Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Belgique - Page 121

  • Belgique: la loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives

    IMPRIMER

    Une tribune de Priscille Kulczyk sur le site du Figaro Vox :

    Belgique: «La loi sur l’euthanasie ouvre à toutes les dérives»

     

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La CEDH a accepté de se prononcer sur la requête introduite par un homme dont la mère a été euthanasiée sans que lui, ni sa sœur, n’en soient informés. Priscille Kulczyk, chercheur au Centre européen pour le droit et la justice, s’inquiète des dérives de cette pratique en Belgique.


    Priscille Kulczyk est chercheur associé au Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ) qui a été autorisé par la CEDH à déposer des observations écrites dans cette affaire.


    Victime de ce qui n’est rien de moins qu’une euthanasie par privation d’eau et de nourriture en raison de son lourd handicap, Vincent Lambert n’avait pas encore fermé les yeux que déjà les partisans de l’euthanasie se prenaient à rêver d’une légalisation de cette pratique en France, tout en vantant les mérites des lois belges relatives à la fin de vie. Pourtant ces dernières, et particulièrement la loi relative à l’euthanasie, laissent la porte largement ouverte à de graves dérives. C’est précisément sur de telles dérives que la CEDH est saisie pour la première fois dans une affaire Mortier c. Belgique.

    La Cour s’est jusqu’à présent prononcée à propos de personnes réclamant un droit au suicide assisté (Pretty c. Royaume-Uni en 2002, Haas c. Suisse en 2011, Koch c. Allemagne en 2012, Gross c. Suisse en 2014). Elle a aussi validé «l’euthanasie déguisée» par arrêt de soins de patients handicapés tels que Charlie Gard et Vincent Lambert (Lambert et. a. c. France en 2015, Gard et. a. c. Royaume-Uni en 2017). Avec l’affaire Mortier, c’est donc la première fois que la Cour doit se prononcer pour évaluer un cas d’euthanasie déjà réalisée.

    Il est difficile d’encadrer l’euthanasie et les abus et dérives graves qui en découlent.

    Rappelons-en les faits. Madame Godelieve De Troyer, atteinte de dépression chronique pendant plus de 20 ans, a été euthanasiée en 2012 sans que ses enfants ne soient avertis, ceux-ci ayant été informés le lendemain du décès. Son fils, Tom Mortier, se plaint devant la Cour du manquement de l’État belge à son obligation de protéger la vie de sa mère au motif que la législation belge n’aurait pas été respectée et qu’il n’y a pas eu d’enquête effective sur ces faits qu’il a pourtant dénoncés à la justice. Il dénonce notamment le manque d’indépendance de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie (CFCEE) chargée de contrôler a posteriori la légalité des euthanasies. Il reproche en particulier le fait que le médecin qui a euthanasié sa mère est lui-même le président de cette Commission de contrôle ainsi que de l’association LevensEinde InformatieForum (LEIF) qui milite en faveur de l’euthanasie. Or, sa mère a versé 2 500 € à cette association peu de temps avant son euthanasie.

    Une loi sur l’euthanasie inadaptée à la souffrance psychique

    Cette affaire illustre parfaitement la difficulté d’encadrer cette pratique et les abus et dérives graves qui en découlent. Elle n’est d’ailleurs pas un cas d’école car les médias relatent régulièrement des euthanasies controversées en Belgique ou en Suisse. Et nombreux sont ceux qui dénoncent le laxisme avec lequel la loi du 28 mai 2002 relative à l’euthanasie a été mise en œuvre.

    Lire la suite

  • Belgique : un premier pas vers le diagnostic préconceptionnel

    IMPRIMER

    LA BELGIQUE LANCE UN TEST POUR DÉTECTER LES 1 200 MALADIES POTENTIELLES D'UN FUTUR ENFANT

    23 juillet 2019

    C’est un premier pas vers le diagnostic préconceptionnel en Belgique. A partir d’octobre, les huit centres génétiques du pays proposeront « aux personnes désirant enfanter » de « se soumettre à un test afin d’évaluer le risque que leur futur bébé souffre d’une maladie rare ». Ce test, le diagnostic préconceptionnel, vise à détecter les risques de maladie de l’enfant à naître avant même sa conception, ce qui le distingue du diagnostic prénatal (ou DPNI) réalisé sur des fœtus.

    Contre la somme de 1.000 euros, 1.200 affections pourront être détectées. Conformément aux souhaits émis par le Conseil supérieur de la santé (cf. La Belgique en flagrant délit d’eugénisme), ce test est lancé dans le cadre d’un « projet pilote » à petite échelle. Pour l’instant, il ne sera pas remboursé.

    Elfride De Baere, qui est à la tête de la clinique d’un centre génétique, explique que, par ce moyen, « les futurs parents pourront mieux estimer les risques que leur enfant souffre d’une maladie grave ». Elle souligne que ce test n’offre aucune garantie que l’enfant soit en bonne santé.

    La ministre de la Santé publique, Maggie De Block, ainsi que les généticiens, appellent le gouvernement à mener un débat à ce sujet.

    Pour aller plus loin : 

  • Malédiction sur l’Est du Congo

    IMPRIMER

    Nyiragongo 1920px-2015_Goma__volcano_Nyiragongo_in_background_-_North_Kivu_20875766889.jpg

    Depuis l’indépendance immature donnée au Congo en 1960, les guerres endémiques, tribales ou autres, n’ont jamais cessé dans l’Est de ce pays : de l’Uélé au Maniéma, en passant par l’Ituri et le Kivu. Leur histoire, celle d’un chemin de croix jalonné d'un nombre incalculable de morts parmi les populations, reste à écrire : elle crie vengeance au ciel.

    Et voici qu’à la folie des hommes, la nature implacable, sous le regard toujours inquiétant du Nyiragongo surplombant la ville de Goma, ajoute un fléau dont le nom porte aujourd’hui la terreur dans toute la région transfrontalière des Grands Lacs : Ebola. Que fait exactement aujourd’hui la Belgique, ancienne puissance tutélaire de ces régions, pour  leur venir en aide, généreusement et sans calcul ?

    Lu sur le site Afrikarabia, sous la signature de Christophe Rigaud :

    « Le virus tueur poursuit sa route mortelle dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Ces derniers jours, une vingtaine de décès a été enregistrée, portant à 1728 le nombre de morts victimes de l’épidémie d’Ebola, déclarée en août 2018 dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Cette crise sanitaire, la plus grave enregistrée en RDC depuis 1976, a été décrétée « urgence sanitaire mondiale » par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), preuve de l’extrême inquiétude que suscite la rapidité de propagation du virus. L’alerte rouge mondiale fait craindre une épidémie proche de celle qui avait frappé l’Afrique de l’Ouest entre 2014 et 2016… avec plus de 11.000 morts.

    Une propagation éclair

    L’OMS avait refusé à trois reprises de déclarer « l’urgence mondiale » au Congo, mais le cas d’un prêtre signalé à Goma, la capitale du Nord-Kivu de plus d’un million d’habitants, a clairement changé la donne. L’histoire de ce prêtre congolais est un cas d’école, et éclaire de la rapidité de diffusion du virus. Le pasteur, originaire du Sud-Kivu, prêchait dans les églises de Butembo, épicentre du virus, « où il apposait régulièrement ses mains sur ses fidèles », ont expliqué les autorités congolaises. Les premiers symptômes sont apparus le 9 juillet. Il se rend alors à Goma en bus le 14 juillet et passe les contrôles sanitaires en dissimulant son identité. A Goma, il est diagnostiqué positif à Ebola et décède le 15 juillet lors de son transfert dans un centre spécialisé de Butembo. L’homme d’église n’a survécu que 7 jours après l’apparition des premiers symptômes.

    Risque d’épidémie transfrontalière

    L’inquiétude gagne alors la métropole de Goma, jusque-là épargnée par l’épidémie. Une liste de 97 personnes, entrées en contact avec le pasteur, est établie par le ministère de la Santé. Elles seront toutes rapidement vaccinées, mais le risque de contagion dans cette ville-frontière avec le Rwanda préoccupe autorités et habitants. Si la ville de Goma était touchée, le risque de diffusion aux pays de la région est considérable selon les spécialistes de l’OMS. La proximité avec le Rwanda voisin, un pays à très forte densité de population, augmenterait considérablement le risque de contagion régionale au Soudan du Sud et à l’Ouganda. « Plus la transmission est longue, plus il est probable qu’il atteindra l’un de ces pays » estime Ray Arthur, directeur du CDC’s Global Disease Detection Operations Center au site The New Humanitarian. Chaque mois, 100.000 personnes traversent la frontière avec le Rwanda.

    Soudan, Rwanda, Ouganda menacés

    Si les autorités rwandaises semblent avoir pris la mesure du danger en identifiant 15 zones où le virus pourra être traité, ce n’est pas le cas du Sud-Soudan, englué dans un conflit sans fin. La mauvaise qualité des infrastructures, l’insécurité et la crise politique, font craindre une mauvaise prise en charge de l’épidémie. En Ouganda, qui possède une longue frontière avec la RDC, les autorités ont mis en place des scanners de températures aux entrées du pays et des milliers d’agents ont été vaccinés. Chaque mois, près d’un million de personnes passent la frontière entre les deux pays. En dehors du risque sanitaire, la menace de la fermeture des frontières entre la RDC et ses voisins de l’Est pourrait également provoquer une importante crise économique. La zone du Nord-Kivu et de Goma constitue en effet un noeud commercial régional vital pour les populations de l’Est congolais. L’Union africaine, consciente des risques économiques, « déconseille toute restriction de voyage dans la zone ».

    Gagner la bataille de la confiance

    Mais pour l’instant, le plus grand danger de propagation du virus se situe à l’intérieur des frontières congolaises, et s’appelle… la rumeur et la désinformation. Depuis le début de l’épidémie en août dernier, la population se montre extrêmement méfiante envers la maladie et les personnels de santé, surtout lorsqu’ils viennent de pays étrangers. Plus de 120 « incidents » et attaques d’agents de santé ont été recensés dans la région, rendant l’épidémie encore plus difficile à contrôler. De nombreux congolais pensent que le virus « n’existe pas » et que les vaccins proposés par la communauté internationale sont « dangereux » et uniquement destinés à enrichir les laboratoires pharmaceutiques occidentaux. Certaines familles préfèrent également enterrer leurs morts clandestinement pour procéder à des funérailles « traditionnelles », mais extrêmement dangereuses pour la propagation du virus. La confiance des populations constitue l’une des principales batailles à gagner pour l’OMS. Lorsque que l’on rajoute à cela des dizaines de groupes armés qui pullulent dans la région et entravent la circulation des ONG et des personnels de santé… la guerre contre Ebola prendra du temps au Congo. Un temps précieux, puisque plus la crise dure, plus il est probable qu’elle se propage dans les autres pays de la région… reste à savoir quand.

    Christophe Rigaud – Afrikarabia ».

    JPSC

  • L'Agneau mystique des frères Van Eyck : un jeu de piste métaphysique

    IMPRIMER

    De KTO qui nous en fait cadeau à l'occasion de notre fête nationale :

  • Quand des évêques chinois sont accueillis à Liège...

    IMPRIMER

    Les voici posant devant la Vierge du sanctuaire de Banneux.

    à Banneux (photo du site de La Meuse)

    Ce vendredi 19 juillet, des évêques chinois étaient en visite à Liège comme nous l'apprend ce communiqué :

    Cinq évêques chinois en visite officielle à Liège ce vendredi 19 juillet

    À l’invitation de la Fraternité d'Eglise Liège-Chine et de la Fondation Verbiest de la KULeuven, une délégation de cinq évêques catholiques chinois visite le diocèse de Liège ce vendredi 19 juillet.

    La délégation est présidée par Mgr John Fang Xingyao, évêque du diocèse de Lin yi (Shan dong), président de l’association des catholiques chinois, et par Mgr Joseph Shen Bin, évêque du diocèse de Hai men(Jiang su) et vice-président de la Conférence épiscopale de Chine, qui compte 98 évêques. La délégation est accompagnée par le P. Jeroom Heyndrickx, de la congrégation de Scheut, grand spécialiste de la Chine depuis plus de trente ans et artisan du dialogue entre l’Église de Chine et Rome.

    Cela nous interroge. Une opération de propagande ? En effet, ces évêques n'ont pu quitter leur pays et recevoir les autorisations pour effectuer leurs visites en Occident qu'en accord avec les autorités politiques de la Chine communiste. D'ailleurs, Mgr John Fang Xingyao est président de l'association patriotique des catholiques chinois. Le rôle de cette association qui prône une collaboration avec le régime est, pour le moins, discutable comme on pourra s'en rendre compte en lisant l'article suivant daté du mois de septembre dernier :

    L’Eglise de l’Association patriotique catholique de Chine refait allégeance au Parti communiste après l’accord avec Rome

    Eglise Association patriotique catholique Chine allégeance Parti communiste accord Rome
     
    Au-delà de l’optimisme et du pessimisme qui ont, des deux côtés de l’échiquier, accueilli l’annonce un accord provisoire entre le Vatican et Pékin en vue de la régularisation immédiate de tous les évêques excommuniés et du droit de regard du pouvoir en Chine sur la nomination des évêques catholiques, il est certainement bon de s’attacher avant tout aux faits. Parmi les plus récents concernant le sort de l’Eglise en Chine, celui-ci est sans aucun doute le plus significatif : l’Association patriotique catholique, connue également comme l’Eglise nationaliste, vient de réaffirmer sa loyauté à l’égard du parti communiste au pouvoir, quasiment dans le même mouvement que celui de l’accord Rome-Pekin. Une protestation d’allégeance lourde de menaces pour l’avenir

    Cela ne faisait que quelques heures que l’accord avait été rendu public à la suite de longues négociations entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois – longues parce que l’on peut supposer que les accords provisoires sont le résultat de bien des années de contacts et de discussions. C’est donc dans la foulée de l’accord est en quelque sorte pour le ponctuer que l’Association patriotique catholique chinoise a publié un communiqué portant la signature de son porte-parole :

    « Il me plaît d’apprendre que la Chine et le Vatican ont signé un accord provisoire sur la nomination des évêques. L’Association patriotique catholique de Chine et la conférence des évêques catholiques de Chine lui apportent leur soutien sincère. »

    L’Association patriotique catholique de Chine se félicite de l’accord avec Rome

    Rappelons que la conférence des évêques catholiques de Chine désignée ici est celle qui est officiellement reconnue par le pouvoir. Mais le plus important est ce qui suit :

    « L’Eglise catholique chinoise aime profondément sa mère patrie. Nous adhérons à la magnifique tradition de patriotisme et d’amour pour la religion, nous adhérons au principe de l’Eglise indépendante et auto-gouvernante, nous maintiendrons le cap de la sinisation, nous adhérons à la voix de l’adaptation à la société socialiste et, sous la conduite du Parti communiste de Chine, nous travaillerons avec des gens de toutes nationalités dans le pays pour rendre compte de la grandeur de la nation chinoise. »

    On ne saurait être plus clair : cette association patriotique épouse sans réserve les orientations politiques du régime chinois, y compris la construction du socialisme, dans un contexte de religion autocéphale certes disposée à considérer le pape de Rome comme son chef visible, mais de très, très loin.

    Le communiqué poursuit :

    « L’Eglise catholique de Chine partage les mêmes croyances que les Eglises catholiques du monde. Nous sommes disposés à mener à bien des échanges amicaux avec d’autres Eglises catholiques sur la base de l’indépendance, du respect mutuel, de l’égalité et de l’amitié. »

    L’allégeance au Parti communiste suppose l’indépendance par rapport à Rome

    Autrement dit, l’accord s’est fait, du moins dans l’esprit des responsables chinois, dans l’idée que de nombreuses Eglises nationales se côtoient dans le monde, partageant sans doute les mêmes convictions spirituelles mais toutes égales et toutes indépendantes les unes par rapport aux autres.

    Avec tout cela, les catholiques officiels de Chine « espèrent sincèrement » selon leur porte-parole que « les relations entre la Chine et le Vatican continuent de s’améliorer ».

    Faut-il le rappeler ? Le communisme, athée et anticatholique par nature – et Dieu sait s’il continue de l’être en Chine – a été jugé « intrinsèquement pervers » par Pie XI. Serait-ce un enseignement révolu ? Le communisme chinois, qui se veut de plus en plus marxiste, de plus en plus proche de Mao, de plus en plus attaché au culte de la personnalité de Xi Jinping, œuvrant de plus en plus pour la « sinisation » accueillie sans critique par l’Eglise patriotique, accentue aujourd’hui sa pression persécutrice sur les minorités religieuses et en particulier à l’encontre de l’Eglise clandestine.

    L’accord de Rome avec le Parti communiste chinois passe sous silence persécution et génocide

    Faut-il le rappeler ? Par une toute récente loi, il est interdit aux mineurs de fréquenter les églises, fussent-elles officielles, et les parents contrevenants à cette règle risquent gros.

    Faut-il le rappeler ? Ce pouvoir communiste avec lequel Rome compose porte la responsabilité d’innombrables stérilisations et avortements forcés pour mettre en œuvre sa politique de contrôle de la population aussi contraignante que cruelle, et toujours d’actualité, même si des ajustements sont apportés au nombre d’enfants toléré.

    S’il s’agissait vraiment de protéger les catholiques en Chine, et plus encore leur foi, s’il fallait pour cela faire semblant de croire qu’un pouvoir communiste est tenu par sa propre parole, ces réalités sont suffisantes pour rendre la conclusion d’un accord provisoire incompréhensible, et même scandaleuse.

    Jeanne Smits

    L'excellent site Bitter Winter délivre des informations quotidiennes sur la situation des croyants en Chine communiste.

  • Euthanasier les personnes atteintes de démence ?

    IMPRIMER

    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    NEW ! Flash Expert : euthanasie des personnes atteintes de démence

    Thématique : Fin de vie / Euthanasie et suicide assisté

    Actualités - Belgique Belgique

    Publié le : 09/07/2019

    Auteur / Source : Constance du Bus

    Une pétition a été lancée en mai 2019 par le forum LEIF (LevensEinde InformatieForum), pour demander au législateur d'autoriser l'euthanasie des personnes atteintes de « démence et de toute autre forme d'incapacité progressive et irréversible ». L'euthanasie serait obtenue sur base d'une directive anticipée, rédigée par la personne au moment où elle est encore capable de discernement.

    L'Institut Européen de Bioéthique propose dans ce Flash Expert, une réflexion à propos des arguments avancés.

  • Nos évêques : des pleutres ?

    IMPRIMER

    Tant que Gabriel Ringlet, dont les prises de position vont à l'encontre de l'orthodoxie et de l'éthique catholiques, n'aura pas été franchement désavoué par nos évêques et interdit de prise de parole dans les lieux (églises, cercles paroissiaux, ...) relevant de leur autorité, je ne pourrai m'empêcher de considérer ces évêques comme des pleutres (Y.W.) :

    Le théologien Gabriel Ringlet réagit à l’affaire Vincent Lambert : “je suis touché, et en colère”

    INTERVIEW sur le site de la Dernière Heure > MA. BE. Publié le 

    Gabriel Ringlet, l'ancien vice-recteur de l’Université catholique de Louvain" L’acharnement thérapeutique est insupportable !"

    1 Quel est votre ressenti suite au décès de Vincent Lambert ?

    " Je suis très touché et en colère quand je vois la façon dont il a été traité. Tout cet acharnement thérapeutique m’a paru insupportable et indigne d’un être humain. J’espère que la France pourra tirer les conclusions qui s’imposent pour l’avenir. "

    2 Êtes-vous favorable à l’euthanasie quelles que soient les circonstances ?

    " Dans certaines circonstances, la morphine ne suffit plus à soulager la personne. Deux options peuvent alors se dégager : la sédation palliative définitive et l’euthanasie. L’une est plus longue que l’autre. Mais pour moi, les deux questions sont à égalité sur le plan éthique. Il faut aider les personnes à s’en aller le plus doucement possible. L’acharnement thérapeutique est insupportable."

    3 Vous ne partagez donc pas l’avis de certains croyants qui estiment que la vie doit être préservée à tout prix ?

    " La vie possède de nombreuses dimensions : une dimension biologique mais aussi affective et relationnelle. La vie, c’est quelque chose de complet. Je ne comprends pas qu’on puisse avoir une vision aussi étroite de la vie que les parents de Vincent Lambert."

    NdB : Rappelons que Monsieur Lambert n'était pas en fin de vie : il ne souffrait d'aucune maladie nécessitant un traitement. Les conséquences de son accident, survenu en 2008, résidaient dans une incapacité à s'alimenter et à communiquer (Voir fiche : L'état végétatif). En France, on estime aujourd'hui à environ 1500 le nombre de personnes plongées dans un état similaire.

    Le commentaire de diakonos.be :

    GABRIEL RINGLET : JE SUIS EN COLÈRE !

    L'abbé Gabriel Ringlet, ancien vice-recteur de l’Université catholique de Louvain, très proche de la franc-maçonnerie belge, l'affirme avec force dans les colonnes de La Dernière Heure : on aurait du mettre à mort Vincent Lambert beaucoup plus tôt. Il ne comprend pas comment ses parents peuvent avoir "une vision aussi étriquée de la vie".

    Nos collègues de Belgicatho ne mâchent pas leur mots et ne comprennent pas pourquoi nos évêques ne désavouent pas ce personnage qui se dit encore prêtre tout en affirmant le contraire de ce que dit l'Eglise.

    Ses prises de position sont aussi en contradiction totale avec le Pape François lui-même qui a récemment dénoncé la "culture du déchet" et affirmé que l'euthanasie était un “acte homicide, qu’aucune fin ne peut justifier”: "Je voudrais réaffirmer et confirmer avec force que l’unique maître de la vie, du début jusqu’à sa fin naturelle, est Dieu ! Et notre devoir, notre devoir est de tout faire pour protéger la vie." a-t-il déclaré.

    Nos évêques craindraient-ils à ce point les foudres médiatiques de ses amis de la laïcité, toujours prêts à hurler au retour de l'obscurantisme et de la censure religieuse? Craignent-ils le retour de bâton de ses frères parlementaires qui n'attendent qu'un prétexte pour rouvrir le débat sur le financement des cultes et voter l'euthanasie d'un clergé belge déjà moribond ? Mystère.

  • Liège : plain-chant, orgue et violons le dimanche 7 juillet 2019 à 10 heures en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy

    IMPRIMER

    affiche_premier dimanche du mois.jpg

    L’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132) offre chaque premier dimanche du mois à 10h00 une messe particulièrement soignée sur le plan musical.

    Le dimanche 7 juillet prochain, l’organiste Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers et l’Ensemble instrumental Darius interpréteront des extraits de sonates à trois du XVIIIe siècle : l’un de Vivaldi, l’autre de Corelli et le troisième de Tartini.

    Le propre grégorien de la messe « Illuminatio mea » du 4e dimanche après la Pentecôte est chanté par la Schola du Saint-Sacrement : il exprime la foi sans réserve des Apôtres chargés par le Christ damener les peuples dans la barque de saint Pierre. Se chante également au cours de la liturgie du jour le Kyriale XI « Orbis factor » (XIVe s.) et le  célèbre « Salve Regina » » dédié à la Vierge Marie depuis le XIIe siècle.

    Plus de renseignements : tel 344 10 89   ou email : sursumcorda@skynet.be

    ______________________________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64. Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

    JPSC

  • 30 juin 2019 : le Congo « indépendant » fête son 59e anniversaire à coup de fimbo

    IMPRIMER

    Lu sur le site  de la libre Afrique :

     « Ne pas confondre démocratie et anarchie », avait prévenu le nouveau président de la République démocratique du Congo Félix Tshisekedi: la police a dispersé dimanche à Kinshasa la première marche interdite de ses anciens amis de l’opposition depuis son investiture et l’ »alternance » du 24 janvier. 

    Les forces de l’ordre ont fait preuve d’imagination en crevant les pneus de la voiture qui transportait le leader du rassemblement interdit, l’ex-candidat à la présidentielle Martin Fayulu, 62 ans.

    Plus classique, la police a tiré des lacrymogènes et chargé les manifestants, au nombre de quelques centaines et très déterminés.

    Le président Tshisekedi avait soutenu l’interdiction de la marche des opposants prononcée par le gouverneur de Kinshasa, Gentiny Ngobila, membre de la famille politique de son prédécesseur Joseph Kabila.

    « Depuis que je suis là, je n’ai interdit aucune manifestation. Les droits et les libertés des citoyens sont garantis. Mais nous avons comme l’impression qu’il y en a qui confondent démocratie et anarchie », avait prévenu samedi le président Tshisekedi.

    « Il n’y aura pas de répression », avait promis le chef de l’Etat, lui-même issu du parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS).

    « Le peuple veut que sa volonté et sa souveraineté soient respectées », a réagi Martin Fayulu, qui revendique la victoire à l’élection présidentielle du 30 décembre. L’opposant accuse le président Tshisekedi d’être une « marionnette » entre les mains de son prédécesseur et partenaire Joseph Kabila.

    « Le peuple que voit-il aujourd’hui? Kabila est là au pouvoir, aux commandes, il a une marionnette qui fait tout ce que M. Kabila lui demande de faire », a poursuivi M. Fayulu, blessé en septembre 2016 et brièvement arrêté en novembre 2017 lors de précédentes manifestations interdites aux dernières heures du régime du président Kabila.

    Arborant une casquette blanche « Fayulu président », M. Fayulu a défié la police avec un autre opposant, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito. Les deux opposants ont eu à peine le temps de saluer et haranguer leurs supporteurs sur le boulevard Lumumba, dans le chaudron des quartiers populaires de Ndjili.

    Heurts à Goma

    Leur voiture a par la suite été immobilisée par une cinquantaine de policiers. Au moins trois pneus ont été crevés à la baïonnette par des policiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Fayulu et Muzito sont sortis de leur voiture pour discuter avec le patron de la police de Kinshasa, Sylvano Kasongo. Des manifestants tentaient de nouveau de se regrouper autour d’eux. Nouveaux tirs de gaz lacrymogènes.

    « Tout attroupement de plus de 10 personnes sera dispersé ce dimanche 30 juin 2019 », avait prévenu samedi le général Sylvano Kasongo.

    Les deux opposants ont finalement poursuivi leur chemin à bord d’une autre voiture jusqu’à l’hôtel que possède M. Fayulu dans un quartier bien plus paisible de la capitale.

    Au moins une personne a été arrêtée et tabassée par les policiers lors de ces incidents, a constaté l’AFP, qui a aussi vu un policier blessé.

    A l’autre bout du pays, des heurts ont eu lieu à Goma (est) où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser des petits groupes de 10 à 15 jeunes, a constaté un correspondant de l’AFP qui a aussi vu des pierres sur la chaussée.

    L’opposition proteste contre l’invalidation de l’élection d’une vingtaine de ses députés prononcée début juin par la Cour constitutionnelle.

    « Il y a eu des choses inacceptables », a reconnu le président Tshisekedi. « Lorsque j’ai reçu le président de la Cour Constitutionnelle, c’était pour en savoir plus sur ces arrêts qui étaient pour certains scandaleux ».

    Le président a assuré qu' « il y a au sein même de la Cour constitutionnelle une procédure en réparation d’erreurs matérielles comme ils disent ».

    L’appel à manifester avait été signé par cinq opposants: MM. Fayulu et Muzito, mais aussi Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba et Freddy Matungulu. Seuls deux d’entre eux ont manifesté à Kinshasa.

    Ref. RDC: première dispersion d’une manifestation interdite sous Tshisekedi

    P.S. Aux dernières nouvelles, de source privée, le blocage de la délivrance des passeports aux Belges en partance pour Kinshasa semble continuer aussi comme aux plus beaux jours de la Kabilie: lukuta et hypocrisie  en prime, cherchez la différence…

    JPSC

  • Une semaine eucharistique réussie (16-23 juin) : Liège a aussi célébré la Fête-Dieu 2019 en l'église du Saint-Sacrement au Bd d'Avroy

    IMPRIMER

    Trois points forts :

    20190617_142912.jpg

    20190617_142849.jpgDu dimanche 16 au dimanche 23 juin, l’exposition «Du visible à l’invisible: un autre regard » a présenté une série de tableaux, gravures, reproductions,  manuscrits et ouvrages anciens , ornements liturgiques bannières et un montage audiovisuel illustrant les figures eucharistiques dans l’art sacré et la liturgie liégeoise de la Fête-Dieu. D’une centaine de visiteurs le dimanche du vernissage, la fréquentation de l’exposition est passée à plusieurs centaines le week-end suivant : une belle réussite dont témoigne aussi le nombre d’acquéreurs de brochures et de dvd * sur les origines liégeoises de la Fête, mis à la disposition du public.

    Livret exposition 2019 06 16 relu.pdf

    *
    podcast

    podcast

    DSC00370.jpgLe samedi 22 juin à 18h00 une assistance nombreuse occupait toute l’église (300 places) pour suivre -pendant près de deux heures-  la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon le rite traditionnel par l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, avec le concours de la schola féminine du chœur grégorien de Paris, l’ensemble polyphonique liégeois « Gaudete » ainsi que les organistes Patrick Wilwerth et Jean-Denis Piette.  Au programme musical : le plain-chant du propre de la Fête, une messe à quatre voix de Monteverdi, des motets anciens (Giovanni Croce , Thomas Tallis, XVI e s.) et contemporain (Thorkell Sigurbjörnsson, 1938-2013). La bénédiction du Saint-Sacrement concluant la cérémonie était accompagnée par un « Tantum ergo » à quatre voix en usage à la collégiale (future cathédrale) Saint-Paul au XVII e siècle.

    received_455125061991416.jpeg

    DSC_0355.JPGDans son homélie, l’évêque déclara notamment ceci : " [...] le partage du pain, devenu corps du Christ, nous fait communier avec lui et nous incite à communier avec nos frères et sœurs. Chaque communauté chrétienne est appelée à vivre cette communion fraternelle. Je vois qu’on vit cela en particulier dans cette église du Saint-Sacrement. On y pratique la liturgie ancienne, sous la forme extraordinaire. C’est un retour aux sources, aux textes, aux chants et aux gestes originaux de la liturgie, qui nous font découvrir avec soin la grandeur du mystère de vie et de mort qui se dévoilent dans la liturgie. Je remercie cette communauté pour cette mission qu’elle a assumée [...] .** "

    ** extrait de  Fête-Dieu Mgr Delville 2019 06 23 ESSL.pdf

    Bach inspiration 20190623_175939.jpg

    A l’église du Saint-Sacrement encore, le lendemain dimanche 23 juin à 17h00, sous la direction de Patrick Wilwerth, le chœur « Praeludium » et l’ensemble instrumental « Darius » ont clôturé la semaine eucharistique liégeoise par un concert intitulé « Bach Inspiration » *** dédié à Notre-Dame de Paris. Cette manifestation a attiré plus de 200 personnes, dont l’évêque émérite de Liège, Mgr Aloÿs Jousten.

    *** Programme 23 juin 2019 Bach Inspiration st sacrement.docx.pdf

    JPSC

    _______________

    Sursum Corda asbl, Association pour la sauvegarde de l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy, 132 à Liège. Siège social : Rue Vinâve d’île, 20 bte 64.

    Tel. 04.344.10.89. E-mail : sursumcorda@skynet.be.

    Web : http://eglisedusaintsacrementliege.hautetfort.com

    Restauration_depliant - Copie.jpgFaire un don pour la restauration de l’église du Saint Sacrement ?  Pour aider à la sauvegarde de ce joyau de l’art néo-classique, vous pouvez faire un don fiscalement déductible en versant le montant de votre choix au compte de projet : IBAN BE10 0000 0000 0404 – BIC BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin, rue Brederode, 21, 1000 Bruxelles, avec, en communication, la mention structurée (indispensable) : 128/2980/00091.  

    Pour en savoir plus sur les enjeux de cette importante opération, cliquez ici : Restauration de l'église du Saint-Sacrement à Liège . L'évêque s'implique. Et vous?  

    Tous renseignements : Tel. 04 344 10 89.

  • Quand l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone faisait la publicité d'un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie »

    IMPRIMER

    De Jean Bernard sur le site de La Nef (27 juin) :

    Quand un journal catholique belge assurait la promotion de la pédophilie

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles » : c’est la recommandation que n’hésitait pas à donner, en Belgique, dans les années 80, un « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », dont la publicité était assurée par l’hebdomadaire catholique le plus important du pays.

    Chacun garde en mémoire la pluie de critiques qui s’est abattue sur Benoit XVI lorsque ce dernier a, en avril dernier, dans un document publié par la revue bavaroise Klerusblatt, imputé une partie de la crise des abus sexuels à l’esprit de mai 1968 et à la « dissolution du concept chrétien de moralité » qui en est résulté. Alors que la thèse officielle est de privilégier le « cléricalisme » comme facteur explicatif de cette crise, l’intervention du pape émérite ne pouvait qu’être jugée intempestive.

    S’il est certain que le cléricalisme a joué assurément un rôle évident dans la survenance des abus, puisque ceux-ci n’auraient jamais pu être commis ni cachés sans l’utilisation dévoyée par les prêtres du pouvoir dont ils disposent, il ne conviendrait pas pour autant d’écarter, par souci idéologique, les autres facteurs, en particulier ceux évoqués par Benoît XVI.

    À cet égard, une pièce intéressante, témoignant de l’influence d’un certain esprit de mai 1968, peut être versée au débat. Il s’agit d’une annonce publiée le 9 août 1984 dans l’édition nationale de Kerk & Leven (Église & Vie), principal hebdomadaire catholique de la Belgique néerlandophone, fondé dans les années 40 par les pères Dominicains et dirigé par les évêques de Bruxelles et de Bruges. Cette annonce, dont l’objet était de présenter les activités d’un… « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie », était ainsi libellée :

    « Un groupe de travail œcuménique sur la pédophilie existe en Flandre depuis plusieurs années.

    Ce groupe de travail est composé de catholiques et de protestants.

    Ce groupe de travail souhaite sensibiliser les églises sur le phénomène de la pédophilie, transmettre des informations et combattre les préjugés.

    En même temps, le groupe de travail entend s’informer sur tout ce qui se passe dans le domaine de la pédophilie.

    Enfin, le groupe de travail veut créer un lieu de rencontre pour les pédophiles afin de favoriser l’échange d’idées et de s’encourager mutuellement.

    Tous ceux qui souhaitent mieux connaître la pédophilie et les pédophiles sont les bienvenus, à condition de le faire avec ouverture, respect et confiance.

    Avec le début de la nouvelle saison, le père […] participera aux activités du groupe de travail.

    La prochaine réunion du Groupe de travail œcuménique sur la pédophilie aura lieu le samedi 8 septembre, de 10h00 à 14h00 au plus tard, dans la chapelle « La branche d’olivier » à Brasschaat, Leopoldslei 35.

    Vous êtes invités à apporter des rafraîchissements.

    Vous pouvez obtenir plus d’informations à l’adresse : […] Pour le groupe de travail :[…] ».

    Le lecteur de 2019 qui prend connaissance de cette annonce reste abasourdi et se demande comment il est possible que l’organe de presse officiel de l’Église catholique de la Belgique néerlandophone – qui tirait à plus de 500 000 exemplaires – ait pu donner une publicité à un tel « groupe de travail œcuménique sur la pédophilie ». Ce d’autant que la brochure envoyée par ce groupe aux personnes sollicitant des renseignements levait, s’il en était besoin, toute équivoque :

    « Des relations sexuelles fréquentes entre adultes et enfants ne sont pas nécessairement préjudiciables à ces derniers, et il existe même des relations sexuelles qui sont agréables et précieuses pour les enfants. »

    « L’amitié entre un pédophile et un enfant ne doit pas être une raison de paniquer. Il n’y a pas forcément raison d’avoir peur. Pas même si cette amitié s’accompagne d’une relation sexuelle. Ayez confiance en votre enfant. Si votre fils ou votre fille accepte cette relation comme étant agréable, ne détruisez pas ce lien. »

    « Beaucoup de chrétiens convaincus peuvent encore apprendre beaucoup des pédophiles. »

    « Il est préférable qu’il y ait une relation de confiance entre le pédophile et les parents [de l’enfant]. »

    Il a fallu attendre l’année 2010 pour qu’un organe de presse belge, en l’occurrence le quotidien De Morgen, publie, sous la plume du journaliste Douglas De Coninck, une enquête portant sur la « mentalité pédophile dans l’Église flamande », en s’appuyant précisément sur l’annonce parue dans Kerk & Leven[1].

    Toutefois, le scandale attendu n’a pas vraiment eu lieu, et la personne qui, dans cette annonce, était présentée comme le « prêtre devant participer aux activités du groupe de travail », occupe toujours aujourd’hui une fonction élevée dans le diocèse d’Anvers…

    Jean Bernard


    [1] https://www.demorgen.be/nieuws/toen-kindermisbruik-in-de-kerk-de-gewoonste-zaak-was-de-oecumenische-werkgroep-pedofilie~beedeea4/

  • L'identité selon Bart De Wever

    IMPRIMER

    De Paul Vaute*,

    L'IDENTITÉ SELON BART DE WEVER

       "Les sociétés qui ne disposent pas d'un consensus minimum sur une série de valeurs et de normes fondamentales sont condamnées à sombrer". Ainsi s'exprime Bart De Wever, en se référant à Alexis de Tocqueville, dans le livre qu'il a publié en avril dernier, avec pour titre très sobre: Sur l'identité [1]. Si le moment de la parution, à quelques semaines du scrutin du 26 mai, était médiatiquement opportun, la vision ici proposée porte bien au-delà d'un horizon électoral. Elle mérite d'autant plus d'être examinée sérieusement.

       Bien sûr, le président de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA) ne manque pas de réitérer le credo séparatiste / confédéraliste de son parti, tout en écornant au passage quelques mythes pourtant chers au biotope nationaliste. Nous y reviendrons. Mais l'essentiel du propos est inspiré par une inquiétude, largement partagée, devant ce qui menace aujourd'hui ces fondements sociétaux indispensables évoqués par Tocqueville. Sont visés, d'une part, le relativisme culturel et l'autoculpabilisation du monde occidental, favorisés par "le climat intellectuel prédominant de l'autodestruction postmoderne" [2], d'autre part, l'immigration de masse incontrôlée, implantant dans le pays d'accueil une religion qui défie ses valeurs. Sur ce second point, en dépit de la modération affichée par le commun des fidèles, le mot "défier" n'est pas excessif au regard, par exemple, des résultats du sondage mené par le sociologue néerlandais Ruud Koopmans chez les Belges d'origine turque ou marocaine et se disant musulmans: 60 % ne veulent pas d'un ami homosexuel, 56,7 % estiment que les Juifs ne sont pas dignes de confiance et 63 % sont convaincus que l'Occident veut anéantir l'islam [3].

    HORS DES LUMIÈRES, PAS DE SALUT 

       L'image est trop tentante d'un monde qui se vide spirituellement et axiologiquement, face à une force qui ne peut qu'aspirer à combler le creux. Bart De Wever, qui est historien de formation, sait toutefois qu'"une identité saine ne se replie jamais sur elle-même, mais s'efforce au contraire de rester un instrument dans la quête perpétuelle de synthèse et de cohésion" [4]. D'entrée de jeu, le livre nous convie à un regard admiratif sur l'œuvre de l'empereur Claude (41-54 après J-C) visant à constituer un soubassement sociétal assez fort pour unifier les diversités absorbées par Rome [5]. Mais encore faut-il s'entendre sur ce qui définit la Cité appelée à s'ouvrir à l'autre sans pour autant se perdre. Si l'exercice était relativement aisé pour les Anciens, il en va tout autrement à l'époque actuelle, marquée par les plus grandes dissensions jusque sur les finalités même de notre être collectif. Sont en effet largement rejetées "non seulement les idéologies politiques, mais toute position qui se revendique d'une certaine vérité objective, qui prétend à une validité universelle" [6].  

       Sauf à bâtir sur du sable, nous devons donc nous re-fonder. Sur quelle base ? En phase avec les orientations laïcisantes de la N-VA [7], son chef de file ne voit aucun salut du côté de l'héritage chrétien, même si celui-ci a été pendant des siècles "le code source de la conscience identitaire en Europe". C'est que le match est joué: la sécularisation l'a emporté et le langage de l'Eglise "est devenu pour beaucoup d'entre nous incompréhensible" [8]. Il reste un attachement à quelques traditions, certes, mais "Dieu n'est plus au gouvernail de notre société. Nous ne L'écoutons plus dans le choix ou la conduite de nos relations sociales, certainement pas dans la chambre à coucher" [9]. Et pendant que tombent les unes après les autres les normes qui dictaient les comportements autochtones, les membres de la communauté musulmane, eux, sont de plus en plus nombreux à faire le choix du rigorisme salafiste…

    Lire la suite