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  • Chine : le régime renforce la répression religieuse

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Affaires religieuses : Pékin interdit toute activité religieuse en ligne sans l’accord du gouvernement

    23/12/2021

    Ce lundi 20 décembre, les autorités chinoises ont annoncé de nouvelles « mesures administratives concernant les services d’information religieuse sur Internet ». Ces nouvelles règles, qui entreront en vigueur le 1er mars 2022, reflètent les directives du président Xi Jinping, formulées lors des sessions de travail de la dernière Conférence nationale sur les Affaires religieuses, organisée début décembre. À cette occasion, le président chinois a annoncé son intention de renforcer le contrôle « démocratique » sur les religions dans le pays.

    Une église près du quartier commercial de Wangfujing, à Pékin, en décembre 2016 durant les fêtes de Noël.

    Selon une annonce publiée le 20 décembre par l’Administration d’État pour les Affaires religieuses (SARA), il ne sera plus possible d’organiser des activités religieuses en ligne sans l’autorisation du gouvernement chinois. L’Administration d’État pour les Affaires religieuses, qui dépend du Conseil des affaires de l’État (correspondant au gouvernement central), a précisé avoir approuvé, le 3 décembre dernier, « des mesures administratives concernant les services d’information religieuse sur Internet ».

    Les nouvelles règles, adoptées conjointement avec le ministère de la Sécurité de l’État et d’autres ministères, entreront en vigueur le 1er mars 2022. Cette nouvelle mesure répressive sur la liberté religieuse reflète les directives de Xi Jinping. Durant les sessions de travail de la dernière conférence nationale sur les Affaires religieuses, organisée début décembre, le président chinois, secrétaire général du Parti communiste, a annoncé son intention de renforcer le contrôle « démocratique » sur les religions.

    En d’autres termes, il s’agirait de renforcer la répression religieuse du régime. Pour Xi Jinping, les religions doivent s’adapter au fait que la Chine est un pays socialiste. Selon le « leader suprême », au cœur du pouvoir du PCC, la masse des croyants de différentes confessions doit s’unir autour du Parti et du gouvernement, en rejetant toute influence étrangère.

    Selon les nouvelles règles, les organisations et les particuliers qui souhaitent fournir des informations religieuses en ligne devront en demander l’autorisation après de leur département provincial des Affaires religieuses. Les sermons, homélies, cérémonies et activités de formation organisées par les institutions religieuses, les monastères, les églises et les particuliers ne pourront être diffusés en ligne qu’après avoir obtenu une licence spéciale. Il est également précisé qu’aucune organisation ou individu ne peut collecter des fonds « au nom de la religion » sur Internet. Les activités religieuses en ligne sont également interdites pour toutes les organisations étrangères présentes en Chine.

    La « sinisation » des religions, un processus entamé en 2015

    Par ailleurs, selon les nouvelles règles, les informations religieuses sur le Web ne doivent pas « inciter à la subversion contre le pouvoir de l’­État, ni s’opposer à l’autorité du Parti, s’attaquer au système socialiste et à l’unité nationale ou menacer la stabilité sociale ». Elles ne doivent pas non plus « promouvoir l’extrémisme, le terrorisme, le séparatisme ethnique et le fanatisme religieux ». Les initiatives visant les jeunes sont également visées : les communications en ligne ne doivent pas « inciter les mineurs à devenir religieux, ni les amener ou les forcer à participer à des activités religieuses ».

    L’objectif du régime de Pékin est de poursuivre la « sinisation » des religions, un processus entamé officiellement en 2015. En février 2021, l’Administration d’État pour les Affaires religieuses a également rendu public des « mesures administratives pour le personnel religieux », un document sur l’administration du clergé, des moines, des prêtres, des évêques, etc.

    En février 2018, le Parti a aussi adopté de « Nouvelles règles sur les activités religieuses », selon lesquelles le personnel religieux ne peut agir qu’en adhérant à des institutions « officielles » et en se soumettant au PCC. Concernant l’Église catholique, la signature, en 2018, de l’accord entre le Saint-Siège et la Chine sur la nomination des évêques, puis son renouvellement en octobre 2020, n’a pas diminué la persécution du régime de Pékin sur les chrétiens chinois, en particulier contre les « non officiels ».

    Les célébrations de Noël n’ont pas non plus été épargnées. Selon l’agence Asianews, les autorités du canton de Rong’an (dans la région autonome de Guangxi, dans le sud de la Chine) ont interdit de fêter Noël dans les écoles locales. La raison officielle étant qu’il s’agirait d’une « fête occidentale » et que Noël menacerait la culture nationale chinoise. La prolifération, ces dernières années, d’événements liés à la veille de Noël (appelée localement « ping an ye », une expression chinoise signifiant « nuit paisible ») et au jour de Noël est vue par le régime de Pékin comme une agression contre la culture chinoise.

    (Avec Asianews)

  • Ce que nous disent les contes de Noël

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    De Bernard Plessy sur le site de France Catholique :

    Noël, quelle histoire !

    16 décembre 2021

    Depuis l’Incarnation, jusqu’au XXe siècle, les chrétiens racontent et transmettent l’histoire de Noël par des contes. L’histoire de ces récits de Noël, qui réjouissent nos cœurs d’enfants, est elle-même passionnante !

    Le premier conte de Noël, c’est Noël. La nuit de la Nativité, telle que la racontent Luc et Matthieu. Un conte vrai. Non pas «  il était une fois  », mais il est une foi : en ce Fils de Dieu venu en ce monde pour nous sauver. Un événement qui est un avènement. Les deux récits évangéliques disent peu de choses. Luc raconte l’enfant couché dans la mangeoire, l’annonce aux bergers dans la nuit illuminée, les concerts angéliques, l’arrivée des bergers à l’étable. Matthieu s’attarde sur la visite des mages. C’est tout. Mais l’attente était telle… et soudain la merveille est là.

    Comment ne pas broder un peu pour que ce soit encore plus beau ? Dans les textes apocryphes, les Évangiles de l’Enfance ne se sont pas privés de le faire. Le Protévangile de Jacques raconte l’histoire des deux sages-femmes, Zahel et Salomé, pour bien établir que Marie est restée vierge avant, pendant et après l’enfantement. L’Évangile du Pseudo-Matthieu reprend cette même histoire, ajoute la présence dans la grotte d’un bœuf et d’un âne qui «  fléchissant les genoux adorent l’Enfant  », et multiplie les prodiges lors de la fuite en Égypte.

    Mille ans plus tard, Jacques de Voragine recueille tous ces traits (La Nativité du Seigneur) en sa Légende dorée, et la tradition est ainsi établie. Ce sont alors les arts plastiques qui s’en emparent : fresques, icônes, miniatures, chapiteaux et tympans, puis tableaux des grands maîtres placent ces scènes sous les yeux des fidèles, qui s’en enchantent. Et qui les chantent. Les noëls ont précédé les contes. Mais à leur façon, ce sont déjà des contes : il s’agit toujours de vaincre les obstacles pour se rendre à la Crèche, et l’allégresse des refrains emporte les moins zélés.

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  • Les Saint-Cyriens vainqueurs de l'émission "La France a un incroyable talent"

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    Une bouffée d'air revigorant illustrant l'attachement de jeunes hommes à leur patrie et qui le manifestent avec panache et brio. Quelque chose qui semble bien exotique pour des pauvres Belges qui ont si souvent perdu le sens de la grandeur et de la fierté.

    D'Emilie Colin sur le site de France3 :

    La France a un incroyable talent : le sacre du chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan

    Le chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan est le grand vainqueur de la saison 16 de l'émission La France a un incroyable talent. Les jeunes militaires ont décidé de reverser la somme de 100 000 euros remportée, à des associations.

    La finale de l'émission La France a un incroyable talent diffusée sur M6 a vu la victoire du chœur de Saint-Cyr-Coëtquidan. 40 jeunes volontaires, issus de la promotion des deuxième année de l'école militaire du Morbihan a conquis le public.

    Ils ont interprété plusieurs morceaux. D'abord "Conquest of paradise" de Vangelis, puis "En traîneau" un classique du répertoire de leur école et enfin une version revisitée de l'hymne national, "La Marseillaise". "Ils ont voulu varier et aussi montrer quelque chose de plus technique" explique le capitaine Ferrere qui les a accompagnés. 

    Le groupe porté par le chef de chœur, l'élève officier Paul avait décroché sa place pour la finale directement, grâce à un golden buzzer de l'animatrice Karine Le Marchand. Pendant leur audition, les élèves de Saint-Cyr avaient interprété "Les larmes d'ivoire", un chant sur le sacrifice militaire.

    Depuis leur sélection, tous continuaient à suivre leur entraînement militaire. Les répétitions avaient lieu sur leur temps libre. 

    100 000 euros, au profit d'associations

    100 000 leur ont été remis, une somme qu'ils comptent reverser à des associations de blessés et aux familles des morts de l'Armée de terre. 

  • Quand la fête de Noël insupporte

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    De Christian Flavigny sur le site du Figaro Vox :

    «Haro sur la tradition de Noël !»

    À Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère.

    Christian Flavigny

    Non, aucune autre ; sinon la religion «progressiste» que la fête de Noël insupporte. En effet, à Noël les catholiques célèbrent la naissance d'un enfant qui a un père et une mère. La Sainte Famille que sanctifie la doctrine catholique figure l'enfantement à la croisée de deux principes complémentaires : le principe maternel illustré par Marie que la tradition catholique invoque dans ses prières et porte aux nues au sens propre et le principe paternel en ses facettes à la fois terrestre et spirituelle : Joseph que l'on dirait père adoptif puisqu'il n'est pas le géniteur, et Dieu dans l'infinie puissance du Père spirituel. Tout cela figure selon la vulgate progressiste la «famille hétérosexuelle», exhibition qu'elle juge quasi-obscène (au sens premier du terme) d'un enfantement dans l'union du maternel et du paternel : figuration de tout ce que ce dogme exècre depuis que le «Progrès» technique a délogé l'union homme-femme d'être la condition obligée de la venue de l'enfant.

    D'autres traditions religieuses ne placent pas la représentation de la Famille au cœur même de leur foi, ce qui leur vaut d'être moins ciblées. Mis à part les orthodoxes, proches de la figuration catholique, le protestantisme ne divinise pas Marie, le judaïsme et l'islam centrent leur dogme sur l'allégeance à la Loi divine. Pourtant, la fête de Noël ne fait pas embarras à leurs fidèles, qu'ils la vivent dans l'indifférence ou dans une approche sécularisée qui fait de Noël la fête de la Famille par excellence ; cela vaut tout autant pour les familles non croyantes.

    La vision “progressiste” tente d'imposer sa vision “diversitaire” en s'en prenant aux catholiques.

    Christian Flavigny

    C'est que la figuration catholique illustre, en terre chrétienne et aussi de par le monde, un universel anthropologique. La famille, c'est la venue au monde de l'enfant depuis l'union de ses père et mère. La vision «progressiste» tente d'imposer sa vision «diversitaire» en s'en prenant aux catholiques ; c'est d'autant plus aberrant que ceux-ci ne réclament en rien quelque retour «traditionaliste» de la vie familiale. Ce qu'ils refusent, mais ils ne sont pas les seuls, c'est le trucage fait à l'enfant sur ce qui a porté sa venue au monde lorsqu'elle n'émane pas de l'union d'un père et d'une mère, trucage pourtant encore confirmé récemment par la mention rendue possible de «deux pères» ou «deux mères» sur son état civil, à proprement parler inconcevable pour qu'il y puisse fonder sa raison d'être.

    Le dogme progressiste a des raisons de voir dans la doctrine catholique ce qui directement le contredit ; celle-ci n'a-t-elle pas établi la paternité en principe symbolique intangible édifiant un socle au développement de l'enfant, égrenée depuis le parrain, éponyme de l'enfant qui fonde avec lui un lien de parenté spirituelle (la marraine pour la fille), puis a fortiori le prêtre appelé «père», enfin le saint-Patron (sainte-Patronne pour la fille), éponyme céleste donné en exemple à l'enfant, dernier médiateur avant le lien avec Dieu, Père éternel ? Il n'est pas opposition plus clairement exprimée à la disqualification de la fonction paternelle décrétée par des lois récentes.

    Les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance.

    Christian Flavigny

    Mais le fond de la hargne contre le catholicisme tient au fait que Noël est la fête de l'Enfant ; les progressistes aiment peut-être les enfants, on le leur souhaite, mais à la condition que les enfants ne vivent pas en enfance. Ils veulent bannir le merveilleux des yeux des enfants : le Père Noël serait selon eux une légende qu'il serait mensonger de raconter aux enfants, comme si les enfants ne pouvaient pas découvrir par eux-mêmes, dans un moment maturatif, que «le Père Noël, ce sont les parents» ; ils n'aiment pas le sapin de Noël qui entretient une féerie dont les enfants comprennent bien qu'elle leur est destinée, en ce jour qui les fête ; et chassez enfin ces crèches de Noël, que l'intégrisme laïc ne saurait supporter. Le progressisme ne connaît que l'enfant «petit adulte doté de droits», qui aurait autorité sur lui-même pour décider de changer de sexe et de prénom, bref de s'auto-engendrer, donc privé de grandir depuis l'appui de ses parents, à la raison qu'ils pourraient s'être trompés dans la désignation de son sexe, alors que celle-ci n'est qu'un constat corporel.

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non.

    Christian Flavigny

    Noël parle à toutes les familles, que les anime une foi religieuse ou non. La joie familiale de Noël, c'est le bonheur de la présence de l'enfant ; il suffit de voir la tristesse solitaire des personnes qui n'ont pas ou n'ont plus de famille avec qui vivre la soirée de Noël.

    Fêter Noël, c'est aimer les enfants.

  • Ursula von der Leyen a écrit au pape

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    Lu ICI :

    Ursula von der Leyen a écrit une lettre au pape pour réagir à ses critiques à l'adresse de l'Union Européenne. Le 6 décembre, lors d'une conférence de presse, François a fait référence à un document de la Commission européenne qui recommandait d'éviter les références à Noël et les noms associés au christianisme. Le pape a rappelé que, dans le passé, les nazis et les communistes avaient agi de la même manière, mais que leurs actions n'avaient pas été couronnées de succès. Il s'agit, selon lui, d'un anachronisme.

    Selon des informations obtenues par le quotidien catholique français La Croix, Ursula von der Leyen a envoyé à François une courte lettre personnelle. Elle y affirme que, conformément à ses traités, l'Union européenne s'inspire de "l'héritage culturel, religieux et humaniste de l'Europe". Selon la politicienne allemande, c'est cet héritage qui nous permet de "célébrer Noël". Elle souligne également que les traditions religieuses et culturelles en Europe font partie intégrante de la diversité que la Commission européenne promeut activement.

    Mme Von der Leyen fait également référence à la deuxième critique du pape à l'égard de l'Union Européenne. En effet, lors d'une rencontre avec des journalistes, François a appelé l'Union à revenir aux idéaux de ses pères fondateurs et à veiller à ne pas devenir un instrument de colonisation idéologique, car, a-t-il dit, cela pourrait conduire à des divisions et à l'effondrement de l'Union elle-même. François a souligné que l'Union devait respecter chaque pays avec sa structure interne, ses spécificités et sa souveraineté. La Présidente de la Commission européenne a assuré au Pape qu'elle partageait cette vision de l'Europe, en particulier dans sa référence aux pères fondateurs.

  • L'Irlande gagnée par la furie abortiste

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    De Ruadhán Jones* sur le site de la nuova Bussola Quotidiana :

    La fureur abortiste balaie l'Irlande

    22-12-2021

    Le Parlement vient de rejeter un amendement visant à garantir des soins palliatifs aux fœtus lors d'avortements tardifs, mais les groupes de défense de l'avortement font pression pour rendre l'avortement encore plus facile dans un pays dont la législation est déjà parmi les plus libérales d'Europe.

    À la mi-décembre, le Parlement irlandais (le Dáil) a rejeté à une écrasante majorité un amendement à la loi irlandaise sur l'avortement qui aurait obligé les médecins à administrer des soins palliatifs aux enfants à naître lors d'avortements tardifs. Bien que le projet de loi sur le soulagement de la douleur fœtale n'aurait été qu'un petit acte de miséricorde, il a été fortement contesté par les militants et les politiciens pro-choix, et a été longtemps retardé par les ministres du gouvernement et les TDs (membres du Parlement irlandais).

    Ce vote honteux souligne à quel point les classes dirigeantes irlandaises sont désormais opposées à la moindre idée de position pro-vie. Pour être clair, il ne s'agit pas d'une question proprement pro-vie, bien qu'elle soit évidemment soutenue par la communauté pro-vie ; l'enfant serait toujours avorté, aucune soi-disant "limite" ne serait imposée à la capacité d'une mère de se procurer un avortement ou à celle d'un médecin de le pratiquer. Le projet de loi était simplement une réponse à la preuve scientifique qu'un bébé dans l'utérus commence à ressentir la douleur à 20 semaines.

    Nous avons mis en place des protocoles juridiques qui exigent que les animaux reçoivent un soulagement de la douleur ; pourquoi ne devrions-nous pas faire de même pour un bébé ? Cela aurait dû être une question de justice, de notre devoir de soulager la souffrance partout où cela est possible. Mais comme 66% de la population irlandaise a voté en 2018 pour abroger la protection constitutionnelle de la vie des enfants à naître (le 8e amendement), les politiciens semblent avoir peur de s'aliéner les électeurs en faisant quoi que ce soit qui s'oppose à cette direction.

    Le peuple irlandais a voté en sachant qu'une loi libérale sur l'avortement serait introduite. À la suite du référendum, la loi de 2018 sur la santé (réglementation de l'interruption de grossesse) a légalisé l'avortement jusqu'à 12 semaines pour n'importe quelle raison et jusqu'à la naissance pour les enfants dont la vie est limitée et en cas de menace pour la santé de la mère.

    Depuis, le nombre d'Irlandaises ayant recours à l'avortement a augmenté d'au moins un tiers, voire doublé, selon les statistiques de 2019 et 2020. Selon des estimations généreuses, le nombre d'avortements avant le référendum de 2018 était tout au plus de 5 000 par an, mais pas plus de 4 000. Il est désormais de près de 7 000, avec 13 243 avortements réalisés en 2019 et 2020.

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  • Liturgie : l’incompréhension du motu proprio papal « Traditionis custodes » ne retombe pas

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    Lu sur le site web « aleteia », sous la signature d’Agnès Pinard Legry :

    medium messe tridentine.jpg« La publication samedi 18 décembre par le Vatican d’un document répondant à des questions sur le motu proprio Traditionis custodes restreignant la messe tridentine a suscité une vive incompréhension de la part des milieux traditionalistes mais aussi chez de nombreux fidèles.

    Cinq mois après la publication de Traditionis custodes, le motu proprio encadrant strictement l’usage du rite extraordinaire, le Vatican a publié samedi 18 décembre une série de réponses concernant l’application du texte. Formulées par la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en réponse à onze « dubia » (objections ou demandes d’éclaircissement formulées par des évêques), elles n’ont pas manqué suscité de l’incompréhension, du désarroi, de la tristesse… et de la colère.

    Dans la foulée de la publication du document le cardinal Sarah, ancien préfet pour le culte divin, a publié sur Twitter une simple photo de trois prêtres célébrant la messe sous la forme préconciliaire. Une façon de montrer son attachement au rite extraordinaire.

    « La publication des modalités d’application […] nous laisse sans voix », a dénoncé la Voie romaine dans un communiqué. « Au nom de l’unité, de l’amour de l’Église et du sacerdoce blessé de ces nombreux prêtres qui se sont engagés dans la voie qui leur a été ouverte par saint Jean Paul II et par Benoît XVI, nous vous invitons à témoigner massivement de la richesse infinie de cette liturgie indispensable à la vie de l’Église. »

    Dans un esprit d’apaisement mais néanmoins clair, le père Pierre Amar a seulement repris les propos de Jean Paul II, « Laissez-les prier », prononcé alors qu’il passant en 1980 devant Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. Un autre internaute, membre d’une communauté paroissiale qui ne célèbre pas la messe traditionnelle a néanmoins tenu à écrire une courte lettre à son évêque afin de soutenir les fidèles qui pratiquent cette forme liturgique.

    D’autres fidèles ont témoigné plus vivement de leur incompréhension. « C’était quoi, déjà, les fameux quatre verbes du Pape ? « Accueillir, protéger, promouvoir, intégrer ». Pour tout le monde, SAUF les tradis », a réagi l’un d’entre eux. « La tyrannie continue », lance une autre. Un autre regrette aussi le moment choisi pour publier ce document, c’est-à-dire une semaine à peine avant Noël, connu pour être une période de paix par excellence. « La charité envers tout le monde, sauf envers les Tradis », s’indigne un autre.

    Les douze principaux instituts traditionalistes qui avaient écrit aux évêques le 1er septembre dernier à propos de Traditionis custodes ne se sont pas encore fait entendre. Certainement dans un esprit d’apaisement à l’approche de Noël où l’Église célèbre la naissance du prince de la Paix. Mais le sujet pourrait rapidement revenir avec force au cœur des débats en début d’année prochaine. »

    Ref. Traditionis custodes : l’incompréhension ne retombe pas

  • La sévérité insoutenable des 'responsa' romaines

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    De Christophe Geffroy en éditorial sur le site de la Nef :

    Les Responsa de Rome : une sévérité insoutenable

    ÉDITORIAL

    À quelques jours de Noël – beau cadeau ! n’y avait-il rien de plus urgent en ces temps de pandémie et de drame des abus sexuels sur mineur ? –, la Congrégation pour le Culte divin a rendu public le 18 décembre dernier des Responsa ad dubia (réponses aux doutes) « sur certaines dispositions » de Traditionis custodes. Dans la lignée du motu proprio du pape et de sa lettre d’accompagnement aux évêques, le ton est brutal, sans aucun souci de ménager les personnes concernées. Et le fond ne l’est pas moins, qui interdit grosso modo tous les sacrements selon les anciens rituels, excepté la messe. La volonté de faire disparaître à terme ce que l’on nommait il y a encore peu la forme extraordinaire du rite romain est explicitement affirmée, la Congrégation allant jusqu’à demander qu’aucune publicité ne soit faite dans les diocèses pour ces messes : à l’heure où l’on ne cesse de vanter le « vivre ensemble » et l’accueil sous toutes ses formes, Rome assume de regarder certains de ses prêtres et de ses fidèles comme des chrétiens de seconde zone, juste tolérés par une « concession limitée », en attendant qu’ils s’adaptent et intègrent les paroisses « ordinaires », comme si unité rimait avec uniformité : on n’a jamais vu dans l’Église, depuis longtemps, une mouvance en son sein aussi méchamment traitée ! Que ces chrétiens-là puissent se sentir meurtris et rejetés par ceux-là mêmes qui devraient exercer un ministère de paternité, nous le comprenons sans peine. Ils ont aussi de quoi se sentir trahis par le fait que le Siège apostolique revient sur des engagements solennels pris par les prédécesseurs du pape François de « garantir le respect de leurs aspirations ».

    Résoudre ainsi le problème « tradi » ?

    Certes, qu’il y ait un problème chez certains « tradis » est une réalité indéniable, nous l’avons déjà évoqué. Nous entendons par « problème » le fait souligné par François de rejeter l’enseignement du concile Vatican II et la réforme liturgique promulguée par saint Paul VI. Un tel rejet est néanmoins minoritaire, il demeure que les instituts traditionalistes qui revendiquent l’exclusivisme liturgique refusent toute célébration du nouveau missel, en s’abritant derrière des constitutions qui ne peuvent abroger le bénéfice du droit commun, ainsi que Rome l’avait explicité en 1999, et ils n’ont pas évolué d’un iota sur cette question, malgré les demandes très claires des papes – notamment de Benoît XVI en 2007 à l’occasion de Summorum Pontificum – qui sont restées lettres mortes.

    Que François n’accepte pas une remise en cause radicale du Magistère sur des points aussi importants qu’un concile œcuménique (où tout, cependant, n’a pas le même degré d’autorité) ou la promulgation d’une réforme de la messe romaine (comme si Rome pouvait donner une pierre à ses enfants avec une liturgie défaillante ou inférieure), on le comprend aisément. Mais la façon dont François cherche à régler ce problème est-elle la bonne ? Cette méthode autoritaire ne relève-t-elle pas d’une forme de cléricalisme, celle-là même que François aime à fustiger, où l’on tient pour rien le bien spirituel des laïcs concernés à aucun moment consultés ? À l’heure du synode, pourquoi Rome, depuis la promulgation du motu proprio, a-t-elle refusé le dialogue sollicité par les responsables des communautés traditionnelles ? Comment ne pas craindre que cette façon de faire aboutisse au résultat inverse de celui escompté et accroisse au contraire les aigreurs et les divisions pour finalement encourager les plus durs à rejoindre les rangs de la Fraternité Saint-Pie X ? Contenir la rupture lefebvriste ne semble ainsi plus être une priorité pour Rome, guère gênée de voir prêtres et fidèles rejoindre cette mouvance dissidente, c’est quand même ahurissant !

    Ajoutons que ces Responsa trahissent une incroyable défiance envers les évêques, censés « rependre la main » à en croire le motu proprio de juillet dernier, et qui se retrouvent ramenés au rang de simples exécutants sans initiative propre possible, tout devant passer par Rome.

    Une dureté inouïe

    Ces Responsa de la Congrégation pour le Culte divin – il s’agit d’un texte purement disciplinaire – sont d’autant plus surprenantes qu’elles relèvent d’un caractère bureaucratique d’un autre âge, pinaillent d’une façon incroyablement mesquine et ignorent les réalités sur le terrain tout comme la diversité du monde « tradi » ; il y a là un aveuglement sur les réalités liturgiques et un refus de prendre en compte l’attrait de la messe traditionnelle auprès de jeunes étrangers aux querelles liturgiques de leurs aînés. Ajoutons qu’elles contredisent ce que le pape François a dit aux évêques français lors de leurs visites ad limina à l’automne dernier : il se voulait alors rassurant, invitant les évêques à continuer comme avant là où cela se passait bien, c’est-à-dire en France dans la grande majorité des diocèses.

    Face à ces mesures d’une dureté inouïe, on comprend que les « tradis » manifestent leurs inquiétudes, en fassent part aux autorités compétentes et demandent inlassablement leur révision. S’il est légitime de résister dans un esprit d’Église, le danger en de pareilles situations est de se rebeller contre l’autorité qui édicte des lois injustes. Souffrir par l’Église est assurément une douloureuse épreuve, mais elle invite à redoubler de confiance surnaturelle en l’Église, notre Mère.

  • Pro-vie et pro-famille, elle sera la prochaine présidente de la Hongrie

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    Du site de La Gaceta :

    Katalin Novak, ministra húngara

    La ministre hongroise de la famille, Katalin Novák, est nommée candidate à la présidence hongroise.

    POUR REMPLACER JÁNOS ÁDER

    21 décembre 2021

    La ministre hongroise de la famille, Katalin Novák, a accepté d'être nommée présidente du pays par son parti, le Fidesz, à l'expiration du mandat de János Áder l'année prochaine.

    "Je me prépare à cette tâche difficile avec foi, esprit et cœur. J'accepte respectueusement la nomination au poste de président de la Hongrie", a-t-il déclaré dans un message sur Twitter.

    Novák est l'une des références du gouvernement de Viktor Orbán, qui cherche à revalider sa majorité aux élections législatives de 2022 tout en restant fidèle à lui-même, et loyal envers la Hongrie et les Hongrois.

    Le gouvernement a donné la priorité au soutien des familles et de la maternité, a introduit une législation favorable aux familles, a augmenté le soutien financier avec un système fiscal qui aide ceux qui ont des enfants. Ainsi, elle a réussi à passer d'un taux de fécondité de 1,23 en 2011 à 1,56 en dix ans, et a doublé le nombre de mariages.

    Il a également adopté une loi qui protège les mineurs - en imposant des peines plus sévères aux personnes reconnues coupables de pédophilie - et interdit l'endoctrinement LGTBI dans les écoles. "Les enfants ne doivent recevoir aucune sorte de propagande dans les écoles, ils doivent être protégés et c'est le travail de l'État de le faire (...). C'est ce que les parents hongrois nous demandent de faire : empêcher que leurs enfants soient exposés à des influences idéologiques à l'école", a déclaré Mme Novak elle-même dans une interview.

    Dans ce sens, l'exécutif a réitéré que son intention est de "défendre nos enfants et de les laisser être des enfants sans les utiliser pour une quelconque base idéologique" et qu'un élément central de sa pensée est que l'intérêt et le bien-être de l'enfant sont "primordiaux".

  • Le message du pape pour la 55e journée mondiale de la paix

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    Message du pape François pour la 55e Journée mondiale de la paix (1er janvier 2022),

    « Dialogue entre générations, éducation et travail : des outils pour construire une paix durable »

    source

    1. « Comme ils sont beaux, sur les montagnes, les pas du messager qui annonce la paix » (Is 52, 7)

    Ces paroles du prophète Isaïe expriment la consolation, le soupir de soulagement d’un peuple exilé, épuisé par la violence et les sévices, exposé à l’indignité et à la mort. Le prophète Baruch s’interrogeait : « Pourquoi donc, Israël, pourquoi es-tu exilé chez tes ennemis, vieillissant sur une terre étrangère, souillé par le contact des cadavres, inscrit parmi les habitants du séjour des morts ?» (3, 10-11). Pour ces gens, l’avènement du messager de paix signifiait l’espérance d’une renaissance sur les décombres de l’histoire, le début d’un avenir radieux.

    Aujourd’hui encore, le chemin de la paix, que saint Paul VI a appelé du nouveau nom de développement intégral,[1] reste malheureusement éloigné de la réalité de beaucoup d’hommes et de femmes et, par conséquent, de la famille humaine, désormais complètement interconnectée. Malgré les multiples efforts visant à un dialogue constructif entre les nations, le bruit assourdissant des guerres et des conflits s’amplifie, tandis que des maladies aux proportions pandémiques progressent, que les effets du changement climatique et de la dégradation de l’environnement augmentent, que le drame de la faim et de la soif s’aggrave et qu’un modèle économique basé sur l’individualisme plutôt que sur le partage solidaire continue de dominer. Aujourd’hui encore, comme au temps des anciens prophètes, la clameur des pauvres et de la terre[2] ne cesse de s’élever pour implorer justice et paix.

    À chaque époque, la paix est à la fois un don du ciel et le fruit d’un engagement commun. Il y a, en effet, une “architecture” de la paix, dans laquelle interviennent les différentes institutions de la société, et il y a un “artisanat” de la paix qui implique chacun de nous personnellement.[3] Chacun peut collaborer à la construction d’un monde plus pacifique : à partir de son propre cœur et des relations au sein de la famille, dans la société et avec l’environnement, jusqu’aux relations entre les peuples et entre les États.

    Je voudrais proposer ici trois voies pour construire une paix durable. Tout d’abord, le dialogue entre les générations comme base pour la réalisation de projets communs. Deuxièmement, l’éducation en tant que facteur de liberté, de responsabilité et de développement. Enfin, le travail pour une pleine réalisation de la dignité humaine. Ces trois éléments sont essentiels pour « l’élaboration d’un pacte social »,[4] sans lequel tout projet de paix est inconsistant.

    1. Dialoguer entre les générations pour construire la paix

    Dans un monde toujours en proie à la pandémie qui a causé tant de maux, « certains essaient de fuir la réalité en se réfugiant dans leurs mondes à eux, d’autres l’affrontent en se servant de la violence destructrice. Cependant, entre l’indifférence égoïste et la protestation violente, une option est toujours possible : le dialogue. Le dialogue entre les générations ».[5]

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  • Mais d'où vient Jésus ?

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    De Benoît XVI (Audience du 2 janvier 2013) :

    Il a été conçu du Saint-Esprit

    Chers frères et sœurs,

    Le Noël du Seigneur illumine encore une fois avec sa lumière les ténèbres qui enveloppent souvent notre monde et notre cœur et il apporte l’espérance et la joie. D’où vient cette lumière ? De la grotte de Bethléem, où les pasteurs trouvèrent « Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire » (Lc 2, 16). Face à cette Sainte Famille naît une autre question plus profonde : comment cet enfant petit et faible peut-il avoir apporté une nouveauté aussi radicale dans le monde au point de changer le cours de l’histoire ? N’y a-t-il pas quelque chose de mystérieux dans son origine qui va au-delà de cette grotte ?

    Toujours à nouveau réapparaît ainsi la question sur l’origine de Jésus, la même que lui pose le procureur Ponce Pilate au cours du procès : « D’où es-tu ? » (Jn 19, 29). Et pourtant il s’agit d’une origine bien claire. Dans l’Évangile de Jean, quand le Seigneur affirme : « Je suis le pain descendu du ciel », les juifs réagissent en murmurant : « Cet homme-là n'est-il pas Jésus, fils de Joseph ? Nous connaissons bien son père et sa mère. Alors comment peut-il dire : “Je suis descendu du ciel” ? » (Jn 6, 42). Et peu après, les citoyens de Jérusalem s’opposent avec force à la prétendue condition messianique de Jésus, en affirmant que l’on sait bien « d'où il est. Or, lorsque le Messie viendra, personne ne saura d'où il est » (Jn 7, 27). Jésus lui-même fait remarquer à quel point est vaine leur prétention de connaître son origine, et avec cela il offre déjà une orientation pour savoir d’où il vient : « Je ne suis pas venu de moi-même : mais celui qui m'a envoyé dit la vérité, lui que vous ne connaissez pas » (Jn 7, 28). Certes Jésus est originaire de Nazareth, il est né à Bethléem, mais que sait-on de son origine véritable ?

    Dans les quatre Évangiles apparaît avec clarté la réponse à la question « d’où » vient Jésus : sa véritable origine est le Père, Dieu ; Il provient totalement de Lui, mais d’une manière différente de n’importe quel prophète ou envoyé de Dieu, qui l’ont précédé. Cette origine du mystère de Dieu, « que personne ne connaît », est déjà contenue dans les récits de l’enfance des Évangiles de Matthieu et de Luc, que nous lisons en ce temps de Noël. L’ange Gabriel annonce : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu » (Lc 1, 35). Nous répétons ces paroles chaque fois que nous récitons le Credo, la profession de foi : « et incarnatus est de Spiritu Sancto, ex Maria Vergine », « par l’œuvre de l’Esprit Saint il s’est incarné dans le sein de la Vierge Marie ». À cette phrase, nous nous agenouillons car le voile qui cachait Dieu est, pour ainsi dire, levé et son mystère insondable et inaccessible nous touche : Dieu devient l’Emmanuel, « Dieu-avec-nous ». Quand nous écoutons les Messes composées par les grands maîtres de la musique sacrée, je pense par exemple à la Messe du Couronnement de Mozart, nous remarquons immédiatement comment elles s’arrêtent en particulier sur cette phrase, presque comme pour chercher à exprimer avec le langage universel de la musique ce que les paroles ne peuvent pas manifester : le grand mystère de Dieu qui s’incarne, qui se fait homme.

    Si nous considérons attentivement l’expression « par l’œuvre de l’Esprit Saint né dans le sein de la Vierge Marie », nous trouvons que celle-ci inclut quatre sujets qui agissent. De manière explicite sont mentionnés l’Esprit Saint et Marie, mais « Il » est sous-entendu, c’est-à-dire le Fils, qui s’est fait chair dans le sein de la Vierge. Dans la profession de foi, le Credo, Jésus est défini par diverses appellations : « Seigneur..., Jésus Christ, le Fils unique de Dieu... Il est Dieu, né de Dieu, Lumière, né de la Lumière, vrai Dieu, né du vrai Dieu... de même nature que le Père » (Credo de Nicée-Constantinople). Nous voyons alors qu’« Il » renvoie à une autre personne, celle du Père. Le premier sujet de cette phrase est donc le Père qui, avec le Fils et l’Esprit Saint, est l’unique Dieu.

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  • Les 'Responsa ad dubia' : chaque trou de souris que "Traditionis custodes" avait laissé ouvert est obturé

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    De Christian Geyer-Hindemith sur le site du Frankfurter Allgemeine Zeitung :

    Un centralisme banal

    20.12.2021

    C'est ainsi que se lit le coup de grâce bureaucratique pour la liturgie latine héritée : la dernière lettre du Vatican "Responsa ad dubia" est de la propagande d'exclusion papale.

    Le niveau de justification est maigre, la densité réglementaire totale. Voilà ce que l'on peut dire du dernier communiqué de l'atelier d'écriture du Vatican. Il s'agit des dispositions d'exécution, publiées samedi, de la lettre papale "Traditionis custodes" (Gardiens de la tradition), qui avait certes réglementé de manière restrictive la liturgie héritée, qui faisait autorité depuis des siècles, mais qui offrait néanmoins aux évêques de l'Eglise universelle une certaine marge de manœuvre, en fonction des circonstances de lieu et de temps. C'est désormais terminé. Sous le titre "Responsa ad dubia" (Réponses aux doutes), des questions de compréhension doivent être clarifiées pour le moment. Mais en réalité, le centralisme romain s'exprime ici, la stigmatisation de l'ancienne messe latine est renforcée et chaque trou de souris que "Traditionis custodes" avait laissé ouvert est comblé.

    La nouvelle lettre relègue les évêques au rang de demandeurs auprès des fonctionnaires pontificaux de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Dans le style d'une idée fixe, on fait tabula rasa. Et ce sur ordre d'un pape qui, sur d'autres sujets de réforme, laisse tout en suspens et flirte avec des allusions. Mais ici, le pontife va droit au but, comme si son propre salut en dépendait. L'ancienne messe latine ne doit pas, à moyen et long terme, exister en tant que forme extraordinaire à côté de la forme modernisée dans les années 70 et pouvoir ainsi revendiquer une existence sous le signe de la diversité, comme l'avait encore permis Joseph Ratzinger en tant que pape précédent.

    Non, depuis samedi, il est clair que l'ancienne liturgie doit être retirée de l'histoire courante de l'Eglise, sans pardon, et que toute transmission vivante de ses formulaires et célébrations dans le futur doit être empêchée. Et ce, indépendamment de la richesse culturelle que recèlent ces formes liturgiques, que l'on y soit personnellement attaché ou non. La communauté résiduelle de l'ancienne messe doit être ghettoïsée au vu et au su de tous, même s'il est dit avec bienveillance qu'il n'est pas question "d'exclure les fidèles qui sont enracinés dans la forme de célébration précédente". Avec de telles ironies, Rome avait déjà voulu ramener les albigeois à la "ligne fixée par le Saint-Père" (Responsa ad dubia). Aujourd'hui comme hier, on en appelle à cette fidélité à la ligne pour garantir le "don de la communion ecclésiale", comme le répètent les dispositions d'exécution comme un moulin à prières. Il est curieux que l'on revendique encore "la conviction de l'intelligence et du cœur" pour une telle propagande d'exclusion.