C'est évidemment un pur hasard si, à l'occasion de l'ouverture du Synode sur la Nouvelle Evangélisation et de l'Année de la Foi, nous avons droit à des informations à propos d'un "dossier très épineux" concernant la gestion de la basillique Saint-Pierre, ou à une nouvelle polémique concernant les abus sexuels dans l'Eglise, ou encore à la reprogrammation sur la première de la RTBF, ce soir, d'une émission tendancieuse intitulée "la guerre perdue du Vatican". En revanche, il faut être singulièrement naïf pour s'étonner de ce que ces mêmes médias ne prennent même pas la peine d'évoquer les évènements importants que vit l'Eglise depuis l'ouverture du Synode, hier.
BELGICATHO - Page 1964
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Un pur hasard...
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La COMECE se réjouit de l'attribution du Prix Nobel à la recherche sur les cellules adultes
La COMECE (Commission des Conférences Episcopales de la Communauté Européenne) salue l'annonce de ce jour de l'attribution du Prix Nobel de médecine à la recherche sur des alternatives à la recherche embryonnaire des cellules souches
Le Prix Nobel de physiologie ou médecine 2012 a été attribué conjointement à John B Gurdon (Royaume-Uni) et Shinya Yamanaka (Japon) "pour la découverte de ce que les cellules adultes peuvent être reprogrammés pour devenir pluripotentes ». Il s'agit d'une étape importante dans la reconnaissance du rôle clé que les cellules souches non embryonnaires jouent dans le développement de nouvelles thérapies médicales, comme alternative aux cellules souches embryonnaires humaines (CSEh). En conséquence, dans le cadre de la recherche Horizon nouveau programme 2020, le financement devrait être réorienté plutôt que de poursuivre une recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines qui s'avère problématique sous l'angle éthique et peu prometteuse d'un point de vue scientifique et économique.
Du point de vue scientifique, les CSEh ont été, jusqu'à présent plutôt décevantes, répondant de moins en moins aux attentes de la promesse clinique. Il est à noter que, récemment, GeronCorp., leader mondial de la société de recherche sur l'embryon, a annoncé qu'elle fermait son programme sur les cellules souches.
En revanche, il y a eu des progrès scientifiques continus dans les domaines de la recherche impliquant des cellules souches alternatives (adultes, provenant du cordon ombilical ou pluripotentes induites) qui présentent de meilleures perspectives pour des applications cliniques; ou qui ont déjà abouti à de larges résultats cliniques (et ne posent pas de problèmes éthiques particuliers). Le Prix Nobel récompense aujourd'hui de tels efforts pour découvrir des alternatives aux CSEh en recourant aux cellules adultes, spécialisées, qui une fois reprogrammée deviennent des cellules immatures capables de se développer dans chaque tissu du corps.
En outre, la recherche sur les CSEh ne peut plus être poursuivie, car, dans la décision récente de la Cour Européenne de Justice dans l'affaire Greenpeace v Brüstle, la Cour définit clairement l'embryon humain comme un ovule humain, dès sa fécondation, ou dès qu'il est obtenu par clonage, et confirme que les inventions biotechnologiques utilisant des CSEh ne peuvent pas être brevetées.
Pourtant, en dépit de tous ces nouveaux développements scientifiques et des décisions juridiques, la Commission européenne a décidé de laisser ouverte la possibilité de financer la recherche sur les CSEh dans le programme de recherche Horizon 2020 qui est actuellement en discussion au Conseil de l'UE et le Parlement européen. Dès lors, la COMECE demande aux institutions européennes d'adopter une règle prévoyant que toute recherche impliquant la destruction d'embryons humains ou l'utilisation de cellules souches embryonnaires humaines ne doivent pas être financés dans le cadre d'Horizon 2020.
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BXL, 18 octobre : Concert Bach par le Laudantes Consort et l'Orchestre Osmose
Laudantes Consort et l'Orchestre Osmose
Concert Bach.
Le jeudi 18 octobre, ne ratez pas le prochain concert Bach du Laudantes Consort, qui se produira pour l’occasion avec le nouvel ensemble instrumental Osmose ! A travers la programmation des messes BWV 235 et 236 de JS Bach, aussi magnifiques que rarement exécutées, le Laudantes et l’ensemble Osmose mettront en lumière l’art de la parodie du génial compositeur allemand, qui s’inspira directement de ses propres cantates pour composer ces messes remarquables. Un moment de découvertes et d’émotions musicales que le Laudantes et l’Ensemble Osmose sous la conduite de Guy Janssens partageront avec vous ce jeudi 18 octobre à 20h30 à la Chapelle du Sacré-Cœur de Linthout. Réservation souhaitée et drink offert à l’issue du concert. Parlez-en autour de vous, le Laudantes a besoin de votre soutien pour continuer à vous faire découvrir ce répertoire avec un œil nouveau !GANISATEUR
Laudantes Consort Tél. : 0477-65.65.01
Théâtre du Sacré Coeur de Lindthout, av. des Deux Tilleuls 2, 1200 Woluwé-Saint-Lambert
15 (€)
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France : "Mariage homosexuel"; l'évêque de Fréjus-Toulon s'adresse aux prêtres de son diocèse
De l'Observatoire sociopolitique du diocèse de Fréjus-Toulon; lettre de Mgr Rey aux prêtres :
Chers frères,
Comme vous le savez, le ministre de la Justice présentera au gouvernement fin octobre un projet de loi visant à étendre aux personnes de même sexe les dispositions actuelles du mariage, de la filiation et de la parenté.
« Tout est mis en œuvre, avec la complicité des médias et des lobbys, pour faire émerger une humanité nouvelle qui déconstruit la famille dite traditionnelle. Les enfants sont les premières victimes de cette rupture anthropologique. La société elle-même est fragilisée si l’on remet en cause l’institution familiale puisqu’elle repose sur l’engagement mutuel d’un homme et d’une femme pour accueillir la vie dans le berceau de leur fidélité. » (Editorial dans l’EFT du mois d’octobre)
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Synode : le franc parler de l'archevêque de Washington
Sur Radio Vatican, extrait de la synthèse de la première matinée du Synode rédigée par Romilda Ferrauto :
... L’Eglise mobilise ses forces pour affronter le tsunami de la sécularisation. La formule a été lancée par le Rapporteur général, chargé de planter le décor. Le cardinal Donald William Wuerl, archevêque de Washington, l’a fait avec une efficacité toute américaine en allant droit au but, sans atermoiements. Selon lui, la crise remonte aux années 70-80 : catéchèse insuffisante ou incomplète, aberrations dans la pratique liturgique, ignorance religieuse, baisse de la pratique sacramentelle, herméneutique de la discontinuité ; et puis les péchés de quelques uns qui ont encouragé une méfiance à l’égard de certaines structures fondamentales de l’Eglise.
Selon le cardinal Wuerl, une grande partie des fidèles n’était pas préparée à faire face à la vague séculariste. C’est donc l’Eglise elle-même qui doit faire son examen de conscience. Les chrétiens doivent retrouver l’audace et la confiance, « recapturer » leur identité et l’authenticité de leur foi. Il faut – souligne l’archevêque de Washington, qui manie bien l’art de la formule - surmonter le «syndrome de l’embarras » qui vient du manque de confiance dans la vérité de la foi et dans la sagesse du magistère. -
Liturgie : encore un plaidoyer pour le recentrage
Toulon, France, le 2 Octobre 2012: Monseigneur Dominique Rey Evêque de Fréjus-Toulon, en France, a annoncé une importante conférence internationale sur la sainte Liturgie qui aura lieu à Rome du 25 au 28 Juin 2013.
La conférence rassemblera un grand nombre de conférenciers de renommée Internationale tels que les Cardinaux Ranjith et Burke, l’Archevêque Di Noia, Mgr Mark Aillet, Mgr Guido Marini et Mgr Andrew Burnham.
« La sainte Liturgie est au centre de la nouvelle évangélisation » déclara Mgr Rey, insistant sur le fait que « La liturgie était la source et le sommet de la vie et de la mission de l'Eglise. C'est pourquoi, pour l'Année de la Foi, nous désirons poursuivre l’intérêt que suscita notre conférence sur l'adoration eucharistique (Adoratio 2011) en en proposant une autre traitant spécifiquement de la liturgie et de la formation liturgique comme point de départ pour la nouvelle évangélisation. En cela, nous suivons l'exemple du Saint-Père, dont l'enseignement et l'exemple persistent à souligner le rôle fondamental et unique de la Sainte Liturgie dans tous les aspects de la vie de l'Église et de sa mission. »
Sacra Liturgia 2013 se tiendra au centre de Rome, à l'Université Pontificale de la Sainte Croix et comprendra plus de seize conférences ainsi que la célébration solennelle de la Messe dans les formes ordinaires et extraordinaires du rite romain. Ce colloque s'ouvrira et se terminera avec la célébration solennelle des Vêpres. Environ 300 participants y sont attendus. Les inscriptions pour l'ensemble de la conférence débuteront en Janvier et également à partir de Pâques. Une traduction simultanée des présentations sera disponible en anglais, français, allemand, italien et espagnol.
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Et si on laissait les embryons tranquilles ?
Lu sur le site de “La Vie”, ce 8 octobre:
Le prix Nobel de Médecine 2012 vient d'être décerné, ce lundi, au biologiste britannique John B. Gurdon et au médecin et chercheur japonais Shinya Yamanaka pour leurs découvertes sur les cellules souches. "Leurs découvertes ont révolutionné notre compréhension sur la manière dont les cellules et les organismes se développent", précise le comité Nobel. Une récompense à la hauteur de la révolution rendue possible par les travaux de ces deux chercheurs, dans le domaine de la thérapie génique.
L'objectif poursuivi par la biomédecine, c'est de pouvoir réparer nos organes en utilisant les "cellules souches pluripotentes" qui ont la propriété de pouvoir se différencier en tous les tissus de l'organisme. Or ceux-ci proviennent essentiellement de l'embryon humain, en vertu de son stade de développement.En 2006 sur la souris, puis en 2007 sur l'homme, Shinya Yamanaka, a découvert, dans la suite des travaux de John B. Gurdon, que des cellules adultes pouvaient être reprogrammées en cellules souches similaires aux cellules embryonnaires, et que l'on pouvait les produire à volonté. La découverte de ces iPS (cellules souches pluripotentes induites) a ouvert la voie à de nouvelles perspectives de recherche, alors que les travaux réalisés sur l'embryon posent de graves questions éthiques, car ils supposent leur destruction.
La dimension éthique est d'ailleurs la motivation première du chercheur, qui déclare s'être saisi de cette question suite à une visite dans une clinique de la fertilité. "Lorsque j’ai vu (cet) embryon, j’ai soudain réalisé qu’il y avait si peu de différence entre lui et mes filles. Je me suis dit qu’on ne pouvait pas continuer à détruire des embryons pour nos recherches. Il devait y avoir un autre moyen."
Cette voie de recherche est soutenue avec force par les Eglises, parce qu'elle "ne pose pas de questions éthiques". En septembre 2006, le Vatican avait accueilli Shinya Yamanaka lors du premier congrès international sur l'avenir des thérapies avec cellules souches organisé par l'Académie pontificale pour la vie. C'est là que nous l'avions rencontré. C'était la première fois qu'il présentait en public ses travaux tout juste publiés quelques semaines auparavant dans une revue internationale.
Passée inaperçue de l'opinion publique, son expérience démontrant la capacité d'une cellule à se régénérer grâce à l'introduction de quatre gènes commençait à secouer les milieux scientifiques. «Notre méthode présente l'avantage de n'avoir besoin ni d'embryon, ni d'ovocyte. Mais nous n'avons pas encore réussi à le prouver sur l'homme», avait alors expliqué le petit homme d'un ton modeste.A l'époque, en effet, ces travaux n'avaient pas été reproduits et méritaient d'être analysés avec prudence.
Mais dans les milieux médicaux, on évoquait déjà une « révolution ». Ainsi Jean-Claude Ameisen, à l'Inserm, n'hésitait pas à parler d'une «révolution scientifique et éthique. "L'originalité de ce travail, c'est qu'il ne s'inscrit pas dans la course à l'embryon que l'on constate ailleurs. Les Japonais ont pris le problème à l'envers et ont peut-être apporté la réponse que tous les autres cherchaient", ajoutait-il. Même enthousiasme chez Axel Kahn: «C'est une piste scientifique passionnante qui permettrait de disposer de cellules aux potentiels quasiment équivalents à ceux de l'embryon!»
Reste que le chemin est encore long avant de pouvoir traiter des malades. Il s'agit d'apprendre à se servir de ces cellules, qui restent différentes de cellules embryonnaires, et dont il faut s'assurer qu'elles ne génèrent pas de cancer suite à leur mutation.
Mais la mise en lumière de ces travaux par le comité Nobel représente un signal donné à la communauté scientifique internationale, au moment où la volonté d'aboutir des scientifiques dans ce domaine se fait toujours plus pressante, sans que les questions éthiques aient été résolues.
En France, la loi cadrant la recherche sur l'embryon a été revue à plusieurs reprises, et justement, le Sénat est actuellement saisi d'un projet de loi qui ferait passer d'un régime d'interdiction avec dérogation à un régime d'autorisation encadrée. Le texte, déposé par le radical de gauche Jacques Mézard et adopté par les sénateurs en commission, y sera discuté le lundi 15 octobre 2012.
Référence: Prix Nobel de médecine pour Yamanaka : une révolution scientifique et éthique
Inutile de dire qu’en Belgique on est depuis belle lurette sous le régime de l’autorisation "encadrée", instaurée en 2003 sous le gouvernement des gauches socialo-libérales, le même qui fit passer aussi l’euthanasie (2002) et le mariage “gay” (2003).
La loi du 11 mai 2003 relative à la recherche sur les embryons in vitro stipule en effet que cette recherche sur les embryons -surnuméraires ou créés spécialement aux fins de la recherche- est autorisée "si toutes les conditions de la présente loi sont remplies et notamment si elle a un objectif thérapeutique ou vise l'avancement des connaissances en matière de fertilité, de stérilité, de greffes d'organe ou de tissus, de prévention ou de traitement de maladie"…
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Mgr Léonard rend compte du Synode sur la Nouvelle Evangélisation
Nous trouvons, sur le site des médias catholiques, un premier "Compte rendu en direct du synode" de Monseigneur Léonard :
"La messe d’ouverture du Synode était porteuse d’espérance ! À un triple titre.
Dans son homélie, Benoît XVI, fatigué, vieilli, mais courageux et à la voix ferme, a conclu en soulignant que ce sont les saints et les saintes qui seront les premiers nouveaux évangélisateurs des anciens pays de chrétienté. C’est le point essentiel. Tout le reste, les méthodes, les moyens, les stratégies, sera de l’ordre des indispensables moyens. Mais le cœur sera la vive flamme d’amour animant les porteurs de la Bonne Nouvelle qu’est le Christ. Car, comme le rapporte saint Luc, Jésus est venu jeter le feu sur la terre, le feu de son amour, et comme il voudrait qu’il soit déjà partout allumé ! Il a donc surtout besoin de saints, c’est-à-dire d’incendiaires de qualité pour raviver la flamme vacillante de nos communautés, afin que le feu se propage. Les techniciens de la communication seront les bienvenus, surtout s’ils sont en connivence avec les bienheureux pyromanes de l’amour jaillissant du Cœur du Christ.
Deuxième signe éloquent dès l’ouverture du Synode : au début de la messe, le Pape a proclamé Docteurs de l’Église saint Jean d’Avila et sainte Hildegarde de Bingen. Un homme et une femme : l’humanité au complet ! Dans nos Églises d’Occident, les deux tiers des effectifs sont composés de femmes. Et les évangélisateurs sont surtout des évangélisatrices. Beaucoup de femmes, cependant, se sentent discriminées dans l’Église. Il est grand temps que l’on dise haut et clair que, si l’Église n’ordonne pas de femmes prêtres, ce n’est vraiment pas parce qu’elles en seraient moins capables et moins dignes ! Ce serait plutôt le contraire… C’est uniquement parce que le prêtre n’est pas seulement un « ministre du culte », mais un représentant du Christ Époux venu épouser l’humanité. Il s’agit uniquement de respecter la symbolique profonde des épousailles, qui domine toute la révélation de l’amour du Christ pour son Épouse, l’Église, et, à terme, pour l’humanité entière. Pour le reste, rendons grâces pour la qualité et la spécificité de l’apport, si massif, des femmes à la vie de l’Église. Des paroles et des gestes forts devraient le signifier clairement. Sans des femmes, heureuses, reconnues et fières d’appartenir à l’Église, il n’y aura pas de nouvelle évangélisation.
L’évangile du jour, enfin, a amené le Saint-Père à parler du mariage comme Bonne Nouvelle pour le monde, mais aussi comme lieu de souffrance en raison de nombreux échecs. Il a établi, à juste titre, un lien entre la crise du mariage et la crise de la foi. Mais l’intention n’était vraiment pas de culpabiliser les frères et sœurs chrétiens qui ont vécu l’échec conjugal et ne sont pas, après la séparation ou le divorce, restés fidèles à leur conjoint. Au contraire, les pasteurs doivent faire tout ce qui est possible pour que les chrétiens divorcés, puis remariés civilement, ne se sentent pas abandonnés ou condamnés par leur mère, l’Église. La nouvelle évangélisation devra les rejoindre. La tâche des évêques sera, certes, de soutenir les couples unis, d’encourager les conjoints séparés à demeurer fidèles à leur sacrement de mariage, mais aussi d’accompagner les divorcés remariés afin de leur ouvrir un chemin de sanctification. Un chemin qui ne nie pas la vérité du Christ concernant le mariage, mais en même temps un chemin d’amour patient et compréhensif. Les nombreux chrétiens concernés doivent vraiment sentir que l’Église les aime. Sinon, la Bonne Nouvelle passera à côté d’eux sans les toucher. Si le reste du Synode est à l’image de son ouverture, ce sera une excellente Bonne Nouvelle !
Mgr André-Joseph Léonard"
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Maximilien Kolbe, précurseur de la Nouvelle Evangélisation
On est heureux de constater qu'il n'est pas besoin de se référer à V II pour concevoir la nouvelle évangélisation et que l'on peut s'inspirer de saint Maximilien Kolbe qui n'a pas eu le "privilège" de connaître ce concile... On pourrait en profiter pour "creuser" la doctrine et la spiritualité du Père Kolbe qui ne correspondent pas vraiment à la mentalité conciliaire.
Rome (Agence Fides) – Du 8 au 10 octobre, les Franciscains de l’Immaculée organisent à Rome près le Collège international de Terre Sainte, un Colloque sur Saint Maximilien Marie Kolbe, à l’occasion du 30ème anniversaire de sa canonisation. Cinquante ans après le début du Concile Vatican II et au début du Synode des Evêques, il sera possible de voir dans la figure de Saint Maximilien un véritable précurseur de la tant souhaitée Nouvelle Evangélisation par le biais des moyens de communication de masse modernes. Le Père Kolbe fut également un « missionnaire ad gentes » du fait de son séjour de six ans à Nagasaki où il s’occupa de la publication de revues de formation destinées aux chrétiens et de proposition pour les non chrétiens. Très nombreuses furent les conversions et les vocations.
A la veille du début de l’Année de la Foi, la méthode d’évangélisation mariale et médiatique du Père Kolbe pourra offrir des suggestions importantes en ce qui concerne leur application concrète dans le monde d’aujourd’hui. Le Saint de l’Immaculée, Maître et martyr de la foi et de la charité, pourrait être pris comme témoin clef de l’Année spéciale que l’Eglise se prépare à vivre. Les journées d’étude s’ouvriront par le Saint Sacrifice de la Messe célébré par S.Exc. Mgr Gino Reali, Evêque de Porto et Santa Rufina, alors que S.Exc. Mgr Adriano Bernardini, Nonce apostolique en Italie, présidera la Célébration eucharistique conclusive. (LM) (Agence Fides 08/10/2012)
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Outrager Dieu, outrager l’homme…
Nous avons déjà commenté ici , sous le titre Du blasphème contre Dieu à l’insulte contre l’homme , la réflexion que le chanoine Eric de Beukelaer a consacrée à ce sujet, sur son blog (un minisite de catho.be)
Dans l’édition du 29 septembre de « M » le magazine du Monde, Louis-Léon Christians, revient sur la question précise du blasphème comme délit dans les législations européennes.
Louis-Léon Christians est professeur de droit des religions à l’université catholique de Louvain (U.C.L) et expert auprès du Conseil de l’Europe. Il est interviewé ici par Louis Couvelaire :
« En France, le délit de blasphème n’existe pas. En revanche, il reste inscrit dans la loi dans d’autres pays d’Europe…
Oui, c’est le cas en Allemagne, en Italie, au Danemark, aux Pays-Bas, en Grèce ou encore en Irlande. Mais la quasi-totalité de ces pays ne l’appliquent plus depuis la fin de la seconde guerre mondiale. La plupart sont de « vieilles » législations discriminatoires qui protègent exclusivement la religion établie. La Grande-Bretagne, par exemple, ne réprimait que les blasphèmes à l’encontre du Dieu des chrétiens avant d’abolir sa législation en 2008. Quant à l’Italie, elle n’a pas renoncé au principe du délit de blasphème mais a abandonné la référence au Dieu des chrétiens dans les années 1990 et ouvert la protection anti-blasphème aux non catholiques. Cette législation n’a cependant jamais été appliquée, pas plus qu’en Irlande, qui est pourtant allée à contresens de l’histoire en votant une loi anti- blasphème il y a trois ans. Seule la Grèce orthodoxe fait appliquer le délit de blasphème. Aujourd’hui, le Conseil de l’Europe préfère mettre en avant le délit d’ « incitation à la haine religieuse ». Quelle que soit la religion.
Que recouvre exactement ce délit ?
Les interprétations divergent. Les Etats-Unis ne reconnaissent que l’incitation à la haine « directe », c'est-à-dire appelant directement à l’éradication d’un peuple, par exemple. S’il n’y a pas de « danger clair et immédiat » ou de propos spécifiques appelant à la violence, les lois sur la liberté d’expression prévalent. En revanche, les Européens acceptent l’incitation à la haine « indirecte », cachée derrière des propos ambigus. Toute la question est de savoir comment les juges interprètent ces discours non explicites. Il n’y a pas d’unanimité juridique sur la question en Europe. En Belgique, un prêtre a déclaré que « tous les bébés musulmans sont des bombes à retardement ». Ces propos tombent-ils sous le coup de l’incitation à la haine religieuse ? Aujourd’hui, c’est au petit bonheur la chance.
L’Europe ne tranche-t-elle pas ?
Elle a du mal. D’autant que la Cour européenne des droits de l’homme applique également un test peu connu, appelé « le test de l’offense gratuite », qui fait référence à un propos qui ne « contribue à aucune forme de débat public capable de favoriser le progrès dans les affaires du genre humain ».
En clair, aux yeux de la Cour européenne des droits de l’homme, il existe des offenses inutiles et des offenses constructives ?
Exactement. On peut être condamné pour « offense gratuite » sans qu’il y ait « incitation à la haine », comme parler de la sexualité de Mahomet par exemple.
Référence : « M » Le magazine du Monde, 29 septembre 2012, page 34.
L’évolution de la jurisprudence européenne des « droits de l’homme » est intéressante. Elle est sans doute due davantage au « revival » religieux des musulmans qu’à celui de l’Eglise…
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Hors de Vatican II, pas de salut ? (mise à jour, 8/10/2012, 12H45)
C'est ce que donnerait à penser Isabelle de Gaulmyn dans cet article mis en ligne par La Croix ce dimanche 7 octobre :
Les intégristes et la vérité d'un concile
Le symbole est fort. Juste avant de fêter les cinquante ans de l’ouverture de Vatican II, jeudi prochain, on apprend que la réconciliation entre les intégristes de la Fraternité Saint- Pie-X et l’Eglise catholique a échoué. Sauf retournement de dernière minute hautement improbable, les intégristes ne reviendront jamais dans le giron de l’Eglise. Et c’est précisément sur Vatican II que les discussions ont finalement achoppé.
Le nouveau préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, intervenant à une télévision allemande, a en effet fait savoir samedi 6 octobre qu’il n’y aurait pas de nouvelle discussion avec les lefebvristes. Ceux-ci continuent à refuser de signer un document qui reconnait l’entière validité du magistère de Vatican II. «Il ne peut y avoir d’amputation à la foi catholique, surtout si il s’agit d’énoncés qui ont été validés par le Concile Vatican II » affirme Mgr Müller. A quelques jours du cinquantenaire, l’hypothèque est donc définitivement levée, pour ceux qui en doutaient encore: le concile Vatican II ne se négocie pas. « On ne peut geler l’autorité magistérielle de l’Eglise à 1962 » avait écrit le pape, qui a fait du concile la « boussole » de son pontificat.
Ces longues négociations aux multiples rebondissements, entamées depuis la levée des excommunications des évêques intégristes en 2009, auront eu un mérite : montrer que la rupture n’est pas seulement une question de liturgie et de messe en latin, en obligeant la Fraternité Saint-Pie-X à se prononcer sur les fondements de la foi. Les intégristes ont été amené à dire clairement ce sur quoi ils n’étaient pas d’accord: l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, et au fond, une certaine conception de la vérité telle qu’elle apparaît à travers les textes conciliaires.
Les intégristes n’ont pas le monopole de la tradition : Vatican II fait désormais partie de la tradition de l’Eglise, et ne s’inscrit pas en rupture. Mais il s’agit d’une tradition vivante, et non figée au XIXe siècle, une tradition capable de se ressourcer à travers l’écoute de la Parole, comme elle l’a fait durant le concile. C’était, déjà, la conception développée par Benoît XVI lors de son grands discours sur l’herméneutique de Vatican II, en 2005.Certes, on peut se réjouir de cette rupture annoncée, en ce qu’elle conforte l’enseignement conciliaire. Il n’empêche. Toute rupture est amère, et celle-ci ne déroge pas à la règle. Jamais, sans doute, on n’avait été aussi près d’aboutir. Jamais un pape n’avait passé autant d’énergie à œuvrer pour la réconciliation. Lorsqu’il avait écrit aux évêques, en 2009, après la levée de l’excommunication, Benoît XVI s’en était justifié en pointant les risques de radicalisation de petits groupes exclus de l’institution. Crainte légitime. Nul ne peut se réjouir, dans l’Eglise, d’assister ainsi à la dérive d’une minorité vers l’intolérance et la violence. Dimanche dernier, la célébration de l’anniversaire du concile à Notre Dame a ainsi été interrompue par une poignée de jeunes militants anti-conciliaires. Et depuis quelques mois, on ne compte plus les rencontres interreligieuses qu’ils tentent d’empêcher, à travers toute la France….La religion catholique, de ce point de vue, n’est pas plus épargnée que les autres par un risque de radicalisation en interne.
"Sur le « Forum Catholique », Luc Perrin, maître de conférences à la faculté de théologie catholique de l'Université de Strasbourg, a noté les embrouilles de l’ « experte » du journal « La Croix . La journaliste ose notamment écrire : "(...) en obligeant la Fraternité Saint-Pie-X à se prononcer sur les fondements de la foi, les intégristes ont été amenés à dire clairement ce sur quoi ils n’étaient pas d’accord: l’œcuménisme, le dialogue interreligieux, la liberté religieuse, et au fond, une certaine conception de la vérité telle qu’elle apparaît à travers les textes conciliaires." (I. de Gaulmyn) Et se fait naturellement reprendre de volée par le professeur : « Diantre "les fondements de la foi" ! J'aurais bêtement cru que c'était le Credo, le Pater Noster, les dogmes proclamés par les conciles (aucun à Vatican II comme chacun sait). Le désaccord entre Rome et Menzingen ne repose pas, à mon humble avis, sur les "fondements de la foi" car aucun des 3 sujets cités n'appartient aux professions de foi en usage dans l'Église avant et après Vatican II. Quant à la "conception" pour ces 3 sujets, le singulier est bien ... singulier. Mme de Gaulmyn veut-elle excommunier à titre posthume le pape Paul VI qui n'avait pas donné dans la rencontre interreligieuse type Assise ? (…) On voit combien la reprise de discussions doctrinales avec la FSSPX, sous une forme renouvelée peut-être, serait quoiqu'en pense pour le moment Mgr Müller, une impérieuse nécessité. Car je ne suis pas sûr que la lecture que fait Mme de Gaulmyn soit la même que celle du pape, des papes d'ailleurs, ni celle de Mgr Müller. A l'orée des 3 ans de commémoration (2012-2015), le flottement conceptuel règne toujours autant, la lecture de La Croix en donne presque quotidiennent un exemple »"
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La Chine communiste ne renonce pas aux bonnes vieilles méthodes
Du site "Eglises d'Asie" : Séances de rééducation patriotique pour le clergé shanghaïen
Selon des informations en provenance de Shanghai, l’ensemble du clergé diocésain ainsi que les religieuses attachées au diocèse a été contraint de prendre part à des 'séances d'études", imposées par les autorités et sensées renforcer leur conscience "patriotique". Cette mesure s’inscrit dans le cadre des pressions exercées sur l’Eglise locale depuis l’ordination, le 7 juillet dernier, de l’évêque auxiliaire « officiel » du diocèse, Mgr Thaddeus Ma Daqin, et la spectaculaire annonce de son retrait de l'Association patriotique, l’organe dont se sert Pékin pour imposer sa politique à la partie « officielle » de l’Eglise de Chine.
Depuis sa déclaration, le nouvel évêque est retenu au sanctuaire marial de Sheshan, où il vit en quasi résidence surveillée, laquelle est décrite par les autorités comme un « temps de retraite ». Bien que selon certaines sources shangaïennes, il jouirait d’un « un certain degré de liberté » physique, il reste empêché d’agir en tant qu’évêque.
Du 10 septembre dernier à la fin de la semaine dernière, les prêtres du diocèse de Shanghai, au nombre d’environ 80, ainsi que les religieuses de Notre-Dame de la Présentation, congrégation diocésaine comptant quelque 80 sœurs, ont dû assister à des « sessions de travail » à l’Institut d’études du socialisme de Shanghai. Divisés en trois groupes, les prêtres et les religieuses devaient être présents dans l’Institut durant trois jours d’affilée, à raison de douze heures par jour de « classe ».
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