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Belgique - Page 114

  • Avortement – Gynécologues, médecins et soignants toujours plus nombreux à s’opposer à la proposition de loi

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    Du Bulletin d'Information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Avortement – Gynécologues, médecins et soignants toujours plus nombreux à s’opposer à la proposition de loi

    19/12/2019

    A la veille de la reprise des discussions autour de la proposition de loi IVG à la Chambre, c'est désormais au tour de nombreux gynécologues d'exprimer leurs vives inquiétudes face au contenu de cette réforme.

    Dans une tribune publiée ce jeudi dans les quotidiens Le Soir et Het Laatste Nieuws, neuf gynécologues issus des quatre coins du pays expliquent en quoi cette proposition de loi est non seulement « précipitée » et « prématurée », mais aussi inefficace et même contreproductive dans les mesures qu'elle avance pour limiter le nombre d'IVG tardives. Mettre en oeuvre un tel projet constituerait en effet, selon les gynécologues, une « fuite en avant sans mesurer les difficultés à le réaliser et les probables conséquences négatives ».

    Deux pétitions et des milliers de signataires

    Ces inquiétudes sont en outre relayées par deux pétitions. Signées tant par des médecins que des soignants ou de simples citoyens, celles-ci demandent le retrait de cette proposition de loi. La première a fait l'objet d'une carte blanche diffusée dans les médias belges francophone et néerlandophone, signée par 750 médecins et soignants. Depuis son lancement en novembre dernier, celle-ci rassemble désormais les signatures de 2280 professionnels de la santé et de 5850 citoyens. La seconde pétition, intitulée « Pour la protection de la vie à naître en Belgique » recueille quant à elle 3374 signatures.

    Chacune de ces pétitions exprime les risques et dangers que la mise en oeuvre des mesures proposées entraînerait en Belgique. En particulier, sont pointés :

    - l'allongement du délai pour pratiquer une IVG, de 12 à 18 semaines d'aménorrhée (soit un avortement sur un foetus de 4,5 mois)

    - la réduction du délai de réflexion obligatoire de 6 à 2 jours

    - la banalisation de l'avortement, pris en tant qu' « acte médical » ordinaire, et le risque que cette qualification fait peser sur la liberté de conscience des soignants

    Des pratiques lourdes d'impact psychologique

    Parmi ces signataires, le Dr. Piquard, gynécologue obstétricien au CHR de Namur, insiste sur l'influence d'une telle extension du délai de grossesse sur la manière dont se pratiquerait une IVG. Tant dans le cas d'une IVG médicamenteuse que dans celui d'une IVG chirurgicale – impliquant alors potentiellement une ‘morcellation' du foetus -, le Dr. Piquard souligne l'impact psychologique induit par de telles pratiques « en termes de souffrance ou de ressenti ». Selon lui, « évacuer cette problématique [serait] une vue de l'esprit ».

    Face à la réalité du nombre élevé d'IVG pratiquées aujourd'hui en Belgique, les deux pétitions mentionnent la nécessité d'une véritable politique de prévention en la matière, de même que le renforcement de la prise en charge et du soutien aux femmes enceintes.

    « Normaliser » l'avortement ?

    Les professionnels de la santé soutenant le projet de loi actuel ont quant à eux publié une tribune appelant à « normaliser » l'avortement. Celle-ci est signée par 1500 soignants.

    La Commission Justice de la Chambre des Représentants entamera l'examen du projet de loi en seconde lecture ce vendredi matin.

    Pour aller plus loin :
    News IEB 28-11-19 - Réforme de l'avortement : tensions et incompréhensions en Commission de la Justice
    Flash Expert IEB - Pourquoi l'avortement n'est pas un acte médical
    Flash Expert IEB - Ce qu'ont vraiment dit les experts auditionnés en 2018 sur les propositions actuelles en matière d'avortement

  • Des gynécologues expliquent pourquoi il ne faut pas élargir les conditions d'accès à l'avortement jusqu'à 18 semaines

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    Les habitués de belgicatho savent qu'à nos yeux la loi actuelle qui autorise la pratique de l'avortement inscrit dans notre législation le droit de tuer et est absolument illégitime et irrecevable. Cette loi est contraire à la loi divine ("Tu ne tueras point") mais aussi au droit naturel; elle franchit une limite qui rend tout notre système complice d'une transgression inadmissible. Mais aujourd'hui, il s'agit de franchir de nouvelles limites qui rendent cette loi plus abominable encore. C'est pourquoi nous devons nous résigner à faire écho à ces réflexions pour éviter que le mal s'aggrave davantage, sans bien sûr cautionner des constats qui accordent leur satisfecit à la loi telle qu'elle existe aujourd'hui.

    Du site du Soir :

    «Non à cette modification de la loi sur l’IVG»

    PAR XAVIER DE MUYLDER, GYNECOLOGIE CLINIQUE SAINT JEAN BRUXELLES; PIERRE BERNARD, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE CLINIQUE SAINT LUC BRUXELLES; MARLÈNE TOP, GYNECOLOGIE GRAND HOPITAL DE CHARLEROI; TIMOUR WILLEMS, GYNECOLOGIE GRAND HOPITAL DE CHARLEROI; BERNARD SPITZ, PROF ÉMÉRITE GYNECOLOGIE KUL; ROLAND DE VLIEGER, GYNÉCOLOGIE-OBSTÉTRIQUE KUL; JAN BOSTEELS, GYNÉCOLGUE IMELDA MECHELEN; ANNIE PECCEU, GYNÉCOLOGIE TURNHOUT; LORE LANNO, GYNÉCOLOGIE LEUVEN.

    La commission justice se réunit ce vendredi pour la deuxième lecture de la proposition de loi visant à élargir les conditions d’accès à l’avortement jusqu’à 18 semaines. Certains gynécologues estiment que, dans ses termes actuels, la loi ne doit pas être modifiée.

    La proposition de loi élargissant les conditions de l'avortement est examinée ce vendredi en deuxième lecture en Commission de la Justice à la Chambre.
    La proposition de loi élargissant les conditions de l'avortement est examinée ce vendredi en deuxième lecture en Commission de la Justice à la Chambre. - Photonews

    Aujourd’hui, la question n’est plus de savoir si l’on est pour ou contre l’avortement. L’enjeu est de considérer la modification majeure du cadre légal de l’avortement envisagée par la proposition de loi en débat. Nous, gynécologues, pensons que c’est une mauvaise initiative et souhaitons expliquer pourquoi.

    1. Parce que c’est une démarche précipitée, prématurée

    Avant de modifier une loi aussi importante, il faut connaître l’évaluation qui en est faite. Pourquoi la commission d’évaluation n’a-t-elle remis aucune statistique ni analyse depuis 2011 ? N’est-il pas dangereux de voter une telle loi sans analyser la réalité sur le terrain ? Pourquoi ne tient-on aucun compte des deux modifications importantes apportées en 2018 ? Dans certains cas, la grossesse peut être interrompue pendant la 15ème semaine et en cas d’urgence médicale, le délai de réflexion peut être suspendu. La commission Justice de la Chambre a entendu 20 experts, dont la majorité ne s’est pas prononcée sur les changements apportés. Pourquoi n’a-t-elle pas interrogé les nombreux gynécologues qui pratiquent l’IVG en dehors des Centres de Planning Familial ? Pourquoi n’a-t-elle pas demandé l’avis du collège Mère-Enfant, organe fédéral dont c’est la mission ?

    2. Parce que la loi actuelle fonctionne de manière adéquate

    Selon la loi actuelle, une femme peut interrompre une grossesse jusqu’à 14 semaines d’aménorrhée. Elle bénéficie au préalable de l’accueil d’une équipe pluridisciplinaire qui veille à lui prodiguer toute l’aide médicale, psychologique, sociale, humaine, dont elle peut avoir besoin. Aujourd’hui, la loi réalise un équilibre entre le respect de la liberté de la femme qui ne souhaite pas enfanter, et la protection due à la vie naissante. Veut-on maintenant bousculer cet équilibre ? Souhaite-t-on passer en force ou faut-il au contraire patiemment susciter un vrai débat de société ?

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  • Est-il opportun de forcer les institutions de soins à ce que l’euthanasie se pratique en leurs murs ?

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    Du Frère René Stockman en opinion sur le site de La Libre :

    Faut-il vraiment forcer les institutions de soins à ce que l’euthanasie se pratique en leurs murs ?

    Le 22 octobre dernier, une proposition de loi a été présentée concernant l’abrogation de la durée de validité de la déclaration anticipée d’euthanasie. Par ce document, une personne demande à être euthanasiée pour le cas où, se trouvant dans une situation de coma ou d'état végétatif irréversible, elle ne pourrait plus s’exprimer. Jusqu’à présent, cette déclaration anticipée était valable cinq ans, et devait ensuite être renouvelée. Une proposition d’étendre la validité à dix ans a été faite, mais après discussion, les députés en sont venus à ne plus limiter la validité du dit-document. Un ‘compromis’ qui n’est pas si innocent.

    Par contre, la proposition de loi a également ajouté un article ayant des conséquences graves, - bien plus graves - que ce que le titre de la proposition ne fait croire. Je cite : "Aucun médecin ne peut être empêché de pratiquer une euthanasie en vertu d’une convention. Le cas échéant, une telle clause d’interdiction est réputée non écrite." Ceci revient en clair à attenter à la liberté des hôpitaux d’accepter ou non la pratique de l’euthanasie en leurs murs. Lors des discussions, il a été dit laconiquement qu’on n’avait pas connaissance d’hôpitaux où l’euthanasie n’était pas autorisée. Si cela était vraiment le cas, ce paragraphe de la proposition de loi serait inutile.

    Cette nouvelle proposition de loi, implique des éléments essentiels: l’euthanasie sera considérée comme un droit et aussi comme un acte médical, et de plus, la liberté des institutions d’accepter ou de refuser l’euthanasie sera réduite à néant (1).

    En déclarant que l’on peut forcer les hôpitaux à la pratique de l’euthanasie en leurs murs, cela veut dire que l’on considère de facto l’euthanasie comme un droit et un acte médical. En effet, un hôpital ne peut imposer aucune restriction aux médecins dans l’exercice de ce qui est propre à leur profession. Au contraire, il doit donner la possibilité aux médecins de poser tous les actes médicaux qui sont nécessaires pour le traitement du patient. Par contre, pour des actes qui ne sont pas des actes médicaux, l’hôpital a normalement le droit d’inclure des restrictions et de mettre des limites. Cela vaut a priori pour des actes qui peuvent nuire à la pratique d’une bonne médecine. Les hôpitaux de droit privé peuvent alors, pour des raisons philosophico-religieuses et médico-éthiques, objecter au fait que certains actes non médicaux soient pratiqués dans la structure hospitalière.

    Et voilà qu’aujourd’hui, cette proposition de loi forcerait l’hôpital à tout accepter. Si on en vient à considérer l’euthanasie comme un droit, la question immédiate est de savoir combien de temps un médecin et d’autres personnes impliquées de l’équipe médicale pourront encore refuser de pratiquer l’euthanasie. Si l’euthanasie devient un droit, le médecin sera sanctionné s’il refuse de le considérer comme droit. Ceci constitue une grave violation du droit à la liberté religieuse et à la liberté de conscience, garanties par la Constitution belge

    Il est de plus en plus clair que nous évoluons vers un modèle de société où la fragilité d’une vie n’est presque plus admise ni acceptée. C’est pourquoi, si l’on présente l’euthanasie comme étant la seule issue possible dans certains cas, nous mettons de façon insidieuse et cachée la pression sur les personnes les plus faibles et sans défense de notre société, les mettant ainsi en danger. En effet, le niveau de développement d’une société se mesure aux soins et aux moyens qu’on donnera aux plus démunis d’entre nous.

    Quand l’euthanasie sera considérée comme un acte médical, que restera-t-il de la beauté du serment d’Hippocrate, qui est toujours le code éthique pour l’exercice la médecine ? Faudra-t-il bientôt inclure la mise à mort du patient, même à sa demande, dans les dispositions de ce qu’on considère comme la médecine ?

    Et que restera-t-il de la liberté d’association des hôpitaux issus d’un mouvement philosophico-religieux qui souhaitent développer leurs soins conformément à leur conviction ? Ces opinions sont également en totale contradiction avec l’évolution au niveau européen où "l’objection de conscience institutionnelle" a été reconnue (voir la Résolution 1763 du Conseil de l’Europe en date de 7 octobre 2010) pour les hôpitaux et les institutions, en ce qui concerne entre autres l’avortement et l’euthanasie.

    Pouvons-nous demander à ceux qui voteront cette proposition de loi, de bien réfléchir ? Après tout, c’est bien plus qu’une note de bas de page, puisqu’il s’agit d’une proposition par laquelle on ouvrira encore un peu plus la boîte de Pandore.

    (1) Voir aussi le Dossier de l'Insitut Européen de Bioéthique : “La liberté des institutions de soins eu égard à la pratique de l'euthanasie” https://www.ieb-eib.org/docs/pdf/2016-10/doc-1554801216-16.pdf

    Qu’est-ce que la déclaration anticipée d’euthanasie ? https://www.ieb-eib.org/docs/pdf/2019-11/doc-1574944935-979.pdf

  • L'autorité ecclésiastique a fait retirer une video choquante projetée dans une église bruxelloise

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    Du site de BX1 (Médias de Bruxelles) :

    L’Eglise fait retirer une vidéo jugée “immorale” d’une exposition Bruegel dans l’Eglise de la Chapelle

    Si Pieter Bruegel l’Ancien repose sous l’église bruxelloise de Notre-Dame de la Chapelle, près du Sablon, l’exposition qui lui y était dédiée n’était pas du goût de l’évêque de Bruxelles. Jean Kockerols a demandé aux artistes de retirer l’une des vidéos projetées, jugée “scandaleuse et immorale” par des paroissiens.

    C’est l’asbl anderlechtoise Beeldenstorm qui est à l’origine de l’exposition, qui consiste en une réinterprétation moderne de l’oeuvre du maître brabançon, dont on célèbre cette année le 450e anniversaire de la mort. Quatre vidéos sont notamment projetées à l’intérieur-même de l’église, tandis qu’un gibet a été installé sur le parvis. C’est l’une des vidéos qui a provoqué le courroux des fidèles, jugée “scandaleuse et immorale”, voire pornographique, et qui n’aurait pas été mentionnée à la fabrique d’église lors de la conception de l’exposition. “Ces images n’ont aucune place dans une exposition située au coeur d’une église, ni dans une église“, explique ainsi un porte-parole de la conférence épiscopale de Belgique, interrogé par l’agence Belga.

    La vidéo montre notamment l’histoire d’un musulman, qui décide de désobéir à toutes les règles, et commet donc une série de pêchés capitaux“, explique le directeur artistique Nik Honinckx à nos confrères de Bruzz, “Nous avons reçu une lettre indiquant que l’oeuvre était offensante. Je ne comprend pas bien. Alors que la Bible parle de Marie-Madeleine, selon moi il est possible de suggérer que d’autres personnes puissent transgresser les règles. Et cela sans tomber dans la pornographie, ce qui n’était pas le cas ici“.

    Seule la vidéo jugée fautive a été retirée de l’église. Le reste de l’exposition, inaugurée ce week-end par le ministre bruxellois Sven Gatz (Open VLD), reste donc bien présente au sein de l’église.

  • Avant de donner à "Viva For Life" : autant savoir

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    Sur le site de la RTBF, on apprend qu'un centre tel que l'ASBL "La Famille Heureuse" à Mons bénéficie des dons de Viva For Life. Il faut savoir que de tels centres de planning familial facilitent l'accès à l'avortement et sont alignés sur l'EVRAS :

    Ce mardi, la RTBF lance l’opération Viva For Life. Depuis plusieurs années, l’opération a pour but de récolter des dons afin d’aider des structures qui luttent contre la pauvreté infantile.

    L'ASBL "La Famille Heureuse", à Mons, bénéficie de ces dons. "Ce centre de planning propose un accueil, des consultations médicales, psychologiques, sociales, sexologiques et juridiques, et tout un axe de prévention en matière d’Evras, en matière d’éducation, vie relationnelle, affective et sexuelle", explique Valérie Lecompt, coordinatrice du planning familial (...)

  • Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

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    Communiqué de presse:

    Plus de 2280 professionnels de la santé appellent à rejeter la proposition de loi sur l'IVG

    A ce jour, plus de 2280 professionnels de la santé dont plus de 753 médecins et 703 infirmiers, 163 sages femmes, et 83 professeurs d’université s’opposent à la proposition de loi sur l’avortement qui vise entre autre à allonger le délai jusqu’à 4,5 mois de grossesse et réduire le temps de réflexion minimum à 48h. Parmi eux, plus de 72% de femmes. Ils demandent aux parlementaires de s’y opposer.

    En donnant la possibilité d’avorter jusqu’à 4,5 mois de grossesse (soit 18 semaines), la proposition de loi actuellement en débat modifie en profondeur la loi sur l’avortement, et “brise le nécessaire équilibre entre la liberté de la femme et l’attention portée à l’enfant à naître qui se développe dans son corps”
    Interrompre une grossesse à ce stade est médicalement beaucoup plus délicat qu'en début de grossesse du fait de la taille du fœtus. Par ailleurs, pour la femme avorter à ce stade est encore plus traumatisant. Ce sont ces raisons, parmi d’autres, qui ont amené plus de 85% des pays européens à limiter le délai légal d’avortement à 3 mois de grossesse ou avant (1). 

    Les auditions au parlement en 2018 ayant abouti sur la sortie de l’avortement du code pénal, ont montré que les experts étaient fortement divisés. La majorité des experts sont restés silencieux ou opposés à un allongement du délai légal à 18 semaines. Seuls 6 sur les 20 experts s’y sont montrés favorables (2). Nous sommes donc très loin du “débat mûr” ou de la “collaboration large” comme avancé par certains.

    Les partisans de la proposition de loi, indiquent que seulement 3% des demandes d’avortements en Belgique dépassent le délai légal de 3 mois. En suivant ce même raisonnement, une autre minorité (1%?) pourrait être invoquée pour passer le délai légal à 22 ou 24 semaines en prétextant qu’un autre pays plus laxiste l’aurait fait. Où est la limite? 

    Par ailleurs, il est étonnant de vouloir présenter, aux yeux de la loi, l’avortement comme un banal acte médical ou soin de santé, et parallèlement de supprimer dans la loi l’obligation de mentionner les alternatives possibles. Les femmes enceintes seraient-elles donc les seules bénéficiaires de soins de santé en Belgique, à ne pas pouvoir être éclairées sur toutes les différentes alternatives à la “prise en charge médicale” qui leur est proposée? 

    Ainsi, rejoignant les plus de 2280 professionnels de la santé, nous réitérons notre appel aux parlementaires à ne pas signer cette proposition de loi! Rejoignez leur appel sur: http://abortus-avortement.be

    Sources:

    1.  https://abort-report.eu/europe/

    2.  “Il s'avère qu'une large majorité des experts auditionnés ne se sont pas prononcés sur 7 des 9 mesures phares en passe d'être adoptées. De plus, il ressort du rapport des auditions qu'aucune de ces mesures, telles que libellées dans le texte actuel, n'obtient la faveur explicite de la majorité de ces experts” https://www.ieb-eib.org/fr/actualite/debut-de-vie/avortement/ce-qu-ont-vraiment-dit-les-experts-auditionnes-en-2018-sur-les-propositions-actuelles-en-matiere-d-avortement-1709.html

  • Bruxelles (Abbaye de la Cambre), 20 décembre : Concert de Noël avec les Petits Chanteurs du Collège Saint-Pierre

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    20 DÉCEMBRE | CONCERT DE NOËL À L’ABBAYE DE LA CAMBRE

    ©Photo tous droits réservés

    (Source) Venez vivre la magie de Noël le vendredi 20 décembre 2019 dans le cadre prestigieux et enchanteur de l‘Abbaye de la Cambre ! Une formule inédite cette année : le répertoire des Petits Chanteurs du Collège Saint-Pierre s’enrichira d’une magnifique touche gospel, fruit d’une nouvelle collaboration avec Ange Nawasadio et quatre solistes de sa formation (Les Anges Cie). Le tout sera rehaussé par l’accompagnement des solistes de l’Ensemble Orchestral de Bruxelles.

    Véritable institution musicale, les Petits Chanteurs du Collège Saint-Pierre sont applaudis, félicités et produits en Belgique et à l’étranger, tant par les mélomanes que par les amoureux du beau. Ange Nawasadio est auteur-compositeur et artiste de scène formé aux écoles de Maurice Béjart (MUDRA à Bruxelles) et au Ballet de Harlem (New York). C’est d’ailleurs à New-York qu’il se forme au gospel. De retour à Bruxelles, il fonde L. A. Cie (Les Anges) qui développe depuis plus de 15 ans un projet artistique basé sur l’héritage musical afro-américain.

    Accéder au site de l’Abbaye

    Accéder au site des Petits Chanteurs 

  • Bruxelles (Sainte-Famille), 20 décembre : Concert de Noël "Paix sur la Terre" avec la Communauté Syriaque Catholique de Belgique

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    (Source) La communauté syriaque catholique de Belgique vous invite à un concert de chants de Noël en araméen avec la chanteuse libanaise Ghada Shbeir le vendredi 20 décembre à 20h00 dans l’église de la Sainte-Famille. 

    Ghada Shbeir est docteure en musicologie et en musique orientale et elle est professeure à la Faculté de musique à l’Université Saint-Esprit de Kaslik au Liban (USEK). Sa thèse est portée sur les techniques de chant oriental et les rapports entre la tradition musicale syro-araméenne et l’intonation islamique du Coran. Elle est aussi chargée du département de musique sacrée syriaque au Conservatoire national libanais de Beyrouth. En 2007, elle a reçu le prix  « BBC-Radio World Award » pour son CD de chants andalous « Al-muwashahât ». Combinant ses connaissances académiques et sa voix exceptionnelle, elle atteint un très haut degré de perfection musicale.

    PAF : 5€

    Contact : parsyrchath.be@gmail.com 

    Ce concert sera au profit des communautés chrétiennes du Moyen-Orient.

  • A-t-on mesuré toutes les conséquences d'une extension du délai de l'IVG ?

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    De La Libre Belgique du 16 décembre, p. 4 : 

    “On n’a pas mesuré toutes les conséquences d’une extension du délai de l’IVG”

    Le Dr Piquard, responsable du département d’obstétrique au CHR de Namur, lance un appel aux députés. Autoriser une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse impacterait la pratique de dépistage anténatal. … Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la notion de viabilité est fixée à 22 semaines d’aménorrhée (soit l’absence de règles) – ce qui correspond à 20 semaines de grossesse – et un poids de 500 grammes. La proposition de loi autorise une IVG jusqu’à 18 semaines de grossesse. “On serait là dans une quasi-zone de recouvrement qui conduirait à des situations compliquées à gérer pour les équipes soignantes” , estime le praticien. Dans l’hypothèse d’une IVG médicamenteuse, un fœtus de 20 semaines, s’il ne décède pas pendant le travail, peut présenter des mouvements respiratoires (des “gasps”), précise le Dr Piquard. Le CHR, qui dispose d’une unité de néonatalogie intensive, est amené à prendre en charge des grands prématurés. “Des fœtus de 23 semaines et quelques jours, nous en voyons naître régulièrement. Personnellement, en tant que praticien, si j’étais amené à superviser une IVG tardive et que je voyais un enfant sans pathologie avec des signes de vie, ce serait extrêmement difficile à vivre. Ce ne serait pas plus simple pour les patientes. Ce type de prise en charge ne semble donc pas adapté à l’IVG.

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    et, p. 5 :

    “Le fœtus est mon patient au même titre que la mère”

    Docteur Piquard: “La loi semble conçue pour ces femmes qui ont découvert trop tard leur grossesse. Elle leur donne la lourde liberté de l’interrompre. Mais on n’en mesure pas les conséquences plus larges sur notre pratique de gynécologues obstétriciens. Je m’interroge d’ailleurs : qui a été entendu par la commission pour représenter notre profession ? Nos représentants professionnels, notamment le GGOLFB, n’ont, en tout cas, pas été consultés.” … “Le fœtus n’est évidemment pas visé par cette loi parce qu’il ne répond pas à la définition de ce qu’est un patient. Je veux bien qu’on considère qu’il n’a pas de personnalité juridique, mais, pour moi, médecin de la périnatalité, il a une existence et je dois introduire cet élément dans la discussion. Je l’examine, j’essaie de détecter une éventuelle pathologie et de déterminer si elle peut grever sa qualité de vie quand il sera né. J’essaie de comprendre son état de santé et son évolution probable. Je peux être amené à le confier à un milieu plus spécialisé dans une véritable démarche de médecine fœtale. En ce sens, il est mon patient au même titre que la mère.”

    Article complet

    5500 citoyens et 2350 praticiens (dont 48% sont médecins) ont signé la  pétition contre l'allongement du délai à 18 semaines; et vous ? https://abortus-avortement.be/?

  • Bolland (Herve), 22 décembre : concert de Noël avec Tatiana Mamonov et le Quattro Lamiere

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    INVITATION AU CONCERT DE NOËL À BOLLAND

    ÉGLISE SAINT-APOLLINAIRE DIMANCHE 22 DÉCEMBRE, 15 h

    Avec la participation de…

    TATIANA MAMONOV, alto de l’Opéra Royal de Wallonie

    QUATTRO LAMIERE, quatuor de cuivres (région germanophone)

    BOLLANDINI CANTORES ET CHORALE SAINT-APOLLINAIRE

    A. F. 10 € (8 en prévente)

    087/67 55 73 ou 0497/28 57 30 ou gilbert_lesoinne@yahoo.fr

    Paiement par compte : BE59 7320 0564 2926

    Réception après le concert. Vin chaud à la sortie

    Qu’on se le chante !

  • Avancées bioéthiques : va-t-on trop vite et trop loin ?

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    De Nicolas de Pape sur le site du Journal du Medecin :

    Progrès bioéthiques : trop vite, trop loin ?

    13/12/2019

    Ces dernières années - et ces dernières semaines - ont connu un accélération soudaine d'une sorte de " progressisme (bio)-éthique " : allongement du délai pour l'IVG, PMA non-thérapeutique, GPA, diagnostic pré-implantatoire... On annonce même l'utérus artificiel. Derrière l'enfant à tout prix, faut-il craindre, comme Jacques Testard, l'avènement d'une forme d'eugénisme?

    En matière d'avortement, une majorité parlementaire propose, en l'absence d'un gouvernement de plein exercice, d'allonger le délai d'interruption de la grossesse de 12 à 18 semaines et d'en faire un acte médical anodin. La loi a été adoptée en première lecture.

    Une pétition est lancée (https://abortus-avortement.be/?) pour s'y opposer. L'intérêt de cet appel à signatures est qu'il ne remet pas en question les acquis de l'IVG (ce à quoi belgicatho n'adhère évidemment pas). Les signataires semblent transcender l'opposition laïque/chrétien parfois si confortable. La question induit une réflexion légitime sur : qu'est-ce que la vie ? Qu'est-ce qu'un humain ? À partir de quand a-t-on des droits ? Les pétitionnaires rappellent également qu'un avortement n'est pas un acte médical comme les autres qu'on peut banaliser. Les femmes qui l'ont expérimenté en témoignent. L'avortement ne doit pas devenir non plus un moyen de contraception.

    Autre accélération : l'euthanasie des mineurs sans limite d'âge sous condition de discernement, qui a été votée en 2016 parce qu'on estimait qu'une demande existait. Depuis ce vote, deux ou trois mineurs seulement en ont fait la demande. Ce qui démontre qu'il n'y avait pas vraiment urgence. Ici aussi, les questionnements éthiques sont allés bien au-delà de l'opposition entre religieux et laïques : un mineur souffrant atrocement doit-il être soulagé au même titre qu'un adulte ? Quel pouvoir d'influence des parents ?

    En France comme chez nous, PMA non thérapeutique et GPA font partie de l'agenda. Ces avancées sociétales nous questionnent également. La PMA non thérapeutique offerte aux homosexuelles et aux mères " volontairement célibataires " pose la question de la disparition du père. Agnès Buzyn, ministre française de la Santé, a déclaré qu'une grand-mère était un père comme les autres. Ce n'est évidemment pas aussi simple. La GPA utilisée par les couples homosexuels masculins pose la question, cette fois, de l'absence de mère. Tout cela va si vite que la société a du mal à suivre. Peut-on arrêter le progrès ? Le doit-on ?

    Eugénisme

    Puisque tout ce qui est techniquement possible se fait tôt ou tard, voici que le prométhéen Laurent Alexandre nous annonce l'utérus artificiel. Après la disparition de la filiation paternelle au profit d'une banque de sperme anonyme, voici qu'on pourrait se servir, cette fois, dans une banque d'ovocytes. Exit la généalogie... Déjà, des étudiantes américaines vendent leurs ovules pour payer le minerval.

    Aurait-on pu imaginer en 1978, année où naquit le premier bébé éprouvette, Louise Brown, que le 21e siècle verrait l'explosion de toutes ces techniques médicales de fécondation auxquelles il faut ajouter les CRISPR/Cas9 (ciseaux génétiques), le kit d'examen du génome pour 49 euros ? Politiquement, la Belgique se tient à l'écart de ces grands débats éthiques où lorsqu'ils ont lieu, c'est dans une grande violence dialectale contre les " forces de la réaction ". Jacques Testart, père scientifique du premier bébé éprouvette français nous avertit pourtant d'un danger d'eugénisme. " Tout désir est devenu exigence. Je veux un enfant. Le désir d'enfant, le droit à l'enfant... Et bientôt le droit à l'enfant normal, le droit à l'enfant supérieur... Tout ça prépare l'acceptation du diagnostic pré-implantatoire, du tri des embryons, en réduisant la grossesse à une fonction de grande banalité (on espère aussi l'utérus artificiel) et l'enfant à un objet auquel on a droit... Tout ça concourt à préparer une véritable révolution dans l'espèce, où on fabriquera, au sens industriel du terme, des bébés [1]. "

    1 Charlie Hebdo, 20 septembre 2017.

  • Banneux à l'honneur sur Aleteia

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    D'Albane de Cugnac sur le site Aleteia.org :

    Les apparitions de Banneux, un message à tous les pauvres et donc à chacun de nous

    Banneux

    Source du Sanctuaire Marial de Banneux, Belgique.

    Hozana | 12 décembre 2019

    Banneux, un village au sud de Liège, en Belgique, est un lieu marial encore trop peu connu où la Sainte Vierge est apparue en 1933 à une jeune fille de 12 ans. S’en souvenir à quelques jours de la naissance de Jésus, petit parmi les plus petits, pauvre parmi les plus pauvres, c’est une invitation à méditer sur la pauvreté. Car c’est un véritable message à tous les pauvres et donc à chacun de nous qu’elle a adressé au monde.

    Nous sommes le 15 janvier 1933. Mariette Béco est l’aînée d’une famille de sept enfants. Peu pratiquante, cela fait de nombreux mois qu’elle ne se rend plus au catéchisme. Elle préfère rester à la maison pour aider sa mère, tombée gravement malade. Pourtant, ce soir-là, alors qu’il fait déjà très sombre et froid dehors, elle guette son petit frère à la fenêtre qui n’est pas encore rentré et aperçoit alors une « dame » qui la regarde les mains jointes vers le bas. Sans hésitation, elle reconnaît la Sainte Vierge.

     Lire aussi : Ces apparitions reconnues comme « dignes de foi » par l’Église

    Malgré son manque de piété, Mariette sent naître en son cœur un grand désir de s’approcher de Marie. Quelques jours plus tard, alors que la petite fille affronte le froid glacial pour prier son chapelet, la Vierge apparaît à nouveau et lui fait signe de la suivre. Ensemble, elles s’approchent d’une source et Marie s’adresse à Mariette pour la première fois : « Poussez vos mains dans l’eau ». La fillette obéit… Quel est donc le message que Marie souhaite ici adresser à chacun de nous ? Elle nous invite à déposer à ses pieds tous nos soucis, toutes nos souffrances, toutes nos douleurs. L’eau, témoignage d’une vie nouvelle, est aussi le symbole de la purification. La Sainte Vierge envoie ce signe à tous les hommes qui traversent la nuit du désespoir. Elle se rend toute disponible afin de les soutenir dans leurs épreuves et leurs combats. Elle encourage aussi chacun à se reconnaître pêcheur afin de demander au Seigneur la grâce d’être pardonné. Elle est la mère du Seigneur et souhaite soulager les Hommes de leurs fardeaux.

    Un message à tous les pauvres et donc à chacun de nous

    Le lendemain, le 19 janvier 1933, la Sainte Vierge apparaît à nouveau près de la source… Plus audacieuse, Mariette ose alors lui demander qui elle est. « Je suis la Vierge des Pauvres. Cette source est réservée pour toutes les nations, pour soulager les malades ». Les Évangiles en témoignent : Jésus est très attentif à la pauvreté. Il a d’ailleurs choisi de naître dans une étable et de se faire tout petit et discret. Cependant, il ne faut pas s’arrêter à la simple pauvreté matérielle. Marie s’exprime ici à chaque homme. Méditons donc sur ce terme de « pauvreté » ! Qui sont les pauvres que je croise dans mon quotidien ? Et moi, de qui suis-je le pauvre ? Les pauvretés sont nombreuses et diverses et chacun de nous les côtoie tous les jours. 

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    La Sainte Vierge s’adresse à tous les pauvres et donc à chacun de nous. Elle prend toutes nos pauvretés sous son aile — que celles-ci soient matérielles, physiques, psychologiques ou spirituelles. Comme les Béatitudes nous y encouragent, il est alors en notre pouvoir d’identifier ces pauvretés et de les accepter avec humilité et douceur. « Heureux les pauvres de cœur car le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 3). C’est avec un cœur humble et un esprit brisé que nous pourrons réellement nous mettre en marche vers Jésus. Nos souffrances ne disparaîtront pas mais en suivant le chemin que Marie nous montre, elles seront plus douces et supportables. Les bras de Marie sont tendus vers chacun comme une mère avec ses enfants.

    « Croyez-en moi et je croirai en vous »

    Lors d’une sixième apparition, le 15 février 1933, le chapelain du village, l’Abbé Jamin, va exprimer à Mariette une requête toute particulière. Celui-ci vit en effet depuis plusieurs mois une réelle et profonde nuit de la foi. Nombreux sont les instants au cours desquels il a remis en question sa foi et son zèle apostolique. Alors c’est avec beaucoup d’intérêt qu’il propose à cette petite villageoise de demander à Marie un signe pour que tous les habitants puissent croire. « Croyez-en moi et je croirai en vous », répond simplement la Sainte Vierge à la fillette. Marie demande ici à chaque homme de lui faire confiance, de se laisser guider avec abandon et humilité. Ainsi en lui jetant toutes nos épreuves, en déposant nos pauvretés à ses pieds, nous pouvons être convaincus qu’elle saura les prendre et les transformer.

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    Elle ne vient pas retirer nos souffrances mais peut nous aider à porter notre croix qui nous mènera vers son fils. Ce mystère de la croix est bien difficile à comprendre mais il est pourtant indissociable du chemin qui nous conduira au Seigneur. En acceptant de remettre nos pauvretés à Marie, nous exprimons notre désir d’être aidés par notre maman du Ciel en empruntant un chemin plus doux et moins rude. Quant à la Sainte Vierge, son seul désir est de pouvoir conduire chacun de ses enfants à la sainteté et à la vie éternelle. Tout ce qu’elle fait reste tourné vers son fils.

    En ce temps de l’Avent, en ce temps où Jésus accepte de naître parmi les plus pauvres, acceptons donc de reconnaître nos pauvretés et de les confier à Notre Dame des Pauvres afin d’avancer avec elle vers son fils. Vous pouvez poursuivre cette réflexion en priant avec le Secours Catholique pour les personnes en situation de précarité.