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Belgique - Page 124

  • Congo : un concours d'excuses

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    De Dominique Dupont sur Causeur.fr :

    Colonisation: les Belges lancent un concours d’excuses

    "Pardon est un début", assure une campagne de communication


    « Pardon est un début ». Et on attend la suite… Une campagne de communication somme les Belges de s’excuser auprès du peuple congolais pour la colonisation. Les auteurs des meilleures lettres de repentance pourront participer à « un masterclass en copyrighting » et le peuple belge de choisir ses lamentations préférées. 


    À la pointe de la repentance postcoloniale, la Belgique ne manque jamais une occasion de rappeler qu’elle est l’autre pays du surréalisme. En ce printemps, l’élite des communicants du Royaume a ainsi mis au point un véritable concours Lépine de la contrition : « Pardon est un début. »

    Excuse-moi si tu peux

    Initiée par le collectif Creative Belgium, cette plate-forme permet à chaque citoyen belge d’envoyer sa lettre d’excuses au peuple congolais pour les souffrances – réelles – endurées durant la colonisation.

    Soixante et un ans après l’Exposition universelle de Bruxelles restée célèbre sous le nom d’« Expo 58 », certains ne cessent de ranimer le souvenir des zoos humains qui ornaient le pavillon belge. Tous les prétextes sont bons pour refuser de tourner la page : les migrants, Tintin au Congo, la réouverture de l’Africa Museum…

    Le musée du mal blanc

    Inaugurée fin 2018, la nouvelle mouture de l’établissement qui abrite la plus importante collection d’œuvres et d’objets africains se veut résolument décoloniale. Dès l’entrée, le visiteur est dirigé vers le dépôt des sculptures, qui rassemble diverses pièces retirées de la collection permanente en raison de leur caractère « offensant ». Dans ce carré des punis, on trouve la statue de l’homme léopard ou encore celle d’un négrier arabo-musulman capturant un couple d’Africains. Voilà qui heurte les récits officiels pétris de manichéisme.

    A lire aussi: Le musée d’Orsay, modèle de « décolonialisme »

    Gageons qu’un intellectuel congolais tel que Jean-Pierre Nzeza Kabu Zex-Kongo serait persona non grata au musée pour avoir intitulé l’un de ses livres Léopold II, le plus grand chef d’État de l’histoire du Congo.

    Histoires belges

    Mais passons au prochain épisode : la restitution des œuvres aux pays africains. Cette mèche allumée par le président Macron risque de compliquer la tâche de l’Africa Museum si son principe était appliqué en Belgique. Encore faudrait-il s’accorder sur l’authenticité des pièces. De nombreuses œuvres collectées par l’institution durant l’époque coloniale n’ont en effet rien de sacré, les chefs de tribu ayant pris soin de dissimuler les pièces qui avaient de la valeur pour ne laisser que des copies sans grand intérêt. L’avenir ravira sans doute les amateurs de blagues belges, celles où il suffit de savoir compter jusqu’à un pour ne pas se tromper de degré.

  • Grimbergen : les moines de l'abbaye se remettent à brasser leur bière

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    D'Aleteia.org (Rachel Molinatti ) :

    Les moines de l’abbaye de Grimbergen reprennent du service

    De jeafish Ping / Shutterstock
    La bière d'abbaye, un produit de qualité à consommer avec modération

    Alors qu'ils avaient cessé de brasser eux-mêmes leur bière depuis plus de 200 ans, les moines de l'illustre abbaye de Grimbergen (Belgique) viennent d'annoncer qu'ils reprenaient cette activité.

     
    « La flamme ne s’éteint jamais ». Telle est la devise des moines de l’abbaye de Grimbergen, fondée en 1128 par saint Norbert dans un petit village des Flandres au nord de Bruxelles (Belgique). Et ils nous le prouvent bien puisque les frères prémontrés qui occupent actuellement les lieux sont en train de reprendre le brassage de leur bière qui s’était arrêté en 1795. Ayant subi deux incendies majeurs, l’abbaye a été reconstruite deux fois avant d’être tout bonnement démolie pendant la Révolution française, puis à nouveaux rebâtie. Toute une histoire.

    Une recette inspirée de l’originale

    Après avoir mis la main sur des archives du XIIe siècle donnant le secret de la « véritable » bière Grimbergen (ingrédients, méthodes de brassage, types de fûts…), les religieux ont passé des heures et des heures à les feuilleter et s’en sont inspirés pour élaborer une nouvelle recette. En effet, la création originale serait probablement considérée comme imbuvable aujourd’hui. « À cette époque, la bière ordinaire était un peu insipide, c’était comme du pain liquide », explique Marc-Antoine Sochon, nouveau maître brasseur de l’abbaye, au Guardian. La nouvelle bière contient pas moins de 10,8% d’alcool. Gare aux abus, aussi religieux soient-ils.

    Les travaux devraient débuter en août prochain et les premiers fûts sont attendus pour 2020. S’appuyant sur leur propre micro-brasserie, située au même endroit que la brasserie originale, les frères visent une petite production de 10.000 hectolitres par an pour un marché essentiellement français et belge. Carlsberg, qui produit la gamme de bières Grimbergen pour ensuite l’exporter dans le monde entier, et Alken-Maes, qui la commercialise en Belgique, sont partenaires du projet. Pour les religieux, c’est une sacrée opportunité. Les profits leur permettront de maintenir l’abbaye en état et de soutenir des projets caritatifs… tout en humant le doux parfum du houblon.

  • Euthanasie : l'envers du décor; réflexions et expériences de soignants

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    Du site des éditions Mols :

    Euthanasie, l'envers du décor

    Réflexions et expériences de soignants - Préfaces de Jacques Ricot et Herman De Dijn

    Euthanasie, l'envers du décor

    Description

    Huit soignants belges – professeurs d’université, médecins, infirmiers et éthiciens reconnus et expérimentés en accompagnement palliatif – tentent ensemble de dire leurs questions autour de la fin de vie, des soins palliatifs et de la pratique de l'euthanasie. Deux femmes médecins, française et israélienne, se sont jointes à eux. Les regards croisés de ces praticiens de la santé font la richesse et l’originalité de cet ouvrage.

    Résumé

    Les auteurs partagent ici leur vécu et leurs réflexions face aux demandes d’euthanasie et d'accompagnement en fin de vie auxquelles ils ont été confrontés, dans un pays, la Belgique, où l’euthanasie, dépénalisée depuis 2002, est aujourd'hui souvent devenue un acte usuel, pour ne pas dire banal.

    Ces récits évoquent l’envers du décor, l’autre face d’une réalité qu’il est grand temps de prendre en compte ou d'évaluer avec plus de rigueur.

    Le livre s’adresse tant au milieu médical qu’à toute personne s’interrogeant sur le sens de la mort et de la souffrance, ainsi que sur la réalité de l’application d’une loi qui, votée en 2002, suscite toujours plus de questions.

    Ce livre rend la parole aux soignants de terrain afin qu’ils partagent ce qu’ils ont vécu, des histoires concrètes. Ils permettent au lecteur de prendre conscience de la complexité des situations et des conséquences concrètes de la loi sur l'euthanasie.

    La réalité belge est suivie et analysée depuis le monde entier. De nombreux pays trouveront ici des réponses aux questions qu’ils se posent par rapport à l’accompagnement à donner en fin de vie et au rôle des lois se proposant de définir ce qu’elles permettent ou non.

    Extraits - Commentaires

    Ouvrage collectif auquel ont contribué 

    Pr Timothy Devos (hématologue), Jacques Ricot (philosophe), Herman De Dijn (philosophe), Eric Vermeer (infirmier éthicien en soins palliatifs), Dr Catherine Dopchie (oncologue), Pr Willem Lemmens (philosophe et éthicien), Dr An Haekens (psychiatre), Dr Rivka Karplus (maladies infectieuses et HIV/SIDA), Dr Marie Frings (médecin en soins palliatifs), Pr Benoit Beuselinck (oncologue), Dr Julie Blanchard (médecin en soins palliatifs), François Trufin (infirmier urgentiste en soins palliatifs)

    Auteur : Timothy Devos

    Collection : Autres Regards

    Format: 150 x 205 / Nombre de pages: 240

    ISBN: 978-2-87402-245-6

    Prix: 23 Euros

  • Pour ne pas voter idiot : utiliser le GPS électoral de "NousCitoyens"

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    MISE EN LIGNE DU GPS ÉLECTORAL DE NOUSCITOYENS

    Communiqué de presse du 22 mai 2019

    WeCitizens a mis en ligne son GPS électoral pour les élections européennes, fédérales et régionales. Le GPS électoral est une initiative citoyenne indépendante, y compris des groupes de presse. Il permet de sélectionner, non seulement les partis, mais aussi les candidats, en fonction des préférences personnelles de l’électeur-internaute. Grâce à son lien avec la base de données PoliticiansOnline, l’électeur se voit offrir un parcours-découverte passionnant pour trouver le meilleur parmi les candidats transparents.
     
    Le GPS électoral est un système d’aide au vote (SAV) permettant de trouver les candidats aux élections dont le profil présente la plus grande affinité avec votre façon de penser: voyez un vidéo de deux minutes. Le GPS électoral est totalement gratuit et multilingue. La popularité du SAV est illustrée par les chiffres de mars 2017 aux Pays-Bas. Lors de leurs élections législatives, les Néerlandais ont consulté 9,9 millions de fois les trois plus gros SAV.
     
    L’utilisateur remplit (tout ou partie d’)une série de questions fermées. Le système calcule le score de chaque candidat. Le score de 100% signifie que le candidat a répondu exactement de la même façon que l’utilisateur à toutes les questions. Le résultat est une liste de candidats dans l’ordre d’affinité idéologique. Tant la méthodologie de calcul que les questionnaires utilisés, sont approuvés par le Comité scientifique de NousCitoyens (= WeCitizens).
     
    À la différence des SAV proposés par les concurrents, le GPS électoral permet de sélectionner les candidats, en plus des partis. Ceci suppose donc un travail colossal : trouver et questionner des milliers de candidats.  Même si vous avez déjà décidé pour quel parti vous voulez voter, il faut encore utiliser le GPS électoral pour découvrir qui, à l’intérieur du parti, vous représente le mieux.

    De toute façon, nous ne pouvons pas obliger les candidats à participer. Alors que NousCitoyens leur offre gratuitement une visibilité, ils ne remplissent pas forcément leur profil (photo, CV, priorités, succès, etc). En remplissant le questionnaire, le candidat se dévoile. L’électeur est-il disposé à voter pour un candidat qui refuse d’afficher sa couleur ? La transparence n’est-elle pas un préalable pour accorder sa confiance à un candidat ?
     
    Une autre différence est que l’utilisateur rempli un questionnaire unique, pour toutes les élections : il ne faut pas remplir trois questionnaires pour trois élections différents. Le système sélectionne automatiquement les questions en fonction de la Région de l’utilisateur. Après 20 réponses, l’utilisateur peut déjà demander de voir les résultats, pour les trois élections. Mais il est encouragé à aller jusqu’au bout (plus de 50 questions) pour obtenir des résultats plus précis.
     
    Un grand avantage du GPS électoral est son lien avec PoliticiansOnline, la plus grande base de données, publiquement accessible, qui renseigne sur les acteurs politiques belges. Dans la liste des candidats, fournie par le GPS électoral, chaque nom est cliquable et renvoie à la page web spécialement conçue pour offrir une synthèse utile aux électeurs. Ainsi, NousCitoyens propose un parcours-découverte à la recherche des candidat(e)s de votre cœur : rendez-vous le 26 mai !
    NousCitoyens a fait un effort considérable pour contacter tous les partis et demander leurs listes de candidats. Les partis ne répondent pas tous. Il y a au total 6.807 candidats. Au 15 mai, nous avons pu en contacter 4.137. Parmi les grands partis, le PS, PTB, Défi et Listes Destexhe n’ont pas communiqué les listes de candidats avec email. Malgré cela, NousCitoyens a pu trouver, les emails d’un certain nombre de leurs candidats.
     
    Par ailleurs, tous les partis n’ont pas fini de répondre au questionnaire au moment de la mise en ligne du GPS électoral. Les partis sont surchargés de travail : jamais les citoyens ne les ont tant questionnés. Étant donné que le questionnement des partis et des candidats se poursuit, il y a avantage à (re)consulter le GPS électoral le plus tard possible.
     
    Le GPS électoral est « dynamique » : si vous le consulter trois jours plus tard, et que des candidats supplémentaires ont rempli leur questionnaire, le résultat sera plus complet. Il est toujours temps de relancer un candidat, si vous ne le trouvez pas dans le GPS électoral. Le lien suivant permet aux candidats de s’enregistrer en ligne.
     
    WeCitizens est une initiative de la base. Le GPS électoral est le seul SAV indépendant d’un groupe de presse. Les médias peuvent donc faire la publicité du GPS électoral sans se déforcer par rapport à leurs médias concurrents.
     
    NousCitoyens propose quelques conseils aux électeurs.
     
    Le citoyen appréciera la différence d’utilité entre le GPS électoral et les panneaux d’affichage électoral. Or pour l’ensemble du territoire national, le GPS électoral coûte dix fois moins ! La différence est que le GPS électoral ne reçoit pas de subsides, et dépend donc des dons des électeurs.

  • Vincent Lambert : l'archevêque de Paris évoque la Belgique où il y a une anesthésie totale de la conscience

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  • 17 mai : Philo à Bruxelles avec Stéphane Mercier : la percolation culturelle du marxisme et du sécularisme

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  • Mgr Kockerols sur KTO

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    Sur KTO : Mgr Jean Kockerols - Vicariat de Bruxelles / La Vie des Diocèses

    A Bruxelles, la pénurie de logements est un problème social auquel l´Eglise catholique veut s'attaquer. A sa manière et avec ses moyens, le Vicariat de Bruxelles s´est engagé en faveur du logement social avec un projet baptisé « Bethléem », en mettant à disposition des logements vides qui lui appartiennent pour les familles en précarité. La Vie des Diocèses a rencontré, sur le terrain, acteurs et bénéficiaires de cette initiative. Mgr Jean Kockerols rappelle la mission et la place des chrétiens dans cette attention aux plus pauvres.

    L´évêque auxiliaire de Malines-Bruxelles en charge du Vicariat de Bruxelles a par ailleurs décidé de confier la tête de différentes unités pastorales à des laïcs.

    Dans cette émission, vous entendrez soeur Anne Peyremorte témoigner de son engagement comme femme en responsabilité dans l´Eglise catholique.

    Avec un nombre de fidèles en baisse, le Vicariat de Bruxelles se retrouve aussi face à des choix à faire concernant ses églises. Faut-il les fermer ? Les vendre ? Pour garder ces églises en vie et éviter un détournement de leur fonction sacrée, le Vicariat a mis certaines de ces églises à disposition d´autres communautés chrétiennes qui manquent de lieux de culte. Ainsi la communauté orthodoxe géorgienne à l´église Saint-Jean et Saint-Nicolas. Ainsi, par les bâtiments se nouent des relations entre les communautés de rites différents.

    Diffusé le 13/05/2019 / Durée : 26 minutes

  • Plain-chant sur Liège le samedi 25 mai 2019 : avec la Schola Trunchiniensis Femina de Gand et l'Académie de Chant grégorien à Liège

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    « Lumière d’éternité » 

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  • Luxembourg : six nouveaux circuits pour découvrir le patrimoine religieux

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    Du site de la RTBF :

    Six nouveaux circuits pour découvrir le patrimoine religieux dans quatre communes en Luxembourg

    Illustration - Six nouveaux circuits pour découvrir le patrimoine religieux dans quatre communes de la Province de Luxembourg.
    Illustration - Six nouveaux circuits pour découvrir le patrimoine religieux dans quatre communes de la Province de Luxembourg. - © Flickr - Autharite

    La Roche-en-Ardenne, Rendeux, Manhay et Tenneville. Au total, ce sont onze églises que les citoyens et touristes peuvent visiter au coeur de l'Ardenne. Géry de Pierpont, chargé de projet a la Région Wallonne...

    Ecouter ICI

  • Refus d'enfants : de plus en plus de jeunes optent pour une contraception définitive

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    D'Audrey Morard sur le site de La Libre :

    Le boom de la contraception définitive chez les jeunes

    Des moins de 25 ans décident de sauter le pas. Le dialogue avec le médecin est alors essentiel.

    Quand on pense à la contraception définitive, on pense à des trentenaires, des quarantenaires, des cinquantenaires. Et puis, il y a les plus jeunes. C’est le cas d’Anna, 20 ans.

    Elle va subir une ligature des trompes dans trois mois. Elle ne souhaite pas avoir d’enfants. Jusqu’à l’âge de 16 ans, elle en voulait, "deux" précise-t-elle. Elle a progressivement changé d’avis. "Je veux me sentir libre de faire ce que j’ai envie, quand je veux. En plus, ma maman et moi avons une santé fragile : des scolioses, des problèmes aux yeux, aux pieds. Je ne veux pas que mon enfant subisse la même chose, les mêmes douleurs."

    Selon l’INAMI , la vasectomie a augmenté de 16,5 % entre 2006 et 2016 en Belgique, tandis que la ligature des trompes connaît une baisse de 33 %. Une opération à l’âge de vingt ans est possible. La vasectomie et la ligature des trompes sont de lourdes opérations et a priori irréversibles.

    La première consiste à sectionner le canal déférent. Cette partie de l’appareil génital permet de transporter les spermatozoïdes vers la verge. Au cours d’une ligature des trompes, un clip en titane de trois millimètres est apposé sur les trompes de Fallope.

    Anna est consciente des conséquences, mais cela n’influence en rien sa décision : "J’ai côtoyé des enfants, j’ai une nièce de six mois. Mais je n’ai pas développé ce contact avec les enfants. Je mets du temps. J’ai d’ailleurs dit à ma tante : ‘Je n’aurai pas tout de suite de l’amour pour ta fille, mais je serai toujours là pour elle si elle a besoin de moi.’" L’entourage d’Anna est partagé sur sa décision. Sa famille se montre compréhensive. Seul un de ses oncles se montre plus réticent : "Il m’a demandé, pourquoi tu fais ça maintenant ?"

    Les patients arrivent sûrs de leur choix en consultation. Face à cette attitude, comment réagit le médecin ? "Le médecin a toujours le droit de refuser de pratiquer une vasectomie ou une ligature des trompes", explique le Professeur Bertrand Tombal, urologue aux Cliniques Saint-Luc. Il a déjà eu en consultation des jeunes hommes de 18 ans ou 22 ans. Face à ces cas de figure, le spécialiste favorise le dialogue. Il est arrivé à en dissuader certains. "On leur explique que ce n’est pas forcément une bonne idée. Ils doivent comprendre les tenants et les aboutissants d’une telle opération. Leur argumentaire doit être solide et équivalent à leur demande", souligne le praticien qui a refusé des opérations à des jeunes hommes. "J’ai dit non, mais rien ne dit qu’ils sont allés voir ailleurs..."

    À l’hôpital Saint-Pierre, un travail multidisciplinaire a été mis en place pour discuter des patientes car "chaque demande est unique", insiste Sarah Colman, psychologue. Elle travaille en étroite collaboration avec les gynécologues Daniel Murillo et Yannick Manigart. "Bien sûr qu’on craint toujours que des patientes regrettent, encore plus quand elles ont moins de 25 ans. Nous voulons être une oreille attentive pour elles. C’est pour cela que l’équipe échange ensemble et avec la patiente. Nous sommes assez ouverts, mais nous devons être à l’aise avec ce que l’on fait, en accord avec notre conscience", déclare le Docteur Manigart. "Un médecin qui n’est pas entouré, qui n’a pas le retour d’une psychologue, ira plus facilement vers un refus", ajoute Sarah Colman.

    Anna a pris le temps de discuter avec son gynécologue. "Pas une seule seconde" le spécialiste a tenté de dissuader la jeune femme. Anna ne redoute pas cette prochaine intervention. "J’ai déjà subi treize opérations. Ce n’est pas une de plus qui va me faire peur !"

  • Don d'ovocytes : un bon plan pour se faire de l'argent facile ?

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    INDEMNISÉES OU RÉMUNÉRÉES ? LES DONNEUSES D’OVOCYTES BELGES TOUCHENT JUSQU’À 2000 € PAR DON

    de genethique.org

    « Une amie m’a dit que c’était un bon plan pour se faire de l’argent facile », explique Chloé, une étudiante belge de 23 ans qui pense profiter des 2000 € pour s’acheter une voiture ou se payer des vacances. Sylvie, elle, a déjà touché 8000 € avec ses quatre dons d’ovocytes, utilisés pour « financer des travaux dans son nouvel appartement », et envisage de faire d’autres dons à l’avenir.

    Pourtant la loi belge est formelle[1] : la commercialisation des ovocytes est interdite et le don doit être un acte « volontaire, gratuit et altruiste ». La loi est formelle, certes, mais imprécise, et ne mentionne aucun montant maximum. Les hôpitaux ont donc carte blanche pour dédommager les donneuses comme ils l’entendent. A l’UZ Brussels, hôpital réputé pour sa générosité avec ses 2000 € par don, il est « évident que les candidates donneuses s’informent et choisissent l’hôpital qui paie le plus ».

    Avec des sommes aussi attractives, le don censé être altruiste et désintéressé « prend des allures de business ». Comment identifier les vraies motivations des femmes et garantir que leur seul but n’est pas l’enveloppe finale ? « Chaque candidate donneuse doit consulter un psychologue. Si on se rend compte qu’elle est intéressée par l’argent plus que par le don, elle ne sera pas retenue », se défend le Pr. Christophe Blockeel, chef de service à l’UZ Brussel. Mais il semblerait qu’en définitive, « pour répondre à la demande toujours plus importante d’ovocytes, certains hôpitaux ferment donc les yeux sur les motivations des donneuses », alors « l’indemnisation vire en rémunération ». La plupart des donneuses ne cachent même pas leurs motivations financières. Indemnisation ou rémunération ? « Peu importe le mot qu’on utilise, répond Sylvie, c’est l’argent qu’on reçoit pour avoir donné nos ovocytes ». L’interdiction de commercialisation des ovocytes demeure, mais «  à la fin, c’est l’éthique qui trinque. »

    Pour aller plus loin :

    Sources: RTBF, Sofia Cotsoglou (11/05/2019) - En Belgique, des jeunes filles donnent leurs ovules pour recevoir 2000 euros – L’enquête dans 7 à la Une
  • Une nouvelle pétition pour élargir l'euthanasie ou quand le loup se cache sous une peau de mouton

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    Du Frère René Stockman (Docteur en Soins de Santé) sur le site de l'Association des médecins belges Saint-Luc (texte en néerlandais traduit par nos soins) :

    Pétition Euthanasie dans la démence: un loup en peau de mouton

    Apparemment, nous sommes entrés dans un nouvel épisode du "débat sur l'euthanasie". Juste avant les élections, le Dr Distelmans lance une pétition dans laquelle il demande que la loi sur l'euthanasie soit modifiée et élargie pour les personnes atteintes de démence et d'autres formes de handicap irréversible et qui auraient manifesté antérieurement leur volonté dans ce sens.

    Frère René Stockman, 
    Supérieur général des Frères de la Charité

    Avec son plaidoyer, il touche naturellement une corde sensible et quand on lit le texte, on est porté à la fois vers la compassion et l'indignation. Qui n'est pas touché par la souffrance des personnes atteintes de démence, qui perdent lentement mais sûrement le contrôle de leur propre vie pour se retrouver dans une existence totalement en dehors de la réalité? Et en raison du sentiment d'impuissance que cela provoque chez les membres de la famille proche? Personne ne peut nier que la démence est une souffrance grave et, d’après le texte, d’ici 2035, 50% de personnes atteintes de démence s'y ajouteraient en plus à l’avenir. Il est donc grand temps d'agir. Et quelle action est proposée? La réponse donnée dans la pétition est double mais en même temps ambiguë: d'un côté, il faut fournir des installations plus nombreuses et de meilleure qualité pour délivrer des soins adéquats aux personnes atteintes de démence, mais d'autre part, une réglementation légale doit être prévue pour les soulager de cette souffrance par une injection. Cela ne signifie-t-il pas que cette dernière solution est beaucoup plus confortable et moins chère? Lorsque les personnes atteintes de démence précoce et les membres de leur famille lisent ceci, il est presque impossible qu'ils ne se sentent pas coupables s'ils ne pensaient pas à l'euthanasie afin de supprimer le fardeau qu'entraîne leur maladie pour la communauté. L'euthanasie est érigée ici en sommet de la philanthropie et ce, d'un double point de vue: la personne en question ne veut pas être un fardeau pour la communauté et la communauté soulage la personne atteinte de démence de souffrances sévères. Existe-t-il une meilleure alternative disponible? La personne concernée ne veut pas être un fardeau pour la communauté et la communauté soulage la personne atteinte de démence de souffrances graves.

    Comme souvent, c'est dans la queue qu'est le venin. Les statistiques estiment que 83% de la population, constituant une écrasante majorité selon l'auteur, est favorable à une modification de la loi. Ce sont les résultats préliminaires d'un "test électoral" réalisé dans les médias. Quelle est la valeur scientifique de cette enquête et avec quelles informations de base a priori les personnes ont-elles effectué ce test? Pendant des années, certains groupes ont eu recours à la tactique qui consiste à influencer la vision des gens en suscitant compassion et indignation. Les arguments ne marchent presque pas aujourd'hui, mais les émotions, oui. Une fois qu'un consensus émotionnel est réalisé, il n’ya plus guère de place pour écouter les arguments. Et cela se manifeste avec force ici. En indiquant ces chiffres, un sentiment de culpabilité supplémentaire est ajouté pour ceux qui pensent différemment. À quel degré faut-il être antisocial pour faire partie des 17% qui ne soutiennent pas encore le droit d’étendre la législation sur l’euthanasie? Non seulement antisocial mais aussi très impitoyable. Refuser l'euthanasie est décrit ici comme la volonté de maintenir consciemment et volontairement des situations dégradantes. Personne ne peut accepter ça. Avec les vidéos supplémentaires liées à la pétition, l’émotion devient totale. On doit retenir sa main pour ne pas signer la pétition immédiatement. On peut parler de marketing réussi.

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