(Radio Vatican) Ce vendredi 2 mars avait lieu le premier anniversaire de l’assassinat du ministre catholique pakistanais, Shahbaz Bhatti, un des principaux défenseurs de l'amendement de la loi sur le blasphème. A cette occasion, la communauté de Sant’Egidio et l’Association des Pakistanais chrétiens en Italie ont organisé une veillée de prière dédiée aux martyrs de la foi en l’église Saint Barthélémy, sur l’île Tibérine à Rome, lieu où se trouve conservée la bible de Shahbaz Bhatti. Il a été tué en raison de son engagement en faveur des chrétiens et des minorités. Il multipliait les déclarations sur les violences et intimidations dont est victime notamment la minorité chrétienne. A la commémoration ont participé entre autres, le recteur de l’Université pontificale du Latran, Mgr Enrico dal Covolo et l’archevêque Mikhael al Jamil, procurateur de l’église d’Antioche des Syriens près le Saint-Siège. A cette occasion, a également été présenté le livre dédié à Bhatti, « Mort d’un blasphémateur « écrit par la journaliste italienne Francesca Milano.
Shahbaz Bhatti avait la foi de ceux qui s'agenouille en présence de Dieu pour se tenir debout devant les hommes. Quelques mois avant sa mort, il avait pris sous sa protection Asia Bibi, mère de famille condamnée à mort pour blasphème. Le dimanche après sa mort, Benoît XVI avait salué le « sacrifice émouvant » de ce catholique qui avait su s'imposer comme défenseur de la liberté religieuse, en dépit des menaces dont il faisait l'objet dans son pays. Mario Giro, responsable des relations internationales pour Sant' Egidio, se rappelle de cet homme de foi et de prière. (Ecouter ici les propos recueillis par Charles Le Bourgeois)
Actualité - Page 1736
-
Shahbaz Bhatti, un an déjà...
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, Foi, International, Persécutions antichrétiennes 0 commentaire -
Le "Friday Fax" de cette semaine
Le message d'Austin Ruse :
Cela est vraiment scandaleux. Les agents de sécurité de l’ONU ont confisqué hier le matériel, dont le sac à dos, d’étudiants pro vie admis à participer à la Commission de l’UNU sur la condition de la femme qui commençait lundi dernier. Cela est probablement le résultat du travail de militants pro avortement qui auraient menti à la sécurité de l’ONU sur les intentions de ces étudiants. C’est une vieille technique de la gauche présente à l’ONU. Malheureusement, la sécurité tombe dans le piège à chaque fois. Nous vous informons des suites de l’affaire.
Voir : Les agents de sécurité de l'ONU confisquent le matériel d'étudiants pro-vie
Et elle est peu surprenante quand on connaît le contenu de l’article de Tim Herrmann pour cette semaine. Les dirigeants des plus importantes délégations à la Commission sur la condition de la femme sont des militants affirmés de l’avortement, et même lorsqu’ils viennent de pays plutôt favorables à la protection de la vie, comme du Brésil. La gauche pro avortement ne peut supporter aucune contradiction, c’est pourquoi ils travaillent à nous rendre silencieux.
Voir : La conférence "ONU Femmes" animée par des délégations militantes
Lien permanent Catégories : Actualité, Bioéthique, Défense de la Vie, International, Politique 0 commentaire -
Syrie : la révolution impossible
Notre compatriote Pierre Piccinin rentre de Syrie. Par l’état des lieux et l’analyse qu’il présente sur son site, cet historien et politologue de terrain apporte un éclairage nouveau sur les évènements qui secouent la Syrie, ainsi que sur les enjeux régionaux. Sans parti pris. Loin de la propagande de Damas et de ses opposants ou des avis sans nuance des capitales occidentales et des médias internationaux. Loin des effets de manche et des postures caricaturales. Quelques extraits :
Alors que les gouvernements tunisien et égyptien ont dû céder face à la contestation (ou ont su en donner l’impression, à tout le moins), alors que l’Alliance atlantique a profité des troubles pour renverser le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, tandis que d’autres, comme au Bahreïn, se sont maintenus par la force ou, comme en Algérie, en Jordanie et plus encore au Maroc, par la ruse de quelques vagues promesses de réformes, exception faite du Yémen qui, en dépit du retrait apparent du président Saleh, s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos, la Syrie reste le dernier État empêtré dans ce phénomène que d’aucuns ont souhaité habiller d’une expression poétique, le « Printemps arabe ».
Lien permanent Catégories : Actualité, Eglise, International, Islam, Médias, Politique, Société, Témoignages 0 commentaire -
"Les Scouts" ont évacué Dieu
Sur le site de la Fédération "Les Scouts", on apprend que :
"Ce vendredi 2 mars s’est tenue l’assemblée fédérale des Scouts, composée d’un délégué par unité et de l’assemblée générale. Un nouveau texte de Promesse a été choisi, ainsi qu’une reformulation du texte de Loi."
Voici le nouveau texte de la "promesse" :
"Je souhaite, en mon âme et conscience, me joindre à la fraternité scoute mondiale, rendre le monde meilleur et participer à la construction de la paix. Je m’engage, à travers mon épanouissement personnel, social et spirituel, à vivre, chaque jour, au mieux, les valeurs de la Loi scoute."
...et le nouveau texte de la loi scoute :
Article 1 : Le scout fait et mérite confiance.
Article 2 : Le scout s’engage là où il vit.
Article 3 : Le scout rend service et agit pour un monde plus juste.
Article 4 : Le scout est solidaire et est un frère pour tous.
Article 5 : Le scout accueille et respecte les autres
Article 6 : Le scout découvre et respecte la nature.
Article 7 : Le scout fait tout de son mieux.
Article 8 : Le scout sourit et chante, même dans les difficultés.
Article 9 : Le scout partage et ne gaspille rien.
Article 10 : Le scout respecte son corps et développe son esprit.Voilà donc comment cette fédération, anciennement "Fédération des Scouts Catholiques" a évacué la référence à Dieu. C'est sans doute dans la logique du slogan mis en exergue : "Bouger avec le monde".
On consultera avec intérêt le "Directoire religieux" des Guides et Scouts d'Europe, ...et on en tirera les conclusions qui s'imposent.
On pourra également lire la prose du Père Delhez expliquant comment un cercle peut devenir carré tout en restant rond : c'est ici et c'est ahurissant; du même tonneau que les prêtres "jureurs" justifiant leur ralliement à la constitution civile du clergé lors de la révolution française! Mais Mgr Kockerols ne semble pas d'accord avec le bon père : mgr-kockerols-reagit-sur-la-modification-du-texte-de-la-loi-scoute/
-
La liberté individuelle, un absolu ?
C'est en tout cas la position défendue par les "Libertariens" aux Etats-Unis. Le plus connu d'entre eux est actuellement Ron Paul, candidat républicain à l'investiture pour les présidentielles de 2012. Sur le blogue "Nicomaque", Damien Theillier précise les contours de cette idéologie libertarienne qui séduit de plus en plus d'Américains.
"Le libertarianisme est un courant qui est né dans les années 60 en opposition à la croissance ininterrompue de l’État au cours du XXe siècle. Mais il puise ses sources philosophiques dans l’histoire des États-Unis depuis ses origines. Selon le "Courrier International", « la révolution américaine a été un mouvement libertarien contre le pouvoir de la couronne britannique. La Constitution américaine est un texte libertarien qui limite le rôle de l’Etat à la couverture des besoins les plus basiques de la société en lui fournissant un corps législatif pour adopter des lois, un système judiciaire pour les interpréter et une armée pour la protéger (quoique certains des Pères fondateurs, comme Alexander Hamilton, aient voulu centraliser le pouvoir). »Toute la note est ici : Qui sont les libertariens?C'est intéressant parce que cela révèle l'ambiguïté de tout un courant conservateur américain qui suscite des sympathies auprès d'une certaine droite européenne, y compris dans certains milieux catholiques. Mais il ne suffit pas, comme Ron Paul, de dénoncer l'avortement pour entraîner notre adhésion. Cette idéologie ultra-libérale semble en effet faire bon marché d'une éthique sociale soucieuse des plus faibles. Entre le faible et le fort, selon le mot de Lacordaire, c'est la liberté qui opprime et la loi qui libère...Lien permanent Catégories : Actualité, Débats, Doctrine Sociale, Economie, Ethique, Idées, Politique, Société 1 commentaire -
Et si le Liban ne résistait pas à la poussée de l'Islam ?
Monseigneur Aillet, l'évêque de Bayonne, Lescar et Oloron, a effectué une visite au Liban. Il en rend compte dans le mensuel "Notre Eglise" de mars 2012. Le Salon Beige a mis cet article en ligne; c'est ICI
Sa conclusion est on ne peut plus claire :
"...je souhaiterais redire avec force combien notre soutien au Liban, pour reprendre les mots du patriarche maronite, Mgr Raï, n’est pas le soutien d’une minorité chrétienne mais l’exercice de la charité qui unit entre elles les églises ; c’est en effet l’unique Eglise du Christ que nous devons soutenir sur cette terre sainte. Enfin, il faut bien comprendre que si le Liban ne résiste pas à la poussée de l’Islam, c’est tout l’Occident qui risque de basculer. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende."
-
Deux rendez-vous pour ce week-end
C'est ici :
-
Bulletin de l'Institut Européen de Bioéthique - 2 mars 2012
Sommaire
Lien permanent Catégories : Actualité, Belgique, Défense de la Vie, Europe, Livres - Publications, Politique, Société 0 commentaire -
Changer de mode de vie
Suite de l'article précédent, écrit par François-Xavier Huard, et publié sur Liberté Politique pour la Fraternité des Chrétiens Indignés. A nous qui vivons en Belgique d'adapter ce message "hexagonal" à notre propre contexte.
L’évangile invite les chrétiens à renoncer à l’accumulation sans fin de la richesse et aux mirages de la puissance (la concupiscence des yeux dans saint Jean). Le Christ nous a donné l’exemple d’un Dieu pauvre et dépouillé et nous sommes invités à le suivre dans cette voie de renoncement. Cet appel à rompre avec la logique du monde pour entrer dans une logique évangélique qui concerne chacun de nous en son for intérieur est-elle transposable dans l’ordre politique ? C’est le pari que font les membres du groupe des indignés chrétiens. Certains jugeront leurs propositions utopiques d’autres prophétiques. Quoiqu’il en soit, la radicalité de leur approche, en dehors de tout parti pris idéologique, se fonde sur l’évangile et va dans le sens l’enseignement du Magistère.
Thierry Boutet
Penser une alternative politique au modèle actuel suppose de sortir du productivisme et de se dégager de la tyrannie du "toujours plus" car c'est cette obsession qui nourrit les graves déséquilibres dont nous souffrons aujourd'hui. L'objection de croissance n'est pas une position politique de principe, comme l'est la démocratie par exemple. Elle est la réponse sans concession mais prudentielle que nous apportons eut égard au constat que la croissance économique, comme point de convergence de tous les projets politiques actuels, est devenue aujourd'hui le premier problème de l'humanité. Avec l'émergence d'un monde unifié par les échanges économiques, ce problème rassemble dans une même impasse tous les peuples de notre terre, riches et pauvres. Nous laissons à tous les mouvements de contestation, à tous les économistes, les intellectuels, les philosophes et les sociologues dont les idées radicales et alternatives nourrissent de plus en plus largement l'opinion publique nous expliquer pourquoi la croissance nous affamera. Nous n'aurions rien à ajouter ici qui n'ait déjà été dit par d’autres, et qu’on entend de plus en plus.
Lien permanent Catégories : Actualité, Doctrine Sociale, Eglise, Politique, Société, Solidarité 0 commentaire -
Mgr Monsengwo : Combattre le mensonge
Cité du Vatican, 2 mars 2012 (VIS). La première partie des méditations du Cardinal Monsengwo Pasinya pour la retraite de la Curie romaine, prêchée depuis dimanche en présence de Benoît XVI aborde la communion du chrétien avec Dieu. Partant du signe de la croix, le prédicateur a proposé une réflexion sur Dieu comme vie, lumière, vérité et miséricorde, qui aime le monde. Puis il s'est penché sur le manque de foi en Jésus et sur le Christ face au manquements du prêtre. Le signe de croix, a-t-il dit, va bien au-delà d'une coutume car « il ajoute à chaque action la beauté de la conscience, et le dynamisme de la liberté... Signifiant sacrifice par amour, la mort pour la résurrection », ce geste de renoncer à la vanité et au succès, à la possession et à la domination, pour consacrer au Christ nos actions ».
Puis, pour illustrer sa méditation sur Dieu, le Cardinal a évoqué certains des phénomènes dramatiques de notre temps, guerres, génocides et autres violences politiques, mais aussi l'avortement et les autres formes de manipulation de l'être humain. Invitant ses auditeurs à ne pas demeurer indifférents face à « l'exploitation de l'homme par l'homme...ni devant la répression ou l'exploitation des uns par les autres. Il ne faut jamais céder, même lorsque le mystère du péché paraît nous dépasser... Marcher dans la lumière signifie rejeter le péché » pour tendre à la vérité, qui transforme notre vie par une conversion continue ». Percevoir Dieu comme vérité interpelle surtout qui n'a plus conscience de ses péchés, qui a perdu le sens du péché en ne se posant plus la question de Dieu ». Sans plus de critères moraux, on tombe dans une « indifférence religieuse qui proclame que tous les religions se valent, et permet ainsi une morale souple ».
Ensuite, l'Archevêque de Kinshasa a mis en garde les prêtres, qui ne sont pas exempts d'une telle erreur, «dans la mesure où l'aridité spirituelle porte souvent à ce genre d'erreurs, transformant le ministère sacerdotal en un fonctionnariat sans véritable sens de Dieu ». Prenant alors l'exemple des apôtres Pierre et Judas, il a rappelé que le premier « a fauté pour avoir été téméraire et s'être exposé de près au danger, mais...avoir aussitôt parti pleuré amèrement son péché... La générosité ne met pas à l'abri du péché et la prudence doit nous faire éviter d'être téméraire et pécheur. Où que ce soit, quoiqu'il arrive, le Seigneur est toujours là. La pire injure que nous puissions lui faire serait de douter comme Judas de sa miséricorde. Vivre dans la vérité c'est vivre selon les Béatitudes. Répudier le mensonge dans nos propos comme dans nos actions, c'est rejeter l'hypocrisie qui nous pousse à nous montrer différemment de ce que nous sommes ». L'Eglise doit aussi combattre le mensonge et la duperie, en elle et de par le monde « en luttant avant tout pour que la vérité de l'Evangile du Christ soit connue et vécue ».
Lien permanent Catégories : Actualité, Au rythme de l'année liturgique, Eglise, Foi, Spiritualité 0 commentaire -
Marcher pour la Vie, un acte d'inhumanité ?
-
La campagne de Gleeden et la position du Jury d'Ethique Publicitaire
La campagne du site Gleeden incitant les gens à l'infidélité a déclenché de nombreuses réactions. Certains se sont tournés vers le Jury d'Ethique Publicitaire en se demandant si cette campagne en faveur de l'adultère n'était pas en contradiction avec la loi belge et si le slogan affirmant que "l'amant coûte moins cher à la société qu'un anti-dépresseur" ne constituait pas une publicité mensongère.
Dans sa réponse, le J.E.P. fait observer que l'adultère est dépénalisé en Belgique et que faire de la publicité en sa faveur ne constitue donc pas un délit; quant à la référence à l'adultère, elle présenterait un caractère de second degré manifeste qui pousse le JEP à estimer que "personne ne verra ça comme une alternative à l'anti-dépresseur".
Il est bien clair que cette position offusque notre sens de la moralité publique et du respect de liens aussi sacrés que ceux qui lient les époux l'un à l'autre. Mais il faut bien constater que nos convictions sont en porte à faux par rapport à celles de la société libérale dans laquelle nous vivons. Celle-ci fonde sa législation sur le vote majoritaire dans les assemblées parlementaires et ne se réfère aucunement à une loi naturelle dont l'existence est d'ailleurs récusée par les théoriciens de la démocratie moderne, de Jean-Jacques Rousseau à... Laurette Onkelinx. Pour ceux-ci, la majorité exprime la volonté générale des citoyens et contester ses décisions revient à commettre un délit de lèse démocratie...