Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Débats - Page 144

  • Le bras de fer entre Rome et le Chemin Synodal allemand ne fait que commencer

    IMPRIMER

    Se FSSP.News :

    Allemagne : réaction de la présidence synodale au texte du Vatican

    22 JUILLET, 2022

    La réaction des présidents du Chemin synodal à la déclaration publiée par le Bureau de presse du Saint-Siège le jeudi 21 juillet 2022, n’a pas tardé : dans l’après-midi, une déclaration commune de la présidente et du président du processus synodal a été publiée en réponse.

    Le texte est signé par le Dr Irme Stetter-Karp, présidente du Comité central des catholiques allemands (ZdK), et de Mgr Georg Bätzing, président de la conférence épiscopale allemande (DBK), qui co-dirigent le processus synodal.

    Une défense bien rodée

    La réponse relève l’accusation de vouloir prendre des décisions indues dans l’Eglise d’Allemagne. Elle y répond en citant les Statuts qui affirment que « les décisions de l’Assemblée synodale n’ont pas d’effet juridique par elles-mêmes. Elles n’affectent pas le pouvoir de la Conférence épiscopale et des différents évêques diocésains d’édicter des normes juridiques et d’exercer leur magistère dans le cadre de leurs compétences respectives. »

    Cette clause – comme il a été rappelé dans l’article sur la déclaration du Saint-Siège – n’a été obtenue qu’après les critiques de la Curie. La déclaration allemande ajoute : « Les décisions dont les thèmes sont réservés à une réglementation de l’ensemble de l’Eglise sont transmises au Siège apostolique en tant que vote du Chemin synodal. » (Articles 11 et 12) Comme cela se fait pour un concile particulier.

    Mais – faut-il le rappeler – le Chemin synodal n’est pas un concile particulier, et ne veut pas l’être. C’est ainsi qu’il peut convoquer, à égalité de nombre, des membres du clergé et des participants laïcs, ce qui est interdit dans le cas d’un concile.

    Les deux présidents affirment ensuite que « l’Eglise en Allemagne ne suivra pas une “voie allemande particulière”. Néanmoins, nous considérons qu’il est de notre devoir d’indiquer clairement où, selon nous, des changements sont nécessaires. Ce faisant, nous sentons déjà que les problèmes et les questions que nous avons identifiés sont similaires dans le monde entier. » Ce qui est exact, à consulter les synthèses synodales envoyées à Rome dans le cadre du Synode sur la synodalité…

    La présidence réaffirme la nécessité du processus dont le déclencheur à été le rapport MHG sur les abus : c’est ce qui justifie la présence des laïcs du ZdK, le clergé étant responsable de ces abus.

    Une participation au Synode mondial… en deuxième intention

    Les deux présidents s’empressent d’acquiescer à une participation au Synode mondial… dans le futur. Et cela se fera à travers les travaux du Chemin synodal.

    Les deux signataires se plaignent ensuite longuement d’un manque de communication avec le Siège apostolique, malgré leur désir d’ouvrir des canaux directs. Ils en profitent pour manifester leur irritation de ne pas y parvenir, et donnent une leçon de synodalité à Rome : « Selon nous, l’Eglise synodale est différente ! » Et ils pointent le texte, non signé, qui attaque le Chemin synodal.

    La pratique des textes non signés est courante dans ce genre de communication : elle signifie souvent que le texte émane d’une autorité. Mais il faut avouer qu’il est étrange qu’un tel texte ait été publié sans avertir ceux qui étaient visés.

    Enfin, les deux présidents traitent la déclaration du Saint-Siège de la même manière que l’avait été la lettre du cardinal Marc Ouellet : « La prochaine assemblée synodale sera l’occasion de reprendre la demande du Saint-Siège et d’en discuter. En tant que présidents du Chemin synodal, nous insistons sur le fait que nous souhaitons un dialogue rapide avec le plus grand nombre possible d’instances au sein de la Curie romaine. »

    Ce sera donc à l’Assemblée synodale de décider du sort à faire à la déclaration romaine. Le bras de fer ne fait que commencer…

  • Sauver le catholicisme en France : le doit-on ? Le peut-on ?

    IMPRIMER

    De Canal Académies :

    Sauver le catholicisme en France : Le doit-on ? Le peut-on ?

    Par Guillaume Cuchet, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Paris 1 – Panthéon Sorbonne

    22 juillet 2022

    2022_07_23_07_13_34_Greenshot.png
    à écouter à partir de la 17ème minute

    Télécharger l’émission (187.5 Mo) 

    Depuis environ 200 ans, l’Église de France a dépensé des trésors d’intelligence pour compenser la tendance baissière du catholicisme sans arriver à inverser durablement la pente, malgré des embellies. Il y a désormais moins de 2 % de pratiquants hebdomadaires contre 25 % au milieu des années 1960. Ce devenir minoritaire du catholicisme est l’aboutissement d’une tendance de longue durée qui remonte aux années 1760. La catholicisation de la société française a longtemps reposé sur une puissante matrice anthropologique et culturelle : baptême, communion solennelle, mariage, obsèques. La génération de la rupture, celle du baby-boom a fait sauter méthodiquement tous les verrous.

    En même temps que le catholicisme déclinait, se produisaient deux événements majeurs : la montée de l’Islam, devenu la deuxième religion du pays, avec un croisement « des courbes de ferveur » ; la montée des « sans-religion ». La quête de spiritualité reste massive et un nouvel univers spirituel apparait qui est une forme de « religieux d’après la religion ».

  • Synode : des influenceurs appelés à la rescousse face à la désertion des plus jeunes

    IMPRIMER

    Du site de Famille Chrétienne :

    Des influenceurs appelés à la rescousse pour le synode

     

    Même constat en France que dans les autres pays : la jeune génération catholique a largement boudé les réunions diocésaines du synode sur la synodalité. Nom trop pompeux, manque de temps, horaires des réunions peu arrangeants, manque d’intérêt ? Difficile de se faire une idée précise des causes de ce délaissement. Toujours est-il que les synthèses qui ont découlé de cette phase de consultations diocésaines ne se révèlent pas forcément à l’image de ceux qui constituent les forces vives de l’Eglise.

    Pour ne pas en rester là, des influenceurs espagnols ont décidé de changer de méthode avant qu’il ne soit trop tard : aller chercher les jeunes sur leur propre terrain, celui que Benoît XVI avait baptisé le « continent numérique ». Ils ont élaboré un questionnaire en ligne qu’ils ont ensuite présenté au Vatican. Bien plus que dans les salles paroissiales, ils ont espoir d'y pêcher les avis et idées de la jeunesse et de tous les catholiques connectés avant que ne démarre l’Assemblée synodale des évêques où les décisions seront prises.

    « Il ne faudra pas pleurer après le synode ! »

    Et c’est ainsi qu’il y a quelques semaines, plusieurs prêtres français très présents sur les réseaux sociaux ont été contactés par le dicastère pour la communication… « Je ne m’y attendais pas du tout, le secrétaire du pape Mgr Lucio Adrian Ruiz m'a demandé si je pouvais contribuer à faire connaître ce questionnaire aux jeunes français et à tous les catholiques adeptes d’internet », raconte à Famille Chrétienne le père Gaspard Craplet, qui compte près de 23 000 abonnés sur TikTok. Responsable de la pastorale des jeunes pour l’association de prêtres Saint-Jean Marie-Vianney, il s’est ainsi prêté au jeu alors qu’il était en plein camp de montagne avec des lycéens, et a publié le 13 juillet une vidéo face au Mont Blanc, lançant cet appel : « Le pape a besoin de vous ! »

    « L’Eglise se met dans une disposition d’écoute, il faut vraiment que les jeunes en profitent avec ce questionnaire, ou bien il ne faudra pas pleurer après le synode ! Ajoute-t-il pour Famille Chrétienne. Ils ont plein de choses à dire à l’Eglise, et ils ont notamment un attachement plus marqué à la Tradition que les personnes âgées qui ont donné le ton aux synthèses envoyées à Rome. S’ils veulent le défendre, il faut qu’ils sachent saisir cette occasion. » Mais le prêtre prévient tout de même certaines ardeurs : « L’Eglise n’est pas non plus une démocratie participative. Sinon on ferait voter tous les saints du Ciel ! Il faut simplement l’avoir en tête pour ne pas être déçus ».

    Relais de prêtres célèbres sur les réseaux sociaux

    D’autres prêtres devenus célèbres comme le frère Paul-Adrien ou le plus controversé père Matthieu Jasseron ont également diffusé l’appel. « Aujourd’hui j’ai été contacté par le Vatican en mp sur insta », lance le frère Paul Adrien dans une courte vidéo visible sur sa chaîne Youtube. « Toi qui m’écoutes, tu intéresses le Vatican ! En fait ce que je suis en train de te proposer, c’est de participer au début d’une grande histoire d’amour entre l’Eglise et les réseaux sociaux, donc on y va ! »

    Une enquête rapide avec des questions ouvertes et fermées

    Concrètement, l’enquête en ligne consiste en un bref questionnaire avec des réponses à choix multiples qu’il faut cocher. (Il faut d'abord s'inscrire et valider la démarche en cliquant sur le lien reçu par mail. )  A la fin, une question ouverte avec trois « recommandations que vous feriez à l’Eglise pour qu’elle soit plus proche des gens ? ». Parmi les questions fermées : « Quand les gens parlent de l’Eglise, à quoi l’identifiez-vous ? »« Quelles sont les raisons qui poussent les gens, selon vous, à s’éloigner de l’Eglise ? », « Avec qui vous sentez-vous plus proche dans l’Eglise ? » ou encore « Pensez-vous que les messages que l’Eglise vous adresse sur les médias sociaux sont clairs et opportuns ? »

    Tous peuvent répondre, et pas uniquement les jeunes. Il faut simplement indiquer sa tranche d’âge à la fin. Il est possible d’activer une traduction automatique en français du questionnaire sur Google, bien qu’il soit rédigé en espagnol. Si elle est légèrement approximative, elle permet tout de même de comprendre les questions de manière fluide. Certains regrettent qu’elles soient trop orientées ou ne laissent pas suffisamment de place à la libre expression.

    « Cette enquête n’est pas parfaite mais elle a le mérite d’exister, autant en profiter », souligne le père Gaspard Craplet. Sans avoir donné de date précise, le dicastère pour la communication a fait savoir que la collecte des réponses prendrait fin début août. C’est donc le moment ou jamais de saisir son clavier.

     
  • « L’Église ne peut se payer le luxe d’une guerre civile liturgique »

    IMPRIMER

    Tribune de Jean Bernard, collaborateur au mensuel « La Nef », publiée dans le quotidien « La Croix » : Le pape François a formulé, avec sa lettre Desiderio desideravi, « une réflexion profonde » sur la beauté de l’Évangile. Mais, selon Jean Bernard, cette lettre n’est peut-être pas de nature à apaiser les tensions réactivées par le pape autour de la liturgie (20.07.2022) :

    Avec sa lettre Desiderio desideravi, le pape François vient d’adresser à l’Église entière, le jour de la fête des saints Pierre et Paul, une réflexion profonde sur la « beauté incomparable de la liturgie ». Pour le Saint-Père, l’enjeu de notre époque est de « retrouver la capacité de vivre pleinement l’acte liturgique », tâche qui n’est pas aisée pour l’homme moderne tant celui-ci a perdu « la capacité de s’engager dans l’action symbolique qui est une caractéristique essentielle de l’acte liturgique ».

    À lire aussi Liturgie : le pape François appelle à « abandonner nos polémiques »

    Le pape nous décrit ainsi, en des pages denses, ce que la liturgie doit être mais également ce qu’elle ne doit pas être, à savoir, d’un côté, un « esthétisme rituel qui ne prend plaisir qu’à soigner la formalité extérieure d’un rite ou se satisfait d’une scrupuleuse observation des rubriques », et, de l’autre, la « banalité débraillée », la « superficialité ignorante » et le « fonctionnalisme pratique exaspérant ». Pour échapper à ces deux travers, François souligne l’importance de la formation liturgique.

    Un contexte de tensions liturgiques

    Mais il n’aura toutefois échappé à personne que, si la lettre Desiderio desideravi invite à une réflexion et à une action à long terme, elle ne peut être détachée du contexte dans lequel elle a été écrite, à savoir la reprise des tensions liturgiques après la publication du motu proprio Traditionis custodes. D’ailleurs, dans sa lettre, le pape François fait explicitement référence à ce dernier texte, notamment pour rappeler que le missel de Paul VI est « l’unique expression de la lex orandi du rite romain » et qu’il convenait que l’unité dans la prière « soit rétablie dans toute l’Église de rite romain ».

    À lire aussi « Au-delà des querelles liturgiques, le pape nous fait contempler le souffle qui doit habiter toute liturgie »

    Reste qu’il n’est pas certain que Desiderio desideravi soit de nature à apaiser les tensions, et ce pour deux raisons. La première est que cette lettre ne fera pas, ou peu, revenir les fidèles attachés à la forme traditionnelle vers le nouveau Missel, ce d’autant que beaucoup d’entre eux, venant à l’origine de paroisses où ce missel est célébré, ne sont pas disposés à y retourner. À cet égard, il convient de ne pas se méprendre sur les motifs d’une telle attitude : ceux-ci sont à rechercher non pas dans une hostilité de principe à Vatican II (sauf pour la Fraternité Saint-Pie-X) mais dans la conviction – fondée ou non – que la réforme liturgique n’a pas rempli toutes ses promesses et surtout qu’une autre réforme liturgique inspirée des principes du Concile aurait été possible, davantage respectueuse du développement organique de la liturgie.

    À lire aussi « Sur la liturgie, François n’a pas les mêmes réflexes que certains de ses prédécesseurs »

    Lire la suite

  • Pensionnats canadiens : un autre son de cloche

    IMPRIMER

    Du site "Pour une école libre au Québec" (archive 30 juin 2021) :

    Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

    Élèves autochtones (Adeline Racette et Emily Bone) du pensionnat d’Assiniboia, à Winnipeg, Manitoba.

    Alors que les églises catholiques du Canada sont vandalisées ou incendiées, il est bon de se rappeler que deux éminents autochtones ont attribué à leurs pensionnats le mérite de leur réussite dans la vie. Il s’agit du dramaturge cri de renommée mondiale Tomson Highway et de la défunte chef de bande dénée d’Inuvik, Cece Hodgson-McCauley. En outre, un certain nombre de personnes ont écrit des récits à la sénatrice Lynn Beyak, aujourd’hui à la retraite, témoignant avoir eu des expériences positives ou avoir entendu des récits de première main de bonnes expériences dans les pensionnats. En 2015, Tomson Highway a déclaré au désormais défunt Huffington Post Canada qu’il avait passé neuf des « années les plus heureuses » de sa vie dans un pensionnat. L’école, appelée le pensionnat Guy Hill, était gérée par les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée. Né dans le nord du Manitoba, Highway a été envoyé au pensionnat à l’âge de six ans et y est resté jusqu’à l’âge de 15 ans, rentrant chez lui pour les deux mois de vacances d’été. Il a ensuite été mis en pension dans des familles d’origine européenne tout en terminant ses études secondaires à Winnipeg. « Tout ce qu’on entend, ce sont les choses négatives ; personne ne s’intéresse au positif, à la joie dans cette école », a déclaré Highway au journaliste Joshua Ostroff à propos de Guy Hill. « Neuf des années les plus heureuses de ma vie, je les ai passées… dans cette école », a-t-il poursuivi. « J’ai appris votre langue, pour l’amour de Dieu. Avez-vous appris ma langue ? Non, alors qui est le privilégié et qui est le défavorisé. »

    M. Highway a laissé entendre qu’il y avait autant d’histoires « positives » sur les pensionnats que d’histoires « négatives » entendues par l’enquête « Vérité et réconciliation du Canada » sur le système de pensionnat qui a vu des dizaines de milliers d’enfants des communautés nordiques emmenés loin de leurs familles pour leur éducation. Il a également attribué à son école sa réussite, et aux autres pensionnats la réussite d’autres anciens élèves. « Vous avez peut-être entendu des histoires négatives de la part de 7 000 témoins dans le processus », a déclaré le dramaturge primé. « Mais ce que vous n’avez pas entendu, ce sont les 7 000 rapports qui étaient des histoires positives. Il y a aujourd’hui beaucoup de gens qui ont réussi dans ces écoles, qui ont des carrières brillantes et qui sont des gens très fonctionnels, très heureux, comme moi. J’ai une carrière internationale florissante, et cela ne serait pas arrivé sans cette école ».

    Lire la suite

  • L'Eglise, bouc émissaire de la politique coloniale de l'Etat canadien

    IMPRIMER

    De Luca Marcolivio sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    ENTRE LES INCENDIES ACTUELS ET L'HISTOIRE

    Le Canada et les écoles indigènes, l'Eglise comme bouc émissaire (archive du 8-7-2021)

    Une vingtaine d'églises, dont beaucoup sont catholiques, ont été incendiées ou vandalisées au Canada après la découverte de tombes anonymes d'enfants. À l'origine, il y a le rôle des écoles résidentielles voulues par le gouvernement depuis le XIXe siècle pour l'assimilation des autochtones canadiens, qui mouraient souvent, en l'absence d'aide, de maladie et de faim. Et aujourd'hui, Trudeau s'attaque à l'Église, en essayant de faire oublier les fautes de l'État.

    Au Canada, un choc historique entre l'État et l'Église a lieu. Entre les charniers mis au jour et les églises brûlées, comme souvent, la vérité se cache dans les plis de l'histoire.

    Fin mai déjà, 215 restes d'enfants amérindiens ont été découverts dans une fosse commune sur le terrain d'une ancienne école catholique à Kamloops, en Colombie-Britannique. L'école était l'un des nombreux pensionnats créés au XIXe siècle pour l'éducation des jeunes autochtones. En apprenant la nouvelle, lors de l'Angélus du 7 juin, le pape François a exprimé sa proximité avec la communauté catholique et l'ensemble du peuple canadien " traumatisé par cette nouvelle choquante. " Le souverain pontife avait alors demandé de "faire la lumière" sur un fait qui "accroît encore la conscience de la douleur et de la souffrance du passé."

    Puis, pour coïncider avec la Journée nationale des peuples autochtones, célébrée au Canada le 21 juin dernier, deux églises ont été incendiées. En l'espace d'un mois, une vingtaine d'incendies et d'actes de vandalisme graves ont été recensés contre des églises, pour la plupart catholiques. Au moins deux des incidents ont été qualifiés par la police canadienne d'incendies criminels possibles. Rien ne permet, du moins pour l'instant, d'établir un lien de causalité entre les deux phénomènes, d'autant que le sud-ouest du pays a été frappé par une vague de chaleur sans précédent. Il est cependant inconcevable de penser que les très hautes températures aient pu également provoquer des incendies dans les lieux de culte.

    La deuxième et plus importante découverte a eu lieu le 23 juin, à l'ancien pensionnat indien de Marieval, dans la province de la Saskatchewan. Pas des fosses communes mais 751 tombes anonymes. Cadmus Delorme, chef de la communauté de Cowess, l'a annoncé. "La nouvelle selon laquelle des centaines de tombes non marquées ont été découvertes dans la Première Nation de Cowessess est absolument tragique, mais pas surprenante", a tweeté Perry Bellegarde, chef national de l'Assemblée des Premières Nations.

    Les représentants des Premières nations eux-mêmes attendent des excuses officielles de l'Église catholique pour son rôle dans le système des pensionnats mis en place par le gouvernement canadien. Ce "génocide culturel" a été reconnu en 2015 par la Commission Vérité et Réconciliation, qui a estimé qu'environ 6 000 enfants sont morts dans ces écoles. Les jeunes élèves des écoles catholiques ou d'autres confessions chrétiennes, affirment les accusateurs, étaient maintenus dans des conditions sanitaires épouvantables, maltraités, soumis à une inculcation forcée et parfois abusés.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau, depuis son entrée en fonction en 2015, a appuyé sur l'accélérateur de l'enquête et impulsé une série d'initiatives pour commémorer les victimes. C'est encore Trudeau qui a demandé des excuses officielles au pape François. Le premier ministre canadien a déclaré avoir parlé "personnellement" avec le pontife, insistant sur "l'importance qu'il y a non seulement à ce qu'il s'excuse, mais aussi à ce qu'il s'excuse auprès des Canadiens autochtones sur le sol canadien". Je sais que les dirigeants de l'Église catholique, a ajouté M. Trudeau, examinent très activement les mesures qui peuvent être prises.

    Lire la suite

  • Internats pour enfants autochtones au Canada : l'histoire falsifiée et 52 églises incendiées

    IMPRIMER

    Un entretien avec Pablo Munoz Iturrieta sur Kath.Net/news (archive du 29 juillet 2021) :

    Corps retrouvés au Canada : un publiciste parle de " falsification de l'histoire " !

    L'auteur et humaniste Pablo Munoz Iturrieta contredit la description par l'Église catholique d'un "génocide" des Indiens du Canada dans une interview accordée à Kathpress - 52 incendies d'église à ce jour

    Il n'y a pas eu de "génocide" des enfants autochtones dans les écoles confessionnelles du Canada au début du 20e siècle, qui ont été systématiquement spoliés de leur culture, maltraités, tués par des mauvais traitements et enterrés dans des fosses communes par les religieux : Avec cette critique des récents reportages des médias, le publiciste et scientifique canadien Pablo Munoz Iturrieta attire l'attention. Comme l'a expliqué l'Argentin d'origine dans une interview accordée à Kathpress jeudi, les faits historiques s'y opposent clairement. Une "falsification de l'histoire" aux conséquences déjà dévastatrices est pratiquée, a-t-il déclaré.

    Depuis la fin du mois de mai, des informations sur la découverte de plus d'un millier de cadavres d'enfants à proximité de ce que l'on appelle les "pensionnats" - principalement des internats pour autochtones gérés par l'Église catholique, qui ont existé de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1980 - ont provoqué un tollé dans le monde de l'information. On savait depuis longtemps que ces tombes, qui n'étaient pas marquées par leur nom, existaient : une commission gouvernementale au Canada s'était chargée d'une réévaluation, qui a rédigé son rapport final en 2015, a souligné M. Munoz. Toutes les trouvailles actuelles y avaient déjà été répertoriées.

    Justin Trudeau a maintenant ramené ces découvertes de corps dans la discussion afin de donner du poids à sa politique indigène. Le Premier ministre canadien avait également demandé au Pape François de venir au Canada et, au nom de l'Église, de demander aux parents du peuple indigène connu sous le nom de "Premières Nations" le pardon des souffrances infligées au cours de l'histoire. Le philosophe et théologien a fait remarquer qu'il ne fallait pas oublier que l'État canadien était responsable de l'éducation et qu'il commandait les écoles confessionnelles.

    Pas de "rééducation" forcée

    Ce dont l'Église est accusée est largement indéfendable, a souligné M. Munoz. Il n'y a certainement pas eu d'"imposition" de la culture chrétienne, puisque les indigènes étaient chrétiens depuis longtemps, avec leur propre clergé indigène depuis le milieu du 17e siècle. "Les missionnaires étaient extrêmement prudents avec la culture des indigènes. Le fait qu'ils parlent encore leur langue aujourd'hui est principalement dû aux prêtres catholiques", dit-il. De même, l'enseignement dans les pensionnats catholiques se faisait principalement dans les langues indigènes.

    Au début des écoles indigènes, les familles y envoyaient volontairement leurs enfants, ce qui permettait une meilleure alimentation, une protection contre le froid en hiver et l'apprentissage d'un métier. En 1920, le Canada a introduit l'enseignement obligatoire. Même après cela, l'Eglise n'a pas eu recours à la force de la police pour emmener les enfants, comme certains le prétendent, a déclaré M. Munoz. "Mais il y a des rapports selon lesquels certains élèves sont tombés malades de la tuberculose et les tribus ne voulaient plus envoyer leurs enfants à l'école par peur de l'infection." Un examen médical d'entrée pour les nouveaux élèves a été introduit en conséquence, a-t-il dit.

    Cause de mortalité : principalement des infections

    En tout état de cause, la tuberculose - pour laquelle la vaccination n'a été introduite au Canada que vers 1950 - et surtout la pandémie de grippe espagnole de 1918 à 1920 ont également été la principale cause de décès des enfants dont les corps sont aujourd'hui en cause, a souligné le publiciste canadien. Au lieu d'être enterrés dans des "fosses communes", les morts étaient enterrés dans leurs propres tombes, chacune avec sa propre croix. Le fait que les noms n'aient pas été écrits dessus était un respect pour une tradition indigène correspondante, a déclaré Muñoz. Cependant, les noms des personnes décédées ont été enregistrés dans les dossiers - "ce qui ne serait jamais arrivé dans le cas d'un véritable génocide".

    M. Munoz n'a pas nié qu'il y ait eu des cas d'abus sexuels sur des enfants dans les pensionnats, en plus d'une violence dans l'éducation très discutable du point de vue actuel - qui était autrefois répandue dans toutes les écoles. Une réévaluation est importante ici, mais il faut aussi faire la différence : "Les cas d'abus connus aujourd'hui dans l'Église catholique du Canada concernent principalement les années 1970 et 1980, alors que les écoles indigènes étaient déjà en voie de disparition." Établir un lien direct avec les cadavres des enfants n'est pas approprié, a-t-il dit.

    Déjà 52 incendies d'église

    Le scientifique, blogueur et auteur catholique, qui enseigne dans plusieurs universités au Canada, aux États-Unis et en Argentine, est très préoccupé par les conséquences du récit sur le corps des enfants, qui repose sur des exagérations. Par exemple, a-t-il dit, 52 églises ont déjà été incendiées et, dans certains cas, réduites en cendres au Canada au cours des deux derniers mois, y compris des églises historiques dans des réserves autochtones et des lieux de culte appartenant à des communautés de migrants de diverses confessions. "Le gouvernement n'a rien fait jusqu'à présent pour mettre un terme à cette situation ou pour enquêter sur ce qui se passe et découvrir qui sont les auteurs de ces actes", s'est plaint M. Muñoz.

  • L'histoire des pensionnats du Canada

    IMPRIMER

    Du Dr. Douglas Farrow sur le Catholic World Report (*) (traduction avec https://www.deepl.com/translator) :

    L'histoire des pensionnats du Canada

    Les organisations religieuses qui ont géré les pensionnats sont-ils les vrais coupables, comme beaucoup le supposent ? Un examen attentif montre que cette supposition est erronée.

    13 juillet 2021

    Le sentiment est une chose dangereuse. La vérité et la réconciliation souffrent toutes deux de son instrumentalisation".

    Au cours des quinze dernières années, une douzaine d'églises au Canada, dont beaucoup étaient au service des populations autochtones, ont été incendiées. Une douzaine d'autres, la plupart dans des contextes non autochtones, ont été vandalisées. "Brûlez tout", a tweeté le directeur de l'Association des libertés civiles de Colombie-Britannique, sous les acclamations de la communauté juridique elle-même.

    Le chaos s'est installé après la découverte des restes de centaines de jeunes autochtones, enterrés près des pensionnats dans lesquels ils étaient inscrits en vertu d'une politique soutenue par la Loi sur les Indiens de 1876, dont les amendements de 1894 et 1920 ont rendu obligatoire la fréquentation des pensionnats ou des écoles industrielles pour ceux qui n'avaient pas accès aux écoles de jour. La dernière de ces écoles, dont beaucoup étaient gérées par l'Église catholique, a fermé ses portes en 1996. Pendant plus d'un siècle, environ 140 000 enfants sont passés par ces écoles. Plus de quatre mille d'entre eux - peut-être jusqu'à dix mille - sont décédés pendant qu'ils les fréquentaient ou sont morts peu après.

    Comment cela est-il possible ? Qui est responsable ? Les organisations religieuses qui administraient les pensionnats sont-elles les véritables coupables, comme beaucoup le supposent ? Un examen attentif montre que cette supposition est erronée. Comme nous le verrons, la tragédie et les crimes qu'elle a entraînés - des crimes que certains qualifient à tort de génocide - ont commencé par la violation des droits parentaux imposée par le gouvernement, une erreur qui se répand à nouveau aujourd'hui.

    Une politique progressiste

    Au moment de sa mise en place, la politique des pensionnats était considérée comme une politique progressiste. Un ministre méthodiste, Egerton Ryerson (1803-82), a été nommé surintendant principal de l'éducation pour le Haut-Canada en 1844. Il a introduit les commissions scolaires, les manuels scolaires standardisés et l'éducation gratuite pour tous. Le ministère des Affaires indiennes a rapidement fait appel à ses conseils et a commencé à utiliser ses méthodes afin d'intégrer les enfants autochtones dans le nouveau monde dans lequel ils allaient vivre. Il soutenait que les peuples autochtones devaient recevoir une éducation dans des pensionnats confessionnels exclusivement anglais, un système qui impliquait de déraciner les enfants de leurs foyers et de leurs coutumes tribales.

    Le premier pensionnat, le Mohawk Institute de Brantford, en Ontario, avait ouvert ses portes en 1831. Il était encore imprégné de l'esprit du premier évêque de la Nouvelle-France, saint François de Laval (mort en 1708), qui s'était efforcé, bien avant l'ère Ryerson, de fournir un système complet d'éducation aux peuples dont il avait la charge, et de les protéger contre le commerce de l'alcool et d'autres menaces à leur bien-être. (À cette époque, on amenait les écoles aux autochtones plutôt que les autochtones aux écoles). Au moment de la Confédération en 1867, il y avait huit établissements de ce genre, mais les choses commençaient à changer.

    Lire la suite

  • Chine, Etats-Unis, Ukraine... De quel bois se chauffe la diplomatie vaticane ? Les réponses de Mgr Gallagher, le "ministre des affaires étrangères du Vatican"

    IMPRIMER

    Sur le site de la revue jésuite America, Gerard O'Connell interviewe le "ministre des Affaires étrangères du Vatican", Mgr Paul R. Gallagher :

    Interview : L'archevêque Gallagher parle de la diplomatie du Vatican, de l'Ukraine et de la menace de la Troisième Guerre mondiale

    18 juillet 2022

    L'archevêque Paul Gallagher est le secrétaire du Vatican pour les relations avec les États depuis sept ans et demi. Le 11 juillet, il a accordé une large interview au correspondant du Vatican en Amérique, Gerard O'Connell, dans laquelle il a évoqué la situation géopolitique mondiale, la guerre en Ukraine et les relations entre la Russie et le Vatican.

    Il a également évoqué l'accord provisoire du Saint-Siège avec la Chine sur la nomination des évêques, l'arrestation du cardinal Joseph Zen, l'inquiétude du Vatican concernant la situation en Terre Sainte, les relations entre le Saint-Siège et les États-Unis, l'adhésion du Saint-Siège à la convention des Nations unies sur le changement climatique, la visite du pape au Canada et les éventuelles visites papales dans d'autres pays. Il a conclu en décrivant les développements qu'il aimerait voir dans le monde au cours des deux ou trois prochaines années.

    L'interview est présentée en trois parties.

    Partie I : Un monde en conflit

    S'exprimant depuis son poste d'observation au Vatican et ses rencontres au fil des ans avec des chefs d'État, des ministres de haut rang et des chefs religieux de tous les continents, Mgr Gallagher a exprimé sa profonde inquiétude face aux conflits et à la polarisation des pays du monde entier. "Nous arrivons à une situation très dangereuse dans le monde entier", a-t-il déclaré, "et il ne faudrait pas grand-chose pour que les choses empirent encore" et pour arriver à "un monde en conflit". Il a souligné l'urgence de "faire en sorte que nos institutions multilatérales fonctionnent mieux" et a préconisé un engagement énergique aux niveaux politique, diplomatique et ecclésial "pour guérir" les conflits.

    Il a évoqué la guerre en Ukraine et sa récente visite dans ce pays, ainsi que les relations entre le Vatican et le Kremlin. "Il est difficile de voir une solution à l'horizon", a-t-il déclaré, tout en soulignant la nécessité de "garder vivant l'espoir du dialogue et de la négociation." Il a confirmé que le pape avait l'intention de se rendre à Kiev, peut-être dès le mois d'août.

    En tant que secrétaire aux relations avec les États depuis novembre 2014, vous avez acquis une vue d'ensemble extraordinaire de la situation à travers le monde. Comment lisez-vous la situation géopolitique du monde actuel ?

    Je pense que c'est une situation de conflit et de polarisation sans précédent. Pour en revenir à la première expression du pape selon laquelle nous vivons la "troisième guerre mondiale par morceaux", tout le monde pensait qu'il disait n'importe quoi ou du moins très imprudemment, mais tout s'est avéré exact. L'autre jour, j'ai donné une conférence à un groupe de femmes religieuses, et nous avons pris quatre cartes de différentes parties du monde. J'ai parcouru les pays avec elles, et il était étonnant de constater que presque partout dans le monde, il existe une forme de conflit ; il ne s'agit peut-être pas d'une guerre, mais d'une polarisation sociale ou d'un conflit entre différents systèmes politiques au sein d'un pays.

    Mais, certainement, la chose la plus inquiétante, le vrai danger est que vous avez des centres de conflit dans le monde entier, et il y a un danger que vous ayez une sorte d'infection croisée et que tous les points se rejoignent soudainement, et nous nous retrouvons dans un monde en conflit, pas seulement des régions ou des pays et des continents, mais un monde en conflit. Je pense que c'est la réalité d'aujourd'hui. Je pense que c'est ce à quoi nous devons travailler, que ce soit au niveau politique, diplomatique ou ecclésial, nous devons reconnaître la réalité de ce conflit et essayer de le guérir.

    Lire la suite

  • Le Saint-Siège recadre la "Voie synodale" allemande

    IMPRIMER

    Source (Bulletin de la Salle de Presse du Vatican), sans signature...:

    Déclaration du Saint-Siège

    21.07.2022

    Pour protéger la liberté du Peuple de Dieu et l'exercice du ministère épiscopal, il semble nécessaire de préciser que la "Voie synodale" en Allemagne n'a pas le pouvoir d'obliger les évêques et les fidèles à adopter de nouveaux modes de gouvernance et de nouvelles approches de la doctrine et de la morale.

    Il ne serait pas permis d'initier de nouvelles structures ou doctrines officielles dans les diocèses, avant un accord convenu au niveau de l'Église universelle, ce qui représenterait une blessure pour la communion ecclésiale et une menace pour l'unité de l'Église. Comme l'a rappelé le Saint-Père dans sa lettre au Peuple de Dieu en chemin en Allemagne : " L'Église universelle vit dans et à partir des Églises particulières, de même que les Églises particulières vivent et s'épanouissent dans et à partir de l'Église universelle, et si elles se séparent de l'ensemble du corps ecclésial, elles s'affaiblissent, pourrissent et meurent ". D'où la nécessité de maintenir toujours vivante et efficace la communion avec l'ensemble du corps de l'Église" [1]. Il est donc souhaité que les propositions du Chemin des Eglises particulières en Allemagne s'intègrent dans la voie synodale suivie par l'Eglise universelle, pour un enrichissement mutuel et un témoignage de cette unité avec laquelle le corps de l'Eglise manifeste sa fidélité au Christ Seigneur.

    _______________

    [1] FRANCOIS, Lettre au peuple de Dieu sur le chemin en Allemagne, 9.

    Et donc a-t-on envie de dire ? Si les propositions des Eglises particulières en Allemagne ne s’intègrent pas dans la voie synodale (laquelle ?…) suivie par l’Eglise universelle, qu’arrivera-t-il ? Des sanctions ? »

  • « L’Église tire son unité non de la liturgie mais d’une même profession de foi »

    IMPRIMER

    Du site de Famille Chrétienne :

    « L’Église tire son unité non de la liturgie mais d’une même profession de foi »

    <p>Messe dominicale en latin célébrée selon le rite de Saint Pie V.</p>

    Messe dominicale en latin célébrée selon le rite de Saint Pie V.  - P.RAZZO/CIRIC

    Un an après le motu proprio Traditionis custodes, le pape vient de réaffirmer sa volonté de limiter drastiquement l’usage du rite tridentin dans sa lettre apostolique Desiderio desideravi au nom de l’unité de l’Eglise. En quoi le rite tridentin menace-t-il plus l’unité de l’Eglise que les autres rites admis en son sein ?

    La crise sans précédent que l’Occident chrétien traverse aujourd’hui est d’abord et avant tout doctrinale et pastorale. L’Église tire son unité non de la liturgie mais d’une même profession de foi et d’une même fidélité à la grâce qui nous sauve, principalement communiquée par les sacrements. Nous vivons une situation paradoxale : il y a un effondrement de l’unité dans la foi qui va de pair avec l’affirmation de la nécessité absolue de l’unité liturgique, voire pastorale…

    Comment interpréter le décret permettant à la Fraternité Saint Pierre de continuer à célébrer ce rite et la bienveillance dont le saint Père fait preuve à l’égard de la Fraternité Saint Pie X ?

    Pour la Fraternité St Pierre, il y a sans doute la prise en compte du fait que le choix de la liturgie traditionnelle est un élément essentiel de son charisme de fondation. Pour ce qui est de la Fraternité St Pie X, je rends grâce pour la volonté explicite du St Père de favoriser ainsi la réconciliation.

    Cela pose-t-il un problème en soi qu’il y ait deux formes du même rite romain ?

    Lorsque saint Pie V au sortir du Concile de Trente a accordé la liberté à tous les prêtres de l’Église romaine de célébrer le missel en usage à la curie romaine, il entendait offrir à tous une liturgie fruit d’un développement homogène qui remontait en ses éléments essentiels à la grande patristique. Mais il a aussi maintenu la liberté de célébrer les formes liturgiques de plus de deux cents ans. De plus, il y a un véritable éclatement de la célébration...

    Lire la suite sur le site de Famille Chrétienne

  • USA : "un projet de loi sur l'avortement le plus injuste et le plus extrême que notre nation ait jamais vu"

    IMPRIMER

    Lu sur le National Catholic Register :

    Les évêques américains qualifient de "grave" le projet de loi de la Chambre des représentants qui offrirait des avortements gratuits.

    Mettre délibérément fin à la vie d'êtres humains sans défense et sans voix est l'antithèse des soins de santé", ont déclaré Mgr Lori et le cardinal Dolan.

    Les évêques plaident en faveur d'une société dans laquelle la protection juridique de la vie humaine s'accompagne d'une attention particulière pour les mères et leurs enfants.

    19 juillet 2022

    La Conférence des évêques catholiques des États-Unis a condamné un projet de loi adopté par la Chambre des représentants des États-Unis qui élargirait l'accès à l'avortement plutôt que d'aider les femmes et les enfants.

    La loi sur la protection de la santé des femmes, que la Chambre a adoptée par 219 voix contre 210 vendredi, est "le projet de loi sur l'avortement sur demande le plus injuste et le plus extrême que notre nation ait jamais vu", ont écrit l'archevêque William Lori de Baltimore et le cardinal Timothy Dolan de New York dans une déclaration du 18 juillet.

    "Répondre aux besoins des femmes en promouvant l'avortement facultatif financé par les contribuables, comme le ferait ce projet de loi, est un mal grave et un manquement à l'amour et au service des femmes", ont déclaré l'archevêque Lori, président du Comité des activités pro-vie de la Conférence des évêques catholiques des États-Unis (USCCB), et le cardinal Dolan, président du Comité pour la liberté religieuse de l'USCCB. 

    "Offrir des avortements gratuits ou à faible coût, au lieu d'augmenter les ressources dont les femmes ont besoin pour prendre soin d'elles-mêmes et de leurs enfants, n'est pas un 'choix' mais une coercition et un abandon sans pitié", ont-ils déclaré.

    Les démocrates ne disposant pas des voix nécessaires pour surmonter l'obstruction des républicains, le projet de loi ne devrait pas être adopté par le Sénat. 

    Mais les démocrates pro-avortement, dont le président Joe Biden et la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, ont fait de l'adoption éventuelle de la loi sur la protection de la santé des femmes une pièce maîtresse de leurs plans visant à annuler la décision prise par la Cour suprême des États-Unis le 24 juin dans l'affaire Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, qui a annulé le droit constitutionnel à l'avortement à l'échelle nationale.

    La loi sur la protection de la santé des femmes obligerait les Américains à financer l'avortement avec l'argent des contribuables et forcerait les fournisseurs et les professionnels de la santé à pratiquer ou à faciliter les avortements, met en garde la déclaration de l'USCCB. Les évêques ont noté que les assureurs et les employeurs devraient également aider à payer les avortements "contre leurs croyances profondes". 

    "Il ne suffit pas de répéter le mantra selon lequel l'avortement est un soin de santé pour que ce soit le cas", ont insisté Mgr Lori et le cardinal Dolan. "Mettre délibérément fin à la vie d'êtres humains sans défense et sans voix est l'antithèse des soins de santé".

    En réponse à l'adoption de la loi sur la protection de la santé des femmes, les évêques américains ont fait la promotion d'une alternative pro-vie à l'avortement : un ministère paroissial géré par l'USCCB appelé Standing With Moms in Need. 

    Nous implorons ceux qui considèrent l'avortement comme une "solution" légitime aux besoins des femmes d'abandonner ce chemin de mort et de désespoir", ont écrit Mgr Lori et le cardinal Dolan. "Au lieu de cela, nous invitons tout le monde à se joindre à nous pour poursuivre une vision que nous avons présentée dans Standing With Moms in Need, une vision qui défend la vérité que toute vie humaine est sacrée et inviolable - une société dans laquelle la protection légale de la vie humaine s'accompagne d'une profonde attention pour les mères et leurs enfants." 

    L'initiative invite les diocèses, paroisses et agences catholiques à fournir des ressources aux femmes confrontées à des grossesses inattendues ou difficiles. Les programmes comprennent Walking With Moms in Need, qui aide les femmes enceintes et les mères qui élèvent leurs enfants, et Project Rachel Ministry, qui offre une guérison post-avortement et un soutien en cas de perte de grossesse.

    Les évêques ont conclu : "Nous exhortons notre nation à donner la priorité au bien-être des femmes, des enfants et des familles en leur offrant à la fois des ressources matérielles et un accompagnement personnel afin qu'aucune femme ne se sente jamais obligée de choisir entre son avenir et la vie de son enfant."