Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

BELGICATHO - Page 915

  • Les doulas au chevet des mourants

    IMPRIMER

    UNE DOULA POUR LES MOURANTS

    06 novembre 2019

    « Serait-il pensable qu’une femme soit en train d’accoucher et que personne autour d’elle n’en parle ou ne s’y prépare ? Nous susciterions un tollé si nous traitions la naissance comme nous traitons la mort ».

    La doula[1] désigne habituellement une femme ayant vocation à accompagner et soutenir la future mère et son entourage pendant la grossesse, l’accouchement et la période postnatale, en leur fournissant un soutien émotionnel, physique et psychologique. Ces dernières années ont vu émerger aux Etats-Unis des « Doulas-fin-de-vie », c’est-à-dire des professionnels formés pour accompagner des personnes en fin de vie et leurs proches. Des programmes de formation certifiantes sont ainsi proposés par un certain nombre d’organismes (International End of Life Doula Association,  University of Vermont College of Medicine…).

    Bien que les doulas ne soient pas tenues d'avoir une formation médicale, beaucoup viennent du domaine de la santé. Shelby Kirillin, une doula-fin-de-vie de Richmond, en Virginie, est également infirmière en traumatologie neuro-intensive depuis plus de 20 ans. Ce sont ses expériences à l'unité de soins intensifs neurologiques qui l'ont amenée à devenir une doula. Bon nombre des décès auxquels elle a assisté, explique-t-elle, l'ont frappée de froid, de stérilité et de solitude. « Je ne pouvais tout simplement pas imaginer que la personne mourante ait jamais imaginé que sa mort serait comme ça », dit-elle. « Mourir n’est pas seulement médical. C’est spirituel. »

    Une partie de ce que font les doulas est d'engager la discussion sur la mort et la disparition, des sujets qui peuvent souvent être tabous ou profondément délicats pour les mourants ou leur famille.

    Les doulas évoquent avec les mourants leurs souhaits et la façon dont ils aimeraient vivre leur dernier jour : à l'hôpital, à la maison. Ils décident qui les entourera : famille, amis, religieux ou seuls, mais aussi les détails du décor, s'ils veulent entendre de la musique, que quelqu'un leur tienne la main, quels rituels - religieux ou profanes - les accompagneront.

    Souvent les doulas encouragent un travail de transmission, notamment en accompagnant les mourants pour qu'ils créent des objets-souvenirs qu'ils laisseront à leurs proches. Il peut s’agir d'un album photo, d'une collection de recettes ou d'une vidéo…

    À l'approche de la mort, les doulas sont chargées de maintenir le calme aussi bien pour ceux qui s’apprêtent à mourir que pour leur entourage.

    Le travail d'une doula se poursuit quelques semaines après la mort de la personne accompagnée, lorsqu’elle rencontre les proches du défunt pour discuter de tout ce qui s'est passé. « Le fait de s'occuper des mourants n'est pas aussi déprimant que beaucoup le supposent ; au contraire, cela peut être très gratifiant. (…) Quand on s'assoit avec une personne mourante et qu'elle prend son dernier souffle, c'est aussi étonnant et impressionnant que quelqu'un qui prend son premier souffle (…) C'est important, et triste, et il faut le chérir. »

    ___________________________

    [1] A l’origine, le mot doula vient du grec ancien doúla (δούλα).

    Sources: The Gardian, Cecilia Saixue Watt (06/11/2019)

  • Le salut de l'Europe viendra-t-il de la Russie?

    IMPRIMER

    Du site tvlibertes.com :

    Zoom – Anna Gichkina : Le Salut de l’Europe par la Russie ?

    De nationalité russe, Anna Gichkina est docteur ès lettres diplômée de l’université Paris-Sorbonne et présidente du cercle de réflexion franco-russe à Strasbourg « Cercle du Bon Sens ». Elle publie un essai remarquable L’Europe face au mystère russe : transcendance, nation, littérature aux éditions Nouvelles Marge. Face aux problèmes que subit l’Europe : déchristianisation, crise du libéralisme, dogme droit de l’hommiste, transhumanisme… elle propose, comme remède, un retour à la littérature russe, gardienne de l’Evangile.

  • Salubre : un éloge de l'Espagne catholique

    IMPRIMER
    Le dernier livre d’Angela Pelliciari

    Je me suis posée cette question: pourquoi les grands saints ont-ils détruit les idoles païennes? C’est Augustin qui m’a donné la réponse: parce que les idoles ne sont pas inoffensives. Parce que derrière chaque idole il y a Satan. Il y a le diable qui veut asservir les gens en les forçant à adorer des divinités irrationnelles et monstrueuses qui exigent souvent des rituels violents et pervers.

    Contre-histoire / Angela Pellicciari: « Mon éloge de l’Espagne catholique. Pour la justice et par gratitude ».

    Aldo Maria Valli
    6 novembre 2019
    Traduction de Benoît-et-moi :

    Le dernier livre de l’historienne Angela Pellicciari s’intitule Una storia unica. Da Saragozza a Guadalupe . Un livre magnifique, courageux et utile. Avec lequel l’auteur poursuit son œuvre que l’on pourrait définir de « contre-histoire ». Souvent, les choses ne sont pas comme on nous l’a raconté. C’est aussi le cas de l’Espagne catholique, entourée d’une légende noire qui voudrait qu’elle ait longtemps été arriérée à cause du catholicisme. Angela Pellicciari affirme que c’est le contraire qui est vrai: précisément parce que catholique, l’Espagne a réussi à se libérer de la domination musulmane, mettant fin à un expansionnisme qui aurait eu des conséquences dévastatrices pour l’Europe entière. C’est précisément parce qu’elle était catholique, surtout sous le règne d’Isabelle de Castille et de Ferdinand d’Aragon, que l’Espagne s’est transformée en une nation moderne, avec un niveau très élevé du point de vue culturel et administratif. Et précisément parce qu’ils étaient catholiques, les souverains espagnols ont réussi, avec la découverte de l’Amérique, à insérer tout un continent dans le courant dominant de la civilisation gréco-romaine et chrétienne.

    Lire la suite sur "Benoît-et-moi"

  • Le père Marie-Dominique Philippe ne sera plus l’autorité de référence de la Communauté Saint-Jean

    IMPRIMER

    De Samuel Pruvot et Hugues Lefèvre sur le site de Famille Chrétienne :

    Communauté Saint-Jean : « Le père fondateur ne sera plus l’autorité de référence »

    06/11/2019

    Réunis en Chapitre général, les Frères de la communauté Saint-Jean ont décidé d’opérer un véritable « décentrement » vis-à-vis de leur fondateur, le père Marie-Dominique Philippe, accusé d’avoir abusé sexuellement d’une quinzaine de personnes. Le frère François-Xavier Cazali, prieur général, nous explique le processus de révision entamé par la communauté.

    Pouvez-vous rappeler les faits qui sont reprochés aujourd’hui au père Marie-Dominique Philippe, fondateur de la communauté Saint-Jean ?

    Le père Marie-Dominique Philippe s’est rendu responsable d’abus vis-à-vis de plusieurs personnes. Il s’agissait d’abus sexuels sur des femmes adultes, extérieures et membres de la Famille Saint-Jean. Dans la très grande majorité des cas, ils ont été précédés d’abus de pouvoir et de conscience, faussant ainsi la signification des gestes posés. Mon prédécesseur, le frère Thomas Joachim, faisait part d’une quinzaine de personnes victimes d’abus bien identifiées. Mais elles sont certainement plus nombreuses.

    Que pouvez-vous dire à ceux qui continuent de penser que votre travail de vérité sur le passé de la communauté est sans fondements dans la réalité ?

    Je comprends toute leur difficulté à y croire. La révélation de ces faits a été extrêmement douloureuse pour tout le monde. C’est une très grosse épreuve. Mais n’oublions pas que les vraies victimes ce sont d’abord les personnes qui ont été profondément blessées dans leur chair, dans leur âme, par ces actes. Pour les personnes qui doutent encore, le fait de ne pas pouvoir accéder aux témoignages directs des victimes est une épreuve supplémentaire. Mais il nous est impossible de les publier par égard aux victimes qui souhaitent garder l’anonymat. Une victime s’est cependant exprimée publiquement, et les personnes qui ont lu le dossier peuvent attester que ses paroles consonnent avec les autres témoignages, y compris pour les gestes les plus graves dans certains cas.

    Il faut savoir en outre que des autorités compétentes de l’Église se sont exprimées sur le sujet, en 2016 notamment par le biais du Préfet et du Secrétaire de la Congrégation pour les religieux. Il y a eu également deux procès en diffamation contre le père Thomas Joachim qui a été  innocenté, ses déclarations étant reconnues fondées.

    Aux personnes qui doutent de notre souci de vérité, je leur demande quel serait notre intérêt à dire que notre fondateur était un abuseur. Il serait beaucoup plus facile de vivre avec un fondateur ayant une image glorieuse.

    Lire la suite

  • Des ONG profitent des crises humanitaires pour promouvoir l'avortement

    IMPRIMER

    DES ONG PROFITENT DES CRISES HUMANITAIRES POUR PROMOUVOIR L’IVG

    05 novembre 2019

    Lors d’une conférence organisée à Washington le 8 octobre dernier par CARESave the children, IRC et Family Planning 2020, plusieurs de ces grandes organisations internationales intervenant dans l’aide humanitaire d’urgence ont affirmé profiter de leurs interventions dans des pays en crise pour promouvoir l’avortement. Pour ces ONG, une crise humanitaire permet « de faire évoluer les normes de genre, de promouvoir la contraception et l’avortement et de mener des campagnes afin de modifier la législation relative à l’IVG ».

    Seema Manohar de Care a expliqué que, dans le cadre de l’aide médicale internationale (PLGHA), l’organisation menait des actions qui prenait le contrepied de la politique américaine (cf. Donald Trump supprime le financement des ONG soutenant l’avortement,  Etats-Unis : renforcement de la politique de Mexico et La mesure « pro life » adoptée par Donald Trump fait réagir) qui interdit le financement « des groupes internationaux pratiquant des avortements ou soutenant cette activité ». En République démocratique du Congo, l’intervention humanitaire liée au conflit a été l’occasion d’élargir l’offre de contraceptifs.

    Conseillère contraception et avortement à l’IRC, Erin Wheeler a souligné que son organisation « s’efforçait d’être féministe » et pratiquait des avortements dans huit pays, notamment en Colombie[1]. Dans ce pays, elle permet aux femmes, par le biais d’association affiliées au Planned Parenthood international« d’avorter après 13 semaines d’aménorrhée ». A un stade moins avancé de la grossesse, son organisation donne des pilules abortives. Pour changer une norme dans un pays, a-t-elle expliqué, une des méthodes consiste à trouver des associations qui travaillaient déjà sur la question et à les aider en mettant en place des partenariats et en les soutenant financièrement.

    _________________________

    [1] La Cour constitutionnelle de Colombie a dépénalisé l’avortement le 10 mai 2006 dans trois situations : en cas de viol, d'une malformation du fœtus qui empêche sa survie après naissance ou si la grossesse met en danger la santé de la mère.

    Sources: C-Fam, Rebecca Oas (24/10/2019)

  • Le pape aux dirigeants des universités catholiques : "On ne peut transmettre des connaissances en dehors de leur dimension éthique"

    IMPRIMER

    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    Universités catholiques : former de futurs protagonistes du bien commun (traduction complète)

    Et affronter les questions éthiques

    4 novembre 2019

    Le pape François a exhorté les universités catholiques à préparer les « jeunes générations à devenir non seulement des professionnels qualifiés dans les différentes disciplines, mais aussi des protagonistes du bien commun, des dirigeants créatifs et responsables de la vie sociale et civile avec une vision correcte de l’homme et du monde ». Il s’agit, pour le pape, de « développer non seulement l’esprit mais aussi le “coeur”, la conscience et les capacités pratiques de l’étudiant ».

    Le pape François a reçu en audience les participants au Congrès de la Fédération internationale des Universités catholiques (FIUC), au Vatican ce lundi matin 4 novembre 2019. Le congrès, intitulé « Nouvelles frontières pour les dirigeants des universités. L’avenir de la santé et l’écosystème de l’université », se tient du 4 au 5 novembre à Rome, au Centre des Congrès Augustinianum.

    Devant le défi représenté par le développement des sciences technologiques, le pape a mis en garde contre « une éducation réduite à une simple instruction technique ou à une simple information », qui serait « une aliénation de l’éducation ». Il a rappelé que « tout enseignement implique aussi de s’interroger sur les “pourquoi”, c’est-à-dire qu’il requiert une réflexion sur les fondements et sur les fins de toutes les disciplines ». C’est pourquoi, a-t-il insisté, « croire que l’on peut transmettre des connaissances en dehors de leur dimension éthique serait comme renoncer à éduquer ».

    Voici notre traduction du discours prononcé par le pape François en italien.

    HG

    Discours du pape François

    Recteurs Magnifiques et Distingués professeurs,

    Soyez les bienvenus à cette rencontre à l’occasion du congrès de la Fédération internationale des Universités catholiques sur le thème : « Nouvelles frontières pour les dirigeants des universités. L’avenir de la santé et l’écosystème de l’université ». Je salue cordialement la Présidente, Isabel Capeloa Gil, [en espagnol], que je  remercie d’avoir eu la courtoisie de parler en castillan, ainsi que toutes les personnes présentes et je remercie aussi la Fédération pour cet engagement dans les études et la recherche.

    Lire la suite

  • Validation d'une nouvelle traduction du Missel Romain pour la France

    IMPRIMER

    Cette nouvelle traduction du Missel Romain validée pour la France le sera-t-elle également pour les diocèses francophones de Belgique ?

    Du site de l'Eglise catholique en France :

    La France obtient la validation de la nouvelle traduction du Missel Romain

    Fruit d’un travail de plusieurs années, initié depuis 2002, cette traduction qui a réuni évêques et experts répond aux attentes formulées dans le motu proprio Liturgiam authenticam (2001), puis de Magnum principium (2017). Ce dernier texte demandait aux conférences épiscopales de respecter trois principes de fidélité au texte de l’Editio typica : fidélité au texte original, fidélité à la langue dans laquelle il est traduit, et fidélité à l’intelligence du texte utilisé par les destinataires.

    La nouvelle édition du Missel Romain a pour objectif de proposer une plus juste traduction du texte typique latin. S’il ne s’agit pas d’une réforme du Missel, cette nouvelle traduction permet de faire faire au peuple chrétien un pas supplémentaire pour entrer dans l’intelligence du mystère pascal du Christ. Certaines paroles qui sont prononcées par le prêtre dans le déroulement de la messe ou par l’assemblée sont amenées à changer.

    La phase d’édition de la nouvelle traduction du Missel Romain va débuter et la version imprimée devrait pouvoir être mise en application pour l’Avent 2020 et devenir définitive dans les paroisses de France à partir du lundi 24 mai 2021 mémoire de « Marie, Mère de l’Église ».

    Comprendre la composition du Missel Romain(1)

  • Un grand cardinal brise la loi du silence: " les prêtres mariés seraient une erreur"

    IMPRIMER

    Lu sur le site de « diakonos.be » :

    « Président de la Conférence épiscopale italienne pendant plus de vingt ans et pressenti à l’époque pour succéder à Jean-Paul II, le cardinal Ruini est l’un des plus importants cardinaux de la Curie romaine. Il est membre de la Congrégation des évêques, du Conseil pontifical pour les laïcs, de l’Administration du patrimoine du siège apostolique et de la Préfecture pour les affaires économiques du Saint-Siège.

    Aujourd’hui âgé de 88 ans, il a donné une interview publiée par « Il Corriere della Sera » cette semaine dans laquelle il brise deux tabous de l’Église actuelle : il rejette la solution des prêtres mariés et appelle à ne pas diaboliser Salvini mais à privilégier un dialogue constructif. Comme d’habitude en pareil cas, les foudres des partisans du Pape actuel n’ont pas tardé à se déchaîner contre lui de toutes parts, y compris depuis la Conférence épiscopale italienne.

    Nous reproduisons ci-dessous ses déclarations relatives au synode sur l’Amazonie, au mariage des prêtres, au Pape François et à la vie après la mort.

    - Le Synode sur l’Amazonie pourrait permettre aux diacres mariés de devenir prêtres. On a l’impression que ça pourrait être le levier qui fasse sauter l’obligation du célibat, non ?

    « En Amazonie et dans d’autres parties du monde, il y a un grave manque de prêtres et les communautés chrétiennes sont souvent privées de messe. Il est compréhensible qu’on soit tenté d’ordonner prêtre des diacres mariés et c’est dans cette direction qu’a penché la majorité du Synode. Mais à mon avis, il s’agit d’une erreur. J’espère et je prie pour que le Pape, dans sa prochaine exhortation apostolique post-synodale, ne la confirme pas. »

    - Pourquoi est-ce une erreur ?

    « Il y a deux raisons principales. Le célibat des prêtres est un grand signe de don de soi total à Dieu et au service des  frères, spécialement dans un contexte érotisé comme notre époque. Y renoncer, même de façon exceptionnelle, reviendrait à céder à l’esprit du monde, qui cherche toujours à pénétrer dans l’Église, et il serait difficile de ne s’arrêter qu’aux cas exceptionnels comme l’Amazonie. Et puis, aujourd’hui le mariage est profondément en crise : les prêtres mariés et leurs épouses seraient exposés aux effets de cette crise et leur condition humaine et spirituelle ne pourrait que s’en ressentir ».

    - Vous êtes en train de dire qu’un prêtre divorcé serait un problème ?

    « C’est cela. »

    - Mais vous, n’avez-vous jamais ressentir le manque d’une famille, d’avoir des enfants ?

    « Ca n’a pas été facile pour moi de vivre le célibat : c’est un grand don que le Seigneur m’a fait. Je n’ai cependant pas ressenti le poids de ne pas avoir d’enfants, peut-être parce que j’ai eu la chance d’être entouré de l’affection de tant de jeunes. Quant au fait de ne pas avoir ma propre famille, je suis très lié à ma sœur Donada (le cardinal montre une dame souriante sur une photo qu’il garde à côté de celle de Jean-Paul II) et j’ai la chance de vivre avec des personnes qui sont comme une famille pour moi. »

    Lire la suite

  • "Joker" ou l'image de l'enfant sans père

    IMPRIMER

    De Charles Vaugirard sur Aleteia.org :

    Cinéma : « Joker », l’image de l’enfant sans père

    Joker, le film sur les origines de l’ennemi juré de Batman est une œuvre terrifiante et immense à la fois. La réalisation de Todd Philipps doublée de la performance de Joaquin Phoenix dans le rôle-titre est une œuvre troublante, aux multiples messages sur la réalité de notre société. C’est en particulier, de manière surprenante, un film sur la paternité.

    L’enfant rejeté par son père

    Arthur Fleck, alias le Joker, est l’archétype de l’enfant sans père, blessé par tout ce qui aurait pu remplacer le père absent. Dès le début du film, on voit un homme fragile, cassé par la maladie, vivant chez sa mère, vieille et fragile. La relation avec sa mère est ambiguë : il la baigne, il s’allonge à côté d’elle, sur son lit, pour regarder la télévision… Presque comme un mari, ce qui donne une relation œdipienne : le père est absent, le fils le remplace… Mais Arthur possède tout de même une figure masculine, un père rêvé : le présentateur vedette de la télévision, Murray Franklin (Robert de Niro). On le voit même s’imaginer siéger dans le public, être remarqué par son héros qui l’invite sur scène et le prend dans ses bras en lui disant : « J’aimerais tellement avoir un fils comme toi. » Murray est sa seule image paternelle.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Quelle réponse chrétienne face à un islam statistiquement grandissant?

    IMPRIMER

    D'Aleteia.org :

    Quelle réponse chrétienne à l’islam grandissant ?

    Mgr Dominique Rey | 05 novembre 2019

    Comment attester de sa foi auprès des musulmans, s’interroge Mgr Dominique Rey dans son dernier livre, « L’Islam, menace ou défi ? » (Artège). Faut-il annoncer Jésus-Christ, ou se contenter de vivre chrétiennement ? L’évêque de Fréjus-Toulon évoque l’exemple des premiers temps de l’Église. Le chrétien doit oser le dialogue pour faire connaître la vérité. Il doit surtout donner le témoignage du désir de vivre lui-même le message de l’Évangile du Christ.

    Quelle réponse chrétienne à la présence musulmane croissante dans notre pays ? Dans un contexte de nouvelle évangélisation, cette question a toute son importance et doit susciter l’intérêt de bon nombre de chrétiens. Seulement, l’idée d’une « réponse chrétienne » laisse songeur quand le christianisme lui-même a du mal à répondre à ses propres questionnements et à ses propres défis dans un contexte de sécularisation et de laïcisme.

    Humilité et réalisme

    Les catholiques, en particulier, ont-ils quelque chose de pertinent à proposer à notre société ? À voir les églises qui se vident, le clergé vieillissant ou le taux de catéchisation toujours en baisse, il pourrait être permis pour beaucoup d’en douter. La parole chrétienne est-elle encore crédible alors que l’assistance dominicale est réduite à peau de chagrin, que les séminaires ferment et que l’influence des croyants dans le débat public s’amoindrit ? Sans cynisme ni découragement, le chrétien doit donc se demander s’il a encore les moyens de porter le témoignage de la foi auprès des musulmans. Le Christ d’ailleurs nous invite à faire preuve d’humilité et de réalisme : « Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” » (Lc 14, 28-30)

    Lire la suite

  • La littérature pour la jeunesse revue et corrigée par le politiquement et culturellement correct

    IMPRIMER

  • Refondation cruciale de la famille Saint-Jean

    IMPRIMER

    De Céline Hoyeau sur le site du journal La Croix :

    Les Frères de Saint-Jean optent pour une complète refondation

    Au terme de son chapitre général, qui s’est achevé vendredi 1er novembre, la communauté Saint-Jean a voté une réforme de ses statuts et acté que son fondateur, le père Marie-Dominique Philippe, ne peut en aucun cas être considéré comme une référence spirituelle.

    L’accès aux archives des dominicains a permis de découvrir qu’il avait été condamné par Rome en 1957 pour avoir couvert les abus commis par son frère Thomas Philippe.

    Il y a encore quelques mois, le mot était reçu très négativement. C’est pourtant bel et bien à une refondation que les Frères de Saint-Jean se sont engagés, au terme de la deuxième session de leur chapitre général, qui s’est refermé vendredi 1er novembre à Saint-Jodard (Loire).

    Les frères de Saint-Jean veulent la vérité sur leur histoire

    « Nous ne voulons plus faire du père Marie-Dominique Philippe le référent de notre formation (…). Nous ne pouvons plus le considérer comme maître de vie spirituelle », affirment-ils dans une déclaration publiée mardi 5 novembre, achevant de déboulonner la statue de leur fondateur, révéré jusqu’à la révélation, en 2013, des abus spirituels et sexuels dont il s’est rendu coupable. « Les écailles sont tombées, on sort de l’image d’un père providentiel », témoigne un frère présent au chapitre, tandis qu’un autre salue « le chapitre le plus important de l’histoire de notre communauté depuis sa fondation ».

    Révision des règles de vie

    Dans ce texte adopté à plus des deux-tiers au terme d’un travail collectif de dix jours, les Frères de Saint-Jean ont décidé très concrètement de réviser leur règle de vie et leurs constitutions, d’appeler au sens critique dans la lecture des écrits de leur fondateur, de retirer de tous les couvents et lieux publics ses photographies, et, au fond, de revisiter tout leur patrimoine spirituel.

    Autrement dit, de faire la distinction entre le « fondateur historique » et le « charisme de l’institut lui-même qui seul est discerné et approuvé par l’Église », selon les préconisations de Mgr José Rodriguez Carballo, le secrétaire de la Congrégation pour la vie consacrée et les sociétés de vie apostolique qu’ils avaient invités durant le chapitre.

    Lire la suite