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Belgique - Page 50

  • L’Eglise catholique poursuit le chemin « synodal » tracé vers ses états généraux de 2023 : où est la foi dans tout cela ?

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    L’enthousiasme ne semble pas vraiment à l’ordre du jour des cahiers de doléances transmis à Rome. Lu, entre autres, dans « La Libre Belgique », sous la signature de Bosco d’Otreppe, responsable des pages « Débats » :

    « De nombreux croyants se disent perdus face à leurs contemporains

    Le Pape a invité les catholiques à penser l’Église de demain à l’occasion d’une réflexion mondiale. Beaucoup de Belges aiment leur Église, mais déplorent qu’elle soit “formaliste et éloignée de la vie des gens”. Si la gouvernance de l’Église sera discutée,  François ne pourra pas répondre à toutes les demandes “du terrain”.

    Deux éléments sont assez marquants dans la synthèse belge qui sera transmise à Rome.

    Avant tout, les catholiques semblent perdus. Ils reconnaissent ne pas avoir "la compréhension, le langage, la formation ou la foi nécessaires pour entrer en dialogue avec les autres". "Dans les écoles, l'annonce est difficile […]. Dans le contexte paroissial, nous ne savons pas comment nous adresser aux personnes qui ne font pas partie de notre propre cercle." De tels constats ont été très régulièrement entendus.

    À cela s’ajoute une difficulté de taille pour les catholiques : pour la première fois depuis le IVe siècle, leur confession est minoritaire au sein de la société nord-occidentale. L’Église doit donc trouver une nouvelle posture. Entre deux extrêmes (le repli identitaire ou la "dilution" dans l’esprit du temps), la voie est difficile à trouver, et cela crée de nombreux remous et de doutes au sein d’une Église qui est elle-même marquée par la crise des institutions. Il n’y a pas d’impasse : des initiatives discrètes naissent ou poursuivent leur chemin dans les paroisses, dans des communautés, et cherchent à articuler le soin aux autres et un véritable enracinement dans la vie de prière. Mais cette question de la posture que l’Église doit adopter dans le monde contemporain hante les catholiques et le synode en a porté le témoignage.

    Le souhait d’une réforme de structure

    Deuxièmement, on remarque que les participants au synode n’ont pas évoqué en premier lieu la dimension spirituelle de l’institution, ni même la manière dont elle peut les aider à creuser leur vie de prière et de foi.

    Bien entendu, l'objectif du synode était de discuter de l'organisation de l'Église. De surcroît, on lit que les jeunes sont en attente de "témoins", que les célébrations doivent être davantage soignées et que certains souhaitent trouver de nouveaux lieux "pour vivre des expériences de foi". La dimension spirituelle ne fut donc pas absente des discussions.

    Néanmoins, ce thème de la spiritualité et de la prière demeure peu présent quand sont abordées les questions de fond : l'essentiel des attentes exprimées est que l'Église s'adapte et rejoigne chacun dans son vécu, sans morale, ni condamnation. Comme si elle devait moins "montrer les chemins du Ciel" que se pencher avant tout sur chacun, là où il en est.

    C’est un fait à considérer avec prudence, et qui mériterait d’être étudié. Sans doute correspond-il à une évolution interne à l’Église, tout autant qu’à une évolution sociétale.

    Il y a encore 60 ans, en effet, l’Église insistait sur ce qu’elle appelait "les fins dernières". Le catholique devait conformer sa vie en fonction du paradis qui lui était promis. Depuis quelques décennies, le ton a changé : l’Église encourage non plus tant le chrétien à rejoindre l’éternité qu’à faire advenir le "Royaume de Dieu" ici et maintenant, par des actes concrets. Le catholique doit donc œuvrer dans l’aujourd’hui, panser les plaies, accueillir et réconforter.

    Les deux appels se sont toujours conjugués, l’un fut toujours lié à l’autre, mais la tendance est celle-là. L’Église (qui ne se définit plus comme l’unique voie d’accès au "Salut") cherche donc avant tout à accompagner chacun ici-bas, dans ses pérégrinations et dans sa recherche du bien-être au cœur de son quotidien. D’où la volonté première qu’elle s’adapte à son siècle.

    Dans le même temps, la société est devenue plus individuelle. La soif de spiritualité n’a pas disparu, mais chacun désire tracer son chemin personnel ; on ne conçoit plus que ce soit une institution qui le balise, note Stanislas Deprez qui a porté le synode dans le diocèse de Tournai. Ceci explique sans doute pourquoi les catholiques attendent avant tout l’Église sur le terrain du social.

    "La société est plus individualiste, regrette plus sévèrement une chrétienne engagée. Dans ce synode, chacun a donc rêvé l'Église à partir de lui-même, ses désirs et ses attentes. S'est-on vraiment demandé : que Dieu souhaite-t-il pour son Église ? Le sens de la transcendance disparaît, même chez les catholiques."

    Ces questionnements sur ce que doit être l'Église et sur ce qu'elle peut offrir sont la meilleure preuve que le synode est utile, notent beaucoup d’observateurs » conclut poliment « La Libre ».

    Ref. « De nombreux croyants se disent perdus face à leurs contemporains

    JPSC

  • Le maigre résultat de la consultation synodale en Belgique

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    Anne-Françoise de Beaudrap, sur cathobel.be, rend compte des résultats de la consultation synodale organisée par les diocèses belges. Une bien piètre moisson récoltée auprès de personnes dont la représentativité s'avère douteuse et organisée dans des structures qui s'apparentent à des soviets d'Eglise peuplés d'apparatchiks sur le déclin... :

    L’Eglise de Belgique publie ce jour la synthèse nationale du processus synodal

    Après les diocèses, c’est à l’échelle interdiocésaine que les réponses au synode ont été synthétisées. « Il y a du beau dans l’Eglise », mais aussi des défis à relever!

    Comme tant d’autres, une paroisse du Hainaut a pris le temps de répondre aux questions du pape François (c) Diocèse de Tournai

    De 2.000 à 4.000 personnes ont participé au synode sur la synodalité selon les diocèses, relève la synthèse nationale communiquée ce jour. « On sent qu’il se passe quelque chose, qu’un nouvel équilibre se cherche« , indique le communiqué. Même les personnes qui avaient « un jugement très négatif sur le synode » ont répondu aux questions, ce qui est « apprécié ». La synthèse fait état de la méthode utilisée pour consulter le plus largement possible. Au passage, ce synode voulu par François a permis de belles rencontres interconvictionnelles, soulignant « les attentes […] d’une Eglise qui se laisse interpeller par les autres confessions et religions« .

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  • L'arrêt Dobbs de la Cour Suprême des États-Unis : quelles lectures belge et européenne ?

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    Du site de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Avortement : quelles lectures belge et européenne de l'arrêt de la Cour Suprême des États-Unis ?

    06/07/2022

    L'arrêt rendu le 24 juin dernier par la Cour suprême des États-Unis au sujet de l'avortement a relancé le débat sur le rôle du droit face à la question de l'avortement.

    Bien que l'arrêt ne concerne formellement que la réglementation de l'avortement dans les cinquante États américains, nombreux sont ceux qui soulignent l'impact d'une telle décision sur le reste du monde, en ce compris l'Europe et la Belgique.

    A découvrir sur le site de l'Institut Européen de Bioéthique

  • Prêtres africains : quand l’Église de Belgique prend aux pauvres pour donner aux riches

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    Lu sur Diakonos.be :

    17 juin 2022

    Prêtres africains : quand l’Église belge prend aux pauvres pour donner aux riches

    Je reçois et je publie. L’auteur est un jeune prêtre du diocèse de Namur, dans le Sud de la Belgique, une région frappée depuis des années par la sécularisation et le tarissement des vocations religieuses. Chaque année, on y déplore en moyenne le décès d’une douzaine de prêtres âgés pour une ou deux ordinations.

    Pour comprendre le contexte de cette lettre, il faut savoir que l’Église belge manque de vocations mais  que, grâce au concordat, elle n’a aucun problème pour payer ses prêtres, au contraire de beaucoup de diocèses d’Afrique dont les séminaires débordent mais qui manquent de moyens et ne disposent pas toujours des structures de formation universitaire adéquates. Sur base de ce constat,  au début des années 1990, certains évêques belges ont conclu des accords avec leurs homologues africains pour faire venir des prêtres étudiants étrangers qui viendraient dépanner en paroisse pendant la durée de leurs études. On pensait sans doute que cette solution, pourtant critiquée à l’époque par Rome, ne serait que temporaire, en attendant que les vocations locales reprennent.

    Contrairement aux autres étudiants universitaires, ces prêtres étrangers bénéficient dès leur arrivée en Belgique d’un salaire de curé payé par l’État et d’un logement de fonction gratuit en paroisse, souvent d’une bourse d’études. Ils constituent aussi une manne qui permet d’ailleurs à certaines universités belges de maintenir des facultés de théologie parfois en manque d’étudiants. La plupart de ces prêtres reversent une partie de leur salaire dans leur pays d’origine, notamment à leurs familles.

    Aujourd’hui, ces prêtres « venus d’ailleurs » sont largement majoritaires dans le diocèse de Namur et représentent pratiquement 2/3 du clergé en paroisse. Certains doyennés n’ont plus que des prêtres africains. Beaucoup s’installent plus ou moins définitivement en Belgique après leurs études ou poursuivent d’autres formations afin de pouvoir rester, sans que leur statut ne soit toujours très clair.  Vu l’ampleur de la pénurie de vocations et le souci de conserver le plus d’églises et de presbytères possibles, beaucoup de ces prêtres étudiants, au départ auxiliaires, ont été nommés vicaires, curés et même doyens et n’envisagent plus de retourner dans leur diocèse d’origine, parfois au grand dam de leurs évêques qui les réclament.

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  • Le célibat est bien davantage qu’une obligation

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    Du site du diocèse de Namur (Olivier Collard) :

    Homélie de Mgr Warin à l’ordination de Boris Houengnissou : « Le célibat est bien davantage qu’une obligation »

    Dans l’Évangile, à celui qui dira : « je te suivrai Seigneur mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison », Jésus répondra : « quiconque met la main à la charrue puis regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu ».  À l’exemple de son maître, le disciple ne s’appartient plus. Il accepte de se donner, et de se donner sans compter.  Il fait sien le chemin du maître. Il prend avec lui le visage déterminé, la route de Jérusalem, conscient que le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête.

    Ce dimanche 26 juin, en cette église cathédrale, j’ordonne un prêtre. Un seul. Certains disent : « n’y aurait-il pas davantage de candidats si l’on renonçait au célibat. Ne faudrait-il pas un autre type de prêtre ? »  Permettez-moi de souligner que le célibat est bien davantage qu’une obligation.  Se consacrer pour toujours, et exclusivement, à la cause divine, n’est-ce pas la réponse qui convient plutôt quand le Seigneur vous appelle ainsi : « Viens, laisse tout et suis-moi » ?  Dans l’Évangile de Marc, au chapitre 10 verset 28, Pierre prend ainsi la parole : « Eh bien nous, nous avons tout laissé pour te suivre ! ». La radicalité est une caractéristique de la vocation des Douze. Il s’agit de s’en remettre en tout à Jésus. C’est ici que le célibat trouve ses racines évangéliques profondes.

    J’ai devant moi aujourd’hui Patrick et Justin qui viennent de recevoir un petit ministère ainsi que Boris qui, dans un instant, sera ordonné prêtre.  Je voudrais leur dire que le célibat consacré n’est pas un chemin facile.  Dans Pastores dabo vobis, l’exhortation apostolique du saint pape Jean-Paul II sur la formation des prêtres dans les circonstances actuelles, il note que le charisme du célibat, même authentique et éprouvé, laisse intacte les inclinations de l’affectivité et les pulsions de l’instinct.

    Cher amis futurs prêtres, ne vous effrayez pas si, à certaines heures, vous êtes tourmentés et si, à l’occasion, votre cœur saigne. Notre société, en même temps qu’elle la banalise, absolutise la relation amoureuse et sexuelle. Elle nous murmure : « impossible de vivre sans elle ! ». Nous vivons dans un monde très érotisé. Le célibat consacré, et il en va de même pour le mariage, implique une ascèse. On ne lit pas et on ne regarde pas n’importe quoi. Le prêtre doit éviter les apartés au clair de lune avec une jeune animatrice ou une maman catéchiste. Il doit s’arranger pour ne pas être là quand les enfants au camp se lavent, ou se changent. Il doit maintenir une saine distance, la distance d’une table, disait-on volontiers naguère. Des jeunes – ou des moins jeunes – vous balanceront peut-être un jour : « que vous soyez célibataire ou mariés, pour moi, cela ne change rien ». Il faut alors savoir s’accrocher mais ne croyez pas trop vite que le célibat n’est plus du tout un signe. Le célibat ne se comprend bien que dans la foi. Or, on assiste aujourd’hui à un crépuscule de la foi et de Dieu.

    Le chemin sur lequel s’engagent les mariés n’est pas non plus un chemin facile. Il m’est arrivé en célébrant un mariage, de dire : « vous réaliserez que, dans le mariage, il n’est pas possible de tout marier et vous aurez à en souffrir. Maintes fois, vous expérimenterez que le mariage est une concession à perpétuité ». Puis, tout de même, j’ai ajouté : « mais vous vérifierez surtout que, quand l’épreuve du temps fortifie l’union entre époux, le métal devient toujours plus précieux. Après les noces d’étain, ce sont les noces d’argent, ensuite les noces d’or, puis les noces de platine, après 70 ans de vie main dans la main ».

    Chers futurs prêtres, le célibat consacré n’est pas un chemin facile, mais il n’est en soi un chemin triste. Prêtre depuis bientôt 50 ans, je voudrais vous dire que le célibat est possible et que le chemin du célibat en lui-même n’est pas un chemin qui rend amer. Le célibat du prêtre est une forme d’amour qui engage toutes les énergies dans une relation personnelle avec le Christ et dans la charité pastorale à l’égard de tous. Or, l’amitié intense avec le Christ ainsi que l’amour oblatif, sont sources d’épanouissement profond. C’est cet épanouissement profond que je vous souhaite de tout cœur aujourd’hui.

  • Une émission KTO dans la série « La foi prise au mot » : l’Eglise en Afrique

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    Dans le cadre de la programmation spéciale autour de la venue du pape François au Congo et au Soudan du sud, Régis Burnet réunit deux experts de l’Eglise en Afrique pour évoquer non seulement l’histoire de l’évangélisation mais aussi ses enjeux aujourd’hui. L’annulation, ou plutôt le report du voyage du Pape, n’empêche pas KTO de proposer cette fois ci, pour les francophones d’Europe mais aussi pour les centaines de milliers d’Africains qui attendent avec beaucoup d’espoir cette visite, ce complément à notre programmation. Le bibliste Régis Burnet reçoit Jean Pirotte et Mathieu Zana.

  • Une autre élue MR approuve la décision de la Cour Suprême des USA sur l'avortement

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    De M.L. sur le site de la Dernière Heure :

    Après Frédéric Petit, une autre élue MR approuve la décision de la Cour Suprême des USA sur l'avortement : "Chaque enfant est un être humain dès sa conception"

    Marie Courtoy (élue MR à Koekelberg) a refusé de voter la motion proposée en urgence par la conseillère communale Ornela Prifti (PS), lundi soir en conseil communal. Cette motion visait à "mettre en place un rempart constitutionnel pour le droit à recourir à l’IVG et protéger la liberté fondamentale des femmes de disposer de leur corps". Elle confirme sa position à La DH.

    La scène s'est déroulée lundi soir, lors du conseil communal. La motion visait à "mettre en place un rempart constitutionnel pour le droit à recourir à l'IVG et protéger la liberté fondamentale des femmes de disposer de leur corps". L'urgence était motivée par le fait que "la révocation du droit à l'avortement par la Cour suprême des Etats-Unis, ce 24 juin, peut engendrer en termes de renforcement pour les mouvements anti-avortement et conservateurs à travers le monde et plus particulièrement au sein de notre pays. Certains d'entre eux, des responsables politiques, se sont exprimés ce week-end sur le soutien à apporter à cet arrêt". Par ailleurs, "même si en Belgique, ce droit est consacré depuis plus de 30 ans, nos acquis restent malheureusement extrêmement fragiles, et il est urgent de se prémunir au mieux de telles attaques frontales qui reviendraient à dénier aux femmes leur autonomie de choix et la liberté fondamentale des femmes de disposer de leur corps".

    "Je suis tout à fait contre l'avortement en général"

    L'objectif de la majorité était ici de porter cette garantie devant les gouvernement et parlement fédéral. La motion demande, entre autres, de "protéger la vie, la santé et la liberté fondamentale des femmes de disposer de leur corps en mettant en place un rempart constitutionnel pour garantir le droit à l'interruption volontaire de grossesse ; de réunir une série d'experts et de spécialistes de la Constitution pour identifier comment ancrer cette liberté fondamentale ; de mener des réflexions afin que l'avortement soit abordé dans un contexte de santé publique, de contraception, d'éducation sexuelle, avec pour objectif d'arriver à une condition de la femme pleine et entière ; de promouvoir des dispositifs favorisant la formation des médecins pratiquant l'IVG, de sensibiliser les universités du pays à promouvoir cette formation pour les futurs acteurs de première ligne et d'approfondir l'information systématique de la population, notamment, des jeunes, sur le droit à la contraception et à l'IVG et de plaider qu'au niveau européen, le droit des femmes à disposer de leur corps soit reconnu comme un droit fondamental nécessaire à l'adhésion d'un pays à l'Union européenne".

    Marie Courtoy n'a jamais caché son opposition ferme à l'avortement. "J'estime que chaque enfant est un être humain dès sa conception", explique-t-elle à La DH. "En effet, je suis tout à fait contre l'avortement en général. Il s'agit d'une conviction personnelle et scientifique que j'assume sans aucun problème. Chacun a droit à la vie. Je comprends et valide la position de la Cour Suprême des Etats-Unis. Elle annule juste un droit", poursuit celle qui reconnaît bien évidemment "le droit des femmes. Je suis en faveur de mesures d'accompagnement. Il faut aider toutes les personnes en situation de détresse mais autrement que par l'avortement."

    Lors de l'introduction de cette motion en urgence, le MR a demandé une suspension de séance. "C'est logique, cette motion ne figurait pas à l'ordre du jour. Mon groupe politique n'a pas spécialement les mêmes idées. Mais je n'ai reçu aucune pression de mon groupe." La libérale estime enfin que ce genre de débat n'a pas sa place dans un conseil communal.

  • Les néo-chrétiens de gauche s’organisent en Belgique

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    De Théo Moy sur le site du journal La Croix :

    Embryonnaires mais déterminés, les néo-chrétiens de gauche s’organisent en Belgique 

    Enquête 

    Du 29 au 31 juillet, une soixantaine de chrétiens attachés à la justice sociale se réunissent à Beauraing, en Belgique. Une université d’été qui intervient alors que des initiatives de jeunes croyants plus critiques du « système capitaliste » émergent ces dernières années, souvent encouragées par les crises que traverse l’Église.

    29/06/2022

    Dans le mouvement des néo-chrétiens de gauche, la Belgique n’est pas en reste. Du 29 au 31 juillet, un groupe de doctorants et jeunes actifs impliqués dans l’Église organise une université d’été autour de la question : « Que peuvent faire les chrétiens pour œuvrer au bien commun ? ».

    L’événement doit se tenir en pleine nature, à Quartier Gallet, un lieu de retraite créé dans l’esprit de la communion de La Viale et situé sur la commune de Beauraing, à 50 km au sud de Namur, à la frontière avec les Ardennes françaises. Pendant trois jours, la soixantaine de personnes attendues doit assister à des conférences sur le capitalisme ou la théologie de la libération, partager des « moments de fraternité et de prière » et tisser des liens entre chrétiens attachés à la justice sociale.

    Renouer avec la tradition sociale

    L’idée de ce rassemblement a germé dans l’esprit de Jean-Baptiste, Matthias, Julien et quelques autres, tous amis de longue date, à partir du constat d’un « manque » dans les propositions de l’Église catholique. « Dans les retraites ou les camps, il peut y avoir des topos sur l’engagement moral dans la société, mais ça ne va pas plus loin », regrette Jean-Baptiste, doctorant en philosophie de la technologie à l’Université catholique de Louvain et catéchiste dans sa paroisse. Eux partagent le constat d’une « origine structurelle de la pauvreté, de la crise écologique », et pensent que les ressources chrétiennes fournissent des outils conceptuels permettant de construire une critique cohérente du « système capitaliste ».

    L’enjeu, pour Jean-Baptiste, est de « penser comment l’Église peut renouer avec sa tradition sociale alors qu’elle s’embourgeoise ». Parmi les événements qui les ont poussés à lancer cette initiative, ils citent en premier la crise des abus révélés par la Ciase« J’ai l’impression que les scandales m’ont désinhibé », explique Matthias, doctorant en droit engagé sur les enjeux de justice environnementale. « Avant, je ne me sentais pas légitime à ouvrir certains débats, mais je pense que désormais les laïcs doivent prendre la parole, explique-t-il, on ne peut plus laisser aux seuls clercs la gouvernance de l’Église. »

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  • Eric de Beukelaer au "parti pris" sur Auvio : "Je suis plutôt prolife même si je ne suis pas pour que tout soit interdit..."

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    Une émission où on se demande bien quelle est finalement la position de l'Eglise sur l'avortement et où les propos dictés par une extrême prudence sont bien éloignés du "que votre oui soit oui" (Mt 5, 37) :

    Le parti pris : sur Auvio (rtbf.be)

     

  • Pauvre Petit !

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    D'Adrien de Marneffe sur  le site de la Dernière Heure :

    Le bourgmestre MR de Wezembeek, qui s'était positionné contre "le droit à l'avortement libre", présente ses excuses: "Je me suis laissé emporter par mon vécu intime"

    Frédéric Petit, bourgmestre de Wezembeek, explique s’être “laissé emporter par (son) vécu intime”. Sa sortie a provoqué des remous au MR et dans sa commune. “Je tiens à présenter mes excuses à ceux qui se seraient sentis associés à mes propos.”

    La Cour suprême des États-Unis a révoqué vendredi le droit à l’avortement. À contre-courant de la majorité de la classe politique belge, le bourgmestre MR de Wezembeek avait expliqué à La Libre soutenir la décision de la Cour suprême américaine. “Je suis opposé à l’avortement libre, sauf pour des raisons thérapeutiques, par exemple si on sait que l’enfant n’aura qu’une espérance de vie de quelques heures. Je suis contre le droit à l’avortement libre”, avait déclaré le bourgmestre de Wezembeek-Oppem.

    Frédéric Petit a tenu à préciser sa position. “Je maintiens mon point de vue mais je dois aussi tenir compte du fait que mes propos ont mis certains de mes collègues en difficulté, eu égard à ma fonction”, nous explique-t-il.

    "Je regrette d'avoir émis cet avis personnel"

    Dans un communiqué envoyé à La Libre, il revient sur “les réserves exprimées par rapport aux conséquences du récent arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis”. Frédéric Petit précise que “cet avis a été donné à titre strictement personnel".

    Frédéric Petit poursuit. “Je regrette sincèrement d’avoir émis cet avis personnel en oubliant la fonction représentative que j’exerce au sein de la commune.” Il explique s’être “laissé emporter par (son) vécu intime”. “Je tiens à présenter mes excuses à ceux qui se seraient sentis associés à mes propos.” Frédéric Petit, qui nous assure ne pas avoir été contacté ni n’avoir reçu d’injonction de son président de parti, rappelle que le MR, dont il fait partie, “s’est exprimé clairement en affirmant par la voix de son président que le parti ne partageait pas son opinion et était “totalement en faveur de la liberté des femmes à disposer de leur corps et donc en faveur du droit à l’avortement”.

    Il conclut en précisant qu’il respecte “la prise de position du parti et apprécie la possibilité qu’ont les membres du MR de s’exprimer et de voter librement dans les débats éthiques comme c’est le cas pour celui de l’IVG”.

    Son point de vue personnel “n’a rien à voir avec son engagement de Bourgmestre ni avec la gestion communale”.

    Des remous au MR

    Cette tentative d’apaisement survient alors que les précédentes déclarations de Frédéric Petit ont provoqué des remous au sein du MR et ont fait bondir plusieurs libéraux, dont Denis Ducarme, Christine Defraigne et Olivier Destrebecq. 

    Le MR de Wezembeek-Oppem s’est même désolidarisé des propos de son bourgmestre. “Bien que M. Petit soit un bon gestionnaire communal, nous ne partageons pas son opinion sur la question de l’avortement. Nous l’invitons à revoir sa philosophie libérale sur ce sujet”, ont-ils déclaré dans la DH. 

    De son côté, Georges-Louis Bouchez avait précisé que le bourgmestre de Wezembeek-Oppem ne serait pas recadré. "Il n’y a pas de ligne de parti sur le sujet puisque depuis 1962, la liberté de vote est la règle sur ces questions”, avait rappelé le président du MR, ajoutant qu’il s’agissait d’une “opinion et non un délit, raisons pour lesquelles, même si ma position est totalement en faveur de la liberté des femmes à disposer de leur corps et donc en faveur du droit à l’avortement, il est libre et responsable de ses propos".

  • "Bruges en musiques" : un superbe film sur Arte

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    Du site d'ARTE TV :

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    Bruges en musiques (accessible du 19 juin au 23 septembre)

    Avec pour étape majeure l’hôpital Saint-Jean, joyau du passé médiéval de Bruges, une promenade artistique et musicale dans huit siècles d’histoire de la cité flamande. Avec des extraits d'oeuvres de Guillaume Dufay, Johannes Ockeghem, Josquin des Prés, Joseph Haydn et Arvo Pärt.

    Reliée à la mer du Nord après un raz-de-marée au XIIe siècle, Bruges connaît au Moyen Âge un essor fulgurant. Commerçant avec l’Angleterre, les pays de la Baltique et le sud du continent, elle s’impose comme l’une des premières places financières, économiques et artistiques d’Europe. À la fin du Moyen Âge, les musiciens franco-flamands comme Guillaume Dufay, Johannes Ockeghem ou Josquin des Prés y accourent. Au XVe siècle, les ducs de Bourgogne s’emparent de la Flandre, et Bruges connaît son âge d’or. À la Renaissance, elle passe sous la tutelle des Habsbourg. L'atmosphère devient espagnole, les palais résonnent des polyphonies de Francisco Guerrero et Tomas Luis de Victoria, dont la musique religieuse accompagne les processions. Lorsque la branche espagnole de la famille s'éteint à la fin du XVIIe siècle, les Habsbourg d'Autriche en deviennent les nouveaux maîtres. Bientôt, le classicisme viennois de Joseph Haydn résonne en terres flamandes. Mais, privée de son accès à la mer par l’ensablement de ses canaux, la Venise du Nord va peu à peu se transformer en belle endormie. Ce sommeil paisible lui a permis de conserver l’un des plus beaux patrimoines architecturaux d’Europe.

    Cœur battant

    Après Le King’s College en musiques  et Le Louvre en musiques, Christophe Maillet et Gérard Pangon font de l’hôpital Saint-Jean, fondé en 1150 et devenu musée, le cœur battant de la promenade artistique et musicale qu’ils consacrent à Bruges, l’une des villes belges les plus visitées. Illustré par un choix d’œuvres de compositeurs du XVe siècle à nos jours, de Johannes Ockeghem à Arvo Pärt, le documentaire est rythmé par un concert du quatuor à cordes Kitgut Quartet, exécuté dans la chapelle du plus ancien hôpital de l'époque médiévale en Europe, où trône le Retable des deux saints Jean, chef-d’œuvre du primitif flamand Hans Memling.

  • Frédéric Petit : cet homme a dit la vérité, il doit être exécuté

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    Le bourgmestre MR de Wezembeek, Frédéric Petit, soutient la décision de la Cour suprême américaine: "Je suis contre le droit à l'avortement libre" et suscite l'ire et la réprobation de la classe politique presqu'unanimement acquise à la cause abortiste.

    Contacté par La Libre, Frédéric Petit assume.

    “Je suis opposé à l’avortement libre, sauf pour des raisons thérapeutiques, par exemple si on sait que l’enfant n’aura qu’une espérance de vie de quelques heures. Je suis contre le droit à l'avortement libre, le fait de dire “je ne veux pas garder cet enfant.” Je partage tout à fait l’analyse de Drieu Godefridi”, assure le bourgmestre de Wezembeek-Oppem. “Je suis catholique, j’ai reçu une éducation judéo-chrétienne. Je me souviens du roi Baudouin qui s’était placé dans l’incapacité de régner lorsqu’il refusait de signer la loi sur la dépénalisation de l’avortement. Je suis extrêmement réticent à une loi qui autorise l’avortement sans nuance”, poursuit-il.

    La position n’est pas celle défendue par le MR. “Je m’exprime à titre personnel, et pas au nom du MR. Et au sein du parti, il y a toujours eu la possibilité d’avoir un point de vue personnel sur les sujets éthiques tels que l’avortement. J’espère que c’est toujours d’actualité. Je suis conscient que ma position ne plaira pas à beaucoup de gens, que je vais me faire allumer. Mon frère médecin n’est par exemple pas d’accord avec moi. Mais je n’ai pas peur d’assumer.”

    Nous saluons le courage de cet homme, le seul à notre connaissance, qui ose braver ce consensus politico-médiatique qui vocifère contre les juges de la Cour suprême des Etats-Unis depuis l'adoption de l'arrêt Dobbs, vendredi dernier.