jésus de Prague

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    Dimanche prochain, le 19 octobre, c'est un événement pour le Sanctuaire de l'Enfant Jésus de Prague de Horion-Hozémont puisque Monseigneur Jean-Pierre Delville nous honore de sa présence. Il présidera le pèlerinage mensuel à 15h.

    Le 28 janvier dernier, notre évêque à érigé canoniquement la Confrérie de l'Enfant Jésus de Prague dans l'église Saint-Sauveur. Celle-ci, dont le but est de prier pour les familles et la protection de la vie naissante regroupe déjà (en mois de 2 ans) plus de 750 membres.

  • Synode : Gérard Leclerc (France Catholique) ajuste son tir

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     Nous avions fait état d'une première réflexion de Gérard Leclerc, ici : Opinion et Synode : une énorme déception en vue ?  Il précise sa pensée, à la vue de l’effet  produit par le « rapport » publié à mi-parcours du synode. C'est sur le site "Figaro Vox" :

    « Les titres sont sensationnels, celui du Monde les dépasse tous en intensité: «Le Pape François force l'Église à faire sa révolution sur la famille.» Et cela fait presque toute la largeur de la une, s'il vous plaît! Tout est parti d'un rapport d'étape, dont j'ai parlé moi-même avant-hier, à la suite d'une analyse rapide de texte. Aujourd'hui, après m'être soigneusement renseigné, je ne dirai pas exactement la même chose. Tout d'abord, il faut rappeler que le texte lu par le cardinal Erdö - qu'il n'avait pas forcément écrit - est un document de travail qui n'est revêtu d'aucune autorité, ayant été rédigé par un petit groupe qui n'engage que lui-même, et qui, au surplus, n'a nullement été ratifié par le Synode.

    Après relecture, il m'apparaît qu'il y a d'évidentes faiblesses de rédaction et que de toute évidence, les résultats définitifs des réflexions du Synode amèneront à des conclusions beaucoup plus abouties et mieux ciselées dans leur formulation. Je puis affirmer que certaines de ces expressions - celles qui ont été mises en vedette par les médias - sont précisément celles qui sont le plus vigoureusement contestées à l'intérieur de l'Assemblée des évêques. Je ne m'avance pas beaucoup en affirmant que certains paragraphes seront purement et simplement abandonnés parce qu'ils sont récusés par la plus grande partie de l'Assemblée.

    Comme toujours, la presse va au plus vite et selon sa plus grande pente, sans réfléchir à cette évidence qu'une institution comme l'Église catholique ne saurait se renier sur les points les plus importants de sa doctrine, sauf à se suicider. Le pape lui-même ne dispose pas de l'autorité qui lui permettrait de contredire ses prédécesseurs, d'autant que Jean-Paul II et Benoît XVI, le premier surtout, ont consacré à la question de la famille un corpus doctrinal considérable, qui n'a pas d'équivalent par son ampleur et sa profondeur dans les propositions qu'on lui oppose. Mais à propos de la tradition ecclésiale, il conviendrait de relire, au plus vite, le Bienheureux cardinal John Newman, expliquant le caractère organique d'une pensée qui progresse sans jamais se renier.

    Ref. Synode : les divorcés remariés, les médias, le pape François et la polémique

    JPSC 

  • Abbaye de Lagrasse : la plus belle restauration 2014

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    Vu sur le site « Riposte catholique »

    « Les Chanoines réguliers de la Mère de Dieu qui restaurent depuis dix ans l’abbaye de Lagrasse dans l’Aude, viennent d’être récompensés de leurs efforts, le 9 octobre dernier, en se voyant décerner le Grand Trophée 2014 de la plus belle restauration de France, un grand prix conféré par la Fondation pour les Monuments historiques, Propriétés de France et le Figaro Magazine. Une récompense méritée et une joie que nous partageons avec les chers chanoines de Lagrasse. Le Figaro Magazine a consacré une courte vidéo, simple et belle, à une journée de la vie des chanoines dans leur abbaye… ».

    Pour mémoire, le diocèse de Liège, sous l’épiscopat de Mgr Aloys Jousten, a refusé d’accueillir cette congrégation alors disposée à s’implanter à l’abbaye de Val-Dieu aujourd’hui privée de la vie monastique dont elle bénéficiait depuis le XIIe siècle.. Il lui préféra, pour les motifs que l’on devine, une vague « communauté »  d’hommes et de femmes, mariés et célibataires, qui fit long feu au bout de quelques années. JPSC

     
    Abbaye de Lagrasse : prix du patrimoine par lefigaro

     

  • Le pape se tait mais beaucoup parlent de lui

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     Tribune de Thibaud Collin aujourd’hui dans le "Figaro" et reprise sur le "salon beige" :

     "Le pape se tait. Mais beaucoup parlent pour lui. Un premier texte de synthèse des travaux du synode sur la famille circule. Ce document provisoire permet de mesurer à quel point la ligne critique, portée sous Jean-Paul II et Benoit XVI par les cardinaux Martini et Kasper, est désormais influente à Rome. Ce texte est, en effet, porteur d’une nouvelle méthode pastorale, qui part de la réalité de la vie des hommes et des femmes d’aujourd’hui en valorisant au maximum ce qu’elle contient. Fi d’une approche employant des gros mots tels que péché, vérité sur le bien, conversion, combat spirituel. Il faut que les pasteurs effectuent une « conversion missionnaire » et « une conversion du langage ». L’heure est au « prendre soin » (le care importé des études féministes anglo-saxonnes), à l’accueil inconditionnel des personnes ayant vécu des échecs et des blessures ; les divorcés remariés bien sûr auxquels dans certains cas on ne pourrait par miséricorde refuser la communion eucharistique et la réconciliation mais aussi « les personnes homosexuelles qui ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne ».

    Cette conversion consiste à poser un regard positif sur ces réalités autrefois considérées comme désordonnées et peccamineuses. Au cœur de cette nouvelle démarche, une méthode importée de l’œcuménisme : au lieu de voir les sujets qui divisent, au lieu de proclamer des anathèmes, chercher les convergences, les pierres d’attente pour un progrès vers l’unité et la plénitude de l’union à Dieu. Cette attitude inclusive tend à gommer le sens du péché, vu comme responsable du blocage que les hommes contemporains éprouvent relativement à l’Evangile. Pourquoi braquer les gens en leur assénant une vérité transcendante lorsqu’on peut les rejoindre là où ils sont et les inviter à gravir les degrés d’un chemin vers un idéal, horizon de la vie humaine telle que Dieu la désire ? Il s’agit par exemple de discerner dans la vie des concubins des réalités positives telles que la stabilité, l’affection profonde, la responsabilité envers les enfants qui peuvent être vues « comme un bourgeon à accompagner dans son développement vers le sacrement de mariage ». Cette méthode repose sur les sciences humaines et sociales et non plus sur une anthropologie philosophique et théologique telle qu’elle a été développée durant les deux derniers pontificats. Au lieu de voir l’homme dans sa vérité profonde, on le regarde tel qu’il est concrètement, c’est-à-dire blessé et imparfait. Ainsi « la vérité s’incarne dans la fragilité humaine non pas pour la condamner, mais pour la guérir ».

    Comme ces mots sont doux aux oreilles de nos contemporains ! Mais comme ils risquent de produire des malentendus ! Nous sommes là au cœur d’une tension théologique qui traverse l’Eglise depuis des décennies. De quoi s’agit-il de guérir ? Le Christ est venu pour sauver les hommes et non pour soigner leurs souffrances psychologiques même si la grâce a une dimension thérapeutique par surabondance. Dès lors, comment la vérité peut-elle s’incarner dans la vie des hommes si ce n’est par leurs actes libres en réponse à l’appel de Dieu ? Ce lien entre vérité et liberté passe par la formation de la conscience morale, lieu même où la vérité sur son péché se révèle et permet de s’ouvrir à la miséricorde et à une juste réception des sacrements. Le texte souligne à juste titre que la miséricorde divine est offerte à tous mais il semble en déduire que le seul moyen de la rendre aimable est de valoriser l’état de fait dans lequel les gens vivent. Lorsque le Christ dit à la femme adultère « va et ne pèche plus », il n’enferme pas la personne dans son péché mais en le nommant il lui permet de s’en détacher. C’est donc toute l’économie de la miséricorde qui en contournant l’objectivation du péché, et donc de la liberté, risque de rendre superflue la conversion. Cette conception de la miséricorde ressemble étrangement à la tolérance au nom de laquelle la plupart des sociétés civiles occidentales ont, ces dernières décennies, rompu l’arrimage de la loi politique à la loi morale. En bonne logique, la légitimation de l’exception ruine tout simplement la norme. La norme rebaptisée idéal ne gêne plus personne puisqu’elle apparaît réservée à une élite. L’appel universel à la sainteté proclamé par Vatican II devient une option parmi d’autres. Ce texte en introduisant une nouvelle méthode déstabilise la doctrine en changeant son statut. La pastorale déconnectée de la doctrine est identifiée à l’art de faire des exceptions à une loi vue comme empêchant la miséricorde. Or qu’est-ce qu’un pasteur qui, pour être mieux reçu, édulcore l’exigence du message qu’il a à transmettre ?"

    Ici : Divorcés-remariés : une révolution au sein de l'Eglise ? et là : Vers une révolution de paradigme

    JPSC 

  • Pastorale « argentine » et communion aux divorcés remariés

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    Lu sur le site « Chiesa » cette réflexion de Sandro Magister (extrait) :

    (…) Jusqu’au milieu du XXe siècle, dans les paroisses catholiques, l’interdiction de communier qui frappait les personnes en situation matrimoniale irrégulière ne posait pas de problèmes, parce qu’elle restait pratiquement invisible. Même dans les endroits où les fidèles se rendaient fréquemment à la messe, en effet, les gens qui communiaient chaque dimanche n’étaient pas nombreux. La communion fréquente n’était pratiquée que par des personnes qui, d’autre part, allaient fréquemment se confesser. On en trouve la preuve dans le double précepte de l’Église à l’usage de la grande masse des fidèles : il fallait se confesser "une fois par an" et communier "au moins à Pâques".

    Par conséquent le fait de ne pas pouvoir accéder à la communion n’était pas une marque visible de punition ou de marginalisation. La principale raison qui éloignait de la communion fréquente une grande partie des fidèles était le très grand respect que l’on avait alors pour l'eucharistie, dont on ne devait s’approcher qu’après une préparation adéquate et toujours avec crainte et tremblement.

    Tout cela va changer au cours des années du concile Vatican II et de l’après-concile. En résumé, la pratique de la confession s’effondre, tandis que la communion devient un phénomène de masse. Tout le monde, ou presque, communie, tout le temps. Parce que, dans le même temps, il y a un changement dans la perception du sacrement de l’eucharistie par la plupart des gens. La présence réelle du corps et du sang de Jésus dans le pain et le vin consacrés n’est plus qu’une présence symbolique. La communion devient, à l’instar du baiser de paix, un signe d’amitié, de partage, de fraternité, "dans la série : tout le monde fait comme ça, alors moi aussi", pour reprendre une formule du pape Benoît XVI, qui tenta de remettre à l’honneur le sens authentique de l'eucharistie, notamment en demandant que les fidèles à qui il distribuait la communion s’agenouillent pour recevoir l’hostie dans la bouche.

    Dans un tel contexte, il était inévitable que l’interdiction de communier soit considérée parmi les divorcés remariés comme revenant à leur refuser publiquement un sacrement auquel tout le monde a "droit". Cette revendication émanait – et émane – d’un petit nombre de personnes, parce que la plupart des divorcés remariés sont éloignés de la pratique religieuse, tandis qu’il ne manque pas, parmi les catholiques pratiquants, de gens qui comprennent et qui respectent la discipline de l’Église. Mais ce tout petit nombre de cas a servi de point d’appui, à partir des années 90 et principalement dans quelques diocèses de langue allemande, à une campagne ayant pour objectif le changement de la discipline de l’Église catholique en matière de mariage, campagne qui a atteint son point culminant sous le pontificat du pape François, avec le consentement manifeste de celui-ci.

    D’autre part le fait que le synode se concentre sur la question des divorcés remariés risque de faire perdre de vue des situations de crise concernant le mariage catholique qui impliquent beaucoup plus de gens.

    Par exemple, on a pu trouver dans les librairies italiennes, peu de temps avant que le début du synode, un reportage concernant l'action pastorale mise en place dans les périphéries de Buenos Aires par celui qui était alors le cardinal Jorge Mario Bergoglio: P. De Robertis, "Le pecore di Bergoglio. Le periferie di Buenos Aires svelano chi è Francesco", Editrice Missionaria Italiana, Bologna, 2014.

    Cet ouvrage explique qu’une large majorité - entre 80 et 85 % - des gens de ces périphéries qui vivent en couple ne sont pas mariés mais qu’ils se contentent de vivre ensemble, tandis que, en ce qui concerne les gens mariés, "les mariages sont en majorité invalides, parce que ceux qui se marient sont immatures", mais ils ne cherchent d’ailleurs même pas à faire établir la nullité de leur mariage par les tribunaux diocésains.

    C’est par les "curas villeros", les prêtres qui ont été envoyés dans les périphéries par Bergoglio, que ces indications ont été fournies. Ils précisent avec fierté que, de toute façon, ils donnent la communion à tous ceux qui le souhaitent, "sans élever de barrières".

    Les périphéries de Buenos Aires ne constituent pas, en Amérique latine, un cas isolé. Et elles témoignent non pas d’un succès mais, en réalité, d’une absence ou d’un échec de la pastorale du mariage. Sur d’autres continents, le mariage chrétien est aux prises avec des défis qui ne sont pas moins graves et qui vont de la polygamie aux accouplements forcés, des théories du "gender" aux "mariages" homosexuels.

    Confrontés à un tel défi, ce synode et celui qui viendra ensuite devront décider si la bonne réponse va consister à frayer un passage au divorce ou bien à restituer au mariage catholique indissoluble toute sa force et toute sa beauté différente, révolutionnaire (…).

     Ref. Le vrai dilemme: indissolubilité ou divorce

    JPSC 

  • « Relatio synodale » à mi-parcours: du côté de ceux qui se réjouissent

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    Cet autre son de cloche on le trouve dans « La Vie », sous la signature de Marie-Lucile Kubacki, qui se réjouit par avance de l’abandon du combat mené par saint Jean-Paul II et ajoute, pour conclure, une sentence  à la louange du pape François : « là où Benoît XVI faisait de la charité une conséquence de la vérité, François semble vouloir partir de la charité pour mener vers la vérité ». Il faut espérer qu’il s’agisse de la même (JPSC) :

    « Surprise à Rome : sous l’impulsion du pape François, qui a libéré la parole, les évêques changent de discours sur la famille.

    « Séisme pastoral », « bombe », « coup de théâtre »… Les observateurs n’ont pas de mots assez forts pour qualifier la relatio, synthèse des contributions des 191 pères depuis le début du synode, rendue publique à Rome le 13 octobre. Il y a presque tous les sujets qui fâchent : divorcés remariés, cohabitation avant le mariage, accueil des homosexuels dans l’Église. Et un ton radicalement nouveau.

    Un virage à 180° depuis Jean Paul II

    Certes, ce n’est qu’une synthèse à mi-parcours et les pères synodaux doivent encore « approfondir » les pistes évoquées, comme l’a déclaré le cardinal Péter Erdö, archevêque de Budapest et rapporteur général du synode, qui, une semaine avant les échanges, présentait une synthèse présynodale diamétralement opposée. Mais le ton est donné et l’appel du cardinal Walter Kasper qui, à la demande du pape François, avait ouvert la réunion préparatoire il y a un an en appelant à un « changement de paradigme » semble avoir été entendu.

    L’idée forte est qu’il faut sortir du « tout ou rien » dans la pastorale familiale et oser se risquer à des « choix courageux ». « Confirmant avec force la fidélité à l’Évangile, lit-on dans la relatio, les pères synodaux ont perçu l’urgence de chemins pastoraux nouveaux, qui partent de la réalité effective des fragilités familiales, en reconnaissant que, le plus souvent, celles-ci sont “subies” plus que choisies en toute liberté. » Mais, poursuit le texte, « envisager des solutions uniques ou s’inspirant de la logique du “tout ou rien” n’est pas signe de sagesse. » On ne part plus de la vérité et de la doctrine pour aller vers les gens, on part des gens, où qu’ils en soient, pour les accompagner vers la vérité de l’Église et de l’Évangile. C’est déjà ce qui se passe en bien des endroits. Mais c’est la première fois que l’institution, à un si haut niveau, reconnaît si clairement l’état de fait.

    > A lire aussi : notre synthèse des principaux passages de la relatio
     

    Un mot pourrait résumer l’esprit de cette synthèse : pragmatisme. Une proposition revient de manière récurrente : reconnaître des « aspects positifs » dans les situations de cohabitation avant le mariage et dans les mariages civils. « Une nouvelle sensibilité de la pastorale d’aujourd’hui consiste à comprendre la réalité positive des mariages civils et, compte tenu des différences, des concubinages. Il faut que dans la proposition ecclésiale, tout en présentant clairement l’idéal, nous indiquions aussi les éléments constructifs de ces situations qui ne correspondent plus, ou pas encore, à cet idéal. »

    Par rapport à l’exhortation apostolique Familiaris consortio de Jean Paul II, fruit du précédent synode sur la famille en 1981, c’est un virage à 180°. Sur le concubinage, le pape polonais exhortait les communautés ecclésiales à certes « bien connaître de telles situations et leurs causes concrètes, cas par cas », à « approcher avec discrétion et respect ceux qui vivent ainsi ensemble »mais pour « leur donner un témoignage familial chrétien, autrement dit tout ce qui peut les acheminer vers la régularisation de leur situation ». Les mots ont un sens et celui de « régularisation » employé alors par Jean Paul II, qui présupposait l’irrégularité, n’apparaît à aucun moment dans la synthèse de 2014.

    Sur le mariage civil entre catholiques, même grand écart. En 1981, Jean Paul II, tout en constatant « un certain engagement dans un état de vie précis et probablement stable », concluait que, « malgré cela, l’Église ne peut pas non plus accepter cette situation ». En 2014, la question n’est plus de savoir s’il faut accepter ou non le seul mariage civil. Puisque la situation existe, on fait avec, même si les pasteurs ne doivent pas renoncer à accompagner les couples vers le mariage chrétien : « Dans ces unions aussi, on peut voir des valeurs familiales authentiques, ou du moins le désir de celles-ci. Il faut que l’accompagnement pastoral commence toujours par ces aspects positifs », stipule la relatio.

    Premières objections au document 

    Plus loin, encore, il est écrit que « les personnes homosexuelles ont des dons et des qualités à offrir à la communauté chrétienne » même si la position de l’Église sur le fait que « les unions entre des personnes de même sexe ne peuvent être assimilées au mariage entre un homme et une femme »est confirmée. Quant à la possibilité d’ouvrir les sacrements aux divorcés remariés, au terme d’un « chemin pénitentiel – sous la responsabilité de l’évêque diocésain –, et avec un engagement évident en faveur des enfants », elle est sérieusement étudiée. En distinguant toutefois les « victimes » de séparation des « auteurs ».

    Avec un tel revirement de perspectives, et compte tenu de l’ambiance tendue du synode, il est évident que c’est un électrochoc pour tous ceux qui campaient sur les positions de Jean Paul II. D’ailleurs les premières objections n’ont pas tardé à émerger. Dès la première session de travail après la publication de la relatio, certains pères synodaux ont « regretté la quasi-absence dans le texte du mot péché, et rappelé combien le Christ a fortement condamné le danger de céder à la mentalité du monde ». Le président de la conférence épiscopale polonaise, Stanislaw Gadecki, juge quant à lui la ­relatio « inacceptable » pour bon nombre d’évêques.

    François se démarque de Benoît XVI

    On pourrait se contenter d’expliquer ce bascule­ment par une volonté de parler différemment, de ne pas faire fuir les catholiques des périphéries en s’adressant à eux en des termes dissuasifs. La première semaine, des évêques ont en effet appelé à bannir des expressions comme « mentalité contraceptive » ou « vivre dans le péché ». Mais on aurait tort de ne voir là qu’un effet de style ou une stratégie de communication.

    Si François confirmait ces orientations dans l’exhortation apostolique qu’il devrait prononcer en 2016, il s’agirait d’une inversion de perspective dans la lignée de l’exhortation apostoliqueEvangelii gaudium, son programme pontifical. Il déclarait alors : « Je préfère une Église accidentée, blessée et sale pour être sortie par les chemins, plutôt qu’une Église malade de la fermeture et du confort de s’accrocher à ses propres sécurités. » Ainsi, là où Benoît XVI faisait de la charité une conséquence de la vérité, François semble vouloir partir de la charité pour mener vers la vérité.

    Ref. Le Synode des évêques renverse la table

    Relevant de la même « sensibilité », lire ici  Pour le cardinal Luis Antonio Tagle, "l'année qui vient va être cruciale" l’interview par « La Vie » du cardinal Tagle, archevêque de Manille : Tagle est un disciple de l’ « école progressiste de Bologne » pour laquelle « la tradition est aussi faite de ruptures ». Il est président délégué du synode. Dans une conférence de presse, il a salué le « groupe des héros » auteur de la « relatio » controversée et déclaré ironiquement « le drame continue ». A bon entendeur...

    JPSC

  • Toujours le « buzz » sur le rapport intermédiaire du synode : la réaction de l’hebdomadaire « Famille chrétienne »

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    Devant les fortes réactions qu’a provoquées la publication, la veille, de la relatio post disceptationem, le secrétaire général du synode a redit mardi 14 octobre qu’il s’agissait d’un « document de travail ». Mais pourquoi ce texte reflète-t-il aussi peu la pensée des évêques ?

    « Opération « déminage » mardi matin au Synode sur la famille. Le rapport intermédiaire (« Relatio post disceptationem »), publié la veille, « n’a pas été bien compris », a reconnu le secrétaire général du synode, Mgr Lorenzo Baldisseri. « Il s’agit d’un document de travail et aucun cas d’un texte définitif », ont affirmé les différents porte-parole lors de la conférence de presse hebdomadaire.

    Lors de sa présentation lundi 13 octobre au matin aux évêques, la relatio a suscité de nombreuses et fortes réactions. « Il a été fortement critiqué lors de sa présentation en Assemblée générale et il ne fait pas l’unanimité des Pères », a confié Mgr Tony Anatrella à l’agence de presse Zenit. Pas moins d’une quarantaine de participants ont pris la parole après la lecture faite par le rapporteur général, le cardinal Péter Erdo, dont une très large majorité a exprimé sa perplexité et son incompréhension devant la retranscription faite des débats de la première semaine.

    Les points de divergence concernent principalement les suggestions pastorales avancées vis-à-vis des personnes homosexuelles et des divorcés-remariés. L’utilisation du concept de gradualité a aussi été contestée par certains intervenants. La présentation de la relatio a entraîné des réactions pour le moins énergiques : « Ce document manque de prudence », « nous sommes en train d’ouvrir une brèche », « ce texte est irresponsable », « il donne l’impression que l’Église se soumet à un lobby »…

    Un rapport déséquilibré

    Comment en est-on arrivé là ? s’interrogeaient de nombreux Pères synodaux mardi matin durant la pause-café. La lecture de la presse du jour, surinterprétant souvent et abusivement parfois le document, a suscité une forte émotion et même de l’angoisse parmi les évêques et les laïcs. La relatio est-elle le reflet de ce que pense l’assemblée ? Visiblement non. Les interventions de la première semaine, limitée à 4 minutes, ont contraint les participants à orienter leur propos, en fonction de leur origine géographique, de leurs centres d’intérêt ou encore des problématiques locales qu’ils pouvaient rencontrer. Ainsi, par exemple, les évêques africains ont concentré leurs interventions sur des points comme la polygamie, la pauvreté, les mariages mixtes, et pas sur la question des divorcés-remariés et de l’homosexualité. D’où leur fort étonnement lundi matin à la lecture de la relatio.

    Le rapport intermédiaire a toujours été rendu public, rappelle-t-on au Vatican.

    Le rapport intermédiaire reflète-t-il les discussions des congrégations générales ? Oui, mais de manière imparfaite. Si tous les éléments de la relatio post disceptationem ont été abordés la semaine dernière, ils ne l’ont pas été avec la même importance que ce que laisse croire le document. Ainsi, la question de la gradualité ou de l’homosexualité n’ont pas autant occupé les débats.

    De plus, le cardinal sud-africain Wilfrid Napier, coprésident avec le cardinal Burke du groupe de travail anglophone, a-t-il expliqué que le problème avec le rapport était de donner l’impression que certains points avaient été discutés et validés par les Pères synodaux, alors que ce n’était tout bonnement pas le cas. En particulier, le paragraphe sur l’homosexualité ne reflétait « pas du tout » la teneur des propos du groupe de travail. Comment en est-on arrivé à une synthèse aussi déséquilibrée ? La procédure synodale marque ici ses limites.

    Autre question que se posent les Pères synodaux : fallait-il communiquer le rapport ?

    « La relatio intermédiaire a toujours été rendue publique », rappelle-t-on au Vatican. D’où vient l’erreur alors ? De la presse certainement, mais n’a-t-elle pas été induite en erreur par l’omission, lundi, de la retranscription des réactions critiques du matin ? Il semble que la responsabilité des rédacteurs, principalement le cardinal hongrois Péter Erdo et Mgr Forte, secrétaire spécial du Synode, soit ici engagée. N’avaient-ils pas conscience de l’ambigüité de leur texte ? Souhaitaient-ils en faire un « ballon d’essai » pour mesurer l’adhésion des évêques à un changement de ligne pastorale ? Le pape François lui-même a eu connaissance du document dans la soirée de dimanche. Mais pouvait-il retirer cette relatio alors même qu’il s’est toujours abstenu d’intervenir dans les discussions du Synode ? En avait-il seulement l’intention ?

    De nombreux amendements à prévoir

    Après cette erreur de communication, Rome essaie de minimiser la portée de ce rapport intermédiaire. « Le chantier reste ouvert », a redit Mgr Fernando Filoni mardi midi. Les cercles mineurs, démarrés lundi après-midi, ont commencé leur travail de lecture et d’amendement du texte. « Ils reprennent point par point la relatio. Il a déjà beaucoup de remarques », relate Romilda Ferrauto, chargée des relations presse avec les journalistes francophones. Les premiers « modi » (modifications) ont déjà été votés. Certains proposent purement et simplement de supprimer des paragraphes entiers. D’autres demandent que soient davantage mis en avant la famille et le mariage, et que des principes fondamentaux, comme celui de l’indissolubilité du mariage ou de la fidélité de nombreuses familles chrétiennes, soient réaffirmés.

    Reprenant les découpages du rapport intermédiaire, la relatio synodi – le document final présenté et voté samedi 18 octobre – pourrait donc être bien différente sur le fond. Si tel est le cas - mais il ne faut préjuger de rien -, « ce sera une douche froide » pour toutes celles et tous ceux qui auront été induits en erreur par certains médias triomphalistes.

    Ref. Rapport d'étape du Synode : Rome dans l’embarras

    Voir aussi le site « Aleteia » :Synode sur la famille : un document de synthèse qui déclenche la tempête

    «… Selon le bureau de presse du Vatican, 41 intervenants, en majorité des cardinaux, sont montés au créneau, pour dénoncer, qui « une capitulation de l’Eglise devant la gouvernance mondiale », qui « un texte poétique mais qui n’apporte rien », qui encore « un texte manquant de prudence » comportant des « passages irresponsables et « contraires à la doctrine de l’Eglise ». Sans compter tout ceux qui, parait-il voulaient s’exprimer dans ce sens mais qui n’ont pu le faire, faute de temps. Un Père en a même appelé, parait-il, à la gouvernance du Pape ! D’autres ont simplement souligné « le flou de langage, susceptible d’engendrer des confusions » Depuis, le texte a déjà fait couler beaucoup d’encre dans les médias, les uns saluant l’arrivée d’une révolution tant attendue, les autres criant au feu. Au point que d’aucuns, même parmi les journalistes, se sont demandés : fallait-il le publier ? Ce à quoi les porte-paroles du Saint-Siège ont répondu : cela s’est toujours fait (…) »

    Bref : la confusion, avec l’espoir tout de même, que les discussions de cette semaine en « circuli minores » calment le jeu et corrigent le tir de ce projet de rapport inadmissible. JPSC

  • Synode pour la famille : une note de News.va sur la « Relatio » controversée

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    Radio Vatican, 14.10.2014 :

    « Deuxième semaine du synode des évêques sur la famille au Vatican. Au lendemain de la présentation de la Relatio post disceptationem par le cardinal Péter Erdö, rapporteur général de cette assemblée extraordinaire, les pères synodaux sont réunis par petits groupes linguistiques. Ils réfléchissent aux amendements à apporter à cette synthèse des interventions de la semaine dernière, qui se sont tenues dans un climat de grande liberté.

    Ce rapport provisoire a suscité lundi de vives réactions en salle du synode mettant en relief des divergences au sein de l’assemblée, en particulier en ce qui concerne les questions dites sensibles comme la communion des divorcés remariées et l’attitude à l’égard des homosexuels. Suite aux nombreuses réactions et discussions suscitées par la Relatio, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège le père Federico Lombardi, a été chargé par le secrétariat du Synode de clarifier un certain nombre de points. Ce qu’il a fait ce mardi dans une déclaration officielle, devant les journalistes. Le nature même du texte publié n'a pas toujours été comprise correctement indique le secrétariat général du synode tout en rappelant qu’il s’agit bien d’un « document de travail » qui est maintenant soumis à la discussion des membres du synode réunis groupes linguistiques.

    Les précisions de Romilda Ferrauto

    Que restera-t-il du Rapport présenté lundi dans les conclusions du premier des deux Synodes sur la famille convoqués par le Pape François ? Provisoire par définition la relation post-disceptationem est actuellement passée au crible au sein des carrefours linguistiques, décortiquée point par point. Dès sa présentation, lundi, en congrégation générale, ce texte avait suscité un débat animé et de nombreuses critiques. Ce mardi des participants se désolaient du retentissement médiatique d’un rapport dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Si la majorité de ceux qui s’expriment saluent la tonalité générale : ouverture, accueil, compassion, ils se disent opposés à un certain nombre de chapitres, notamment en ce qui concerne l’accueil des personnes homosexuelles, les choix pastoraux proposés pour soigner les familles blessées, dont les divorcés remariés, l’application du principe de gradualité aux situations irrégulières, la reconnaissance de valeurs positives dans les formes imparfaites qui se trouvent en dehors de la réalité nuptiale. Plusieurs intervenants trouvent, par ailleurs, dangereuses les demandes d’assouplissement des procédures de reconnaissance des cas de nullité de mariage, la suppression de la double sentence, et l’augmentation de la responsabilité des évêques. Ils craignent que les exceptions ne deviennent une pratique courante.

    Des paroles fortes ont été prononcées en présence du Pape : certains accusant l’Eglise de capituler face aux lobbies, aux pressions de l’opinion publique et au politiquement correct ; d’autres mettant en garde contre un texte « imprudent » voire « irresponsable » ; « poétique » mais « naïf » et « ambigu ». Il faut aimer les personnes, mais pas leur erreur, a averti un intervenant. S’il est vrai qu’il est difficile de trier l’ivraie du bon grain, il faut cependant éviter de semer la confusion entre ce qui est bien et ce qui est mal. De ce pas, l’Eglise va décevoir ses fidèles qui ne lui demandent pas d’imiter le monde, mais d’annoncer l’Evangile de la famille dans une société qui le trouve obsolète. L’Eglise devrait surtout remercier les familles qui se battent quotidiennement pour vivre leur engagement conjugal. Dans le sillage du Pape François d’autres avertissent au contraire que le monde attend une parole de la part de l’Eglise et que dans le contexte actuel, il est urgent de mettre au point une pastorale inclusive et d’accompagner les personnes dans leur réalité concrète. Quoiqu’il en soit, le texte présenté lundi semble bien loin de faire l’unanimité et si les procédures synodales sont respectées, il devrait être remanié de fond en comble. Reste à savoir si le Synode saura proposer un renouveau pastoral sans s’aligner sur le monde. Tous, en tous cas, semblent d’accord sur un point : la maison du Père miséricordieux doit rester ouverte."

    Ref. Synode: la Relatio post-disceptationem étudiée point par point

    JPSC

  • Selon le Journal « La Croix » : au Synode, perplexité et attente de clarifications

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    Un « couac » retentissant : «  après sa présentation lundi 13 octobre, le document de mi-parcours du Synode sur la famille est très diversement accueilli par les participants de l’assemblée, réunis en groupes de travail linguistiques. Les pères synodaux, inquiets d’une surexposition de ce texte d’étape, travaillent à une clarification. Le Saint-Siège a fait une mise au point sur la nature du document synodal » Le quotidien La Croix, peu suspect de conservatisme, poursuit :

     « Ce texte se soumet aux lobbys et au politiquement correct », il est« sentimental et poétique »« irresponsable », il « ouvre une brèche »,« des passages sont contraires à la doctrine de l’Église »… La lecture du rapport d’étape du Synode sur la famille, lundi 13 octobre matin a été immédiatement suivie d’une pluie d’interventions, prenant pour la plupart leurs distances avec ses passages les plus médiatisés. Au point d’obliger le Saint-Siège hier à une mise au point sur la nature « provisoire » de ce qui ne prétend être qu’un document de travail.

     > Lire le rapport d’étape du Synode  

    « IL Y A BEAUCOUP DE DEMANDES DE MODIFICATIONS »

    Celui-ci est jusqu’à mercredi 15 octobre entre les mains des groupes de travail linguistiques, qui l’épluchent paragraphe par paragraphe. « Le travail en carrefours est très critique », observe Romilda Ferrauto, rédactrice en chef de la section française de Radio Vatican, rendant compte hier du Synode à la presse francophone : « Il y a beaucoup de demandes de modifications et les pères synodaux n’en sont qu’aux débuts ».

     > Vidéo : Le synode à l’heure des grands travaux  

    Chaque proposition de changement fait le plus souvent l’objet d’un vote à la majorité absolue. L’approche de la loi de gradualité, par exemple, est contestée. Tout comme l’idée de confier à l’évêque diocésain la responsabilité d’une voie administrative pour faire reconnaître la nullité d’un mariage.

     > Lire aussi : « La loi de gradualité peut aider à trouver des solutions pastorales »  

    TEXTE ET MÉDIAS : LA DOUBLE GÊNE DES PÈRES SYNODAUX

    Plus largement, les pères synodaux éprouvaient hier une double gêne. D’une part, sur ce qu’ils estiment comme une perception biaisée de leur document de travail par les médias. D’autre part, sur le document lui-même qui accorde, selon eux, trop d’importance à ce qui n’avait été parfois qu’une intervention isolée de l’un d’entre eux au cours des sessions de la semaine passée.

     « Il y a aura une clarification sur l’enseignement de l’Église », prévoit le cardinal Wilfrid Napier, archevêque de Durban (Afrique du Sud) et modérateur d’un des trois groupes anglophones, regrettant le message donné en pâture à la presse.

    « Si l’Église doit s’ouvrir à qui est en difficulté, il convient d’insister sur les familles demeurées fidèles aux enseignements évangéliques, de les remercier et de les encourager dans leur témoignage », estiment globalement les participants de l’assemblée synodale, selon un compte rendu des débats diffusé hier par le Saint-Siège. « Du Synode devrait émerger l’affirmation de l’indissolubilité du mariage, et combien la fidélité pour toujours est une valeur pour la société, évitant ainsi de se focaliser sur les situations familiales imparfaites. » 

     > Voir notre dossier spécial Synode sur la famille  

    PRUDENCE SUR L’HOMOSEXUALITÉ, « PAS D’UNITÉ » SUR LES DIVORCÉS REMARIÉS

    À ce sujet, les évêques veulent éviter un malentendu à propos de l’homosexualité. De fait, ce thème, abordé d’un ton inédit dans un texte synodal, a été de loin le plus médiatisé et commenté. Les pères synodaux voudraient taire « l’impression qu’une évaluation positive d’une telle tendance soit créée par l’Église », rend compte le Vatican. Idem à l’égard du concubinage. « On ne se réfère pas aux personnes en les appelant homosexuelles. Ceci n’est pas leur identité », a corrigé le cardinal américain, Raymond Burke, dans un entretien à l’hebdomadaire The Tablet.

    Hormis la question homosexuelle et des concubinages, tout le passage du texte sur les divorcés-remariés est également loin de faire consensus. « C’est une question difficile, et il n’y a pour le moment pas d’unité dans l’assemblée »reconnaît le cardinal Godfried Danneels, sur le site belge Infocatho, prudemment confiant : « Je sais que cela va bien se terminer, mais je ne sais pas encore comment. » 

     > Vidéo : Divorcés remariés : 3 questions à Xavier Lacroix  

    DES PARTICIPANTS POINTENT D’AUTRES CARENCES DU TEXTE

    Au-delà de ces thèmes récurrents du Synode, des participants sont intervenus mardi 14 octobre sur d’autres sujets. Pour demander que le texte fasse ressortir le rôle de la femme dans la transmission de la vie et de la foi. Pour qu’il valorise également la figure des grands-parents – chère au pape François. Ou encore pour qu’il place la famille dans une« perspective missionnaire », en référence à l’intitulé du prochain Synode. D’autres enfin regrettent que le mot « péché » soit quasi-absent du document.

     « Il nous faut trouver un langage commun, une vision qui saura rallier la grande partie des évêques. Il s’agit d’un travail d’écoute mutuelle où chacun ajuste ses positions en fonction de la sagesse qu’il entend chez les autres »décrit sur son blog le président de la conférence des évêques canadiens, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau. Avec ce pari : « Je crois que le texte final sera assez différent – au moins sur certains points – de la 'relatio' (rapport, NDLR.) qu’on nous a présentée ».

    Sébastien Maillard, à Rome »

     Ref. Au Synode, perplexité et attente de clarifications

    JPSC

  • La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

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    Le magazine trimestriel « Vérité & Espérance – Pâque Nouvelle » édité par l’association « Sursum Corda » (responsable de l’église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’automne. Tiré à 4.000 exemplaires dans une mise en page renouvelée, ce magazine parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation : les titres en bleu sont disponibles en ligne (cliquer sur le titre). Au sommaire de ce numéro d’octobre 2014 :

    SOMMAIRE n° 92 (3e trimestre 2014) 

    VE PN 92 automne 2014196.jpg 

    Le départ du Père Zanotti-Sorkine devient une affaire

    Quand Scalfari remet le couvert avec le pape François

    Annie Laurent : les chrétiens d’Irak ne sont pas une minorité comme les autres

    Le pape François visite la Corée et tance les évêques

    Bruxelles : l’église Sainte-Catherine reprise par des prêtres « controversés »

    A peine 14 nouveaux prêtres cette année en Belgique

    Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l’évêque d’Anvers

    Pour l’ordination des femmes ?

    « Vous pouvez nous tuer ; nous nuire, non »

    Tu amasseras des charbons de feu sur sa tête…

    la pastorale de l'enfouissement a-t-elle vécu ?

    ***

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:

    BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    La Revue « Vérité & Espérance-Pâque Nouvelle » : livraison d’automne

    Asbl Sursum Corda

    Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège.  Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be. Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Compte bancaire : IBAN BE58 0003 2522 9579 BIC BPOTBEB1