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Belgique - Page 119

  • Echos de la manifestation contre la GPA (Bruxelles, samedi 21 septembre)

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    Communiqué de presse d’Initiative citoyenne pour l’abolition de la GPA

    Ce samedi 21 septembre 2019 la manifestation organisée par l’Initiative citoyenne contre la GPA devant the HOTEL (38 Boulevard de Waterloo, Bruxelles) a été un grand succès.

    La presse et des personnalités politiques étaient présents : Viviane Teitelbaum (MR) en particulier.

    Plus de  70  personnes, principalement des jeunes, ont répondu à notre appel à manifester con.tre la tenue d’un salon commercial de promotion de la gestation pour autrui par des agences américaines et canadiennes qui proposaient leurs services aux parents d’intention.

    Ces agences proposent, sur catalogues, un éventail de mères porteuses, de donneuses d’ovules et de donneurs de sperme, en fonction des désirs des parents commanditaires. Coût d’un enfant : entre 80 000 et 150 000 euros.

    La GPA revient à louer le corps d’une femme et l’utilise comme un outil de fabrication d’un enfant qu’elle sera forcée d’abandonner et de livrer aux commanditaires à la naissance.

    Une telle pratique est contraire au principe de l’indisponibilité du corps humain, à l’interdiction de la traite des êtres humains et aux droits fondamentaux des femmes et des enfants. La GPA a été condamnée en 2015 par le parlement européen comme incompatible avec la dignité des femmes.

    Nous demandons que des dispositions légales soient prises rapidement pour interdire la tenue d’événements commerciaux qui promeuvent une pratique qui marchandise et asservit les femmes et traite les enfants comme des produits qui s’achètent et se vendent.

  • Du 21 au 24 septembre 2019 : Saint Lambert au Cœur de Liège

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    careme à l'église du saint sacrement Liège GOPR0645.JPGDu 21 au 24 septembre prochains, l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132, face à la statue équestre de Charlemagne) présente, avec le concours du Trésor de la Cathédrale Saint-Paul, un ensemble d’œuvres illustrant la mémoire de saint Lambert dont l’assassinat, un 17 septembre  aux alentours de l’an 700, est à l’origine de la ville et du diocèse de Liège.

    L’exposition comporte des sculptures, gravures et estampes,20190918_102911.jpg des bannières et des livres liturgiques anciens  ainsi que de remarquables reproductions de vitraux illustrant la vie du martyr fondateur de la Cité ardente.

    La manifestation d’ouverture se tiendra le samedi 21 septembre prochain. Elle débutera à 16 heures  par le chant grégorien des Premières Vêpres de la Solennité de la Fête du saint évêque. Le chant sera suivi à 16h30 par un récital d’orgue que donnera Jean-Denis Piette : ce récital sera consacré aux compositeurs liégeois des XVIIe et XVIIIe siècles.

    Plain chant liégeois de la Fête de saint Lambert

    Magna Vox (antienne des vêpres) cliquez ci dessous:


    podcast

    A l'orgue: oeuvres liégeoises anciennes (extraits)

    cliquez ci-dessous:

    podcast
    podcast

    La visite guidée de l’exposition aura lieu à 17h00 : cette présentation se clôturera par une réception conviviale ouverte à tous.

    expo st lambert.jpg

    « Saint Lambert au cœur de Liège », exposition d’art et d’histoire à l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, ouverte au public les samedi 21 septembre (de 16h00 à 18h00), dimanche 22 septembre ( de 15h00 à 17h00), lundi 23 septembre (de 15h00 à 17h00) et mardi 24 septembre (de 15h00 à 17h00). Entrée libre.

     JPSC

  • Cachez ce "C" que je ne saurais voir

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    De Jean-Jacques Durré sur cathobel.be :

    Un « C » si gênant ?

    Invitée de l’émission « De zevende dag » sur la VRT, la ministre d’Etat Miet Smet a estimé que, même s’il est encore trop tôt pour en discuter, il faudra que son parti – le CD&V – abandonne le « C » qui signifie « Christelijk », c’est-à-dire « Chrétien ». Motif: « Nous sommes un parti chrétien culturel, mais plus un parti chrétien religieux ».

    La question me taraude: pourquoi le mot « chrétien » est-il si gênant? Nombre d’associations ont d’ores et déjà gommé de leur patronyme ce « C » devenu importun. Pensons à la JOC (devenue en Belgique ‘Jeunes organisés et combatifs’), au défunt PSC, parti frère du CD&V, aux Scouts de Belgique et même à l’Université catholique de Louvain qui par une belle entourloupe a gardé le C, mais sans avoir à le prononcer puisqu’on dit maintenant UCLouvain, tout comme les Facultés universitaires Notre-Dame de la Paix qui sont devenues l’UCNamur. Concernant d’ailleurs cette dernière, on aura remarqué avec tristesse que son recteur s’est directement distancé de notre confrère et ancien rédacteur en chef, le père Charles Delhez sj, après sa remarquable carte blanche publiée dans La Libre Belgique du 30 août, intitulée « Ne banalisez pas le drame de l’avortement! » Il y abordait les projets de loi visant à modifier la loi sur l’IVG (voir ci-contre). « Il parle en son nom et pas au nom de l’université », a courageusement dit le recteur. J’en reste pantois!

    Faut-il rappeler que toute notre civilisation européenne est basée sur la culture judéo-chrétienne? Mais on veut absolument occulter cette vérité. Même la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a parlé de l’Europe en citant ses racines « greco-latines ». Et personne n’a réagi. En politique, la démocratie chrétienne a façonné nos contrées en se revendiquant de la doctrine sociale de l’Eglise. Nos écoles et universités catholiques étaient basées sur les valeurs de l’Evangile, qui sont humanistes, même si ce mot est repris par d’autres. Trouver gênant que le mot « chrétien » apparaisse dans son appellation est un signe de faiblesse. Avons-nous honte de porter les valeurs évangéliques? Conclusion: en occultant ces valeurs évangéliques, nous sommes appelés à nous fondre dans la masse, et donc à disparaître.

  • Deux événements pour promouvoir le droit d'accès des citoyens à l'information du pouvoir public

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    Deux événements pour promouvoir le droit d'accès des citoyens à l'information du pouvoir public

    18 sept. 2019

    En partenariat avec l’UCLouvain et Transparencia, WeCitizens organise le 27 septembre prochain à Louvain un Workshop en anglais à propos du contrôle citoyen sur l’action publique. L’objectif de l’activité est que les citoyens puissent se familiariser avec leur droit d’accès aux informations du pouvoir public.

    WeCitizens est membre du consortium SIA4Y (Strengthening civil society rights by information access for European youth) qui promeut la participation des citoyens en politique et plus particulièrement la transparence concernant l’activité politique.

    Dans le cadre de ce projet, WeCitizens organise deux évènements qui s’adressent aux (jeunes) citoyens, professeurs, académiques et fonctionnaires qui traitent de l’action civique.

    La journée d’étude du 27 septembre se tiendra dans les locaux de la KULeuven. A travers les conférences, le story-telling et les activités pratiques, ce workshop familiarisera les participants avec les modalités de contrôle citoyen sur l’action publique. On y présentera entre autres l’activité de l’ombudsman et de la commission d’accès aux documents administratifs, les plateformes internet Transparencia et PoliticiansOnline.

    Le congrès, qui se tiendra les 6 et 7 novembre à Bruxelles, réunira les partenaires du projet (Pologne, Finlande, Estonie et Lettonie), des représentants d’ONG, des mandataires européens et tout public intéressé. Il présentera un état des lieux international et proposera un code de bonnes pratiques en matière d’accès à l’information publique.

    Contact :

    Pour s’inscrire : carlier@wecitizens.be
    Pour la presse : pinon@wecitizens.be , 0497 527751
    Poster : http://www.wecitizens.be/docs-en/I21-poster.jpg

  • L'évêque de Gand sur KTO

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    De KTO :

    Mgr Luc Van Looy, ancien missionnaire en Corée du Sud, est évêque de Gand depuis 2003. Sa démission a été acceptée par le pape en 2018 : Mgr Van Looy continue d'administrer le diocèse en attandant la nomination de son successeur. Présent sur le plateau de La Vie des Diocèses pour la deuxième fois, il aborde les différents projets portés par son diocèse pour permettre aux catholiques d'être témoins de l´Evangile au milieu d´une société fortement sécularisée. Nous avons suivi une retraite de familles gantoises avec leurs jeunes enfants à l´abbaye d´Orval : des temps de formations et de réflexions étaient proposés aux adultes ; des activités et des jeux aux plus petits. Pour Mgr Van Looy la formation des laïcs est le véritable enjeu de l'Eglise d'aujourd'hui. Nous écoutons ensuite le père Collin, recteur de la cathédrale de Gand. Il parle du grand projet de construction du centre d´accueil de la cathédrale autour de l´oeuvre de l´Agneau Mystique de Van Eyck. Mgr Van Looy rappelle le message spirituel de cette oeuvre : c'est l'occasion pour l'Eglise d'interpeller les visiteurs de passage dans la cathédrale.

    Diffusé le 16/09/2019 / Durée : 26 minutes

  • Flandre : menaces sur le cours de religion

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    De Jacques Hermans sur le site de la Libre :

    En Flandre, le cours de religion divise laïcs et catholiques

    La N-VA veut remplacer une heure de religion par une heure de néerlandais. L’émoi est vif.

    Le temps où les "petits vicaires" de campagne militaient pour la cause flamande auprès de leurs paroissiens est révolu. La N-VA ne peut plus compter aujourd’hui sur ces bons petits soldats prêchant l’émancipation de la Flandre. Le parti nationaliste n’apprécie pas trop le "virage à gauche" de l’Église flamande devenue minoritaire aujourd’hui, ni celui de sa puissante coupole fédérant l’enseignement catholique sise rue Guimard.

    La N-VA continue vaille que vaille de manier la croix et la bannière pour mettre en exergue sa propre culture, fondée sur des valeurs chrétiennes. Mais un fossé se creuse aujourd’hui parmi les nationalistes entre ceux qui défendent les valeurs chrétiennes et "les indifférents". Divisée, la N-VA commence à se rendre compte qu’à travers tous ces débats idéologiques elle se met à dos une partie - non négligeable - de son électorat.

    Une pétition en cours

    Ce qui oppose catholiques et laïcs jusqu’au sein même du parti, c’est le cours de religion qui pourrait passer de deux heures à une heure par semaine dans le secondaire. La N-VA propose en effet concrètement de remplacer dans les écoles une heure de religion par une heure de… néerlandais. Ce changement de cap symbolique fait des vagues en Flandre. Dans les écoles catholiques, les professeurs de religion ont lancé une pétition sur le site Thomas. (www.godsdienstonderwijs.be).

    Dans le même esprit, Mgr Johan Bonny, l’évêque référendaire en charge de l’Enseignement catholique en Flandre, a mis l’accent sur l’importance du maintien des deux heures de religion ou de philosophie, qui ont toute leur importance "dans un monde où le vivre-ensemble et la recherche du sens sont essentiels aussi bien pour l’élève que pour la société".

    Certains voient dans cette proposition une revanche de la N-VA sur les tjeven, "les cathos" de la rue Guimard. Il y a un an, la fédération Katholiek Onderwijs Vlaanderen avait proposé de remplacer une heure de néerlandais par une heure de "citoyenneté". La N-VA s’était étranglée. Elle n’avait pas davantage digéré le projet "Dialoogschool", initiative de la fédération.

    Cette "école du dialogue" a pour but de promouvoir l’interculturalité et le vivre-ensemble dans un esprit de tolérance. En particulier, le cours de religion, affirment certains, tire sa légitimité de ce qu’il forme les élèves à mieux comprendre les défis de notre société multiculturelle. Les nationalistes ont hurlé car ils veulent au contraire que l’école mette l’accent sur l’apprentissage des fondamentaux du christianisme, ce qui correspond à leur volonté "de mieux connaître les racines de la civilisation occidentale, qui est à la base de l’identité flamande". Alimentent-ils dès lors le débat antireligieux pour recentrer le discours sur l’identité flamande ?

    Le front des laïcs

    La N-VA semble pour l’heure vouloir maintenir son cap. Jusqu’à nouvel ordre ? Surfant sur la même vague laïque et individualiste que celle de l’Open VLD, les nationalistes recherchent toujours cette denrée rare, "ce puissant antidote contre l’islam".

    Un front commun avec les libéraux flamands est-il en train de se former ? En tout cas, l’Open VLD rêve de laïciser l’enseignement et préconise de remplacer l’une des deux heures de religion par une heure d’éducation à la citoyenneté, comme dans l’enseignement officiel francophone. Un choix défendu par l’enseignement officiel (Gemeenschapsonderwijs, GO).

    Les libéraux flamands ne sont pas mécontents d’avoir trouvé un allié de circonstance en la personne de… Bart De Wever, qui, à plusieurs reprises, s’est pourtant montré soucieux de "combattre l’inculture religieuse en Flandre". Au journaliste Luc Alloo, il avait affirmé, le 17 mars dernier, (donc avant les élections), que "les valeurs chrétiennes font partie de notre culture occidentale" et qu’il n’avait "personnellement pas l’intention de renier la religion dans laquelle il avait été élevé". Pourtant, dans son livre Over identiteit (paru en avril dernier), le président de la N-VA écrit que "la religion catholique a perdu son sens dans notre société d’aujourd’hui". Il ajoute que "les vieilles traditions catholiques ne sont plus que… folklore", des propos qui lui ont valu de vives critiques dans les milieux catholiques traditionnels.

    Dans ce débat symbolique, le CD&V, en pleine crise existentielle, se mure dans un silence assourdissant. Il peine à prendre position tant les problèmes à l’intérieur du parti sont nombreux à gérer. Et cela commence à se voir. "Ce qui est sûr, c’est que le CD&V n’a obtenu que 15 % des suffrages et, maintenant, en faisant profil bas sur cette question essentielle, on peut dire qu’ils sont en train de perdre leur âme et leur identité chrétienne", affirme Didier Pollefeyt, professeur de théologie à la KULeuven.

  • Verviers : quand des donzelles affublées d'ornements liturgiques défilent dans l'église Saint-Remacle

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    Dans le cadre des Journées du Patrimoine, les 7 et 8 septembre dernier, on n'a rien trouvé de mieux, en l'église décanale Saint-Remacle de Verviers, que de faire défiler et danser des jeunes filles revêtues des anciens et précieux ornements liturgiques conservés dans les sacristies de cet édifice. Etait-ce vraiment la façon la plus indiquée et la plus respectueuse de ce patrimoine sacré que de recourir à ce type d'exhibition ? Poser la question, c'est semble-t-il y répondre. Et certains trouveront, non sans raisons, que cela s'apparente à de la profanation et/ou du sacrilège. Pour notre part, nous n'apprécions pas cette façon de traiter des éléments du patrimoine sacré et nous regrettons que le curé-doyen de la paroisse n'ait pas été plus vigilant. (Voir la video ci-dessous, plus particulièrement à la 1,25 minute)

  • Des entreprises américaines de vente d’enfants s’invitent pour la cinquième fois à Bruxelles

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Des entreprises américaines de vente d’enfants s’invitent pour la cinquième fois à Bruxelles

    A Bruxelles, les 21 et 22 septembre prochains, des entreprises américaines et canadiennes proposeront sur catalogue un éventail de femmes qui acceptent de porter un enfant contre rémunération pour le remettre ensuite aux commanditaires à la naissance. Des adultes belges et étrangers verront ainsi s'offrir la possibilité de commander la gestation et la délivrance d'un enfant pour un prix situé entre 80.000 et 150.000 euros. C'est la cinquième année de suite que ces organisations promeuvent en Belgique la gestation rémunérée d'enfants portés à l'étranger.

    La gestation pour autrui (GPA) n'est pas formellement interdite en Belgique, malgré quelques tentatives de la pénaliser, mais les contrats de gestation pour autrui n'y ont aucune valeur légale.  Pratiquement, l'opération est suivie d'une procédure d'adoption plénière par le couple commanditaire.

    En accueillant des entreprises commerciales qui proposent la gestation pour autrui, la Belgique, carrefour de l'Europe, semble oublier la position du Parlement européen, qui dans son rapport de 2015 sur les droits de l'Homme et la démocratiea explicitement condamné « la pratique des mères porteuses, qui porte atteinte à la dignité humaine de la femme dans son corps et ses fonctions de reproduction utilisés comme une marchandise ».

    Une mobilisation citoyenne aura lieu le samedi 21 septembre à 14h30 devant l'hôtel qui accueille ce salon, The Hotel (Porte de Namur), pour demander l'interdiction de la promotion commerciale de la GPA en Belgique.

    Pour une analyse juridique et éthique plus approfondie sur la GPA : voir le Dossier de l'IEB « Faut-il légaliser la gestation pour autrui ».

  • Le cdH abandonne la discipline de parti sur les questions éthiques

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    Le cdH voudrait remonter la pente qu'il ne cesse de descendre et se hisser à un taux de 20% (!). Qui y croit vraiment ? Pour notre part, plus rien ne nous pousse à adhérer au programme d'un particule de centre gauche qui abandonne à présent la défense des positions éthiques sur lesquelles il avait maintenu jusqu'ici une discipline de parti. Mais c'est fini et désormais chaque mandataire agira à sa guise dans les votes sur ces questions. L'heure de Judas ou de Ponce Pilate? YW

    Du site bx1.be :

    Rue de la Loi : le CDH s’accorde la liberté de vote sur les débats éthiques

    Amplifier,  ou achever la déconfessionnalisation du CDH ? Alain Raviart l’avait annoncé sur ce blog il y a 3 jours. Ce vendredi, le président du parti Maxime Prévot enfonce le clou (pardon) dans une double interview à la Libre Belgique et à la RTBF. Et d’annoncer la fin de la discipline de parti sur des dossiers comme l’euthanasie ou l’avortement : « sur les questions bioéthiques, nous ne sommes plus dans un schéma où une pensée naît au parti et s’impose à tous les parlementaires. On est dans une démarche qui touche aux valeurs et convictions de chacun, cela devrait être réglé en fonction de sa conscience personnelle. On ne doit pas structurer l’offre politique de demain sur des faits religieux ou philosophiques. On doit pouvoir respecter les opinons différentes ».

    En soi c’est une petite révolution. Il suffit de regarder dans le rétroviseur. Lors du vote de la loi autorisant le mariage homosexuel en 2003, aucun élu CDH n’avait osé voté en faveur du texte. Sur les 10 parlementaires de l’époque, quatre furent considérés comme absents (dont Joëlle Milquet qui était arrivée en retard), deux avaient voté contre et les quatre derniers (dont Jean-Pierre Grafé, homosexuel notoire) s’étaient abstenus. Deux ans plus tard, en 2005, lorsqu’un second texte ouvre le droit à l’adoption, le groupe CDH votera contre comme un seul homme. Les enfants ont le « le droit à la différence, c’est-à-dire avoir un parent de chaque sexe » plaide le chef de groupe d’alors, Melchior Wathelet. A l’époque, l’influence de la doctrine chrétienne sur le CDH et le CD&V est encore forte. Elle n’a cessé de diminuer depuis.

    « L’héritage chrétien ne doit pas être renié. Mais cela ne doit pas être un élément qui structure l’offre politique » plaide désormais le président du CDH. Du coté des mandataires, on accueille cette évolution plutôt positivement. Pourtant la question n’a pas été réellement débattue en bureau de parti. La sortie de Maxime Prévot est vécue comme une bonne surprise, pas un hold-up sur le passé mais une évolution douce, acceptée du plus grand nombre.

    Benoît Cerexhe (qui n’est plus parlementaire mais fut ministre et surtout chef de groupe au Parlement Bruxellois à plusieurs reprises) estime ainsi que la « discipline de parti sur ces sujets-là relevait du passé. Y renoncer c’est respecter les convictions de chacun. Ce qui compte maintenant c’est que le travail de refondation permette de redéfinir une identité ». Traduction libre : l’étiquette d’ancien parti chrétien est dépassée, mais il va bien falloir en trouver une autre pour s’affirmer dans l’offre politique.

    Pour George Dallemagne, député fédéral, « le parti a évolué, aujourd’hui les délibérations sont franches mais tous les sujets ne font pas l’unanimité. Moi-même je ne me suis jamais senti malmené sur ces questions-là, que ce soit le mariage homosexuel ou l’euthanasie. Mais sur la recherche sur les embryons par exemple il est important de pouvoir avoir une liberté d’appréciation. Ce n’est pas là-dessus qu’on doit être unanimes, ce n’est pas cela qui doit faire la différence avec les autres partis. Il y a des balises. Nous partageons tous une vision humaniste, mais cette vision doit pouvoir supporter ce genre de nuances.  »

    Même analyse pour la cheffe de groupe à la Chambre, Catherine Fonck : « Les questions éthiques entrent souvent en résonnance avec le parcours de vie personnel des élus, les sensibilités peuvent donc être diverses, vouloir imposer une position politique unanime est compliqué. A titre personnel je plaide pour que chaque parlementaire puisse user sur ces questions-là de sa liberté de conscience »

    Consensus humaniste sur la question ? Pas de forte opposition à première vue en tout cas. Même si un élu anonyme relève un risque électoral : « Une frange de notre électorat, plus conservateur, qui considérait que c’était des sujets importants et votait pour nous pour cette raison-là pourrait se détourner. S’ils nous quittent, il faut les remplacer. Il ne suffit pas de se dire moins conservateur, il faut l’être vraiment et surtout il faut présenter un projet mobilisateur, et pour l’instant, ce projet on ne le connaît pas ».

  • Quand le père Charles Delhez essuie le feu...

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    Quand le père Charles Delhez essuie le feu...

    Tout commence par une opinion publiée dans la Libre du vendredi 30 août : le Père Charles Delhez, jésuite plutôt réputé pour son ouverture d'esprit, y prie ses "chers amis socialistes" de ne pas banaliser le drame de l'avortement, eux qui voudraient aujourd'hui le sortir définitivement du code pénal. Du coup, quatre femmes, ténors du parti socialiste, sonnent la charge dans le même journal, le 5 septembre, refusant que l'IVG puisse être considérée comme un échec et proclamant que "protéger et améliorer le droit à l’avortement, c’est protéger les droits des femmes et leur liberté". Pauvre Père ! Ses "chères amies socialistes" l'accablent, dénonçant son paternalisme et son approche culpabilisante de la sexualité.

    Heureusement que le chanoine Eric de Beukelaer veille et dénonce sur son blog le ton politique agressif des mandataires socialistes qui, selon lui, défendent une anthropologie « individualiste » où "chacun fait de son corps ce que bon lui semble". Mais les choses ne s'arrêtent pas là : voilà que l'on apprend que la prise de position du Père Delhez a suscité un grand malaise et de l'indignation au sein du corps académique de l'UNamur en raison du fait que le Père Delhez avait fait référence à son expérience de 10 ans d'enseignement dans cette université. Le recteur de cette institution s'est même fendu d'un message électronique adressé à ses équipes (?) ; “Nous tenons à préciser que les propos de Charles Delhez n’engagent pas l’université et ne reflètent pas une prise de position de notre part. Nous l’affirmons sans ambiguïté. Nous sommes sensibles à ce débat de société et nous souhaitons qu’il soit mené dans un esprit d’ouverture, de critique et d’argumentation universitaire.” (Est-ce à dire que le Père Delhez dérogerait à cet esprit d'ouverture, de critique et d'argumentation universitaire?) Voilà donc ce que sont devenues les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix fondées par les jésuites et qui prétendent pourtant rester fidèles à l'inspiration ignatienne.

    Pendant ce temps-là, le seul et dernier parti qui avait encore un peu de consistance sur le plan éthique et assumait une discipline commune sur des questions telles que l'euthanasie ou la dépénalisation de l'avortement vient de déclarer qu'il renonçait à cette position et laisserait désormais à ses mandataires la liberté de vote sur ces questions. Voilà ce qu'est devenu le cdH, un parti sans âme qu'il n'y a plus de raison de ne pas abandonner.

    Le soldat Delhez sera-t-il le seul à s'être ainsi exposé ? Considérera-t-on que l'intervention du chanoine de Beukelaer sur son blog constituera un renfort suffisant ? Ne verra-t-on dans la prise de position du recteur de l'université de Namur qu'une recherche d'apaisement ? Et dans la débandade éthique du cdH qu'une volonté d'ouverture ? Ou bien prendra-t-on la mesure du grave pourrissement de la situation dans notre triste royaume ? Et qu'attendent nos évêques, reclus dans leur silence, pour délivrer un message clair ? La prise en considération du pluralisme ambiant par nos excellences justifie-t-elle que l'on se terre dans les palais épiscopaux et qu'on laisse tel père ou tel chanoine prendre seul les coups dans un combat que nul catholique ne devrait déserter ?

    YW

  • Alerte : le PS dépose une proposition de loi pour faire de l’avortement un « acte médical » comme les autres

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    De l'Institut Européen de Bioéthique :

    Alerte : le PS dépose une proposition de loi pour faire de l’avortement un « acte médical » comme les autres

     Actualités - Belgique Belgique

     Publié le : 04/09/2019

    Une nouvelle proposition de loi pour « assouplir » les conditions d'accès à l'avortement a été déposée à la veille du congé parlementaire, en juillet dernier, par le Parti socialiste. Le PS affiche décidément un programme chargé en bioéthique, avec ses deux autres propositions de loi touchant à la liberté de conscience et institutionnelle en matière d'euthanasie. (Voir Bulletin précédent)

    Non contents de la sortie de l'avortement du Code pénal en octobre 2018, les députés socialistes estiment aujourd'hui « indispensable de continuer le combat pour une véritable dépénalisation de l'avortement », entendez pour la suppression de toute sanction pénale entourant les conditions restantes pour avorter. Leur objectif : que l'avortement soit désormais considéré uniquement comme un « acte médical », au même titre que les interventions thérapeutiques. En effet, la présence de sanctions pénales pour faire respecter une condition comme le délai pour avorter, distingue clairement l'avortement des actes médicaux. Ceux-ci, puisqu'ils ont une visée thérapeutique, ne sont pas assortis de conditions strictes qui limitent leur pratique. A noter que si l'avortement est considéré comme un acte médical, l'objection de conscience à son égard par les soignants ne serait plus justifiée.

    Ce n'est pas tout : la proposition vise également à faire passer le délai légal pour avorter de 12 à 18 semaines de grossesse (l'avortement en cas de maladie chez le foetus ou la mère reste quant à lui possible jusqu'à la naissance). Le délai de réflexion entre la demande d'avortement et l'intervention passerait de 6 jours à 48h. Enfin, les femmes se posant la question de l'avortement ne seraient plus obligatoirement informées sur la possibilité de l'adoption, ni sur les aides disponibles pour les soutenir dans leur grossesse et « résoudre les problèmes psychologiques et sociaux posés par [leur] situation ». (Voir par ex. le site www.jesuisenceinte.be)

    Outre le fait qu'un tel assouplissement des conditions pour avorter (jusqu'à 18 semaines de grossesse et avec très court délai de réflexion) provoquerait une augmentation du nombre d'avortements en Belgique, cette proposition de loi témoigne surtout d'un délaissement des femmes enceintes en difficultés, pour lesquelles envisager l'avortement est souvent un appel à l'aide. Il serait néfaste, pour elles et pour leur entourage, de leur refuser l'information systématique sur les alternatives à l'avortement. Celles-ci leur permettraient d'être accompagnées psychologiquement, financièrement et socialement, tout en donnant naissance à leur enfant.

    Le grand absent du texte et de la motivation de la proposition, c'est l'enfant à naître dont il n'est fait aucune mention. En effet, sa présence dans le ventre de sa mère n'intervient nullement dans l'évaluation de ce qui est proposé comme modifications à la loi sur l'avortement.

  • Laeken : Messe en l’honneur du roi Baudouin ce samedi 7 septembre

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    Laeken : Messe en l’honneur du roi Baudouin ce samedi 

    Ce samedi 7 septembre à 11 heures, une messe sera célébrée en l'église Notre-Dame de Laeken en mémoire du roi Baudouin, à l'occasion du jour anniversaire de sa naissance en 1930. Cette messe répondra “à la demande d’un nombre croissant de personnes ”, explique Jean-Jacques Sanza, le curé de la paroisse, et sera présidée par Monseigneur Jean Kockerols, animée par la chorale Jan-Niklaas, sous la direction de Quinten Vandevelde.