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BELGICATHO - Page 2393

  • Réfugiés tunisiens : l'Italie submergée

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    Tous les médias y font écho : des milliers de Tunisiens affluent vers l'Europe, suite aux évènements qui se sont produits dans leur pays. On évoque près de 4000 immigrants clandestins débarqués sur la petite île de Lampedusa (sud de la Sicile), durant des derniers jours. L’Italie a dû proclamer "l’état d’urgence humanitaire".

     Le maire de Lampedusa n'a pas hésité à qualifier ce flux d'"exode de dimension biblique".
    Le gouvernement italien justifie cette mesure en affirmant "qu'elle permettra l’adoption immédiate de la part de la Protection civile des mesures nécessaires pour contrôler ce phénomène et prêter assistance aux citoyens en fuite des pays d’Afrique du Nord”.

    L’Italie sollicite l’aide européenne et demandent “la convocation urgente d’une réunion au niveau politique du Conseil de justice et des affaires intérieures de l’UE".” (Voir notamment sur France Info Europe)

    Décidément, l'avènement de la démocratie en Tunisie, en Egypte (et demain au Yémen, en Algérie et ailleurs) dont se gargarisent nos médias bien-pensants porte de curieux fruits. Une Europe "vidée" spirituellement, moralement, mais aussi démographiquement, doit s'attendre à ce que la "physique des peuples" remette en cause ses équilibres internes. Et ce ne sont pas les récents discours de Merkel ou de Cameron sur l'échec du multiculturalisme qui vont nous rassurer...

  • L'aumônier d'un hôpital belge devient évêque d'Owando (Congo Brazzaville)

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    paroisses11.jpgEn République du Gongo (Brazzaville), le pape Benoît XVI a nommé comme évêque d'Owando Mgr Victor Abagna Mossa, du clergé d'Owando, actuellement engagé dans la pastorale des Congolais en Belgique, à Namur.

    Mgr Victor Abagna Mossa est né en 1946 à Makoua, près d'Owando, dans le Nord de la république du Congo.

    Il a fait ses études de philosophie et de théologie et il a été ordonné prêtre à Owando en 1974.

    Il a été notamment professeur puis directeur au petit séminaire de Makoua puis vicaire général du diocèse d'Owando, curé de la paroisse Saint-Jean-Marie Vianney d'Ewo puis à Boundji.

    Il était à Namur depuis 1999 comme aumônier de l'hôpital et administrateur de la paroisse du Sacré-Coeur et Saint-Charles, à Vedrin Les Comognes. Zenit

  • Une sagesse à l'opposé de la "sagesse de ce monde"

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    Dans l'épître de ce dimanche (Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 2,6-10.)

    Frères,  c'est bien une sagesse que nous proclamons devant ceux qui sont adultes dans la foi, mais ce n'est pas la sagesse de ce monde, la sagesse de ceux qui dominent le monde et qui déjà se détruisent. Au contraire, nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée, prévue par lui dès avant les siècles, pour nous donner la gloire. Aucun de ceux qui dominent ce monde ne l'a connue, car, s'ils l'avaient connue, ils n'auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. Mais ce que nous proclamons, c'est, comme dit l'Écriture : ce que personne n'avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l'homme n'avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu. Et c'est à nous que Dieu, par l'Esprit, a révélé cette sagesse. Car l'Esprit voit le fond de toutes choses, et même les profondeurs de Dieu.

  • L'Europe et les chrétiens d'Orient : islamolâtrie et lâcheté

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    images.jpgOn avait beaucoup attendu à la suite de la réunion des parlementaires du Conseil de l'Europe (APCE), qui, le 27 janvier dernier, a adopté une résolution condamnant les violences dont les chrétiens sont victimes au Proche-Orient. L'Assemblée invitait les Etats membres à " produire, promouvoir et diffuser des supports pédagogiques traitant les stéréotypes et préjugés antichrétiens ainsi que la christianophobie en général ". Le terme de "christianophobie" avait été utilisé par Benoît XVI au cours de ses vœux au corps diplomatique le 10 janvier 2011. La résolution avait été adoptée à la quasi-unanimité (125 pour, 9 contre, 13 abstentions) ; ont voté contre les représentants turcs et azeris, dont les pays respectifs sont membres du Conseil de l'Europe (et nient le génocide arménien - mais certains Turcs osent en parler !), ainsi qu'un parlementaire suisse, Andreas Gross.

    L'assemblée avait aussi demandé l'élaboration urgente d'une stratégie du Conseil de l'Europe pour faire respecter la liberté de religion (y compris la liberté de changer de religion) en tant que droit de l'homme, avec une liste de mesures pouvant être prises à l'encontre d'Etats qui ne protègent pas les confessions religieuses. Elle invitait à mettre en place une capacité permanente pour suivre la situation des restrictions gouvernementales et sociétales à la liberté de religion.

    Le 31 janvier, à Bruxelles, cette recommandation, vidée de toute mention des chrétiens, a finalement été reportée sine die par la réunion des ministres européens des Affaires Etrangères sous la présidence de Catherine Ashton, dont on sait que le parachutage au poste de Haut Représentant pour la politique étrangère de l'Union Européenne ne doit rien ni à la transparence ni même à une quelconque justification.

    Le président du Conseil pontifical pour la nouvelle évangélisation, Mgr Rino Fisichella, s'en est pris en particulier à Catherine Ashton : " Le contrôle du langage, a-t-il dit à Radio Vatican, est devenu insupportable et je ne veux plus respecter un langage qui refuse de reconnaître le fait chrétien ".

             Marc Fromager, directeur national de l'Aide à l'Eglise en Détresse, s'est dit " consterné " de cette nouvelle : " À force de déclarations ambiguës déconnectées de la réalité, en l'occurrence le refus de spécifier la tragédie de la persécution antichrétienne dans le monde, l'Europe étale une fois encore son insignifiance politique ". Et elle encourage cette persécution en refusant de la nommer - et de nommer au moins le contexte qui en est responsable et qui implique souvent des appareils d'Etat. (extrait de "EEChO , bulletin n° 19 , janv-fév 2011")

     

    Comment ne pas être indignés face aux dérapages de l'Union européenne à l'égard du Christianisme? N'est-ce pas encore plus surprenant quand on considère que le PPE (démocrate-chrétien) est le plus grand parti du Parlement européen, que Barroso (président de la Commission) est issu des rangs de ce parti, de même que Van Rompuy (Président du Conseil européen)? Quant aux gouvernements des trois grands pays représentés au Conseil (France, Allemagne, Royaume Uni), ils ne sont pas que nous sachions aux mains des anticléricaux. La vérité c'est que le christianisme lui-même est en crise d'identité au sein des pays de l'Union: ce n'est pas neuf mais les choses ne s'améliorent pas avec le temps qui passe. Nous manquons de leaders de grand format qui soient chrétiens sans complexe et charismatiques. A défaut, nous avons des leaders populistes, nationalistes, anti-islamistes virulents, mais cela ne fait pas notre affaire.

  • Un conseiller libéral pour Benoît XVI ?

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     imagesCAW8LUKO.jpgL’appel à un « renouveau »  radical de l'Église, signé par 143 (et plus maintenant, semble-t-il)  théologiens de langue allemande, fait grand bruit Outre-Rhin. Nous avions déjà évoqué cette affaire ici : Quand les "Herr Professor" théologiens exigent des réformes...

    Le 9 février dernier, Luigi Accatoli,  un « vaticaniste » libéral écouté et, selon notre consoeur du blog  Benoît-et-moi , « amoureux du pape », a consacré à ce manifeste un commentaire destiné à séduire son auguste et supposé lecteur :   

    « Voici donc un nouveau défi pour Benoît XVI: un appel de 143 théologiens allemands, autrichiens et suisses demandant des "réformes radicales" afin que l'Eglise sorte de la "crise sans précédent" qui l'a frappée avec le scandale de la pédophilie, mais qui couvait déjà en profondeur et a provoqué une lente érosion de l'appartenance ecclésiale ».

    Suit alors cette  prévision qui est aussi un « conseil » adressé au pape : «  (…) Les réformes demandées par les pétitionnaires - plus de démocratie et de collégialité, des prêtres mariés et le renforcement du rôle des femmes dans les "ministères ecclésiaux", ne pas exclure de la communauté les couples homosexuels et les divorcés remariés ... - Benoît XVI ne les fera pas, mais il pourrait faire quelque chose dans chacun des six domaines qui lui ont été proposés, et, en particulier, il pourrait s'impliquer personnellement - un geste où il excelle - par des messages et des «débats» en vue de sa visite en Allemagne prévue du 22 au 25 septembre » car, poursuit l’aimable flatteur,  « (…) Benoît XVI a montré sa capacité à saisir - justement dans le cas des abus sexuels - les «impulsions» venues de l'extérieur » mais, ici il devra encore faire plus fort car  cette fois, « le défi vient de l'intérieur et donc une réaction positive pourrait être à la fois plus facile et plus difficile (…) ».

    L’expert pontifical autoproclamé expose ensuite son analyse du manifeste:

    « Le premier des six «domaines» pour lesquels on réclame un dialogue ouvert est intitulé "structures participatives". Suivent d'autres titres de paragraphes: communauté, culture du droit, liberté de conscience, réconciliation, célébration.

    « Ce qui est dit au sujet de la participation semble être raisonnable: "Les croyants doivent être en mesure de participer à la sélection des "représentants officiels importants" (évêques, prêtres). Ce qui peut être décidé sur place, doit l'être". Plus dur est le point final du deuxième alinéa: "L'Église a également besoin de prêtres mariés et de femmes dans les ministères ecclésiaux". Les échos de la presse ont fait leur titre sur l'une et l'autre de ces demandes: pour la seconde le sacerdoce n'est pas nommé, mais peut-être y est-il fait aussi allusion. "Le droit ecclésial - indique le troisième alinéa - "ne mérite son nom que si les croyants peuvent effectivement faire valoir leurs droits". On plaide pour une "première étape" dans ce sens, la "création d'une juridiction administrative de l'Église". Ce dont il s'agit n'est pas clair, nous le verrons dans le débat à venir, mais c'est peut-être une allusion à des jurys pour résoudre des problèmes qui sont aujourd'hui laissés à la discrétion du curé ou l'évêque.

    « Le quatrième point est parmi les plus exigeants, relié au "respect" de "décisions personnelles au sujet de la vie", "la haute estime" de l'Eglise pour le mariage et le célibat n'est pas une option. Mais il ne faut pas pour autant exclure les personnes vivant de façon responsable l'amour, la fidélité et l'attention mutuelle dans le mariage homosexuel ou les divorcés et remariés".

    "Une rigueur morale prétentieuse ne convient pas à l'Eglise", dit le cinquième paragraphe et là, je pense que nous pouvons comprendre. Le dernier point est simple: "La liturgie vit de la participation active de tous les croyants. La célébration doit pas se figer dans le traditionalisme".

    Le prévisionniste tempère d’abord l’ardeur des contestataires germaniques en constatant : "Que le pape Benoît ne soit pas un réformateur, nous le savons." On a peut-être placé une confiance excessive dans les structures et les programmes de l'Eglise, dans la répartition des pouvoirs et des fonctions; mais qu'adviendra-t-il si le sel devient sans saveur", a-t-il dit le 11 mai dernier à Lisbonne. Je ne m'attends donc pas à une réponse réformatrice. Il a autorisé les "ordinariats" pour les anglicans qui passent à l'Eglise catholique - il en a constitué un le 15 janvier dernier - à demander au Saint-Siège la capacité, au cas par cas, d'ordonner des hommes mariés. On peut envisager l'extension de cette possibilité à toute l'Eglise catholique, mais pas plus ».

    Mais il conclut son adresse déguisée au pape par ce ballon d’essai :

    « Il est possible, cependant, que Benoît ne rejette pas le dialogue "ouvert" qui lui est demandé. Comme réformes désormais matures - c'est à dire: qu'il juge matures - je n'en vois pas au-delà du célibat, dans les limites évoquées.

    « Mais sur chacun des six points, il est possible de faire quelque chose tout de suite: l'espace pour les femmes, les différends soustraits à la discrétion des évêques, des consultations plus amples en vue des nominations, une attitude moins critique envers les couples de même sexe et remariés, avec des moments d'accueil effectif et visible ( ...)

    Car « Benoît vient du monde de ces «collègues» qui aujourd'hui le remettent en question. Il a partagé, dans sa jeunesse - en essayant de les modérer - toutes ces instances, ou du moins leur esprit. Pour l'aider à traiter avec elles, Paul VI le voulut archevêque de Munich et Jean-Paul II le voulut à Rome. Se remettant en cause face à elles, il ne fera que mener à bien le travail de toujours »

    Il n’y a pas à dire: la diplomatie italienne, c’est autre chose que la stratégie de la grosse Bertha. Mais Benoît XVI n’est pas le corbeau de la fable. Ni l’agneau ? À suivre…

    Lire le texte complet de Luigi Accatoli, ici : Examen d'allemand pour Benoît XVI

  • Diocèse de Tournai : bientôt un synode diocésain

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    Diocèse de Tournai

    L'annonce officielle d'un synode diocésain doit être faite à la Pentecôte et il devrait durer un ou deux ans. Mgr Harpigny écrit : "Un synode diocésain est source de communion dans un diocèse. Tous ceux qui exercent la mission de l'Eglise et tous les acteurs de la pastorale se sentent parties prenantes pour discerner ce que le Seigneur propose aujourd'hui". (...) Dans l'attente des suggestions des catholiques du Hainaut, l'évêque avance quatre thèmes.

    "Les communautés ecclésiales comme lieux d'accueil de la Parole de Dieu et signes de l'appel et de l'envoi en mission"

    Mgr Harpigny s'interroge : "Pouvons-nous imaginer des communautés ecclésiales qui ne célèbrent pas l'eucharistie ? Comment envisager l'avenir des communautés ecclésiales dans le contexte actuel ?" (...)

    "Comment progresser dans la dynamique des unités pastorales ?"

    Depuis 1997 et l'envoi en mission de l'Equipe d'animation pastorale de Dour, la plupart des 49 unités pastorales ont vécu une année de Renaissance. "Les unités pastorales, telles qu'elles ont été conçues, ont gardé toutes les paroisses. Certaines unités éprouvent des difficultés à articuler la pastorale dans chaque paroisse avec la pastorale de l'ensemble de l'unité. Comment discerner dans ce qui se passe ce qui est porteur de la mission de l'Eglise et ce qui pourrait être changements structurels ? Doit-on garder toutes les paroisses ? Faut-il distinguer paroisse, lieu de culte, fabrique, presbytère, postes de desservants, de vicaires et de chapelains du cadre de l'Eglise catholique ?"

    Des acteurs pastoraux pour donner souffle aux communautés ecclésiales :

    "Nous avons bien entendu tous les laïcs qui désirent vivre de l'Evangile, écouter la Parole de Dieu et la mettre en pratique. Nous avons aussi, en certains lieux, des communautés de vie consacrée (...). Mais nous avons surtout des acteurs pastoraux : prêtres, diacres et laïcs qui, avec l'équipe d'animation pastorale, veillent à ce que la mission de l'Eglise soit effectivement exercée, dans tous ses aspects. Comment discerner ce que le Seigneur propose pour appeler aux ministères ecclésiaux, prêtres, diacres et animateurs en pastorale, des ministères ordonnés et des ministères confiés à des laïcs ? Comment appeler au ministère presbytéral ? Tout le monde sait bien que, sans prêtres, l'Eglise ne peut vivre de manière plénière sa mission en ce monde, puisque sans sacrements, sans le sacrement de l'eucharistie, elle ne peut être signe de l'Eglise en un lieu. Comment allons-nous progresser dans ce domaine ?
    "

    La famille, aspect fondamental de la vie en société et de la mission de l'Eglise :

    "Depuis des décennies, beaucoup d'efforts ont été entrepris pour accompagner les familles brisées, les familles recomposées afin que, dans l'épreuve, l'Evangile soit toujours annoncé et vécu. Il va de soi que cette manière de faire doit être poursuivie. Cependant, il existe aussi des familles dont les parents pratiquent fidèlement les engagments pris et cherchent à témoigner de leur foi auprès de leurs enfants. Bien souvent, nous confions à la catéchèse le témoignage de la foi et l'initiation chrétienne. Peut-être pourrions-nous faire un pas pour fortifier la préparation au mariage sacramentel et faire des propositions pour aider les parents dans l'initiation chrétienne des enfants. Peut-être pourrions-nous encourager de manière plus explicite l'accompagnement des couples et inviter davantage les jeunes qui désirent connaître le Christ, le suivre et l'aimer." (...)

    H.W.
  • L'après Mubarak : relancer l'économie et le tourisme

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    « Les réjouissances se sont poursuivies toute la nuit et ce matin la situation est assez calme » déclare à l’Agence Fides le Père Luciano Verdoscia, missionnaire combonien qui œuvre au Caire, après la démission du Président Hosni Mubarak. « Il y a encore des manifestants sur la place Tahrir. Je pense que les célébrations continueront aujourd’hui encore » poursuit le missionnaire qui affirme, s’agissant de l’avenir immédiat de l’Egypte : « il faudra voir comment répondra l’économie qui a subi un grave coup au cours de ces jours de contestation. Nous verrons comment les autorités restaureront les conditions de sécurité. Si l’armée se montre capable de rétablir des conditions de sécurité acceptables, le secteur du tourisme pourra reprendre ses activités ».

    « Le tourisme est complètement bloqué : les hôtels sont vides, les restaurants et les bars fréquentés par les touristes sont fermés et dans certains cas ont été saccagés. Le tourisme est l’une des ressources économiques les plus importantes du pays avec les péages pour la traversée du canal de Suez et le secteur du gaz et du pétrole » déclare le Père Luciano. « Au plan alimentaire, l’Egypte produit des fruits et légumes et il existe donc de ce fait encore un minimum de sécurité alimentaire ».

    L’Egypte est désormais gouvernée par un directoire militaire, le Conseil Suprême des Forces armées. Le Père Luciano fait part à Fides des impressions qu’il a recueillies sur la place Tahrir : « En ce qui concerne le fait que la transition se trouve entre les mains des militaires, j’ai recueilli diverses opinions. Certains craignent que le Ministre de la Défense, Tantawi, qui a montré une certaine réticence vis-à-vis des réformes, puisse imposer un tour de vis une fois que les manifestants auront quitter les rues. D’autres en revanche sont confiants dans le fait que l’armée puisse conduire le Pays à la démocratie au travers de la transition parce que selon eux, l’armée n’a pas été contaminée par la corruption du régime. Toutefois, je ne sais pas jusqu’à quel point cela est vrai. Un fait est certain : l’armée a été réorganisée par les Etats-Unis qui la subventionnent à hauteur d’un milliard et demi de dollars par an sans compter les centaines d’instructeurs et de techniciens envoyés en Egypte en vue de la formation des forces armées locales ».

    Enfin, à propos de la perception que les manifestants ont des Etats-Unis, le missionnaire indique : « Les Etats-Unis ont fait l’objet de slogans négatifs d’une part comme de l’autre. L’un des slogans criés par les manifestants de la place Tahrir était : « Mubarak, valet d’Israël et de l’Amérique ». En revanche, les manifestants favorables à Mubarak accusent les Etats-Unis d’être responsables de la révolution et d’avoir appuyé le mouvement révolutionnaire ». (L.M.) (Agence Fides 12/02/2011)

  • L'Eglise aux avant-postes de la lutte contre le SIDA

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    A l’occasion de la Journée mondiale du Malade, célébrée dans le monde entier le 11 février, le Diocèse de Bissau (Guinée) a envoyé à l’Agence Fides un certain nombre d’informations relatives à l’activité de l’hôpital de Cumura où sont accueillies en moyenne 2.000 personnes affectées par diverses pathologies, en majorité séropositives. Selon le directeur de la structure, le Père Victor Farinha Henriques, OFM, « chaque jour, arrivent à l’hôpital de nouvelles personnes, toutes avec la maladie à un stade avancé, sans aucune espérance de survie. Nous pouvons seulement leur offrir notre soutien moral » déclare le Père Farinha. Le médecin souligne que tout le travail effectué aujourd’hui dans ce secteur « est insuffisant ». Sœur Valéria Amado, Missionnaire franciscaine du Cœur immaculé de Marie, qui travaille depuis plus de 10 ans à l’hôpital de Cumura avec les séropositifs et les tuberculeux, est du même avis. L’hôpital en question dépend des Frères mineurs en Guinée Bissau et constitue une référence en matière d’accompagnement des patients affectés par le SIDA et les tuberculoses. Ouvert en 1969 pour assister les lépreux, il a vu le Pape Jean Paul II y célébrer la Journée mondiale des malades de la lèpre en 1990. (AP)

    (12/02/2011 Agence Fides)

  • Découvrir la Chapelle Sixtine en ligne

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    1763_sixtine.jpgOn peut se  "promener" dans la chapelle Sixtine, avec une remarquable qualité d'image, sur le site du musée du Vatican (on peut se déplacer et zoomer ; pas de commentaire, fond musical) :
    Le site du Vatican
    La chapelle Sixtine

    sur "éduquer aux médias"

  • Spina-bifida : progrès de la chirurgie foetale

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    Le site du New England Journal of Medicine publie les résultats positifs d’une étude américaine sur la chirurgie prénatale de fœtus atteints de myéloméningocèle.


    Le myéloméningocèle est la forme la plus sévère et la plus courante de spina-bifida. Cette malformation de la colonne vertébrale entraine de lourds handicaps, tel que la paralysie, des dysfonctionnements urinaires et fécales, ainsi que des hydrocéphalies qui altèrent le développement cérébral.

    Sur les 158 bébés ayant participé à l’étude, ceux ayant bénéficié de chirurgie prénatale ont obtenu de nettes améliorations. Un an après l’intervention, 40% d’entre eux avaient eu besoin d’un shunt (permettant de dériver le liquide céphalorachidien vers la cavité péritonéale) contre 82% opérés après la naissance. 36 % du groupe prénatal n’avait plus de hernie après 12 mois, contre 4% dans l’autre groupe. Enfin, pour l’évaluation des fonctions motrices, les résultats sont aussi meilleurs pour les enfants ayant bénéficié de l'opération fœtale : à 30 mois, 42% peuvent marcher sans béquille contre 21% seulement pour les autres.

    "C’est la première fois que nous pouvons offrir un espoir aux parents qui reçoivent un diagnostic prénatal de spina bifida" explique le docteur Scott Adzick, auteur de cette étude.
    Cependant, l’accouchement prématuré reste le principal risque de cette intervention in utero, faite entre 19 et 26 semaines de gestation. Le simple fait d’ouvrir l’utérus, entraine le plus souvent un accouchement dans les jours qui suivent.

    En France quelques dizaines d’enfants sont opérés à la naissance de cette maladie, et beaucoup de femmes enceintes font une interruption de grossesse quand cela est détecté chez leur fœtus.

    "Nous réfléchissons à proposer cette intervention prénatale à l’hôpital Necker", explique le professeur Yves Ville.

    "Nous allons aussi commencer à nous entrainer sur des brebis avec une technique endoscopique qui diminue les risques d’accouchements prématurés" précise Michel Zerah, neurochirurgien à Necker, qui précise que l’équipe est techniquement prête.

    généthique.org

  • La décadence que constitue l'art contemporain est le signe d'une société moribonde

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    21347134 jpeg_preview_large.jpgLa rupture du dialogue avec l’Autre par excellence, avec Dieu, a provoqué dans notre société une dévalorisation de l’altérité comme catégorie, malgré les apparences, ce qui a conduit à une dissolution de la communauté, à une atomisation de la personne, pour aboutir, dans bien des cas, à l’enfermement mortifère du moi, à une sorte d’autisme existentiel. Le monde des arts en constitue l’illustration malheureuse, et à certains égards paroxystique, précisément à cause de la plus grande sensibilité de l’artiste. La décadence que constitue l’AC est le signe révélateur d’une société moribonde. Ce nombrilisme pathétique de tant de performances subventionnées par l’art officiel n’est que l’expression de la vacuité d’une culture qui a répudié son origine. Car une société qui renie ses racines est comme une rivière qui s’affranchit de sa source : elle devient un marécage putride. Nous n’en sommes pas loin aujourd’hui, et la puanteur d’un certain AC est là pour nous alerter ! Car qu’est-ce que l’AC sinon le triomphe du nihilisme, expression d’un moi incapable de s’inscrire dans une relation constructive avec le passé, avec l’autre, avec l’absolu. Permettez-moi de rappeler des souvenirs personnels. Comme aumônier de la Salpêtrière pendant dix ans, j’ai vu défiler toutes sortes de réalisations, absconses aurait dit Marie-José. Absconses et désespérantes, mais fidèles reflets d’une société où les philosophes à la mode jouent à déconstruire le monde. Déconstruire, disait encore Tolkien, c’est l’œuvre d’un cerveau où les rouages ont remplacé l’esprit. A force de déconstruire l’être, la philosophie, l’histoire, les valeurs, il ne reste plus rien sur quoi bâtir sa vie. Quoi d’étonnant alors au fait que nos plasticiens participent de cette impuissance et la reflètent ? Incapables de créer, ces impuissants ne sont plus capables que de décréer, de salir ce qu’ils ne savent même plus imiter. Car l’artiste contemporain est bien trop imbu de sa supériorité bourgeoise pour apprendre un savoir-faire qui l’apparenterait à un artisan ! Non, son impuissance, il la maquille sous une logorrhée vaniteuse, absconse en un mot. Et comme ce qu’il produit n’a pas plus de consistance qu’un excrément, il l’applique à ce qui en a, l’œuvre classique. Les moustaches de la Joconde ! Ou ces réalisations prétentieuses pensées exprès pour inverser le sens d’œuvres belles, comme la chapelle de la Salpêtrière, la façade des Invalides, et j’en passe. L’AC entendu de cette manière tombe sous la définition du mal donnée par la métaphysique aristotélicienne : une privation d’être, un néantement de ce qui est, un parasite, une inversion hideuse de l’œuvre divine, qui elle est pleine de sens et d’intelligibilité. Quand les talents humains sont mis au service d’un moi aux aspirations sécularisées et égocentriques, il se produit une perte de la dimension épiphanique d’autrui et du cosmos. Le monde n’est plus qu’une carrière de matériaux, la société un réservoir de main d’œuvre, l’un et l’autre à exploiter.

    Découvrir le texte d'Eric IBORRA dans son intégralité