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BELGICATHO - Page 1997

  • De l'islam au christianisme

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    Du doute à la joie, de l’islam au christianisme

    source : France Catholique

    Mohamed Rahouma, né en Égypte en 1950, occupait le poste de doyen d’une faculté d’études islamiques à Menieh, dans le Delta du Nil. En 2002, réfugié aux Etats-Unis, il raconte toutes les étapes d’une vie qui va le conduire de l’islam au christianisme. Ce livre* vient d’être traduit et a été publié en juin [1].

    Encore un livre sur ce thème ?

    Oui, en ce sens qu’on y retrouve les mêmes et pénibles cheminements [2] : Conversion : risques et puis... quel accueil ? que dans des livres bien connus [3]. Non, à cause de l’originalité et de la richesse de ces "confessions" : vécu personnel et familial bien sûr, mais aussi expériences professionnelles et politiques liées à un haut niveau de responsabilités universitaires. Le chapitre intitulé "l’Arabie saoudite, terre des chagrins" est particulièrement roboratif, qui raconte trois années passées dans ce pays en réponse à une invitation officielle pour aller enseigner à l’université de Ryad.

    Amour, paix intérieure, liberté, joie…

    Ce sont les principales réponses auxquelles l’auteur aboutit. Il les explicite dans un post-scriptum particulièrement intéressant, écrit en juin 2011. Rappelons que, du fait de son cursus professionnel, il sait de quoi il parle.

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  • Douze mille chrétiens syriens pris au piège à Rableh

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    Rableh (Agence Fides) - Plus de 12.000 fidèles gréco-catholiques se trouvent pris au piège dans le village de Rableh, à l'ouest de Qusayr, dans la région d'Homs. Les vivres commencent à faire défaut et les fidèles sont « au pain et à l'eau ». Les médicaments nécessaires pour soigner les malades et les blessés manquent eux aussi. Telle est l'alarme lancée par des sources locales de Fides qui, invoquant le respect du droit humanitaire, confirment ce que la presse internationale rapporte à propos de la situation à Rableh.

    Depuis plus de dix jours, le village de Rableh fait l'objet d'un blocus rigoureux de la part de groupes armés de l'opposition qui l'encerclent de toutes parts. L'un des responsables d'une Paroisse locale, B.K., qui demande à conserver l'anonymat pour raisons de sécurité, a indiqué à Fides qu'au cours de ces derniers jours, trois jeunes du village ont été tués par des tireurs embusqués. Il s'agit de George Azar, 20 ans, d'un autre jeune de 21 ans dont l'identité n'est pas mentionnée et d'Elias Tahch Semaan, 35 ans, marié et père de quatre enfants.

    Certains représentants de l'initiative populaire de réconciliation Mussalaha sont parvenus à acheminer un petit chargement d'aides humanitaires jusqu'au village. Un représentant de Mussalaha a rassuré les fidèles, en affirmant que « tout sera fait afin de permettre la remise d'aides humanitaires ».

    Un appel a été lancé à tous les hommes de bonne volonté par S.B. le Patriarche Grégoire III Laham, visiblement ému, afin que « Rableh soit sauvé ainsi que tous les autres villages touchés en Syrie et que la paix arrive finalement dans notre bien-aimé pays ». Le Nonce apostolique en Syrie, S.Exc. Mgr Mario Zenari, a également invité toutes les parties impliquées « à respecter rigoureusement le droit international humanitaire », rappelant que la résolution de la crise en Syrie dépend d'abord et avant tout de ses citoyens.

    L'Agence Fides a appris en outre que le monastère gréco-catholique de Saint Jacques le Mutilé sis à Qara, qui abrite actuellement une communauté de 25 personnes provenant de neuf pays ainsi qu'une vingtaine de réfugiés, a été bombardé ces derniers jours par un hélicoptère d'attaque qui entendait toucher un certain nombre de groupes rebelles. Aucune victime n'est à déplorer mais différentes parties du monastère remontant au VI° siècle après Jésus Christ ont été endommagées. La Supérieure du monastère, Mère Agnès-Mariam de la Croix, a joint sa voix à celle de la hiérarchie locale, demandant la fin des violences et « l'adoption de la logique du dialogue et de la réconciliation ». Des autorités chrétiennes locales demandent aux parties au conflit d'épargner les zones où vivent les civils et de sauvegarder le patrimoine culturel et religieux du pays. (PA) (Agence Fides 22/08/2012)

  • Pussy Riot : le retour du bon sens ?

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    C'est ce que l'on pourrait déduire en lisant cet avis nuancé de Pascal Boniface, paru sur "Le Plus" du "nouvel Observateur" :

    Les Pussy Riot condamnées : quand les commentaires sombrent dans le manichéisme

    LE PLUS. La condamnation des Pussy Riot est-elle injuste ? À observer le déluge de commentaires qui l'ont suivie, l'opinion publique est formelle : ces filles-là n'auraient jamais dû payer pour leur forfait. De l'avis de Pascal Boniface, directeur de l'Iris, résumer de façon binaire une telle situation empêche d'avoir une réflexion plus approfondie et donc de faire avancer le débat.

    La condamnation à deux ans de camp des Pussy Riot a donné lieu à un déluge de commentaires, qui dans l'ensemble ont une fois encore cédé au manichéisme, laissant peu de place à une réflexion plus complexe. Or, comme souvent la réalité ne peut être résumée de façon de façon binaire (bien/mal) et comme souvent le jugement dépend autant de l'auteur des faits que de leur gravité.

    Au-delà des commentaires révoltés...

    1. Certes le jugement est d'une sévérité excessive. Il reflète un durcissement du régime de Poutine. Les protestations qu’il suscite sont compréhensibles. Mais peut-on parler de goulag et faire une comparaison implicite avec l'ère stalinienne ?

    2. Si l'on veut aider la société civile à se développer en Russie afin de permettre un plus grand respect des libertés civiques, faut-il se focaliser sur ces chanteuses ? N'est-il pas des militants des libertés et de la transparence dont le combat est plus ancien et plus vaste mais qui ne reçoivent pas le soutien des people ? Madonna doit-elle être l'arbitre des élégances de l'évolution des libertés publiques en Russie ?

    3. Que ce serait-il passé si un groupe punk était venu faire un concert non autorisé à Notre-Dame, ou une autre cathédrale ou dans une synagogue ou une mosquée en France, dans un lieu du culte aux États-Unis ? N’y aurait-il pas eu une réaction – certes sans doute plus mesurée – des autorités ?

    4. Certains éditorialistes si prompts à défendre les Pussy Riot sont plus discrets sur le sort réservé à Julian Assange. Il ne s'agit pas d'accorder l'impunité pour les accusations de viol dont il fait l'objet, mais de s'assurer qu'il ne puisse être transféré aux États-Unis. À cet égard, le sort réservé au soldat Manning qui, de juillet 2000 au 10 avril 2011, a été placé sous surveillance permanente, restant vingt-trois heures par jour en cellule et devant remettre ses vêtements tous les soirs à ses gardiens, n'a pas fait l'objet du même mobilisation compassionnelle et /ou démocratique.

    5. De même, parce que l’Afrique du Sud jouit d’un préjugé favorable, on n’a guère de condamnation ou de protestations contre les autorités de ce pays, après que trente-quatre mineurs qui manifestaient ont été tués par les forces de l’ordre. On imagine aisément ce qui ce qu’il se passerait si la police russe tuait trente-quatre manifestants.

    6. Il ne s’agit donc pas d’exonérer les autorités russes, mais si leur réaction a été disproportionnée, certains commentaires l’ont été tout autant.

  • Beauraing: une année pour fêter la Vierge au Coeur d'Or

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    Sur Radio vatican :

    Une année pour fêter la Vierge de Beauraing

    Création de routes de pèlerinage, festival de musique et de danse chrétiens, prières nombreuses… Le 22 août, sera lancé une grande année jubilaire au sanctuaire de Beauraing, près de Namur, en Belgique. La Vierge Marie y est apparue en 1932 à cinq enfants du village, plus de trente fois. Elle s’est montrée avec un cœur en or et leur a demandé de prier et de faire de ce lieu un pèlerinage.

    L’Abbé Christophe Rouard, vice-recteur du sanctuaire de Beauraing et professeur de philosophie au Séminaire de Namur, explique le sens de ce jubilé et la façon dont le message de la Vierge concerne le monde actuel. Ses propos sont recueillis par Solange Pinilla RealAudioMP3

  • Russes orthodoxes et Polonais catholiques : un tournant important

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    C'est Sandro Magister qui le souligne :

    Russie et Pologne, orthodoxes et catholiques. Le message du tournant:

    Il a été signé à Varsovie par le patriarche de Moscou et le président des évêques de Pologne. Afin de créer un chemin commun après des siècles d'hostilité. En voici le texte intégral. Avec le commentaire du pape Benoît XVI

    Les correspondances en provenance de Russie au milieu du mois d’août ont été monopolisées par le procès des Pussy Riots, ces trois jeunes femmes coupables d’avoir raillé le président Poutine et chanté des phrases contre Dieu et contre l’Église à la cathédrale de Moscou.

    Mais, au même moment, il s’est produit à l'Est de l'Europe "un événement important qui suscite l’espoir pour l’avenir".

    C’est en ces termes que Benoît XVI a défini, dimanche dernier lors de l'Angélus, la déclaration commune qui a été signée le vendredi 17 août, au château royal de Varsovie, par Kirill, le patriarche de Moscou et de toute la Russie, et par l’archevêque Józef Michalik, président de la conférence des évêques de Pologne.

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  • Inquiétant

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    Nous lisons ICI :

    L'Arabie saoudite finance des écoles radicales en Belgique

    Selon la Sûreté de l'Etat, une dizaine d'écoles sont financées dans notre pays par l'Arabie saoudite. L'objectif final du régime est de diffuser à terme le wahhabisme, une interprétation radicale de l'islam. Pour le service de renseignement, ces écoles représentent un danger.

    L'Arabie saoudite finance en Belgique "une dizaine d'écoles" où l'on enseigne la langue arabe et une version radicale de la religion islamique. La ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld), se basant sur des données de la Sûreté de l'Etat, attire l'attention sur cet état de fait ce mardi dans le journal De Tijd.

    "Dans certains cas, les écoles sont créées à la demande expresse du régime grâce à des fonds provenant d'Arabie saoudite", indique la ministre. "Cela correspond à la volonté affichée par les autorités de ce pays de diffuser la forme officielle de l'islam en vigueur là-bas, le wahhabisme. Cette doctrine se base sur une interprétation stricte de la religion islamique, comme elle était enseignée du temps du prophète".

    Un danger pour la lutte contre le radicalisme

    La Sûreté de l'Etat ne peut pas fournir de chiffre exact à propos du nombre d'élèves fréquentant ces écoles. "Nous estimons qu'il doit y en avoir quelques dizaines", précise la ministre Turtelboom. "En investissant dans ce type d'écoles, le régime espère ainsi recruter des étudiants pour ses universités afin qu'ils y poursuivent leur enseignement religieux. L'objectif est qu'ils puissent à leur tour enseigner et diffuser le wahhabisme". La Sûreté de l'Etat estime que ces écoles ne sont pas sans danger. Elles constituent un problème dans le cadre de la lutte contre le radicalisme.

  • Notre fatigue

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    Et demain ?

    Demain, quel sera le nouveau motif d’un ixième buzz médiatique mettant en cause l’Eglise, le pape, Mgr Untel ou l’abbé Machin ?

    Demain, quelle sera la nouvelle « révélation » qui alimentera le moulin de nos détracteurs ?

    Demain, quel sera le nouveau fait divers susceptible de déclencher un élan médiatique compassionnel justifiant le recours à l’euthanasie, à l’avortement, à l'adoption par des couples gay, ou que sais-je encore ?

    Demain, quelle sera la nouvelle provocation qui permettra de mobiliser les défenseurs des droits de l’homme pour des causes tordues ?

    Demain, quel sera l’objet de notre prochain émoi ? Quelle nouvelle horreur ?

    Et après-demain ? Et après-après-demain ?

    Et nous ? Serons-nous encore et toujours au créneau pour dénoncer la manœuvre provocatrice, la stratégie subversive, la mobilisation manipulatrice, l'information qui intoxique ? Et jusqu’à quand ? Jusqu’à ce qu’on ne soit plus là pour voir la suite ?

    Ne risque-t-on pas de s’exténuer à ce jeu-là ? Et cela a-t-il encore un sens de se tenir sur le rempart alors que la cité est investie ? De défendre des murs désertés ?

    Tous nos sites, blogues et autres « observatoires », sont-ils condamnés à inventorier quotidiennement les progrès du désastre en cours ? A déjouer les « complots » ? A dénoncer les « coupables » ? Et tout cela pour en arriver à quoi, finalement ? Cela suffira-t-il à remettre le train sur les rails ? A orienter nos contemporains vers le Vrai, le Bien, le Beau ?

    La publication d’un roman intitulé « Le sermon sur la chute de Rome » m’a mis la puce à l’oreille et m’a renvoyé vers saint Augustin, en particulier à ce sermon 296 du 29 juin 411, et au très beau commentaire de Dominique-Marie Dauzet, prémontré de Saint-Martin de Mondaye. Il en ressort que nous ne sommes citoyens d’aucune cité définitive ; toutes sont mortelles. Nous sommes citoyens d’une cité à venir, la vie dans la cité terrestre n’étant qu’une « formule d’attente ».

    « Le monde s'ébranle, c'est le vieil homme qu'on secoue, la chair est sous le pressoir, que l'esprit s'en écoule. (.) - Que dis-tu ? - Ce que je dis ? mais je dis, puisque Rome souffre tant de maux, où sont les mémoires des apôtres ? - Elles y sont, elles y sont bien, mais c'est en toi qu'elles ne sont pas. Puissent-elles être en toi, toi qui parles ainsi, qui déraisonnes ainsi, toi qui, appelé à penser dans l'esprit, raisonnes dans la chair, toi que je vois là : puissent les mémoires des apôtres être en toi (.). »

  • Mauvais, le monde ?

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    De saint Augustin, dans son sermon LXXX :

    Nous vous le disons donc, mes frères, priez autant que vous le pouvez. Les maux se multiplient et Dieu l'a voulu ainsi. Ah! ils ne se multiplieraient pas autant, si les méchants n'étaient pas si nombreux! Les temps sont mauvais, les temps sont difficiles, répète-t-on partout. Vivons bien et les temps seront bons. C'est nous qui faisons le temps; il est tel que nous sommes. Mais que faisons-nous ? Nous ne pouvons amener au bien la masse des hommes. Soyez bons, vous qui m'entendez en si petit nombre ; que le petit nombre des bons supporte le grand nombre des méchants. Ces bons sont le grain, le grain sur l'aire, ils peuvent sur l'aire être mêlés à la paille ce mélange n'aura point lieu sur le grenier. Qu'ils tolèrent ce qui leur déplaît, afin d'arriver à ce qu'ils cherchent.

    Pourquoi nous désoler et accuser Dieu ? Les maux se multiplient dans le monde, pour nous préserver de l'amour du monde. Les grands hommes, les saints et les vrais fidèles ont méprisé le monde dans son éclat; et nous ne saurions le dédaigner dans ses tristesses! Le monde est mauvais, oui il l'est; et on l'aime comme s'il était bon ! Or, qu'est-ce que ce monde mauvais?

    Ce qu'il y a de mauvais; ce m'est ni le ciel ni la terre ni les eaux, ni ce qui s'y trouve renfermé, oiseaux, poissons, végétaux. Tous ces êtres sont bons, et ce sont les hommes mauvais qui rendent mauvais le monde. Néanmoins, comme il est impossible que nous ne rencontrions des hommes mauvais dans tout le cours de cette vie, élevons nos gémissements, je l'ai déjà dit, vers le Seigneur notre Dieu, et supportons le mal pour arriver au bien. Ah! ne blâmons point le Père de famille, car il est bon. C'est lui qui nous porte; ce n'est pas nous qui le portons. Il sait comment gouverner son oeuvre. Fais seulement ce qu'il commande et espère ce qu'il promet.

  • Marie, notre Reine

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    Couronnement_de_Marie_2.jpgLa Royauté de Marie est à l'honneur le 22 août; Pie XII, dans l'encyclique Ad Caeli Reginam, développe ce thème (source : Evangile au Quotidien)

            L'argument principal sur lequel se fonde la dignité royale de Marie, déjà évident dans les textes de la tradition antique et dans la sainte Liturgie, est sans aucun doute sa maternité divine. Dans les Livres Saints, en effet, on affirme du Fils qui sera engendré par la Vierge : « Il sera appelé Fils du Très-Haut et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père, et il régnera dans la maison de Jacob éternellement et son règne n'aura pas de fin » (Luc. 1, 32, 33) ; en outre, Marie est proclamée « Mère du Seigneur » (Luc 1,43). Il s'en suit logiquement qu'elle-même est Reine, puisqu'elle a donné la vie à un Fils qui, dès l'instant de sa conception, même comme homme, était, à cause de l'union hypostatique de la nature humaine avec le Verbe, Roi et Seigneur de toutes choses. St Jean Damascène a donc raison d'écrire : « Elle est vraiment devenue la Souveraine de toute la création au moment où elle devint Mère du Créateur » (St. Jean Damascène, De fide orthodoxa) et l'Archange Gabriel lui-même peut être appelé le premier héraut de la dignité royale de Marie.

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  • Un cas d’école ?

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    AFRIQUE/ZAMBIE - Opposition des Evêques à la définition de la Zambie comme « nation chrétienne » dans le Préambule constitutionnel

    Lusaka (Agence Fides) - Les Evêques de Zambie souhaitent que l'actuel processus de révision constitutionnelle soit un succès après l'échec des trois précédentes tentatives de rédiger une nouvelle Constitution.
    Dans un document envoyé au Comité technique chargé de rédiger la nouvelle Constitution - document qui est également parvenu à l'Agence Fides - les Evêques présentent un certain nombre de contributions qui, à leur avis, doivent être intégrées dans la nouvelle Charte fondamentale. En premier lieu, ils s'opposent à l'introduction de normes prévoyant la peine de mort et l'avortement.

    « Dans le préambule, la déclaration du fait que la Zambie est une nation chrétienne doit être omise » affirme le document. « Ceci parce que - expliquent les Evêques - un pays ne peut pas pratiquer les valeurs et les préceptes du christianisme au travers d'une simple déclaration. Le principe de la conservation de la séparation entre l'Etat et la Religion ne doit pas être perdu. Si la Zambie est un pays multi religieux, comme le reconnaissait explicitement le préambule de la première esquisse rédigée par le Comité technique, affirmer que la Zambie est une nation chrétienne serait en contradiction avec ce fait ».

    Parmi les autres propositions présentées par la Conférence épiscopale, se trouvent des normes sur la citoyenneté et l'exploitation des ressources naturelles du pays. (L.M.) (Agence Fides 20/08/2012) »

    Ainsi donc, invoquant bien à tort le principe ambigu de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, les évêques de Zambie s’opposent à ce que le préambule révisé de la constitution du pays qualifie celui-ci de  chrétien (ce qu’il est certainement devenu très majoritairement).

    Depuis le vote de la Déclaration « Dignitatis humanae » (1965) par le concile Vatican II, l’Eglise n’a eu de cesse, en effet, de faire abolir les dispositions constitutionnelles ou concordataires qui, en Europe ou ailleurs, conféraient au catholicisme le statut de religion d’Etat. A l’ancienne doctrine, qui « tolérait » l’expression publique des autres cultes, elle substitua, comme modèle, la doctrine de l’Eglise libre dans l’Etat libre favorisant le concert pluraliste des religions  -ce qui mériterait d'être discuté s'il devait s'agir d'un "modèle unique".

    Mais dans le cas présent,  il ne s’agissait même pas de conférer à l’Eglise un statut de religion d’Etat : simplement d’affirmer la foi de la nation dans le  préambule (sans valeur juridique contraignante) des lois fondamentales qui la régissent.

    Cette lecture épiscopale du texte conciliaire nous paraît totalement abusive : pourquoi une nation ne pourrait-elle affirmer librement la foi chrétienne dont les principes devraient inspirer son ordre social? La théologie catholique n’a jamais confondu l’Eglise et l’Etat, l’écriture sainte n’est pas la charia et les dix commandements ne contredisent en rien les diverses déclarations ou conventions internationales relatives aux droits de l’homme.

    Décidément oui, un demi-siècle après l’événement, la lecture des points controversés de Vatican II appelle toujours des clarifications magistérielles.

  • Le Vatican complice de la fuite de nazis et autres criminels de guerre ?

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    Dans le Vatican Insider, Andrea Tornielli rend compte d'un ouvrage récent : « Les fichiers du Vatican », le nouveau livre de Matteo Luigi Napolitano qui s'attaque aux pages les plus brûlantes de l'histoire récente de l'Eglise :

    Tout comme la controverse sur le « silence » de Pie XII, celle relative aux réseaux grâce auxquels des criminels nazis et leurs collaborateurs ont pu s'échapper dans l'immédiat après-guerre – demeure l'une des plus chaudes en raison du rôle joué par les autorités de l'église. Quelques chercheurs, confrontés à l'évidence de l'aide et de l'accueil réservés aux Juifs persécutés par les monastères et les institutions ecclésiastiques persistent à soutenir que cette opération de sauvetage de grande envergure se serait déroulée à l'insu du pape, quand bien même il s'agit de couvents sous clôture dans la ville de Rome. Ce qui n'empêche pas les mêmes savants d'affirmer que le Vatican est impliqué dans la protection et la fuite de criminels nazis en Amérique latine.
     
    Vient de paraître en librairie « Fichiers » (São Paulo, 424 p., 17 euros), un essai de Matteo Luigi Napolitano, professeur de relations internationales à l'Université « G. Marconi » de Roma. Le livre parle de la diplomatie de l'Eglise et est basé sur la recherche de l'auteur à partir des archives et traite de plusieurs questions brûlantes de l'histoire récente de l'Eglise, de la controverse sur le pape Pie XII et la Shoah aux relations du pape Jean Paul II avec Reagan et Gorbatchev, pour aboutir aux « wikileaks » mises en réseau par Julian Assange, lorsqu'elles évoquent le Vatican.

    Un passage du livre est aussi consacré aux filières ("rat-lines") et à la participation présumée du Vatican à l'opération Odessa, organisée après la Seconde Guerre mondiale, afin de permettre aux criminels nazis de s'échapper. Napolitano considère tout d'abord « très étrange » que le Vatican, "conçu comme une institution, aurait pu avoir une raison plausible d'aider les criminels de guerre qui – ne l'oublions pas – ont également persécuté la liberté de religion et l'Église catholique ».

    Un cas célèbre est celui qui concerne le père franciscain Draganovic et le Collège croate à Rome, centre des opérations de sauvetage des criminels oustachis. Napolitano, dit que, dans ce cas, le Vatican ne songeait pas à soustraire des criminels à l'action d'une justice internationale impartiale, mais bien, à juste titre de les soustraire à la justice arbitraire des autorités yougoslaves du régime de Tito, qui s'appropriaient les causes relevant du tribunal de Nuremberg établi par l'Organisation des Nations Unies. Pour le Saint-Siège, le Tribunal International donnait plus de garanties d'équité qu'un « tribunal du peuple ».
     
    Cela ne signifie pas, observe le chercheur, que des opérations secrètes n'ont pas été menées par certains Instituts catholiques, sans l'approbation du Vatican. Les suspects se rencontraient à la Commission pontificale d'assistance, au Collège de Santa Maria dell'anima et à celui de Saint Jérôme. Au Collège dell'anima se trouvait l'évêque autrichien Alois Hudal, notoirement pro-nazi. Ces trois institutions ont été mises sous contrôle administratif par la Secrétairie d'État – écrit Napolitano – et leurs dirigeants ont été relevés de leurs fonctions (y compris l'évêque Hudal et Draganovic). Et l'indésirable « hospitalité », accordée durant un moment, a pris fin.

    Du reste, cela fait longtemps qu'on a déjà démontré, – par exemple grâce aux documents produits par le père jésuite Robert A. Graham – combien certains de ces personnages, dont par exemple Hudal, bénéficiaient d'un très piètre crédit au Vatican. De ces documents, écrit Napolitano, ressort clairement  la responsabilité indéniable de Hudal et de Draganovic dans la fuite de nazis et de sympathisants nazis en Argentine, mais en même temps la méfiance de ces deux personnages à l'égard du Vatican, « qu'ils déclaraient coupables d'agir à présent en « esclaves » du capitalisme américain et du bolchevisme ».

    Dans les documents, dit l'historien, « il n'y a aucune trace de la responsabilité directe du Saint-Siège dans la dite « opération Odessa ». On a essayé de rendre Pie XII responsable de ce problème en prenant prétexte de son anticommunisme. Mais l'anticommunisme de Pacelli ne débouchait pas sur un éventuelle concours apporté à la fuite de criminels, tout simplement parce que le modèle d'anticommunisme que Pie XII avait à l'esprit, et qui lui a été une référence constante, n'était certainement pas un anticommunisme à la mode des nazis et des fascistes, mais bien le modèle américain, que Pacelli avait bien connu au cours de sa longue tournée en Amérique alors qu'il était Secrétaire d'Etat ».

  • Une jeune trisomique accusée de blasphème au Pakistan

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    Nous lisons ICI :

    Pakistan : une petite trisomique accusée de blasphème

    Pour la première fois un mineur a été arrêté pour « blasphème » au Pakistan. Qui plus est il s’agit d’une fillette trisomique, Rimsha Masih. Elle a 11 ans et on l’accuse d’avoir brûlé dix pages d’une brochure utilisée pour apprendre l’arabe (donc le Coran), et avoir jeté le reste aux ordures.

    La police a mis la fillette en prison sous pression des islamistes qui menaçaient de faire justice eux-mêmes, c’est-à-dire de la tuer, et sa mère avec.

    Quelque 300 familles chrétiennes du même bidonville d’Islamabad ont fui, les islamistes ayant annoncé qu’ils allaient incendier les habitations des chrétiens.

    Voir également : rtbf.be