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  • Quatre enfants de moins de cinq ans et un seul revenu : un choix pour la liberté

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    De didoc.be :

    Quatre enfants et un seul revenu : un choix pour la liberté ?

    Thomas et Linde Wouters-Declercq

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    Linde et Thomas, deux jeunes trentenaires du think tank Logia, ont choisi de vivre dans une petite maison au confort financier limité afin que Linde puisse se consacrer pleinement à leur famille. Car, selon eux, le bonheur ne dépend pas tant de ce que vous possédez, mais de la qualité de vos relations. Après trois ans, ils évaluent leur choix. Sur son blog Ons Thuis, Linde parle de sa vie de mère au foyer et de mère de jeunes enfants. (...)

    Notre famille est un peu atypique : quatre enfants de moins de cinq ans, et un seul revenu. Lorsque nous étions encore étudiants, nous aurions probablement pensé que cette situation devait être une bonne blague. Nous avons essayé d'obtenir les meilleurs diplômes possibles et avons étudié dans notre pays et à l'étranger en vue de valider au maximum nos talents dans le monde professionnel.

    Jusqu'à ce que les enfants arrivent.

    Nous nous sommes rendu compte que personne à l'université ne nous avait appris ce que signifiait être parent. Dès que nous sommes devenus pères et mères, nos enfants ont été la chose la plus importante de notre vie, la priorité numéro un, non résiliable comme n'importe quel emploi ; nous l'avons vite compris.

    Laisser le bébé entre les mains d'inconnus pendant une journée entière dans une crèche n’était pas évident, et Linde a été attirée par l'authenticité de certaines « mères vétéranes » qui s'étaient occupées elles-mêmes de leurs enfants. En anglais, on appelle cela « homemaking », un beau terme pour indiquer qu'une maison est un lieu qui n'est pas seulement là, mais qui doit être créé. Comment cela se fait-il ? Par la présence et l'attention complète d'une personne pour les choses de la maison et des enfants. La présence est si importante pour créer une atmosphère de confort à la maison, l'attention aux personnes réelles, la chaleur. Quelle est la meilleure chose que nous puissions donner à nos enfants, avons-nous pensé ? Notre temps. Beaucoup de temps, un temps désintéressé passé ensemble avec eux. Il ne s'agit pas de dire que l'un est « autorisé à travailler » et que l'autre « doit rester à la maison » ; pour les deux, la famille est l'objectif.

    Ainsi, Linde a mis sa carrière sur le côté, même un beau projet de doctorat à l'Université de Gand a dû céder la place pour se dédier totalement à la famille. Avec les mêmes motivations, nous avons choisi de donner cours nous-mêmes à nos enfants. Bien sûr, il existe des solutions intermédiaires : travailler à temps partiel, prendre un congé parental, etc. Mais le choix radical de rester à la maison semblait plus simple, plus facile et plus naturel.

    Il est clair que la mère au foyer n'est plus l'option par défaut. On nous adresse régulièrement des questions sur ce choix, ainsi que sur sa faisabilité financière. Est-ce vraiment possible ? Après trois ans, nous répondons à cette question par l'affirmative. Nous avons renoncé à un morceau de liberté pour recevoir à sa place un autre type de liberté.

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  • Le chapelet : une école bienfaisante

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    De France Catholique :

    Le chapelet : une école bienfaisante

    Fr. Élisée de Notre-Dame du Mont Carmel, ocd.

    13 juillet 2022

    © Mattes / CC by-sa

    Loin d’être un exercice fastidieux et répétitif, réciter des «  Je vous salue Marie  » a une vertu pacifiante insoupçonnée. Les explications d’un religieux carme.

    Après quelques «  Ave Maria  » murmurés au fil des mystères, les fidèles du Rosaire en font parfois l’expérience : un nuage de paix les entoure, une douceur qui vient de plus haut descend sur eux. Que se passe-t-il ? Ils entrent, sans le savoir, dans ce que sainte Thérèse d’Avila appelle la «  contemplation  » : une action plus sensible et profonde de l’Esprit Saint dans leur âme.

    Entrer en amitié avec Jésus

    Il faut le dire, car beaucoup ont pu le vérifier, la prière du chapelet, la méditation des mystères du Christ avec la Vierge Marie, est une véritable «  école d’oraison  », cette prière approfondie pratiquée et recommandée par tous les auteurs spirituels et les maîtres de l’art de la prière. Il n’est donc pas étonnant que des effets semblables s’y fassent sentir ! Comme dans l’oraison, celui qui prie le Rosaire est appelé à mobiliser toute son humanité pour entrer en relation d’amitié avec Jésus. Thérèse d’Avila, en enseignant à ses Sœurs le recueillement, les invite à toujours avoir une image du Seigneur vers laquelle se tourner. Voilà exactement ce que fait celui qui, avec Marie, contemple les mystères du Rosaire à chaque instant de la vie de Jésus : à la crèche, au Thabor, à Gethsémani ou au jardin de la Résurrection.

    Thérèse invite aussi à ne pas négliger la prière vocale pendant le temps d’oraison afin d’éviter les distractions et de recentrer l’attention sur la présence de Jésus toujours présent au fond de l’âme. Telle est la fonction bienfaisante des «  Je vous salue Marie  » entrecoupés de «  Notre Père  » et de «  Gloria  » qui, sans être rabâchés, ressemblent à une petite berceuse qui maintient l’esprit éveillé à la présence de celui qui est toujours là. Thérèse d’Avila insiste aussi sur le fait que le temps consacré à l’oraison est un temps durant lequel nous devons nous «  livrer  », nous donner, remettre entre les mains de Jésus le «  joyau  » de notre volonté.

    Celui qui récite le chapelet avec le cœur fait cela, et d’une manière très concrète : à chaque Ave qu’il égrène, il donne son cœur à Jésus par Marie. Il entre plus profondément dans l’intimité du cœur du Seigneur. Les conseils de Thérèse d’Avila dans le cadre de l’oraison peuvent donc être mis en pratique d’une manière très simple par la récitation du chapelet. Ces multiples regards posés sur le Seigneur, ces paroles d’amour répétées avec confiance, ces petits grains qui, égrenés avec foi, symbolisent le don toujours renouvelé de nous-mêmes, sont autant de «  supports  » humains sur lesquels la foi, l’espérance et la charité s’enracinent pour nous unir plus profondément à Jésus.

    Se laisser faire

    Que se passe-t-il donc lorsque, comme nous le disions, un «  nuage de paix  » semble nous envahir durant la récitation du chapelet. On pourrait dire que notre univers mental se retourne. Nous croyions que nous étions à l’origine de notre prière, nous découvrons alors que c’est le Seigneur qui nous attire. Nous pensions le regarder, nous découvrons que c’est lui qui porte son regard d’amour sur nous.

    Nous pensions lui parler, nous commençons alors à entendre le murmure silencieux de sa voix dans notre cœur. Nous pensions nous donner à lui et nous découvrons qu’en réalité, c’est lui qui répand dans nos cœurs le flot de sa grâce et qui se livre pour nous : à la crèche, à la Croix, dans le mystère de la Pentecôte, etc. C’est alors le moment de se laisser faire, de se laisser conduire par Marie, afin de recevoir en plénitude la grâce que le Seigneur souhaite nous donner.

    Certains pourraient éprouver des scrupules parce que, à ce moment-là, ils ont du mal à «  méditer  » avec précision sur les mystères. Saint Jean de la Croix les inviterait volontiers à ne pas se tracasser de cela. Ils entrent dans une manière de prier où ils doivent quelque peu «  lâcher  » leur ancienne méthode. La récitation du Rosaire devient plus douce, moins «  claire  », plus simple aussi. Ils doivent consentir à se laisser guider par Marie. Sans renoncer à faire mémoire de chaque mystère du Rosaire, ils peuvent les méditer d’une manière beaucoup plus épurée.

    Ceci dit, la frontière entre la prière du Rosaire et l’oraison n’est pas si étanche. Il n’est pas interdit à celui qui fait oraison quotidiennement d’égrener quelques «  Ave  » pour recueillir son attention. Un simple regard porté sur celle qui le regarde toujours avec un sourire maternel pourra l’aider à se recueillir. Par Marie, la grâce de Jésus lui sera donnée avec plus d’abondance.

    La prière du chapelet peut aussi devenir, à la manière de la «  Prière de Jésus  » dans l’Église d’Orient, une manière d’entrer dans une forme de prière continuelle : quelques «  Ave  », toujours présents sur la bouche et dans le cœur, le chapelet égrené sans ordre dans la rue, dans le métro ou avant de dormir, et la parole de Jésus s’accomplira alors en nous : «  Veillez donc et priez en tout temps  » (Lc 21, 36).

    — 

    Un chapelet pour le monde

    Le 25 mars 2021 a été officiellement lancé, depuis le sanctuaire Notre-Dame de Myans en Savoie, le chapelet perpétuel pour le monde. Fruit de la prière de trois amies qui se demandaient comment protéger le monde déboussolé par la pandémie de Covid et les nombreuses attaques contre la vie, il est adapté aux malades, aux jeunes et aux enfants. Traduit en quatre langues et prié dans 45 pays. Pour y participer il suffit de s’engager à réciter le chapelet une fois par semaine. V. J.

    Inscription : chapeletperpetuelpourlemonde.org

  • 15 août: fête de l'Assomption

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    De Jean-Pierre Snyers :

    15 août: fête de l'Assomption
     
    15 août: chaque année, les catholiques fêtent l'Assomption; autrement dit l'entrée corps et âme de la Vierge Marie au ciel. Qu'est-ce à dire? Le Nouveau Testament affirme que le Christ a été en Marie, conçu par l'Esprit Saint. Risible? Pas tant que ça. En effet, si comme les chrétiens le pensent, Dieu existe, qu'y a t-il de plus difficile pour Lui: de créer l'univers ou de faire naître une personne sans intervention humaine? Comparant la création et la résurrection, un grand penseur (il me semble que c'est Pascal) écrivait: "quelle est la plus grande difficulté: de faire en sorte que ce qui n'a jamais existé soit ou de faire en sorte que ce qui a déjà existé existe encore"?

    Cela dit, je constate que tous les chrétiens ne croient pas que la Mère de Jésus est restée Vierge. La preuve? Les "frères" de Jésus. Mais, outre le fait que le mot "frère" peut aussi désigner des cousins ou de simples croyants appelés "frères en Jésus-Christ", je note que jamais dans l'Ecriture, les "frères de Jésus" ne sont appelés "fils de Marie". De plus, au pied de la croix, c'est à Jean que le Messie confie sa Mère; non pas à ses prétendus "frêres". De plus, quand Il invite Jean à la prendre chez lui, ne nous invite t-il pas aussi à la prendre chez nous, dans notre coeur? Oui mais l'Eglise dit également que Marie a été conçue immaculée et dans ce cas-là, quel serait son mérite de ne jamais avoir péché? Sauf que, comme on le lit dans la Bible, Eve aussi fut créée sans péche et cela, jusqu'au jour où elle a rompu avec Dieu.

    Nouvelle Eve, créée comme elle "immaculée" afin de pouvoir accueillir le Sauveur dans un corps sans taches, Marie n'a jamais succombé au mal. Elle aurait pu, puisqu'Elle était libre, mais Elle ne l'a jamais fait et c'est là tout son mérite. Un jour, une dame m'a dit: "Marie était tout ce que Dieu attendait d'une personne". Touchante réflexion il me semble. Et le culte marial dans tout ça? Invention du Moyen Age, inexistant à l'époque des premiers chrétiens?  Mais non! Sur un papyrus égyptien daté de l'an 250 (qui n'est jamais qu'une copie d'un orginal forcément plus ancien) on lit cette prière (qui était en vigueur dans la liturgie): "Sous l'abri de ta miséricorde, nous nous réfugions sainte Mère de Dieu. Ne repousse pas nos prières dans l'épreuve, mais du danger délivre-nous, toi seule chaste, toi seule bénie". A signaler aussi, en marge de Celle, que le verset 1 du chapitre 12 de l'Apocalypse appelle "la femme enveloppée du soleil, la lune sous ses pieds et une couronne de douze étoiles sur sa tête", les peintures de la Mère du Christ dans les catacombes de Priscilia à Rome dont "L'adoration des mages" (datant de l'an 180 après J-C) et "La Vierge à l'Enfant" (an 210 après J-C).

    Terminons. Pensant à la Vierge Marie dans l'autre monde, comment ne pas songer également à ses visites dans notre monde? Lourdes, Beauraing, Fatima, Guadalupe, Paris; autant de lieux où l'invisible s'est rendu visible, où l'éternel rejoint le temporel comme pour nous confirmer l'essentiel de la foi qui est: "le Christ mort et ressuscité pour nous délivrer du péché et de la mort éternelle". "Car notre véritable cité est dans les cieux, d'où nous reviendra notre Sauveur Jésus-Christ, qui transformera notre corps humilié pour le rendre semblable à Son corps de gloire". Cette parole écrite par saint Paul dans le troisième chapitre de son épître aux Philippiens m'en rappelle deux autres que je vous laisse en guise de conclusion. "Quand on a vu un coin du ciel, il est très difficile de rester dans la brume d'ici-bas" (Albert Voisin, voyant de Beauraing). "Qu'Elle était belle, si belle que quand on l'a vue, il tarde de mourir pour la revoir" (Sainte Bernadette de Lourdes). Allez, un dernier verre; "La vie est un rêve dont la mort nous réveille" (parole attribuée à saint Jérôme).

  • La pensée de l'Église sur la femme

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    Sur le site web « Salon beige » on peut lire l'homélie, brève et dense à la fois, rédigée pour la Fête de l'Assomption par Dom Courau, père abbé de l'abbaye bénédictine de Triors: un texte écrit à lumière de la véritable anthropologie  chrétienne...

    « + Signum magnum, mulier.

    Marie et le serpent 540b09a981652e55619bd2599d965696--quito-blessed-mother.jpgÀ partir du mystère de la gloire de Notre Dame au ciel, nous voulons contempler celui de la Femme, grand signe aussi sur la terre. Pourtant Ève, victime de confusions diverses, porte souvent le rôle de l’accusée. Guerric d’Igny au XIIème s. s’en fait l’écho amer : On l’appelle “mère des vivants” ; en réalité, elle est plutôt meurtrière des vivants, mère de ceux qui vont mourir. Pour elle, engendrer n’est rien d’autre que de communiquer la mort (Assomption, Serm. 2). Il ose l’appeler ‘marâtre’ plutôt que ‘mère’, alors que d’autres à l’inverse vantent la mère comme la relation protégée malgré la chute. Ces outrances verbales obligent donc à regarder de près le mystère de la femme sur la terre comme au ciel. Dieu ne fait rien en vain ; en créant, il ne nous tend pas de piège.

    Au début du siècle passé Charles Péguy aurait pu être tenté de le croire : sa conversion à la foi n’eût pas son prolongement sacramentel à cause du refus que lui imposait la femme qui partageait sa vie. Pourtant, derrière la femme-obstacle, il a respecté, patienté, allant à pied confier son souci à Notre Dame de Chartres peu avant sa mort, et de façon posthume, il fut exaucé. Il y a heureusement une foule de signes positifs en faveur de la femme sur la terre. Marie Goretti a fait des émules. Anne-Lorraine assassinée dans le RER il y a 10 ans avait écrit peu avant son désir du martyre pour la dignité féminine, Jeanne-Marie Kegelin est encore dans notre mémoire. Des chrétiennes irakiennes revenues à Qaraqosch après que Daech eût quitté la ville l’an dernier, veulent redonner la vie après la guerre : dans l’église vandalisée elles s’encouragent mutuellement selon leur vocation à refonder la vie sociale : Tout est difficile ici, dit l'organisateur, mais nous voulons reconstruire les femmes avant de reconstruire les maisons; car si nous reconstruisons les femmes, alors nous pouvons reconstruire les enfants, puis la famille, et après cela toute la communauté. Ces exemples héroïques donnent du crédit à la pensée de l’Église concernant la femme unie à l'homme dans le mariage.

    Sa pensée est-elle préhistorique ou prophétique, a-t-on ironisé à propos des 50 ans d’Humanae Vitae (La Croix, 27 juillet 2018) ? Avec sa lucidité tranquille, le Cardinal Sarah vient de répondre dans sa conférence à Kergonan (4 août 2018). En voici quelques passages : Dieu lui-même a pris soin de nous révéler les voies du bonheur et du Bien pour le couple humain... Accueillir 'Humanæ Vitæ' n’est pas d’abord une question de soumission et d’obéissance au Pape, mais d’écoute et d’accueil de la Parole de Dieu, de la bienveillante révélation de Dieu sur ce que nous sommes et sur ce que nous avons à faire pour correspondre à son amour. L’enjeu est en fait celui de notre vie théologale, de notre vie de relation avec Dieu... Annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile sur la sexualité et le mariage, c’est ouvrir aux couples la voie d’une vie heureuse et sainte ! C’est notre devoir de pères, de guides, de pasteurs ! Bien entendu, plus nous prêcherons avec force la vérité, plus nous saurons accompagner les personnes avec 'patience et bonté'. On le voit bien l'enjeu est à la hauteur de la crise qui étreint notre société au-delà de ses faux débats.

    L'encyclique de 1968 répond au désarroi contemporain sur la sexualité qui n’a fait que s’accentuer depuis : l’actualité en la matière ressemble à d’impuissants soins palliatifs face à des affectivités déconnectées du réel. Seul contre presque tous, Paul VI voyait venir ces désastres, il fut réellement prophétique, comme l’ont dit ses successeurs. L’intuition profonde se ramène à cette notion toute simple de chercher dans le mariage à marcher au pas de Dieu, tandis que l’athéisme feutré agresse l’intimité des personnes. De plus en plus, il fait du plaisir sans sagesse une drogue qui asservit, tel un nœud coulant. Et c’est le piège. Ne regarde pas le vin, prévient le Proverbe du Sage (Prov. 23,31-35) : comme il est vermeil; comme il brille dans la coupe, comme il coule suavement. Mais il finit par mordre comme un serpent, et par piquer comme une vipère. Tes yeux percevront des choses étranges, et ton cœur s’exprimera de travers. Tu seras comme un homme couché en haute mer, ou couché au sommet d'un mât. On m'a battu, et je n'ai point de mal ! On m'a rossé et je n’ai rien senti ! Et à mon réveil j’en redemanderai encore ! Quel contraste avec l’harmonie conjugale et la paix qu’elle rayonne : les époux s’aiment dans la durée sans chercher à échapper au rythme périodique ; l’homme considère le cycle féminin comme une richesse, heureux de s’y adapter et de se mettre à son école (Cf. G. Vialla, Billings F, recevoir le féminin).

    Oui, il y a un joug, Jésus le dit et ajoute aussitôt qu’il est doux et léger (Mt. 11,30). Humanae Vitae cite le verset et insiste sur cette douceur (HN 25) : les époux qui entrent ainsi dans le beau projet de Dieu rendent visibles aux hommes la sainteté et la douceur de la loi qui unit leur amour mutuel. Coopérer ainsi à l'amour de Dieu auteur de la vie humaine sème la paix. Paul VI évoque bien sûr le prix à payer, l’effort moral, cet heureux piment de la vie. Il le confie au réalisme de la vie théologale et liturgique, spécialement au beau duo sacramentel que forment ensemble la Réconciliation et l’Eucharistie (Cf. HN 25 & 29). »

    Ref. La pensée de l’Eglise sur la femme

    JPSC

  • La septième joie de la Vierge Marie

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    Evangile au Quotidien propose, pour cette fête de l'Assomption, cette belle séquence de la liturgie latine (XIVe – XVe siècles - trad. cf Guéranger et Tournay)

    « Mon esprit exulte en Dieu mon sauveur »

     

          Ô Vierge, Temple de la Trinité, le Dieu de bonté a vu ton humilité ; il t'envoie un messager pour t'apprendre qu'il veut naître de toi. L'ange t'apporte la salutation de la grâce..., il t'explique, et tu consens, et aussitôt le Roi de gloire s'incarne en toi. Par cette joie, nous t'en prions, rends-nous favorable ce grand Roi...

          Ta seconde joie : quand tu as enfanté le Soleil, toi l'étoile..., cet enfantement ne produit en toi ni changement ni peine. Comme la fleur ne perd pas son éclat en donnant son parfum, ta virginité ne peut rien perdre quand le Créateur daigne naître de toi. Marie, mère de bonté, sois pour nous la voie droite qui nous conduit à ton Fils...

          Une étoile t'annonce la troisième joie : celle que tu vois s'arrêter au-dessus de ton fils, pour que les mages l'adorent et lui offrent les richesses variées de la terre... Marie, étoile du monde, purifie-nous du péché !

          La quatrième joie t'est donnée lorsque le Christ ressuscite d'entre les morts... : l'espérance renaît, la mort est chassée. Quelle part tu as à ces merveilles, ô pleine de grâce ! (Lc 1,28) L'ennemi est vaincu..., l'homme est libéré et il s'élève jusqu'aux cieux. Mère du Créateur, daigne prier assidûment : que par cette joie pascale, après le labeur de cette vie, nous soyons admis aux chœurs du ciel!

          Ta cinquième joie : quand tu as vu ton fils monter au ciel, la gloire dont il était entouré te révélait plus que jamais celui dont tu étais la mère, ton propre Créateur. Montant aux cieux, il montrait la voie par où l'homme s'élève aux palais célestes... Par cette nouvelle joie, Marie, fais-nous monter au ciel pour jouir avec toi et ton fils du bonheur éternel !...

          C'est le divin Paraclet qui, sous la forme de langues de feu, fortifiant...et enflammant les apôtres, t'apporte encore la sixième joie : pour guérir l'homme que la langue avait perdu et purifier son âme du péché. Par la joie de cette visite, prie ton fils, Vierge Marie, d'effacer en nous toute tache pour le jour du jugement.

          Le Christ t'a conviée à la septième joie lorsqu'il t'a appelée de ce monde à son séjour céleste, lorsqu'il t'a élevée sur le trône où tu reçois des honneurs incomparables. Une gloire t'entoure plus qu'aucun autre habitant du ciel... Ô Vierge, mère de bonté, fais-nous sentir les effets de ta tendresse... Par ta joie, purifie-nous, conduis-nous à l'allégresse éternelle ! Emmène-nous avec toi dans la joie du paradis. Amen.

  • Assumpta est Maria in caelum

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    Fête de la Dormition pour les Eglises orientales,  de l’Assomption pour celle de Rome, depuis le IVe siècle de notre ère, il s’agit de la même foi : la Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition.Telle que la définit en 1950 le pape Pie XII, dans une proclamation dogmatique infaillible, cette croyance ne dit pas autre chose: « Par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste » (constitution dogmatique Munificentissimus, § 44)

    Dans la liturgie romaine, l’assomption se célèbre le 15 août : fête religieuse d’obligation, elle est aussi civilement chômée dans les pays de tradition catholique. Extraits des liturgies romaine et slavonne d’une même fête :

  • l'Assomption

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    07 L'Assomption de la Vierge. Sano di Pietro.jpg

    L'Assomption par Sano di pietro (XVe siècle)

    Adest dies laetitiae

    Voici venu le jour de joie
    Eblouissant de sa lumière,
    Voici que la Reine des vierges
    Gravit le céleste chemin.
    Voici qu’autour d’elle s’avance
    La claire légion des anges
    Et derrière elle, célébrée,
    La cohorte des vierges saintes.
    A tous il est bon de croire;
    Brillant du céleste diadème,
    Voici qu’Il court à sa rencontre;
    Le Christ, le Christ naquit d’elle !
    Bien plus que la gloire des anges,
    Ce rameau pur et sans péché,
    Au trône du Père avec Lui,
    En fameux gage il le rapporte.
    La cité du règne céleste
    Et sa plénière dignité
    Honorent du Prince la Mère,
    De leurs vœux et de leur honneur.
    Avec eux chantons l’allégresse
    Dans le triomphe de ce jour,
    Et dans sa joie, célébrons Dieu,
    Louons Dieu et Le supplions.
    Accomplissons de cette fête
    Les éclatants enseignements;
    Va, mon âme, implore et supplie,
    Vous, mes lèvres, chantons la joie.

    Hymne de saint Odilon de Mercoeur (961-1049; abbé de Cluny)

    Qu'est-ce que l'Assomption ?

  • Au risque de l’histoire : L’Eglise sous Vichy

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    Un des clichés les plus répandus sur l’Eglise en France aurait été son inaction, voire sa compromission, pendant la seconde Guerre Mondiale, avec les autorités donc, par voie de conséquence, l’Allemagne nazie. D’ailleurs, plusieurs évêques n’ont-ils pas fait repentance le 30 septembre 1997 en reconnaissant publiquement la responsabilité de l’Eglise dans la Shoah ? De son côté, le Général de Gaulle n’a-t-il pas fait sanctionner bien des évêques au lendemain de la Libération ? Aujourd’hui, le magazine Au Risque de l’Histoire choisit de répondre à la question : quelle est la place des catholiques dans le sauvetage des Juifs en France ? Existe-t-il une Résistance catholique ? Y a-t-il une dette des Juifs envers l’Eglise ? Christophe Dickès reçoit Jacques Semelin et Jérôme Cordelier :

  • 13 prêtres et une religieuse assassinés depuis le 1er janvier : qui sont-ils ?

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    De Pierre Jova sur le site de La Vie :

    Qui sont les 13 prêtres et la religieuse assassinés depuis le 1er janvier 2022 ?

    Les meurtres de ces consacrés catholiques sont survenus dans des pays où percussions et violences règnent, en Afrique, en Amérique latine et en Haïti.

    12/08/2022

    C’est un décompte macabre qui inspire la tristesse et la révolte. Depuis le 1er janvier 2022, 13 prêtres catholiques et une religieuse ont été assassinés dans le monde : sept en Afrique, cinq en Amérique latine, un au Vietnam, et une sœur en Haïti.

    Ces meurtres sont-ils tous le fait des persécutions antichrétiennes, qui toucheraient, selon l’ONG protestante Portes ouvertes, près de 360 millions de personnes dans le monde ? Pas si simple… Par exemple, le prêtre dominicain Joseph Tran Ngoc Thanh, poignardé le 29 janvier 2022, alors qu’il entendait des confessions dans l’église de Dak Mot, au centre du Vietnam, a été la cible d’une personne présentant des désordres psychologiques. Son agresseur, issu d’une famille catholique, souffrait de paranoïa et battait son entourage.

    Une partie de ces meurtres relèvent cependant de persécutions, en particulier au Nigeria, qui a vu quatre prêtres trouver la mort entre avril et juillet 2022. Le pays est miné depuis des décennies par un conflit sanglant entre les États du Nord et ceux du Sud, qui mêle des causes agraires, tribales et religieuses.

    Ces dernières années, des bandes armées mafieuses, qui se parent souvent de l’islamisme, se sont spécialisées dans les enlèvements de chrétiens contre rançon. Dans l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du pays, 140 lycéens d’un pensionnat baptiste ont été enlevés en juillet 2021, puis relâchés au compte-gouttes jusqu’en janvier 2022, en échange d’une forte somme.

    Enlèvements et assassinats en Afrique

    C’est dans cet État que trois prêtres ont été assassinés : Joseph Aketeh Bako, 48 ans, enlevé en mars 2022, puis exécuté en captivité entre le 18 et le 20 avril 2022 ; Vitus Borogo, 50 ans, mis à mort le 25 juin 2022 ; et John Mark Cheitnum, tué le 19 juillet 2022, alors que lui et un confrère, Donatus Cleophas, tentaient de s’évader après leur enlèvement. Ce dernier est parvenu à s’échapper et retrouver les siens. Le quatrième prêtre nigérien à avoir perdu la vie est Christopher Odia, 41 ans, assassiné le 26 juin 2022, le jour de son kidnapping dans l’État d’Edo.

    Le 30 juin 2022, en marge des funérailles du père Borogo, l’archevêque catholique de Kaduna, Matthew Man-oso Ndagoso, élevait vers le ciel une lamentation digne des pages les plus sombres de la Bible : « Nous n’avons plus les larmes aux yeux parce que la source de nos larmes s’est tarie à cause des pleurs constants. Nous avons aussi perdu nos voix parce que quand vous parlez, personne ne vous écoute. Vous pleurez, personne n’entend votre cri mais nous ne perdrons pas espoir. Un jour, Dieu essuiera nos larmes. »

    Ailleurs en Afrique, deux prêtres ont trouvé la mort en République démocratique du Congo. Richard Masivi Kasereka est tombé le 2 février 2022 par des hommes armés à Vusesa, dans le Nord-Kivu, une région dans l’est du pays en proie à une guérilla du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda voisin.

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  • L'Evangile : une force de contestation (homélie pour le 20e dimanche du TO)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son site :

    L’Évangile est une force de contestation

    homélie du 14 août 2022, 20e dimanche C

    Quel contentement nous pouvons avoir d’entendre dire par Jésus que le Royaume de Dieu qu’il est venu inaugurer sur la Terre est comme un feu d’amour qu’il allume — enfin, vu les conditions météorologiques, nous préférerons penser à une pluie d’amour sur toute l’humanité —, un grand élan d’amour initié par le Seigneur dans le cœur de tous les croyants et par contagion dans le cœur de tous les hommes ! Quand beaucoup pensent au christianisme comme quelque chose d’étroit ou de dépassé, nous laissons notre Seigneur nous faire désirer ce feu d’amour que nourrit la foi chrétienne.

    Lorsqu’on parle d’une religion d’amour, il y a souvent beaucoup de méprise, car on pense alors au sentiment, à la spontanéité, à la facilité. On tombe aussi dans l’illusion que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », ou « tout ce qui est de l’ordre du sentiment amoureux est béni par Dieu », ou tant d’autres simplifications du genre.

    Alors Jésus corrige tout de suite ces possibles déviations, et après avoir laissé désirer le feu qu’il vient allumer, il parle du baptême qu’il doit recevoir et qu’il craint. Il a déjà été baptisé par Jean dans le Jourdain. Maintenant, il pense au baptême qui est sa mort, son abandon total dans les mains du Père qui peut lui donner la vie. Et au moment où on pensait à un monde d’amour, de tolérance, de paix, Jésus vient dire : je ne suis pas venu apporter la paix, mais la division.

    Comment cela peut-il se faire ? Il en est ainsi parce que notre monde est blessé par le mal, parce que notre intelligence est embrumée par le péché, parce que notre volonté s’est laissé contaminer par l’égoïsme, l’orgueil, toutes ces façons de nous centrer sur nous-mêmes qui nous font mépriser les autres. Nous vivons dans un monde miné par cela, au milieu de gens rongés par le mal, complices du mal, et nous aussi nous en sommes complices. Alors, le Royaume d’amour ne peut pas venir dans la gentillesse, dans la bénignité, la pure amabilité, la tolérance ou la pure spontanéité. Il y a un combat à mener, en nous et autour de nous.

    En nous, le combat vise à être meilleur, à devenir plus généreux, cherchant ce qui est bien plutôt que notre intérêt. Demandons souvent au Seigneur : fais-moi devenir la femme, l’homme que tu veux ! Et luttons pour cela.

    Autour de nous également, menons le combat pour la justice et la vérité. Demandons la grâce d’une parole franche, qui remue, qui pousse les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ne nous laissons pas endormir par les insinuations mensongères qui prétendent qu’on ne peut rien changer à l’injustice du monde, ou que ce n’est pas utile de veiller à l’environnement, ou que l’embryon humain n’est rien, ou que l’euthanasie est une façon de mourir comme une autre, ou que nous faisons déjà assez pour les pays en développement, ou qu’être homme ou femme c’est la même chose, ou encore que consulter un médium, une voyante ou se goinfrer d’ésotérisme n’est pas destructeur pour notre âme. Non, nous ne pouvons pas penser et agir ainsi, il faut lutter contre ces mensonges, sortir de ces ornières si nous y sommes tombés et travailler à ce que d’autres n’y tombent pas.

    Et bien sûr, si nous vivons ainsi, on nous dira que nous en faisons trop, que nous sommes des radicaux, des idéalistes, de dangereux conservateurs, des gens qui ont des œillères ou toutes sortes de choses ainsi. Mais tant pis, nous avons été avertis. Nous ne sommes pas désemparés puisque notre maître a dit : je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais la division… C’est à cause du mal qu’il en est ainsi. L’amour vrai ne peut pas tout avaler. Il passe en contestant ce qui lui est contraire. Il est la douceur et la force en même temps. Il est paix, mais aussi guerre. Que l’Esprit Saint fasse de nous des êtres à la fois forts et doux, dans la vérité et dans l’amour.

  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

  • Chine : Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

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    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais. Lu sur le National Catholic Register :

    « Le cardinal Joseph Zen doit être jugé le mois prochain, avec quatre autres personnes, en lien avec son rôle d'administrateur d'un fonds juridique pro-démocratie. Il semble qu'il n'ait pas été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui aurait entraîné des sanctions beaucoup plus graves. 

    Le cardinal Zen, 90 ans, est l'évêque émérite de Hong Kong, un ardent défenseur de la liberté religieuse et de la démocratie, et un critique acerbe de l'accord du Vatican de 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. 

    Les autorités de Hong Kong ont arrêté le cardinal Zen le 11 mai et il aurait été libéré sous caution du poste de police de Chai Wan plus tard dans la journée. À l'époque, il semblait qu'il serait inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la mesure imposée par Pékin qui criminalise les définitions larges de la sédition et de la collusion avec des forces étrangères. Le cardinal Zen a été arrêté aux côtés de plusieurs autres personnalités pro-démocratie, dont l'avocate Margaret Ng et la chanteuse-activiste Denise Ho. 

    Tous sont ensuite inculpés pour non-enregistrement du 612 Humanitarian Relief Fund , qui a aidé les manifestants pro-démocratie à payer leurs frais juridiques jusqu'à sa dissolution en octobre 2021. Les avocats des accusés font valoir qu'ils avaient le droit de s'associer en vertu de La loi fondamentale de Hong Kong - essentiellement la constitution. 

    En plus des cardinaux Zen, Ho et Ng, le chercheur en études culturelles Hui Po-keung et l'ex-législateur Cyd Ho sont accusés de ne pas avoir demandé l'enregistrement de la société locale pour le fonds entre le 16 juillet 2019 et le 31 octobre 2021, le Hong Kong Free Press (HKFP) a rapporté. Tous les accusés ont plaidé non coupables ; Cyd Ho est déjà emprisonné pour une autre accusation. 

    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais, a rapporté HKFP. Sans l'acte d'accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale, les accusés ne pourraient encourir qu'une amende. 

    Le cardinal Zen a offert la messe après sa comparution devant le tribunal en mai et a prié pour les catholiques de Chine continentale qui font face à la persécution. 

    « Le martyre est normal dans notre Église », a-t-il dit. "Nous n'aurons peut-être pas à le faire, mais nous devrons peut-être endurer de la douleur et nous armer de notre loyauté envers notre foi."

    Hong Kong est une région administrative spéciale de Chine avec son propre gouvernement, et ses citoyens jouissent historiquement d'une plus grande liberté de religion que sur le continent chinois, où les croyants religieux de tous bords sont régulièrement surveillés et restreints par le gouvernement communiste. Mais ces dernières années, Pékin a cherché à renforcer le contrôle sur les pratiques religieuses à Hong Kong sous prétexte de protéger la sécurité nationale. En 2020, une loi radicale sur la sécurité nationale est entrée en vigueur, criminalisant les libertés civiles auparavant protégées sous les rubriques de « sédition » et de « collusion étrangère ».

    Des millions de citoyens de Hong Kong, dont de nombreux catholiques, ont participé ces dernières années à des manifestations pro-démocratie à grande échelle à Hong Kong, qui ont culminé à l'été 2019. Des personnalités catholiques pro-démocratie telles que le cardinal Zen, le magnat des médias Jimmy Lai et l'avocat Martin Lee ont tous attiré l'attention des médias pour leur arrestation par les autorités chinoises. 

    Un prêtre de Hong Kong a déclaré à EWTN en avril que le Parti communiste chinois utilisait des tactiques idéologiques telles que la rééducation et la propagande pour saper la liberté de religion à Hong Kong. Un rapport de Reuters de fin décembre a documenté une réunion d'octobre 2021 au cours de laquelle des évêques et des chefs religieux chinois ont informé de hauts ecclésiastiques catholiques de Hong Kong de la vision du président Xi Jinping d'une religion aux "caractéristiques chinoises". 

    Le Vatican a évité de critiquer publiquement la répression des manifestations démocratiques à Hong Kong depuis qu'il a conclu un accord provisoire avec la Chine en 2018. Cet accord visait à unifier les 12 millions de catholiques du pays, divisés entre l'Église clandestine et les communistes. -administré l'Association catholique patriotique chinoise et ouvert la voie à la nomination d'évêques pour les diocèses chinois. Malgré l'accord, la persécution de l'Église clandestine s'est poursuivie et, selon certains, s'est intensifiée. »

    Ref. Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie