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BELGICATHO - Page 1963

  • Une démarche religieuse d'un autre temps ?

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    Christian Laporte, dans La Libre, nous informe du passage d'une relique de Don Bosco en Belgique, et se demande s'il ne s'agit pas là d'une "démarche de religiosité d'un autre temps" (!) :

    La “tournée mondiale” du saint italien passe par Louvain-la-Neuve et Liège.

    Si tu ne vas pas au saint, le saint viendra à toi" : on paraphrase volontiers la réplique célèbre de Paul Féval à propos de Don Bosco dont la main droite sera ce mercredi 28 novembre à Louvain-la-Neuve et le jeudi 29 novembre à Liège. Ce n’est pas le premier saint à venir par relique interposée en Belgique : on se souvient de visites de restes de sainte Thérèse de Lisieux, il y a quelques années. Si Don Bosco vient chez nous pendant deux jours, cela s’inscrit dans une vaste tournée mondiale qui a commencé en juin 2009 en Amérique du Sud et qui se terminera au Moyen-Orient en janvier 2014. C’est à l’initiative du P. Pascual Chávez, neuvième successeur du saint et pédagogue piémontais que se déroule ce tour de la planète. C’est qu’en 2015, le fondateur des Salésiens aurait eu 200 ans. "Don Bosco a laissé à toute la société un trésor, celui de sa pédagogie basée sur la confiance, explique-t-on du côté des promoteurs de l’initiative. Les deux jours en Belgique après un séjour de deux semaines en France sont l’occasion pour tout qui le souhaite d’aller plus loin, de goûter à sa spiritualité qui demeure bien vivante dans le monde des Salésiens et de leurs réseaux d’enseignement et d’action sociale.

    Des êtres de chair et de sang

    On peut évidemment se demander si vénérer de la sorte une relique n’est pas une démarche de religiosité qui n’est plus vraiment de ce temps."Il n’en est rien, s’exclament les organisateurs. La vraie mission de la relique est de nous reconduire à Don Bosco pour que nous vivions aujourd’hui de son esprit mais aussi pour que nous nous interrogions sur le présent et envisagions le futur."Et d’ajouter qu’"il ne faut évidemment pas tomber dans l’idolâtrie ! Le concile de Trente en 1545 précisait déjà qu’on ne croit pas qu’il y ait du divin ou des vertus qui justifieraient leur culte ou que l’on doit leur demander quelque chose. C’est ce qui arrivait aux païens qui mettaient leur espérance dans les idoles. L’honneur qu’on rend aux reliques nous renvoie aux personnes qu’elles représentent. En fait, à travers la relique de Don Bosco, c’est le Christ que nous adorons" Et puis, les reliques c’est aussi l’occasion de se repencher sur les vies des saints qui furent souvent loin d’être des longs fleuves tranquilles car avant d’être élevés à la dignité des autels ils et elles étaient aussi des êtres de chair et de sang, avec leurs défauts, leur sale caractère, etc. Ce mercredi à LLN et jeudi à Liège, le programme sera assez identique respectivement aux églises Saint-François d’Assise et Saint-François de Sales : le matin, les Salésiens aidés par les équipes paroissiales accueilleront les enfants de 6 à 11 ans et l’après-midi ce sera au tour des adolescents de s’initier à sa vie notamment à travers la bande dessinée dont l’une restée célèbre de Jijé. En fin de journée, se déroulera de part et d’autre une eucharistie festive. A LLN, elle sera présidée par Mgr Hudsyn et par Mgr Van Looy, l’évêque de Gand qui est lui-même Salésien. Et cela se terminera par une double veillée.

    Renseignements : www.catho.be

  • Irlande : le rôle néfaste des institutions européennes

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    Jeanne Smits met en évidence le rôle joué par le Conseil de l'Europe et la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour que l'Irlande adapte sa législation sur l'avortement :

    Il ne faut pas s'y tromper et il faut en prendre toute la mesure : si l'Irlande d'aujourd'hui, qui a toujours et systématiquement, par la voix de son peuple, rejeté l'avortement légal, paraît sur le point de déclencher le processus législatif qui aboutira à autoriser la mise à mort des tout-petits dans le sein de leur mère, c'est « l'Europe » qui l'y aura poussée. L'Europe au sens large : l'Union européenne pousse certes à la roue, mais en l'occurrence il s'agit du Conseil de l'Europe et de son « bras » judiciaire, la Cour européenne des droits de l'homme.

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    Lire également, sur le Friday Fax : Exploitation de morts tragiques pour les besoins de la campagne pro IVG irlandaise

  • L'universalité de l'Eglise sort renforcée du dernier consistoire

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    Sandro Magister commente le récent consistoire et analyse la configuration du collège des cardinaux :

    Princes de l'Église. Mais avec un Roi crucifié

    Benoît XVI est très exigeant avec les cardinaux anciens et nouveaux. Une analyse statistique du sacré collège. Une comparaison, pays par pays, avec le nombre de prêtres et de fidèles. Un pronostic à propos des futures nominations 

    Avec les six nouveaux cardinaux, non Italiens et non Européens, créés par lui lors du dernier consistoire, Benoît XVI a voulu mettre en évidence l'universalité de l’Église. Une Église – a-t-il dit – qui "depuis ses débuts est orientée 'kat'holon', embrasse tout l'univers".

    La primauté du caractère universel, "catholique", de l’Église par rapport à ses expressions locales est une thèse chère au théologien Joseph Ratzinger. On se rappelle une controverse raffinée qu’il eut, dans les années 90, avec son collègue théologien Walter Kasper, précisément à ce sujet.

    On peut retrouver un écho de cette controverse dans ce passage du discours prononcé par Benoît XVI lors du consistoire du 24 novembre :

    "Autour des Apôtres fleurissent les communautés chrétiennes, mais elles sont 'l’Église', qui, à Jérusalem, à Antioche ou à Rome, est toujours la même, une et universelle. Et quand les Apôtres parlent d’Église, ils ne parlent pas d’une communauté particulière, ils parlent de l’Église du Christ, et ils insistent sur cette identité unique, universelle et totale de la 'Catholica', qui se réalise dans chaque Église locale".

    Mais le pape Ratzinger a insisté non seulement sur cette primauté de la catholicité, mais aussi sur un autre thème : celui de la royauté du Christ, dont les cardinaux sont appelés à témoigner.

    Les cardinaux sont qualifiés de "princes de l’Église". Mais le royaume auquel ils appartiennent – a souligné le pape dans son homélie du 25 novembre en citant le dialogue de Jésus avec Pilate – "n’est pas de ce monde".

    C’est le royaume que Jésus concrétise sur la croix, "dans le suprême acte d’amour".

    Voici comment Benoît XVI a conclu son homélie :

    "À vous, chers et vénérés frères Cardinaux, est confiée cette lourde responsabilité : rendre témoignage au règne de Dieu, à la vérité. Cela signifie faire émerger toujours la priorité de Dieu et de sa volonté face aux intérêts du monde et à ses puissances. Soyez les imitateurs de Jésus, qui, devant Pilate, dans la situation humiliante décrite par l’Évangile, a manifesté sa gloire : celle d’aimer jusqu’au bout, en donnant sa propre vie pour les personnes qu’il aime. C’est la révélation du règne de Jésus. Et c’est pourquoi, d’un seul cœur et d’une seule âme, prions : Adveniat regnum tuum, que ton règne vienne".

    Avec eux (les nouveaux cardinaux), le collège cardinalice prend globalement la physionomie analysée avec précision par l'article ci-dessous, publié dans "Avvenire", le quotidien de la conférence des évêques d’Italie, le jour même du consistoire.

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  • Quand, ici, on ne prie plus...

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    Ici, on ne prie plus

    Dans "le magazine du Monde" (Par Philippe Ridet/Photos Andrea Di Martino)

    On ne connaît pas leur nombre. Personne, ni l'Eglise ni les institutions culturelles, n'a pensé à les recenser. Mais ils sont probablement des milliers, du nord au sud de l'Italie, ces lieux de culte déconsacrés vendus au mieux offrant. Ici on en a fait un bar, là une maison de campagne ; ici un atelier d'artiste, là un garage ; ailleurs un siège de banque, une salle de réception, une bibliothèque. Il semble y planer encore comme un parfum d'encens, comme si, la messe finie, l'esprit (saint ?) des lieux flottait entre les murs.

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  • Le livre du pape et l'erreur de Denys "le petit"

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    Dans son ouvrage consacré à l'enfance du Christ, le pape fait allusion à l'erreur commise lors de la datation de la naissance du Christ. Les médias en ont fait tout un foin comme si Benoît XVI s'était risqué dans une affirmation surprenante. Or, tous ceux qui ont étudié un peu d'histoire et se sont penchés sur les divers systèmes de comput des années - ce qui ne semble pas être le cas des journalistes - savent que cette erreur est imputable à Denys le Petit (VIe siècle) comme on s'en rendra compte on consultant wikipedia :

    Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ 470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien. Il s'attribua lui-même le surnom de Exiguus (« le petit ») en signe d'humilité intellectuelle.

    Denys le Petit, est originaire de la province romaine de Scythie mineure (correspondant à l’actuelle Dobroudja, région de nord-est de la Bulgarie et l'est de la Roumanie, située entre le Danube et la Mer Noire) et serait d’ascendance arménienne (cependant son ami et disciple Cassiodore dit de lui dans son De divinis Lectionibus, c. xxiii qu'il serait né scythe). Il faisait partie de la communauté des moines scythes concentrée à Tomis (l'actuelle Constanţa).

    Il vient à Rome vers 500, y est fait abbé d'un monastère, s'acquiert une grande réputation par ses ouvrages sur la discipline ecclésiastique et la chronologie, et meurt en 540. (...)

    En l'an 525 Dionysius Exiguus (...) fonda l'usage de compter les années à partir de l'incarnation (25 mars) et la naissance (25 décembre) de Jésus-Christ, qu'il plaça à l’année 753 de Rome (c'est-à-dire l'année -1 du calendrier actuel). Des études historiques -- dont celle du règne d'Hérode le Grand -- montrent qu'il a commis une erreur d'au moins quatre ans. (...)

  • Les Boliviens se sont mobilisés en masse pour la vie et contre l'avortement

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    AMERIQUE/BOLIVIE - Participation massive de la population à la marche pour la vie et contre l'avortement

    Santa Cruz (Agence Fides) - « J'aime la vie » : c'est réunie autour de ce slogan que la population de Santa Cruz a participé en masse à la Marche pour la Vie qui a eu lieu le vendredi 23 novembre, à l'initiative de plus de 300 institutions, dont le Conseil régional de la Jeunesse, l'Eglise catholique et le Comité civique féminin. Ainsi que l'a indiqué à Fides l'Eglise locale, l'initiative a voulu manifester publiquement le total désaccord des participants avec les projets de loi qui proposent la légalisation de l'avortement dans le pays.

    L'Archevêque coadjuteur de Santa Cruz de la Sierra, S.Exc. Mgr Sergio Gualberti, avait invité toute la population à « participer en masse et avec enthousiasme, à la Marche pour la vie et à refuser ainsi l'avortement et l'euthanasie que veulent imposer des groupes d'idéologies étrangères » a-t-il déclaré dans une note officielle parvenue à Fides. « Face à cette situation, nous voulons, en tant que catholiques, exprimer publiquement notre foi au Dieu de la vie, vie inviolable depuis le premier instant de la conception jusqu'à la mort naturelle » a-t-il ajouté.

    Dans la note envoyée à l'Agence Fides, Edwin Bazan, porte-parole de l'Eglise catholique locale, remarque que des propositions de loi de ce type visent à faire en sorte que « la culture de la mort », souvent acceptée de manière dogmatique par les hommes politiques, « s'enracine en Bolivie ». Au travers de la Marche, l'Eglise a voulu leur rappeler qu'ils doivent promouvoir une législation en faveur de la vie : « Nous voulons dire aux hommes politiques que nous, personnes qui avons voté pour eux, nous sommes un peuple qui veut la vie et non pas des projets de mort. Nous croyons que la vie est un don de Dieu et qu'il doit être respecté. Il est temps d'accompagner nos prières par des actes. La Marche constitue un message clair à la classe politique » a déclaré le porte-parole de l'Eglise catholique.

    Agustin Aguilera, Vice-président de l'Association nationale des évangéliques de Bolivie, qui a participé à la Marche, a qualifié la légalisation de l'avortement « d'homicide ». « L'avortement est un mot doux pour dire « droit de tuer » parce que, lorsqu'une personne est conçue, elle a déjà le droit de vivre » a-t-il remarqué. (CE) (Agence Fides 24/11/2012)

  • Un nouveau pharaon à la tête de l'Egypte ?

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    AFRIQUE/EGYPTE - Selon le Vicaire patriarcal des coptes catholiques, les chrétiens étudieront une stratégie commune face aux dérives autoritaires du gouvernement Morsi

    Le Caire (Agence Fides) - Le rendez-vous est fixé pour le mardi 27 novembre. Ce jour-là, une délégation des Eglises catholiques en Egypte rendra visite au Patriarche Tawadros II, couronné Dimanche 18 novembre. « A cette occasion - indique à l'Agence Fides l'Evêque d'Assiout, S.Exc. Mgr Kyrillos William, Vicaire patriarcal des coptes catholiques - nous nous consulterons et nous coordonnerons nos initiatives face à l'urgence que traverse actuellement notre pays ».

    Les Décrets constitutionnels par lesquels le Président Morsi a élargi ses propres pouvoirs continuent à soulever des protestations et à agiter le pays. La Place Tahrir s'est de nouveau remplie de manifestants protestant contre ce qui est perçu comme un attentat contre la démocratie égyptienne naissante. « Les partisans de Morsi - explique à Fides l'Evêque - affirment que ces mesures sont justement nécessaires afin de préserver le chemin de la révolution. Mais tous les autres parlent de dérive vers la dictature et disent que le Président Morsi veut devenir un nouveau pharaon ».

    La semaine passée, les représentants des communautés chrétiennes ont confirmé leur retrait de l'Assemblée constituante, en réponse aux pressions en cours afin d'orienter dans un sens islamiste la nouvelle charte constitutionnelle égyptienne. Hier, le forfait annoncé par le conseiller présidentiel copte Shamir Morcos, considéré jusqu'à présent comme un intermédiaire précieux entre la présidence Morsi et la communauté copte, a suscité un tollé. « Morcos - rappelle à l'Agence Fides l'Evêque catholique - était assistant du Président pour la démocratisation du pays. Les motifs de son retrait sont éloquents. Morcos a déclaré que les derniers décrets du Président, adoptés sans aucune consultation, ont saboté le processus de développement de la démocratie qu'il aurait lui-même dû contrôler, réduisant sa fonction à un rôle purement décoratif ». (GV) (Agence Fides 24/11/2012)

  • Pour mieux appréhender les rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age

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    Juliette Sibon rend compte d'un ouvrage qui vient de paraître, consacré aux rapports entre juifs et chrétiens au Moyen Age : Israël Jacob Yuval, Deux peuples en ton sein. Juifs et chrétiens au Moyen Âge. Un ouvrage qui sort des stéréotypes habituels, notamment ceux qui, accablant inconditionnellement les chrétiens, font l'impasse sur certaines réalités "dérangeantes" du judaïsme médiéval. En tout cas, une étude scientifique qui invite à une analyse plus fine de cette coexistence :

    "Cet ouvrage passionnant et stimulant invite à repenser beaucoup d’aspects de l’existence des juifs en Occident chrétien médiéval, à travers une histoire des représentations réciproques des juifs ashkénazes (allemands) et des chrétiens. Israël Jacob Yuval montre comment la culture minoritaire juive se construit et se pérennise au sein de la chrétienté occidentale. Or, à l’encontre de la conception traditionnellement admise, judaïsme et christianisme n’entretiennent pas un rapport de religion mère à religion fille. Ce sont deux religions sœurs, qui se construisent en un dialogue permanent. Loin d’être « authentique », le judaïsme s’imprègne profondément d’éléments chrétiens et intériorise les traditions, les noms, les rituels et les symboles de l’autre. Ce dialogue permanent, qui n’engendre jamais la convergence doctrinale, se caractérise par des débats « de haute volée » dès les premiers siècles de l’ère chrétienne, au moment où le Talmud est élaboré.

    3La seconde thèse décapante du livre est que le judaïsme ashkénaze se singularise du judaïsme méridional, séfarade et provençal, par une Weltanschauung qui lui est propre, à savoir une conception de la rédemption qui passe par la vengeance, la revanche eschatologique sur toutes les nations (p. 131)."

    Nous vous conseillons vraiment de lire l'entièreté de cette recension parue dans les Cahiers de Recherches Médiévales et Humanistes : http://crm.revues.org/12789

    Juliette Sibon, « Israël Jacob Yuval, « Deux peuples en ton sein ». Juifs et chrétiens au Moyen Âge », Cahiers de recherches médiévales et humanistes.

  • Le Cardinal Kasper et le mythe de Vatican II

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    Lu sur « riposte catholique »

    « Président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, le cardinal Kasper est intervenu en clôture d’un récent colloque sur Vatican II organisé à Salamanque par les facultés de théologie d’Espagne et du Portugal. Lors de son allocution, intitulée « Herméneutique et réception du concile Vatican II », il a fait preuve d’une vision du concile plus proche de celle du Saint Père que de celle de son ancien maître, Hans Küng.

    Voici la traduction du résumé de son intervention, publié le 20 novembre par l’Osservatore Romano.

    Pour la majeure partie de nos contemporains, qui ne l’ont pas vécu de façon consciente, le concile appartient au passé. Aujourd’hui, cinquante ans après, nous vivons une époque où tout a changé, où tout est globalisé. La foi béate dans le progrès s’est dissipée depuis longtemps. Notre Église d’Europe ne connaît pas le printemps appelé de ses vœux par le concile, mais plutôt une phase hivernale.

    Le concile Vatican II est un cas à part dans l’histoire conciliaire, car il ne fut pas convoqué en raison d’une situation de schisme ou d’hérésie, pas plus que n’y furent proclamés des dogmes formels ou des mesures disciplinaires concrètes: il fut la réponse donné à une époque nouvelle au nom d’un optimisme né de la foi en Dieu, refusant les prophètes de mauvais augure et à la recherche d’un aggiornamento, d’une modernisation de l’Église. Son intention était de traduire la foi traditionnelle dans le langage d’aujourd’hui.

    Il n’est pas utile de faire du concile un mythe, pas plus qu’il ne s’agit de le réduire à quelques banalités bon marché. Il convient d’en faire une présentation pondérée et de dégager une herméneutique conciliaire. Les textes du concile doivent être le point de départ de cette herméneutique, selon les règles et les critères établis. L’interprétation doit se baser sur la « hiérarchie de la vérité ».

    L’Église n’est pas une institution absolutiste, mais, parce qu’elle est avant tout communion, repose essentiellement sur la communication. De fait, dans les moments difficiles, à l’exemple du concile de Jérusalem, les successeurs des apôtres choisissent de se réunir pour définir un chemin commun. La réception du concile est donc l’affaire de tout le peuple de Dieu.

    Selon l’herméneutique définie par Benoît XVI, le consensus doit être non seulement synchronique, se référant à l’Église actuelle, mais aussi diachronique, en référence à l’Église de tous les temps. Faute de quoi l’herméneutique risque de relever de la discontinuité ou de la rupture, plutôt que de la continuité ou de la réforme. Il faut voir le concile comme un renouveau de l’Église dans sa continuité. Dans le processus de la tradition, la nouveauté de Jésus-Christ n’est jamais dépassée parce que Jésus se fait continuellement présent dans l’Église à travers l’action du Saint-Esprit. Face à l’avenir et aux différentes orientations de la post-modernité qui limitent la vie et l’action de l’Église, nous ne devons pas céder à une compréhension fondamentaliste ou émotive de la foi, mais devons rendre compte de l’espérance qui est en chacun de nous. »

    Ici : Le Cardinal Kasper et l’hiver post-conciliaire

  • Projet de loi sur le mariage gay en France: des auditions parlementaires contestables

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    Les associations opposées au projet de loi sur le « mariage pour tous » contestent la méthode partiale du rapporteur du projet, Erwann Binet, décrite ici par Natalia Trouiller sur le site de “La Vie” :

    Jeudi dernier “ à l'Assemblée nationale, se déroulaient en commission des lois les premières auditions des différentes associations autour du projet de loi sur le « mariage pour tous ». Le programme de la journée, disponible ici, scindait la journée en deux : une matinée consacrée à une table ronde de juristes, ouverte à la presse, et l'après-midi consacrée aux auditions de la Commission des lois, avec l'intervention de dix représentants d'associations ou de fédérations d'associations.

    Première surprise : la table ronde du matin, intitulée « L'approche juridique » est composée exclusivement de juristes favorables au projet de loi : Daniel Borillo, juriste et militant de longue date, qui souhaite faire disparaître la mention du sexe de tous les documents d'identité car, dit-il, « l’assignation obligatoire à l’un de deux sexes est, pour moi, plus grave que le mot «race» ». Laurence Brunet, juriste pour qui l'ouverture de l'insémination avec donneur pour les couples de femmes doit être légalisée. Robert Wintemute, avocat anglais qui avait attaqué la Grande-Bretagne devant la Cour européenne des droits de l'homme pour faire tomber la séparation entre union civile homosexuelle et mariage. Serge Portelli, vice-président du Tribunal de Grande Instance de Paris, qui a écrit un livre pour promouvoir le mariage pour tous. Et Caroline Mecary, militante à Europe Ecologie-Les Verts, avocate de la cause LGBT (Lesbiennes-Gays-Bi-Trans). Interrogé sur ce choix, Erwann Binet, le rapporteur PS du projet de loi, assume : « Ce n'était pas prévu, mais finalement c'est mieux de séparer les pour et les contre. J'ai demandé à Caroline Mecary de me donner des noms de juristes contre ce projet de loi, elle m'en a donné deux, qui n'étaient pas libres ». N'est-ce pas curieux de demander à une militante de choisir ses contradicteurs ? « Pas du tout. Moi je n'en connais pas, des juristes contre. Je n'allais pas prendre l'annuaire et appeler trente-six juristes, leur demander leur opinion, etc. D'autant que les pour, ils ont pu s'exprimer, ils ont eu leur table ronde eux aussi. »

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  • Le nouveau livre du pape et l'indigence de la presse

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    Ce que relève notre amie Béatrice sur "Benoît et moi" :

    L'enfance de Jésus : honte aux journaux français

    Très simple: UNE personne unique déniche, en recopiant la presse étrangère (qui, en l'occurence italienne, a fait un vrai travail d'approfondissement), dans un texte érudit, quatre lignes propres à susciter la polémique, ou "le buzz" comme on dit aujourd'hui pour faire branchouille. Une ou plusieurs agences de presse s'en emparent. Et cela rebondit de manchettes en manchettes, jusqu'à constituer une véritable information.Comment parler d'un livre dont on n'a pa lu une ligne, quand on ne connaît rien du sujet qu'il aborde, dans le seul but d'accrocher le lecteur à travers un gros titre, et de décrédibiliser l'auteur? (25/11/2012)
    Je suis particulièrement indignée par le traitement que les medias français (hélas fidèles à leur réputation) ont réservé au livre sur l'Enfance de Jésus. A la limite, j'aurais préféré qu'ils se taisent. On n'attendait évidemment pas une critique, encore moins une louange (l'une et l'autre seraient à l'évidence déplacées, et de toutes façons, c'est trop tôt) mais au moins une recension honnête. Une simple notification de parution aurait suffi. Mais un minimum d'honnêteté est sans doute trop demander. Et voilà sur quoi l'accent est mis (capture d'écran sur Google)

    Le Pape soulève en effet dans le chapitre 3 (La naissance de Jésus à Béthléem) le problème de la date de la naissance de Jésus: c'est un sujet qui n'est pas neuf, et qui surtout reste un débat entre savants. Voici ce qu'il écrit (page 91):

    ... Le commencement de notre calcul du temps - la détermination de la naissance de Jésus - remonte au moine Dionysius Exiguus (mort vers 550), qui dans ses calculs s'est à l'évidence trompé de quelques années. La date historique de la naissance de Jésus est donc à fixer quelques années auparavant.

    Je regrette que Jean-Marie Guénois, qui après tout a une responsabilité en tant qu'envoyé à Rome du Figaro, ait cru devoir en faire le titre de son article : 
    Benoît XVI remet en cause la date de la naissance du Christ.

    Le pompon (mais ce ne sera une surprise pour personne) revient à la stupéfiante chronique de la "vaticaneuse" [un néologisme de mon invention, de toutes façons, ce qu'elle fait ne ressemble à rien de connu] (*) d'Europe 1 qui s'est surpassée aujourd'hui dans l'ignorance, la sottise et la vulgarité. A l'évidence, elle n'a pas lu le livre - dont le contenu est de toutes façons du chinois pour elle: elle s'est probablement contentée de lire l'article du Figaro. Selon ses "lumières" de "spécialiste" (de la désinformation), l'intention du Pape était seulement de "faire le buzz" et d'alimenter son compte twitter!!! Eh oui, comme elle le dit finement "y'a pas qu' les journalistes qui courent après le scoop" (sic!). Plus grave, elle insinue que le Pape, dans son ouvrage, remet en cause "la Sainte Vierge et Saint Joseph, il faut voir si tout ça est vrai... Toutes nos bases s'effondrent". Bien entendu, il n'y a pas un mot de vrai dans son radotage. Mais le mal sera fait.

    (*) Elle s'apprête à sortir un livre. Je n'ai pas envie de lui faire de la pub, mais la présentation que j'en ai lue, accumulation de lieux communs et de ragots par le trou de la serrure me laisse provisoirement sans voix

  • Quand Stéphanie prend congé de son école

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    Enseignons.be relate l'histoire de Stéphanie :

    La mésaventure vécue par la jeune Stéphanie aura beaucoup fait jaser sur la toile. Cette étudiante verviétoise de 23 ans a récemment fait la Une de la presse régionale après avoir été exclue de son école – l’IPES de Verviers – suite à des commentaires laissés sur son mur Facebook, commentaires formulés en réponse aux déclarations du porte-parole de Sharia4Belgium, Fouad Belkacem, relatives à l’arrestation d’une femme portant la burqa. L’homme disait des musulmans qu’ils n’avaient pas« un gramme de respect » envers les Belges de conviction différente de la leur. Et d’ajouter : « On a notre religion : supérieure à la vôtre. On a notre système : supérieur à votre système. On a nos valeurs : supérieures à vos valeurs. » Amusée, Stéphanie avait partagé le reportage sur le réseau social, expliquant que cela lui faisait quand même un peu peur car, dans sa classe, deux filles – qu’elle ne nomme pas – tenaient à peu près le même discours. Le lendemain, les deux élèves en question se montrent agressives et vont jusqu’à la menacer physiquement. Durant un cours, des coups sont échangés… et les trois filles sont convoquées par la direction. La sanction tombe alors : un jour de renvoi pour chacune. La jeune femme ne comprend pas bien ce qui lui est alors reproché. Après avoir vainement tenter d’annuler la punition, dégoutée, elle décide finalement de quitter cette école pour poursuivre sa scolarité dans de meilleures conditions.

    Enseignons.be a rencontré Stéphanie : http://www.enseignons.be/actualites/2012/11/25/exclue-facebook-stephanie/