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Actualité - Page 9

  • Qui est vraiment Léon XIV ?

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    D'Andrea Gagliarducci sur Monday Vatican :

    Pape Léon XIV : Qui est-il vraiment ?

    Le pape Léon XIV a prononcé un discours le 23 octobre devant les participants à la Rencontre mondiale des mouvements populaires, remettant ainsi en lumière une question centrale : qui est réellement Léon XIV ?

    C'est une question que presque tout le monde s'est posée, même insignifiante, depuis le début de son pontificat encore très jeune, et il est plus que juste de dire que les remarques de Léon à cette occasion le faisaient beaucoup ressembler à son prédécesseur controversé.

    Le discours aux mouvements populaires rappelait en tous points un discours du pape François . Tous les points forts du pape sud-américain y étaient présents, de l'idée que le centre est mieux perçu depuis les périphéries au soutien de l'Église aux luttes des mouvements populaires pour la terre, le logement et l'emploi, en passant par l'exaltation de la recherche de solutions par la base par les mouvements populaires, car les solutions ne peuvent être l'apanage des élites.

    C'est la deuxième fois en un mois que Léon XIV se fait l'écho du pape François . La première fois, c'était avec la publication de Dilexi Te, une autre exhortation au ton et à l'approche typiquement franciscains. À cette occasion, Léon XIV avait pourtant clairement indiqué qu'il avait hérité d'un projet de son prédécesseur et que tout devait être adapté à un climat, un environnement et une éducation différents.

    Dans le cas du discours aux mouvements populaires, cependant, les remarques étaient celles de Léon XIV – ou du moins de ses rédacteurs fantômes – qui émaillaient de plus en plus leurs discours de citations du pape François . L'auteur du discours, cependant, l'avait fait approuver et lire par le pape ; on peut donc supposer que Léon XIV en approuvait le contenu et le ton.

    Le fait est que l’adresse aux mouvements populaires est à la fois en continuité et en contradiction avec ce qu’a été jusqu’à présent le pontificat de Léon XIV.

    En abordant les mouvements populaires, Léon XIV a choisi de s'adresser à un monde sud-américain unique, que certains ont résumé comme « le Forum social apporté au Vatican ». Il l'a fait du point de vue d'un évêque missionnaire en Amérique du Sud. Il a néanmoins embrassé ces luttes, se réappropriant la culture originelle des peuples engagés dans les mouvements populaires.

    Dans un message adressé aux réseaux des peuples autochtones et aux théologiens de la théologie autochtone le 14 octobre dernier, Léon XIV avait certes affirmé l'importance des cultures originelles. Il avait cependant également souligné que « tout notre discernement historique, social, psychologique ou méthodologique trouve son sens ultime dans le mandat suprême de faire connaître Jésus-Christ ».

    Il manque une référence au Christ dans les discours aux mouvements populaires, ce qui est intéressant car Léon XIV a constamment réaffirmé la centralité du Christ dans ses écrits et ses remarques hors texte – voir par exemple son dialogue avec les participants au Jubilé des Équipes synodales . Il est fait référence à la civilisation de l'amour voulue par Jésus, mais cette civilisation de l'amour semble avoir une construction particulièrement sociale, plutôt que réelle.

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  • Seuls ceux qui vivent leur vie tournée vers le Ciel peuvent construire la Terre

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    De Mgr Antonio Suetta* sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Un regard droit vers Dieu qui guérit les blessures du monde

    Discours de Mgr Antonio Suetta lors de la Journée de la Bussola, samedi 25 octobre, à Oreno di Vimercate (MB). Dans la confusion actuelle, lever les yeux est vital, a rappelé l'évêque de Vintimille-San Remo, car « seuls ceux qui regardent vers Dieu peuvent véritablement contempler l'humanité. Seuls ceux qui vivent leur vie tournée vers le Ciel peuvent construire la Terre. »

    27_10_2025

    Chers amis,

    merci pour cette invitation qui me permet aujourd'hui de passer une journée « en famille », car pour moi, La Nuova Bussola Quotidiana est non seulement un excellent cadre pour un journalisme ecclésial et civil sain, un vecteur opportun et nécessaire de transmission et de promotion de la culture chrétienne, mais aussi, et surtout, une famille, composée de visages que j'apprends peu à peu à connaître et à chérir dans ma vie.

    Merci également pour votre confiance et votre soutien dans mon ministère.

    « Regarder droit vers Dieu » n'est pas seulement le thème ratzingerien de cette journée, mais représente aussi l'orientation constante donnée par le bon travail de cette Bussola .

    « Lever le regard » est bien plus qu'un geste physique : c'est une attitude intérieure , un style de vie. L'Écriture est imprégnée de cette invitation : « Lève les yeux », « Regarde vers le haut », « Garde le regard fixé sur Dieu ». Quand l'homme cesse de regarder vers le haut, son horizon se rétrécit, son cœur s'affaiblit, son espoir s'évanouit : tel est le triste résultat du déclin de la présomption moderne d'exclure Dieu de la vie humaine, dont nous sommes témoins aujourd'hui avec l'espérance chrétienne, mais aussi avec l'inquiétude des tristes conséquences qu'elle a eues sur la vie quotidienne. Cette époque historique de changements rapides et profonds est si floue que nous ne savons même pas comment la décrire précisément.

    Je souhaite d'emblée explorer une probable origine étymologique du verbe contemplare (contempler ), qui représente une attitude spirituelle non pas réservée à quelques privilégiés (les soi-disant contemplatifs), mais une dimension essentielle de l'expérience chrétienne.

    Lorsque les Latins païens décidèrent de construire un temple dédié à une divinité, afin de déterminer où et comment en tracer le périmètre, ils interrogeèrent le ciel en scrutant soit les constellations, soit le vol des oiseaux. C'est peut-être de là que vient le verbe contemplare, une intuition splendide selon laquelle, pour donner une forme complète à la terre, il faut regarder vers le ciel.

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  • Une guerre démographique fait rage, et ceux qui la fomentent veulent notre extinction

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    De l'

    Une guerre démographique fait rage, et ceux qui la fomentent veulent notre extinction.

    Le 17e rapport Van Thuân est publié

    « La guerre démographique. Voulons-nous notre extinction ? » Tel est le titre du 17e Rapport sur la doctrine sociale de l'Église dans le monde, édité par l'Observatoire du cardinal Van Thuân et récemment publié par Cantagalli. Quinze experts examinent la véritable « bombe atomique » de l'humanité actuelle, la glaciation démographique et la planification politique en matière de procréation et de population. L'alarme est lancée : la population mondiale décline ; en 2024, 10 000 enfants de moins sont nés en Italie qu'en 2023. Si la situation perdure, le dernier Italien mourra d'ici 2150. Le rapport contient tous les chiffres, mais pas seulement.

    Le titre du rapport est d'un réalisme provocateur, et il nous confronte à la réalité : une guerre est en cours, et ceux qui la planifient se fient à leur instinct. La guerre démographique est une véritable guerre, à la fois comme sujet de discorde et comme instrument de conflit. Les deux principaux aspects de cette guerre démographique abordés par le rapport sont les politiques antinatalistes et les politiques d'immigration. Le rapport ne se contente pas d'aborder la bioéthique ou la morale personnelle, mais propose une analyse franchement politique. Le pouvoir mondial utilise aujourd'hui ces deux outils, et les populations en deviennent les otages.

    Depuis le rapport Kissinger de 1974, Mémorandum de sécurité nationale n° 200, intitulé « Implications de la croissance démographique mondiale pour la sécurité et les intérêts étrangers des États-Unis », qui a ouvert la voie à l'antinatalisme mondial, la planification mondialiste de la natalité et des migrations a eu pour objectif d'entraver le développement de certains pays et de maintenir les équilibres de pouvoir existants, car ils avantagent les détenteurs du pouvoir mondial. La politique démographique n'est ni secondaire ni marginale ; elle est interconnectée avec l'économie, la médecine et la culture, entendues principalement comme l'organisation de mentalités et de modes de vie répandus.

    Les soins de santé sont également devenus l'instrument d'une guerre qui sème la mort, comme toutes les guerres. La légalisation forcée de l'avortement et de l'euthanasie équivaut à une guerre mondiale. Comme dans toutes les situations de guerre, les soins de santé ont proféré de nombreux mensonges pour désorienter l'ennemi : ils ont modifié la définition scientifique de la conception et de la mort. 

    Des continents entiers, comme l'Europe, risquent de voir leur puissance mondiale diminuée par leur hiver démographique programmé et leurs politiques d'immigration perturbatrices. La grande crise financière de 2008 trouve son origine, comme le rappelle également ce rapport, dans la baisse de la natalité et l'affaiblissement de la famille. L'Union européenne persécute les États membres qui mènent des politiques natalistes. Partout, des luttes intestines s'engagent autour de la baisse de la natalité et des taux de natalité.

    La natalité et l'immigration nous obligent à explorer les racines des questions sociales actuelles, et les questions radicales sont toujours sources de conflits, de luttes et de guerres. Elles sont radicales à la fois parce qu'une société y survit ou s'y suicide, et parce qu'aucun autre problème social ne peut être résolu sans les résoudre. La radicalité implique également des solutions opposées, comme une sorte de guerre civile à mort : les phénomènes démographiques ne sont pas spontanés, mais résultent d'une planification politique du pouvoir.

    La culture, elle aussi, est un secteur influencé par les politiques démographiques. Les thèses d'Emil Mihai Cioran dans L'Inconvénient de Naître ne sont qu'un exemple parmi tant d'autres de la vaste littérature dissuasive sur la contraception. La littérature sur l'infanticide est également abondante et ne se limite pas aux ouvrages de Peter Singer. David Benatar, auteur de Better Never to Have Been: The Harm of Coming Into Existence , a considérablement alimenté le mouvement d'extinction. Si l'on ajoute à cela la culture du genre, les modes de vie de la postmodernité éveillée et l'extrémisme environnementaliste en faveur de l'extinction… on peut conclure que même ceux qui mobilisent la culture mènent une guerre démographique.

    Commandez dès maintenant le 17ème Rapport de notre Observatoire.

    Voir la fiche technique ici

  • Les fidèles ont assisté nombreux à la célébration de l' "ancienne messe" dans la Basilique Saint-Pierre

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    De kath.net/news :

    Affluence remarquable à l' « ancienne messe » dans la basilique Saint-Pierre

    26 octobre 2025

    Pour la première fois depuis 2019, le cardinal Burke a célébré une messe selon la forme extraordinaire du rite romain à l'autel de la chaire de la basilique vaticane - Le sermon du cardinal Burke dans son intégralité !

    Pour la première fois depuis plus de cinq ans, une « messe traditionnelle » selon le rite romain extraordinaire a été célébrée samedi à l'autel de la Chaire de Saint-Pierre. L'affluence était importante pour cette messe célébrée dans le cadre d'un pèlerinage de fidèles de la liturgie préconciliaire : plus d'une demi-heure avant le début, toutes les places assises entre le baldaquin du Bernin et l'autel de l'abside étaient occupées, plusieurs centaines de personnes se tenaient debout sur les côtés ou s'asseyaient par terre. 

    Le cardinal américain Raymond Leo Burke, préfet émérite de la Signature apostolique, a célébré la messe en grande partie en latin. Dans son homélie prononcée en italien, en espagnol, en français et en anglais, il s'est montré reconnaissant de pouvoir faire découvrir « la beauté de cette forme de messe » à tant de personnes. 

    Des personnes de tous âges et de différentes nationalités ont participé à la messe. De nombreuses femmes ont couvert leurs cheveux avec des foulards en dentelle noirs ou blancs. Avant la messe, les prêtres, les religieux et les fidèles ont défilé en procession depuis la vieille ville de Rome jusqu'à la basilique Saint-Pierre, accompagnés de prières et de chants.

    À la fin de la messe pontificale, le cardinal Ernest Simoni a récité la prière à saint Michel Archange. Aujourd'hui âgé de 97 ans, il a passé 18 ans en prison pendant la dictature socialiste en Albanie et, même après sa libération en 1981, il n'a pu exercer son ministère sacerdotal que dans la clandestinité, jusqu'à la fin de la dictature socialiste.

    Dans le journal télévisé du soir de la chaîne publique italienne RAI, Burke a déclaré : « Nous rendons grâce à Dieu que, grâce à Summorum Pontificum, toute l'Église parvienne à une compréhension toujours plus profonde et à un amour toujours plus grand pour le grand don de la sainte liturgie. »

    La dernière célébration remonte à plusieurs années à la basilique Saint-Pierre

    Le cardinal Burke (77 ans) était l'un des opposants les plus éminents et les plus virulents aux décisions du pape François (2013-2025). Selon ses propres déclarations, il a plaidé auprès de son successeur, le pape Léon XIV, en faveur d'un assouplissement des restrictions actuellement en vigueur pour la célébration de la messe selon le rite extraordinaire (« messe tridentine »).

    En 2019, les participants à ce pèlerinage annuel ont célébré une liturgie dans la forme extraordinaire à l'autel de la cathèdre, situé dans l'abside derrière le maître-autel de la célèbre basilique vaticane. Il est organisé depuis 2012 par l'association « Coetus internationalis summorum pontificum ». Dès samedi soir, le cardinal italien Matteo Zuppi avait célébré une messe avec les participants au pèlerinage de trois jours dans la basilique romaine San Lorenzo in Lucina.

    Un conflit de longue date

    Le nom de l'association fait référence à une lettre du pape Benoît XVI (2005-2013) datant de 2007. Dans « Summorum Pontificum », il autorisait à nouveau la célébration plus fréquente de messes selon le rite qui avait été progressivement remplacé par une liturgie renouvelée dans l'Église catholique après le concile Vatican II (1962-1965).

    Le pape François a largement retiré ces concessions en 2021. Avec son décret « Traditionis custodes » (« Gardiens de la tradition »), il a de nouveau fortement restreint l'ancienne forme de la liturgie et a établi la « forme ordinaire » de la messe, telle qu'elle a été établie dans la réforme liturgique après Vatican II, comme « seule expression » du rite romain. Depuis 2023, les évêques locaux ne peuvent plus agir sans l'accord de Rome sur cette question. Depuis plusieurs années, il était pratiquement impossible de célébrer une messe selon l'ancien rite dans la basilique Saint-Pierre.

    Le pape Léon souhaite de nouvelles consultations

    Dans une interview publiée en septembre sur le portail américain « Crux », le pape Léon XIV s'est prononcé en faveur de nouvelles consultations sur le sujet et a annoncé des discussions avec ceux qui défendent le rite tridentin. Le sujet est malheureusement entré dans un « processus de polarisation », a déclaré le nouveau chef de l'Église. Certaines personnes auraient « abusé » de l'ancienne forme de liturgie pour atteindre d'autres objectifs. Cela n'aide pas « ceux qui recherchent, à travers la célébration de la messe tridentine, une expérience plus profonde de la prière et un contact avec le mystère de la foi ».

    « Nous devons nous asseoir ensemble et en discuter », a déclaré le pape. Actuellement, le sujet est tellement polarisant que les personnes ayant des opinions divergentes ne sont plus disposées à s'écouter les unes les autres. Cela montre qu'il ne s'agit « plus seulement d'idéologie, mais aussi de communauté ecclésiale ».

    Photos : https://www.ncregister.com/cna/cardinal-burke-celebrates-latin-mass-in-st-peter-s-basilica

    kath.net documente l'intégralité du sermon du cardinal Burke du 25 octobre 2025 dans la basilique Saint-Pierre (trad. avec deepl) :

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  • Les attaques contre les lieux de culte sont une « pandémie »

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    De Victoria Cardiel sur le CWR :

    Un consultant auprès des évêques européens : les attaques contre les lieux de culte sont une « pandémie »

    L'église historique de l'Immaculée Conception de Saint-Omer, dans le département du Pas-de-Calais, au nord de la France, a été ravagée par un incendie criminel dans la nuit du 2 septembre 2024. (Crédit : Avec l'aimable autorisation du Père Sébastien Roussel)

    24 octobre 2025

    La montée de la violence et des attaques contre les lieux de culte et les croyants, traditionnellement associées aux régions de conflit, a connu une recrudescence inquiétante ces dernières années en Europe, en Amérique du Sud et en Amérique du Nord.

    Selon  le dernier rapport  de l'Aide à l'Église en Détresse (AED), en 2023, la France a enregistré près de 1 000 attaques contre des églises, et plus de 600 actes de vandalisme ont été recensés en Grèce.

    José Luis Bazán
    José Luis Bazán, conseiller juridique de la Commission des conférences épiscopales de l'Union européenne (COMECE) à Bruxelles. | Crédit : Victoria Cardiel/EWTN News

    Des augmentations similaires ont été observées en Espagne, en Italie et aux États-Unis, où les attaques ne visent pas seulement les biens des églises mais comprennent également des perturbations des services religieux et des attaques contre le clergé.

    « Ces attaques reflètent un climat d'hostilité idéologique envers la religion », a déclaré José Luis Bazán, l'un des auteurs du rapport, dans une déclaration à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de CNA.

    Pour Bazán, les incidents ne sont plus seulement des épisodes isolés : « Les attaques ou les actes de vandalisme contre les lieux de culte sont pandémiques. »

    Bazán s'est concentré sur un phénomène qui traverse les continents : « Je parle essentiellement de l'Europe et du monde anglo-saxon — Canada, États-Unis, Nouvelle-Zélande, Australie — et, par extension, aussi de l'Amérique latine, en particulier du Cône Sud : Chili et Argentine. »

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  • Foi et raison : le pape Léon XIV fait écho à Jean-Paul II

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    De Matthew Becklo sur le NCR :

    Le pape Léon XIV fait écho à Jean-Paul II sur la foi et la raison

    COMMENTAIRE : Comme son prédécesseur polonais, le premier pape américain souligne la complémentarité de la raison et de la foi.

    Un jeune Robert Prévost rencontre Jean-Paul II.
    Le jeune Robert Prévost rencontre Jean-Paul II. (photo : Vatican Media / VM)

    Le 14 septembre 1998, le pape saint Jean-Paul II – dont l'Église célèbre la fête le 22 octobre – publiait l'encyclique Fides et Ratio sur la relation entre foi et raison. Jean-Paul II ouvrait la lettre par l'une de ses citations les plus citées : « La foi et la raison sont comme deux ailes sur lesquelles l'esprit humain s'élève vers la contemplation de la vérité. »  

    Cette vision à la fois de la foi et de la raison n'était pas seulement proclamée par Jean-Paul II ; c'était une réalité vécue par lui. Homme de profonde foi catholique et de dévotion mariale, il fut aussi un brillant étudiant en philosophie, faisant dialoguer la phénoménologie de Max Scheler avec la métaphysique de Thomas d'Aquin et contribuant au mouvement du personnalisme chrétien avec des textes comme Amour et Responsabilité et L'Homme en action .  

    Aujourd’hui, près de 30 ans plus tard, le pape Léon XIV, un homme formé à la fois aux mathématiques et au droit canonique, a fait écho à Jean-Paul le Grand dans un récent message au Congrès international de philosophie à Asunción, au Paraguay.  

    Comme son prédécesseur, Léon XIV met en garde contre les dangers d'une foi qui déprécie la raison. Certains croyants, note-t-il, « ont perçu la réflexion rationnelle – née dans un environnement païen – comme une menace susceptible de “contaminer” la pureté de la foi chrétienne ». Léon XIV a sans doute en tête ici la célèbre complainte de Tertullien : « Qu'y a-t-il donc de commun entre Athènes et Jérusalem ? Quelle concorde y a-t-il entre l'Académie et l'Église ? » – mais il souligne en particulier la « méfiance envers la philosophie » du théologien réformé Karl Barth.  

    Contre cette tendance fidéiste de la foi chrétienne, Léon s'appuie sur son saint père Augustin : « Quiconque pense que toute philosophie est à éviter ne souhaite rien d'autre que que nous n'aimions pas la sagesse. » La raison, comme le dit résolument Léon, « est un don expressément voulu par le Créateur. »  

    Parallèlement, Léon XIV met en garde contre l'erreur inverse : une rationalité dépourvue de foi. Certains penseurs, comme le philosophe allemand du XIXe siècle G. W. Hegel, finissent par « subordonner la foi au développement rationnel de l'esprit » – un christianisme immanentisé. D'autres rejettent complètement la foi, causant ainsi de graves dommages à la raison : « N'oublions pas que la philosophie… peut aussi sombrer dans les abîmes du pessimisme, de la misanthropie et du relativisme, où la raison, fermée à la lumière de la foi, devient l'ombre d'elle-même. » La foi, souligne Léon XIV, est aussi un « don » ; un don bien plus important, car elle naît de la grâce divine et porte « la Bonne Nouvelle, le message du salut ».  

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  • Le MR et Les Engagés sont favorables à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution

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    Y a-t-il encore quelque chose de bon à attendre de notre classe politique et en particulier des Engagés, ce produit dérivé et dénaturé de ce qui fut jadis le Parti Social Chrétien ?

    De Martine Dubuisson sur le site du Soir :

    MR et Les Engagés favorables à l’inscription du droit à l’IVG dans la Constitution

    En échange de son soutien à la suppression du Sénat, le PS demande à la majorité de constitutionnaliser le droit à l’avortement. MR et Engagés sont d’accord.

    Vendredi, dans Le Soir, le président du PS annonçait que son parti accepterait de voter la suppression du Sénat, voulue par la majorité Arizona, mais qu’il conditionnait le soutien socialiste (depuis l’opposition) à un préalable majeur : l’inscription dans la constitution du droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Cela, sachant que le vote du PS est indispensable pour supprimer le Sénat, puisque cela requiert une majorité des deux tiers afin de modifier la Constitution, et que le gouvernement De Wever ne demande pas l’appui des partis extrémistes (Vlaams Belang et PTB).

    Les partis de la majorité sont-ils prêts à inscrire l’IVG comme droit fondamental dans la Constitution ?

    Au MR, oui. Puisque, nous confirme le chef de groupe à la Chambre, Benoît Piedboeuf, le parti libéral a déposé une proposition de loi au Parlement en vue d’inscrire dans la Constitution le « droit à disposer de son corps », qui ne concerne pas que l’avortement mais aussi l’euthanasie… Du côté des Engagés, aussi, on se dit « favorable au principe de faire entrer le droit à l’avortement dans la Constitution, ce point est dans notre programme électoral. »

    Si cela ne devrait pas davantage poser de problème aux socialistes flamands, nous n’avons pas obtenu de réponse de la N-VA et du CD&V, les partis de la majorité Arizona susceptibles d’être plus frileux en la matière. Mais d’aucuns regrettent « les petits jeux du PS » dans le cadre du dossier de la suppression du Sénat...

  • « Redonnons à la maternité sa pleine dignité » et protégeons-la (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LÉON XIV AUX ENSEIGNANTS ET ÉTUDIANTS DE L'INSTITUT THÉOLOGIQUE PONTIFICAL JEAN-PAUL II POUR LES SCIENCES DU MARIAGE ET DE LA FAMILLE

    Salle Clémentine
    Vendredi 24 octobre 2025

    _____________________________

    Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
    Que la paix soit avec vous !

    Bonjour, buenos dias, good morning !

    Chers frères et sœurs,

    C'est avec joie que je vous souhaite la bienvenue, vous qui formez la communauté académique internationale de l'Institut théologique Jean-Paul II pour les sciences du mariage et de la famille. Je salue le Grand Chancelier, le Cardinal Baldassarre Reina, le Président, Mgr Philippe Bordeyne, les Vice-présidents des sections extra Urbe, les professeurs, les bienfaiteurs, vous tous, chers étudiants et étudiantes, ainsi que les anciens élèves venus de divers pays à l'occasion du Jubilé. Soyez tous les bienvenus !

    Dans les différents contextes sociaux, économiques et culturels, les défis qui nous interpellent sont différents : partout et toujours, cependant, nous sommes appelés à soutenir, défendre et promouvoir la famille, avant tout par un style de vie cohérent avec l'Évangile. Sa fragilité et sa valeur, considérées à la lumière de la foi et de la raison saine, engagent vos études, que vous cultivez pour le bien des fiancés qui deviennent époux, des époux qui deviennent parents, et de leurs enfants, qui sont pour tous la promesse d'une humanité renouvelée par l'amour. La vocation de votre Institut, né de la vision prophétique de Saint Jean-Paul II dans le sillage du Synode de 1980 sur la famille, apparaît ainsi encore plus clairement : constituer un corps académique unique réparti sur les différents continents, afin de répondre aux besoins de formation en étant le plus proche possible des couples et des familles. De cette manière, il est possible de mieux développer des dynamiques pastorales adaptées aux réalités locales et inspirées par la tradition vivante de l'Église et sa doctrine sociale.

    En participant à la mission et au cheminement de toute l'Église, votre Institut contribue à l'intelligence du magistère pontifical et à l'actualisation constante du dialogue entre la vie familiale, monde du travail et la justice sociale, en abordant des questions d'actualité brûlantes, telles que la paix, le soin de la vie et de la santé, le développement humain intégral, l'emploi des jeunes, la durabilité économique, l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, autant de facteurs qui influencent le choix de se marier et d'avoir des enfants. En ce sens, votre mission spécifique concerne la recherche et le témoignage commun de la vérité : en accomplissant cette tâche, la théologie est appelée à se confronter aux différentes disciplines qui étudient le mariage et la famille, sans se contenter de dire la vérité à leur sujet, mais en la vivant dans la grâce du Saint-Esprit et à l'exemple du Christ, qui nous a révélé le Père par ses actions et ses paroles.

    L'annonce de l'Évangile, qui transforme la vie et la société, nous engage à promouvoir des actions organiques et concertées en faveur de la famille. La qualité de la vie sociale et politique d'un pays se mesure en effet notamment à la manière dont il permet aux familles de bien vivre, d'avoir du temps pour elles-mêmes, en cultivant les liens qui les unissent. Dans une société qui exalte souvent la productivité et la rapidité au détriment des relations, il devient urgent de redonner du temps et de l'espace à l'amour que l'on apprend dans la famille, où s'entremêlent les premières expériences de confiance, de don et de pardon, qui constituent le tissu de la vie sociale.

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  • Nouvelle béatification : 11 prêtres martyrs sous le nazisme et le communisme

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    De Tiziana Campisi sur Vatican News :

    Les neuf martyrs salésiens dans les camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau entre 1941 et 1942.Les neuf martyrs salésiens dans les camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau entre 1941 et 1942. 
    Il s'agit de neuf salésiens polonais, morts dans les camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau, et de deux prêtres diocésains tués par haine de la foi pendant le régime communiste tchécoslovaque. Des décrets ont été promulgués pour quatre nouveaux vénérables: une religieuse cistercienne espagnole, un prêtre dominicain espagnol, un prêtre sarde et un frère carmélite ligure.

    L'Église comptera onze nouveaux bienheureux. Lors de l'audience accordée vendredi 24 octobre, au cardinal Marcello Semeraro, préfet du dicastère des Causes des saints, Léon XIV a autorisé la promulgation des décrets concernant le martyre de 9 salésiens polonais, tués entre 1941 et 1942, en haine de la foi, dans les camps de concentration d'Auschwitz et de Dachau, et de deux prêtres diocésains de l'ancienne Tchécoslovaquie assassinés entre 1951 et 1952, suite à la persécution menée contre l'Église catholique par le régime communiste qui s'était installé dans le pays après la Seconde Guerre mondiale.

    Ont également été promulgués les décrets reconnaissant les vertus héroïques de quatre serviteurs de Dieu qui deviennent ainsi vénérables: Maria Evangelista Quintero Malfaz, religieuse cistercienne; Angelo Angioni, prêtre diocésain, fondateur de l'Institut missionnaire du Cœur immaculé de Marie; José Merino Andrés, prêtre dominicain; Joachim de la Reine de la Paix, frère de l'Ordre des Carmes déchaux.

    Martyrs dans les camps de concentration nazis

    Les salésiens Jan Świerc, Ignacy Antonowicz, Ignacy Dobiasz, Karol Golda, Franciszek Harazim, Ludwik Mroczek, Włodzimierz Szembek, Kazimierz Wojciechowski et Franciszek Miśka, religieux engagés dans des activités pastorales et éducatives, ont été victimes de la persécution nazie pendant l'occupation allemande de la Pologne, qui a commencé le 1er septembre 1939 et qui s'est déchaînée avec une violence particulière contre l'Église catholique.

    Étrangers aux tensions politiques de l'époque, ils ont été arrêtés simplement parce qu'ils étaient prêtres catholiques. À leur égard transparaît la persécution particulière réservée au clergé polonais, persécuté et outragé. Dans les camps de concentration, les religieux ont offert un réconfort spirituel à leurs compagnons de captivité et, malgré les humiliations et les tortures subies, ils ont continué à manifester leur foi. Raillés et insultés dans leur ministère, ils ont été torturés et tués ou conduits à la mort par les conditions inhumaines de leur détention.

    Conscients que leur ministère pastoral était considéré par les nazis comme une opposition au régime, ils ont poursuivi leur œuvre apostolique, restant fidèles à leur vocation et acceptant sereinement le risque d'être arrêtés, déportés puis tués.  

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  • Belgique : la pratique religieuse connaît une baisse extrêmement rapide et vertigineuse

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    Du site de la RTBF :

    Où en est la religion catholique aujourd’hui dans notre pays ? "C’est la fin de la pratique religieuse institutionnelle"

    24 octobre 2025

    L’Église catholique belge vient de publier son huitième rapport annuel. On y constate une baisse importante des funérailles religieuses, des baptêmes, des premières communions, des mariages. A souligner aussi une hausse des baptêmes des adultes, la fréquentation de l’Église le troisième dimanche du mois d’octobre et le succès des retraites spirituelles. Où en est donc l’Église catholique en Belgique aujourd’hui ?

    Par  sur base d'un entretien de 
     
    Allez-vous encore souvent à l’église pour un baptême, un mariage, des funérailles, un office religieux ? Où en est la religion catholique aujourd’hui dans notre pays ? L’Église catholique belge vient de publier son huitième rapport annuel et apporte des réponses.

    Petite radioscopie de la pratique religieuse et de la place de l’Église catholique en 2025 dans notre société en Belgique avec Caroline Sägesser, historienne, chargée de recherches au CRISP (...)

    Pratique religieuse en baisse

    Un enterrement sur trois seulement a été célébré par l’Église catholique. C’est une baisse de plus de 26% depuis 2018. Pour Caroline Sägesser, c’est interpellant "parce que très longtemps, le taux de funérailles religieuses est resté élevé. C’est assez logiquement un indicateur qui a baissé plus tardivement que les autres".

    Ce qui frappe surtout cette historienne, c’est la baisse des baptêmes des nouveau-nés : "Ça dessine peut-être un peu l’avenir de la religion. Et donc, en 2008, il y avait encore plus d’un nouveau-né sur deux qui étaient baptisés. Aujourd’hui, nous sommes à un sur quatre. Donc, c’est ce chiffre-là, moi, qui me frappe".

    Ce rapport annuel de l’Église catholique témoigne, aux dires de Caroline Sägesser, d'"un bouleversement sociétal extrêmement profond, avec ce changement d’une société qui restait dominée par l’Église, par la foi catholique, vers une société sécularisée. C’est la foi, la pratique religieuse qui est en baisse extrêmement rapide et vertigineuse. Mais les structures que ce monde catholique avait mises en place, elles, elles restent bien vivaces comme l’enseignement catholique". La fréquentation des écoles catholiques est en hausse.

    Une quête de spiritualité

    Autre tendance qui frappe aussi bien Caroline Sägesser (...), c’est la baisse du nombre de prêtres, une diminution du clergé de 30% en 6 ans. Un tiers en moins. (...)

    Un rapport preuve de transparence de l’Église catholique de Belgique

    Ce rapport annuel de l’Église catholique belge est un vrai signe de transparence de cette institution où les ministres du culte sont payés par le ministère de la justice.

    Pour Caroline Sägesser, les autres religions ne font pas de même : "C’est extrêmement frustrant de ne pas disposer de semblables données pour les autres religions. Maintenant, il faut souligner qu’elles ne sont pas organisées de la même façon. Donc, cette capacité qu’a l’Église catholique de solliciter l’ensemble des paroisses pour demander la transmission des chiffres, dans les autres religions, on ne peut pas agir de la même façon. Donc, ce n’est pas forcément une volonté, une absence de transparence, mais c’est bien souvent simplement une impossibilité de communiquer des chiffres. Et donc, c’est bien dommage que du côté des études scientifiques, on n’ait pas des données un peu plus substantielles à se mettre sous la dent".

  • « Nous ne pouvons pas continuer, en tant qu’Église, à nous enfoncer davantage dans la confusion » (Mgr Schneider)

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    D'InfoVaticana :

    « Assez de confusion » : l’évêque Schneider demande à Léon XIV une réponse claire sur la foi

    Dans une interview exclusive avec Per Mariam, l'évêque Athanasius Schneider a averti que l'Église catholique connaît « une confusion de foi sans précédent » et a demandé au pape Léon XIV un acte magistériel qui réaffirmerait la doctrine et restaurerait la clarté perdue au cours des dernières décennies.
    « Le pape doit affermir toute l’Église dans la foi ; c’est sa première tâche », a rappelé Schneider, « une mission que Dieu lui-même a confiée à Pierre et à ses successeurs. »
    Le prélat, auxiliaire d'Astana (Kazakhstan), a souligné que l'Église est « plongée dans un brouillard doctrinal » qui affecte la foi, la morale et la liturgie, affaiblissant ainsi l'identité catholique. « Nous ne pouvons pas continuer à avancer dans la confusion. Cela va à l'encontre du Christ lui-même et de l'Évangile. Le Christ est venu nous apporter la vérité, et la vérité signifie la clarté », a-t-il affirmé avec fermeté.Pour Schneider, la solution réside dans un geste public du pape réaffirmant l'intégrité de la foi catholique. À cet égard, il a proposé un document similaire au Credo du Peuple de Dieu promulgué par saint Paul VI en 1968, en pleine crise postconciliaire.
    Après plus de cinquante ans, la confusion s'est accrue, au lieu de diminuer, surtout durant le dernier pontificat. Un tel acte constituerait l'un des plus grands gestes de charité du pape envers ses enfants spirituels et ses frères évêques.

    « Fiducia Supplicans » et la confusion autour des bénédictions pour les couples de même sexe

    Interrogé sur le document Fiducia Supplicans et les récentes déclarations du pape Léon XIV sur l'« accueil des personnes », Schneider s'est montré catégorique. Selon lui, le texte du Dicastère pour la doctrine de la foi « doit être aboli » car il introduit une ambiguïté sur une question morale essentielle à la vie de l'Église.
    Le document fait expressément référence aux “couples de même sexe”. Bien qu’il affirme que ce ne sont pas leurs relations qui sont bénies, mais les personnes elles-mêmes, elles sont indissociables. C’est un jeu de mots qui prête à confusion et suggère que l’Église approuve de telles unions.
    L'évêque a rappelé que l'Église a toujours béni les pécheurs qui cherchent sincèrement la conversion, mais n'a jamais béni une situation contraire à la loi de Dieu. « Nous ne pouvons pas bénir ce qui contredit la création et la volonté divine », a-t-il souligné.
    Dieu accepte tout le monde, mais appelle à la repentance. Accepter les pécheurs sans les inviter à changer n'est ni la voie de Dieu ni celle de l'Évangile.
    Le prélat a expliqué que le véritable accueil chrétien consiste à accompagner avec charité ceux qui souhaitent abandonner le péché, et non à les confirmer dans leur erreur. « Nous devons leur dire : "Vous êtes les bienvenus, mais ce que vous vivez ne correspond pas à la volonté de Dieu. Nous vous aiderons à échapper au mal, même si cela prend du temps." Voilà le véritable amour », a-t-il souligné.Enfin, il a mis en garde contre la participation de clercs ou de fidèles à des mouvements qui cherchent à modifier la morale révélée :
    Nous ne pouvons pas participer à des organisations qui visent à modifier les commandements de Dieu. Soutenir leurs objectifs serait une trahison de l'Évangile et de la mission de l'Église de sauver les âmes.

    « Marcher ensemble » signifie pèlerinage vers le Christ, et non s’adapter au monde

    Concernant le concept de « marcher ensemble », si souvent répété dans le processus synodal, Schneider a averti que sa véritable signification a été déformée et doit revenir à ses racines christologiques.
    La synodalité signifie cheminer vers le Christ, qui est la Voie, la Vérité et la Vie. L'Église ne peut pas parler pour elle-même, mais transmet fidèlement ce que le Christ a révélé.
    L'évêque a expliqué que l'Église est militante, appelée à combattre l'erreur, le péché et la confusion spirituelle. « L'Église sur terre est une Église combattante. Nous luttons contre nos mauvais penchants, contre le diable et contre l'esprit du monde », a-t-il rappelé, citant saint Paul et saint Jean.Pour Schneider, le sens de « marcher ensemble » ne consiste pas dans l’écoute sociologique ou l’adaptation au monde, mais dans la communion des fidèles qui cheminent vers la Jérusalem céleste.
    « Marcher ensemble signifie avancer comme un cortège de croyants qui savent en qui ils ont cru, qui professent clairement la vérité et l’expriment dans la beauté de la liturgie. »
    Le prélat a également mis en garde contre la présence de « faux prophètes au sein de la communauté ecclésiale » qui égarent les fidèles du droit chemin. Il a donc appelé à la vigilance et à la fermeté doctrinale.
    « La synodalité doit servir à proclamer plus clairement la beauté de la vérité du Christ et à éviter toute ambiguïté. L'Église doit adorer Dieu par une liturgie digne et sacrée, témoignage visible de sa foi », a-t-il insisté.
    Le Seigneur n'a pas dit : “Écoutez les gens et demandez-leur leur avis.” Il a dit : “Allez proclamer la vérité.” Le pape et les évêques ont la lourde tâche de proclamer la vérité avec amour et fermeté, pour libérer l'humanité du mal.

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  • Italie : le document sur les homosexuels qui ébranle l'Église

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    D'Andrea Morigi sur Libero Quotidiano :

    Italie : le document sur les homosexuels qui ébranle l'Église

    24 octobre 2025

    La prière commune lors des Gay Pride est la dernière avancée franchie par les évêques italiens. Ils les qualifient de « bonnes pratiques pastorales » dans le document final de la Troisième Assemblée synodale des Églises d'Italie, à tel point qu'ils se fixent comme objectif d'initier « de nouveaux parcours de formation aux relations, à la corporéité, à l'affectivité et à la sexualité – prenant également en compte l'orientation sexuelle et l'identité de genre – en particulier pour les préadolescents, les adolescents, les jeunes et leurs éducateurs ». C'est une invitation aux Églises locales à « surmonter les attitudes discriminatoires parfois répandues dans les milieux ecclésiaux et dans la société, et à s'engager à promouvoir la reconnaissance et le soutien des personnes homosexuelles et transgenres, ainsi que de leurs parents, qui appartiennent déjà à la communauté chrétienne ». Quant aux hiérarchies, on espère que « la CEI soutiendra par la prière et la réflexion les journées promues par la société civile pour combattre toute forme de violence et témoigner sa solidarité avec ceux qui sont blessés et discriminés (Journées contre la violence et la discrimination de genre, la pédophilie, le harcèlement, le féminicide, l'homophobie et la transphobie, etc.). » C'est précisément ce « etc. » qui suscite les plus grandes inquiétudes parmi les croyants engagés.

    Si le pape François en avait assez de la « pédémania » généralisée dans le monde ecclésiastique (surtout dans le monde ecclésiastique), son successeur adopte une attitude encore plus déterminée : « En ces temps difficiles et confus, où l'on présente aux jeunes tant de contre-modèles d'unions, souvent éphémères, individualistes et égoïstes, aux fruits amers et décevants, la famille telle que le Créateur l'a voulue peut paraître dépassée et ennuyeuse », a déclaré le Saint-Père le 1er octobre dernier dans un message à l'évêque de Séez, en France, à l'occasion de la mémoire liturgique de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Saint-Face. Léon XIV citait en exemple Louis et Zélie Martin, parents de la sainte carmélite. L'écrivaine et journaliste Costanza Miriano, animatrice de Monastero Wi-fi, le cite également, s'adressant aux « évêques improbables qui s'apprêtent à signer un document synodal véritablement indigne de la grandeur de l'Église » car il « assume tous les dogmes d'une pensée unique sur l'identité sexuelle et l'affectivité, comme si la Parole de Dieu n'existait pas, ou pire, comme s'il s'agissait d'un produit culturel à actualiser, comme si le Catéchisme de l'Église catholique était une plaisanterie, comme si la Théologie du Corps était une erreur de parcours, Humanae Vitae une tache du passé… » Elle leur adresse donc un appel pour le 25 octobre, date à laquelle le document doit être approuvé : « Ne signez pas le document synodal contenant ces mensonges. Si vous ne voulez pas écouter mon appel, qui, j'en suis absolument certaine, est aussi celui d'un grand nombre de compagnons de route, écoutez votre pasteur, écoutez au moins les paroles que le pape Léon XIV a écrites à l'occasion du dixième anniversaire de la canonisation. Le Pape les a qualifiés de « couple exemplaire » qui « témoigne du bonheur ineffable et de la joie profonde que Dieu accorde, dès ici-bas et pour l'éternité, à ceux qui s'engagent sur ce chemin de fidélité et de fécondité ».

    Il a également conseillé aux familles de « persévérer avec courage sur le chemin, parfois difficile et compliqué, mais lumineux, que vous avez entrepris. Avant tout, placez Jésus au centre de vos familles, de vos activités et de vos choix. Aidez vos enfants à découvrir son amour et sa tendresse infinis, et efforcez-vous de lui faire aimer à son tour comme il le mérite. » Certains prêtres sont même prêts à des gestes spectaculaires, comme réciter publiquement le Rosaire devant le siège de la CEI. D'autres, comme le père Giuseppe Forlai, auteur d'un ouvrage au titre éloquent « Réflexions sur l'évaporation du christianisme », s'interrogent sur le processus qui a conduit à cette synthèse : « L'Église italienne a renoncé depuis plusieurs années à annoncer l'Évangile, même lorsque celui-ci semble dépassé ou laborieux. » Ainsi, « il semble presque qu'il faille plaire à tout prix. » On propose des solutions partielles, sans vision, répétant des slogans banals et éculés qui cachent une grave incapacité à réfléchir, à développer de véritables chemins de réconciliation et de catéchuménat pour ceux qui traversent des situations difficiles ou qui ne sont pas en harmonie avec la morale de l'Église. Mais « accueillir ne signifie pas justifier des modèles de vie incompatibles avec l'anthropologie chrétienne ».

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