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Actualité - Page 1684

  • Les chrétiens de Karachi soumis à rude épreuve

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    Selon l'Agence Fides, des bandes armées de militants radicaux islamiques continuent à terroriser les chrétiens du quartier d'Essa Nagri, la plus grande concentration de chrétiens au sein de la ville de Karachi où vivent environ 50.000 fidèles qui, depuis des mois, subissent des violences inouïes, dénoncées également par des parlementaires chrétiens (voir Fides 26/05/2012). Comme cela a été communiqué à Fides, les intimidations se poursuivent. Le 2 juin, un jeune chrétien, Kala Masih, a été enlevé par un groupe d'hommes armés qui l'a malmené, demandant une rançon à sa famille, pourtant très pauvre. Grâce à l'intervention d'un certain nombre de militants de l'ONG d'inspiration chrétienne and Action for Social Services (MASS), le jeune homme a été relâché trois heures après son enlèvement. Sa famille, par crainte de rétorsions, n'a pas même voulu déposer plainte devant les autorités de police, affirmant par ailleurs n'avoir aucune confiance dans les forces de l'ordre. Quelques jours après, les terroristes ont pris pour cible un certain nombre de membres de l'ONG MASS actifs au sein de projets sociaux à Essa Nagri. Le 8 juin, l'opérateur Aslam Masih, qui vit dans le quartier, a été pris et battu par un certain nombre de radicaux qui ont demandé à sa famille une forte somme, menaçant de faire un massacre s'ils n'avaient pas obtenu ce qu'ils demandaient. La famille, terrorisée, a été transférée dans une localité tenue secrète. (PA) (Agence Fides 13/06/2012)

  • Plus grandit notre union avec le Seigneur, plus grandit notre prière

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    Extrait de la catéchèse délivrée par le pape, ce matin, poursuivant l'approfondissement de la prière chrétienne; il s'agissait aujourd'hui plus particulièrement de saint Paul vu comme un mystique et un maître spirituel. Paul qui "a clairement compris comment approcher et vivre les évènements, la souffrance, les difficultés et la persécution, car au moment de la faiblesse la puissance de Dieu se manifeste. Dieu ne nous abandonne jamais, jamais il ne nous laisse seuls. Il est toujours soutien et force"."

    "Plus grandit notre union avec le Seigneur, plus grandit notre prière. Nous allons à l'essentiel en constatant que ce ne sont pas nos faibles moyens à réaliser le Royaume, mais Dieu qui fait des merveilles à travers notre faiblesse... L'intense contemplation de Dieu vécue par Paul rappelle celle des disciples au Mont Thabor, lorsqu'ils virent Jésus transfiguré et resplendissant de lumière", un vision à la fois "fascinante et effrayante. Fascinante parce qu'elle tend notre regard vers le haut, là où il connaît la paix et l'amour de Dieu. Effrayante parce qu'elle met à nu notre faiblesse, notre incapacité, notre difficulté à vaincre le mal qui est en nous... Dans un monde où nous risquons de mettre notre seule confiance dans l'efficacité et la puissance des moyens humains, nous sommes appelés à témoigner de la puissance de la prière qui nous fait grandir jour après jour en conformité à la vie du Christ".

  • Syrie : on comprend de moins en moins

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    Alors que l'agence Fides annonce des nouvelles préoccupantes, comme celle-ci :

    Une bande de miliciens radicaux a fait irruption ce matin dans l'église gréco catholique de Saint Elie à Qusayr, petite ville dans les environs d'Homs et l'ont profané. Les miliciens ont forcé la porte, sonné les cloches en signe de mépris, se sont moqués de symboles sacrés de la foi chrétienne dans le seul but d'accomplir une action démonstrative et de se moquer de la communauté chrétienne. « C'est la première fois que, durant le conflit en cours, se produit un épisode de ce genre dans le cadre duquel sont frappés de manière délibérée des symboles sacrés » remarque avec préoccupation une source locale de Fides.

    A Qusayr, les chrétiens sont maintenant très peu nombreux. Il s'agit en majeure partie de personnes âgées n'ayant pas voulu abandonner leurs maisons. En effet, suite à l'ultimatum lancé par une faction armée (voir Fides 09 et 12/06/2012), ces derniers jours, environ 1.000 fidèles chrétiens qui se trouvaient encore dans la ville ont abandonné leurs maisons, se réfugiant dans les campagnes environnantes ou chez des parents habitant dans d'autres villes syriennes. Un certain nombre de témoins oculaires ont raconté à Fides, « attristés et terrorisés, l'irruption dans l'église de Qusayr ». Le geste en question a été condamné par des prêtres et des autorités catholiques qui parlent de « signal préoccupant qui confirme la tentative d'un certain nombre de bandes armées de déclencher une guerre confessionnelle ». (PA) (Agence Fides 13/06/2012)

    Mais, dans la Matinale de la Vie, Natalia Trouiller se demande si les chrétiens ne sont pas manipulés :

    "C'est une question que l'on ne cesse de se poser depuis le début de la révolution syrienne. Lors de l'assassinat du journaliste Gilles Jacquier à Homs en janvier dernier, le rôle trouble de Mère Agnès Myriam, religieuse franco-libanaise proche du pouvoir syrien, avait été évoqué. Aujourd'hui, c'est l'opposition syrienne qui réfute les accusations portées par des sources de l'agence Fides: non, les chrétiens de Qousseir n'ont pas été sommés de quitter la ville via des hauts-parleurs installés sur les mosquées. "Au nom des habitants de Qousseir, nous condamnons et démentons les informations publiées par l’agence du Vatican. Nous vivons en harmonie avec nos frères et sœurs chrétiens (…) depuis avant la création du parti confessionnel qu’est le Baas", expliquent les rebelles dans un communiqué publié lundi. Selon eux, les familles, chrétiennes et musulmanes, qui ont quitté la ville l'ont fait en raison des "bombardements sauvages" sur la cité. "Le régime ne fait pas de différence entre chrétiens et musulmans. Les franc-tireurs ciblent les gens sans faire de distinction".

    Et, de son côté (source : lorientlejour) :

    ...un jésuite italien, le père Paolo Dall’Oglio, fondateur de la communauté du monastère de Mar Moussa, au nord de Damas, qui a œuvré pour le dialogue entre chrétiens et musulmans, a annoncé son départ de Syrie à l’antenne de Radio-Vatican. Le père Dall’Oglio, qui a prôné depuis le début du conflit le dialogue et refusé toute intervention étrangère armée, va partir d’ici à quelques jours à la demande de son évêque, a précisé la radio du Saint-Siège. À Radio-Vatican, le religieux a dénoncé hier une nouvelle fois « la désinformation » en Syrie. « Une partie de l’opinion est manipulée » par ceux qui lui font croire à « une simple lutte contre le terrorisme ». Ce « mensonge » est répercuté « même par des médias catholiques » syriens, a-t-il regretté. Ce qui se passe est une « tragédie musulmane » dans laquelle les chrétiens se trouvent impliqués, a-t-il expliqué. Le religieux avait adressé récemment une lettre à l’émissaire international Kofi Annan, souhaitant un « changement de la structure du pouvoir » à Damas et une multiplication par dix du nombre de Casques bleus. ...

    Quant à nous, sur ce blog, nous ne sommes évidemment pas en mesure de trancher, mais nous apprécierons tout ce que nos amis et visiteurs pourraient apporter qui permettrait d'y voir plus clair...

  • La Religion en droit comparé à l’aube du 21 siècle :un lunch-débat avec le Professeur Louis-Léon Christians (UCL) à l’Université de Liège

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    imagesCA53EDLR.jpgPour conclure son cycle de rencontres 2011-2012, l’Union des Etudiants catholiques de Liège et le Cercle « Ethique sociale » organisent avec le Forum de conférences « Calpurnia » un lunch-débat sur  « La religion en droit comparé, à l’aube du XXIe siècle » et présenteront ensuite le programme du cycle prévu pour la prochaine année académique.

    Ce mercredi 20 juin prochain,la parole sera donnée à Louis-Léon CHRISTIANS, professeur de droitLLChristians_photo.jpg des religions à la Faculté de Théologie de l’Université Catholique de Louvain (U.C.L.), avec cinq thèmes de questions traitant de la situation des religions sur notre continent : Quelles sont les grandes typologies traditionnelles du régime des cultes en Europe ? Sont-elles dépassées ? Sur les concepts de la sphère religieuse aujourd’hui : quelles sont les convergences et les divergences entre les Etats européens ?  Les solutions des droits étrangers sont-elles importables ? Quels sont les grands enjeux juridiques de l’avenir des religions ?

    Réponse le mercredi 20 juin prochain à 18 heures à l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (salle des professeurs). Accès par la grande entrée, parcours fléché. Horaire : apéritif à 18h00 ; exposé suivi du lunch-débat : de 18h15 à 20h00. P.A.F :10 € (à régler sur place). Inscription obligatoire trois jours à l’avance par tél. 04.344.10.89 ou e-mail à  info@ethiquesociale.org

  • Euthanasie : les professionnels montent au créneau (mise à jour le 13/6)

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    Un impressionnant collectif de professionnels a publié aujourd'hui, dans la Libre, une excellente "opinion" relative à l'euthanasie, intitulée : "Dix ans d'euthanasie : un heureux anniversaire ?". On ne peut que se féliciter de cette initiative émanant de personnalités que l'on ne peut taxer d'intégristes marginaux.

    Ajout ce 13 juin : Comme le note Natalia Trouillier, dans la Matinale de la Vie : "Les signataires de cette tribune sont loin d'être des idéologues intégristes. On y trouve des médecins de toutes spécialités, un membre de l'Ordre, des professeurs de médecine, des chefs de service, des oncologues mais aussi des pédiatres - puisque des députés de gauche souhaitent à présent étendre l'euthanasie aux enfants. On y trouve également des pasteurs protestants et deux imams. Les catholiques ne sont pas absents, mais discrètement: pas un seul prêtre n'est signataire." (ndbelgicatho : Comme le fait remarquer une amie, Madame Trouiller n'a pas identifié plusieurs prêtres ou religieux figurant dans la liste.)

    On pourra lire cette opinion et découvrir qui constitue ce collectif en cliquant sur le lien : http://www.lalibre.be

    La conclusion est très claire :

    Comme il était prévisible, une fois l’interdit levé, nous marchons à grands pas vers une banalisation du geste euthanasique. Force est de constater que, paradoxalement, plus une société refuse de voir la mort et d’en entendre parler, plus elle se trouve encline à la provoquer. Dix ans après la dépénalisation de l’euthanasie en Belgique, l’expérience atteste qu’une société faisant droit à l’euthanasie brise les liens de solidarité, de confiance et d’authentique compassion qui fondent le "vivre ensemble", et en définitive se détruit elle-même. Aussi en appelons-nous à une évaluation objective et courageuse de la loi, plutôt qu’à son assouplissement ou son extension.

  • Baptiser les nouveaux-nés

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    Nous l'avons déjà signalé et le Salon Beige le souligne ici: « Benoît XVI a parlé une demi-heure du baptême, de la vie de Dieu et du refus de la culture du mal, lundi à Saint-Jean-de-Latran. Jeanne Smits a traduit ce texte parlé sans note, avec les erreurs ou inexactitudes qui peuvent se produire au fil de ce type d'exercice. C'est un discours saisi au vif, témoin de la profondeur de la foi et de la pensée de notre Pape, prononcé dans le contexte des attaques contre sa personne à travers l'« affaire » Vatileaks »

    Voici deux extraits des citations faites par notre confrère, dans lesquels le pape coupe les ailes à quelques canards survolant le ciel  postconciliaire :

    "(…) nous ne décidons pas de devenir chrétiens. Devenir chrétien n’est pas ma décision, je ne me fais pas moi-même chrétien. Certes ma décision est nécessaire, mais c’est surtout une action que Dieu fait pour moi : je ne me fais pas chrétien, je suis assumé par Dieu, pris dans sa main, et ainsi en disant oui à Dieu je deviens chrétien ; devenir chrétien est une action de Dieu. En un sens je suis passif : je ne me fais pas chrétien, mais Dieu fait de moi un homme à Lui, Dieu me prend dans sa main et réalise ma vie dans une nouvelle dimension. Cette réalité de la dimension passive de l’être chrétien est comme le fait que je ne me fais pas vivre, la vie est donnée. Je suis né non parce que je me suis fait homme, je suis né parce que l’être m’a été donné. De même le fait d’être chrétien m’est donné, cela m’est donné à moi, passif, pour devenir actif dans ma vie. Et de cette dimension passive, du fait que l’on ne se fait pas soi-même chrétien, que l’on est fait chrétien par Dieu implique déjà un peu le mystère de la Croix. Ce n’est qu’en mourant à mon égoïsme, en sortant de moi-même que je peux être chrétien. [...]

    A la fin reste une question (…)qui se pose toujours est celle-ci :pouvons-nous imposer à un enfant une chose religieuse qu’il voudra vivre ou non, nous devrions lui laisser le choix. Cette question montre qu’au bout du compte nous ne voyons plus finalement dans la foi chrétienne la vie nouvelle, la vraie vie ; nous voyons un choix après l’autre, et même un poids qu’il ne faudrait pas imposer sans que le sujet en sache le sens. La réalité est autre. La vie elle-même nous a été donnée sans que nous puissions choisir – « si je veux vivre ou non ». Personne ne peut faire qu’il est né ou non. La vie est nécessairement donnée sans consentement préalable. Elle est donnée ainsi et nous ne pouvons pas décider d’abord – « si je veux vivre ou non ». En réalité la question est de savoir s’il est juste de donner la vie en ce monde sans avoir obtenu le consentement de celui qui vivre ou non. Si je peux réellement anticiper sur la vie, la donner sans que celui à qui on la donne ait eu la possibilité de se décider, je dirais que cela est possible et juste seulement pour autant qu’avec la vie l’on peut donner la garantie que la vie – avec tous les problèmes du monde – est bonne, qu’il est bon de vivre, qu’il existe une garantie que cette vie est bonne, qu’elle est protégée par Dieu, qu’elle est un vrai don, seule l’anticipation de son sens justifie cette anticipation de la vie.

    Et alors le baptême, comme garantie du bien de Dieu, comme anticipation du sens du oui de Dieu qui protège cette vie, justifie cette anticipation par rapport à la vie. Donc le baptême des petits enfants n’est pas contre la liberté, il est même nécessaire de le donner pour justifier le don hautement discutable de la vie. Seule la vie entre les mains de Dieu, entre les mains du Christ, immergée dans le nom de la Trinité est certainement un bien que l’on peut donner sans scrupules. Ainsi rendons grâce à Dieu qui nous a donné ce don, qui s’est donné Lui-même. Notre vie, c’est de vivre de ce don, vivre réellement dans un chemin d’après-baptême, renoncer à soi-même et vivre dans le grand oui de Dieu, et ainsi, bien vivre."

    Lire toute l'allocution ici : Jeanne Smits a traduit ce texte 

  • Que vient faire Notre-Dame de la Sarte dans cette galère ?

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    Les fêtes septennales en l'honneur de Notre-Dame de la Sarte se déroulent actuellement à Huy. Au programme, on trouve curieusement, pour demain, 14 juin, un "débat interconvictionnel" intitulé "chrétiens et franc-maçons: Dieu merci". Il n'y a pas lieu de s'interroger longtemps pour savoir quel chrétien dialoguera avec les frères .: Le vice-recteur émérite de l'UCL, Gabriel Ringlet, fait évidemment l'affaire et ses interlocuteurs maçons ne prennent vraiment aucun risque. Mais qu'est-ce que cette rencontre vient faire dans le programme de ces festivités mariales ?

  • Quand un cardinal, à titre posthume, témoigne en faveur de Pie XII

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    Un membre de la Curie romaine, le cardinal Costantini, très lié à Pie XII, présenté par Mgr Filoni (Anne Kurian - ZENIT.org) :

    Le cardinal Filoni présente la figure du cardinal Celso Costantini (1876-1958), très proche de Pie XII, et qui a marqué l’Eglise du XXe siècle.

    Le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, a participé à la présentation d’un ouvrage sur le cardinal Costantini, le 8 juin 2012, à Rome, à l’Université pontificale de la Sainte-Croix. L’édition italienne de L’Osservatore Romano du 8 juin publie des extraits de son intervention.

    L’ouvrage, intitulé « Le portrait secret du cardinal Celso Costantini », (Il ritratto segreto del cardinale Celso Costantini), offre un tableau global de la figure et de l’œuvre de Celso Costantini. Publié en italien chez Marcianum Press, sous la direction de Bruno Fabio Pighin, il présente 10.000 lettres inédites de 1892 à 1958.

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  • Le baptême : une décision qui est un non à la culture du rejet de Dieu

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    Le lundi 11 juin, le pape a développé le sens du baptême. Anne Kurian, sur ZENIT.org, en rend compte :

    Le baptême est le « oui » à Dieu et à la vérité, et le « non » à la culture du mensonge qui rend « esclave », a déclaré Benoît XVI aux participants Congrès ecclésial du diocèse de Rome, hier, 11 juin 2012.

    Benoît XVI a en effet inauguré le Congrès ecclésial qui conclut l’année pastorale du diocèse de Rome, sur le thème: “Allez et faites des disciples, en les baptisant et en les enseignant (Mt 28, 19-20). Redécouvrons la beauté du baptême ” (11-13 juin 2012), en la basilique Saint-Jean-du-Latran, cathédrale du diocèse.

    Le pape, s’exprimant sans papier, a centré sa réflexion, entre autres sur les paroles du sacrement du baptême, qui comprennent trois temps – renonciations, promesses, invocations – et qui sont « chemin » pour toute la vie.

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  • Samedi 9 juin à Liège :500 fidèles ont célébré la Fête-Dieu au Boulevard d’Avroy

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    100_3448.jpgCinq cents fidèles se sont retrouvés le samedi 9 juin  à Liège, dans l’église du Saint-Sacrement pour la Solennité de la Fête-Dieu (célébrée selon la forme extraordinaire du rite romain) et pour la procession qui s’est ensuite déroulée au Boulevard d’Avroy et dans les rues adjacentes. Beaucoup de ferveur dans la foule venue essentiellement de Liège et de sa grande banlieue mais aussi de Verviers, de Banneux  et  même de Malmedy. Du panache avec l’Harmonie de Montzen, les superbes bannières et le dais du Saint-Sacrement apportées par les paroisses de Vottem et de Grand-Halleux. Sans oublier les beaux chants grégoriens des dix-huit choristes de la Schola Cantorum  de Roermond (Pays-Bas) ni Gauthier Bernard, un jeune organiste de talent (titulaire des orgues de l’église Sainte Julienne à Verviers).

    C’est le Doyen de Liège-Centre, le chanoine Eric de Beukelaer, qui prononça l’homélie de la messe. Voici le texte de sa prédication : 

    «Ceci est mon corps… Ceci est mon sang, le sang de l’alliance, répandu pour la multitude». (Marc 14, 12-26)

    Le dimanche de la fête du Corps et du Sang du Christ – appelée communément « la Fête-Dieu – est d’origine liégeoise et remonté au XIIIe siècle. Comme le rappela le pape Paul VI en 1965 : « elle fut célébrée la première fois au diocèse de Liège, spécialement sous l’influence de la Servante de Dieu, sainte Julienne du Mont-Cornillon, et Notre Prédécesseur Urbain IV l’étendit à l’Eglise universelle » (encyclique Mysterium Fidei n°63). Il est donc juste que dans notre bonne ville de Liège, ce dimanche de la Fête-Dieu soit particulièrement honoré.

    Je remercie le Comité organisateur de m’avoir invité à prêcher en cette occasion. Car ce n’est pas avant tout l’abbé de Beukelaer, mais le Curé-Doyen qui prêche. Or, qui a-t-il de plus connexe que la célébration de l’Eucharistie et l’apostolat du Curé ? Sans doute que celui qui avait le mieux compris cela, fut le curé d’Ars. Quand il avait un trou de mémoire lors de ses sermons, celui-ci se contentait de désigner le tabernacle en s’écriant : « Mes amis… Il est là ! Il est là ! » Tout était dit et je pourrais me contenter de l’imiter. Mais – comme je n’ai pas la capacité de conviction du Saint Curé – je vais tout de même poursuivre encore un peu. En cette fête de l’adoration eucharistique, arrêtons-nous donc sur le sens de tout cela. Qu’est-ce que l’Eucharistie et pourquoi l’adoration?

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  • L’effet Ratzinger : un nouvel épiscopat se met en place au Québec

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    Lu sur le site de la revue québécoise « Egards » (n°35, printemps 2012), sous la signature de Luc Gagnon (extraits) :

    « Ecclesia semper reformanda : l’Église, tout en étant de nature divine, doit continuellement se réformer et se convertir pour mieux accomplir sa mission, transmettre la foi chrétienne et la vie divine aux hommes en vue de leur salut. L’Église du Québec, depuis le concile Vatican II, semblait être entrée dans une voie de « démission », selon le mot du cardinal Jean Daniélou, de dissolution dans la société désenchantée issue de la Révolution tranquille. On ne voyait plus clairement la distinction entre l’Église et le monde. Résultat ? Les Québécois se disent catholiques, tout en rejetant des éléments essentiels du dogme, comme la résurrection du Christ, l’immortalité de l’âme humaine, le péché originel, la transsubstantiation.

    Le cardinal Paul-Émile Léger représente parfaitement ce catholicisme démissionnaire. Lui-même a littéralement démissionné de son poste d’archevêque de Montréal en 1967 pour se lancer dans une activité caritative auprès des lépreux d’Afrique, où il fut plutôt mal reçu.(…). Les évêques qui ont suivi le cardinal Léger n’ont pas été à la hauteur du défi de la laïcisation accélérée. La plupart ont été tétanisés par cette société radicalement incroyante, indifférente à la foi et à la culture chrétiennes.(…).Dans le mystère du salut, l’Église du Québec devait probablement faire son voyage au bout de la nuit pour renaître, elle devait être guidée par des pasteurs aveugles jusqu’au bord de l’abîme.

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  • L'échec de la "belgian way of life"

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    Une enquête réalisée par la RTBF met en lumière le mal-être de nombreux Belges. Bien sûr, les enquêteurs chargés de réaliser cette étude pour le compte d'une mutualité socialiste expliquent cette situation par des causes socio-économiques et préconisent pour y remédier un accompagnement surtout psychologique. Pour notre part, nous constatons que, dans un pays parmi les plus déchristianisés d'Europe occidentale, un des plus avancés dans la décomposition de la famille et dans le mépris de la vie, l'individu livré à lui-même, affranchi de la religion et de la morale tombe en dépression profonde. Les liens familiaux et sociaux distendus ou rompus laissent l'homme seul face à des problèmes multiples aggravés par la crise économique. Mais, pour nous, le problème est avant tout spirituel. Comment affronter la vie lorsque plus rien n'a de sens? Une société laïque (ou plutôt laïciste) qui n'apporte aucune réponse aux questions existentielles qui taraudent le coeur de l'homme peut-elle l'empêcher de sombrer dans le désespoir? Tant il est vrai que lorsqu'il y a éclipse de Dieu, il y a immanquablement éclipse de l'homme. Ce constat doit, plus que jamais, nous déterminer à être présents de façon inventive aux côtés de ceux qui souffrent et à témoigner de notre espérance et de cette joie profonde que le monde ne peut nous ravir.

    On pourra consulter cette enquête sur le site de la RTBF.

    Extraits :

    L'économie va mal, et ce n'est pas sans impact sur notre moral. Mais en dehors de la crise, d'autres sujets angoissent les Belges: la capacité de la politique à nous tirer de là ou l'avenir des enfants ou encore celui des parents... Résultat seul un Belge francophone sur quatre échappe à la déprime, et un sur dix exprime un profond mal-être permanent. De plus, 8% ont déjà tenté de se suicider. (...)

    Clairement, les réponses des sondés indiquent que leur moral est en berne et que notre société est de plus en plus anxiogène. Et cela s'aggrave depuis 5 ans, selon les auteurs de l'étude. (...)

    Les autres sondés expriment des intensités de mal-être et de souffrances psychiques variables. Mais un sur dix exprime un profond mal-être permanent. (...)

    Par ailleurs plus d'un Belge francophone sur dix a déjà pensé à se suicider et les deux tiers d’entre eux ont tenté de passer à l’acte. 8% de personnes ayant tenté de mettre fin à leurs jours: c'est alarmant quand on sait qu'il y a dix ans, on en comptait 3%, disent les auteurs.

    Parmi eux on retrouve des catégories à risques déjà évoquées: les demandeurs d’emploi, davantage les femmes que les hommes et également davantage parmi les familles monoparentales. Et les jeunes sont très touchés: 18% de tentatives chez les 18-25 ans.

    Avec 700 suicides aboutis en Wallonie chaque année, on est loin au dessus des chiffres de la Flandre ou des Pays-Bas, relèvent les auteurs de l'étude. (...)

    L'avenir ne semble pas rose: une large majorité pense que la crise économique va encore durer et encore plus parmi les étudiants. L'autre sujet de préoccupation, ce sont les proches: les enfants et les parents.

    Une large majorité de ceux qui ont des enfants – six sur dix d’entre eux, surtout chez les demandeurs d’emploi et les familles monoparentales–, sont vraiment très inquiets de l’avenir de leurs enfants, notamment pour ce qui est de la qualité de l'enseignement, pour les résultats scolaires et à cause de la difficulté de dialoguer. On note que le risque qu'un enfant ait un accident grave en voiture inquiète une majorité de sondés (63%).

    Le suicide chez les enfants est une autres des préoccupations majeures: trois parents sur dix craignent le suicide d’un de leurs enfants, surtout les parents d’adolescents et davantage les mères que les pères.

    Les enfants se préoccupent aussi de leurs parents. Plus de six sur dix sont très inquiets face au risque de dégradation de la santé de leurs propres parents et la grande majorité de ceux-ci ajoutent une autre angoisse : l’incapacité dans laquelle ils seront d’avoir les moyens pour s’occuper d’eux quand ils en auront besoin. (...)

    Autres raisons d'angoisser: le risque de se retrouver seul(e) dans la vie qui travaillent une personne sur deux et la violence, petite délinquance, vandalisme et incivilités, redoutés par six personnes sur dix. Les soucis de santé et les grands thèmes de société inquiètent aussi fortement de quatre à cinq personnes sur dix: la faim dans le monde, le réchauffement climatique et le risque de conflits internationaux.

    L'enquête indique aussi que 42% des sondés expriment explicitement un besoin d’accompagnement. Extrapolé, cela fait près de 1,1 million de personnes.

    En effet, parmi les 75% de la population qui expriment des souffrances psychiques à des intensités variables, une majorité – six sur dix d’entre eux – dit ressentir le besoin d’une aide. Et, moins on se sent bien, plus on exprime ce besoin d’accompagnement et d’aide. (...)

    C'est la conclusion: seul un Belge francophone sur quatre ne ressent jamais de mal-être. Un sur dix exprime un mal-être permanent. Entre ces deux états, les intensités de souffrance psychique sont variables. Les 5% de la population qui souffrent d’un épisode dépressif majeur et même les 45% qui souffrent d’un état dépressif léger ou modéré constituent une population "à risque", qui pourrait plus ou moins rapidement basculer en dépression plus sévère.