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Actualité - Page 154

  • Le pape François exprime son inquiétude concernant l'Église en Allemagne

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    De Jonathan Liedl sur CNA :

    Cité du Vatican, 21 nov. 2023

    Le pape François a exprimé de profondes réserves quant à l'orientation de l'Église catholique en Allemagne, avertissant que les mesures concrètes actuellement prises "menacent" de saper l'unité avec l'Église universelle.

    Dans une intervention personnelle frappante, le pape a écrit une lettre à quatre laïques catholiques allemandes, publiée dans le journal allemand Welt le 21 novembre.

    "Je partage moi aussi les inquiétudes suscitées par les nombreuses mesures concrètes prises par de larges pans de cette Église locale, qui menacent de s'éloigner de plus en plus de la voie commune de l'Église universelle", écrit le pape dans sa lettre, rédigée en allemand et signée "François".

    L'une des principales préoccupations du pape est la volonté d'établir un "Conseil synodal" permanent, un organe mixte composé de laïcs et d'évêques qui gouvernerait l'Église catholique en Allemagne. Le pape a souligné que ce type "d'organe consultatif et décisionnel (...) ne peut être concilié avec la structure sacramentelle de l'Église catholique" et a fait référence à une interdiction antérieure du Vatican sur ce sujet.

    Les dirigeants de la Voie synodale allemande controversée se sont récemment réunis à Essen le 10 novembre. Leur objectif est d'établir un Conseil synodal en Allemagne au plus tard en 2026.

    Le pape a proposé une voie différente pour l'Église en Allemagne. Au lieu de chercher le "salut" dans des comités toujours nouveaux et de discuter toujours du même sujet avec un certain repli sur soi, le pape a exhorté l'Église catholique en Allemagne à "s'ouvrir et à aller à la rencontre de nos frères et sœurs, en particulier de ceux qui se trouvent ... sur le seuil des portes de nos églises, dans les rues, dans les prisons, dans les hôpitaux, sur les places et dans les villes".

  • Espagne : 20 martyrs de la Guerre Civile béatifiés à Séville

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    De Vatican News :

    Martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés.

    Vingt martyrs de la guerre civile espagnole béatifiés à Séville

    Dans la cathédrale de Séville, le cardinal Semeraro a élevé aux honneurs des autels Don Manuel González-Serna Rodríguez, ainsi qu'un groupe de compagnons tués pour la haine de leur foi en 1936.

    Le Pape François a évoqué, après l'angélus du dimanche 19 novembre, les nouveaux bienheureux que le cardinal Marcello Semeraro a élevé aux honneurs des autels samedi à Séville. «Tués en 1936 dans un climat de persécution religieuse de la guerre civile espagnole, ces nouveaux martyres ont témoigné du Christ jusqu’à la fin. Que leur exemple réconforte les nombreux chrétiens de notre temps persécutés pour leur foi».

    Messe à Séville

    Présidant au nom du Pape François la béatification du père Manuel González-Serna Rodríguez et de dix-neuf autres martyrs, samedi à Séville, le préfet du Dicastère pour la cause des saints a souligné que la vie chrétienne «n'est pas une promenade, mais une mission risquée», et personne n’est «payé pour applaudir, comme dans les spectacles terrestres». En effet, Jésus «prévient que même les liens familiaux peuvent être compromis par le fait de le suivre».

    Sainteté du martyre

    Les vingt nouveaux bienheureux, a expliqué le cardinal, sont un nouvel exemple de la «sainteté du martyre» dont le pape François a parlé jeudi dernier dans son allocution aux participants à la conférence sur la dimension communautaire de la sainteté. Leur mort violente, a-t-il rappelé, a eu lieu dans un contexte de persécution religieuse en 1936 en Espagne.

    La majorité des martyrs étaient des prêtres; les autres étaient des fidèles laïcs et, parmi eux, l'un d'entre eux avait un fils encore séminariste. Il y a aussi une femme qui, très «active dans les œuvres de charité, était une collaboratrice du curé», Don Manuel González-Serna Rodríguez. Ce dernier, «pour témoigner de sa foi, a voulu être fusillé à côté de l'Évangile». Un autre prêtre, Miguel Borrero Picón, «au moment du martyre, a voulu porter la soutane pour montrer publiquement son identité». L'assassinat des autres a pris «des formes différentes, mais tous, au moment décisif, ont accepté la mort comme expression de leur fidélité au Christ». Le père Juan María Coca Saavedra, pendant les cinq jours de captivité auxquels il a été soumis, a exercé le ministère de la réconciliation; les autres, alors, «ont prié et se sont réconfortés les uns les autres, exprimant même des paroles de pardon à l'égard de leurs assassins».

    Souffrance, pardon, miséricorde

    Le cardinal Semeraro a rappelé un ancien hymne chrétien en l'honneur des martyrs, qui «commence par faire l'éloge de ces témoins du Christ». Il dit d'eux que, «enflammés par un véritable amour, ils ont été plus forts que la peur humaine de la mort et que, ayant souffert le martyre, ils sont maintenant au ciel et jouissent d'une joie sans fin». Immédiatement après, cependant, l'hymne passe à l'examen de la situation dans laquelle chacun se trouve: «il affirme qu'il existe pour chacun une condition de martyre et en énumère trois formes». La première est pro fide mortis passio, c'est-à-dire «souffrir la mort à cause de la foi chrétienne». Le deuxième martyre que le croyant est appelé à vivre est iniuriae remissio, c'est-à-dire «pardonner les offenses». La troisième forme est proximi compassio, c'est-à-dire «la miséricorde».

    De l'un de ces martyrs, le père Francisco de Asís Arias Rivas, «les témoins ont explicitement déclaré que, bien qu'il ait dû subir une humiliation particulière de la part de ses persécuteurs, il est mort en pardonnant». De même, Don Mariano Caballero Rubio et Don Pedro Carballo Corrales sont morts en invoquant la miséricorde de Dieu et le pardon de leurs agresseurs. «Le martyr, en fin de compte, a conclu le cardinal, n'est pas seulement celui qui souffre de la persécution, mais aussi celui qui, comme Jésus sur la croix, est capable de dire : "Père, pardonne"».

  • Le Caucase bientôt en proie à une guerre régionale ?

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    De Ludovic Lavaucelle sur "La Sélection du Jour" :

    UNE GUERRE D'AMPLEUR RÉGIONALE MENACE LE CAUCASE

    20/11/2023

    On n'a pas vu de grandes manifestations dans les capitales occidentales… Dans un silence à peine troublé par quelques « protestations » officielles, le dictateur azerbaïdjanais Ilham Aliyev a pris le contrôle du Haut-Karabakh en septembre dernier. Le nettoyage ethnique a suivi un blocus de 9 mois qui avait privé 120 000 habitants de nourriture, de carburants et de médicaments… On ne peut donc pas dire que l'offensive des Azerbaïdjanais, soutenus activement par leurs alliés turcs, fut une surprise. Washington regardait ailleurs : les milliards ont afflué en Ukraine et aucune miette n'est restée pour la petite Arménie. La crise brulante dans la bande de Gaza est devenue la nouvelle priorité. Un génocide effroyable a pourtant eu lieu en 1915 causant la mort d'1,5 million d'Arméniens et l'exil de nombreux survivants. Le « devoir de mémoire » semble sélectif chez les Occidentaux de 2023 s'indigne James W. Carden pour The American Conservative (voir notre sélection). Ancien conseiller du Département d'Etat sous l'administration Obama, il dénonce l'aveuglement des dirigeants politiques de son pays alors que les candidats se préparent à l'élection présidentielle de 2024 et semblent indifférents - pour la plupart d'entre eux - à la situation dans le Caucase.

    Les deux complices islamistes, Erdogan et Aliyev, n'ont pas caché leurs intentions : la province arménienne du Syunik est dans leur ligne de mire. La prise par la force de cette région méridionale leur permettrait de libérer un couloir reliant l'Azerbaïdjan à son enclave occidentale du Nakhitchevan. Or cette dernière borde la Turquie… Aliyev a été on ne peut plus clair dès décembre 2022 : « Ce qu'on appelle aujourd'hui l'Arménie est notre terre »… Après le Haut-Karabakh, le Syunik doit suivre, et on aurait tort de croire que Bakou s'arrêtera là ! Appuyé sur son parrain turc, bénéficiant d'armes sophistiquées en provenance d'Israël, l'Azerbaïdjan a augmenté son budget militaire pour atteindre les 3,1 milliards de dollars. L'argent ne manque pas : Bakou est devenu un exportateur stratégique de pétrole alors que l'OTAN a les yeux rivés sur la Russie. Les provocations s'enchaînent à la frontière arménienne sans réaction de la communauté internationale, et les exactions contre les civils et les prisonniers s'accumulent. Aliyev ne craint pas la Cour pénale internationale. Son ancien procureur général, Luis Moreno-Ocampo a dénoncé les atrocités commises qu'il a même qualifiées de génocidaires. Mais il a pris soin de rappeler que Bakou était un allié capital pour l'Occident face à l'Iran : un fournisseur majeur pour l'Europe et un client profitable pour Israël. Au-delà des grands principes énoncés, la petite Arménie est devenue un pion qui ne vaut pas cher sur l'échiquier international…

    Les Arméniens sont d'autant plus démunis que leur premier ministre depuis 5 ans, Nikol Pashinyan, a réussi l'exploit de s'aliéner la seule grande puissance pouvant les protéger : la Russie. Soutenu par le camp occidental et ses ONG droit-de-l'hommistes, au premier rang desquelles figure l'Open Society de George Soros, il a insulté Moscou en refusant les invitations de commémoration de la « grande guerre patriotique » en mai dernier, tout en se montrant incapable de défendre son territoire. Les atteintes à la liberté de la presse sont devenues courantes en Arménie sous le régime de l'homme poussé par les libéraux… Il semble être aujourd'hui un obstacle majeur à l'intervention de la Russie pour calmer les ardeurs de Bakou.

    C'est l'Arménie en tant que nation qui risque d'être écrasée par ses voisins turcophones mais le danger dépasse ce vieux pays, insiste James W. Carden. Les conditions sont réunies pour une déflagration régionale. Si Erevan ne peut pas compter aujourd'hui sur l'Occident, l'Iran considère la souveraineté arménienne comme essentielle pour ses propres intérêts. Si Bakou envahit le Syunik et ouvre un couloir d'accès terrestre avec la Turquie, la situation pourrait obliger Téhéran à intervenir. On serait du point de vue iranien dans le cadre d'une menace existentielle (à l'image d'une adhésion ukrainienne à l'OTAN pour les Russes). Le régime iranien a – pour l'instant – empêché le Hezbollah de venir en aide au Hamas sur la frontière nord israélienne. La bande de Gaza n'est pas essentielle – la présence d'une armée otanienne à sa frontière nord serait par contre inacceptable. La capacité de nuisance de Téhéran est conséquente : de la Palestine au Liban, en passant par le détroit d'Ormuz et l'Irak, jusqu'à l'Afghanistan. Quant à la Russie, elle ne peut pas laisser le Caucase sous le contrôle turc pour les mêmes raisons – sans compter les enjeux historiques. Elle a besoin de marquer des points cet hiver en Ukraine pour s'investir dans le Caucase – cimentant son alliance avec l'Iran.

    Lire : The coming war in Caucasus

  • Le cardinal Pietro Parolin dirigera le prochain conclave

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    De kerknet.be :

    Le cardinal Pietro Parolin dirigera le prochain conclave

    20 novembre 2023

    Le précédent en grade, le cardinal Sandri, a eu 80 ans et perd donc son droit de vote pour l'élection d'un prochain pape.

    Si un nouveau pape et successeur du pape François doit être élu, le conclave sera dirigé par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État du Saint-Siège âgé de 68 ans. Il est le premier dans le rang après que son prédécesseur, le cardinal émérite Leonardo Sandri, a fêté ses 80 ans samedi dernier. En conséquence, Sandri perd son droit de vote lors d'un conclave et ne peut plus non plus diriger ce conclave. Il restera toutefois vice-doyen du Collège des cardinaux. 

    Si le doyen (Giovanni Battista Re, 89 ans) et le vice-doyen du Collège des cardinaux (Sandri, 80 ans) ne peuvent plus présider le conclave, cette tâche revient au cardinal-évêque le plus proche sur la liste des cardinaux-évêques, et sur cette liste de 12 noms seulement, l'âge n'est pas décisif. Parolin est donc le premier, suivi de Marc Ouellet (79 ans) et de Fernando Filoni (77 ans).

    Le titre de cardinal-évêque est l'ordre cardinalice le plus élevé. Les deux ordres inférieurs sont ceux de cardinal-prêtre (194) et de cardinal-diacre (35).

    Avec le 80e anniversaire du cardinal Sandri, 135 cardinaux peuvent encore voter.

  • "une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir" (pape François)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE FRANCOIS

    AUX MEMBRES DE L'ASSOCIATION ITALIENNE DES OTORHINOLARYNGOLOGISTES HOSPITALIERS
    ET DE LA FÉDÉRATION ITALIENNE DES MÉDECINS PÉDIATRES (FIMP)

    Samedi 18 novembre 2023

    Chers frères et sœurs, soyez les bienvenus !

    Je suis heureux de vous rencontrer, en tant que membres de la Fédération italienne des pédiatres et de l'Association italienne des oto-rhino-laryngologistes hospitaliers, et de vous exprimer ma reconnaissance pour votre travail quotidien. En effet, dans vos différentes spécialisations, vous avez choisi de travailler au service des personnes qui ont besoin de soins. C'est beau !

    Vous, pédiatres, en particulier, êtes des points de référence pour les jeunes couples. Vous les aidez dans leur tâche d'accompagner les enfants dans leur croissance. Les enfants sont toujours un don et une bénédiction du Seigneur : dans les Psaumes, il y a cette belle image de la famille réunie autour de la table avec ses enfants "comme des pousses d'olivier" (Ps 128, 3). L'Italie est malheureusement un pays vieillissant : espérons que la tendance puisse être inversée, en créant des conditions favorables pour que les jeunes aient davantage confiance et redécouvrent le courage et la joie de devenir parents. Je ne devrais peut-être pas le dire, mais je le fais : aujourd'hui, les gens préfèrent avoir un chiot plutôt qu'un enfant. Votre tâche est très limitée, mais celle des vétérinaires ne cesse de croître ! Et ce n'est pas bon signe.

    Vous, médecins ORL, traitez certains organes qui sont nécessaires à nos relations et nous permettent de rester en contact avec les autres et la communauté. Dans l'Évangile, nous voyons Jésus s'approcher de personnes sourdes et muettes qui vivaient dans la solitude et l'isolement. Et nous observons qu'en les guérissant, il fait un geste particulier et prononce des paroles particulières. Je pense que ces gestes et ces paroles peuvent vous inspirer, car ils témoignent de la compassion et de la tendresse de Dieu pour nous, en particulier pour ceux qui souffrent de la fatigue des relations.

    Avec les nombreux professionnels de la santé, vous constituez l'un des piliers du pays. Le souvenir de la pandémie est encore brûlant : sans le dévouement, le sacrifice et l'engagement des professionnels de la santé, de nombreuses autres vies auraient été perdues. Trois ans plus tard, la situation sanitaire en Italie traverse une nouvelle phase critique qui semble devenir structurelle. Il y a une pénurie constante de personnel, ce qui entraîne des charges de travail ingérables et, par conséquent, une fuite des professions de santé. La crise économique persistante affecte la qualité de vie des patients et des médecins : combien de diagnostics précoces ne sont pas posés ? Combien de personnes renoncent à un traitement ? Combien de médecins et d'infirmières, découragés et fatigués, abandonnent ou préfèrent aller travailler à l'étranger ?

    Ce sont là quelques-uns des facteurs qui compromettent l'exercice du droit à la santé qui fait partie de l'héritage de la doctrine sociale de l'Église et qui est inscrit dans la Constitution italienne en tant que droit de l'individu, c'est-à-dire de tout le monde - personne exclue -, en particulier des plus faibles, et en tant qu'intérêt de la communauté, car la santé est un bien commun. Le système italien de santé publique est fondé sur les principes d'universalité, d'équité et de solidarité, mais ceux-ci risquent aujourd'hui de ne pas être appliqués. Préservez ce système, qui est un système populaire dans le sens du service au peuple, et ne tombez pas dans l'idée peut-être trop efficace - certains disent "moderne" - : seulement la médecine prépayée ou la médecine payée et puis rien d'autre. Non. Ce système doit être soigné, il doit être développé, parce qu'il s'agit d'un système de service à la population.

    Ensuite, deux autres phénomènes opposés et tout aussi dangereux se répandent : d'une part, la recherche de la santé à tout prix, l'utopie d'éliminer la maladie, de supprimer l'expérience quotidienne de la vulnérabilité et de la limitation ; d'autre part, l'abandon de ceux qui sont plus faibles et plus fragiles, dans certains cas avec la proposition de la mort comme seule issue. Mais une médecine qui renonce au soin et se retranche derrière des procédures déshumanisées et déshumanisantes n'est plus l'art de guérir. Au contraire, le malade doit être approché avec l'attitude du Bon Samaritain (cf. Lc 25-37), qui ne regarde pas ailleurs, mais se penche sur le blessé et apaise sa souffrance, sans poser de questions, sans laisser son cœur et son esprit se fermer par des préjugés, sans penser à son propre intérêt. Cette parabole de l'Évangile vous aidera à toujours regarder le visage des patients, petits et grands : à les accueillir et à leur donner de l'espoir, à écouter leurs histoires, à les soutenir dans les moments difficiles. Le mot clé est la compassion, qui n'est pas de la pitié, non, la compassion, c'est une con-patire. C'est un outil de diagnostic irremplaçable ! Après tout, Jésus est le médecin par excellence, n'est-ce pas ? Il y a trois traits de Dieu qui nous aident toujours à avancer : la proximité, la compassion et la tendresse. J'aime à penser que nous tous, guérisseurs de la santé - nous, guérisseurs de la santé spirituelle, vous, de la santé physique et aussi psychique et spirituelle en partie - devons avoir ces trois attitudes : proximité, compassion et tendresse. Et cela aide beaucoup, cela construit la société. Je vous souhaite d'être proches, compatissants et tendres.

    La dernière chose. Ceux qui sont appelés à prendre soin des autres ne doivent pas négliger de prendre soin d'eux-mêmes. Ces dernières années, la résistance des médecins, des infirmières et des professionnels de la santé a été mise à l'épreuve. Des interventions sont nécessaires pour rendre votre travail digne et promouvoir les meilleures conditions pour qu'il soit effectué de la manière la plus efficace. Vous êtes si souvent des victimes !

    Je vous remercie également pour votre engagement associatif : c'est important. J'encourage les jeunes à s'engager dans cette voie professionnelle, qui est une façon exigeante de travailler tout en s'occupant des autres.

    Chers frères et sœurs, que l'intercession maternelle de la Vierge Marie vous accompagne. Je vous bénis de tout cœur, ainsi que vos familles. Et n'oubliez pas de prier pour moi. Je vous remercie.

  • Au son de la miséricorde : le pontificat des purges : dix ans de défenestrations

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    Lu dans la nuova bussola quotidiana dir. Ricardo Cascioli :

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    « Pas seulement Strickland. La longue série d’évêques destitués prématurément par le pape François s’est accélérée depuis un an et demi : frappez-en un pour en éduquer cent.

    Un à la fois, ils sont perplexes, mais tous ensemble ils choquent. On parle des défenestrations d'évêques par le pape François, qui ont ponctué tout son pontificat.

    Le dernier cas sensationnel est celui de l'évêque de Tyler (voir ici ), Mgr. Joseph Strickland, qui, suite aux pressions du nonce pour obtenir sa démission « spontanée », a été expulsé de son diocèse, sans qu'aucune explication ne soit donnée. Il n’y a aucun scandale financier ou sexuel contre lui, encore moins qu’il soit coupable d’hérésie (ce qui lui aurait probablement donné une carrière) ; plus simplement, Strickland semble avoir commis le crime de trahison, prenant à plusieurs reprises des positions peu appréciées par le Politburo ecclésiastique : résistance aux vaccins fabriqués à partir de lignées cellulaires fœtales, opposition à la bénédiction des couples homosexuels, résistance à la Traditionis Custodes . Et puis ce vice impardonnable de vouloir continuer à avoir de nombreux séminaristes : 21 en formation, dans un diocèse d'un peu plus de 130 mille baptisés et 84 prêtres.

    Un vice que Strickland a en commun avec un autre évêque critiqué : Mgr. Domique Rey , évêque de Fréjus-Toulon, dans le diocèse duquel les ordinations sacerdotales sont gelées depuis plus d'un an, et une visite apostolique est en cours. La solution semble poindre à l'horizon : selon Jean-Marie Guénois (voir ici ) ce serait une « issue honorable (…) tant pis pour Mgr. Rey – qui reste à son poste – que pour son travail pastoral." Il s'agirait de la nomination de Mgr comme coadjuteur du diocèse de Fréjus-Toulone. François Touvet, évêque de Châlons en Champagne, qui soutiendrait Mgr. Rey avec droit de succession ; une sorte de diarchie pour les quatre années qui séparent Rey des fatidiques 75 ans. Ou de manière plus réaliste, si l'on pense à ce qui est arrivé à l'évêque d'Albenga-Imperia, Mgr. Mario Oliveri, un gel des facultés de l'évêque ordinaire. Il est assez difficile de comprendre comment peuvent coexister le plein pouvoir juridictionnel d'un évêque sur son diocèse et le partage de cette juridiction avec un coadjuteur.

    Mais Strickland et Rey sont les derniers d'une longue série qui, dans notre mémoire, a commencé avec la destitution, le 25 septembre 2014, de l'évêque de Ciudad del Este (Paraguay), Mgr. Roger Ricardo Livieres Plano, membre de l'Opus Dei , qui avait refusé de démissionner sous la pression du Saint-Siège. Diverses critiques lui ont pesé : avoir accueilli un prêtre américain accusé d'avoir abusé d'un garçon adulte, dont le dossier a ensuite été classé faute de preuves ; mauvaise gestion des fonds du diocèse ; et puis le grand péché d'avoir voulu construire un séminaire indépendant dans son propre diocèse.

    Puis vint le 8 novembre 2014, avec la destitution du cardinal Raymond Leo Burke de son poste de préfet du Tribunal de la Signature apostolique, la plus haute instance juridictionnelle du Saint-Siège, pour le nommer patron de l'Ordre des Chevaliers de Malte. Poste dont il a été démis le 19 juin dernier, alors qu'il n'avait pas encore atteint l'âge de 75 ans, pour être remplacé par le cardinal Gianfranco Ghirlanda, âgé de 81 ans.

    Puis ce fut le tour de l'évêque d'Albenga-Imperia susmentionné ; le 1er septembre 2016, sa démission a été acceptée par le pape François, après Mgr. Oliveri avait été épaulé par un assistant, qui l'avait effectivement remplacé. Le 1er septembre également, Mgr s'est retrouvé sans fonction. Josef Clemens, pendant de nombreuses années secrétaire personnel du cardinal Ratzinger, après la décision de François de supprimer le Conseil pontifical pour les laïcs.

    Le 1er juillet 2017, le cardinal Gerhard Müller, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a été démis de ses fonctions à la fin du quinquennat et n'a reçu, par testament, aucune autre mission. Le 24 octobre 2018, défenestration record : le pape destitue l'évêque de Memphis, Mgr. Martin David Holley, qu'il avait lui-même nommé deux ans plus tôt. La série de suppressions pour « problèmes administratifs » commence.

    Les purges argentines commencent en 2018 . D'abord l'archevêque de La Plata, Mgr. Héctor Aguer prend congé moins d'une semaine après ses 75 ans et se retrouve sans abri. Puis ce fut le tour de Mgr. Pedro Daniel Martínez Perea, évêque de San Luis. En 2017, il prend position contre les ouvertures d' Amoris Lætitia ; en décembre 2019, le Saint-Siège a ordonné une visite apostolique dans son diocèse et le 13 mars de l'année suivante, il a été convoqué à Rome pour demander sa démission. Le 9 juin 2020, l'acceptation par le Pape de sa démission a été annoncée, sans explication, sans possibilité de défense. Lui aussi a été renvoyé chez lui, sans mission.

    Autre prélat argentin : Mgr Eduardo Maria Taussig , évêque de San Rafael ; l'intervention du préfet de la congrégation pour le clergé, le cardinal Beniamino Stella, l'a contraint à fermer le florissant séminaire diocésain en 2020 et en 2022 il a été « encouragé » à quitter ses fonctions, à seulement 68 ans. Le pape a accepté sa démission.

    Le 17 janvier 2019, le Pape a décidé de supprimer la Commission pontificale Ecclesia Dei et son secrétaire, Mgr. Guido Pozzo a été envoyé, à seulement 68 ans, pour devenir surintendant des finances de la Chapelle Musicale Pontificale Sixtine. Une mission honorable. Puis ce fut le tour de Mgr. Francesco Cavina, nommé évêque de Carpi le 14 novembre 2011, qui, moins de huit ans plus tard, a été contraint de présenter sa démission, après avoir vécu la tragédie du tremblement de terre et avoir travaillé dur pour la reconstruction ; à 64 ans, il s'est retrouvé sans emploi et vit encore aujourd'hui dans la maison familiale « sans emploi ».

    Pas de pitié pour une autre « victime du tremblement de terre ». En effet, 2020 a été l’année du licenciement de Mgr. Giovanni D'Ercole , également pressé de présenter sa démission. Impliqué dans le tragique tremblement de terre de L'Aquila (2009), où il était évêque auxiliaire, il s'est ensuite retrouvé en première ligne, comme évêque d'Ascoli Piceno, à la suite du tremblement de terre d'Amatrice-Norcia-Visso (2016-2017). Même dans son cas, aucune explication officielle. Cependant, il était clair que sa vidéo , dans laquelle il démontrait qu'il n'aimait pas les restrictions continues, dues au Covid, sur la vie sacramentelle de l'Église, n'était pas appréciée.

    Novembre 2021. L'archevêque de Paris, Mgr. Michel Aupetit, avait été accusé par un hebdomadaire français d'avoir accordé trop d'attention à une femme, neuf ans plus tôt. Le parquet français a ouvert une enquête préliminaire pour violences sexuelles sur personne vulnérable. Aupetit, âgé de 70 ans, a présenté sa démission, qui a été immédiatement acceptée par le pape, reconnaissant l'avoir acceptée sous la pression médiatique, car, dit-il, un homme diffamé n'est plus en mesure de gouverner. Clôture du dossier en septembre dernier, pour non-existence du délit.

    Motus en vitesse fine . C'est pourquoi au cours de la dernière année et demie, pas moins de six prélats ont été accablés par la miséricorde . Mgr Giacomo Morandi, après moins de cinq ans de fonction comme Secrétaire de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, a pris le train le 10 janvier 2022 pour remplacer Mgr. Massimo Camisasca, dans le diocèse de Reggio Emilia-Guastalla. Prix ​​probable pour le Responsum sur la bénédiction des couples homosexuels.

    9 mars 2022 : Le pape François destitue l'évêque d'Arecibo (Porto Rico), Mgr. Daniel Fernández Torres, à seulement 58 ans, après avoir refusé de présenter sa démission. Les raisons sont claires, mais pas publiquement admissibles : refus de signer au préalable une déclaration commune des évêques portoricains, qui affirmait le devoir des catholiques de se vacciner contre le Covid-19 ; puis une seconde déclaration sur la limitation des messes dans le rite ancien. Torres avait également refusé d'envoyer ses séminaristes au séminaire interdiocésain nouvellement agréé. Pas très synodal.

    Puis le sort s'est abattu sur les deux secrétaires du pape Benoît XVI : Mgr. Georg Gänswein, littéralement chassé de Rome et envoyé en Allemagne, sans mission ; et Mgr. Alfred Xuereb, envoyé comme nonce en Corée et en Mongolie, quittant ses fonctions au moment où se préparait le voyage apostolique de François. 64 ans, chômeur.

    Les torpilles du Strickland et du Rey clôturent la série (pour l'instant) . Il faut également rappeler le traitement réservé au cardinal Giovanni Angelo Becciu, le renvoi soudain de Mgr. José Rodríguez Carballo, le traitement réservé à Mgr. André Léonard avec la suppression de la Fraternité sacerdotale des Saints Apôtres qu'il avait fondée. Il est de plus en plus évident que ce Pape n’a pas l’intention de faire des prisonniers, même s’il prêche la miséricorde et la synodalité. Les plus préoccupantes sont les renvois forcés d’évêques ordinaires, sans que les raisons en soient connues, non seulement du public, mais aussi d’eux-mêmes. Encore un signe dangereux d'une plénitudo potestatis mal comprise . Et d'une approche pastorale pas vraiment miséricordieuse consistant à "frapper un pour en éduquer cent". »

  • Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière

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    De Daniel Payne sur Catholic News Agency :

    Les "crimes de haine anti-chrétiens" en Europe ont augmenté de 44% l'année dernière, selon un groupe de surveillance

    17 novembre 2023 Catholic News Agency The Dispatch 7Print

     17 nov. 2023.

    L'Europe a connu une augmentation de 44 % des crimes de haine antichrétiens dans plus de deux douzaines de pays européens au cours de l'année écoulée, selon un groupe qui surveille la discrimination à l'égard des chrétiens.

    L'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe (OIDAC Europe), basé à Vienne, a publié jeudi son rapport annuel détaillant le pic des incidents antichrétiens, qui, selon lui, est "lié à une augmentation de la motivation extrémiste et à une plus grande acceptation du ciblage des églises".

    L'OIDAC Europe indique sur son site web qu'elle recherche, analyse, documente et rapporte "les cas d'intolérance et de discrimination à l'encontre des chrétiens en Europe".

    Les enquêtes de l'association sur "l'intolérance et la discrimination" à l'égard des chrétiens font état "d'attaques physiques et de menaces contre des chrétiens individuels ou des communautés chrétiennes, de profanation et de vandalisme de sites chrétiens" et de "violations de la liberté de religion, d'expression, d'association et de conscience", parmi d'autres incidents.

    Dans son rapport publié jeudi, l'OIDAC Europe indique que les "incendies criminels d'églises" ont augmenté de 75 % entre 2021 et 2022. Le rapport révèle également une "discrimination légale à l'encontre des chrétiens qui expriment une vision traditionnelle du monde chrétien".

    Les cinq premiers pays pour les crimes de haine anti-chrétiens, selon le rapport, sont l'Allemagne, l'Italie, la France, l'Espagne et la Pologne. Le Royaume-Uni et l'Autriche sont également en tête de liste.

    Dans l'ensemble, "en 2022, l'OIDAC Europe a recensé 748 crimes de haine antichrétienne dans 30 pays différents, allant des incendies criminels, des graffitis, des profanations et des vols aux agressions physiques, aux insultes et aux menaces", précise le communiqué.

    Le groupe a noté que ces chiffres correspondent étroitement à ceux rapportés par l'Organisation intergouvernementale pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). L'OSCE a recensé 792 crimes de haine antichrétiens dans 34 pays européens, ce qui fait des chrétiens le groupe religieux le plus visé après les juifs.

    Le rapport examine également des cas de chrétiens qui auraient "perdu leur emploi, auraient été suspendus ou auraient fait l'objet de poursuites pénales pour avoir exprimé des opinions religieuses non violentes en public", ainsi que des "violations du droit des parents d'éduquer leurs enfants conformément à leurs convictions religieuses".

    Le communiqué indique notamment que la plupart des crimes de haine commis l'année dernière "ont été perpétrés par des membres radicalisés de groupes idéologiques, politiques ou religieux qui suivent un discours anti-chrétien".

    Regina Polak, professeur et directrice du département de théologie pratique à la faculté de théologie catholique de l'université de Vienne, qui travaille également avec l'OSCE, a déclaré dans le communiqué de presse de jeudi que le "nombre croissant de crimes de haine anti-chrétiens en Europe" détaillé par le rapport est "profondément inquiétant".

    "Il est absolument nécessaire de sensibiliser les gouvernements et la société à ce problème", a déclaré M. Polak dans le communiqué, "et d'entreprendre des mesures politiques pour s'y attaquer et le combattre résolument".

    Le rapport complet est disponible ici.

     

  • "Tu n'es pas seul" ou les confidences calculées du pape François

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    De FSSPX NEWS :«

    " Tu n’es pas seul " : les confidences calculées du pape François

    15 novembre, 2023

    Depuis le 24 octobre 2023, le dernier livre-entretien de François est disponible en Italien : Non sei solo. Sfide, risposte, speranze, “Tu n’es pas seul. Défis, réponses et chemins d’espérance” (original en espagnol, El Pastor). Outre la réaffirmation de l’impossibilité de faire accéder les femmes à la prêtrise déjà évoquée sur FSSPX.Actualités, le Pape explique son programme par le choix des cardinaux qui l’ont élu.

    Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti sont présentés par la presse comme des « amis du pape ». Aussi, leur livre se situe-t-il dans le registre de la confidence : le pape François y parle à bâtons rompus, notamment du motif de son élection au souverain pontificat, c’était en 2013.

    A l’été 2022, l’ancien archevêque de Buenos Aires avait évoqué de façon sibylline son accession au trône de Pierre, déclarant à Telam : « Ce que j’ai mis en mouvement, c’est ce que les cardinaux m’avaient demandé durant les réunions précédant le conclave. » Sans préciser le contenu du programme sur lequel se serait engagé l’hôte actuel de Sainte-Marthe : une question qui a laissé libre cours à toutes les hypothèses.

    Le Pape en dit plus : corruption financière, méthode synodale et abus

    Dans Non sei solo, le pape lui-même lève un coin du voile dans l’extrait qui suit :Sergio Rubin et Francesca Ambrogetti : En somme, vous vous êtes dit, en devenant pape, que vous aviez hérité d’un lourd passif dans l’Eglise, et que plusieurs défis s’offraient à vous ?

    François : En fait, mon programme de gouvernement était d’exécuter ce que les cardinaux avaient exprimé dans les congrégations qui ont précédé le conclave.

    Rubin et Ambrogetti : Oui, vous nous avez dit qu’il s’agissait de “Revitaliser l’annonce de l’Evangile, diminuer le centralisme du Vatican, éradiquer la pédophilie”.

    François : Et de lutter contre la corruption financière. On se dirigeait tout droit dans une impasse.

    C’est donc dans la perspective de ce programme élaboré en amont par une partie au moins des membres du Sacré-Collège en 2013, que l’on peut situer la création du Secrétariat pour l’économie et les réformes financières, ainsi que la tenue du procès sur les investissements de la secrétairerie d’Etat à l’étranger.

    La réforme de la Curie et la méthode synodale apparaissent également comme une mise en œuvre du programme des cardinaux souhaitant « revitaliser l’annonce de l’évangile et diminuer le centralisme ». Mais ces réformes, pour beaucoup, mettent en cause la Constitution divine de l’Eglise et sa Tradition.

    Enfin l’action du pape actuel contre les abus sur personnes vulnérables dans l’Eglise – héritage des décennies passées – a été suffisamment commentée. L’Histoire notera un jour que le « caractère systémique » donné arbitrairement à ces abus, a permis aux progressistes d’imposer leurs réformes.

    La vision politique de François

    Au fil de confidences savamment distillées, le Souverain pontife livre quelques réflexions politiques : pour lui, « le chaos politique et institutionnel dans lequel se trouvent de nombreux pays pauvres ou du Sud provient de l’échec de l’Occident dans sa tentative d’importer son type de démocratie dans certains pays avec une culture, je ne dis pas tribale, mais de forme similaire ».

    Réminiscence du péronisme qui a profondément marqué le pape actuel ? François, en tout cas, persiste et signe : « Je crois que nous ne devons pas exporter notre modèle de démocratie vers d’autres pays. (…) Ne faites pas la guerre pour importer une démocratie que leurs peuples ne sont pas capables d’assimiler. Il y a des pays qui ont un système monarchique et qui n’accepteront probablement jamais une démocratie.

    « Mais vous pouvez certainement contribuer à faire en sorte qu’il y ait une plus grande participation. Quoi qu’il en soit, je me considère ignorant en matière de politique internationale, mais je crois qu’il y a un choix occidental malheureux à l’origine de l’apparition de l’Etat islamique. » Un constat que le fiasco des interventions occidentales en Irak et en Libye semble bien corroborer.

    Enfin le Pape balaie les rumeurs de démission qui se chuchotent dans les couloirs des palais apostoliques, en citant les médecins qui le suivent : « C’est vraiment un mystère. En théorie, vous ne devriez pas pouvoir marcher ni même monter les escaliers ! » Encore un tour de ce “Dieu des surprises” si cher à François ?

    (Sources : Avvenire/In Terris/Sky tg24 – FSSPX.Actualités)

  • Vooruit fourbit ses armes et fait des questions éthiques un objectif prioritaire

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    Lu sur Het Laatste Nieuws :

    Vooruit se dirige vers les élections avec Freya Van den Bossche et fait de l'avortement un point de rupture : "Ce sera avec nous ou avec l'extrême droite".

    Freya Van den Bossche sera la tête de liste du Vooruit pour la Chambre en Flandre orientale. Le président Conner Rousseau l'a annoncé mardi lors d'une conférence de presse à Gand. Dans le même temps, M. Rousseau indique que les questions éthiques telles que l'avortement, l'euthanasie et la gestation pour autrui constituent des points de rupture dans les négociations. "Ce sera avec Vooruit ou avec l'extrême droite", a-t-il déclaré.

    Igor Bulcke, Fleur Mees / 14-11-23

    Le député Joris Vandenbroucke sera deuxième sur la liste parlementaire. Rousseau lui-même deviendra la tête de liste en Flandre orientale pour le Parlement flamand, comme prévu. Van den Bossche est toujours député flamand et passe donc à nouveau au niveau fédéral.

    Là, Van den Bossche se profilera principalement sur les questions éthiques. "L'euthanasie, l'avortement et la maternité de substitution sont trois dossiers importants pour moi", a déclaré Mme Van den Bossche lors de la conférence de presse. "Je vais essayer d'unir le plus grand nombre de personnes autour de ces thèmes et de montrer à quel point l'adaptation des règles à la réalité est soutenue. Cela fait dix ans que ces dossiers éthiques sont au point mort".

    Les socialistes flamands affirment qu'ils sont fatigués de cette impasse sur ces questions et qu'ils veulent y remédier. La conférence de presse a clairement ouvert l'attaque contre le CD&V, mais des partis tels que le Vlaams Belang et la N-VA ont également été critiqués. "Ce sera avec Vooruit ou avec l'extrême droite. Et si c'est avec l'extrême droite, nous retournerons au Moyen-Âge", a déclaré M. Rousseau. "Le CD&V a profité de la crise de la corona pour organiser le statu quo complet sur les questions éthiques", a-t-il encore déclaré.

  • Belgique : La fréquentation des messes augmente mais baisse de 40 % par rapport à 2017

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    Belgique : La fréquentation des messes augmente mais baisse de 40 % par rapport à 2017

    17 novembre 2023

    La fréquentation de la messe dominicale en Belgique a légèrement augmenté en 2022 après la levée des restrictions liées au COVID-19, mais elle reste en baisse de 40 % par rapport à 2017, selon de nouveaux chiffres publiés mercredi.

    Le dernier rapport annuel de l'Église, publié le 15 novembre, indique que la participation à la messe dominicale a augmenté de 6 183 personnes par rapport à 2021, année où 166 785 personnes ont assisté à la messe un dimanche moyen, en raison des mesures prises pour contenir la pandémie de coronavirus.

    Mais le site officiel de l'Église note que la participation à la messe dominicale a chuté de 286 393 en 2017 à 172 968 en 2022, soit une perte de plus de 113 000 fidèles au cours de la période de six ans.

    Le rapport "Église catholique en Belgique 2023" indique que 50% des quelque 12 millions d'habitants de la Belgique s'identifiaient comme catholiques en 2022 - en baisse par rapport à 53% en 2017 - et que 8,9% assistaient à la messe au moins une fois par mois.

    Les années 2017 à 2022 ont vu une profonde érosion du nombre de baptêmes (-15%), de confirmations (-21%), de mariages catholiques (-12%), de prêtres diocésains (-33%), de prêtres religieux (-22%), de diacres permanents (-5%) et de paroisses (-6%).

    L'Église a toutefois souligné que plusieurs des chiffres de 2022 étaient supérieurs à ceux de 2021. 

    Les baptêmes sont passés de 36 834 en 2021 à 43 327 en 2022 (+18%), tandis que les mariages ont grimpé de 4 032 à 6 947 (+72%). Le nombre de baptêmes d'adultes a également augmenté, passant de 162 en 2021 à 225 en 2022 (+39%).

    La Belgique est un pays de la taille de l'État américain du Maryland, bordé par les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg et la France.

    Le pays a également connu une recrudescence des pèlerinages l'année dernière. 

    Les quatre grands sanctuaires mariaux de Belgique - Banneux, Beauraing, Oostakker et Scherpenheuvel - ont reçu un total de 1,27 million de visiteurs en 2022. Banneux a accueilli 220 000 pèlerins, Beauraing 200 000, Oostakker 250 000 et Scherpenheuvel 600 000. 

    Par ailleurs, le nombre de demandes de "débaptisation" a fortement diminué en 2022, après un pic l'année précédente. Il y en a eu 5 237 en 2021 et 1 270 en 2022 (-75%).

    Lorsqu'un catholique demande à être "débaptisé" en Belgique, la demande est notée dans la marge du registre des baptêmes de l'Église, mais l'inscription du baptême n'est pas supprimée.

    L'Église catholique enseigne que "le baptême scelle le chrétien de la marque spirituelle indélébile de son appartenance au Christ". Bien qu'une personne puisse perdre la pratique de la foi, ou même y renoncer complètement, il est impossible d'inverser les effets du baptême.

    Les nouveaux chiffres ne tiennent pas compte de l'impact de la série documentaire "Godvergeten", qui a suscité un tollé lors de sa diffusion en Belgique en septembre dernier. Cette série, qui mettait en lumière les abus commis par des clercs et les dissimulations dont ils ont fait l'objet, a déclenché une enquête parlementaire et aurait incité un grand nombre de catholiques à quitter l'Église.

    Dans une introduction au nouveau rapport, le président de la Conférence épiscopale belge, Mgr Luc Terlinden, a déclaré : "La seule phrase qui convienne est : tolérance zéro : "La seule phrase qui vaille est : tolérance zéro. Il est plus important que jamais de poursuivre le chemin de la reconnaissance et de la réparation initié avec succès par la commission parlementaire de 2010. Seule la vérité nous libère".

    Mgr Terlinden, qui a été nommé archevêque de Malines-Bruxelles en juin, faisait référence à une commission parlementaire créée en octobre 2010, à la suite de la démission de l'évêque de Bruges, Mgr Roger Vangheluwe, qui avait admis avoir abusé d'un neveu. Mgr Vangheluwe, aujourd'hui âgé de 87 ans, reste évêque malgré les demandes d'autres prélats belges de renoncer à son titre épiscopal.

    L'Église a déclaré que ses points de contact avaient reçu 47 rapports d'abus entre juillet 2022 et juin 2023. Sept cas ont été transmis à la justice parce que le délai de prescription pour les incidents n'était pas clair ou qu'un abuseur présumé pouvait représenter un risque. Vingt-trois personnes ont reçu une compensation financière.

    Le nouveau rapport note également qu'en septembre 2022, les évêques de la région flamande de Belgique ont créé un point de contact "homosexualité et foi".

    "Les évêques flamands souhaitent ainsi répondre concrètement au désir d'accorder une attention explicite à la situation des personnes homosexuelles, de leurs parents et de leurs familles dans le fonctionnement de l'Église", indique le rapport.

    L'initiative a été lancée avec un document de trois pages décrivant la nouvelle approche pastorale, qui comprenait un texte autorisant la bénédiction rituelle des couples de même sexe. 

    Les évêques de Flandre ont discuté du document avec des membres de la Curie romaine et le pape lors de leur visite ad limina de novembre 2022, mais le Vatican n'a fait aucun commentaire public sur le texte belge. 

    Répondant à des dubia, ou doutes, posés par cinq cardinaux en juillet, le pape François a déclaré que "la prudence pastorale doit (...) discerner correctement s'il existe des formes de bénédiction, demandées par une ou plusieurs personnes, qui ne véhiculent pas une conception erronée du mariage". 

    Les nouveaux chiffres montrent que le nombre de prêtres diocésains en Belgique est passé de 2 774 en 2017 à 1 859 en 2022 - ce qui signifie que le pays compte 915 (un tiers) prêtres en moins. Le nombre de prêtres religieux a également diminué au cours de la même période, passant de 2 205 à 1 723 (-22 %).

    Le nombre de paroisses est passé de 3 846 à 3 613. Les huit diocèses belges regroupent actuellement les paroisses en unités pastorales plus importantes.

    En 2022, 22 églises ont été désaffectées et trois ont été données à d'autres communions chrétiennes.

    Les autorités fédérales belges paient les salaires des personnes désignées comme "ministres du culte" - un arrangement qui pourrait être révisé à la suite du documentaire "Godvergeten". 

    Dans l'Église catholique, les paiements couvrent les salaires non seulement des prêtres et des diacres, mais aussi des laïcs nommés par les évêques.

    L'Église belge compte 2 277 "ministres du culte", dont 509 femmes et 486 personnes originaires de l'étranger. On compte 162 personnes originaires de la République démocratique du Congo, qui a des liens historiques avec le pays, 42 personnes originaires de France et 22 personnes originaires de Pologne.

  • France : la culture catholique en déclin

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    De RCF :

    EN FRANCE, LA CULTURE CATHOLIQUE EN RECUL

    Un article rédigé par Frédéric Mounier, Odile Riffaud - RCF, le 15 novembre 2023
     
    80% des Français ne savent pas ce que signifient l'Assomption ou la Pentecôte. Il y a de moins en moins de baptêmes de nouveau-nés. Et en une vingtaine d'années il y aura en France autant de prêtres que... de tatoueurs. Que reste-t-il de l’influence culturelle du catholicisme en France ? Le politologue Jérôme Fourquet observe une évaporation de la matrice culturelle judéo-chrétienne et une "bascule anthropologique".

    "35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". (Photo : basilique Saint-Sernin, Toulouse, le 16/09/2023 ©Jean-Marc Barrere / Hans Lucas)

    Le nombre de catholiques dans le monde est augmentation. En 2021, il a même franchi la barre du milliard, d'après Fides, l’agence du Vatican. À l'inverse, en France, non seulement on assiste à une baisse spectaculaire du nombre de prêtres et de pratiquants, mais aussi à une perte d'influence du catholicisme. Pour le politologue Jérôme Fourquet, la matrice judéo-chrétienne est en évaporation. Le directeur du département Opinion à l’Ifop, auteur de "La France d’après - Tableau politique" (éd. Seuil, 2023), parle d'une "bascule anthropologique".

    La disparition programmée des prêtres en France ?

    Va-t-on vers la disparition des prêtres catholiques français ? "Si on se base sur les chiffres de l’Église elle-même, publiés sur le site de la Conférence des évêques de France, observe Jérôme Fourquet, on constate que le nombre de prêtres en activité est passé de à peu près 25.000 au début des années 2000, à moins de 12.000 ces dernières années. Donc c’est une division par deux de l’effectif." L'analyste entrevoit, d’ici une trentaine d’années, "potentiellement", "la perspective d’une disparition ou quasi disparition des prêtres catholiques". Disparition qui serait de l’ordre du "tremblement de terre sans précédent", estime le politologue. "C’est une rupture tout à fait fondamentale avec notre histoire de longue durée." 

    Certes, l’épiscopat français fait venir dans l’Hexagone des prêtres étrangersen particulier du continent africain. Cela suffira-t-il à redonner une impulsion et susciter à terme de nouvelles vocations ? C’est en tout cas le signe d’un "retournement complet de perspective". Quand on pense qu’il y a un peu plus d’un siècle, autour de 1900, la France était pourvoyeuse des deux tiers des prêtres missionnaires que Rome envoyait évangéliser dans le monde entier... Aujourd’hui, en matière de vocations, la France apparaît au yeux du Vatican comme "une vieille filiale qui a beaucoup donné et qui est en déclin", selon l’auteur de "La France d’après".

    Une matrice culturelle en évaporation

    Que reste-t-il donc de l’influence du catholicisme en France ? On assiste selon Jérôme Fourquet à l’évaporation de toute une matrice culturelle chrétienne, catholique. "Matrice qui a structuré la société française." Ainsi, "35% des catholiques allaient à la messe tous les dimanches en 1960" contre "3 ou 4% aujourd’hui". En "deux générations" on a "une fonte tout à fait spectaculaire des effectifs".

    Plus significatif encore, le nombre de baptêmes. On peut en effet être croyant non pratiquant ou non croyant et faire baptiser son enfant au nom d’une coutume. En cela, le baptême est "une variable à cheval entre la pratique et l’influence culturelle", estime le politologue de l’Ifop. "Au début des années 80, les trois quarts des nouveau-nés étaient baptisés, aujourd’hui c’est un quart des nouveau-nés." Signe plus prégnant encore, le degré de culture religieuse des Français. 80% d’entre eux ne savent pas à quoi "l’Ascension", "l’Assomptionou "la Pentecôte" font référence, selon l’Ifop.

    À horizon 20, 25 ans, il y aura potentiellement autant de prêtres catholiques que de tatoueurs. Et donc là, vous avez donc bien la grande bascule anthropologique !

    "La bascule anthropologique"

    "Le rapport au corps" mais aussi "la sexualité, la conception du couple, la hiérarchie entre le règne animal et l’espèce humaine" : ce sont autant de données anthropologiques qui ont été "très profondément" structurées "par cette vieille matrice judéo-chrétienne". Or, sur tous ces points - y compris l'anthropocentrisme que dénoncent les courants écologistes - on assiste à un basculement. Il n’y a qu’à voir du côté des rites funéraires – donnée centrale selon l'anthropologue Claude Lévi-Strauss pour comprendre une société. "En 1980, 1% des sépultures donnaient lieu à une crémation, aujourd’hui c’est plus de 35%."

    Et cela peut sembler anecdotique mais c’est tout de même le signe d’un phénomène important : le tatouage, autrefois condamné par l’Église catholique, est de plus en plus plébiscité. "Il y a 4000 artisans tatoueurs en France, nous apprend Jérôme Fourquet. À horizon 20, 25 ans, il y aura potentiellement autant de prêtres catholiques que de tatoueurs. Et donc là, vous avez donc bien la grande bascule anthropologique !"

    La culture judéo-chrétienne au défi de la crise écologique

    La parole du chef de l’Église catholique trouve encore un écho en France, surtout quand il aborde certains sujets. Ainsi, "parler des migrants dans le contexte actuel à Marseille tout cela prenait du sens", admet Jérôme Fourquet. "Le pape François sait, en bon politique, doser sa parole et choisir ses sujets."

    Les catholiques ne sont pas non plus absents de la vie de la cité. Ils comptent même parmi "les pratiquants les plus investis". Beaucoup s’engagent dans des associations comme le Secours catholique ou l’entraide scolaire. Il est aussi à noter que plusieurs maires de grandes villes - Léonore Moncond'huy à Poitiers, Éric Piolle à Grenoble, Pierre Hurmic à Bordeaux, Grégory Doucet à Lyon, ou encore l’ancienne députée Cécile Duflot - "ont fait leurs classes dans cette matrice-là", notamment dans le scoutisme. Un certain nombre de "catholiques de gauche""se sont retrouvés dans ce nouveau combat pour l’écologie politique". D’un autre côté, "beaucoup de jeunes catholiques se sont manifestés lors de la Manif pour tous", défendant pour leur part un catholicisme plus traditionnel et conservateur.

    Il est d’ailleurs intéressant de constater que la crise écologique vient creuser l’écart entre catholiques. Le clivage ne porte pas tant sur la prise de conscience de la réalité du changement climatique. Il se fait autour de la question de l’anthropocentrisme : la hiérarchie du vivant et la place de l’être humain au sein des espèces. "Laudato Si' n’a pas encore véritablement pénétré dans toutes les couches du peuple chrétien et catholique", estime Jérôme FourquetLa culture judéo-chrétienne au défi de la crise écologique trouvera-t-elle dans ses racines de quoi le relever ?

  • Bruxelles, 21 novembre : "Platon, toute la philosophie occidentale" avec Stéphane Mercier

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    Logo 'Philo à Bruxelles'.

    Bienvenue à notre prochaine conférence !

    Le mardi 21 novembre, à 19h30, sur le thème

    Platon : « Toute la philosophie occidentale… »

    Adresse sur place :

    Salle - FCE
    Rue du Cornet, 51
    1040 Bruxelles

    Depuis chez vous :
    Vous pouvez également suivre la conférence en direct ici.

    P.A.F. libre :

    Participez à l'enseignement de la bonne philosophie !

    Affiche de la conférence intitulée 'Platon : « Toute la philosophie occidentale… »' présentée par Stéphane Mercier. L'événement est organisé par 'Philo à Bruxelles' et se tiendra à 19h30 le mardi 21 novembre 2023. L'image montre le Mont des Arts de Bruxelles avec ses jardins au coucher du soleil.

    C’est un mot bien connu et souvent cité du philosophe anglo-saxon A.N. Whitehead que toute la philosophie occidentale se résume à des notes en bas de page à l’œuvre de Platon. Au-delà de l’hyperbole, une vérité indiscutable : Platon a toujours été considéré comme une des figures incontournables de la pensée en Occident. Les neuf tétralogies qui lui sont attribuées figurent parmi les monuments les plus fréquentés de la pensée grecque, partout où la culture grecque a rayonné.

    S’il est bien un classique parmi les classiques, c’est donc Platon, loué même par ceux qui regrettaient, fautes de textes, de ne pouvoir le fréquenter autant qu’ils l’auraient voulu. Mais comment retrouver son chemin dans l’œuvre foisonnante de Platon, qui continue d’inspirer les philosophes à vingt-cinq siècles de distance ? C’est à cette question que nous tenterons d’apporter quelques éléments de réponse dans cette deuxième conférence.

    InscriptionTélécharger l’affiche de Philo-a-Bruxelles 2023-2024

    Programme 2023-2024

    Le thème de cette nouvelle année est consacré aux « Classiques » de la Philosophie.