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Actualité - Page 158

  • María Antonia de Saint Joseph ("Mama Antula") a été canonisée

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    Du Catholic World Report (J. J. Ziegler):

    Canonisation de Mama Antula, «synthèse de la pensée de François pour  l'Église» - Vatican News

    La vertu héroïque de María Antonia de Saint Joseph

    Née en Argentine sous le nom de María Antonia de Paz y Figueroa, et connue familièrement sous le nom de "Mama Antula", la bienheureuse María Antonia était une beata : une femme consacrée qui faisait des vœux privés et vivait dans un beaterio (couvent) dont la direction était confiée à des prêtres de la Compagnie de Jésus. 

    10 février 2024

    Le 16 décembre, le Dicastère pour les causes des saints a annoncé que le pape François canoniserait la bienheureuse María Antonia de Saint Joseph (1730-1799) le 11 février.

    Née près de Santiago del Estero, en Argentine, sous le nom de María Antonia de Paz y Figueroa, et connue familièrement sous le nom de " Mama Antula ", la bienheureuse María Antonia était une beata : une femme consacrée qui prononçait des vœux privés et vivait dans un beaterio (couvent) dont la direction était confiée à des prêtres de la Compagnie de Jésus. 

    En 1767, le roi Charles III d'Espagne expulse les Jésuites de son empire. Avec la permission des autorités ecclésiastiques et civiles, María Antonia a passé les dernières décennies de sa vie à poursuivre l'apostolat jésuite des exercices spirituels (retraites). Parcourant des milliers de kilomètres à travers l'Argentine et l'Uruguay, elle organisa des retraites prêchées par des prêtres non jésuites ; une retraite pour cent personnes durait dix jours. Elle demandait également l'aumône pour que les retraitants puissent toujours faire leurs exercices spirituels sans frais.

    Mama Antula s'est finalement installée à Buenos Aires, à 650 miles de sa ville natale, et a collecté des fonds pour construire une maison d'exercices spirituels qui existe encore aujourd'hui. C'est là qu'elle a fondé une communauté de femmes consacrées, connue aujourd'hui sous le nom de Hijas del Divino Salvador (Filles du Divin Sauveur). Mama Antula est la première femme canonisée en Argentine, ainsi que la première sainte canonisée depuis octobre 2022.

    Le 1er juillet 2010, le pape Benoît XVI a approuvé la promulgation d'un décret sur les vertus héroïques de María Antonia de San José. Le décret, a été publié dans les Acta Apostolicae Sedis un an après sa promulgation (vol. CIII, n. 9, 2 septembre 2011, pp. 609-612).

    Le 3 mars 2016, le pape François a approuvé un décret sur un miracle attribué à l'intercession de Mama Antula : "la guérison rapide, complète et durable d'une religieuse professe de trente et un ans des Filles du Divin Sauveur, d'une cholécystite lithiasique aiguë avec complications septiques, au cours des derniers mois de 1904". Cette approbation a ouvert la voie à la béatification de Mama Antula le 27 août 2016.

    "Hier, à Santiago del Estero, en Argentine, Sœur María Antonia de San José a été béatifiée ; le peuple l'appelle Mama Antula", a déclaré le pape François le lendemain. "Que son témoignage chrétien exemplaire, en particulier son apostolat dans la promotion des exercices spirituels, inspire le désir d'adhérer toujours plus au Christ et à l'Évangile."

    Le 24 octobre 2023, le pape François a approuvé un décret sur un autre miracle attribué à son intercession : "la guérison rapide, complète et durable d'un père de famille de soixante ans, victime d'un accident vasculaire cérébral ischémique avec infarctus hémorragique dans plusieurs régions, d'une septicémie, d'un coma profond et d'un choc septique résistant avec défaillance de plusieurs organes, en juillet 2017". Ce deuxième miracle a ouvert la voie à sa canonisation.

    En décembre, Mgr Lucio Ruiz, secrétaire du Secrétariat pour la communication du Vatican, a révélé que ce père de soixante ans, Claudio P., était autrefois un séminariste de dix-sept ans à qui le futur pape François, alors provincial jésuite argentin, avait conseillé de "chercher une autre voie vocationnelle, lui promettant qu'il bénirait sa femme et ses enfants."

    "Il est agréable de voir que c'est François qui canonisera la personne qui a intercédé pour le miracle qui lui a permis de continuer à vivre", a déclaré M. Ruiz.

  • Cardinal Koch : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe"

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    De Catholic News Agency (de) :

    Cardinal Koch : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe".

    24.1.2024

    Dans une longue interview accordée au journal suisse "Weltwoche" (édition actuelle), le cardinal de Curie Kurt Koch a averti : "Le christianisme est dans une situation très critique en Europe". Cela concerne "toutes les églises chrétiennes, pas seulement l'église catholique".

    L'une des raisons de la crise est "la situation difficile des Eglises elles-mêmes, si je pense au douloureux problème des abus. Mais les sorties d'Eglise, je pense, ont aussi à voir avec d'autres causes plus profondes".

    Mgr Koch, préfet du dicastère pour la promotion de l'unité des chrétiens, a déploré le manque d'évangélisation : "Nous sommes probablement trop peu convaincus de la préciosité et de la beauté du message que nous avons à annoncer, et nous n'osons alors pas l'annoncer vraiment. C'est peut-être aussi parce que l'on ne connaît plus du tout sa propre foi".

    "Le plus grand danger est que l'Église ne soit plus suffisamment convaincue de son message chrétien et qu'elle ne puisse plus transmettre ce message", a souligné le cardinal. "Si elle fait des concessions sur le message, si elle se retire, si elle n'approfondit plus le message, si elle l'annonce, par conviction de pouvoir offrir aux hommes le plus grand cadeau qui soit".

    "Je ne peux parler à Dieu que parce qu'il m'a parlé auparavant", a expliqué Koch. "Et c'est là le contenu essentiel de la foi chrétienne : Dieu s'est révélé à l'homme. Il n'est pas un Dieu muet qui se tait, mais un Dieu qui parle, qui a parlé au peuple d'Israël, qui a parlé au plus haut point en Jésus et qui s'est révélé à nous. Croire, ce n'est pas inventer. Croire, c'est dire : Dieu s'est révélé à moi, et ma réponse est que je le crois".

    Le cardinal s'est exprimé encore plus longuement sur la crise de l'Eglise et ses répercussions sur la société : "Celui qui envoie la foi dehors par la porte principale reçoit la superstition par la porte de derrière. C'est toujours le cas. Partout où l'homme ne croit pas à la transcendance de Dieu, il est tenté d'ériger les choses mondaines et finies en valeur suprême - l'idéologie. La mort de Dieu a finalement pour conséquence la mort de l'homme".

    Concrètement, il s'agit de la dignité de l'homme. Ce n'est pas un hasard si, dans la société de performance actuelle, deux problèmes ont été mis sur le tapis ensemble. Il y a la question de l'avortement et la question de l'euthanasie. Si la performance devient la valeur suprême, alors la vie humaine qui ne peut encore rien accomplir, la vie de l'enfant à naître, et la vie humaine qui ne peut plus rien accomplir, la vie des personnes âgées, des malades, des mourants, n'ont plus une grande valeur de cours".

    "Le fait que nous ayons aujourd'hui les grands problèmes au début et à la fin de la vie est aussi lié à la perte de la foi", a-t-il déclaré avec conviction.

    Dans ce contexte, il souhaite, en regardant la société, "que l'homme revienne à la raison et cesse ces terribles guerres. Le christianisme a une contribution essentielle à apporter dans ce domaine, car il a une vision claire de ce que signifie la paix".

    La paix doit être liée à la justice, liée aussi à la gloire de Dieu", a expliqué Koch. "Prenons au sérieux le chant de Noël des anges - Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu'il aime. Nous aimons toujours entendre la deuxième partie et oublier la première. Ce n'est que lorsque la gloire qui revient à Dieu est rendue qu'il peut y avoir vraiment la paix sur la terre".

  • Le pape est très favorable au diaconat féminin

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    De Religion Digital :

    La théologienne est entrée dans l'histoire cette semaine en participant au Conseil des cardinaux.

    Linda Pocher : "Le pape est très favorable au diaconat féminin, il essaie de comprendre comment le mettre en pratique".

    8.2.2024

    "Il n'y a pas de réflexion sur l'ordination sacerdotale des femmes dans l'Église catholique", souligne Linda Pocher qui, à la demande de François, a coordonné la participation de l'évêque de l'Église anglicane et secrétaire général adjoint de la Communion anglicane, Jo Bailey Wells, afin d'aborder le rôle des femmes dans l'Église.

    Ce que j'ai demandé à l'évêque, c'est plutôt de raconter le processus qu'il a suivi pour arriver à la décision d'ordonner des femmes et de dire comment cela a changé la vie dans son église", a expliqué Mgr Giuliva Di Bernardino.

    Giuliva Di Bernardino a parlé des "ministères possibles pour les femmes dans l'Église catholique, des possibilités qui sont réellement réalisables aujourd'hui dans l'Église catholique".

    Le Pontife "est en train de changer la façon de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal, en étendant à tous les baptisés certains droits qui, jusqu'à présent, appartenaient aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    La théologienne italienne Linda Pocher, présente à la dernière réunion des cardinaux qui conseillent le pape sur le gouvernement de l'Église - C9 - assure que le pontife "est très favorable au diaconat féminin", bien qu'elle précise qu'il n'est pas question pour l'instant d'ordonner des femmes prêtres.

    "Il n'y a pas de réflexion sur l'ordination des femmes à la prêtrise dans l'Église catholique", souligne Mme Pocher qui, à la demande de François, a coordonné la participation de l'évêque de l'Église anglicane et secrétaire générale adjointe de la Communion anglicane, Jo Bailey Wells, pour discuter du rôle des femmes dans l'Église.

    Le pape m'a demandé d'organiser cette rencontre pour réfléchir au monde des femmes dans l'Église et j'ai pensé qu'il serait intéressant de discuter de l'expérience de l'Église anglicane à cet égard", a-t-elle déclaré à Europa Press. Ce que j'ai demandé à l'évêque, c'est plutôt de raconter le processus qu'ils ont suivi pour arriver à la décision d'ordonner des femmes et de dire comment cela a changé la vie dans leur église. Elle a donc raconté une expérience, dont nous avons ensuite discuté avec les cardinaux et le pape", explique-t-elle.

    El Papa, con las tres mujeres que participaron en el C9

    Le Pape avec les trois femmes qui ont participé au C9

    Giuliva Di Berardino, religieuse de l'Ordre de Marie Auxiliatrice et professeur de christologie, a également participé à la réunion. Mme Pocher lui a demandé de parler "des ministères possibles pour les femmes dans l'Église catholique, des possibilités qui sont réellement réalisables aujourd'hui dans l'Église catholique".

    "Le diaconat a également été abordé. Nous savons déjà que le pape est très favorable au diaconat féminin, mais nous essayons encore de comprendre comment le mettre en pratique", a-t-elle déclaré.


    Le C9 et les trois femmes qui y ont participé Vatican Media

    Mme Pocher - qui était déjà présente lors de la précédente réunion du Conseil des cardinaux, qui s'est tenue les 4 et 5 décembre 2023 - explique que le Souverain Pontife "est en train de changer la manière de penser et de vivre la différence entre le ministère ordonné et le sacerdoce baptismal, en étendant à tous les baptisés certains droits qui appartenaient jusqu'à présent aux évêques, aux prêtres ou aux religieux".

    D'où la nouveauté du Synode des évêques, dont la deuxième session aura lieu en octobre, avec la nouveauté du droit de vote des femmes lors de la dernière édition.

  • Lire Emmanuel Todd et puis mourir ?

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    De Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    LIRE EMMANUEL TODD ET MOURIR ?

    09/02/2024

    On assiste, selon Emmanuel Toddà « la chute finale de l'Occident »Venant de lui, la chose mérite d'être prise au sérieux, à tout le moins étudiée au plus haut niveau. L'homme n'est pas un essayiste lambda, un toutologue de plateau TV. Son œuvre le place au rang des intellectuels rigoureux et travailleurs, imprégnés par une tradition, celle d'Émile Durkheim, fondateur de la sociologie quantitative, et de Max Weber, l'auteur de L'éthique protestante et l'Esprit du capitalisme, ouvrage clé de la science politique. Il se réfère aussi à son « père spirituel en histoire », Emmanuel Le Roy Ladurie dont il « pleure la disparition » récente.

    Todd, 72 ans, dit que la Défaite de l'Occident sera son dernier livre. Il avait 25 ans lorsqu'il prédit la décomposition du monde soviétique, justement dans La Chute finale (Robert Laffont, 1976). Son oracle se fondait sur la remontée de la mortalité infantile.

    Malgré ses états de service, l'homme éprouve le besoin de se justifier : « J'avoue tout : je ne suis pas un agent du Kremlin, je suis le dernier représentant de l'école historique française des Annales ! » lance-t-il dans Le Figaro. Ce point d'exclamation ne suffit pas à rendre certains critiques plus indulgents. Exemple parmi d'autres : dans La Croix, l'ancien correspondant de l'AFP en Ukraine le qualifie de « professeur Raoult de la géopolitique, un savant ayant quelques fulgurances, mais des égarements ». Quant au Monde, il rejette son propos sans même l'examiner. Todd est accusé d'être « en ligne avec la propagande russe », ce qui suffit à le disqualifier.

    L'homme serait-il dangereux pour le magistère des castes dirigeantes ? Son analyse invite à se détacher de l'Amérique dont il pointe la fragilité et la toxicité. Todd ne fait pas de l'antiaméricanisme. Il plaide l'observation : « Je dégonfle le PIB [américain] et montre les causes profondes du déclin industriel : l'insuffisance des formations d'ingénieur et plus généralement le déclin du niveau éducatif, dès 1965 aux États-Unis ». L'Amérique devient ce village Potemkine que nos rêves publicitaires doivent cesser d'habiter.

    Cet effondrement, Todd l'attribue à « la disparition du protestantisme américain [qui] a enclenché un déclin intellectuel, une disparition de l'éthique du travail et une cupidité de masse (nom officiel : néolibéralisme). L'ascension se retourne en chute de l'Occident ». L'Europe, préfecture de l'empire, est entraînée dans ce sillage. Un pacte nous lie aux États-Unis depuis 1945. Pour faire court, l'américanisation, intense depuis les années 80, est à la fois choisie par les élites et subie par le peuple. Or, écrit Todd, « l'implosion, par étapes, de la culture WASP – blanche, anglo-saxonne et protestante – depuis les années 1960 a créé un empire privé de centre et de projet, un organisme essentiellement militaire dirigé par un groupe sans culture – au sens anthropologique – qui n'a plus comme valeurs fondamentales que la puissance et la violence ». Ce qui leur arrive, à eux la locomotive, nous arrivera forcément à nous, les wagons. Les expéditions punitives de Bush père et fils manifestaient déjà cette dérive.

    Le regain de l''évangélisme ne pallie pas l'effondrement de la matrice historique car « Dieu n'est plus là pour exiger, mais pour cajoler le croyant et lui distribuer des bonus, psychologiques ou matériels ». Les born again ne sauveront pas l'Amérique dont les élites ne sont plus des « zombies », ces êtres encore influencés par l'héritage, mais des créatures marquées du sceau de la « religion zéro ». C'est un nouveau concept. L'expression « hors sol » le traduit bien.

    Le nihilisme explique à ses yeux la défaite occidentale. Car le reste du monde est résolu à ne pas se faire aspirer par le vide. Alors que fait-il ? Il préfère soutenir la Russie qui « s'est découvert partout des alliés économiques discrets, un nouveau soft power (…) conservateur (anti-LGBT) ». La boucle est bouclée : on ne pardonne pas à Todd de faire d'une pierre deux coups : démythifier l'Amérique, pulvériser ses classes dirigeantes et dire qu'elle est en train de perdre face à Poutine qui « veut préserver l'acquis de la stabilisation de la société russe ».

    Selon Todd, le mariage gay date symboliquement le passage de l'état zombie à l'état zéro. C'est l'an I du nihilisme sur lequel embraye le phénomène trans. Il écrit que « la fixation des classes moyennes occidentales sur cette question ultraminoritaire pose une question sociologique et historique »Car, ajoute-t-il, « constituer en horizon social l'idée qu'un homme peut réellement devenir une femme et une femme un homme, c'est affirmer quelque chose de biologiquement impossible, c'est nier la réalité du monde, c'est affirmer le faux ».

    La sélection

    Emmanuel Todd : « Nous assistons à la chute finale de l’Occident »

    Lire l'article sur Le Figaro

  • Biden : un président catholique entièrement dévoué à la promotion de l'avortement

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    De kath.net/news :

    Le président américain Biden apparemment favorable à l'avortement sur demande jusqu'à la naissance

    10 février 2024

    Dans un discours contradictoire, Biden a d'abord affirmé s'opposer à l'avortement sur demande, ce qu'il a ensuite exigé. Le directeur de campagne d'Hillary Clinton, John Podesta, est le nouvel envoyé spécial de Biden pour le climat.

    Lors d'un discours à Las Vegas, le président américain Biden a d'abord déclaré qu'il était contre l'avortement sur demande, mais a ensuite demandé de facto une réglementation selon le jugement sur l'avortement "Roe v. Wade" pour les trois trimestres.

    Biden a évoqué les conséquences négatives qu'aurait l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis. Il a également abordé la politique de protection de la vie de Trump. Si les républicains du Congrès décidaient d'une interdiction nationale de l'avortement, il y opposerait son veto en tant que président, a-t-il annoncé. S'il était réélu, il s'engagerait en faveur d'une réglementation à l'échelle des Etats-Unis selon le jugement sur l'avortement "Roe v. Wade".

    Cela signifierait que l'avortement sur demande serait légal. Des restrictions ou des interdictions de l'avortement ne pourraient pas être introduites avant que le bébé ne soit viable en dehors du ventre de sa mère.

    Biden a ensuite réfuté l'affirmation selon laquelle il s'engageait en faveur de l'avortement sur demande. Ce n'est pas vrai, cela ne fait pas partie du règlement "Roe v. Wade". Il y est question de "trois trimestres", a déclaré Biden.

    Dans les médias sociaux, Biden a reçu de nombreuses critiques après ce discours. S'il veut légaliser l'avortement pendant les trois trimestres d'une grossesse selon "Roe v. Wade", il s'agit alors de la revendication maximale de l'avortement sur demande, a commenté un utilisateur sur X.

    Une nouvelle étude a confirmé que depuis la nette restriction des possibilités d'avortement dans l'Etat du Texas, il y aura déjà plus de bébés en septembre 2021. La première interdiction de l'avortement a été décrétée avant même l'annulation de l'arrêt "Roe v. Wade". Au Texas, on peut donc observer l'effet des interdictions d'avortement sur une plus longue période que dans d'autres États américains.

    Une étude de l'université de Houston a montré qu'en 2022 déjà, il y aurait eu 16 147 naissances de plus qu'en 2021. Compte tenu des changements démographiques, cela représente une augmentation de 2 % du taux de natalité au Texas.

    Au cours des quatre premiers mois de l'année 2023, il n'y a eu que 17 avortements légaux au Texas. Tous ont été pratiqués pour des raisons d'urgence médicale.

    John Podesta, nouvel envoyé spécial pour le climat

    Le 5 février, le président Biden a annoncé que John Podesta remplacerait John Kerry au poste d'envoyé spécial pour le climat. Podesta a été chef de cabinet du président Bill Clinton (1993-2001), conseiller de Barack Obama et directeur de campagne d'Hillary Clinton lors des élections présidentielles de 2016. Avant cela, il a dirigé l'influent groupe de réflexion de gauche Center for American Progress (CAP). Podesta milite pour une politique radicale de protection du climat, soutient l'avortement légal sur demande, les "mariages" homosexuels et l'idéologie transgenre.

    En 2016, il a été révélé que Podesta avait apparemment créé et soutenu des organisations visant à changer de l'intérieur l'Eglise catholique aux Etats-Unis.

  • Il n’y a pas que les couples de même sexe; il y a aussi les familles que l’Église a oubliées

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    Il n’y a pas que les couples de même sexe. Il y a aussi les familles que l’Église a oubliées

    En Italie, la nation qui compte 59 millions d’habitant et dont le Pape François est le premier pasteur, on enregistre environ 2.000 unions civiles par an entre personnes de même sexe.

    On peut donc légitimement supposer que, parmi elles, il n’y ait que très peu de couples homosexuels qui iront frapper à la porte de l’Église pour avoir la bénédiction, vu la partie croissante de la population qui s’éloigne de l’Église, en Italie comme dans bien d’autres pays.

    Et pourtant, la bénédiction des couples de même sexe est devenue la problématique numéro un pour l’Église du Pape François, et celle sur laquelle le Pape a le plus exercé son autorité dernièrement, allant jusqu’à susciter l’opposition de cardinaux, d’évêques, de fidèles et d’Églises nationales entières, dont celles de toute l’Afrique noire.

    Alors qu’au contraire, les statistiques devraient inciter l’Église à des préoccupations et des engagements complètement différents. Non pas focalisés, comme c’est le cas aujourd’hui, sur les unions plus ou moins irrégulières, « in primis » entre personnes du même sexe, mais sur les couples réguliers, les couples hétérosexuels ordinaires, sur les familles au sens classique du terme.

    Parce qu’entretemps, dans le silence et le désintérêt apparent de la plus haute autorité de l’Église, ces familles sont en train de s’étioler d’année en année.

    Jusque dans les années 1970, il y avait en Italie plus de 400.000 mariages par an, presque tous célébrés à l’Église.

    Tandis qu’en 2023, et avec beaucoup plus d’habitants qu’à l’époque, les mariages religieux dépassent à grand-peine les 70.000. Avec un effondrement brutal, de 14% en une seule année seulement, par rapport à 2022.

    Ce qui revient à dire qu’aujourd’hui, en Italie, on ne célèbre à peine qu’un mariage pour mille habitants. En Lombardie, la région la plus peuplée et la plus industrialisée, dont Milan est la capitale, les chiffres sont encore plus bas : 0,7 mariages religieux pour mille habitants. En d’autres mots, dans une ville lombarde comptant 10.000 habitants, on célèbre à peine sept mariages à l’Église en une année, soit pour ainsi dire rien.

    Le démographe et statisticien Roberto Volpi, qui n’est pas catholique, a réagi, dans le quotidien « Il Foglio » : « Ca fait des dizaines d’années qu’on ne fait que parler de la raréfaction des enfants. Mais on ne parle jamais de la raréfaction des couples qui devraient faire ces enfants. À quand une réflexion non pas sur tel ou tel embranchement, exception, particularité, segment et typologie des couples, mais sur le couple hétérosexuel pur et simple ? Un couple dont même l’Église ne semble plus vouloir s’occuper ».

    Le CENSIS, le très sérieux centre de recherche qui publie chaque année un rapport sur la situation sociale de l’Italie, a enregistré en 2023 un large consensus à la « revendication des nouveaux droits » et en particulier au mariage entre personnes de même sexe, avec 65,6% d’avis favorables, qui atteint même 79,2% chez les jeunes.

    En présentant et en commentant ces données, un expert en la matière, Domenico Delle Foglie, l’ancien vice-directeur du quotidien de la Conférence épiscopale italienne « Avvenire » et coordinateur général du Family Day de 2007, la dernière initiative pro famille importante et influente qui s’est tenue en Italie, a écrit, toujours dans « Il Foglio » :

    « Le Rapport du CENSIS ne répond bien entendu pas à la question de savoir quel serait le projet d’humanité, d’anthropologie, soutenu par ces droits nouveaux. Mais peut-être se serait-on attendu à une prise de position ferme de la part du monde catholique, non pas à partir de considérations d’ordre moral mais à partir d’une conscience différente de l’humanisme chrétien. La réalité nous enseigne qu’il n’y en a nulle trace et qu’au contraire – voir la réflexion en cours dans le Synode de l’Église catholique – semble prévaloir une sorte de gigantesque et indulgent ‘qui suis-je, moi, pour juger ?’. De sorte que la renonciation à l’exercice de la faculté de juger (à ne pas confondre avec la manie de condamner) semble prévaloir sur toute autre évaluation objective du risque humain, bien plus que social et culturel, qui sous-tend la fabrique de ces droits nouveaux. On est en train d’assister impuissants à une sorte de frénésie ecclésiale d’assimilation qui inciterait à accepter (et donc à s’approprier) tous les choix du monde ».

    Volpi et Delle Foglie ne sont pas les seuls à sonner l’alarme. On peut citer entre autres, Fiorenzo Facchini, prêtre et professeur ordinaire émérite d’anthropologie à l’Université de Bologne qui, dans « Vita e Pensiero », la revue de l’Université catholique de Milan, vient d’attirer l’attention sur « le déclassement de la famille dans la transmission de la vie au profit des nouvelles techniques de reproduction médicalement assistées » dans lesquelles « il n’y a pas que la technique qui entre en jeu mais aussi l’idée d’humanité qui les inspire ».

    Facchini ajoute :

    « La vision chrétienne relie la sexualité à un projet du Créateur sur l’homme et sur la femme qui sont destinés à former une famille. Les caractéristiques de la famille reposent sur la différence naturelle entre les sexes et sur leur complémentarité. C’est ce qui émerge sur le plan rationnel.

    Dans l’idéologie du ‘gender’, en revanche, la sexualité est élective, on parle de sexe fluide, et l’idée de famille devrait donc s’appliquer à tout type d’union affective. Mais la sexualité est une composante importante de la personne, depuis la naissance, il ne s’agit pas de quelque chose d’aléatoire ou qui dépendrait de nos opinions. La cohérence avec le donné biologique doit être favorisée dans la construction de la personne. S’en écarter soi-disant pour affirmer sa liberté relève d’une idéologie mensongère et ne peut pas faire le bien de la personne et de la société ».

    On a aussi mis en avant récemment l’idée de la ‘queer family’, qui désigne une manière d’être ensemble indépendamment de l’orientation sexuelle. Est-ce que ce serait là une nouvelle manière de contribuer au bien de la société ? On est en droit de se demander quel futur nous réserve la société si de telles conceptions devaient se répandre et prévaloir. Ce serait la dissolution de la famille dans une société toujours moins humaine et à la dérive ».

    Il s’agit là d’avertissements forts mais qui prêchent dans le désert. « Tout cela trahit un grand égarement », écrit Facchini. Y compris dans l’Église.

    *

    Sur la photo en haut de la page, prise le 20 décembre 2023 deux jours après la publication de la déclaration « Fiducia supplicans », le jésuite américain James Martin, très proche du Pape François, pose un geste qu’il a décrit comme ceci sur les réseaux sociaux :

    « Chers amis, j’ai eu l’honneur de bénir en public mes amis James et Damien ce matin dans notre résidence des jésuites, selon les nouvelles directives promulguées par le Vatican pour les couples de même sexe. Mais avant cela, c’est eux qui m’avaient béni par leur amitié et leur soutien. »

  • Robert Badinter : un opposant résolu à l’euthanasie

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    D' sur le site du Figaro :

    «Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie» : quand Robert Badinter s’opposait à l’euthanasie

    9 février 2024

    En 2008, le célèbre avocat avait défendu le «droit à la vie» comme «le premier des droits de tout être humain». La justice était à son sens «mieux placée» que la loi pour répondre à la complexité de situations de fin de vie douloureuses.

    «Le droit à la vie est le premier des droits de tout être humain – c'est le fondement contemporain de l'abolition de la peine de mort – et je ne saurais en aucune manière me départir de ce principe»Robert Badinter s’est éteint dans la nuit du 8 au 9 février avant l’aboutissement du nouveau débat sur l’aide active à mourir souhaité par Emmanuel Macron.

    Mais le père de l'abolition de la peine de mort, ancien garde des Sceaux et président du Conseil constitutionnel, avait pris position sur ce sujet à plusieurs reprises. «L'État a-t-il le pouvoir et le droit de dire : ’Puisque vous voulez mourir, je vais vous tuer’ ?», avait-il lancé en 2008, auditionné sur les répercussions juridiques d'une exception d'euthanasie dans le cadre d’une mission parlementaire présidée par le député LR Jean Leonetti. L’opinion publique était alors en plein émoi après l’affaire Chantal Sébire, une femme de 52 ans atteinte d'une tumeur au visage incurable et «extrêmement douloureuse» qui avait demandé le droit d'anticiper sa mort avant de se suicider.

    Loin d'une pensée «stoïcienne» ou «extrêmement religieuse» selon laquelle la souffrance devrait être acceptée jusqu'au bout, Robert Badinter avait fait valoir devant les députés que «la vie d'autrui n'est à la disposition de personne»«Tout être humain a droit au respect de sa vie, y compris de la part de l'État, surtout en démocratie», avait martelé le célèbre avocat. Le corollaire de ce «respect à la vie» est «la liberté de se suicider», avait-il estimé, soulignant que «chacun est maître de son corps, et donc libre de disposer de son corps et de sa vie». Attaché à cette liberté, il n’imaginait cependant pas qu’elle puisse s’exercer à l’aide d’un «service d'assistance au public, ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre», pour ceux qui auraient décidé de mettre fin à leurs jours «L'être humain est fragile. L'angoisse de mort est présente. Par moments, chez chacun, elle connaît une très forte intensité. Chez certains, face à une épreuve, il y a une tentation de mort qui est inhérente à la condition humaine. L'existence d'un service prêt à vous accueillir pour répondre à cette tentation me paraît présenter un risque d'incitation au suicide», avait-il réagi.

    Sénateur PS à l'époque, cet ancien proche de François Mitterrand se disait agacé par la «fureur de légiférer de notre temps pour répondre à l'appel médiatique». D'autant que le droit pénal avait à ses yeux non seulement «une fonction répressive» mais aussi «une fonction expressive» traduisant les valeurs essentielles de notre société : «Sur ce point, je ne changerai jamais. Nul ne peut retirer la vie à autrui dans une démocratie».

    Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! »

    Robert Badinter

    Sur l’exception d’euthanasie, Robert Badinter avait soulevé d’autres difficultés. Comme concevoir qu’une autorisation de tuer puisse dépendre d’«un comité quelconque»«aussi honorable soit-il»«en dehors de toute décision de justice». Il avait aussi rappelé sa méfiance en matière de «juridiction d'exception», notamment «quand il s'agit de principes fondamentaux». De plus, l’introduction de cette notion dans la loi, et donc dans le droit, n’aurait pas empêché les procès : «Si on légalise l'exception d'euthanasie, vous aurez des zones d'ombre. Au sein d'une famille, certains diront : « Non, grand-mère ne voulait pas mourir ! », et d'autres : « Si, elle m'a dit qu'elle voulait mourir ! » Il m'est arrivé de connaître de telles situations et d'entendre de tels propos», avait-il averti.

    Face à la complexité de telles affaires, la justice était, à son sens, «la mieux placée» pour répondre. Y compris en acquittant les auteurs d’une euthanasie réalisée par compassion. «Créer une législation pour des cas exceptionnels n'est pas la bonne façon de les résoudre, avait défendu cet homme de loi. La façon de les résoudre, c'est de déférer ces cas à ceux qui ont le devoir d'en connaître et de voir comment faire en sorte que justice soit rendue, y compris par un acquittement qui reconnaîtra publiquement – et c'est un avantage pour le bénéficiaire – qu'il n'y a pas homicide au sens où on l'entend communément».

  • Les déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna sur le célibat ecclésiastique : un expert corrige l'archevêque

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    Du site d'Aldo Maria Valli :

    Célibat ecclésiastique / Des déclarations inacceptables de Monseigneur Scicluna. Un expert corrige donc l'archevêque

    Le mois dernier, Monseigneur Charles Scicluna, haut fonctionnaire du Vatican et conseiller du pape François ainsi qu'archevêque de Malte, a déclaré dans une interview que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. Des propos qui ont évidemment été accueillis favorablement par le courant de pensée dominant, mais qui ont en même temps suscité la perplexité et le mécontentement de nombreux catholiques.

    Un expert du célibat ecclésiastique, Monseigneur Cesare Bonivento, intervient maintenant sur les déclarations de Monseigneur Scicluna. Longtemps missionnaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour le PIME (Institut pontifical des missions étrangères de Milan) et aujourd'hui évêque émérite, Monseigneur Bonivento (qui, à près de 84 ans, travaille encore comme formateur et assistant spirituel de séminaristes) a consacré des études approfondies à la question du célibat ecclésiastique, dont la dernière en date est "Célibat et Continence ecclésiale". Breve compendio storico-teologico (une publication que Duc in altum a traitée ici). Et du haut de son expertise, il juge les propos de Scicluna non seulement erronés mais irresponsables.

    ***

    par Monseigneur Cesare Bonivento

    Le 8 janvier, la presse internationale a largement couvert l'interview accordée par Monseigneur Scicluna, archevêque de Malte et secrétaire adjoint du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, au Times of Malta. Dans cette interview, l'archevêque s'est dit très favorable au célibat facultatif ou, plus clairement, à l'autorisation pour les prêtres de se marier.

    L'archevêque Scicluna a affirmé que l'Église catholique devrait "réfléchir sérieusement" à la possibilité d'autoriser les prêtres à se marier. D'autre part, le célibat "a été facultatif pendant le premier millénaire de l'existence de l'Église". Par conséquent, "il devrait le redevenir".

    Cette interview marquante a suscité des réactions largement favorables. Par exemple, le 23 janvier, la Gazette de Malte écrivait : "Les déclarations de l'archevêque Charles Scicluna sur les prêtres et le mariage ont fait le tour du monde, car elles sont courageuses, sans équivoque, de grande portée et émanent d'un haut fonctionnaire du Vatican à un moment où l'Église envisage sérieusement des changements".

    À l'exception du débat sur les bénédictions homosexuelles, l'interview de Mgr Scicluna a été, selon le correspondant au Vatican du National Catholic Reporter, Christopher White, la nouvelle la plus importante du mois de janvier au Vatican.

    Cependant, les déclarations de l'archevêque ont suscité une grande consternation chez de nombreux laïcs et membres du clergé, à la fois en raison du rôle joué par Scicluna et parce qu'elles sont en grande partie inexactes.

    En effet, il semble impossible qu'un prélat de son rang ait pu faire de telles déclarations.

    Il est certain que Monseigneur Scicluna connaît à la fois l'histoire et la théologie de l'Église, et il m'est donc difficile de lui attribuer la paternité de ce qui a été publié. Cependant, comme il n'y a pas eu de démenti, je me sens obligé de répondre, tout en invitant Mgr Scicluna à les rectifier s'ils lui ont été indûment attribués.

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  • Pape François : " Sans réforme liturgique, il n'y a pas de réforme de l'Église 

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    De Matthieu Santucci sur CNA :

    Pape François : " Sans réforme liturgique, il n'y a pas de réforme de l'Église 

    8 février 2024

    Le pape François a rencontré les membres du Dicastère du Vatican pour le culte divin et la discipline des sacrements jeudi matin pour discuter de l'importance de la réforme liturgique en tant qu'élément central du "renouveau de l'Église". 

    Ce discours intervient alors que le dicastère se réunit pour son assemblée plénière annuelle, qui aborde la "formation liturgique de Sacrosanctum Concilium à Desiderio Desideravi" pour les ministres ordonnés, ainsi que les "cours de formation liturgique pour le peuple de Dieu".

    La réunion cherchera également à "fournir aux évêques des suggestions pratiques pour développer des projets pastoraux dans leurs diocèses dans le but de mettre en pratique les réflexions du document papal", selon un communiqué de presse du dicastère daté du 5 février. 

    Rappelant que 60 ans se sont écoulés depuis la promulgation du document fondamental du concile Vatican II sur la liturgie, Sacrosanctum Concilium, le pape a souligné dans son discours du 8 février que la réforme liturgique soulignait l'objectif des pères conciliaires de renouveler les "dimensions fondamentales" de l'Église, telles que le travail "spirituel, pastoral, œcuménique et missionnaire". 

    "Sans réforme liturgique, il n'y a pas de réforme de l'Église", a déclaré le pape. 

    "Une Église qui ne ressent pas la passion de la croissance spirituelle, qui n'essaie pas de parler de manière compréhensible aux hommes et aux femmes de son temps, qui ne souffre pas de la division entre les chrétiens, qui ne tremble pas de l'anxiété d'annoncer le Christ aux gens, est une Église malade, et ce sont là les symptômes", a souligné le Saint-Père dans son discours. 

    Le pape a nuancé ces propos en affirmant que "nous ne pouvons faire une telle déclaration qu'en comprenant ce qu'est la liturgie dans son sens théologique". 

    S'exprimant spécifiquement sur le thème de la réunion de l'assemblée de 2024, le pape a noté que leur travail doit se concentrer sur l'accessibilité de la formation afin qu'elle ne soit pas une "spécialisation pour quelques experts, mais une disposition intérieure de tout le peuple de Dieu".

    "Cela n'exclut naturellement pas qu'il y ait une priorité dans la formation de ceux qui, en vertu du sacrement de l'ordre, sont appelés à être mystagogues, c'est-à-dire à se prendre par la main et à accompagner les fidèles dans la connaissance des saints mystères", a poursuivi François. 

    Le Saint-Père a également souligné que la formation liturgique est fondée sur l'amour du Christ en mettant en évidence la représentation théologique de l'Église en tant qu'épouse du Christ : "Chaque réforme de l'Église est toujours une question de fidélité conjugale".

    "L'Église est une femme, l'Église est une mère, l'Église a sa figure en Marie et en l'Église-femme. 

    Le pape a ajouté que l'Église "est plus que Pierre ... tout ne peut être réduit à la ministérialité. La femme en elle-même a un très grand symbole dans l'Église en tant que femme, sans la réduire à la ministérialité". 

    "C'est pourquoi j'ai dit que toute réforme de l'Église est toujours une question de fidélité conjugale, parce qu'elle [l'Église] est une femme. 

    Le pape a également réfléchi à la centralité de la liturgie dans nos vies, affirmant qu'"elle est le lieu par excellence de la rencontre avec le Christ vivant", qui "anime et renouvelle continuellement la vie baptismale". 

    Le pape a également indiqué qu'il souhaitait que le dicastère entreprenne ce travail en collaboration avec le dicastère pour la culture et l'éducation, le dicastère pour le clergé et le dicastère pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique, afin de refléter "l'esprit de la collaboration synodale". 

    Matthew Santucci est un correspondant de CNA à Rome, basé au bureau d'EWTN au Vatican. Il a grandi dans le Connecticut et vit à Rome depuis 2020. Il est titulaire d'une licence en histoire de Fordham et d'une maîtrise en relations internationales de Luiss Guido Carli.

  • Des cardinaux se sont réunis en secret pour plancher sur l'idéologie du genre

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    De Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Cette réunion secrète de cardinaux à Prague pour réfléchir à l’« idéologie du genre »

    Enquête 

    Un congrès, organisé fin septembre dans la capitale tchèque, a réuni une vingtaine de prélats, dont neuf cardinaux, à l’initiative d’un institut américain. Au Vatican, où le sujet du prochain conclave est de plus en plus ouvertement évoqué, ce type de rassemblement est particulièrement scruté.

    07/02/2024

    Cinq étoiles, vue panoramique sur la ville, dont le célèbre château de Rozmberk et le pont Charles de la ville qui vit naître Franz Kafka et Rainer Maria Rilke. L’hôtel Mozart, au cœur de Prague, est l’un des établissements de la capitale tchèque où l’on rêve de se rendre pour quelques jours. Mais le sujet du jour, en cette fin septembre, n’est pas la littérature.

    Dans l’un des salons du palace, l’attention d’une vingtaine de prélats se concentre sur un tout autre thème : « Idéologie du genre, science et la nature de la révélation divine. » Les participants à cette réunion ne sont pas n’importe qui. Parmi les 21 responsables catholiques figurent en effet neuf cardinaux, principalement venus du continent asiatique.

    Dans la salle de l’hôtel Mozart, du 26 au 28 septembre 2023, se sont ainsi croisés le cardinal Do Carmo da Silva, venu de Dili, au Timor oriental, mais aussi Oswald Gracias (Bombay), Willem Eijk (Utrecht), Patrick D’Rozario (Dacca) ou William Goh (Singapour). Des figures qualifiées de conservatrices, rejointes à Prague par quelques Européens, Africains et Américains, dont les cardinaux Angelo Bagnasco (Gênes) et Dominik Duka (Prague), mais aussi Mgr Salvatore Cordileone (San Francisco).

    Les « princes de l’Église » ne se connaissent pas

    Beaucoup des ecclésiastiques présents à Prague se rendaient ensuite au Synode sur l’avenir de l’Église, tout le mois d’octobre. Alors que certains soulignent, à Rome, l’atmosphère de « fin de règne », c’est-à-dire l’exacerbation des tensions autour du pape François, ce type de rassemblements entre cardinaux est particulièrement guetté. Appelés à voter pour le futur pape, dans un avenir plus ou moins proche, les « princes de l’Église » ne se connaissent en effet plus vraiment. Sur les 130 jouissant d’un droit de vote, seuls 25 vivent aujourd’hui à Rome. Les autres, qui sont répartis partout à travers le monde, ont peu d’occasions de se croiser et de réfléchir ensemble à l’avenir de l’Église catholique et de sa gouvernance. « Des réunions comme celles-ci existent, mais il ne faut pas l’interpréter comme une préparation du conclave », jure néanmoins une voix importante de la sphère conservatrice, à Rome.

    La réunion, dont La Croix révèle l’existence, était jusque-là restée secrète. Seul l’archevêque d’Abuja, Mgr Ignatius Kaigama, l’a évoquée sur son profil Facebook, dans une publication du 29 septembre. Le programme ne figure d’ailleurs pas sur le site de l’Institut Austin, une association américaine promouvant les valeurs familiales, qui a entièrement financé la venue et le séjour de ces responsables catholiques.

    Créé en 2012 au Texas, l’« Institut Austin pour l’étude de la famille et de la culture » a ainsi convié, pour s’exprimer à Prague devant les cardinaux, des personnalités intervenant régulièrement sur le genre et la sexualité. C’est notamment le cas du père Robert Gahl, un prêtre membre de l’Opus Dei et professeur à Harvard venu évoquer devant eux une présentation ayant pour titre : « Idéologie du genre et incarnation : guérir l’hérésie anthropologique. » La veille, les cardinaux et évêques avaient aussi entendu une conférence intitulée « Un voyage de l’identité lesbienne et des études de genre à l’épouse, la mère et la fille de Dieu ». Le cardinal Eijk, archevêque néerlandais d’Utrecht, avait prononcé une conférence où il estimait que « la théorie du genre » constituait « une menace pour la famille et l’annonce de la foi chrétienne ».

    L’influence du cardinal Pell

    Ce n’est pas la première fois que l’université d’Austin organise de telles rencontres. Une précédente avait déjà eu lieu fin 2022, en présence du cardinal australien George Pell. L’ancien archevêque de Sydney ne cachait pas ses critiques à l’encontre du pontificat de François. Il était ainsi venu y présenter son « Journal » alors qu’il était emprisonné en Australie, accusé de crimes sexuels, dont il avait ensuite été blanchi par la justice australienne. Malgré sa mort, début 2023, le cardinal est resté une figure de référence dans les milieux conservateurs. En septembre, les participants ont vu intervenir devant eux le père Robert Sirico, ancien pasteur pentecôtiste devenu prêtre, fondateur de l’institut Acton, qui tente de concilier néolibéralisme économique et catholicisme, et invité à parler de l’héritage théologique du cardinal Pell.

    Les intervenants interrogés par La Croix ont tous refusé de répondre à des questions par téléphone. Néanmoins, Mark Regnerus, qui dirige l’institut texan organisateur de la formation, a confirmé avoir offert cette formation aux participants. Il s’agissait d’une « invitation large et d’une discussion libre, résume-t-il par mail. Une retraite intellectuelle, en somme ». Se refusant à commenter l’origine des fonds utilisés ou le choix des prélats invités à suivre la formation ces trois jours.

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    131 cardinaux électeurs

    Le Collège cardinalice compte aujourd’hui 131 cardinaux de moins de 80 ans, c’est-à-dire électeurs en cas de conclave, convoqué pour élire un futur pape.

    96 ont été choisis par François, 26 par Benoît XVI et 9 par Jean-Paul II.

    Sur un plan géographique, 52 viennent d’Europe (dont 14 d’Italie), 22 d’Asie et 17 sont Africains, 16 sont originaires d’Amérique du Nord, 16 d’Amérique du Sud, 5 d’Amérique centrale et 3 d’Océanie. En tout, 25 cardinaux travaillent au sein de la Curie romaine, ou y ont exercé des fonctions.

  • Les dimanches 25 février et 3 mars prochains à 15h00, deux concerts « Musique d’Europe » en l’église du Saint-Sacrement (Bd d’Avroy, 132, 4000 Liège) :

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    Pour le dimanche 25/02/15h :

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    'Voyage' par le Nathan guitar duo

    Foliamusica, en partenariat avec l'ACDM présente deux jeunes talents du conservatoire Royal de Liège, Nathan Andrien & Nathan Nepper qui, sous le titre de « Voyage » interpréteront des oeuvres classiques (Chopin, Debussy, Granados...)

    Suivi du verre de l'amitié. 

    Pour le dimanche 03/03/15h :

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    Les Suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach 

    Georges Charbonnel, violoncelliste, interprétera pour vous les suites pour violoncelle de Jean-Sébastien Bach. Il est professeur de violoncelle et de Musique de Chambre. Il fait partie de nombreux ensembles, tant baroques que modernes

    Suivi du verre de l'amitié 

    Organisation par Foliamusica (www.foliamusica.be), en partenariat avec l’ACDM (www.acdm.eu)

    Foliamusica 421889513_122121884894148289_2839773994045389002_n.jpg 

    PAF : 15€, réduction carte adhérent 10€, étudiant – de 25 ans : 5€, carte adhérent pour tous les concerts ADM et Foliamusica: 20€. Réservation par email : cecile.leleux.be@gmail.com, ou tel. 0473.32.19.83 

  • La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique; trois théologiens la critiquent sévèrement

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (Diakonos.be) :

    La « cancel culture » s’insinue jusque dans l’Église catholique. Mais trois théologiens la critiquent sévèrement

    Tout juste sorti d’une liturgie œcuménique concélébrée à Rome, fin janvier, avec l’archevêque de Canterbury Justin Welby (photo), le Pape François partage désormais avec lui le malheur d’une double fracture au sein de leurs églises respectives, l’Église anglicane et l’Église catholique. Dans les deux cas, c’est l’Afrique qui est à la tête de l’opposition et toujours pour la même raison : le refus de bénir des couples de même sexe.

    L’Afrique est le seul des cinq continents dans lequel le catholicisme soit en expansion. Il représente une partie importante de cette « périphérie » de l’Église si chère au Pape François. Et pourtant, c’est de là que provient le refus le plus massif au feu vert donné par le Dicastère pour la Doctrine de la foi à la bénédiction des couples homosexuels, avec la déclaration « Fiducia supplicans » du 18 décembre et le communiqué de presse relatif du 4 janvier.

    Pratiquement toutes les conférences épiscopales d’Afrique se sont prononcées contre, ainsi qu’un cardinal de premier plan : le guinéen Robert Sarah, mais bien d’autres épiscopats, cardinaux et évêques d’Europe et d’autres continents, de l’Ukraine à l’Uruguay en passant par les États-Unis et les Pays Bas sont du même avis.

    Avec une montée en puissance qui vient, aujourd’hui 2 février, de se matérialiser par la publication d’un « Appel filial à tous les cardinaux et évêques », signé par un grand nombre de prêtres et d’intellectuels catholiques du monde entier, avec la double proposition « d’interdire immédiatement dans leur diocèse » la bénédiction des couples aussi bien extraconjugaux qu’homosexuels, et de demander au pape de « révoquer de toute urgence ce document malheureux », au risque d’une « tache qui pourrait le maculer de façon indélébile, non seulement dans l’histoire, mais également dans l’éternité ».

    *

    Mais entretemps, en parallèle à la révolte « pastorale », les critiques philosophiques et théologiques de fond s’élèvent également contre le chemin emprunté par Rome avec « Fiducia supplicans ».

    Sur le plan théologique, une analyse très fine a été publiée dans « La Revue Thomiste » par Thomas Michelet, un dominicain, professeur de théologie sacramentelle et d’ecclésiologie à Rome et à l’Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin, dite « Angelicum ».

    Son essai s’intitule « Peut-on bénir ‘Fiducia supplicans ?’ ». Une question à laquelle le P. Michelet ne répond ni par oui ni par non, au terme de son argumentaire, qui est à son tour très problématique, si l’on s’en tient aux titres de ses chapitres :

    1. Principe de charité interprétative
    2. Bénir le pécheur sans bénir le péché ?
    3. Bénédiction non-liturgique ?
    4. Bénir le pécheur impénitent ?
    5. Situations « irrégulières »
    6. Bénir le couple sans bénir l’union ?
    7. Bénir le couple ou les individus ?
    8. Science du confessionnal et Bien commun

    Ce qui n’enlève rien au fait que le P. Michelet pointe avec clarté les risques graves auxquels s’expose Rome avec ce texte. Il suffit pour s’en assurer de lire quelques passages de son essai :

    Lire la suite