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BELGICATHO - Page 1809

  • Dix fois plus de fidèles et 55 fois plus de prêtres...

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    C'est le développement qu'a connu l'Eglise en Corée du Sud en une soixantaine d'années...

    Sur Eglises d'Asie : 

    Le Vatican félicite l’Eglise sud-coréenne pour son dynamisme et l’invite à ne pas céder au matérialisme ambiant

    La visite en Corée du Sud de Mgr Filoni, préfet de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, a été l’occasion d’un bilan pour l’Eglise catholique dont le cardinal a souligné le dynamisme et l’élan missionnaire, tout en mettant en garde les fidèles contre la tentation séculariste et bureaucratique, héritages de la tradition confucéenne.

    Si la venue de Mgr Fernando Filoni, du 30 septembre au 6 octobre derniers, était motivée par la célébration du 50e anniversaire de l’érection du diocèse de Suwon, elle a permis au cardinal de rencontrer les évêques, les représentants des laïcs, les séminaristes et un très grand nombre de religieux appartenant à la dynamique communauté catholique de Corée du Sud, dont la croissance l’a fait surnommer le « tigre asiatique de l’Eglise ».

    Le 6 octobre à Séoul, lors de l’une de ses dernières allocutions, le préfet du dicastère romain s’est adressé tout particulièrement aux laïcs, rappelant que l’Eglise de Corée s’était bâtie sur le sang des martyrs et que la mission « ne pouvait ni ne devait être déléguée au seul clergé et aux religieux, ne serait-ce que parce qu’en Corée, les débuts de l’évangélisation avaient eu lieu à l’initiative de laïcs pleins de foi ».

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  • Sainte Russie ?

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    Trois millions de personnes défiant des températures glaciales pour vénérer la Ceinture Sacrée Marie venue du Mont Athos:

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    Lu sur le site Benoît et moi, cet extrait de la traduction du passage d’un livre de  Gianluca Marletta essayiste et co-auteur avec la journaliste Enrica Perucchietti, intitulé : "Histoire et idéologie du Nouvel Ordre Mondial", sorti fin 2012 en Italie : 

    « C'est la seule nation de tradition chrétienne qui peut interdire (pour cent ans!) les manifestations publiques du lobby homosexuel, «se fichant» royalement des accusations d'autoritarisme lancées par les «démocrates» sous toutes les latitudes; l'un des rares pays au monde où, selon tous les sondages et les statistiques, la religion est en croissance exponentielle et l'église nationale (orthodoxe) est de loin l'institution la plus populaire; un pays dévasté pendant des décennies par la dénatalité et la pratique de l'avortement facile et qui aujourd'hui, «récompense» chaque nouvelle naissance par une prime équivalente à 9.000 Euros; un pays qui a impitoyablement écrasé le terrorisme islamique local (celui tchétchène, de type salafiste, financé par l'Arabie saoudite), mais qui entretient des relations amicales avec une grande partie du monde islamique et est considéré, avec une sympathie évidente, par toutes les forces qui s'opposent, pour des raisons variées au «nouvel ordre mondial» conçu par les élites occidentales. Une nation qui, récemment, semble être entrée dans les bonnes grâces et l'espoir de beaucoup de catholiques (surtout laïcs) qui commencent à voir en elle presque une sorte de nouveau «bastion», ou un rempart de la chrétienté.

    Cette nation, unique dans son genre par l'extension géographique et la complexité culturelle, est la Russie: l'immense Russie eurasiatique aux espaces sans fin et aux exotiques coupoles dorées, charnière historique entre l'Europe et l'Asie, mais aussi centre de gravité de l'un des «poumons» du christianisme, celui de l'orthodoxie qui semble avoir conservé, avec ses forces et ses faiblesses, le goût de cette spiritualité archaïque qui semble désormais perdue ailleurs.

    Et pourtant, cette Russie, qui semble aujourd'hui presque reprendre en main l'héritage de Byzance, s'érigeant comme un bouclier contre les dérives à la fois culturelles et militaires de l'Occident post-chrétien, est la même qui il y a quelques décennies à peine, était encore «l'Empire athée» par excellence et, plus récemment, sous le régime de l'alcoolique et pro-occidental Boris Eltsine, semblait vouée à la ruine irrémédiable et à la totale dissolution sociale et politique.

    Ce qui s'est passé en Russie ces dernières années est donc un événement extraordinaire, une véritable «résurrection» qui, pour être compris, doit être jugé non pas avec nos catégories politiques, culturelles et morales occidentales, mais à partir de la Russie elle-même, de sa culture et de ses valeurs. »

    Commentaire de « Benoît et moi » : Poutine (je ne cherche absolument pas à dire qu'il est irréprochable - mais ceux qu'on lui oppose comme modèles de démocrates le sont encore moins) est toujours l'homme le plus haï au monde, à un certain moment, il a partagé ce "privilège" avec Benoît XVI... aujourd'hui, il a d'autres "partenaires", l'un d'eux s'appelle Viktor Orban, et c'est pour les mêmes raisons.

    Référence : De l'Empire du mal à l'Empire du Bien

    Pour les plus âgés d’entre nous le retournement de la société russe, après plus de 70 ans de glaciation soviétique,  a quelque chose d’irréel. Miraculeux ? En tout cas une leçon sur la fragilité des empires et des idéologies.

    JPSC

  • Ce week-end, à Rome, le pape accueillera la Vierge de Fatima et lui consacrera le monde

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    (selon le VIS) ... le Pape accueillera samedi Place St.Pierre la statue de Notre Dame de Fatima, qui sort exceptionnellement du sanctuaire. La dernière fut le 13 mai 2000 lorsque, dans le cadre du Grand Jubilé, Jean-Paul II s'adressa à la Vierge Marie. Cette fois le 13 octobre a été choisi car c'est en 1917 la dernière apparition de Fatima. Arrivée par avion, la statue sera portée en procession dans la chapelle de la résidence de Benoît XVI puis dans celle de la Maison Ste. Marthe, où le Pape François l'attendra. Le pèlerinage des familles, pour lequel on attend 150.000 familles provenant d'un cinquantaine de pays, se rendra sur la tombe de Pierre le matin et la veillée de prière présidée par le Saint-Père sur la place (à partir de 17 h) débutera par une heure de médiation et, à 16 h, la procession d'entrée de la statue. Après la cérémonie, elle gagnera le sanctuaire marial romain du Divino Amore pour une vénération nocturne. Elle sera ramenée au Vatican le lendemain matin pour la messe présidée à partir de 9 h 30' par le Pape qui, en conclusion récitera la prière d'intercession à la Vierge.

    Sur KTO : 



    10:30 : Direct de Rome - Messe à l'occasion de la journée mariale et Angélus

    A l'occasion de la journée mariale, le pape célèbre une messe Place Saint-Pierre. De façon exceptionnelle la statue de la vierge de Fatima sera amenée au Vatican pour l'occasion.

  • Europe : un projet de résolution promeut l'avortement et veut restreindre l'objection de conscience

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    Lu sur la synthèse de presse quotidienne de gènéthique.org :

    Parlement européen: un projet de résolution promeut l'IVG et "s'attaque à l'objection de conscience"

    Le 22 octobre prochain, au Parlement européen, une proposition de résolution "sur la santé et les droits sexuels et génésiques" (SDSG) sera examinée. Ce projet inquiète Grégor Puppinck, directeur du centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Dans un communiqué de presse daté du 10 octobre, il explique que ce projet de résolution, qui aurait été rédigé par Vicky Clayes, présidente de la section européenne de la Fédération Internationale du Planning familial (IPPF EN), "promeut l'avortement comme un droit fondamental, s'attaque au droit à l'objection de conscience et aux droits des parents, et demande à l'Union Européenne de financer l'avortement dans sa politique extérieure d'aide au développement". Le texte ne mentionne rien pour "prévenir l'avortement ni pour soutenir les femmes enceintes" insiste-t-il. 

    Or, un tel projet de résolution outrepasse les compétences de l'Union européenne indique G.Puppinck. En effet, à plusieurs reprises déjà, celle-ci avait reconnu, par la voix du commissaire européen Dali, le 30 avril 2012, que "compte tenu de la dimension éthique, sociale et culturelle de l'avortement, il appartient aux Etats membres d'élaborer et de faire appliquer leurs politiques et leur législation en la matière. La Commission n'entend pas compléter les politiques nationales de santé publique dans ce domaines". 

    Revenant plus en détails sur certains éléments de la résolution, G. Puppinck attire l'attention sur le fait que le texte "dénonce 'un recours abusif à l'objection de conscience' face à l'avortement", et demande aux Etats de le règlementer et le surveiller. Cette dénonciation fait référence aux cas d'objection de conscience de plus en plus nombreux en Europe, comme en Slovaquie, en Hongrie, en Roumanie, en Pologne, en Irlande, ou encore en Italie, où près de 80% des gynécologues invoquent ce droit (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 3 juin 2013). 

    En outre, le projet de résolution dénonce le délai de réflexion offert aux femmes pour prendre leur décision et "les interprétations trop restrictives des limites existantes" pour recourir à l'avortement. Il avance que "l'avortement serait un droit de l'homme garanti par le droit international", et "soutient que les "adolescents ont un 'droit à la confidentialité' en matière de santé sexuelle" [...] ce qui "implique que les parents soient dépossédés de leurs droits lorsque leur fille est enceinte" précise G.Puppinck. Enfin, il "demande à l'Union européenne de financer l'avortement dans les pays pauvres au moyen du Fonds de développement européen pendant la période 2014-2020" et "d'inclure la 'SDSG' dont l'avortement dans le cadre de la coopération européenne au développement". 

    G. Puppinck s'interroge d'autant plus sur l'examen d'une telle proposition de résolution au Parlement européen puisque l'initiative citoyenne européenne UN DE NOUS a déjà recueilli plus de 1 200 000 signatures, tout Etat membre confondu, pour demander, au contraire, "l'arrêt du financement par l'Union européenne de l'avortement et des pratiques industrielles et scientifiques impliquant la destruction d'embryon humain".

  • Vient de paraître: Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle 3eme trimestre 2013

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    SOMMAIRE 

    Editorial : qu’est-ce qui est essentiel pour la foi ? 

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    L’encyclique « Lumen Fidei » : écrite à quatre mains

    Rio : les remèdes du docteur François

    Rome et la liturgie : sur quel pied danser ?

    Belgique : un nouveau Roi  Philippe, fils spirituel de Baudouin

    Liège accueille Mgr Delville

    Fontgombault : essaimage frontalier

    La K.U.L. va former des imams

    Benoît Poelvoorde : profession de foi

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    La vraie prière

    La troisième demande du Pater: « fiat voluntas tua »

    Quand l'Université s'intéresse au chant grégorien:

    Révisons notre catéchisme : Benoît XVI expose le dogme du péché originel…

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. , Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE. 

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien sont reçus au compte IBAN:  BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

  • François incite à la vigilance face au démon dont la présence est à prendre au sérieux

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    Le Pape François exhorte à la vigilance face au démon (Radio Vatican)



    Nous devons toujours rester vigilants face aux tromperies du démon. C’est ce qu’a affirmé le Pape François lors de la messe de ce vendredi matin (11 octobre) en la chapelle de la maison Saint Marthe. Le Pape a souligné que le mal ne peut être vaincu par des comportements « à moitié » et qu’il faut suivre Jésus sans tergiversations. Il a également rappelé que nous ne devons pas confondre, relativiser la vérité dans la lutte contre le démon. 

    Jésus chasse les démons et quelqu’un commence à donner des explications pour « diminuer la force du Seigneur » : en concentrant l’homélie sur l’Évangile du jour, le Pape a souligné qu’il y a toujours la tentation de vouloir amoindrir le personnage de Jésus comme si il était « tout au plus un guérisseur », qu’il ne faut pas vraiment prendre « au sérieux ». Un comportement, a-t-il observé, qui est arrivé à nos jours ».

    Ne pas minimiser la réalité du démon

    « Il y a certains prêtres lorsqu’ils lisent ce passage de l’Évangile, celui-ci mais également d’autres passages, disent : Mais Jésus a guéri une personne d’une maladie mentale. Ils ne lisent pas ceci, n’est-ce pas ? C’est vrai qu’en ce temps-là nous pouvions confondre une épilepsie avec le fait d’être possédé par le démon ; mais il est également vrai qu’il y avait un démon ! Et nous n’avons pas le droit de minimiser la chose, comme pour dire : «Tous ceux-ci n’étaient pas possédés par le démon, c’étaient des malades mentaux. Non ! La présence du démon figure dans la première page de la Bible et la Bible finit avec la présence du démon, avec la victoire de Dieu sur le démon ». C’est pour cela, a averti le Pape, qu’ « il ne faut pas être naïf ». 

    Le Pape a donc fait remarquer que le Seigneur nous donne certains critères pour « discerner » la présence du mal et pour aller « sur la voie chrétienne lorsqu’il y a des tentations ». Un des critères est de « ne pas suivre la victoire de Jésus sur le mal seulement « à moitié ». Le Seigneur dit « Ou tu es avec moi ou tu es contre moi ». Jésus, a souligné le Pape, est venu détruire le démon, « nous offrir la libération de « l’esclavage du démon sur nous ». Et, a-t-il averti, nous ne pouvons pas dire qu’ainsi « nous exagérons ». « A ce point-là, il n’y a pas de nuances. Il y a une lutte et une lutte où se joue le salut, le salut éternel de chacun de nous ». Il y a ensuite le critère de la vigilance. « Nous devons toujours être vigilants – a exhorté le Pape- être vigilant face à la tromperie, à la séduction du mal. » 

    Un démon est chassé, un démon revient !

    «Lorsque l’esprit impur sort de l’homme, il rôde dans des endroits déserts cherchant un soulagement mais comme il n’en trouve pas, il dit : « Je reviens dans ma maison, là d’où je suis sorti. » Et quand il la trouve balayée et ornée, il va prendre sept autres esprits pires que lui, ils viennent et s’installent. Et ainsi, « l’ultime condition de cet homme devient pire que la précédente ». « l’Évangile d’aujourd’hui, a ajouté le Pape, commence par le démon chassé et finit avec le démon qui revient ! Saint-Pierre le disait « Il est comme un lion féroce qui rôde autour de nous ».

    « C’est ainsi. Mais Père, vous êtes un peu antique ! Vous nous faites peur avec ces choses. Non, pas moi ! C’est l’Évangile ! Et ce ne sont pas des mensonges : c’est la parole du Seigneur ! Nous demandons au Seigneur la grâce de prendre ces choses au sérieux. Il est venu lutter pour notre salut. Il a vaincu le démon ! S’il vous plait, ne faisons pas d’affaires avec le démon. Il cherche à retourner à la maison, à prendre possession de nous…Ne pas relativiser, être vigilent ! Et toujours avec Jésus. »

  • Quand les centres de soins palliatifs intègrent l'euthanasie...

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    Le docteur Corinne Van Oost est interviewée dans la Libre où elle déclare notamment:
    ... Du côté francophone, on a mis du temps à intégrer l’euthanasie dans nos pratiques. Maintenant, cela se fait de plus en plus. Rares sont les services de soins palliatifs qui y restent opposés. La demande est toujours accompagnée mais certains restent réticents par rapport à l’acte. 
    • Personnellement, vous en pratiquez ? 
    Oui. On aide nos patients jusqu’au bout. Dans notre unité, il y a 170 décès par an, dont 3 ou 4 par euthanasie. On essaie toujours d’être à deux parce que c’est un acte qui est difficile, qui n’est pas banal et qu’il y a aussi deux injections à pratiquer. Cela nous permet de nous soutenir. Je viens aussi souvent en aide à mes confrères à domicile, même si ce sont eux qui sur le plan légal prennent la responsabilité de l’acte. C’est toujours difficile : je ne les laisse pas tout seuls.

  • Qu'est-ce qui pourra limiter un élargissement toujours plus grand de l'euthanasie ?

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    Nous lisons sur Le Soir (pp. 28-29) cette carte blanche :

    Non à l’extension de l’euthanasie aux déments et aux enfants (Carte blanche de Benoît Beuselinck, médecin oncologue (UZ Leuven), co-initiateur d’euthanasiestop.be; Michel Ghins, professeur de philosophie (UCL), co-initiateur d’euthanasiestop.be) :

    « A partir du moment où l’euthanasie est légalisée, des pressions de plus en plus fortes s’exercent en faveur de son élargissement à un nombre toujours croissant de personnes, comme aujourd’hui aux personnes démentes et aux enfants. Rien d’étonnant à cela. Une fois la transgression d’un interdit fondateur de civilisation coulée dans la loi, il est logique de repousser sans cesse les limites d’un pouvoir de tuer au nom de l’autonomie de la personne et du refus absolu de la souffrance. … Si les propositions de loi visant à étendre l’accès de l’euthanasie aux enfants mineurs et aux déments en viennent à être votées, la loi conférera à des médecins la liberté de décider de la vie ou de la mort d’autrui. Il n’est pas sûr que beaucoup de médecins souhaitent se voir investis d’une telle prérogative. Mais, surtout, de tels élargissements iraient à l’encontre d’une base philosophique essentielle de la loi de mai 2002, à savoir que l’accès à l’euthanasie ne peut relever que de la seule décision libre et autonome de la personne concernée et ne saurait en aucune manière dépendre de la décision d’un tiers. »

  • Eglise : de nouvelles tensions autour des formes des célébrations liturgiques ?

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    C'est ce que l'on peut conclure à la lecture de ce qui suit et a été publié sur chiesa.espresso par le vaticaniste Sandro Magister :

    TROIS RAISONS POUR UNE INQUIÉTUDE

    Dans le domaine de la liturgie, le pape Bergoglio a pris jusqu’à maintenant deux décisions publiques.

    La première est celle qui a fait le plus de bruit : l’interdiction faite à la congrégation des religieux franciscains de l'Immaculée de célébrer la messe selon le rite ancien :

    Pour la première fois François contredit Benoît

    Cette interdiction a été perçue comme une limitation apportée à la liberté de célébrer la messe selon le rite ancien que le pape Benoît a donnée à tout le monde par le motu proprio "Summorum pontificum" de 2007.

    L'intention du pape Ratzinger – exprimée dans une lettre adressée aux évêques du monde entier – était de rendre à la liturgie catholique la "splendeur de vérité" masquée par de très nombreuses innovations postconciliaires, grâce à un enrichissement réciproque des deux formes du rite romain, l’ancienne et la moderne.

    En revanche l'opinion du pape François à ce sujet est plus restrictive. Dans l’interview qu’il a accordée à "La Civiltà Cattolica", il a déclaré que la possibilité de célébrer la messe selon le rite ancien est une simple concession à la nostalgie de "personnes qui ont cette sensibilité".

    Bergoglio n’est pas tendre avec les traditionalistes. Dans la même interview, il a jugé "préoccupant le risque d’idéologisation du 'vetus ordo', son instrumentalisation". Et, en deux autres occasions, il les a qualifiés de partisans d’une "restauration d’attitudes et de formes dépassées qui, même au point de vue culturel, ne peuvent pas être significatives".

    *

    La seconde décision qui a été prise par le pape François dans le domaine de la liturgie a été de remplacer en bloc les cinq consulteurs du service des célébrations pontificales.

    Alors que les consulteurs précédents étaient en harmonie avec la manière de célébrer de Benoît XVI, on voit au contraire réapparaître, parmi les nouveaux, quelques-uns des plus ardents partisans des innovations introduites pendant le pontificat de Jean-Paul II sous la direction de Piero Marini, qui était alors maître des cérémonies pontificales.

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  • Les conséquences psychiques de l'avortement mises en évidence

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    De la Lettre Mensuelle de Gènéthique.org :

    Les conséquences psychiques de l’avortement mises en lumière

     Le 13 septembre 2013, le Haut Conseil à l’égalité entre les hommes et les femmes (HCEfh) remettait un rapport à la ministre N.Vallaud-Belkacem, préconisant la création d’outils institutionnels (site internet « en faveur du droit à l’avortement »1, campagne nationale d’information sur le « droit à l’avortement »…). Ces éléments marquent une volonté politique d’ériger l’avortement comme un droit et de le banaliser. Et pourtant on entend de plus en plus parler des conséquences de cet acte sur la femme. Ainsi, en juillet 2013 C.V.Bellieni2 a publié une synthèse d’études3 qui démontrent, au regard de la littérature scientifique internationale, que l’avortement a des conséquences psychiques sur la santé de la femme. Interview avec C.V.Bellieni.

    G : Votre publication fait apparaître que vous avez évalué le risque de corrélation entre l’avortement et des désordres mentaux ultérieurs, afin de donner une information complète aux femmes qui hésitent à avorter. Qu’en avez-vous retiré ?

    CVB : C’est un travail qui a soigneusement analysé toutes les études publiées sur ce risque de corrélation, entre 1995 et 2011, soit 36. Nous en avons exclu six pour des problèmes de méthodologie. Sur les 19 qui comparent avortement et naissance (les autres comparent l’avortement avec les fausses couches ou la naissance d’un enfant non désiré), 13 montrent de pires conséquences avec l’avortement (dépression, troubles de l’anxiété, toxicomanie, ou encore perte de l’estime de soi), 5 des conséquences similaires et seulement une montrerait des conséquences meilleures après un avortement.

    Après avoir analysé toutes ces publications, nous pouvons conclure que l’avortement peut être considéré comme un facteur de risque psychique pour la femme plus significatif que la naissance d’un enfant. Il est quand même difficile de penser, à partir des données de la littérature, qu’il soit plus favorable pour la santé psychique d’avorter que de faire naître ou que de faire le deuil d’une fausse couche. Il sera intéressant de pousser les recherches plus loin dans ce domaine pour prouver les conséquences psychiques de l’avortement qui ressortent déjà au regard de la littérature scientifique.

    G : Vous soulignez que la perte d’un enfant avant la naissance est traumatisante, qu’il s’agisse d’une fausse couche ou d’un avortement. Pourtant il y a bien une différence entre décider d’éliminer son enfant et de subir sa perte non voulue. Pouvez-vous nous éclairer ?

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  • Le foetus sensible à la douleur et aux émotions

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    De la Lettre Mensuelle de gènéthique.org :

    Le fœtus est sensible à la douleur… et aux émotions

    par le Professeur Emmanuel SAPIN (1)

    ... Un article, publié sur le NYTimes.com mi septembre, informait que la chambre des représentants des Etats-Unis avait voté un projet de loi tendant à étendre l’interdiction de l’avortement au-delà de 20 semaines, en vigueur dans douze états, au motif qu’au-delà de cette date, le fœtus ressent de la douleur. Cela signifie-t-il qu’en deçà de 20 semaines le fœtus ne ressent rien ? Le professeur Emmanuel Sapin nous éclaire sur la question.

    Il faut distinguer entre la souffrance physique (douleur) et la souffrance psychique en tant que ressenti psychique conscient de la douleur physique. Cette souffrance psychique n’est ressentie par l’enfant qu’après sa naissance.

    La souffrance physique en tant qu’acheminement au cerveau de stimulation dite nociceptive (2) (provoquée par ex. par une piqûre), nécessite une maturation du système neurologique.

    Il faut distinguer : l’arc réflexe présent bien avant 20 semaines (retrait d’un membre à la piqûre), de l’information remontant, disons, à la « partie basse » du cerveau, possible avant 20 semaines, et, enfin, la mémorisation cérébrale de la douleur qui, elle, se fait dans des centres « plus haut » du cerveau qui n’est pas encore suffisamment mature à 20 semaines.

    Pour cette raison, ignorant les effets centraux sur le fœtus d’une stimulation douloureuse, nous avions pris le parti, lorsque, pionniers, nous avons opéré des fœtus porteurs de certaines malformations graves, à l’Hôpital Saint Vincent de Paul à Paris dans les années 89-91, d’anesthésier le fœtus opéré en injectant un produit dans le cordon afin de lui éviter toute douleur.

    Enfin, un état douloureux ressenti par la femme enceinte est un stress auquel elle réagit en sécrétant des hormones (adrénaline et cortisol) qui auront un effet sur le cerveau du fœtus dès le deuxième trimestre de la grossesse, avec des conséquences sur le comportement post-natal de l’enfant. 

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    1. Professeur en chirurgie infantile et néonatale, et chef de service en chirurgie pédiatrique au CHU de Dijon ; 

    2. Stimulation douloureuse d’un récepteur nerveux du corps.