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  • OMS : un projet de traité sur la préparation aux pandémies pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre

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    De Stefano Gennarini sur C-Fam.org :

    Un organisme international commence à rédiger un nouveau traité sur la préparation aux pandémies

    11 août 2022

    GENÈVE, 12 août (C-Fam) Les États membres de l'Organisation mondiale de la santé ont approuvé un projet de traité sur la préparation aux pandémies qui pourrait être utilisé pour promouvoir l'avortement et l'idéologie du genre.

    Le plan du nouveau traité présenté le mois dernier comprend une section sur les "populations vulnérables" qui remet en cause tout "obstacle juridique et réglementaire qui pourrait les empêcher d'accéder aux services de santé." Il s'agit d'une expression conçue par le lobby mondial de l'avortement pour désigner par euphémisme les lois qui restreignent ou réglementent l'accès aux services d'avortement.

    La préparation à une pandémie est désormais un domaine de prédilection pour les groupes d'avortement et le lobby des homosexuels et des transsexuels.

    Dès le début, la pandémie de COVID-19 a été instrumentalisée par le lobby de l'avortement et la machinerie de l'ONU pour libéraliser l'accès à l'avortement, ce qui a provoqué une vive réprimande des responsables américains. Aujourd'hui, sous l'administration Biden, favorable à l'avortement, le gouvernement américain s'est pleinement engagé à financer les "services de santé reproductive". D'autres gouvernements donateurs se sont également engagés à inclure l'avortement dans les politiques de préparation aux pandémies.

    Le plan d'action comprend également des sections sur l'"équité" et la "non-discrimination". Si les pays peuvent comprendre ces termes de différentes manières, il est incontestable que dans les pays occidentaux, ils sont compris comme faisant référence à la promotion de l'homosexualité et du transgenderisme.

    L'une des premières politiques d'assistance en cas de pandémie mises en place par l'administration Biden a consisté à accorder, de manière controversée, un traitement préférentiel aux entreprises appartenant à des personnes qui s'identifient comme homosexuelles ou transgenres. Cette politique a été largement contestée et considérée comme injuste et discriminatoire.

    Même en dehors de ces domaines de controverse connus, le traité sur les pandémies pourrait avoir des répercussions considérables sur les politiques sociales et économiques qui ne sont pas directement liées aux systèmes de santé. Le projet de traité ne se limite pas à aborder les politiques de santé traditionnelles associées à la préparation à la pandémie. Il préconise une "approche globale, à l'échelle du gouvernement, des parties prenantes et de la société, pour s'attaquer aux déterminants sociaux de la santé". Il prescrit des mesures juridiques et bureaucratiques à tous les niveaux de gouvernement pour faire face aux répercussions des pandémies sur "la croissance économique, l'emploi, le commerce, les transports, l'inégalité entre les sexes, l'éducation, l'insécurité alimentaire, la nutrition et la culture."

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  • La lettre de Mgr Saliège s'élevant contre les déportations des Juifs en 1942 sera lue dans les paroisses de France le 15 août

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    De Félicien Rondel sur le site du journal La Croix :

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège 

    Les faits 

    Mgr Éric de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des évêques de France, a suggéré de lire dans les églises lors de la messe de l’Assomption lundi 15 août, la lettre de Mgr Jules-Géraud Saliège. Une manière de commémorer les 80 ans du texte du cardinal de Toulouse, lu le 23 août 1942, qui s’élevait contre les déportations des Juifs.

    12/08/2022

    15 août : les paroisses de France invitées à lire la lettre de Mgr Saliège
    « Cette voix mérite de retentir encore »

    « La voix du cardinal Saliège a atteint beaucoup de cœurs et d’esprit, et encouragé une authentique résistance aux mesures inhumaines prises par le gouvernement et exécutées par la police. De nombreux Juifs ont trouvé abri dans des monastères, des couvents, des maisons religieuses, des presbytères, chez des fidèles. À quatre-vingts ans de distance, cette voix mérite de retentir encore », ont relayé différents diocèses de France en écho à l’initiative de Mgr de Moulins-Beaufort.

    L’archevêque de Reims avait déjà évoqué la mémoire de Mgr Saliège lors de son discours de clôture de la dernière Assemblée plénière des évêques de France, le 8 avril. « Le 15 août prochain, nous pourrons rendre grâce à Dieu pour la protection de Notre Dame sur notre pays et en renouveler la consécration, en suppliant pour que de nombreux Saliège ou Théas se lèvent, de nombreuses Thérèse Dauty, lorsqu’il le faut », affirmait-il.

    « Juste parmi les nations »

    Cette initiative de l’Église de France s’inscrit dans la suite de celle du grand rabbin de France, Haïm Korsia, qui a appelé à lire la lettre de l’ancien archevêque de Toulouse, lors du shabbat, le 16 juillet, à l’occasion des commémorations des 80 ans de la rafle du Vél’ d’Hiv. « Qu’un texte d’une autorité chrétienne soit lu lors d’un office religieux dans des synagogues, c’est une première », avait alors commenté l’entourage du responsable religieux de la première communauté juive d’Europe.

    La lettre pastorale de Mgr Saliège fut l’un des premiers – et rares – actes de protestation publique d’une autorité religieuse chrétienne à l’été 1942, après la rafle du Vélodrome d’Hiver, à Paris, en zone nord occupée. « Que des enfants, des femmes, des hommes, des pères et des mères soient traités comme un vil troupeau, que les membres d’une même famille soient séparés les uns des autres et embarqués pour une destination inconnue, il était réservé à notre temps de voir ce triste spectacle », écrivait-il. Mgr Saliège a été reconnu comme « Juste parmi les nations » en 1969.

  • Rejoindre la Coalition internationale des jeunes pour la Vie

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    D'Austin Ruse, président du Center for Family and Human Rights :

    Les jeunes sont notre avenir. Nous avons besoin de leur passion pour faire avancer la cause pro-vie.

    C'est pourquoi, il y a 12 ans, C-Fam a lancé la Coalition internationale de la jeunesse (IYc), pour aider à attirer les jeunes dans la lutte pro-vie au niveau international. Et plus de 70 000 d'entre eux ont rejoint notre coalition !

    Aujourd'hui, à l'occasion de la Journée internationale de la jeunesse, C-Fam a besoin de votre aide pour toucher encore plus de jeunes.

    Connaissez-vous des jeunes (18-30 ans) passionnés par leur foi et la protection de la vie et de la famille ?

    Alors, faites suivre ce courrier et demandez-leur de signer notre déclaration de la jeunesse.

    Signez la déclaration des jeunes de l'AIC

    En signant la Déclaration de la jeunesse, ils rejoindront les rangs de milliers d'autres personnes qui ont la même foi et les mêmes convictions profondes. Ils s'engageront pour avoir une chance de mener la bataille culturelle la plus importante du moment.

    Depuis douze ans, l'AIC a aidé une nouvelle génération de leaders pro-vie à s'engager aux Nations Unies et dans d'autres organisations internationales. Nous avons amené des jeunes aux réunions et événements de l'ONU. Ils ont fait de puissantes déclarations. Et ils ont témoigné au monde entier que la vérité est plus belle que les mensonges de la gauche sexuelle.

    En outre, le blog de l'AIC a fourni un forum aux jeunes pour discuter des affaires nationales et internationales. Nous avons eu de merveilleux contributeurs d'Amérique latine, d'Afrique, d'Asie du Sud-Est et d'Amérique du Nord.

    C-Fam a deux jeunes gens talentueux qui dirigent notre programme jeunesse. Daniela Garcia de Colombie et Craig-Austin Rose. N'hésitez pas à les contacter (iyc@c-fam.org).

  • La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s)

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    Denis Crouan propose le quinzième volet de son histoire de la liturgie :

    Liturgie 15 : La mutilation et la disparition du chant grégorien au début de la Renaissance (XVI°s) (33 mn) 

    https://youtu.be/9JRhkgDG9-A 

    La décadence du Grégorien s’est produite peu à peu, sous l’influence de causes multiples : invention de la portée musicale, oubli du sens des anciens signes neumatiques, apparition du spectaculaire chant polyphonique qui démode l’austère chant grégorien. Les textes sacrés de la liturgie demeurent, mais ils deviennent de moins en moins un motif de prière au profit des prières personnelles, du goût pour le subjectivisme, l’ostentatoire et l’affectif.  

    La Renaissance et les débuts d’une crise : Les témoignages du début du XVI° s montrent qu’il existe une décadence de la foi et des rites : Papes se comportant comme des princes mondains, plus intéressés par l’art que par leur mission apostolique, pratiques extérieures coupées de leur signification, luxe ostentatoire à Rome, vente des indulgences, simonie des évêques. Mais, dans le peuple, la religion reste très fervente et adoratrice de l’eucharistie.  

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route »

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    « Une lampe pour mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (Ps 118,105)

    La lampe sur le lampadaire, c'est notre Seigneur Jésus Christ, la vraie lumière du Père « qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9). Autrement dit, c'est la Sagesse et la Parole du Père ; ayant accepté notre chair, il est réellement devenu et il a été appelé la « lampe » du monde. Il est célébré et exalté dans l'Église par notre foi et notre piété. Il se rend ainsi visible à toutes les nations et il brille pour « tous les gens de la maison », c'est-à-dire pour le monde entier, selon sa parole : « On n'allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le chandelier, où elle brille pour tous dans la maison » (Mt 5,15).

    Comme on le voit, le Christ se nomme lui-même une lampe. Dieu par nature, il est devenu chair dans le plan du salut, une lumière contenue dans la chair comme dans un vase... C'est à cela que David pensait lorsqu'il disait : « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route ». Comme il fait disparaître les ténèbres de l'ignorance et du mal des hommes, mon Sauveur et Dieu est appelé une lampe dans l'Écriture. Comme il est le seul à pouvoir anéantir les ténèbres de l'ignorance et à dissiper l'obscurité du péché, il est devenu pour tous la voie du salut. Il conduit auprès du Père ceux qui, par la connaissance et la vertu, marchent avec lui sur le chemin des commandements comme sur une voie de justice.       

    Le lampadaire, c'est la sainte Église parce que le Verbe de Dieu brille par sa prédication. C'est ainsi que les rayons de sa vérité peuvent éclairer le monde entier... Mais à une condition : ne pas la cacher sous la lettre de la Loi. Quiconque s'attache à la seule lettre de l'Écriture vit selon la chair : il met la lampe sous le boisseau. Placée au contraire sur le lampadaire, l'Église, elle éclaire tous les hommes.

    Saint Maxime le Confesseur (v. 580-662), moine et théologien
    Question 63 à Thalassius ; PG 90, 667s (trad. Argyriou / Tournay rev)

    source : Evangile au Quotidien, 19 septembre 2011.

  • Le courage intrépide de saint Maxime le Confesseur (13 août)

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    De BENOÎT XVI, lors de l'Audience Générale du mercredi 25 juin 2008 :     

    Saint Maxime le Confesseur 

    Chers frères et sœurs,

    Je voudrais présenter aujourd'hui la figure de l'un des grands Pères de l'Eglise d'Orient de l'époque tardive. Il s'agit d'un moine, saint Maxime, auquel la Tradition chrétienne attribua le titre de Confesseur en raison du courage intrépide avec lequel il sut témoigner - "confesser" -, également à travers la souffrance, l'intégrité de sa foi en Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, Sauveur du monde. Maxime naquit en Palestine, la terre du Seigneur, autour de 580. Dès l'enfance, il fut destiné à la vie monastique et à l'étude des Ecritures, également à travers les œuvres d'Origène, le grand maître qui au troisième siècle était déjà parvenu à "fixer" la tradition exégétique alexandrine.

    De Jérusalem, Maxime s'installa à Constantinople, et de là, à cause des invasions barbares, il se réfugia en Afrique. Il s'y distingua par un courage extrême dans la défense de l'orthodoxie. Maxime n'acceptait aucune réduction de l'humanité du Christ. La théorie était née selon laquelle il n'y aurait eu dans le Christ qu'une seule volonté, la volonté divine. Pour défendre l'unicité de sa personne, on niait en Lui une véritable volonté humaine. Et, à première vue, cela pourrait aussi apparaître une bonne chose que dans le Christ il n'y ait qu'une volonté. Mais saint Maxime comprit immédiatement que cela aurait détruit le mystère du salut, car une humanité sans volonté, un homme sans volonté n'est pas un homme véritable, c'est un homme amputé. L'homme Jésus Christ n'aurait donc pas été un homme véritable, il n'aurait pas vécu le drame de l'être humain, qui consiste précisément dans la difficulté de conformer notre volonté avec la vérité de l'être. Et ainsi, saint Maxime affirme avec une grande décision:  l'Ecriture Sainte ne nous montre pas un homme amputé, sans volonté, mais un véritable homme complet:  Dieu, en Jésus Christ, a réellement assumé la totalité de l'être humain - excepté le péché, bien évidemment - et donc également une volonté humaine. Et la chose, ainsi formulée, apparaît claire:  le Christ est ou n'est pas un homme. S'il est un homme, il a également une volonté. Mais un problème apparaît:  ne finit-on pas ainsi dans une sorte de dualisme? N'arrive-t-on pas à affirmer deux personnalités complètes:  raison, volonté, sentiment? Comment surmonter le dualisme, conserver la totalité de l'être humain et toutefois préserver l'unité de la personne du Christ, qui n'était pas schizophrène. Et saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même; ce n'est qu'en Dieu que nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime cette vision ne reste pas une spéculation philosophique; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus,   surtout   dans   le   drame   du Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame du Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai:  Adam (et Adam c'est nous) pensait que le "non" était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire "non" serait réellement libre; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire  "non"  à Dieu; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le "non" n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le "oui", la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le "oui" que l'homme devient réellement lui-même; ce n'est que dans la grande ouverture du "oui", dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient "divin". Etre comme Dieu était le désir d'Adam, c'est-à-dire être complètement libre. Mais l'homme qui se referme sur lui-même n'est pas divin, n'est pas complètement libre; il l'est en sortant de lui-même, c'est dans le "oui" qu'il devient libre; et tel est le drame du Gethsémani:  non pas ma volonté, mais la tienne. C'est en transférant la volonté humaine dans la volonté divine que naît l'homme véritable et que nous sommes rachetés. C'est, en quelques mots, le point fondamental de ce que voulait  dire  saint  Maxime,  et nous voyons qu'ici tout l'être humain est véritablement en question; c'est là que se trouve toute la question de notre vie. Saint Maxime avait déjà eu des problèmes en Afrique en défendant cette vision de l'homme et de Dieu; il fut ensuite appelé à Rome. En 649, il prit activement part au Concile du Latran, convoqué par le Pape Martin I pour défendre les deux volontés du Christ, contre l'édit de l'empereur, qui - pro bono pacis - interdisait de débattre de cette question. Le Pape Martin paya cher son courage:  bien que de santé précaire, il fut arrêté et traduit en justice à Constantinople. Jugé et condamné à mort, il obtint la commutation de sa peine en un exil définitif en Crimée, où il mourut le 16 septembre 655, après deux longues années d'humiliations et de tourments.

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  • Protection des femmes enceintes, avortement, euthanasie, GPA... : l'actualité de la bioéthique

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Etats-Unis Fact-checking : les lois « pro-vie » aux Etats-Unis protègent aussi la vie des femmes enceintes

    Les 23 états des États-Unis d’Amérique dotés de lois qui protègent l’enfant à naître, permettent un traitement médical nécessaire et dans les temps requis pour sauver la vie de la femme enceinte si celle-ci est en danger, notamment en cas de fausse couche ou de grossesse extra-utérine. A l’heure où ces états sont accusés de mettre la vie des femmes en danger à cause de leurs lois contre l’avortement, l’Institut Charlotte Lozier a publié une analyse juridique et médicale qui résume chacune des lois des 23 états et s’appuye sur les bulletins du Collège Américain des Obstétriciens et Gynécologues relatifs à différents traitements médicaux en cas de grossesses dangereuses pour la vie de la mère. Cette analyse très précise fournit d’ailleurs un...

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    Les grossesses pour autrui (GPA) présentent davantage de risques pour la femme

    Etats-Unis - Les grossesses pour autrui (GPA) présentent davantage de risques pour la femme

    En comparaison aux grossesses « spontannées » (hors cas de GPA), les grossesses « pour autrui » présentent davantage de complications et de risques élevés pour la santé de la femme, et ce indépendamment de son âge ou du nombre de grossesses qu'elle a déjà eues. C'est ce que montre une étude menée par le Center for Bioethics and Culture et parue en juillet dernier dans la revue scientifique Dignity, une publication consacrée à l'analyse des phénomènes d'exploitation et de violence. Au total, 96 femmes américaines ayant vécu à la fois une ou des grossesses « pour elles-mêmes » et une ou des grossesses « pour autrui » ont répondu à l'enquête. Il en ressort différents constats préoccupants : Une grossesse pour autrui a trois fois plus de risques de finir par une césarienne qu'une grossesse normale. Cela s'explique notamment par le fait que certains contrats de GPA internationaux planifient une césarienne pour que les parents d'intention puissent assister à la naissance de l'enfant. L'un...

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    Des femmes contraintes d’avorter : une actualité qui reste méconnue

    Des femmes contraintes d’avorter : une actualité qui reste méconnue

    Selon un sondage de la BBC en mars 2022 sur la coercition liée à la procréation, 15% des femmes britanniques ont subi des pressions pour avorter. En outre, 3% des femmes interrogées se sont vues donner un comprimé ou une autre substance pour provoquer un avortement à leur insu.

    Une part non négligeable d’entre elles (5%) a subi de la violence physique avec l’intention de provoquer une fausse couche.

    Par ailleurs, 14% des femmes interrogées disent avoir été forcées à utiliser un contraceptif contre leur gré.

      Active en Grande-Bretagne pour la défense des femmes et des enfants à naître, la SPUC (Society for the Protection of the Unborn Children) invite par conséquent le gouvernement britannique à ordonner une enquête sur la question de la contrainte autour de l’avortement, et à reconnaître que l’avortement...

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    Le nombre d’euthanasies monte en flèche au Canada

    Canada Le nombre d’euthanasies monte en flèche au Canada

    Le dernier rapport sur l'euthanasie au Canada indique une hausse considérable du nombre d'euthanasies pour l'année 2021, par rapport à l'année précédente : + 32,4% soit plus de 10 000 personnes, et 3,3% du total des décès pour 2021. Pour la première fois, y sont comptées des personnes dont le décès n'était pas prévu à brève échéance mais qui ont demandé l'euthanasie sur la base du dernier élargissement de la loi en 2021.

      La première raison invoquée par les personnes avant leur euthanasie est la perte de capacité à se livrer à des occupations porteuses de sens. Le contrôle insuffisant de la douleur ne vient qu'en troisième position.

      Presque 1 canadien sur 5 décédé par euthanasie en 2021 a précisé qu'il souffrait de solitude et d'isolement, et que cela constituait une des raisons pour lesquelles il voulait mourir. Plus d'un tiers se considérait comme un « fardeau pour leur famille, leurs amis ou les soignants ».

      Le 26 juillet dernier, soit le même jour que la publication du ra...

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  • Chine : les élèves surveillés par des stylos connectés

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    De Louis Madelaine sur le site du Figaro :

    En Chine, les élèves sont surveillés par des stylos connectés

    Les dessins sur un coin du cahier, c'est terminé. Des établissements du primaire et du secondaire en Chine distribuent à leurs élèves des stylos intelligents. À l'aide d'une mini-caméra, ils sont en mesure de filmer la prise de notes des enfants et de les envoyer en temps réel aux professeurs.

    Leur distribution sera gratuite et généralisée pour la prochaine rentrée scolaire, fin août. Avec cela, les enseignants s'assurent que leurs élèves en classe sont attentifs, travaillent et ne se laissent pas aller aux gribouillages ou autres rêveries. Hors classe, c'est aussi le moyen de télécharger les devoirs pour les corriger. Ils sont stockés dans un cloud, permettant de garder une trace des écrits.

     
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    Selon le journal du Sichuan (sud-ouest) Chengdu Shangabo, dès la fin de juillet, une enseignante de l'île de Haïnan au sud de la Chine, aurait distribué des stylos connectés aux élèves pour qu'ils réalisent leurs devoirs d'été. Lorsqu'un enfant écrit, une notification est envoyée au professeur pour l'informer qu'il est en train de travailler. Cela doit permettre de connaître le temps de travail et celui mis pour répondre à une question. Les enseignants pourront établir des statistiques pour savoir sur quels aspects ils doivent concentrer leurs explications.

    Selon l'avis du ministère de l'Éducation chinois, ce dispositif aide au «renforcement de la gestion des devoirs dans les écoles. Les enseignants doivent corriger entièrement tous les devoirs (...) et encourager l'utilisation scientifique d'outils informatiques pour l'analyse et le diagnostic des devoirs».

    Le journal a toutefois précisé que la pratique était déjà répandue dans certaines zones de Shanghaï et des provinces de Yunnan. Sur internet, une élève a confié dans un post «je suis surveillée (...) j'ai perdu la joie des vacances d'été». Largement relayé, ce post a provoqué quelques réactions. Certains chinois souhaitent acheter ces stylos à leur petit frère ou petite sœur, d'autres estiment que l'école créée une entrave à la liberté des élèves.

    D'autres médias se méfient de l'utilisation des objets intelligents comme outil de surveillance. Ils s'inquiètent également de la charge de travail des professeurs, qui devraient corriger tous les devoirs pendant les vacances. Cela affine une frontière déjà ténue dans le pays, entre travail et repos. Entre le temps passé à travailler en classe et chez soi, pendant et hors des périodes scolaires.

  • Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres Pierre, André et Philippe aurait été retrouvée par les archéologues

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    De Cécile Lemoine sur TerreSainte.net :

    Bethsaïde: la ville perdue des Apôtres, retrouvée

    11 août 2022

    La mise au jour d'une mosaïque byzantine portant une inscription dédiée à Saint-Pierre renforce l'hypothèse que le site archéologique d'el-Araj est bien Bethsaïde, la ville des apôtres Pierre, André et Philippe, dont on avait perdue la trace.


    La saison de fouilles 2022 aura été encore plus fructueuse que celle de 2021, dont nous vous relations les trouvailles dans le numéro 679 de Terre Sainte Magazine. « Il va y avoir un petit tremblement de terre dans le monde chrétien« , annonçait Steven Notley, directeur académique des fouilles, dans un post de blog plein de suspense daté du 8 août, dernier jour de la sixième campagne de fouilles sur le site d’el-Araj, situé au bord du lac de Tibériade.

    Quelques jours plus tard, le 10 août, le communiqué tombe. Une grande inscription grecque a été mise au jour dans la basilique byzantine, que les archéologues du Kinneret College, en charge des fouilles du site d’El-Araj depuis 2014, appellent « l’église des Apôtres ».

    Conformément à la tradition byzantine des mosaïques dédicatoires, l’inscription commence en nommant le donateur, un certain « Constantin, le serviteur du Christ », avant de poursuivre vers la partie intéressante : une demande d’intercession au « chef et commandant des apôtres célestes ». Un titre « couramment utilisé par les chrétiens byzantins pour désigner l’apôtre Pierre« , éclaire le communiqué.

    Maison de Pierre et André

    Encadrée par un médaillon rond composé de deux lignes de tesselles noires, l’inscription fait partie d’un sol en mosaïque plus vaste situé dans le diaconion (sacristie) de l’église et partiellement décoré de motifs floraux. « Cette découverte est notre meilleur indicateur pour dire que Pierre était associé de manière particulière à la basilique, et qu’elle lui était probablement dédiée », explique Steven Notley, également professeur d’études bibliques.

    Selon les hypothèses des archéologues, l’église pourrait recouvrir les restes de la maison de Pierre et André, disciples de Jésus originaires de Bethsaïde, ville mentionnée dans la Bible, dont on a depuis perdu la trace. « La tradition chrétienne byzantine identifie régulièrement la maison de Pierre à Bethsaïde, et non à Capharnaüm comme on le pense souvent aujourd’hui », précice Steven Notley.

    Découvrir >> Capharnaüm, la ville que Jésus aimait – Mooc Bernardins

    A l’époque du Christ (Ier siècle), Bethsaïde n’est qu’un petit port de pêche sans prétention. Elle acquiert le statut de polis par la main de Philippe le Tétrarque, gouverneur de la région en 30 ap. J.-C. L’historiographe Josèphe Flavius raconte que la ville est à cette occasion rebaptisée “Julias”, en l’honneur de la fille de l’empereur Romain (Antiquités juives 18:28). Les Évangiles relatent qu’en plus d’avoir vu naître plusieurs des disciples, Bethsaïde assiste au miracle de la guérison de l’aveugle, avant d’être condamnée par Jésus pour son manque de foi. 

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  • En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée

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    Du Père Raymond J. de Souza sur le National Catholic Register :

    En mémoire du cardinal Jozef Tomko, témoin courageux de l'Église persécutée
    Le berger slovaque, décédé à 98 ans, a vécu sa vocation en exil dans la Ville éternelle.

    11 août 2022

    La mort du cardinal Jozef Tomko lundi - à 98 ans, il était le plus vieux cardinal vivant - a rappelé une période difficile, mais héroïque, de la vie de l'Église. 

    Il était le dernier des cardinaux indomptables de la guerre froide, vivant derrière le rideau de fer. Il était également l'un des derniers géants du pontificat de Jean-Paul II. Les cardinaux Francis Arinze, Camillo Ruini et George Pell sont parmi les quelques anciens survivants - et, bien sûr, Benoît XVI lui-même.

    Lors de ses funérailles, jeudi, à la basilique Saint-Pierre, le cardinal Giovanni Battista Re, doyen du Collège des cardinaux, a rappelé comment le jeune séminariste slovaque avait été envoyé à Rome pour ses études à la fin de la Seconde Guerre mondiale. En raison de "l'opposition du gouvernement communiste à l'Église catholique", Tomko n'a pas pu retourner dans son diocèse d'origine, Košice, en Tchécoslovaquie. Il a été ordonné prêtre à Rome en 1949 et a servi à Rome par la suite. Le père Tomko a commencé son sacerdoce en exil.

    Trente ans plus tard, a rappelé le cardinal Re, saint Jean-Paul II a nommé Tomko secrétaire général du synode des évêques et a décidé de le consacrer personnellement évêque. Là encore, les communistes sont intervenus, n'autorisant qu'un petit nombre de membres de la famille et d'amis de l'évêque élu Tomko à se rendre à Rome. Le Saint-Père a donc déplacé l'ordination de la vaste basilique Saint-Pierre vers la chapelle Sixtine, beaucoup plus petite, ce qui n'était pas un mauvais lot de consolation - et un signal clair.

    L'ordination de 1979 a été réalisée avec une grande solennité, a déclaré le cardinal Re, "parce que le pape voulait souligner sa proximité avec la Slovaquie et toute l'Église du silence en ce moment très difficile pour les catholiques vivant derrière le rideau de fer."

    L'Église du silence

    Lors de son élection en 1978, on a demandé à Jean-Paul II ce que son pontificat signifierait pour l'"Église du silence", comme on avait fini par appeler les chrétiens persécutés sous la domination soviétique.

    La réponse de Jean-Paul II fut que l'Église persécutée n'était plus silencieuse : "Elle parle avec ma voix."

    Peu d'Européens centraux et orientaux travaillaient au sein de la Curie romaine dans les années 1970. Le cardinal croate Franjo Šeper était le plus en vue, en tant que préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi ; l'évêque polonais Andrzej Deskur et Mgr Tomko jouaient des rôles plus mineurs. Ils seront nommés cardinaux ensemble en 1985, dans le cadre de la détermination de Jean-Paul II à mettre en lumière le témoignage courageux de l'Église persécutée et à l'encourager en honorant ses pasteurs.

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  • Sainte Jeanne de Chantal (12 août)

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    Ste Jeanne de Chantal

    Lors de son pèlerinage apostolique en France, le 7 octobre 1986 à Annecy, le pape Jean-Paul II a prononcé une homélie consacrée aux figures de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal  :

    (...) Votre ville honore, avec son grand évêque, sainte Jeanne de Chantal, qui demeure la plus proche de lui. Elle nommait François de Sales son “bienheureux père” car il fut, dans une admirable amitié, l’interprète respectueux et le guide éclairé de sa conscience. Nous aimons l’évoquer parce que son itinéraire a été extraordinairement riche. Jeanne de Chantal a vécu, en suivant avec ferveur les simples chemins de la foi, les étapes de la vie d’une femme qui rayonne de sagesse humaine et spirituelle.

    Jeune fille, épouse, mère, veuve, en peu d’années elle a connu la joie et l’épreuve, elle a mûri par le don d’elle-même. Dans l’épanouissement d’un couple qui s’aime et de la maternité, elle a développé sa foi et mis en pratique la charité en soignant les malades et en apportant aux pauvres une aide respectueuse. Meurtrie par la mort de son époux, la souffrance l’a marquée encore de bien des manières. Elle a su la difficulté du pardon, l’inquiétude pour l’avenir de ses enfants. D’autres deuils l’ont douloureusement frappée. Et même, il ne faut pas l’oublier, à toutes les étapes de sa vie, Jeanne de Chantal s’est vue ébranlée dans sa foi. Le doute et l’obscurité l’ont saisie au moment de tracer sa voie, dans une réelle souffrance. La sainteté est traversée de ces combats.

    Au long de cette route, elle qui aimait chanter les Psaumes, elle a pu méditer ces paroles:

    “Je cherche le Seigneur, il me répond: / de toutes mes frayeurs, il me délivre . . . / Goûtez et voyez, le Seigneur est bon! / Heureux qui trouve en lui son refuge!” (Ps 33, 5. 9).

    Oui, elle affirmera sa résolution de se donner toute entière au Seigneur “dans une toute simple confiance”. Elle poursuivra son chemin en s’appuyant sur le pur amour de Dieu. Des frayeurs, elle est délivrée; en Dieu, elle trouve sa paix.

    8. Dans le cours de sa vie, heureuse puis blessée, elle reçoit le message de salut et devient une vraie servante de l’Alliance. Et voici que Jeanne prend le chemin de ces montagnes, dans l’esprit même de la Vierge de l’Annonciation se rendant auprès d’Elisabeth: elle est toute soumise à la Parole du salut, toute adorante du Verbe incarné, elle rend grâce pour les “merveilles de Dieu”, elle est prompte à exercer une charité humble et quotidienne. Elle est prête à fonder avec François de Sales la Visitation.

    Nous rendons grâce aujourd’hui pour l’action complémentaire de ces deux saints, pour l’admirable foyer de contemplation qu’est la Visitation, modelé grâce à leur riche amitié spirituelle. Mère commune, Jeanne de Chantal établit la Visitation avec douceur et avec sûreté. Elle “enracine l’union” dans l’amour mutuel, l’humilité, la simplicité, la pauvreté. Ayant “tout remis à Dieu”, “revêtue de Notre Seigneur crucifié”, elle est une incomparable maîtresse d’oraison, amenant ses Sœurs et bien d’autres personnes à connaître comme elle-même “une grande liberté intérieure, . . . une sorte d’oraison toute cordiale et intime”..  (cf. Mémoire de la Mère de Chaugy)

    “Je bénirai le Seigneur en tout temps, / sa louange sans cesse à mes lèvres” (Ps 33, 2).

  • Pakistan : pour l'arrêt des conversions forcées et de toute discrimination sociale et religieuse

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Le 11 août est la Journée des minorités : la société civile soulève la question des droits

    10 août 2022

    Islamabad (Agence Fides) - " Commençons par la question des conversions forcées, un fléau qui pèse sur la vie des minorités religieuses du Pakistan. Des facteurs extrêmement inquiétants se cachent derrière cette mauvaise mentalité, tels que la violation des droits humains fondamentaux, la discrimination, la pauvreté et l'absence d'État de droit. L'inaction du gouvernement sur cette question encourage les auteurs de crimes qui utilisent la foi pour dissimuler des crimes contre les femmes des minorités. Les membres de la communauté religieuse minoritaire, faibles et pauvres, ne sont pas en mesure de se défendre pour obtenir justice " : c'est ce qu'a déclaré dans une interview à l'Agence Fides le laïc catholique Peter Jacob, célèbre défenseur des droits de l'homme au Pakistan, à l'occasion de la Journée des minorités au Pakistan, célébrée chaque année le 11 août.

    M. Jacob, qui a été secrétaire exécutif de la Commission catholique pour la justice et la paix (NCJP) au sein de la Conférence des Evêques catholiques du Pakistan pendant près de 30 ans et qui dirige aujourd'hui le Centre pour la justice sociale (CSJ), note : "Il est nécessaire de reconnaître et d'aborder la question de l'abus des droits des minorités par le biais d'une législation appropriée, afin de prendre des mesures spécifiques pour la protection des femmes issues de minorités religieuses. Des programmes de sensibilisation et d'éducation sont nécessaires de toute urgence pour renforcer la protection et la prise de conscience de la société pakistanaise quant au statut vulnérable et marginalisé des minorités dans le pays. Nous continuerons à élever la voix jusqu'à ce que l'État promeuve la justice et que le peuple pakistanais en prenne conscience".

    Selon les données recueillies par la CSJ, en 2021, 78 adolescentes issues de communautés religieuses minoritaires (39 femmes hindoues, 38 chrétiennes et 1 femme sikhe) ont été enlevées et converties de force à l'islam, soit une augmentation de 80 % du nombre de cas par rapport à l'année 2020. Il faut donc dire que ces cas sont ceux qui sont officiellement enregistrés, et que beaucoup d'autres ne sont pas signalés. À l'occasion de la Journée des minorités, les groupes de défense des droits de l'homme s'inquiètent de l'absence de garanties juridiques pour protéger les minorités au Pakistan. Dans le cas des conversions forcées, notent-ils, des crimes tels que l'enlèvement, la falsification de documents et les violences sexuelles sont commis et restent impunis.

    À l'occasion du 11 août, le président de l'ONG "Voice for Justice", Joseph Jansen, s'adressant à l'Agence Fides, cite le message du fondateur du Pakistan, Muhammad Ali Jinnah, dans son discours historique du 11 août 1947, qui a inspiré le choix de cette date comme "Journée des minorités". Jinnah a déclaré : "Nous sommes tous des citoyens et des citoyens égaux d'un État. Je pense que nous devons garder cela à l'esprit en tant qu'idéal et comprendre qu'au fil du temps, les hindous cesseront d'être hindous et les musulmans d'être musulmans. Non pas au sens religieux, car il s'agit de la foi personnelle de chaque individu, mais au sens politique, en tant que "citoyens de l'État". Il a ajouté : "Vous êtes libre. Libre à vous de vous rendre dans vos temples, vos mosquées ou tout autre lieu de culte dans cet État du Pakistan. Vous pouvez appartenir à n'importe quelle religion, caste ou croyance : cela n'a rien à voir avec les affaires de l'État".

    Joseph Jansen rapporte : "À l'occasion de la Journée nationale des minorités, Voice for Justice, ainsi que d'autres organisations, observeront des moments de silence et des commémorations, avec des lectures et des manifestations publiques exhortant le gouvernement pakistanais à introduire des garanties concrètes pour la protection des minorités religieuses, en mettant en œuvre la vision de Muhammad Ali Jinnah". Il est nécessaire "de reconnaître et de sanctionner tous les actes de discrimination, notamment sur la base de la religion et des convictions, afin que l'égalité et la liberté religieuse soient garanties, comme le stipule la Constitution du Pakistan", conclut Jansen.

    La société civile pakistanaise se souvient notamment de la figure du ministre catholique Shahbaz Bhatti (1968 - 2011), tué lors d'une attaque terroriste à Islamabad et qui fut un martyr de la justice. Bhatti a laissé un précieux héritage spirituel ainsi que des réalisations civiles et politiques telles que l'instauration de la Journée des minorités le 11 août. Le ministre a salué l'anniversaire du discours historique d'Ali Jinnah à la nation pakistanaise, dans lequel il a proclamé l'égalité des droits pour tous les citoyens, indépendamment de leur origine ethnique ou religieuse. La Journée des minorités, créée à l'initiative de M. Bhatti en 2009, est un héritage de l'engagement chrétien et humain de Shahbaz Bhatti, qui a ainsi voulu donner un signe tangible de reconnaissance du rôle des minorités au Pakistan et honorer leur contribution à la construction de la nation depuis l'indépendance. Les thèmes qui caractérisent cette journée depuis lors sont : la justice, le travail, l'éducation, le respect des droits, l'arrêt des conversions forcées et de toute discrimination sociale et religieuse.

    (AG-PA) (Agence Fides 10/8/2022)