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Actualité - Page 6

  • Marie Co-Rédemptrice : toutes les erreurs dans la note Mater Populi Fidelis du Dicastère pour la Doctrine de la Foi

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    De Luisella Scrosati sur la NBQ :

    Marie Co-Rédemptrice : Toutes les erreurs dans la note du Vatican

    La Bussola publie en exclusivité le document complet de la Commission théologique de l'Association mariale internationale, qui clarifie la doctrine correcte concernant les titres de Marie Corédemptrice et Médiatrice de toutes les grâces, conformément à la Note Mater Populi Fidelis du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, qui a engendré confusion et désorientation parmi les fidèles.
    - TEXTE INTÉGRAL DU DOCUMENT DE L'ASSOCIATION MARIALE INTERNATIONALE

    8/12/2025

    Le droit universel de l’Église reconnaît le droit de chaque croyant, qui peut parfois être considéré comme un véritable et juste devoir, de « manifester aux saints Pasteurs son opinion sur les questions qui concernent le bien de l’Église ; et de la faire connaître aux autres fidèles, sans préjudice de l’intégrité de la foi et des mœurs et du respect dû aux Pasteurs, tout en tenant compte du bien commun et de la dignité des personnes » (Code de droit canonique, can. 212 §3).

    C’est sur la base de ce principe et dans cet esprit, consciente de la désorientation et du trouble que la Nota Mater Populi Fidelis (MPF) a engendrés parmi de nombreux fidèles, que la Commission théologique de l’ Association mariale internationale (IMA), qui compte une quarantaine de membres, dont des théologiens et des évêques, a décidé de rendre public un document qui présente les principaux points critiques de la Note doctrinale du Dicastère pour la doctrine de la foi (DDF).

    Quarante paragraphes consacrés à un résumé clair et complet du développement de la doctrine correcte sous-tendant les titres de Corédemptrice et de Médiatrice de toutes les grâces, malheureusement absents de la Note doctrinale qui avait pourtant pour objet de traiter ce sujet. De ce fait, la MPF a non seulement exprimé certaines réserves concernant les deux titres mariaux en question, mais a également omis de présenter et de préserver l'enseignement mûri au fil des siècles et réaffirmé dans le magistère ordinaire des papes des trois derniers siècles. Ceci contrevient à l'herméneutique de continuité nécessaire, si fortement recommandée par Benoît XVI, à laquelle le document de l'IMA fait explicitement référence (cf. § 9).

    La première section (§§ 4-18) est consacrée au titre marial de Corédemptrice. Au § 13, le document rappelle que la note 32 de la Doctrine de la Foi (MPF) évoque deux courants théologiques : un courant maximaliste, qui affirme la coopération immédiate, directe et immédiate de Marie à la Rédemption, et un courant minimaliste. Or, c’est précisément l’enseignement de divers pontifes, et donc du Magistère ordinaire de l’Église, qui se range dans le courant dit maximaliste ; il ne s’agit donc pas simplement d’un débat entre deux courants théologiques, mais d’un Magistère ordinaire qui a réaffirmé et approfondi son propre enseignement, expliquant la coopération de Marie à la Rédemption comme immédiate et christotypique. De même, il est « inexact pour la Doctrine de la Foi d’affirmer que “certains pontifes ont utilisé ce titre sans s’arrêter pour l’expliquer” » (n° 18). Une fois encore, Pie XI et Jean-Paul II expliquent très clairement le rôle de Marie comme Co-Rédemptrice, et ils le font en des termes que la DDF décrit comme « coopération immédiate, christotypique ou maximaliste » (note 32).

    Le problème de MPF ne se limite pas à son affirmation selon laquelle le titre de Corédemptrice est inapproprié, mais plus fondamentalement, elle « n'affirme jamais que le rôle actif unique de Marie est rédempteur » , alors que « l'Église, des Pères de l'Église au Magistère pontifical moderne et contemporain, enseigne que le rôle actif unique de Marie, en tant que Nouvelle Ève humaine avec le Christ, le Nouvel Adam , a contribué à l'obtention des grâces de la Rédemption. Elle l'a fait en donnant librement naissance à notre Rédempteur, en persévérant avec lui au pied de la croix, en offrant sa souffrance humaine immaculée avec sa souffrance divine, et en "consentant avec amour à l'immolation de la Victime qu'elle avait enfantée" (Lumen Gentium, 58) ». Il apparaît donc assez évident que la Note ne parvient pas à enseigner « de manière positive le véritable rôle rédempteur de Marie avec et sous Jésus dans la Rédemption, tel qu’affirmé par le Magistère papal » (§ 14), finissant par s’aliéner le Magistère papal ordinaire et presque s’y opposer.

    Dans la deuxième section (§§ 19-32), le document souligne comment la MPF cherche à « réduire la médiation maternelle de Marie à la seule intercession » (§ 19), c’est-à-dire à une médiation purement dispositionnelle. Là encore, les nombreux enseignements pontificaux (douze pontifes en quatre siècles) ne sont pas pris en compte, alors qu’ils convergent pour soutenir la médiation de Marie Très Sainte comme cause sacramentelle ou secondaire de la grâce. La Commission théologique de l'IMA souligne que la DDF semble méconnaître le sens de la causalité instrumentale, qui, par définition, n'est pas une cause parallèle et quasi concurrente de la cause première : « La médiation instrumentale secondaire de la grâce par Marie n'enlève rien au Christ, unique Médiateur divin . Il est vrai que “Dieu seul est le Sauveur”, mais la médiation instrumentale et secondaire de la grâce du Christ par Marie ne le contredit pas. Puisque Dieu a librement choisi d'associer Marie à son œuvre de Rédemption, il est libre de nous communiquer sa grâce par sa causalité instrumentale secondaire. Dire que “Dieu seul est notre Sauveur” ne signifie pas que “c'est Dieu seul qui nous applique les mérites de Jésus” » (§ 25). Cette approche, à certains égards exclusiviste, implique une conception de la maternité spirituelle de Marie plus nominale que réelle, puisqu'elle est en effet privée de ses attributs propres de concevoir, d'enfanter et de nourrir ses propres enfants (cf. § 29).

    Dans les troisième (§§ 33-34) et quatrième sections (§ 35), il est souligné comment le MPF diminue respectivement le véritable mérite de Marie dans l'œuvre de Rédemption objective et le rôle que Dieu lui a assigné dans le plan de Rédemption des hommes, ne parvenant une fois de plus pas à accepter ce qui est présent dans le Magistère ordinaire des Papes.

    La cinquième et dernière section (§§ 36-39) a enfin le mérite de montrer les conséquences pastorales de l'approche de la Note, car c'est précisément sur le fondement de la corédemption et de la médiation de Marie que reposent les pratiques de dévotion les plus répandues et les plus chères au peuple de Dieu, telles que le Saint Rosaire, le Scapulaire et la consécration à Notre-Dame ; des églises et des instituts portent l'un de ces titres dans leur nom, sans parler de leur présence récurrente dans les livres de dévotion et dans le Manuel de la Legio Mariæ, une organisation catholique laïque présente dans le monde entier et comptant des millions de membres. Et, point crucial, le « tournant » opéré par la MPF ne peut qu'engendrer une méfiance envers le Magistère de l'Église, car « si les enseignements et les titres utilisés auparavant par les papes sont désormais considérés comme “inappropriés” ou “inopportuns”, pourquoi les fidèles devraient-ils avoir confiance dans le Magistère pontifical ? » (§ 36E).

    - LE TEXTE INTÉGRAL DU DOCUMENT DE L'ASSOCIATION MARIALE INTERNATIONALE

  • L'Immaculée Conception

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    Lire : A Massabielle, Marie en dit plus que le dogme de 1854

    Et sur homélies.fr, du Frère Elie :

    A la plénitude des temps Dieu a envoyé son Fils. Pour lui façonner un corps, il a voulu la libre coopération d’une femme, qu’il choisit de toute éternité pour être sa Mère. Celle-ci, une jeune juive de Nazareth en Galilée, « une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David », s’appelait « Marie » (Lc 12, 27). Ainsi, la promesse faite à Eve après le péché originel d’avoir une descendance victorieuse du Malin et d’être la mère des vivants (cf. Gn 3, 15.20) allait s’accomplir. Avec Marie apparaissait l’aube d’une genèse nouvelle. La grâce originelle refleurissait. La terre de notre humanité allait bientôt pouvoir à nouveau donner un fruit de vie.

    Sans que cela n’enlève rien à la liberté de son « oui », pour pouvoir enfanter le Sauveur, Marie devait être préservée indemne de toute tâche du péché originel. Elle devait être, dès le premier instant de sa conception, rachetée par Dieu. Ainsi, c’est bien sur sa maternité divine que se fonde le mystère de sa conception immaculée.

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  • L'Église en Allemagne et en Suisse a capitulé

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    De Mgr Martin Grichting sur kath.net/news :

    L'Église en Allemagne et en Suisse a capitulé

    7 décembre 2025

    Un évêque qui dispense les fidèles de vivre selon leur foi a renoncé à être chrétien. Un commentaire de Martin Grichting.

    Coire (kath.net)

    Le pape Léon le Grand l'a dit de manière impressionnante aux croyants de son époque : « Chrétien, reconnais ta dignité ! Tu es devenu participant de la nature divine, ne retourne pas à ton ancienne misère et ne vis pas en dessous de ta dignité ». Le droit canonique en vigueur dit la même chose dans le CIC, can. 209 : « Les fidèles sont tenus, même dans leur propre comportement, de toujours préserver la communion avec l'Église ».

    Aucun évêque n'a le droit d'y déroger. Même le pape ne le peut pas, car cela reviendrait à dissoudre l'Église. Les évêques allemands ont néanmoins dispensé leurs collaborateurs laïcs de vivre conformément à ce qu'ils sont. À cette fin, ils ont modifié la « Constitution fondamentale du service ecclésiastique » du 22 novembre 2022. Désormais, l'article 7, paragraphe 2, stipule, en ce qui concerne les collaborateurs laïcs et la pertinence de leur vie personnelle pour leur emploi par l'Église : « Le domaine central de la vie privée, en particulier la vie relationnelle et la sphère intime, reste soustrait à toute évaluation juridique ». Il est donc possible de vivre en concubinage, de se remarier civilement, d'être polyamoureux, polygame ou homosexuel : cela n'a aucune incidence sur l'emploi par l'Église. Il est néanmoins possible d'enseigner et de prêcher au nom de l'Église. Tous les diocèses allemands ont intégré cela dans leur droit propre. Les évêques allemands ont ainsi gravement manqué à leurs obligations officielles. En effet, le CIC, can. 392 stipule : « § 1. Comme il doit préserver l'unité de l'Église tout entière, l'évêque est tenu de promouvoir l'ordre commun de toute l'Église et, par conséquent, d'exiger le respect de toutes les lois ecclésiastiques. § 2. Il doit veiller à ce qu'aucun abus ne se glisse dans l'ordre ecclésiastique, notamment en ce qui concerne le ministère de la Parole, la célébration des sacrements et des sacramentaux, le culte de Dieu et des saints, ainsi que la gestion des biens.

    En Suisse, les diocèses ne sont généralement pas les employeurs au sens du droit civil, comme c'est le cas en Allemagne. Cette tâche est assumée par les « paroisses » et les « Églises nationales », structures parallèles créées par l'État. Le 4 décembre 2025, l'« Église nationale » de Zurich, la plus puissante financièrement en Suisse, a adapté son « règlement d'emploi ». Concernant les collaborateurs laïcs, le § 4a stipule désormais : « Pour l'emploi dans le service de la proclamation, le domaine central de la vie privée n'est pas pris en compte. La vie relationnelle, l'orientation sexuelle et le mode de vie, en particulier la sphère intime, ne font pas l'objet d'évaluations juridiques et ne constituent pas un critère d'embauche ». L'évêque de Coire, Mgr Joseph M. Bonnemain, dont le canton de Zurich relève de la juridiction, a donné son accord préalable à cette dispense accordée aux collaborateurs ecclésiastiques de vivre selon le 6e commandement. En effet, son alter ego, le vicaire général responsable de Zurich, le chanoine Luis Varandas, a déclaré à l'« Église nationale » qu'il était « d'accord avec la révision partielle du règlement d'embauche ».

    Une Église qui ne veut plus exiger de ses collaborateurs qu'ils vivent selon les commandements de Dieu a capitulé. Et il est clair que si quelque chose ne s'applique plus aux collaborateurs, cela ne s'applique plus à tous les croyants. En Allemagne et dans le canton de Zurich, le respect du 6e commandement est donc facultatif. Dans les pays germanophones, cette capitulation de l'Église s'explique par le système d'impôt ecclésiastique. Selon l'interprétation des évêques, le maintien de ce système semble exiger que l'Église se soumette au courant dominant de la société. Afin de rester acceptable pour la majorité, l'Église doit taire, voire nier, tout ce qui est choquant pour les post-chrétiens et qui pourrait mettre en péril la jouissance des privilèges ecclésiastiques.

    Le pape s'est tu publiquement sur la modification de la constitution de 2022 en Allemagne. Dans le cas de l'ancien pape, cela n'a rien d'étonnant. On ignore ce que le pape Léon XIV compte faire. Il doit en tout cas prendre conscience que le silence vaut consentement. Et l'absence de politique menée jusqu'à présent a pour conséquence que d'autres parties de l'Église universelle sont également contaminées, comme on le voit actuellement en Suisse.

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  • Chrétiens de Syrie : entre incertitude et espérance

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Présentation du rapport Chrétiens de Syrie : entre incertitude et espérance

    Chers amis,

    Nous vous proposons de découvrir ci-dessus la conférence de presse organisée en direct depuis Paris et Damas le jeudi 27 novembre 2025, qui présente un rapport inédit sur la situation des chrétiens de Syrie. Mgr de Woillemont rappelle qu'il est essentiel de maintenir notre attention sur la Syrie. Depuis de nombreuses années, L’Œuvre d’Orient accompagne les communautés chrétiennes syriennes à travers la reconstruction d’églises et d’habitations, le soutien aux établissements scolaires et hospitaliers, ainsi que des programmes dédiés à l’insertion professionnelle des jeunes.

    Au cours de la conférence, Vincent Gelot, directeur pays Syrie Liban Jordanie, présente le contenu du rapport. Celui-ci insiste sur l’ancienneté et la diversité des communautés chrétiennes syriennes, véritable mosaïque confessionnelle.

    Ces communautés jouent un rôle crucial dans la société syrienne. Elles assurent la gestion de 57 écoles accueillant 30 000 élèves, souvent issus de milieux modestes, et administrent quatre grands hôpitaux chrétiens, deux à Damas et deux à Alep, qui prennent en charge plus de 117 000 patients chaque année. Malgré leur diminution numérique, les chrétiens font vivre un tissu associatif particulièrement dynamique : depuis 2011, leurs organisations ont aidé près de 2,7 millions de personnes sur l’ensemble du territoire.

    Le rapport souligne aussi l’ampleur des destructions et des déplacements qu’a subie cette communauté : en proportion, c’est celle qui a le plus diminué depuis le début de la guerre. À Homs ou à Alep, certains quartiers chrétiens historiques ont été ravagés ou totalement vidés. La situation de Deir ez-Zor en est l’illustration la plus dramatique : sur les 7 000 chrétiens présents en 2011, il n’en reste aujourd’hui que quatre. Dans la vallée du Khabour, 33 villages chrétiens ont été attaqués ; leurs habitants ont été pris pour cible, et seuls 1 000 d’entre eux vivent encore sur place, contre près de 20 000 avant l’arrivée de Daech. Ainsi, depuis 2011, la communauté chrétienne de Syrie a perdu 80 % de ses membres. 

    N'hésitez pas à visionner l'intégralité de la conférence et à partager ce rapport autour de vous. Parler des chrétiens d’Orient, c’est déjà les soutenir. Depuis bientôt 170 ans, nous portons leur voix, leurs difficultés, leurs peurs, mais aussi leur Espérance. Grâce à vous, nous continuerons de le faire.

    Je soutiens L'Œuvre d'Orient

  • Toutes les religions seraient-elles des chemins équivalents vers Dieu ?

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    D'InfoVaticana :

    Monseigneur Eleganti avertit à Rome : « Toutes les religions ne sont pas des chemins vers Dieu. »

    Dans un discours prononcé au Forum Rome Life le 4 décembre 2025, et rapporté par LifeSite, l'évêque suisse Marian Eleganti a mis en garde contre le risque de dissocier la prétendue « fraternité universelle » de Jésus-Christ, sous peine de tomber dans un relativisme religieux qui vide l'Évangile de son sens. S'opposant à l'idée que toutes les religions seraient des chemins équivalents vers Dieu, le prélat a souligné que seul le Christ peut sauver et que la mission de l'Église ne saurait se réduire à un simple dialogue interreligieux dénué de vérité.

    D'Assise à « l' esprit d'Assise » : risque de syncrétisme

    Monseigneur Eleganti a retracé l'origine et le développement des rencontres interreligieuses à Assise, promues par saint Jean-Paul II à partir de 1986, rappelant que dès le début, la Curie et les évêques avaient exprimé des réserves quant au danger d' « hérésie du syncrétisme » et de donner l'impression que toutes les religions étaient sur un pied d'égalité.

    Selon le texte publié par LifeSite, l’évêque cite à la fois les clarifications de Jean-Paul II — qui voulait éviter une « prière universelle commune » — ainsi que les préoccupations du cardinal Ratzinger de l’époque et les avertissements ultérieurs de Benoît XVI, qui a tenté de bloquer les interprétations relativistes en rappelant l’enseignement de la déclaration Dominus Iesus.

    Eleganti souligne le pouvoir des images véhiculées par les médias : pour de nombreux croyants peu instruits, voir des représentants de différentes religions prier ensemble pour la paix peut nourrir l’idée qu’ « une religion vaut autant qu’une autre » et que Jésus-Christ n’est qu’un médiateur parmi d’autres. En ce sens, il parle du prétendu « esprit d’Assise » comme d’une étiquette vague qui, dans les faits, a servi à certains pour justifier des tendances relativistes au sein de l’Église.

    Critique directe des propos de François à Singapour et de la Déclaration d'Abu Dhabi

    L’évêque va plus loin et critique ouvertement certaines déclarations du pape François. Il qualifie notamment ses propos tenus au Catholic Junior College de Singapour en septembre 2024 d’« objectivement scandaleux », lorsque le pape a déclaré aux jeunes que « toutes les religions sont un chemin vers Dieu » et les a comparées à « différentes langues » pour atteindre le même Dieu, insistant sur le fait que « Dieu est Dieu pour tous » et que nous sommes tous « enfants de Dieu » par nature.

    Pour Eleganti, cette conception contredit la foi catholique, car elle dilue le caractère unique du Christ comme seul chemin vers le Père et réduit la mission à un simple accompagnement sans conversion. À ses yeux, il s'agit d'une forme de pluralisme religieux qui considère comme offensant de parler d'une religion « vraie » par opposition aux autres et qui rejette l'idée que le christianisme doive proclamer la vérité du Christ à tous les peuples.

    Dans le même esprit, il critique vivement la Déclaration d'Abou Dhabi, notamment le passage affirmant que le pluralisme religieux relève de la « sage volonté divine ». Eleganti soutient qu'il est impossible d'attribuer à Dieu, en tant que volonté positive, des religions qui nient la divinité du Christ ou de la Trinité, et il cite en particulier l'islam comme une religion structurellement opposée au christianisme, tant en théorie que dans sa pratique historique. Il qualifie de « fausse » l'affirmation selon laquelle « les religions n'incitent jamais à la guerre ou à la haine », soulignant que les textes fondateurs et l'histoire de certaines religions contredisent ouvertement cette formulation.

    Mission, dialogue et vérité : contre le renoncement pratique au mandat missionnaire

    Dans sa conférence, Eleganti dénonce le fait que, depuis des décennies, dans de nombreux milieux, le concept de mission a été remplacé par ceux de « dialogue »de « collaboration » ou d ’« apprentissage interculturel », au point que tenter de convaincre autrui de la vérité du Christ n’est plus considéré comme acceptable. Selon le texte publié par LifeSite, l’évêque perçoit cela comme une concession à une culture qui abhorre toute affirmation de vérité et juge offensant d’affirmer que Jésus-Christ est le seul Sauveur.

    Le prélat nous rappelle que le commandement du Christ de « faire des disciples de toutes les nations » demeure d'actualité et ne saurait être abandonné sans renoncer à la véritable foi catholique. Prêcher ne signifie plus – prévient-il – s'engager dans un militantisme sociopolitique pour des causes génériques (climat, migrations, etc.), mais proclamer Jésus-Christ, mort et ressuscité, seul Chemin, Vérité et Vie.

    Selon lui, le « dialogue », entendu comme relativisme où aucune des parties ne peut prétendre à une vérité supérieure à l'autre, se révèle finalement inutile car il renonce d'emblée à la recherche de la vérité. Eleganti nous rappelle que pour l'Église, le dialogue est lié au témoignage et à la proclamation, et que la conversion est l'œuvre de Dieu, non de la rhétorique humaine.

    Enfants de Dieu par la foi et le baptême, et non par la seule nature

    Dans la dernière partie de son discours, l’évêque suisse souligne un point essentiel : tous les êtres humains ne sont pas « enfants de Dieu » au sens chrétien du simple fait d’exister, mais seulement ceux qui acceptent le Christ par la foi et le baptême. Il cite le prologue de l’Évangile selon Jean : à ceux qui croient en lui, « il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non de la chair et du sang, mais de Dieu ».

    Il met donc en garde contre les projets de « fraternité universelle » qui ignorent le Christ et réduisent la foi à une éthique humanitaire ou à une sorte de « royaume de Dieu sécularisé » fondé uniquement sur la tolérance et le consensus politique. Une telle fraternité, affirme-t-il, n’est pas chrétienne, car elle exige de dissimuler ou de minimiser la médiation unique de Jésus-Christ pour être acceptée par tous.

    Eleganti conclut que seule la fraternité authentique entre les hommes trouve son fondement en Christ, la vraie Lumière qui vient au monde, et que tout modèle d'unité humaine qui remplace ou relativise cette vérité finit par n'être qu'une construction idéologique de plus, reposant sur des fragments amputés de l'Évangile.

  • L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

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    D'InfoVaticana :

    L'Italie approuve le « droit de veto parental » : l'éducation sexuelle dans les établissements secondaires nécessitera l'autorisation des parents.

    Le Parlement italien a approuvé le projet de loi C. 2423, intitulé « Dispositions relatives au consentement éclairé en milieu scolaire » , présenté par le ministre de l'Éducation, Giuseppe Valditara. Ce texte instaure le consentement éclairé obligatoire pour toute activité scolaire portant sur la sexualité, les relations ou l'orientation sexuelle dans les établissements d'enseignement secondaire. Adopté par la Chambre des députés, ce texte représente une évolution majeure dans les relations entre l'école et les familles.

    Contenu essentiel du texte législatif

    Le projet exige que les écoles fournissent aux familles des informations écrites détaillées sur les objectifs, le contenu, les méthodes pédagogiques et la présence d'experts externes avant d'autoriser la participation de leurs enfants. Selon le texte officiel, les mineurs devront obtenir une autorisation parentale explicite, tandis que les élèves majeurs devront donner leur consentement personnel.

    La loi interdit toute activité d'éducation sexuelle supplémentaire dans les écoles maternelles et primaires, où seul le contenu prévu par le programme officiel peut être enseigné. Lorsqu'une famille refuse la participation à un projet, les écoles sont tenues de proposer des activités alternatives déjà inscrites dans leur programme éducatif.

    Le ministre Valditara a fait valoir que ce règlement répond au principe constitutionnel selon lequel l'éducation relève avant tout de la responsabilité des parents, soulignant que la transparence des contenus sensibles renforcera la collaboration entre l'école et la famille.

    Critiques et préoccupations

    L'opposition politique et de nombreuses organisations de la société civile ont critiqué cette mesure, soulignant que le consentement obligatoire pourrait priver d'éducation sexuelle les élèves dont les parents refusent ou entravent cette éducation. Selon ces groupes, la loi constitue un recul dans la prévention des abus, la promotion du respect interpersonnel et la lutte contre les violences sexistes.

    D'autres soulignent que cette règle pourrait créer des inégalités en matière d'éducation et encourager l'autocensure dans les écoles sur des sujets considérés comme sensibles.

    Le silence institutionnel de l'Église italienne

    À ce jour, la Conférence épiscopale italienne (CEI) n'a fait aucune déclaration officielle concernant cette loi. Son président, le cardinal Matteo Zuppi, n'a pas non plus fait de commentaires publics spécifiques sur le décret-loi Valditara.

    Le CEI a publié à d'autres occasions des réflexions générales sur l'éducation affective et sexuelle, soulignant la nécessité d'une éducation complète inspirée par la vision chrétienne de la personne ; cependant, il n'a pas pris de position publique sur cette réglementation spécifique, qui marque un point important dans la politique scolaire italienne.

    Prochaines étapes : le Sénat

    Le projet de loi est désormais soumis au Sénat, où le gouvernement devrait conserver sa majorité et l'adopter sans modifications majeures. S'il est ratifié, l'Italie deviendra l'un des rares pays européens à exiger le consentement explicite des parents pour l'éducation sexuelle au collège et au lycée, limitant ainsi son application aux niveaux inférieurs.

  • Anticatholicisme : À la découverte de quelques monstres modernes

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    De sur The Catholic Thing :

    À la découverte de quelques monstres modernes

    Samedi 6 décembre 2025

    Lorsqu'un journaliste demanda au romancier américain Walker Percy pourquoi il s'était converti au catholicisme, il répondit, avec son franc-parler légendaire : « Que faire d'autre ? » Son intelligence et son esprit analytique l'empêchaient de se montrer désinvolte. Il savait que les autres religions et philosophies, même si elles pouvaient receler des éléments de vérité et de sagesse, ne pouvaient satisfaire la soif humaine d'une vision globale qui embrasse toutes les exigences et les aléas de l'existence terrestre, et qu'elles contenaient souvent des erreurs et les germes de comportements déviants. Sans compter que certaines étaient, par nature, farouchement anti-catholiques.

    Dans son dernier ouvrage, « Monstres modernes : Les idéologues politiques et leur guerre contre l’Église catholique », George Marlin met en lumière les aspects les plus obscurs de l’anticatholicisme qui ont imprégné la pensée de cinq siècles de religieux, philosophes, militants et hommes politiques influents. Comme le titre l’indique, ce livre ne vise pas à promouvoir le dialogue œcuménique ni à jeter des ponts entre les camps opposés. Il s’agit d’une analyse clinique des maux du monde moderne, de leurs causes et, implicitement, des solutions nécessaires à leur guérison.

    S'appuyant sur une abondance de citations de sources primaires et secondaires – qui, à elles seules, justifient la lecture de cet ouvrage –, Marlin brosse des portraits saisissants de plus d'une douzaine de penseurs éminents dont les idées et l'anticatholicisme virulent ont façonné notre culture, le plus souvent à notre détriment. Qu'il écrive sur Martin Luther ou Machiavel, ou, plus près de notre époque, sur les nazis, les fascistes et les communistes, on retrouve à maintes reprises illustrés les propos du pape Pie XI dans son encyclique de 1937, Mit brennender Sorge :

    Quiconque exalte la race, le peuple, l'État, une forme particulière d'État, les dépositaires du pouvoir ou toute autre valeur fondamentale de la communauté humaine – aussi nécessaire et honorable que soit leur fonction dans les affaires du monde – quiconque les élève au-dessus de leur valeur normale et les divinise jusqu'à un niveau idolâtre déforme et pervertit un ordre du monde planifié et créé par Dieu : il est loin de la vraie foi en Dieu et des conceptions de la vie que cette foi soutient.

    L'ouvrage documente également l'assurance quasi mégalomaniaque des propagateurs de ces idées idolâtres, persuadés que leur mise en œuvre mènerait à un monde bien supérieur à celui que nous connaissons, voire à un paradis terrestre. En bref, la plupart des individus décrits par Marlin se révèlent être des utopistes qui, face à l'opposition à leur vision, se muent en totalitaires déterminés à anéantir tout ce qui entrave la réalisation de leur société idéale.

    Cela explique leur hostilité invariable envers l'Église catholique, toujours prêts à combattre la tendance des idéologues à réduire l'individu à un simple moyen ou à un rouage de la machine et, avec un réalisme parfait, à affirmer également qu'aucun individu ni groupe n'est capable de créer le paradis dans ce monde déchu.

    Du début à la fin, Marlin se heurte à ceux qui, absolument certains de leur vision d'un monde parfait, ne tolèrent aucune opposition à la mise en œuvre de leurs plans. Comment le pourraient-ils ? Ils se sont arrogé le rôle de Dieu, mais sans sa miséricorde ni son amour. Quiconque s'oppose à eux doit être éliminé par tous les moyens. Leur arrogance est stupéfiante.

    Martin Luther, qui a compris la Bible comme personne auparavant.

    Machiavel, le premier à avoir perçu la véritable nature de la politique.

    Thomas Hobbes, qui souhaitait remplacer l'Église catholique par une Église du Commonwealth fondée sur la science.

    Les idéologues des Lumières, qui avaient perçu la vérité derrière tout ce qui avait précédé, ont jeté les bases de la Terreur de la Révolution française.

    Jean-Jacques Rousseau, qui affirmait la bonté naturelle de l'homme et le mal inhérent à la civilisation.

    Les libéraux du XIXe siècle, qui pensaient que l'homme était perfectible par des moyens scientifiques et purement rationnels.

    Georg Wilhelm Friedrich Hegel, qui pensait avoir découvert le secret pour déchiffrer le code de l'histoire.

    Auguste Comte, qui prétendait fonder une nouvelle Église de l'Humanité.

    Karl Marx, qui a combiné la dialectique de Hegel avec le matérialisme de Comte, a inspiré la montée du communisme athée et le massacre de millions de personnes.

    Les fascistes européens, qui vénéraient l'État et s'étaient eux-mêmes confortablement installés à sa tête.

    Hitler et les nazis, qui vénéraient leur sang et leur race, considéraient tous les autres comme des sous-hommes et, par conséquent, comme des êtres jetables.

    Les révolutionnaires de la justice sociale du XXe siècle, qui nous ont apporté la révolution sexuelle, la théorie critique de la race et la théorie critique du genre.

    Tous infectés par un égocentrisme titanesque, sûrs de leur propre rectitude, intolérants à toute opposition ; tous parfaitement à l'aise avec l'élimination, d'une manière ou d'une autre, de ceux qui s'opposent à eux, leur fin grandiose justifiant les moyens les plus abominables.

    Le livre de George Marlin n'est pas une lecture réjouissante. Les spécialistes de l'un ou l'autre de ses sujets pourraient contester certaines de ses caractérisations et conclusions. Cependant, son thème central, l'hostilité manifeste envers le catholicisme chez ceux dont il examine la vie et la pensée, est difficilement réfutable et devrait, à tout le moins, ouvrir un débat important.

    Hélas, les woke et autres idéologues contemporains semblent peu intéressés par une telle discussion. Ils sont comme la reine de Blanche-Neige , malheureux et remplis de haine envers quiconque ou quoi que ce soit qui oserait suggérer qu'ils ne sont pas les plus beaux de tous. Tant pis pour eux. Tant pis pour notre société.

    Je dirais du livre de Marlin : « Lisez-le et pleurez », mais je ne veux décourager personne de le lire. Permettez-moi donc de terminer sur une note d'espoir en citant, comme le fait Marlin, le grand historien catholique Christopher Dawson :

    Inévitablement, au cours de l'histoire, il arrive des moments où l'énergie spirituelle [de l'Église] est temporairement affaiblie ou obscurcie… Mais vient toujours un moment où elle renouvelle ses forces et met de nouveau son énergie divine inhérente au service de la conversion des nouveaux peuples et de la transformation des anciennes cultures.

    Puisse le livre de George Marlin contribuer à l'avènement prochain de ce temps.

  • Ce que changent les nouvelles règles de la Curie vaticane — et pourquoi elles sont importantes

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    D'Andrea Gagliarducci sur le NCR :

    Ce que changent les nouvelles règles de la Curie vaticane — et pourquoi elles sont importantes

    ANALYSE : En redéfinissant les compétences, en renforçant la responsabilité et en institutionnalisant la consultation, les nouvelles réglementations définissent comment la Curie romaine fonctionnera sous le pape Léon XIV dans la prochaine phase de la gouvernance papale.

    Le nouveau Règlement général et administratif de la Curie romaine, publié le 23 novembre, a marqué la conclusion de la réforme de la Curie initiée par le pape François.

    Presque simultanément, Mgr Marco Mellino, nommé secrétaire de la Commission interdicastérielle pour la révision des règlements de la Curie romaine sous le pontificat du pape François, fut nommé secrétaire adjoint du Dicastère pour les textes législatifs par le pape Léon XIV. Cette nomination marque l'achèvement des travaux et l'ouverture d'une nouvelle ère.

    Origine et objet de la nouvelle réglementation

    La nécessité d’une nouvelle réglementation découle de la profonde réforme de la Curie ordonnée par la constitution apostolique Praedicate Evangelium de mars 2022. Conformément à ce mandat, certaines procédures ne pouvaient plus être appliquées comme auparavant et les responsabilités économiques ont dû être transférées au Secrétariat pour l’Économie. La nouvelle réglementation visait également à concrétiser et à rendre vérifiable la procédure d’écoute requise par l’impulsion « synodale » que le pape François souhaitait donner à l’Église.

    Suite à la constitution apostolique, une commission interdicastérielle a été instituée en avril 2022. La composition de cette commission, composée de prélats nommés par le pape François, a précisé les responsabilités qui lui seraient confiées. Elle était présidée par Mgr Filippo Iannone, ancien préfet du Dicastère pour les textes législatifs, nommé depuis par Léon XIV à la tête du Dicastère pour les évêques.

    Il comprenait également l'archevêque Edgar Peña Parra, le sostituto (délégué aux affaires générales) du Secrétariat d'État ; l'évêque Nunzio Galantino, alors président de l'Administration du patrimoine du Siège apostolique (APSA) et maintenant retraité ; le père Juan Antonio Guerrero Alves, alors préfet du Secrétariat pour l'économie, qui a démissionné de ce poste en novembre 2022 ; et Vincenzo Buonomo, en sa qualité de conseiller général de l'État de la Cité du Vatican.

    L’APSA et le Secrétariat à l’Économie devaient assumer la responsabilité de la gestion économique, notamment en matière de recrutement, de rémunération du personnel et de gestion, auparavant dévolue au Secrétariat d’État. Ce dernier, bien que réduit en raison de sa mauvaise gestion financière, demeurait un acteur central de la coordination des dicastères.

    Continuité avec la tradition

    Cette réforme présente trois caractéristiques principales : la continuité avec la tradition de l’Église, l’adaptation administrative et une impulsion synodale.

    Premièrement, le règlement s’inscrit dans la continuité de la tradition de l’Église, sans rompre avec le passé. La langue officielle demeure le latin, bien que le règlement précise que les documents internes peuvent également être rédigés « dans d’autres langues ». La version précédente du Règlement général indiquait qu’ils devaient être rédigés en latin, les autres langues étant autorisées « en cas de besoin ». Qu’est-ce qui a changé ?

    En clair, le nouveau règlement reconnaît que le latin demeure la langue officielle de l'Église, mais que nombre de fidèles n'en ont pas une connaissance suffisante. Le latin reste la langue officielle, mais la possibilité de rédiger des actes dans d'autres langues est élargie. Après tout, l'editio typica (l'édition originale servant de référence pour toute traduction) des documents originaux du pape François était souvent en espagnol et non en latin.

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  • Sondage LGBT : L'Union Européenne cible les enfants

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    De Luca Volontè sur la NBQ :

    Sondage LGBT : L'UE cible les enfants

    Un questionnaire destiné aux enfants et aux adolescents, diffusé sur un site web officiel de l'UE avec la participation d'ILGA, leur demande de choisir leur « genre » parmi quatre options et d'indiquer s'ils se sentent appartenir au groupe « LGBTIQ+ ». Parallèlement, les associations pro-famille se voient refuser des financements européens.

    - Le lobby transgenre et les préjudices causés aux enfants : une étude éclaire la situation , par Ermes Dovico

    Actualité 06/12/2025

    L’Union européenne a lancé une nouvelle enquête auprès des enfants et des adolescents âgés de moins de 7 ans à 17 ans, leur demandant de déclarer leur « genre » et leur « identité sexuelle », instillant ainsi le doute quant à la différence entre le sexe biologique et le genre et l’identité sexuelle, ainsi que la curiosité de comprendre les nouvelles options qui s’offrent à eux pour « s’auto-définir ».

    Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'engagement croissant de Bruxelles à promouvoir l'idéologie LGBT à tous les niveaux – comme l'ont dénoncé plusieurs associations de parents et comme nous l'avons nous-mêmes décrit à plusieurs reprises dans la Nuova Bussola au fil des ans – notamment en façonnant l'opinion des enfants sur l'idéologie « libératrice » du genre et en les initiant à de nouvelles formes d'unions pseudo-familiales, opposées à la famille fondée sur le mariage entre un homme et une femme.

    Le questionnaire européen, publié sur le site web officiel de l'UE et lié à la « Plateforme européenne pour la participation des enfants », invite les mineurs à indiquer leurs nom et prénom, puis à choisir leur genre parmi quatre options : « garçon, fille, ne souhaite pas répondre, autre ». Le questionnaire comprend également des questions sur la santé mentale et sur l'appartenance ou non à la communauté LGBTQIA+. La date limite pour participer à l'enquête est le 8 décembre, comme indiqué sur le site web de l'UE . Cette enquête européenne a été officiellement lancée car les institutions bruxelloises souhaitent, selon leurs propres termes, « que tous les enfants et adolescents aient une vie heureuse et saine et bénéficient de l'égalité des chances ». Les réponses des enfants et adolescents participants, ainsi que les contributions des adultes de chaque pays, serviront à évaluer les projets européens et les plans des autorités nationales de protection de l'enfance.

    Cette ambition, à l'instar de l'ambiguïté qui règne en Europe, ne doit pas être sous-estimée. Ainsi, Magdalena Czarnik, de l'association polonaise Parents Protecting Children, a dénoncé cette initiative : « On dit à nos enfants qu'ils peuvent choisir entre un garçon et une fille ; ils peuvent refuser de répondre, mais ils peuvent aussi choisir un autre genre. C'est un premier pas vers la confusion des concepts fondamentaux, évidents pour la raison, inscrits dans la biologie et confirmés par le récit biblique de la création. » Mme Czarnik a également souligné l'implication d'organisations financées par l'UE, telles qu'ILGA Europe, qui reçoit environ 70 % de son budget de la Commission européenne. ILGA est le principal groupe qui, avec le soutien direct et indirect constant des Open Society Foundations (notamment de George Soros), poursuit un programme imposé d'en haut, particulièrement en cette période de déclin démographique. Ce programme promeut l'idéologie LGBTQI+ auprès des mineurs, dans le but de désintégrer puis d'éradiquer l'institution familiale fondée sur le mariage et son rôle social et civil. Le résultat de ce projet est clair, et nous l'avons vu appliqué sous d'autres formes tout aussi agressives mais bien plus violentes au cours du siècle dernier dans la toundra communiste bienheureuse : étatisme, conformisme, terreur et désespoir.

    Ce fait, grave en soi, s'inscrit dans le contexte de l'arrêt récent et erroné de la Cour de justice de l'UE, qui souhaite imposer à chaque État membre la reconnaissance des « mariages » homosexuels contractés dans d'autres pays de l'Union.

    Autre problème grave. Alors que la Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne, en son point 33, paragraphe 1, garantit « la protection économique, juridique et sociale de la famille », la FAFCE (Fédération des associations familiales catholiques d'Europe, composée de 33 organisations dans 20 pays de l'UE et fondée en 1997), dont la mission exclusive est la promotion de la famille naturelle, s'est vue refuser l'accès aux fonds européens. Pourquoi ? « Le manque d'informations sur les disparités entre les sexes en matière de participation aux organisations de la société civile pourrait limiter la diffusion des analyses de genre et la compréhension de la manière dont les obstacles à la participation sont levés dans différents groupes démographiques… cette approche pourrait contrevenir aux mesures d'égalité de l'Union européenne », tels sont les arguments absurdes avancés par la Commission. « Discrimination idéologique », a dénoncé le président de la FAFCE, l'Italien Vincenzo Bassi. Selon lui, « l'approche favorable à la famille est remise en question, alors même que des actions inclusives, telles que le projet de sensibilisation des jeunes ruraux et marginalisés par le biais des réseaux familiaux, sont également saluées. » En bref, la guerre « européaniste » contre la famille (homme-femme-enfants) et contre l’identité humaine, dès l’enfance, est totale.

  • Mgr Gänswein milite pour la béatification de Benoît XVI

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    Du Tagespost :

    Mgr Gänswein milite pour la béatification de Benoît XVI.

    Le diplomate du Vatican dans la région baltique et ancien secrétaire particulier de Benoît XVI peut également s'imaginer que le pontife allemand sera élevé au rang de docteur de l'Église.

    4 décembre 2025

    L’archevêque Georg Gänswein, diplomate du Vatican dans les pays baltes et ancien secrétaire particulier du pape Benoît XVI, s’est prononcé en faveur de la béatification du pape décédé en 2013. « Il espère vivement qu’un tel processus sera ouvert », a déclaré Mgr Gänswein lors d’un entretien avec la chaîne de télévision catholique K-TV , qui sera diffusé dimanche prochain. Selon un article paru jeudi dans l’agence de presse catholique KNA, Mgr Gänswein envisage également la possibilité que le pape, décédé en 2022, soit proclamé Docteur de l’Église.

    Dans l'interview, Gänswein, selon le communiqué de presse, souligne l'importance centrale de la joie dans la théologie de Joseph Ratzinger. Pour Benoît XVI, la foi a toujours été la source et la mesure de la joie. Il déclare textuellement : « Si la foi ne conduit pas à la joie, alors quelque chose cloche dans la vie de foi. Ratzinger, Benoît XVI, est un théologien de la joie. »

    La « sage solution » de Benoît est la bonne voie.

    L'archevêque a également commenté la messe dite traditionnelle en latin. Il a plaidé pour un retour à la ligne de Benoît XVI concernant la forme extraordinaire du rite romain. La « sage réglementation » de Benoît XVI était la voie à suivre, « sans difficulté ni restriction », notamment pour apaiser les conflits internes à l'Église.

    Avec son exhortation apostolique Traditionis Custodes, le pape François a introduit des directives plus strictes pour la célébration de la messe dite « vieille messe » et a établi la forme ordinaire de la messe, issue du concile Vatican II (1962-1965), comme « seule expression » du rite romain. Cette mesure a suscité un vif ressentiment, notamment chez les traditionalistes. Depuis lors, la messe tridentine ne peut être célébrée qu'avec l'autorisation de l'évêque du lieu, qui décide également du lieu, de l'heure et des prêtres qui la célèbrent. 

  • Christianophobie, ça suffit ! Signons la pétition de l'ECLJ

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    Du site de l'ECLJ :

    Christianophobie : ça suffit !

    1 Décembre 2025

    Il est temps de se mobiliser contre la haine et la violence contre les chrétiens en Europe.

    Les actes anti-chrétiens se multiplient de façon dramatique. Rien qu’en 2024, plus de 2211 attaques anti-chrétiennes ont été recensées en Europe, dont plus de 270 actes de violence physique.

    Chaque jour, des croix et calvaires sont détruits, des églises sont vandalisées, pillées, incendiées.

    Chaque jour, des chrétiens sont réduits au silence : dans le milieu professionnel ou dans l’espace public, pour ne pas subir de discriminations ou se mettre en danger.

    Chaque jour, des personnes sont agressées, physiquement et verbalement, dans la rue, au travail, dans les écoles ou dans des églises, parce qu’elles sont chrétiennes.

    Chaque année, en Europe, des chrétiens sont assassinés en raison de leur foi. Souvenons-nous du martyre du Père Jacques Hamel en 2016, de Yvonne T. à Fribourg en Allemagne en 2016, de F.S., une femme afghane convertie au christianisme, poignardée devant ses enfants en Allemagne en 2017, de Diego Valencia, un sacristain assassiné dans son égalise en Espagne en 2023, d’un fidèle assassiné pendant la messe à Istanbul en janvier 2024, d’un moine espagnol de 76 ans assassiné à Valence en novembre 2024, ou encore de Ashur Sarnaya, un chrétien irakien, réfugié et égorgé en France en septembre 2025. Ils sont morts sous les coups de l’athéisme radical et de l’islamisme.

    Et combien de personnes assassinées dans les attentats terroristes, parce qu’issues d’un peuple chrétien ?

    De façon plus insidieuse, la liberté des chrétiens est réduite par l’intolérance sociale. Des personnes sont condamnées en justice pour avoir prié ou cité la Bible, des hôpitaux chrétiens sont obligés de pratiquer l’avortement et l’euthanasie, des enseignants, pharmaciens, médecins ou infirmiers sont sanctionnés en raison de leur fidélité à leur foi, des juges font détruire des calvaires, tandis que tel ministre de l’Éducation prétend bannir la prière dans les écoles privées chrétiennes.

    Il est impératif de renverser cette tendance.

    Il existe des mécanismes de lutte contre l’antisémitisme et l’islamophobie, mais rien concernant les chrétiens. Ce n’est pas acceptable.

    Les chrétiens doivent se défendre, défendre leurs libertés et leur patrimoine, et la société doit les y soutenir. C’est pourquoi nous voulons que la société prenne conscience de ce crime commis sous nos yeux chaque jour contre les chrétiens et l’identité chrétienne de l’Europe.

    Pour œuvrer à cette prise de conscience, nous demandons aux députés européens d’inscrire « la lutte contre la haine anti-chrétienne » à l’ordre du jour du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

    Cette pétition est une procédure officielle, prévue dans les règlements du Parlement européen et de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Elle sera leur soumise formellement et fera l’objet d’une réponse officielle de leur part.

    Signez cette pétition sur le site de l'ECLJ

  • Non au diaconat féminin, même si le jugement n'est pas définitif

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    De Vatican News :

    4 décembre 2025

    Commission Petrocchi: non au diaconat féminin, même si le jugement n'est pas définitif

    Le rapport, rédigé par le cardinal Petrocchi, présentant les résultats des travaux de la commission a été publié: il exclut la possibilité d'aller dans le sens de l'admission des femmes au diaconat en tant que degré du sacrement de l'ordre, même s'il n'est pas possible pour l'instant «de formuler un jugement définitif, comme dans le cas de l'ordination sacerdotale». Le rapport formule le souhait de créer de nouveaux ministères pour favoriser la synergie entre les hommes et les femmes.

    «Le statu quo concernant la recherche historique et l'enquête théologique, considérées dans leurs implications mutuelles, exclut la possibilité d'avancer dans le sens de l'admission des femmes au diaconat compris comme un degré du sacrement de l'ordre. À la lumière de l'Écriture Sainte, de la Tradition et du Magistère ecclésiastique, cette évaluation est forte, même si elle ne permet pas à ce jour de formuler un jugement définitif, comme dans le cas de l'ordination sacerdotale». Tel est le résultat auquel est parvenue la deuxième commission présidée par le cardinal Giuseppe Petrocchi, également archevêque émerite de L'Aquila, qui, sur mandat du Pape François, avait examiné la possibilité de procéder à l'ordination des femmes diacres et qui a achevé ses travaux en février dernier. Le rapport de sept pages, envoyé par le cardinal à Léon XIV le 18 septembre dernier, est désormais rendu public ce jeudi, à la demande du Pape.

    Lors de sa première session de travail en 2021, la commission avait établi que «l'Église a reconnu à différentes époques, en différents lieux et sous différentes formes le titre de diacre/diaconesse attribué aux femmes, mais en lui attribuant une signification qui n'est pas univoque». En 2021, à l'unanimité, la réflexion théologique a conduit à affirmer que «l'étude systématique du diaconat, dans le cadre de la théologie du sacrement de l'ordre, soulève des questions sur la compatibilité de l'ordination diaconale des femmes avec la doctrine catholique du ministère ordonné». Toujours à l'unanimité, la commission s'est prononcée en faveur de la création de nouveaux ministères qui «pourraient contribuer à la synergie entre les hommes et les femmes».

    Lors de la deuxième session de travail en juillet 2022, la commission a approuvé (par 7 voix pour et 1 contre) la formulation reproduite intégralement au début de cet article, qui exclut la possibilité de procéder à l'admission des femmes au diaconat en tant que degré du sacrement de l'ordre, mais sans formuler aujourd'hui «un jugement définitif».

    Enfin, lors de la dernière session de travail, en février 2025, après que le Synode a autorisé toute personne le souhaitant à envoyer sa contribution, la commission a examiné l'ensemble des documents reçus. «Même si les contributions ont été nombreuses, seules vingt-deux personnes ou groupes ont envoyé leurs travaux, représentant un petit nombre de pays. Par conséquent, bien que le matériel soit abondant et, dans certains cas, habilement argumenté, il ne peut être considéré comme la voix du Synode et encore moins celle du peuple de Dieu dans son ensemble». 

    Le rapport résume les arguments pour et contre. Les partisans soutiennent que la tradition catholique et orthodoxe de réserver l'ordination diaconale (mais aussi presbytérale et épiscopale) aux seuls hommes semble contredire «l'égalité entre l'homme et la femme à l'image de Dieu», «l'égale dignité des deux sexes, fondée sur ce principe biblique»; la déclaration de foi selon laquelle «il n'y a plus ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre, ni homme ni femme, car vous êtes tous "un" en Jésus-Christ» (Galates 3,28); le développement social «qui prévoit un accès égal, pour les deux sexes, à toutes les fonctions institutionnelles et opérationnelles».

    De l’autre côté, la thèse suivante a été avancée: «La masculinité du Christ, et donc la masculinité de ceux qui reçoivent l'ordre, n'est pas accidentelle, mais fait partie intégrante de l'identité sacramentelle, préservant l'ordre divin du salut en Christ. Modifier cette réalité ne serait pas un simple ajustement du ministère, mais une rupture avec la signification nuptiale du salut». Ce paragraphe a été soumis au vote et a obtenu 5 voix favorables à la confirmation de cette formulation, tandis que les 5 autres membres ont voté pour le supprimer. 

    Avec 9 voix pour et une voix contre, le souhait a été formulé d'élargir «l'accès des femmes aux ministères institués pour le service de la communauté (...) assurant ainsi également une reconnaissance ecclésiale adéquate à la diaconie des baptisés, en particulier des femmes. Cette reconnaissance sera un signe prophétique, en particulier là où les femmes souffrent encore de situations de discrimination sexuelle».

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