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Belgique - Page 47

  • Ce 27 septembre à Bruxelles : présentation du Manuel de Bioéthique

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  • Neuvaine pour les futurs évêques de Belgique - mise à jour

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    Correction du communiqué de jeudi 22/09/22

    La visite ad limita est reportée en novembre.
    La neuvaine continue et propose des moyens additionnels de s’y associer (voir ci-dessous)
     
    Neuvaine pour les nouveaux évêques de Belgique
     
    Récemment deux évêques ont atteint la limite d’âge et ont remis leur démission au Saint-Père. Il s’agit de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, du cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles. Deux autres évêques vont atteindre la limite d’âge en 2023, il s’agit de Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai et de Mgr Pierre Warin, évêque de Namur.
     
    Il revient à présent à Mgr Franco Coppola, nonce apostolique près le Royaume de Belgique, de proposer des candidats au pape François pour leur succéder dans ces quatre diocèses.
     
    Il s’agit de décisions importantes qui vont orienter la vie de nos diocèses pour les années à venir.  Des fidèles de ces différents diocèses proposent de prier spécialement à cette intention afin que l’Esprit Saint éclaire tous ceux qui travailleront au choix de ces quatre successeurs des apôtres.  
     
    A ce titre, ils seront docteurs de la foi, chargés de l’enseigner et de la transmettre avec fidelité.  Ils dispenseront aux croyants les sacrements, ils guideront le peuple de Dieu. Ils donneront à de nouveaux membres par le sacerdoce, la charge de porter l’Evangile à tous.

    Que Dieu, par son Eglise, donne les pasteurs dont notre pays a tant besoin.  
     
    Concrètement, ils proposent à tous les fidèles qui le souhaitent de prier  une neuvaine à cette intention pendant. La neuvaine a commencé le vendredi 23 septembre et  se terminera le 1er octobre.
     
    En pratique, chaque jour les participants à cette neuvaine recevront chaque jour un texte biblique, un petit commentaire, une oraison et la prière à l’Esprit Saint (du Cardinal Mercier, ancien cardinal et primat de Belgique).
     
    Ceux qui veulent se joindre à cette prière, peuvent le faire de plusieurs façons :
    1. Le site Hozana : https://hozana.org/communaute/11192-pour-les-futurs-eveques-de-belgique
    2. Un groupe WhatsApp :  https://chat.whatsapp.com/D0hPwhLz7wC4yl7VorpW73
    3. Un groupe Signal : https://signal.group/#CjQKIAE1udHe7RZ_Q4aR7YOjUQEyngsceLE9ygdZGKdXvSSKEhBk_hG7BAP4UbdHYwQ3GLD7
    4. Un groupe Telegram : https://t.me/+i27QH-Jxk-g5Nzk8
    5. Par email : neuvaine.eveques@gmail.com
    Christian Boland, Braine-l’Alleud
    Pieter en Maylis Laureys, Brussel
    André et Claire Bourguignon, Marche-en-Famenne
    Wivine Muret, Bruxelles
    Christophe et Aude Plumier, Ath
    Bernard de la Croix, Bruxelles
  • Un "appel à la prière pour l’Église flamande schismatique"

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    Lu sur le Forum Catholicum :

    L’Église catholique flamande s’est formellement mise dans une situation schismatique avec son approbation officielle de la bénédiction des relations homosexuelles. Pour les catholiques qui souhaitent rester fidèles à la doctrine continue de l’Église, il s’agit d’une situation sans précédent à laquelle ils doivent essayer de trouver la réponse appropriée. Dans l’appel de prière suivant, nous exposons également en détail notre position à ce sujet, en terminant par quelques suggestions préliminaires.

    Appel à la prière pour l’Église flamande schismatique

    Alea iacta est. Les dés sont jetés. Les évêques flamands n’ont pas pu résister à leur désir de donner au monde l’exemple d’une inclusivité contemporaine cohérente. Les relations sexuelles peuvent désormais être bénies, avec l’approbation épiscopale officielle. Un homosexuel pratiquant religieusement a même été nommé pour « coordonner » la demande pour cela. Il est difficile de déduire exactement en quoi consiste sa tâche à partir des communications à ce sujet. Quoi qu’il en soit, il doit veiller à ce que tous ceux qui ont une préférence non hétérosexuelle ne se sentent pas seulement les bienvenus dans l’Église flamande (ce qui a en fait toujours été l’attitude ecclésiastique correcte), mais se sentent aussi définitivement libérés de tout sentiment troublant de péché dans ses actes sexuels.

    Probablement la plupart des chrétiens (et peut-être même les évêques impliqués ?) ne se rendent pas compte que cette décision signifie la fin de l’Église catholique en Flandre. La logique élémentaire et l’amour de la vérité ne peuvent que conduire à la conclusion que l’Église flamande a déraillé et se trouve dans une position schismatique. Après tout, « catholique » signifie universel. Mais comment pouvez-vous prétendre être « universel » si vous adoptez une position qui est en contradiction formelle avec ce qui est mondialement considéré comme la morale catholique, avec toutes les déclarations officielles connues à ce sujet de la part des plus hautes autorités ecclésiastiques, avec l’enseignement continu de l’Église depuis le début du christianisme et avec les directives bibliques et les condamnations indubitables en la matière ?

    Cela ne peut être fait qu’en violant la vérité et en manipulant et en réinterprétant la Bible et le catéchisme de l’Église catholique jusqu’à ce que l’on arrive finalement à des conclusions qui sont à l’opposé de ce qui est dit littéralement. De préférence on invoque dans ce cas l’exhortation post-synodale  Amoris Laetitia du pape François.  Sur ce sujet Mgr Bonny  a prétendu devant la VRT : « Si le pape parle d’accompagner, d’intégrer et d’une Église qui doit être ouverte à tous, alors cette décision est tout à fait dans la même ligne ». Qu’une  autorité ecclésiastique éminente développe un tel raisonnement manipulateur est très préoccupant. Le Christ lui-même était « ouvert » à tous les pécheurs et leur montrait son pardon. Mais, bien sûr, Il n’a jamais approuvé leurs péchés, et encore moins les a « bénis ». Sa position était claire : « Celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux» (Mt 5:19).  Également dans Amoris Laetitia, il n’y a aucune trace d’approbation pour une telle bénédiction ecclésiastique, ou quoi que ce soit qui puisse objectivement être interprété comme l’élimination de  la nature essentiellement pécheresse des relations sexuelles qui ont lieu en dehors du mariage hétérosexuel. (Voir CEC :  Nos 2357 à 2359).

    Amoris Laetitia contient littéralement la déclaration suivante, enregistrée au Synode sur la famille (de 2014) : « en ce qui concerne le « projet d’assimiler au mariage les unions entre personnes homosexuelles, il n’y a aucun fondement pour assimiler ou établir des analogies, même lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le mariage et la famille. »  (AL 251). En contraste frappant avec cela est l’un des principaux arguments avec lequel on tente de justifier ce déraillement fatal de la morale ecclésiastique en Flandre.  Il est basé  sur la supposée « durabilité pour la vie » de la promesse de fidélité mutuelle du couple gay qui souhaite être béni. Dans le mariage chrétien, cette  durabilité  n’est pas une obligation religieuse dénuée de sens, mais une condition fondamentale pour accomplir notre mission humaine de reproduction saine et d’éducation dans les meilleures conditions psychologiques et biologiques.  Dans une relation qui ne peut pas en soi conduire à la procréation, on peut bien sûr aussi faire une promesse similaire, mais cela doit être justifié par d’autres arguments, qui  sont moins décisifs et beaucoup plus subjectifs ou émotionnels par nature, tels que « l’amour » mutuel, « l’amitié », ou  « le désir de prendre soin les uns des autres ». Tant qu’il reste au moins un lien  symbolique  avec la fertilité fondamentale qui caractérise  le  mariage chrétien authentique, on peut encore parler d’une analogie acceptable (par exemple en cas d’infertilité non désirée d’un couple hétérosexuel). Mais cette analogie est complètement perdue dans les relations où il s’agit de la satisfaction de désirs homosexuels, au détriment de la fertilité potentielle des partenaires impliqués.  Dans certains cas, ces relations peuvent s’accompagner d’un besoin mutuel de « fidélité à vie ».  Cependant, les chiffres statistiques montrent que  cette dernière  est une fleur extrêmement rare au sein de la communauté gay, dont l’existence est remise en question par la plupart des homosexuels eux-mêmes. (1)

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  • Union homosexuelle dans l’Eglise en Flandre : qu’en penser ?

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    D'Arnaud Dumouch :

    21 sept 2022 : Union homosexuelle dans l’église en Flandre : qu’en penser ? (28 mn) 

    https://youtu.be/9iihBDOzIbQ  

    Une tribune ferme d’Arnaud Dumouch 

    Certes le pape Benoît XVI nous demandait en 2011 de recevoir avec un premier regard ouvert les initiatives pastorales dans l’Eglise. Mais il faut aussi regarder le rapport à la vérité. Les quatre évêques de Flandre en Belgique ont publié ce mardi 21 septembre un document sur la « proximité pastorale avec les personnes homosexuelles », qui comprend une cérémonie pour la bénédiction publique à l’église des couples de même sexe. Devant la gêne des fidèles, ces évêques ont ensuite protesté pour bien distinguer cela du mariage. Il n’empêche que le texte de la bénédiction qui parle « d’amour béni, de fidélité et de foyer » est en contradiction directe avec l’interdiction de ce type de liturgie ambigüe par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi en 2021. 

    Au même moment, en Allemagne, le chemin synodal a fait voter à main levée, pour éviter, comme dans la période Trotskiste, la dissidence du vote secret, l’acceptation de « l’homosexualité comme un mode de sexualité à l’égal de la sexualité dans le mariage, l’ordination sacerdotale des femmes, la théorie du changement de sexe ». 

    Il va falloir que la prochaine génération d’évêques en revienne fermement à la fidélité de la foi. 

  • Le dilemme des rois des Belges qui signent contre leur conscience

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Sur l'euthanasie, le dilemme des rois des Belges qui signent contre leur conscience

    Malgré leurs convictions personnelles, Albert II et Philippe ont été successivement contraints par la Constitution belge d’entériner les lois sur l’euthanasie. Retour sur l’histoire d’une série de bras de fer institutionnel.
    22/09/2022

    La Belgique n’a jamais vécu sous la monarchie absolue. Le roi est paradoxalement moins sacralisé et inaccessible que le président de la République française.

    Il incarne bien l’unité nationale, joue un rôle dans la formation du gouvernement, mais son seul pouvoir est de signer les lois votées par le Parlement pour qu’elles puissent entrer en application. Simple formalité, cette « sanction royale » ne s’exprime pas sur le fond des textes, ce qui donne au monarque le surnom de « notaire du gouvernement ».

    En « incapacité de régner » pendant 36 heures

    Pourtant, tout le monde se souvient de la crise institutionnelle lors de la dépénalisation de l’avortement, en 1990. Le roi Baudouin (1951-1993), lié à la communauté charismatique catholique de l’Emmanuel avait refusé de signer cette loi contraire à sa conscience. Stupeur générale dans le royaume !

    Après plusieurs tentatives pour faire plier Baudouin, dont la force de caractère est légendaire, un tour de passe-passe est trouvé : le gouvernement déclare le roi en « incapacité de régner » pendant 36 heures, le temps de signer la loi. Le Parlement rend ensuite au souverain ses pouvoirs, par un vote unanime.

    Baudouin a l’intuition que d’autres débats vont s’ouvrir, en particulier sur l’euthanasie. Il envisage donc de modifier la sanction royale, pour donner au monarque la possibilité de se distancier publiquement de certaines lois, tout en les signant. Sa mort empêche un tel projet de voir le jour, même si son frère Albert II (1993-2013), revenu au catholicisme après une vie tumultueuse, lui succède avec le désir de marcher dans ses pas.

    Lorsque la coalition gouvernementale « arc-en-ciel » ouvre l’accès à l’euthanasie en 2002, Albert II souhaite se mettre à son tour en « incapacité de régner », mais, cette fois, les dirigeants belges le lui refusent catégoriquement. Un ancien vice-Premier ministre de l’époque, cité dans l’ouvrage Belgique, un roi sans pays (Plon, 2011) des journalistes Martin Buxant et Steven Samyn, menace le souverain : « Sire, c’est non. C’est hors de question ! On a pardonné à votre frère parce qu’il était un saint. Mais on ne vous pardonnera jamais le même agissement. C’est impossible : il faut laisser passer cette loi. » Soumis à une intense pression et soucieux des équilibres institutionnels, Albert II finit par céder.

    Au Luxembourg, la riposte constitutionnelle au grand-duc

    Au contraire, dans le Luxembourg voisin, le grand-duc Henri décide d’imiter Baudouin – son oncle – en refusant de sanctionner la dépénalisation de l’euthanasie, en 2008. Le Premier ministre Jean-Claude Juncker, futur président de la Commission européenne, riposte en changeant la Constitution luxembourgeoise : le grand-duc perd le pouvoir de signer les lois, et ne peut plus que les promulguer.

    Fils d’Albert II, monté sur le trône en 2013 et connu pour sa piété, Philippe aurait-il pu suivre l’exemple de son cousin Henri avec la loi sur l’euthanasie des mineurs, en 2014, comme l’y encourageait une pétition internationale de 210 000 signatures ? Certains observateurs estiment que cela aurait pu être fatal à la Couronne, donc à l’unité du pays. En effet, la monarchie demeure soutenue par une majorité de Belges (58,2 % en 2017), mais les nationalistes flamands et le Parti socialiste wallon ne cachent pas leur préférence pour une république.

    « Philippe a dû signer contre sa conscience ce texte inique, regrette un ecclésiastique bruxellois. Mais juste après la signature, il est allé visiter des hôpitaux d’enfants. Il a voulu, par ce geste-là, montrer quelle était sa conviction profonde. » L’unique marge de manœuvre d’un roi prisonnier de la raison d’État.

  • Les évêques belges et la lutte pour l'héritage de François

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    D'Ed. Condon sur The Pillar :

    Les évêques belges et la lutte pour l'héritage de François

    Le projet des évêques flamands de bénir les couples de même sexe est au cœur de la lutte pour l'héritage réformateur du pape, même si celui-ci est toujours en fonction.

    21 septembre 2022l

    Les évêques flamands de Belgique ont publié mardi un texte sur la pastorale des catholiques qui s'identifient comme LGBT, incluant une prière pour "l'amour et la fidélité" des couples de même sexe largement comprise comme un texte à utiliser pour la bénédiction des relations homosexuelles. La partie francophone de la conférence épiscopale de Belgique devrait bientôt publier sa propre version du texte.

    Comme on pouvait s'y attendre, la prière est controversée, ses détracteurs y voyant une répudiation des directives du Vatican sur le sujet.

    Le pape François interviendra-t-il sur cette question ? Ce n'est pas encore certain.

    Mais sa publication pourrait marquer le début d'une bataille publique dans l'Église sur l'héritage du pape François. Et la question de savoir si le pape interviendra pour définir lui-même cet héritage reste incertaine, mais pressante.

    Il y a un peu plus d'un an, l'ancienne Congrégation pour la doctrine de la foi a publié un document expliquant que l'Église n'a pas le pouvoir de bénir les unions homosexuelles, tout en soulignant la dignité de toutes les personnes, y compris les catholiques, qui s'identifient comme homosexuels. Le document visait à répondre à l'Église d'Allemagne, où les premiers documents du processus de la "voie synodale" avaient demandé des révisions de l'enseignement de l'Église sur la sexualité humaine, et appelé à la bénédiction des unions homosexuelles dans les églises. Le texte de la CDF (maintenant DDF) n'a pas été accueilli favorablement par l'assemblée synodale allemande, et le clergé allemand a organisé une journée de protestation massive, bénissant liturgiquement des centaines d'unions homosexuelles dans les églises du pays. Mais les évêques allemands ont pour l'essentiel accepté les instructions de Rome - pour l'instant - tout en promettant de poursuivre le débat sur leur programme synodal.

    C'est en fait en Belgique que la réponse de la CDF (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) a rencontré la réaction la plus provocante. L'évêque Johan Bonny d'Anvers a déclaré que le texte lui faisait "honte de mon Église". L'évêque a qualifié le bureau doctrinal du Vatican d'"arrière-boutique idéologique" et a accusé le principal signataire du texte, le cardinal Luis Ladaria Ferrer, d'être, en fait, dépassé par les événements : "Intellectuellement, cela n'atteint même pas le niveau du lycée", a déclaré Bonny.

    Un an plus tard, les évêques belges semblent avoir montré que leur mépris pour le désormais DDF n'est pas que de la rhétorique. Le document prévoyant la bénédiction des relations homosexuelles a été publié quelques semaines seulement avant la visite ad limina des évêques à Rome, leur première depuis plus de dix ans. Pendant leur séjour à Rome, ils rencontreront, comme le font tous les évêques en visite, tous les grands services curiaux, y compris le DDF (Dicastère pour la Doctrine de la Foi en remplacement de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi).

    Le texte belge sera sans aucun doute évoqué, mais il s'agira probablement d'un sujet plus embarrassant pour Ladaria, jésuite et nommé par François, que pour ses visiteurs. Les évêques sont bien conscients de l'enseignement de l'Église et de ce que le DDF a dit à ce sujet. Ils semblent tout aussi clairs sur le fait que l'enseignement de l'Église doit changer, et qu'il n'y a rien que le département de Ladaria puisse faire pour les empêcher d'essayer.

    Au cours des décennies et des siècles précédents, l'autorité finale du Vatican sur les questions de foi et de morale était à la fois comprise et explicite - mais cette compréhension était sous-tendue par l'attente de toutes les parties que, passé un certain point, le pape interviendrait, de manière décisive si nécessaire. Ce fut le cas au cours des dernières décennies, lorsque l'archevêque de Seattle, Raymond Hunthausen, s'est retrouvé l'objet d'une visite apostolique dans les années 1980, et que saint Jean-Paul II lui a assigné un évêque coadjuteur pour vérifier et corriger efficacement les enseignements de l'archevêque.

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  • Belgique : regard extérieur sur une Eglise sinistrée

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    De Luke Coppen sur The Pillar :

    L'Église catholique belge : en perte de vitesse mais toujours influente

    Le catholicisme belge subit une forte déperdition. Alors pourquoi continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ?

    22 septembre 2022

    L'Église catholique de Belgique fait la une des journaux cette semaine, après que les évêques ont publié un texte pour la bénédiction des couples de même sexe. Mais ce n'est pas seulement cette semaine que le pays a attiré l'attention des cercles catholiques - le catholicisme belge jouit depuis longtemps d'une influence considérable au sein de l'Église mondiale, surtout depuis le concile Vatican II. Pourtant, la Belgique n'occupe que la 28e place sur la liste des pays ayant la plus grande population catholique, derrière la République dominicaine et le Kenya.

    Alors pourquoi le pays continue-t-il à alimenter l'actualité catholique ? Le Pillar y jette un coup d'œil.

    Un cardinal, le Conseil et la coresponsabilité

    La Belgique n'est pas un pays facile à comprendre. Pendant des siècles, cette bande de terre stratégique a été le "champ de bataille de l'Europe". La nation, qui a déclaré son indépendance des Pays-Bas en 1830, est composée de deux grands groupes ethniques : les Flamands, majoritaires, qui parlent un dialecte néerlandais, et les Wallons, minoritaires, qui parlent français.

    La Belgique compte 11,5 millions d'habitants et a des frontières communes avec les Pays-Bas, l'Allemagne, le Luxembourg et la France. Sa capitale, Bruxelles, est le centre de l'Union européenne, une alliance politique et économique de 27 États membres. Le pays est relativement prospère, mais les étrangers le considèrent souvent comme profondément divisé sur le plan culturel et son gouvernement comme dysfonctionnel, le surnommant "l'État en faillite le plus réussi du monde". (...)

    On dit souvent qu'il n'y a pas de Belges célèbres, mais en fait, le pays a produit des saints légendaires tels que saint Jean Berchmans et saint Damien de Molokai.

    Peu après l'indépendance de la Belgique, un important centre d'érudition catholique a été établi dans la ville de Louvain. (L'université catholique de la ville s'est divisée dans les années 1960 selon des lignes linguistiques, ce qui a alors entraîné l'effondrement d'un gouvernement belge).

    Les prouesses académiques de l'Église belge ont eu une influence lorsque le pape Jean XXIII a convoqué les évêques du monde entier à Rome pour un Conseil œcuménique en 1962. Les théologiens et les évêques belges contribuèrent vigoureusement aux sessions de Vatican II, et le cardinal Leo Jozef Suenens fut le premier à le faire. Selon sa nécrologie parue dans le New York Times, Suenens a contribué à influencer l'orientation du concile en envoyant au pape une critique des documents préparatoires. Avec le soutien de Jean XXIII, le cardinal a présenté une vision alternative lors de la première session du Conseil. Le pape a ensuite nommé Suenens à une commission chargée de rationaliser l'ordre du jour du Conseil. Paul VI l'a ensuite nommé l'un des quatre modérateurs du Conseil.

    Le New York Times a décrit Suenens comme un champion de la "modernisation des vêtements et du style de vie des religieuses catholiques, de l'élargissement des responsabilités des laïcs, de l'ordination d'hommes mariés comme diacres, de la retraite obligatoire des évêques et du renouvellement des liens avec les autres branches du christianisme et avec le judaïsme". Quelques années après Vatican II, Suenens a publié un livre largement discuté dans lequel il affirmait que le Vatican revenait sur l'engagement du Concile en faveur de la "coresponsabilité des laïcs".

    Bonnes œuvres, petites congrégations

    Le rapport annuel de l'Église belge est une publication colorée et brillante d'une centaine de pages. Avec ses photos excentriques de jeunes et ses pages mettant en avant les œuvres de charité, le rapport suggère que le catholicisme belge est bien vivant. Mais au milieu de la publication, il y a une section statistique. Et là, le tableau commence à s'assombrir. Le rapport note que 1 261 personnes ont demandé à être rayées des registres de baptême en 2020. Cette année-là, 33 paroisses ont été fermées et 17 églises sont tombées en désuétude (dont deux données à d'autres communautés chrétiennes). Il n'y a eu que quatre ordinations sacerdotales dans le pays, tandis que trois prêtres diocésains ont quitté le ministère. Plus de la moitié des prêtres diocésains restants en Belgique sont âgés de plus de 75 ans.

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  • Une neuvaine pour les nouveaux évêques de Belgique

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    Communiqué de presse

    Neuvaine pour les nouveaux évêques de Belgique

    Récemment quatre évêques ont atteint la limite d’âge et ont remis leur démission au Saint-Père.

    Il s’agit de Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, du cardinal Jozef De Kesel, archevêque de Malines-Bruxelles, Mgr Guy Harpigny, évêque de Tournai, Mgr Pierre Warin, évêque de Namur.

    Il revient à présent à Mgr Franco Coppola, nonce apostolique près le Royaume de Belgique, de proposer des candidats au pape François pour leur succéder dans ces quatre diocèses.

    Il s’agit de décisions importantes qui vont orienter la vie de nos diocèses pour les années à venir.  Des fidèles de ces différents diocèses proposent de prier spécialement à cette intention afin que l’Esprit Saint éclaire tous ceux qui travailleront au choix de ces quatre successeurs des apôtres.  

    A ce titre, ils seront docteurs de la foi, chargés de l’enseigner et de la transmettre avec fidelité.  Ils dispenseront aux croyants les sacrements, ils guideront le peuple de Dieu.  Ils donneront à de nouveaux membres par le sacerdoce, la charge de porter l’Evangile à tous.

    Que Dieu, par son Eglise, donne les pasteurs dont notre pays a tant besoin.  

    Concrètement, ils proposent à tous les fidèles qui le souhaitent de prier  une neuvaine à cette intention pendant la visite ad limita des évêques de Belgique au Vatican qui se déroulera la semaine prochaine.  La neuvaine commencera le vendredi 23 septembre et  se terminera le 1er octobre, dernier jour de la visite des évêques.

    En pratique, chaque jour les participants à cette neuvaine recevront chaque jour un texte biblique, un petit commentaire, une oraison et la prière à l’Esprit Saint (du Cardinal Mercier, ancien cardinal et primat de Belgique).

    Ceux qui veulent se joindre à cette prière, peuvent le faire de plusieurs façons :

    1. Le site Hozana : https://hozana.org/communaute/11192-pour-les-futurs-eveques-de-belgique
    2. Un groupe WhatsApp : communiquez votre numéro au mail :  neuvaine.eveques@gmail.com
    3. Par email : neuvaine.eveques@gmail.com

    Christian Boland, Braine-l’Alleud

    Pieter en Maylis Laureys, Brussel

    André et Claire Bourguignon, Marche-en-Famenne

    Wivine Muret, Bruxelles

    Christophe et Aude Plumier, Ath

    Bernard de la Croix, Bruxelles

  • Rétropédalage des évêques flamands peu clairs sur leurs intentions

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    Lu sur le site SpectrumNews1.com :

    Les évêques belges proposent une prière pour les couples homosexuels, mais pas pour le mariage

    20 septembre 2022

    Les évêques belges ont publié mardi une proposition de texte pour une liturgie de prière pour les couples homosexuels qui comprend des prières, des lectures bibliques et des expressions d'engagement, malgré une directive du Vatican de 2021 interdisant les bénédictions de l'Eglise pour les couples homosexuels.

    Les évêques flamands ont souligné que le "moment de prière" ne s'apparentait en aucun cas à un mariage sacramentel, qui, selon la doctrine catholique, est une union à vie entre un homme et une femme. Ils ont plutôt déclaré que leur proposition s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'Église belge pour être plus à l'écoute de ses membres homosexuels et pour "créer un climat de respect, de reconnaissance et d'intégration". Ils ont cité l'appel du pape François pour que l'église soit plus accueillante envers les gays.

    La publication du texte, rapportée pour la première fois par le journal néerlandais Nederlands Dagblad, marque la dernière salve en date des efforts déployés par les églises les plus progressistes pour s'ouvrir davantage aux homosexuels, avec en tête l'Eglise allemande et son processus "synodal" controversé de dialogue avec les laïcs allemands.

    L'enseignement catholique considère que les gays doivent être traités avec dignité et respect, mais que les actes homosexuels sont "intrinsèquement désordonnés". L'année dernière, le bureau de la doctrine du Vatican a décrété que l'Église ne pouvait pas bénir les unions homosexuelles "car Dieu ne peut pas bénir le péché".

    La cérémonie belge proposée comprend un "mot d'ouverture, une prière d'ouverture, une lecture des Écritures" ainsi que les textes de deux prières proposées - l'une engageant les deux parties pour elles-mêmes et l'autre, une prière de la communauté pour le couple - et se termine par "la prière du Notre Père, une prière de clôture et une bénédiction."

    Tommy Scholtes, porte-parole de la conférence des évêques de Belgique, a nié que la proposition équivalait à une "bénédiction" et encore moins à un mariage sacramentel. Il a déclaré que cette proposition s'inscrivait dans le cadre de la décision des évêques belges de créer, dans chaque diocèse, des personnes de contact chargées de la pastorale des homosexuels. Avec la création de tels "points de contact", Scholtes a déclaré qu'il y aura "une opportunité pour les couples homosexuels de prier ensemble, et d'autres pourront également prier pour eux." "Mais il n'y a pas de bénédiction, pas d'échange de consentement, il n'y a rien qui ressemble à un mariage", a-t-il déclaré à l'Associated Press.

    Le texte de la prière d'engagement proposée suggère que le couple remercie Dieu de leur avoir permis de se trouver et s'engage à être là l'un pour l'autre tout au long de leur vie. La communauté répond ensuite par sa propre prière, demandant à Dieu la grâce de "rendre leur engagement mutuel fort et fidèle".

    Le révérend James Martin, qui s'est fait le champion d'une plus grande ouverture de l'Eglise à la communauté LGBTQ, a déclaré que le texte en langue flamande suggère une bénédiction. Si la prière s'adresse à un couple de même sexe, "alors vous demandez à Dieu d'accompagner les partenaires de même sexe non seulement dans le foyer qu'ils partagent, mais aussi dans ce que la prière appelle leur "engagement"", a déclaré M. Martin. "Donc, à moins que je ne manque quelque chose dans la traduction, bien que la prière ne soit pas une ratification formelle du mariage homosexuel, lorsque vous invoquez la miséricorde de Dieu sur quelqu'un, vous demandez à Dieu de le bénir."

    Lire également : La « vraie-fausse » bénédiction des couples de même sexe par les évêques flamands. Les auteurs de cet article (paru sur le site de La Vie) affirment "qu'il s’agit bien d’une reconnaissance accordée aux couples homosexuels, de la part d’évêques catholiques, avec l’accord du cardinal-archevêque de Malines-Bruxelles, Jozef De Kesel. Ce dernier, âgé de 75 ans, la limite fixée par Rome pour le mandat épiscopal – quoique assouplie par le pape François – et ayant une santé que l’on dit déclinante, ne fait pas mystère de sa sensibilité progressiste : a-t-il voulu effectuer un ultime geste avant de quitter la scène ?"

    Lire aussi, sur le site de Famille Chrétienne : Simple prière ou vraie bénédiction des couples homosexuels ? Les évêques belges entretiennent le flou. Le "flou" de la position des évêques flamands y est souligné : "dans le texte pastoral des évêques de Flandre, on peut bien lire à la fin du déroulé de célébration proposé : « bénédiction ». Le père Scholtes tient à préciser qu’il ne s’agit pas là d’une « bénédiction nuptiale » mais d’une bénédiction clôturant une prière. C’est là que pointent d’importantes divergences d’interprétation avec d’autres personnes ayant travaillé sur ce dossier. Willy Bombeek, à qui les évêques de Flandres avaient confié la mission de travailler sur la pastorale des personnes homosexuelles, expliquait mardi à I.Media que cette célébration visait à « bénir leur union, cet amour, cette fidélité ». Il y voyait d’ailleurs une importante victoire pour la communauté LGBT. « C’est la première fois que l’Eglise flamande envoie le message aux personnes LGBTI croyantes qu’elles sont les bienvenues. Et qu’elles sont bien comme elles sont », a-t-il confié à la chaîne de télévision VRT.

    De fait, au vu de ce qui précède dans le document, il n’est pas si aisé d’interpréter qu’il s’agirait d’une bénédiction individuelle et non d’une bénédiction commune de leur union. La lecture spontanée laisse plutôt penser à une bénédiction commune, puisque les étapes qui précèdent cette « bénédiction » impliquent les deux personnes concernées ensemble, et non individuellement, devant Dieu et la communauté."

  • La Belgique : le pays où l'on planifie sa mort

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    De Pierre Jova sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Euthanasie : Belgique, le pays où l’on planifie sa mort

    Vingt ans après sa dépénalisation, l’euthanasie est entrée dans les mœurs du royaume. Ses conditions sans cesse étendues, malgré des critiques persistantes, ont bouleversé la société dans son rapport à la fin de vie. Enquête

    21/09/2022

    Un matin de septembre 2017, Amélie, 76 ans, habitant près de Liège, dans l’est de la Belgique, reçoit un faire-part dans sa boîte aux lettres. Pas d’annonce d’une naissance ou d’un mariage, mais de l’euthanasie de son beau-frère et de sa belle-sœur, le même jour à Knokke-le-Zoute, au bord de la mer du Nord. « Nous avons pris la décision de partir ensemble », lit-elle sur la carte, en français et en néerlandais. « Quinze jours avant, nous étions chez eux, sans qu’ils nous disent rien !, s’émeut-elle. Mon beau-frère avait des problèmes de dos. Ma belle-sœur avait aussi une mauvaise santé. Ils avaient nonante (90, ndlr) et nonante-deux ans. »

    En y repensant, Amélie oscille entre colère et fatalisme. « Se tuer soi-même, c’est un crime ! Mon mari en a beaucoup souffert… Mais il y a tellement de gens qui le font que ça devient normal. »

    Depuis 20 ans, la Belgique a dépénalisé l’euthanasie : un exemple grandeur nature offert aux législateurs français, tentés de dupliquer le « modèle belge » vanté par Emmanuel Macron lors de sa réélection de 2022. A contrario, les opposants à l’euthanasie y voient un pays en proie à des dérives incontrôlables.

    A lire aussi : Euthanasie : le « modèle belge » s’exportera-t-il en France ?

    Qu’en est-il vraiment ? À la source de la loi belge, il y a la souffrance d’innombrables foyers, réelle, indéniable. « Voir souffrir ceux qu’on aime est la plaie la plus douloureuse qui soit », nous explique la veuve d’un Liégeois atteint d’un cancer et récemment euthanasié.

    Lutte culturelle traditionnelle et clivage linguistique

    Il y a aussi ces médecins comme François Damas, ancien chef du service des soins intensifs de l’hôpital la Citadelle, dominant la ville de Liège. « Quand on a commencé à débattre de la fin de vie, j’ai réagi comme tous les docteurs : de quoi se mêlent-ils ? Et puis, il y a eu un événement dans le service. »

    En 2000, il a pris la défense de collègues accusés d’avoir pratiqué une euthanasie, alors illégale. « Je me suis rendu compte qu'il y avait une insécurité juridique majeure nécessitant de réviser la loi », raconte François Damas, aujourd'hui membre de l’Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), fer de lance de la dépénalisation de l’euthanasie.

    Et il y a cette lutte, aussi vieille que la Belgique, entre catholiques et libéraux. Unis pour s’affranchir de la domination des Pays-Bas en 1830, les deux camps ont chacun leur « pilier » culturel : l’Université catholique de Louvain (UCL), le quotidien La Libre Belgique, la démocratie-chrétienne pour les uns ; l’Université libre de Bruxelles (ULB), fondée par la franc-maçonnerie, Le Soir, le socialisme ou la droite libérale pour les autres. Un clivage complexifié par la querelle linguistique entre Flamands et Wallons, scindant les universités et les partis à la fin des années 1960.

    A lire aussi : L’euthanasie divise les électeurs chrétiens

    Mais en 1999, les élections portent au pouvoir une coalition « arc-en-ciel », entre écologistes libéraux et socialistes, sans les chrétiens-démocrates. « Nous avons bénéficié d’une fenêtre pour voter l’euthanasie, mais aussi le mariage et l’adoption pour couples de même sexe et la PMA », énumère Jacqueline Herremans, avocate bruxelloise et présidente de l’ADMD, qui a participé en coulisses à la rédaction de la loi.

    Porté au Sénat notamment par Philippe Mahoux, élu socialiste de Namur, le texte est débattu deux ans avant d’être voté à la Chambre des représentants le 16 mai 2002, faisant de la Belgique le second pays d’Europe à autoriser l’euthanasie, après les Pays-Bas en 2001. « Nous n’avions pas de comparatif, et nous étions hantés par le doute : est-ce qu’on a raison ? », se souvient la présidente de l’ADMD. Le premier malade euthanasié est Mario Verstraete, souffrant de sclérose en plaques, le 29 septembre 2002.

    Lire la suite

  • Quand les évêques de Flandre proposent une formule de bénédiction pour les couples de même sexe

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    De Jeanne Smits sur son blog :

    Les évêques de Flandre (Belgique) proposent une formule de bénédiction pour les couples de même sexe. Une première mondiale…

    Les évêques catholiques de Flandre en Belgique ont publié ce mardi un document sur la « proximité pastorale avec les personnes homosexuelles », qui comprend notamment une proposition de cérémonie pour la bénédiction publique à l’église des couples de même sexe. C'est probablement la toute première fois, dans le monde entier, qu’un groupe d'évêques donne officiellement son feu vert à la bénédiction d'une union homosexuelle en tant que telle, en contradiction directe avec l’interdiction de ce type de « liturgie » par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi l’année dernière.
     
    L’annonce de l’initiative sur le site Internet de l’Église catholique belge fait expressément référence aux propos du pape François et à Amoris Laetitia comme sources du désir des évêques de « donner une réponse et un accomplissement concrets au désir d’accorder une attention explicite à la situation des personnes homosexuelles, de leurs parents et de leurs familles dans l’élaboration de leurs politiques ».
     
    Le Cardinal Josef De Kesel de Bruxelles est officiellement désigné dans le document comme l’un de ses signataires ; la signature elle-même tient en trois mots : « les évêques flamands ». Il s’agit des évêques des diocèses d’Anvers (Johan Bonny, connu pour ses déclarations peu orthodoxes), de Gand (Lode van Hecke), de Hasselt (Patrick Hoogmartens) et de Bruges (Lodewijk Aerts).
     
    Le document, avec ses suggestions pour l’organisation des cérémonies de bénédiction, ont été publiés sur le site web de la conférence épiscopale belge en même temps que le communiqué indiquant que les évêques de Belgique néerlandophone ont créé un « point de contact » intitulé « Homosexualité et foi » au sein du service inter-diocésain de la pastorale familiale (Interdiocesane Dienst Gezinspastoraal van de Vlaamse katholieke Kerk, IDGP), avec un référent par diocèse.
     
    Ledit « point de contact » a été placé sous l’autorité de Willy Bombeek, porte-parole du Service de l’enseignement catholique de Flandre de 1999 à 2017. Une brève biographie sur le site web des évêques indique qu’il « a été coordinateur du groupe de travail “Homosexualité & Foi” depuis début 2021, avec un mandat des évêques flamands ; entre 2018 et 2022, il a effectué des recherches sur la place des LGTB+ catholiques et de leurs parents au sein de l’Église catholique ». Le groupe de travail fait désormais partie intégrante des institutions de l’Église belge.
     
    Dans un entretien publié par le portail des évêques flamands, Bombeek affirme notamment que « l’expérience sexuelle est aussi un droit pour les LGBT dans la mesure où elle se déroule au sein d’une relation fidèle et durable » : telle fut l’une des revendications qu’il dit avoir présentées au cardinal De Kezel en février 2020 – visite qui devait aboutir à la nomination de Bombeek à la tête du groupe de travail.
     
    Bombeek a qualifié l’initiative de « révolutionnaire ». Dans une interview accordée au média flamand VRT, mardi matin, il a déclaré : « Je suis moi-même croyant et homosexuel. C’est pourquoi les évêques m’ont demandé d’assumer cette mission. Je pense qu’il est important que l’Église ait spécifiquement voulu nommer un croyant LGBT à ce poste. »
     
    Sa mission principale, a-t-il ajouté, sera « d’écouter les questions de la communauté LGBT ». « Quels sont leurs besoins ? Nous devons également écouter leurs histoires. C’est la première fois que l'Église flamande envoie aux personnes LGBT un message pour leur dire qu’elles sont les bienvenues telles qu’elles sont, et qu’elles sont bien telles qu’elles sont. Nous voulons montrer clairement que nous sommes une Église accueillante qui n’exclut personne. Il se peut que nous ayons aussi à écouter la douleur vécue par des fidèles LGBT dans le passé. Leurs parents sont également invités à nous contacter. Car sans doute ont-ils eux aussi de nombreuses questions et des histoires à raconter. »
     
    En ce qui concerne la « bénédiction » pour les couples de même sexe ouvertement promue par le document des évêques, Bombeek commente : « L’Église a estimé qu’à côté du mariage religieux, il fallait qu’il y ait quelque chose pour les personnes LGBTI croyantes. Souvent, cela se faisait déjà au niveau local, mais les gens ne savaient pas vraiment comment, ils n’avaient pas de forme appropriée pour cela. Maintenant, l’Église fournit une sorte de structure qui peut servir à une telle bénédiction : un engagement dans la durée, et à la fidélité, qui peut être exprimé au sein de l’Église. Pour de nombreuses personnes LGBT, il est important qu’elles puissent célébrer leur relation au sein de l’Église, et que cette relation soit bénie devant Dieu. »
     
    Le document des évêques précise que la bénédiction ne doit pas être confondue avec un mariage à l’église. Bombeek explique : « Nous sommes après tout dans une tradition de l’Église où le mot “mariage” se limite à la relation entre mari et femme. La bénédiction est totalement équivalente, mais d’après la tradition de l’Église, on ne peut pas l’appeler mariage. Pourtant, nous sommes ici dans quelque chose de très novateur dans le fait que, au sein de l'Église, nous puissions avoir un service de prière et une bénédiction pour les relations LGBT. »
     
    Reste à savoir si la bénédiction offerte par les évêques de Flandre ne sera pas confondue avec une cérémonie de mariage. Dans leur document, intitulé « Être pastoralement proche des personnes homosexuelles : pour une Église accueillante qui n’exclut personne », le service de prière suggéré est présenté comme étant « clairement différent » du mariage sacramentel, mais la manière dont la cérémonie est présentée laisse beaucoup de place à la confusion :
     
    « Par exemple, ce moment de prière pourrait se dérouler comme suit.
     
    – Paroles d’ouverture
    – Prière d’ouverture
    – Lecture tirée de l’Écriture sainte
    – Engagement des deux personnes concernées. Ensemble, ils expriment devant Dieu de quelle manière ils s’engagent l’un envers l’autre. Par exemple :
     
    Dieu d’amour et de fidélité,
    aujourd’hui nous nous tenons devant Toi
    entourés de notre famille et de nos amis.
    Nous Te remercions de nous avoir permis de nous retrouver.
    Nous voulons être là l’un pour l’autre
    dans toutes les circonstances de la vie.
    Nous exprimons ici avec confiance
    que nous voulons travailler au bonheur de l’autre
    jour après jour.
    Nous te prions : accorde-nous la force
    d’être fidèles l’un à l'autre
    et d’approfondir notre engagement.
    En ta proximité nous avons confiance,
    de ta Parole nous voulons vivre,
    donnés l‘un à l’autre pour toujours.
     
    Prière de la communauté. La communauté prie pour que la grâce de Dieu agisse en eux pour prendre soin l’un de l’autre et de la communauté plus large dans laquelle ils vivent. Par exemple :
     
    Dieu et Père,
    nous entourons N. et N. de nos prières aujourd’hui.
    Tu connais leur cœur et le chemin qu’ils prendront ensemble à partir de maintenant.
    Fais que leur engagement l’un envers l’autre soit fort et fidèle.
    Que leur foyer soit rempli de compréhension,
    de tolérance et d’attention.
    Fais qu’il y ait de la place pour la réconciliation et la paix.
    Que l’amour qu’ils partagent les réjouisse
    et les aide à se mettre au service de notre communauté.
    Donne-nous la force de marcher avec eux,
    ensemble sur les traces de ton Fils
    et fortifiés par ton Esprit.
     
    – Prière d’intercession
    – Notre Père
    – Prière finale
    – Bénédiction. »
     
    Il s’agit de la bénédiction, non pas de personnes à qui l’on rappelle l’amour de Dieu, et qui sont appelées à observer les commandements divins quels que soient leurs défauts et faiblesses personnels, mais d’amants autoproclamés qui font appel à leur « orientation sexuelle » afin d'obtenir la reconnaissance officielle de leur comportement sexuel, qui est objectivement un péché grave. Cela revient, en fait, à appeler le péché mortel motif de joie et de « réjouissance », allant jusqu’à remercier Dieu pour le fait que les membres du couple homosexuel se soient « trouvés l’un l’autre ».
     
    Il est difficile de concevoir action plus désordonnée de la part des prêtres de l'Église catholique, qui encourageraient ainsi leurs ouailles à choisir d’offenser Dieu et qui « béniraient » des actes qui les coupent de la grâce de Dieu en leur faisant courir le risque de la damnation éternelle. Ce sont pourtant des évêques, et même un cardinal, qui prescrivent cela !
     
    Rome va-t-elle réagir ?
     
    Le pape François contredira-t-il la déclaration des évêques flamands selon laquelle ils « se sentent encouragés par l'exhortation apostolique Amoris Laetitia » par laquelle il appelle au « discernement, à l'orientation et à l'intégration ? » Ils citent ses paroles concernant le « respect » de toutes les personnes mais ne font discernent nullement entre l’aide à apporter aux personnes et le soutien aux couples de même sexe en tant que tels.
     
    Au lieu de cela, ils écrivent : « L’attention pastorale de la communauté ecclésiale concerne d’abord et avant tout les personnes homosexuelles elles-mêmes. Sur le chemin parfois complexe de la reconnaissance, de l’acceptation et du vécu positif de leur orientation, nous voulons rester proches d’elles. Certains restent célibataires. Elles méritent notre reconnaissance et notre soutien. D’autres choisissent de vivre en couple, dans une union durable et fidèle avec un partenaire. Eux aussi méritent notre reconnaissance et notre soutien. Car cette relation aussi, bien que n’étant pas un mariage ecclésiastique, peut être une source de paix et de bonheur partagé pour les personnes impliquées. »
     
    Les évêques de Flandre insistent sur la valeur de la conscience individuelle, qui est également le point de départ d’Amoris Laetitia :
     
    « Cette approche pastorale est axée sur la rencontre et la conversation. Les croyants qui vivent des relations homosexuelles stables souhaitent également être respectés et appréciés au sein de la communauté de foi. Cela fait mal lorsqu’ils ont le sentiment de ne pas être à leur place ou d’être exclus. Ils veulent être entendus et reconnus. C’est de cela qu'il s’agit dans cette approche pastorale : leur histoire d’incertitude qui va vers une clarté et une acceptation croissantes ; leurs questions sur les positions de l’Eglise ; leur joie de connaître un partenaire stable ; leur choix d’avoir une relation exclusive et durable ; leur détermination à prendre des responsabilités l’un pour l’autre et leur désir d’être au service de l’Eglise et de la société.
     
    « Dans cette approche pastorale, il y a de la place pour le discernement spirituel, pour la croissance intérieure et pour des décisions prise en conscience. Le pape François demande que la conscience des personnes soit valorisée et soutenue, même dans les situations de vie qui ne correspondent pas pleinement à l’idéal objectif du mariage : “La conscience peut reconnaître sincèrement et honnêtement que c’est, pour le moment, la réponse généreuse qu’on peut donner à Dieu, et découvrir avec une certaine assurance morale que cette réponse est le don de soi que Dieu lui-même demande au milieu de la complexité concrète des limitations, même si elle n’atteint pas encore pleinement l’idéal objectif.” (AL 303). »
     
    Willy Bombeek a déclaré à VRT que les évêques de Flandre « envoient un signal au monde entier ». Les catholiques du monde entier devraient en effet y prêter attention, et implorer la miséricorde divine face à cette initiative scandaleuse.