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  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : fêtez l’Assomption de Notre-Dame les 14-15 août 2023 (Bd d’Avroy, 132)

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  • Chine : nouvelle répression contre les religions

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    D'AsiaNews :

    Pasteurs arrêtés, croix enlevées, sinisation : la (nouvelle) répression de Pékin contre les religions

    Dans le Guangxi, le pasteur Park Guangzhe a été détenu pendant 15 jours dans le cadre d'une "arrestation administrative". À Wenzhou, la campagne visant à retirer les croix des églises a repris, allant jusqu'à supprimer les plaques faisant référence à Jésus. Une nouvelle loi est entrée en vigueur le 1er septembre, imposant de nouvelles restrictions et de nouveaux contrôles sur les activités religieuses et les liens avec l'étranger. 

    Des croix ont été enlevées, des pasteurs arrêtés et maintenus en détention administrative pour la simple culpabilité de pratiquer la foi, des lieux de culte forcés de soutenir la campagne de "sinisation" selon l'idéologie du président Xi Jinping. Ces dernières semaines, la Chine a connu une nouvelle escalade dans la répression des activités religieuses, qu'il s'agisse du travail pastoral ou des services religieux. À partir du 1er septembre, en effet, de nouvelles règles entreront en vigueur qui intensifieront le "contrôle" des monastères, temples, mosquées, églises et autres lieux de pratique religieuse, qui "interdiront les liens avec des organisations [étrangères] étrangères" et devront garantir "l'éducation patriotique des croyants". 

    Un pasteur arrêté

    En ce qui concerne les arrestations, un blog chrétien chinois a récemment fait état de la détention du pasteur Park Guangzhe de l'église chrétienne New Life Church à Nanning, dans le Guangxi, une région autonome du sud à la frontière avec le Viêt Nam. Le dirigeant chrétien a été détenu pendant 15 jours en vertu d'une ordonnance de "détention administrative", sous l'accusation d'"utiliser la religion" pour "perturber l'ordre social". La nouvelle est apparue hier à la suite d'un rapport d'un centre de protection des droits en ligne, qui précise que c'est la branche Liangqing du Bureau de la sécurité publique de Nanning qui a émis le décret. 

    Wenzhou, les croix dans le collimateur

    Entre-temps, le gouvernement de Wenzhou, ville-préfecture située dans la partie sud-est de la province de Zhejiang, sur la côte est de la Chine, est prêt à reprendre l'enlèvement forcé des croix sur les façades des lieux de culte, comme il l'a déjà fait par le passé. Le 3 août, une église de Dongqiao a reçu un avis indiquant que le symbole religieux serait enlevé. En réponse, les dirigeants chrétiens ont publié une note appelant les fidèles à prier contre l'enlèvement. Entre-temps, un pasteur de la ville, sous couvert d'anonymat par crainte de représailles, a parlé à ChinaAid d'une "résurgence" prochaine d'un "vent démoniaque" poussant à "l'enlèvement des croix". Une mesure déjà anticipée le mois dernier par les administrations locales de la ville de Shanxi, du comté de Yongjia et du district de Lucheng. Les plaques de bronze accrochées aux portes et aux murs et portant les inscriptions "Jésus", "Christ", "Jéhovah" et "Emmanuel" seront également retirées.

    Le Zhejiang est une province à forte population chrétienne et fait partie des principales cibles de la politique de contrôle et de "sinisation" des religions et des cultes menée par le président Xi Jinping. Déjà par le passé, entre 2014 et 2016, il y a eu plus de 1 500 démolitions de lieux de culte et l'enlèvement de croix ou d'autres symboles religieux sur les façades. À l'époque, un document confidentiel du gouvernement chinois affirmait que la "signification politique" de la campagne contre les croix reflétait une "lutte idéologique" entre les dirigeants communistes et les chrétiens. La campagne d'enlèvement s'est depuis étendue à d'autres provinces, dont le Henan, où des croix ont été massivement abattues en 2018, parallèlement à l'incendie de bibles et à la destruction de plaques et d'autres symboles religieux, y compris des phrases d'inspiration chrétienne, dans les maisons des fidèles.

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  • La poudrière nigériane 

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    De Carsten Beck sur le Tagespost :

    La poudrière nigériane 

    Les conflits ethniques et religieux ont amené le pays au bord de la guerre civile. Les chrétiens nigérians souffrent gravement des actions agressives des islamistes.

    11/08/2023

    Selon de nombreux observateurs, la persécution et le déplacement des chrétiens au Nigeria ont entre-temps pris les caractéristiques d'un génocide. La coexistence autrefois pacifique des chrétiens et des musulmans appartient au passé ; la situation a radicalement changé. Le prix à payer pour l'augmentation de la violence islamiste est élevé : rien que depuis le début de cette année, plus de 2 500 chrétiens ont été tués, plusieurs millions ont fui vers l'Europe sûre ou sont déplacés à l'intérieur de régions du pays moins touchées par les attaques islamistes.

    L'anarchie et l'effondrement de l'ordre public prévalent dans les États particulièrement précaires du nord et du centre du Nigeria. Inconstitutionnellement, les États du nord du Nigéria ont déclaré la charia. Entre-temps, en raison des attaques constantes dans le nord islamiste, une famine a éclaté qui, selon l' ONU , a touché au moins six millions de personnes. Les agences des Nations Unies (HCR et OIM) ont documenté le déplacement dans le nord-est du Nigeria, où se trouvent les plus grands points chauds. Ils rapportent qu'à la fin du mois de mars 2019, près de 2,4 millions de civils avaient été déplacés de leurs foyers dans cette région. La persécution croissante des chrétiens ébranle donc les fondements de la paix sociale au Nigeria.

    L'État ne protège pas contre le terrorisme

    Le contexte historique des conflits doit être pris en compte. La présence chrétienne au Nigeria remonte au 14ème siècle lorsque les missionnaires ont apporté l'évangile dans la région. Depuis lors, la population chrétienne n'a cessé de croître et représente désormais environ la moitié de la population du Nigeria. Bien que musulmans et chrétiens vivent ensemble dans une relative harmonie depuis des siècles, les tensions entre les deux groupes religieux ont commencé à monter dans les années 1980. Boko Haram , une organisation terroriste islamiste, qui travaille à l'établissement d'un État islamique au Nigéria, a mené de nombreuses attaques contre des communautés chrétiennes ces dernières années. En lien avec les réseaux djihadistes internationaux, les milices de Boko Haram ciblent les chrétiens, les musulmans non charia et l'État nigérian.

    Mais ce n'est pas seulement la ramification ouest-africaine de l' organisation terroriste EI qui fait des morts, des viols, des vols et la famine dans le pays sur le Niger et la Bénoué. Depuis un certain temps, ces attaques sont principalement menées par la jeune organisation terroriste État islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) et les bergers peuls islamiques. Pendant ce temps, l'État, dont les postes clés sont souvent occupés par des personnes d'origine peule, ne prend pas de contre-mesures efficaces pour protéger la population contre les abus.

    Le responsable de « Prévention du Génocide Subsaharien à l'organisation Christian Solidarity International (CSI) », Dr. Franklyne Ogbunwezeh, rapporte : "Après la disparition de l'organisation terroriste Boko Haram, la violence est désormais principalement perpétrée par des éleveurs musulmans, les Peuls. Rien qu'au cours des six premiers mois de l'année en cours, au moins 2 500 personnes ont été victimes de leur terreur et de nombreux villages ont été incendiés. Plusieurs millions de personnes fuient actuellement leur propre pays au Nigeria. Les cibles des attaques sont principalement les zones fertiles de la "Middle Belt" (Middle Belt) - les États nigérians centraux qui séparent le nord du sud du pays. La Middle Belt est majoritairement peuplée de chrétiens. » En tant que Nigérian d'origine, Ogbunwezeh est certain quemensonges des islamistes .

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  • 12 août 2023 : pèlerinage marial à la basilique Saint-Martin de Hal

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    D’ores et déjà renseignements  et INSCRIPTIONS : fsspbru@gmail.com

  • L'influence du nestorianisme sur l'Islam naissant

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    D'Annie Laurent sur le site "Clarifier" :

    PFV n°97 : les hérésies chrétiennes dans le Coran – le nestorianisme et ses dérivés

    10 août 2023

     

    Chers amis lecteurs,

    Le concile œcuménique de Nicée, tenu en 325 pour juguler l’arianisme (cf. PFV n° 96), ne permit pas d’en finir avec le phénomène des hérésies au sein des communautés chrétiennes d’Orient. D’autres doctrines, incompatibles avec la foi de l’Église, et condamnées comme telles, ont fait leur apparition : nestorianisme, monophysisme, monothélisme, docétisme, pélagianisme.

    Il convient donc de s’interroger sur l’influence qu’elles ont pu exercer sur la doctrine coranique et sur les conditions dans lesquelles ces emprunts ont pu inspirer la nouvelle religion monothéiste, l’islam, lors de son élaboration à partir du VIIème siècle.

    Compte tenu de la complexité du sujet, Annie Laurent a jugé utile, selon sa compréhension, d’y consacrer trois nouvelles Petites Feuilles Vertes : n° 97, 98 et 99. C’est donc la première de cette série que vous trouverez ci-dessous.
    Bonne lecture à tous ! 

    L’équipe de CLARIFIER


                 Au-delà des nombreuses doctrines gnostiques et messianistes qui pullulaient en Orient (cf. PFV n° 95), l’arianisme a sans doute été l’une des hérésies chrétiennes les plus influentes auprès de l’islam naissant puisque le Coran a adopté le cœur de sa doctrine, à savoir la négation absolue de la divinité du Christ et de la Trinité (cf. PFV n° 96). On ne peut toutefois pas négliger d’autres emprunts, inspirés eux aussi d’idées hétérodoxes, telles que le nestorianisme, le monophysisme et le monothélisme, qui résultaient de facteurs aussi variés que les malentendus culturels et linguistiques, les écrits apocryphes ou les rivalités politiques et ecclésiales (cf. PFV n° 96). Outre qu’elles ont contribué à briser l’unité chrétienne par les schismes qui en résultèrent, leurs formulations ont inspiré certaines croyances islamiques inscrites dans le Coran, préparant ainsi les consciences orientales à l’acceptation de l’islam.

    LE NESTORIANISME

    Son initiateur, Nestorius (v. 382-451), était un moine syrien devenu patriarche de Constantinople en 428. Il avait été formé à la Didascalée (École de théologie) d’Antioche, dominée par la personnalité de Théodore (350-428), évêque de Mopsueste en Cilicie (Turquie actuelle). De tendance « rationalisante », cette École tendait à privilégier l’humanité de Jésus au détriment de sa divinité. Il s’agissait au fond d’éviter l’absorption d’une nature par l’autre et ainsi d’épargner à la divinité tout mélange avec l’humain.

     

    Nestorius rejetait donc l’union hypostatique des deux natures dans l’unique personne du Verbe ; il en arrivait finalement à l’existence de deux Christ : l’homme et Dieu. Dans son rapport sur ce sujet, intitulé Traité de l’incarnation, le moine saint Jean Cassien (360-432), abbé du monastère Saint-Victor de Marseille, a exposé ainsi la doctrine nestorienne : « Jésus-Christ, né de la Vierge, est un homme sans plus (homo solitarius) ; ayant pris le chemin de la vertu, il a obtenu par sa vie pieuse  et religieuse, par la sainteté de son existence, que la Majesté divine s’unît à lui ; sa dignité lui vient, non pas de la splendeur de son origine, mais des mérites qu’il s’est acquis » (cité par l’islamologue Roger Arnaldez, À la croisée des trois monothéismes, Albin Michel, 1993, p. 50).

    Selon l’historien syrien Edmond Rabbath (1902-1991), Nestorius considérait que « seule la nature humaine du Christ a subi les souffrances de la crucifixion ». “Ce n’est pas Dieu, disait-il, qui a souffert sur la Croix, mais il était uni à la chair qui a été crucifiée”. Cette doctrine donnait lieu à l’abandon du dogme de la Rédemption, un des piliers du christianisme, sans lequel la religion du péché originel et du salut par le Divin Sauveur eût été complètement défigurée » (L’Orient chrétien à la veille de l’islam, Publication de l’Université Libanaise, Beyrouth, 1989, p. 17-18).

    Or, dans la même ligne, le Coran occulte la réalité du péché originel et donc la nécessité d’un salut pour les hommes. Ce sujet sera traité dans une PFV à venir (n° 99).

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  • Claire d'Assise (11 août)

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    31801408.jpgLors de l'audience générale du 15 septembre 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à cette belle figure féminine de l'Eglise du XIIIe siècle :

    Chers frères et sœurs,

    L’une des saintes les plus aimées est sans aucun doute sainte Claire d’Assise, qui vécut au XIIIe siècle, et qui fut contemporaine de saint François. Son témoignage nous montre combien l’Eglise tout entière possède une dette envers des femmes courageuses et riches de foi comme elle, capables d’apporter une impulsion décisive au renouveau de l’Eglise.

    Qui était donc Claire d’Assise? Pour répondre à cette question, nous possédons des sources sûres: non seulement les anciennes biographies, comme celles de Thomas de Celano, mais également les Actes du procès de canonisation promu par le Pape quelques mois seulement après la mort de Claire et qui contiennent les témoignages de ceux qui vécurent à ses côtés pendant longtemps.

    Née en 1193, Claire appartenait à une riche famille aristocratique. Elle renonça à la noblesse et à la richesse pour vivre dans l’humilité et la pauvreté, adoptant la forme de vie que François d’Assise proposait. Même si ses parents, comme cela arrivait alors, projetaient pour elle un mariage avec un personnage important, à 18 ans, Claire, à travers un geste audacieux inspiré par le profond désir de suivre le Christ et par son admiration pour François, quitta la maison paternelle et, en compagnie de son amie, Bona de Guelfuccio, rejoignit en secret les frères mineurs dans la petite église de la Portioncule. C’était le soir du dimanche des Rameaux de l’an 1211. Dans l’émotion générale, fut accompli un geste hautement symbolique: tandis que ses compagnons tenaient entre les mains des flambeaux allumés, François lui coupa les cheveux et Claire se vêtit d’un habit de pénitence en toile rêche. A partir de ce moment, elle devint l’épouse vierge du Christ, humble et pauvre, et se consacra entièrement à Lui. Comme Claire et ses compagnes, d’innombrables femmes au cours de l’histoire ont été fascinées par l’amour pour le Christ qui, dans la beauté de sa Personne divine, remplit leur cœur. Et l’Eglise tout entière, au moyen de la mystique vocation nuptiale des vierges consacrées, apparaît ce qu’elle sera pour toujours: l’Epouse belle et pure du Christ.

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  • La vie de Claire (11/08) : une Eucharistie

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    Santa_Chiara.jpgLa lumineuse figure de sainte Claire d'Assise a été évoquée par le pape Jean-Paul II dans une Lettre, en date du 11 août 1993, adressée aux Clarisses à l'occasion du VIII° centenaire de la naissance de la sainte fondatrice. Voici une traduction du texte du message de Jean-Paul II (source) :

    Très chères religieuses de clôture !

    1. Il y a huit cents ans naissait Claire d'Assise du noble Favarone d'Offreduccio.

    Cette " femme nouvelle ", comme l'ont écrit d'elle dans une Lettre récente les Ministres généraux des familles franciscaines, vécut comme une " petite plante " à l'ombre de saint François qui la conduisit au sommet de la perfection chrétienne. La commémoration d'une telle créature véritablement évangélique veut surtout être une invitation à la redécouverte de la contemplation, de cet itinéraire spirituel dont seuls les mystiques ont une profonde expérience. Lire son ancienne biographie et ses écrits - la Forme de vie, le Testament et les quatre Lettres qui nous sont restées des nombreuses qu'elle a adressées à sainte Agnès de Prague - signifie s'immerger à tel point dans le mystère de Dieu Un et Trine et du Christ, Verbe incarné, que l'on en reste comme ébloui. Ses écrits sont tellement marqués par l'amour suscité en elle par le regard ardent et prolongé posé sur le Christ Seigneur, qu'il n'est pas facile de redire ce que seul un coeur de femme a pu expérimenter.

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  • Le Brésil pourrait perdre son titre de "pays le plus catholique du monde"

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    D'AICA.org :

    Le Brésil pourrait perdre son titre de "pays le plus catholique du monde"

    9 AOÛT 2023

    Selon le président de la conférence épiscopale brésilienne et archevêque de Porto Alegre, Mgr Jaime Spengler, la baisse du nombre de catholiques est un sujet de préoccupation pour l'Église.
    Le Brésil pourrait perdre le titre de "pays le plus catholique du monde" Mgr Jaime Spengler, président de l'épiscopat brésilien

    La possibilité que le Brésil perde le titre de pays le plus catholique du monde et que le nombre de fidèles tombe en dessous de 50 % de sa population totale inquiète la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB), qui doit faire face à un scénario difficile pour lutter contre l'évasion des croyants et la migration des catholiques vers d'autres religions chrétiennes. 

    En même temps, la CNBB cherche à promouvoir le dialogue et à proposer un message adapté aux différents groupes d'âge, en particulier dans un contexte d'inégalités sociales dans le pays. Les métaphores "être sel de la terre" et "lumière du monde" (tirées de l'Évangile de Saint Matthieu, chapitre 5, versets 13-14) émergent comme des propositions pour faire face à ces défis.

    Le président de la CNBB et archevêque de Porto Alegre, Monseigneur Jaime Spengler, a révélé aux médias du Vatican que la diminution du nombre de catholiques est un sujet de préoccupation pour l'Église, et a mis en garde contre la possibilité que le pays sud-américain perde le titre de "plus catholique du monde" avec la publication des données du recensement de 2022 de l'Institut brésilien de géographie et de statistique (IBGE). En fait, on craint que le pourcentage de catholiques ne tombe en dessous de 50 %.

    "Nous devons tenir compte de ces chiffres", a déclaré le prélat brésilien, qui est également président du Conseil épiscopal d'Amérique latine et des Caraïbes (CELAM). "Certains disent que, lorsque les résultats du recensement seront publiés, nous [les catholiques] représenterons probablement moins de 50 % de la population. C'est un fait inquiétant", a ajouté le président de la CNBB.

    Dans ce contexte difficile, l'archevêque Spengler a appelé les fidèles laïcs, les prêtres, les religieux et les religieuses à réfléchir à la manière d'être "le sel de la terre", "la lumière du monde" et "le levain dans la pâte", comme le décrit l'Évangile de Saint Matthieu. 

    La proposition, a ajouté l'archevêque, "est de trouver un langage capable de proposer le message aux adolescents, aux jeunes et aux adultes d'aujourd'hui, dans un contexte social marqué par d'immenses inégalités, mais aussi par d'extraordinaires avancées technologiques".

  • Entrée libre pour tous mais les églises sont vides... Rêves et réalité d’un pontificat à son crépuscule

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    Entrée libre mais églises vides. Rêves et réalité d’un pontificat à son crépuscule

    L’Église « n’a pas de portes » et donc tous peuvent y entrer, mais vraiment « tous, tous, tous, sans aucune exclusion ». Tel est le message sur lequel le Pape François a le plus insisté lors de son voyage à Lisbonne, à la veille d’un synode qui – dans son « Instrumentum laboris » – place en tête de liste des invités à entrer « les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames et les personnes LGBTQ+ ».

    Mais entretemps, en Italie, là où François est évêque de Rome et primat, les églises se vident. Une enquête approfondie réalisée pour la revue « Il Timone » par Euromedia Research a confirmé qu’aujourd’hui à peine 58,4% des citoyens italiens de plus de 18 ans s’identifient encore comme « catholiques », face à pas moins de 37% de « non croyants ». Et ceux qui vont à la messe le dimanche forment à peine 13,8% de la population, en grande partie les plus de 45 ans, avec une présence encore plus basse en Lombardie et en Vénétie, dans des régions qui étaient pourtant historiquement le bastion du « monde catholique » italien.

    Et ça ne s’arrête pas là. Même chez les catholiques « pratiquants », c’est-à-dire ceux qui vont à la messe au moins une fois par mois, à peine un sur trois reconnaît encore dans l’Eucharistie « le corps réel du Christ », les autres la réduisent à un vague « symbole » ou à un « souvenir du pain de la dernière Cène ». Et à peine un sur trois se confesse encore au moins une fois par an, encore convaincu qu’il s’agit d’un sacrement pour la « rémission des péchés ». Il n’est donc pas surprenant que le théologien bénédictin Elmar Salmann ait déclaré, dans une interview le 14 juin à « L’Osservatore Romano » que plus encore que le nombre des fidèles, c’est le déclin de la pratique des sacrements qui l’inquiète, car elle est « sur le point de sombrer ».

    Un déclin qui va de pair avec une capitulation visible face à « l’esprit du temps » en matière de doctrine et de morale. Pas moins de 43% des catholiques pratiquants considèrent que l’avortement est un droit ; 41,6% pensent qu’il est juste d’autoriser le mariage entre homosexuels ; 61,8% nie que divorcer soit un péché ; 71,6% approuve la contraception. On ne constate une certaine résistance qu’au sujet de la location d’utérus, contre laquelle s’érigent deux pratiquants sur trois.

    Mais si telle est la réalité des faits, quel pourrait bien être l’effet de cette invitation insistante à accueillir dans l’Église « tous, tous, tous », c’est-à-dire également des personnes, notamment comme « « Les divorcés remariés, les personnes vivant dans des mariages polygames et les personnes LGBTQ+ » qui, si l’on s’en tient à ce que l’Église a toujours enseigné « ne peuvent pas recevoir tous les sacrements » ?

    C’est la question qu’Anita Hirschbeck, de la « Katholische Nachrichten-Agentur », a posée au Pape pendant la conférence de presse sur le vol de retour de Lisbonne, le 6 août. François lui a répondu qui oui, tout le monde doit être accueilli dans l’Église, « les laids et les beaux, les bons et les méchants », y compris les homosexuels. Mais « autre chose est la ministérialité de l’Église, qui est la manière de faire avancer le troupeau, et une des choses importantes est, dans la ministérialité, l’accompagnement des personnes pas à pas dans leur chemin de maturation… L’Église est mère, elle reçoit tout le monde, et chacun fait son chemin au sein de l’Église ».

    Dit comme cela, cette réponse du Pape donne un coup de frein à la fuite en avant du « chemin synodal » d’Allemagne, mais pas seulement, vers une révolution de la doctrine de l’Église sur la sexualité.

    Il s’agit d’une réponse tout à fait dans la ligne de ce qui est écrit dans la bien plus solide « Lettre pastorale sur la sexualité humaine » publiée par les évêques de Scandinavie pendant le Carême dernier : « Il se peut que les circonstances empêchent un catholique, pour un temps, de recevoir les sacrements. Il ou elle ne cesse pas pour autant d’être membre de l’Église. Faire, dans la foi, l’expérience d’un exil intérieur peut conduire à développer un sens d’appartenance plus profond ».

    Mais il faut souligner que François ne parle et n’agit pas toujours avec cohérence sur ces questions.

    La bénédiction des couples homosexuels, par exemple, bien qu’elle soit interdite – avec l’accord écrit du Pape – par le Dicastère pour la Doctrine de la foi présidé par le cardinal Luis Francisco Ladaria Ferrer, a été dans les faits approuvée par le même François à plusieurs reprises.

    Et à présent que Ladaria laisse la place à Victor Manuel Fernández, le théologien argentin controversé privilégié par Jorge Mario Bergoglio, il ne fait aucun doute que le temps des gardiens de la doctrine « qui pointent du doigt et qui condamnent » est révolu pour faire place à un irénique programme de « croissance harmonieuse » entre « les divers courants de pensée philosophique, théologique et pastorale », qui « préservera la doctrine catholique plus efficacement qu’un quelconque mécanisme de contrôle », comme on peut le lire dans l’inhabituelle lettre du Pape qui a accompagné la nomination du nouveau préfet.

    Un sérieux coup de barre dans cette direction a déjà été amorcé avec l’interview que « L’Osservatore Romano » a publiée le 27 juillet avec Piero Coda, 68 ans, secrétaire général de la Commission théologique internationale, membre de la Commission théologique du synode et professeur à l’Institut universitaire Sophia de Loppiano, appartenant au mouvement des Focolari dont il est un membre de tout premier plan.

    L’interview a pour titre « Il n’y a pas de réforme dans l’Église sans réforme de la théologie ». Et dans l’article, plus que les réponses, ce sont les questions qui sont révélatrices, de la part du directeur du quotidien du Vatican Andrea Monda et de Roberto Cetera, l’un et l’autre anciens professeurs de religion au lycée.

    Le présupposé de départ est que la théologie enseignée à ce jour dans les facultés et les séminaires est « vétuste ». Et elle l’est parce que « l’homme change », même dans les « relations entre les genres » et que nous « risquons de parler à un homme et à une femme qui n’existent plus », alors qu’un « renouvellement de la théologie devrait commencer précisément par une revisite de la pensée anthropologique ».

    Donc il faut même repenser l’homme Jésus dans une nouvelle forme, débarrassée de la « fixité » adoptée jusqu’ici. Voici ce que Coda déclare : « L’anthropologie théologique comme nous la représentons souvent est en grande partie à mettre au placard : certes pas dans sa substance, mais dans l’interprétation qui en est donnée. Parce qu’elle est abstraite et idéaliste. Elle présente une vision du monde et de l’homme d’exculturation. Il faut la revivre, la repenser et la reproposer ».

    D’où une série de propositions de réformes que les journalistes énumèrent de la sorte au terme de l’entretien : « Pour rembobiner le fil de cette conversation, nous sommes partis du péché originel : à repenser ; et ensuite la grâce : à repenser ; et puis la liberté : à repenser ; et puis les sacrements : à repenser. Si nous étions à votre place, Monseigneur Coda, en pensant au travail qu’il faudrait entreprendre – en partant du principe qu’il n’y a pas de réforme de l’Église sans réforme de la théologie – les veines et le sang nous en trembleraient. »

    Si tel est le chantier ouvert, dans lequel tout peut être changé, il est difficile d’imaginer un crépuscule de pontificat plus en révolution que l’actuel. Ou pour le dire mieux,  plus en confusion.

  • Les poèmes érotiques de l'archevêque Fernández : public, contexte, commentaires

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    Une analyse de John Smith sur le Catholic World Report :

    Les poèmes érotiques de l'archevêque Fernández : public, contexte, commentaires

    Si le livre de l'archevêque Víctor Manuel Fernández, Heal Me with Your Mouth : The Art of Kissing (L'art du baiser), l'incursion du futur préfet, atypique pour un ecclésiastique, dans la poésie érotique est plus intéressante que ses réflexions théologiques sur le baiser.

    9 août 2023

    Détail de la couverture de "Sáname con tu boca : El arte de besar" (Guéris-moi avec ta bouche : l'art du baiser, 1995), écrit par le père Víctor Manuel Fernández. (Image : Capture d'écran)

    Le 1er juillet, quelques heures après que le pape François a nommé l'archevêque Víctor Manuel Fernández nouveau préfet du Dicastère de la doctrine de la foi, Reuters a publié un article sur la nomination intitulé "Le pape nomme un évêque argentin, auteur d'un livre de baisers, à un poste de premier plan au Vatican".

    Le "livre de baisers" est 'Sáname con tu boca : El arte de besar' (Guéris-moi avec ta bouche : l'art du baiser, 1995). Une traduction anglaise est disponible en ligne.

    Ce livre a été publié lorsque Fernández avait 33 ans, dix ans après son ordination diaconale et neuf ans après son ordination sacerdotale dans le diocèse de Río Cuarto en Argentine. Précisant que "ce livre "n'a pas été écrit à partir de ma propre expérience, mais à partir de la vie des gens qui s'embrassent", Fernández a écrit qu'il espérait que les pages du livre "vous aideraient à mieux embrasser, qu'elles vous motiveraient à libérer le meilleur de votre être dans un baiser" (p. 9). Dans les pages qui suivent, Fernández fait de nombreuses déclarations sur le baiser et propose des réflexions théologiques sur le baiser.

    Plus intéressante que les réflexions théologiques de Mgr Fernández sur le baiser est l'incursion du futur préfet, atypique pour un ecclésiastique, dans la poésie érotique. Guéris-moi avec ta bouche comprend quatre poèmes de Mgr Fernández, dont deux signés "Víctor M. Fernández" et deux signés "Tucho" (le surnom de Mgr Fernández). Cinq poèmes non signés, qui peuvent ou non être de Fernández, figurent également dans le livre.

    En 1960, quatorze ans après son ordination sacerdotale, le futur pape saint Jean-Paul II a écrit 'La boutique de l'orfèvre', une pièce de théâtre en trois actes sur le mariage - également une incursion littéraire atypique pour un prélat. Cette pièce a certainement mérité l'attention des journalistes, des universitaires et des fidèles lors de l'élection de Karol Wojtyła à la papauté.

    Les poèmes érotiques de Fernández méritent une attention similaire aujourd'hui, compte tenu de sa nomination en tant que préfet du dicastère pour la doctrine de la foi et de son élévation au collège des cardinaux. Ils méritent une lecture attentive.

    Les poèmes érotiques de Fernández : le public visé

    Depuis sa nomination en tant que préfet du dicastère pour la doctrine de la foi, le cardinal désigné Fernández a défendu Guéris-moi avec ta bouche - et, par extension, les poèmes érotiques qu'il a inclus dans le livre - et a fourni des informations importantes sur le public visé par l'ouvrage.

    "J'essayais d'atteindre les jeunes", a-t-il rappelé dans un message publié sur Facebook le 3 juillet. "Il m'est alors venu à l'esprit d'écrire une catéchèse pour eux, basée sur la signification du baiser. J'ai écrit cette catéchèse avec la participation d'un groupe de jeunes qui m'ont donné des idées, des phrases, des poèmes, etc.

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  • Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

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    Datée d'hier, 9 août,  une dépêche de l'Agence Fides :

    Nagasaki, ville symbole du catholicisme japonais

    Tokyo (Agence Fides) - Aujourd'hui, 9 août, on célèbre le 78e anniversaire du bombardement atomique de Nagasaki, le deuxième (et, espérons-le, le dernier) de l'histoire, après celui d'Hiroshima, le 6 août 1945.

    Nagasaki était alors le centre le plus important de la communauté catholique japonaise, avec une histoire remontant au XVIe siècle, faite de persécutions mais aussi d'une communauté qui, pendant des siècles, a gardé la foi en silence, baptisant secrètement ses enfants alors qu'ils ne pouvaient accéder à l'eucharistie faute de prêtres.

    C'est à Nagasaki, en 1597, que 26 catholiques ont été martyrisés et c'est également dans cette ville que 56 autres fidèles ont été tués en 1622.

    La bombe nucléaire a explosé à 500 mètres de hauteur, à un demi-kilomètre de la cathédrale Urakami Tenshudo, la cathédrale de l'Immaculée Conception, dont les flèches avaient été prises comme repère par les pilotes du B-29 qui a largué la bombe au plutonium, appelée "Fat Man".

    À ce moment-là, il y a une trentaine de fidèles dans la cathédrale, qui se confessent pour se préparer dignement aux célébrations de l'Assomption. La cathédrale détruite était la plus grande église catholique d'Asie, construite en 30 ans.

    La bombe atomique de Nagasaki a tué 40 000 personnes sur le coup et en a blessé 75 000. Et à la fin de l'année 1945, 74 000 personnes étaient mortes. (LM) (Agence Fides 9/8/2023)

  • Les gens en auraient-ils marre du wokisme ?

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    De VAPlus sur youtube :

    L’adaptation en prise de vue réelle (live action) de Blanche-Neige a récemment fait parler d’elle. Plus de nains, plus de prince, une actrice métisse... Le public de Disney est en colère et il le fait savoir. Il en va de même avec Netflix qui voit son nombre d’abonnés diminuer drastiquement. Les gens en auraient-ils marre du wokisme ?