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Débats - Page 153

  • C'est qui le diable ? Pourquoi existe-t-il ?

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    Du Padreblog :

    C'est qui le diable ? Pourquoi il existe ? Pour mieux comprendre le sujet, nous avons pris un café avec le père Gaultier de Chaillé, ancien du Padreblog et auteur de l'excellent livre "Petite conversation sur le diable" aux éditions Mame.

  • Un débat sur les ordinations suspendues à Toulon et sur le rejet de la soutane et des dentelles

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Ordinations suspendues à Toulon, rejet des dentelles et de la soutane.

    Le Club des Hommes en Noir

    Trois semaines avant les ordinations dans le diocèse de Fréjus-Toulon, Rome demande à Mgr Rey d'y surseoir. Une décision exceptionnelle pour laquelle les motivations restent floues. En parallèle, le pape fustige les dentelles et Mgr de Kérimel prive ses séminaristes et ses diacres du port de la soutane.

     

  • Accepter la candidature d'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne : une défaite pour la raison

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    Du site de l'IRIS :

    Candidature de l’Ukraine à l’UE : une décision irraisonnée

  • Le roi Philippe au Congo : des regrets regrettables ?

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    De Bernard Lugan, historien, sur l'Afrique réelle (juin 2022) via artofuss.blog :

    Congo : les nouveaux regrettables « regrets » du roi des Belges…

    Le mardi 30 juin 2020, pliant à son tour sous l’air du temps, le roi des Belges avait présenté « ses plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge au Congo ».

    Le mercredi 8 juin 2022, en visite officielle à Kinshasa, le roi Philippe a une nouvelle fois fait repentance pour « les blessures infligées au Congo durant la période coloniale ». Une repentance qui n’a pas lieu d’être. Pour trois raisons principales :

    1) En 1885 quand fut internationalement reconnu l’État indépendant du Congo (EIC), les esclavagistes musulmans venus de Zanzibar avaient franchi le fleuve Congo, dépeuplant les régions de la Lualaba, de l’Uélé, du bassin de la Lomami, et ils avançaient vers la rivière Mongala. A cette époque, les Africains étaient enlevés par dizaines de milliers pour être vendus sur le littoral de l’océan indien ou sur le marché aux esclaves de Zanzibar. De 1890 à 1896, de courageux belges menèrent alors ce qui fut à l’époque baptisé de « campagne antiesclavagiste » ou « campagne arabe ».

    A la place de ces injustifiables et répétitifs « regrets », c’est donc tout au contraire la mémoire de ces hommes généreux que le roi des Belges devrait célébrer. Parmi eux, les capitaines Francis Dhanis, Oscar Michaux, Guillaume-François van Kerckhoven, Pierre Ponthier, Alphonse Jacques, Cyriaque Gillain, Louis Napoléon Chaltin, Nicolas Tobback et bien d’autres.

    Pour avoir voulu arracher les malheureux noirs aux esclavagistes, Arthur Hodister et ses compagnons ainsi que le lieutenant Joseph Lippens et le sergent Henri De Bruyne furent massacrés. Les deux derniers eurent, alors qu’ils étaient encore vivants, les mains et les pieds coupés par les esclavagistes.

    Certains fanatiques demandent que leurs statues soient déboulonnées. Cela se fera probablement tant, outre-Quiévrain comme partout ailleurs en Europe, l’ethno-masochisme est désormais sans limites.

    2) La Belgique n’a pas pillé le Congo. Et pourtant, cette colonie fut une de celles dans lesquelles  les profits  privés et ceux des consortiums furent les plus importants.  L’originalité du Congo belge était qu’il subvenait à ses besoins, le plan de développement décennal ainsi que les investissements étant financés par l’impôt des grandes sociétés qui était payé et investi sur place. La colonie s’autofinançait donc, un cas à peu près unique dans l’histoire coloniale de l’Afrique qui contredit à lui seul le postulat culpabilisateur.

    Mais, pour mettre en valeur cet immense territoire, il fallut commencer par y créer des voies de communication et notamment une voie ferrée reliant l’estuaire du Congo (Matadi), à la partie navigable du fleuve. En 1898, au bout de neuf années d’efforts surhumains, les 390 kilomètres de la ligne Matadi-Léopoldville furent achevés, mais 1800 travailleurs noirs et 132 cadres et contremaîtres blancs étaient morts durant les travaux. Rapportées aux effectifs engagés, les pertes des Blancs étaient 10 fois supérieures à celles des Noirs.

    En 1908, le Congo, propriété personnelle du roi Léopold II, fut repris par la Belgique. De 1908 à 1950, les dépenses engagées par Bruxelles dans sa colonie furent de 259 millions de francs-or et durant la même période, le Congo rapporta 24 millions de francs-or à l’Etat belge[1]. La Belgique n’a donc pas bâti sa richesse sur le Congo, même si des Belges y ont fait fortune, et parfois de colossales fortunes, mais ce n’est pas la même chose.

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  • Belgique : les interrogations du nonce apostolique

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    De La Libre (Bosco d'Otreppe) de ce 16 juin, pp. 34-35; extraits :

    "Je m’interroge : le financement des cultes rend-il l’Église vraiment libre ?"

    Nonce apostolique, Franco Coppola est depuis cette année le "diplomate du Pape" en Belgique. Son rôle est capital : il contribuera à nommer une génération de quatre nouveaux évêques. Il interpelle le catholique sur son rapport à Dieu, à l’argent et à l’avenir. (...)

    L’ambassadeur du Pape, qui entretient des relations aussi bien avec l’État (auprès duquel il défend la liberté religieuse) qu’avec l’Église locale, aura la lourde tâche, en moins de deux ans, de conseiller le Pape en vue de la nomination de quatre nouveaux évêques (devraient en effet partir à la retraite - si le Pape le permet - Mgr Hudsyn dans le Brabant wallon, le cardinal De Kesel à Malines-Bruxelles qui fête ses 75 ans ce 17 juin, Mgr Harpigny à Tournai et Mgr Warin à Namur). (...)

    Vous voici en Belgique, avec ses églises vides et sa crise des vocations. La Belgique inquiète-t-elle le Vatican ?

    Je suis présent depuis quatre mois, je constate la difficulté qu’a l’Église de transmettre la foi, et le fait que les Belges ne semblent pas (je dis bien semblent) avoir besoin du catholicisme pour vivre. Je ne voudrais cependant pas souligner des causes ou des conclusions trop hâtives.

    Vous avez été dans des pays où l’Église n’était pas reconnue par l’État. En Belgique, celui-ci la finance. Est-ce un modèle à revoir, alors que les Belges semblent ne plus avoir besoin du catholicisme ? Est-ce que cette situation rend l’Église suffisamment libre ?

    C’est une question délicate et je souhaite rester prudent, mais je ne suis pas certain que cela la rende très libre. Je vous confie une réflexion. Dans la Bible, lorsque le petit David doit affronter le géant Goliath, le roi Saül lui offre son armure. David la prend avant de la retirer : elle lui assure une belle protection, mais elle est trop lourde pour lui, le bloque et entrave ses mouvements. Il préfère s’armer de sa seule fronde.

    Que voulez-vous dire ? Que les catholiques devraient se départir de toute armure financière pour être plus audacieux et plus libres de secouer l’époque contemporaine ?

    Les moyens financiers sont une garantie, mais ils sont aussi un poids et une tentation : celle de l’autosuffisance. Or, l’Église doit vivre et avancer en faisant confiance en Dieu, pas en se reposant uniquement sur des garanties financières. J’aime beaucoup une phrase d’un ancien archevêque de Paris qui disait que l’Église doit vivre d’une façon qu’on ne peut pas expliquer, sinon par la foi. Elle doit donc se jeter à l’eau, comme l’apôtre Pierre dans l’Évangile qui veut rejoindre Jésus qui marche sur les eaux. Si elle ne regarde que les dangers et les risques qu’elle prend en se jetant à l’eau, elle coulera. Si elle garde les yeux rivés sur Jésus, elle avancera. J’ajoute également un point suite à votre question. Les catholiques ne doivent pas être dans une position frontale face à l’époque dans laquelle ils vivent. Lorsqu’il rencontre les pèlerins d’Emmaüs qui ne croient pas en sa résurrection, Jésus "fait route avec eux" pour discuter et les comprendre davantage. Voilà l’attitude de l’Église, elle doit se faire compagnon de route, comprendre les problèmes, les défis et la fatigue de nos contemporains. Vous savez, quelque chose me marque en Belgique. Tout y est bien organisé par rapport à des pays d’Afrique ou d’Amérique du Sud que j’ai pu connaître. L’aisance matérielle y est réelle pour de nombreuses personnes, l’entraide est développée… Une chose m’interroge cependant : pourquoi tant de personnes y recourent-elles à l’euthanasie ? Ce n’est pas un jugement, mais une vraie question pour moi, et qui affleure comme une note étrange dans le beau tableau que la Belgique offre à voir. Je crois que sans donner une réponse, l’Église doit se faire compagnon de route du pays dans lequel elle est, et chercher à comprendre : pourquoi cela ?

  • Six points de division dans le « processus synodal »

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    Un éloge papal de l’harmonie et de la confusion. Lu dans le National Catholic Register :

    « Dans son homélie de Pentecôte , le Saint-Père a noté que "curieusement, le Saint-Esprit est l'auteur de la division, du chahut, d'un certain désordre". 

    "Pourtant, en même temps, il est l'auteur de l'harmonie", a poursuivi le pape François. « Il divise avec la variété des charismes, mais c'est une fausse division, car la vraie division fait partie de l'harmonie. Il crée la division avec les charismes, et il crée l'harmonie avec toute cette division. C'est la richesse de l'Église. 

    Il a utilisé la même image de l'Esprit Saint comme agent de désordre lorsqu'il s'est adressé à la commission œcuménique catholique-anglicane le 13 mai : « L'Esprit Saint est celui qui crée le "désordre" — on peut penser au matin de la Pentecôte — mais alors celui qui crée l'harmonie. 

    Dans ce même discours, il a parlé d'une contribution anglicane au processus synodal pour le synode sur la synodalité.  

    "Comme vous le savez, l'Église catholique a inauguré un processus synodal : pour que ce cheminement commun soit vraiment tel, la contribution de la Communion anglicane ne peut manquer", a déclaré le pape François. "Nous vous considérons comme des compagnons de voyage précieux." 

    Tout cela soulève une perspective intéressante sur le processus synodal. Et si la marche ensemble se traduisait par une marche à part ? Doit-on s'attendre à des divisions et à l'harmonie, à des divisions sans harmonie ou à une harmonie sans divisions ? 

    Alors que le processus synodal pour ce synode particulier sur la synodalité est une nouveauté pour l'Église universelle, la gouvernance et les processus synodaux ne sont guère nouveaux dans la vie du peuple chrétien. Il y a une confiance générale que ce nouveau processus synodal se terminera dans l'harmonie mais, comme l'indiquent les récents commentaires du Saint-Père, la division est également possible. 

    Plus précisément, la confiance que ce processus synodal renouvellera l'Église, plutôt que de la diviser, semble ignorer la façon dont la gouvernance synodale réelle se porte dans l'Église aujourd'hui. Considérez six échecs du modèle synodal. 

    L'orthodoxie russe implose 

    Les processus synodaux et les structures de gouvernance ecclésiale les plus anciens et les plus vénérables se trouvent dans les Églises orientales, tant catholiques qu'orthodoxes. Et l'orthodoxie russe, avec plus de 50% de tous les croyants orthodoxes, est dans un état avancé d'implosion. La guerre de la Russie contre l'Ukraine, soutenue par le Patriarcat de Moscou de l'Église orthodoxe russe, a incité le synode dirigeant de l'Église orthodoxe ukrainienne du Patriarcat de Moscou à déclarer sa « pleine indépendance » du Patriarcat de Moscou. C'est la division la plus importante du christianisme au cours des derniers siècles.  

    Les structures synodales se sont révélées insuffisantes pour relever le défi d'une partie du synode faisant la guerre à l'autre.

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  • Avec François : un changement révolutionnaire dans la théologie morale ?

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    De Larry Chapp, docteur en théologie, sur le National Catholic Register :

    Comprendre le Pape François : C'est de la théologie morale, idiot !

    COMMENTAIRE : Quelque chose de sérieux semble se préparer avec ce pontificat qui diffère nettement de ses prédécesseurs, et ce "quelque chose" est un changement révolutionnaire dans la théologie morale.

    14 juin 2022

    En 1992, alors que l'Amérique était en pleine récession, Bill Clinton, alors candidat à la présidence, avait un message simple : "C'est de l'économie, idiot!" En paraphrasant un peu, je dirais quelque chose de similaire en ce qui concerne l'énigme qu'est le pape François : "C'est de la théologie morale, idiot!"  

    Et je dis qu'il est une énigme parce que le récit commun à son sujet semble être qu'il est un "libéral", et pourtant il n'a accordé à l'aile libérale de l'Église aucun de ses objectifs les plus chers. Il n'a pas mis fin au célibat obligatoire, n'a pas ordonné de femmes à la prêtrise ou au diaconat, n'a pas modifié les enseignements de l'Église sur la sexualité humaine, n'a pas ouvert la réception de l'Eucharistie aux protestants en vertu du droit canonique officiel, ni même donné carte blanche aux divorcés-remariés pour recevoir la communion. Et pourtant, quelque chose de sérieux semble se préparer avec ce pontificat qui diffère nettement de ses prédécesseurs, et ce "quelque chose", je pense que c'est un changement révolutionnaire dans la théologie morale.  

    Je prétends que le pape François semble favorablement disposé à l'égard d'une forme de théologie morale communément appelée "proportionnalisme" ou "conséquentialisme". À tout le moins, je pense que le pape François voit dans le proportionnalisme une sorte de contrepoids "correctif" à ce qu'il considère comme une insistance excessive dans l'Église sur le raisonnement moral de droit naturel, avec l'accent central désignant certains objets moraux comme intrinsèquement mauvais.  

    Le proportionnalisme nie qu'il existe des actes intrinsèquement mauvais et considèrent que la moralité d'un acte ne peut être jugée qu'à la lumière de ses résultats ou "conséquences". Les proportionnalistes catholiques ne nient pas l'existence de principes moraux fondamentaux (c'est en cela qu'ils diffèrent de l'utilitarisme pur et dur), mais que, à la lumière d'un jugement rationnel des résultats potentiels probables, un principe moral peut être considéré comme non applicable dans un cas particulier s'il existe une raison "proportionnée" de le faire.  

    Cette forme de théologie morale a été très influente dans l'ère post-conciliaire et a gagné en force parmi ceux qui ont violemment contesté Humanae Vitae. Ceux d'entre nous qui ont vécu ces débats savent bien à quel point ils ont été source de division, et certains théologiens moraux qui ont défendu la théologie traditionnelle du droit naturel de l'Église (par exemple, Germain Grisez, Janet Smith, etc.) ont payé un lourd tribut professionnel à leur position. 

    Quelles sont donc mes preuves que le pape François favorise le proportionnalisme, même s'il ne l'a jamais dit explicitement ? 

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  • Vous avez dit : "interruption MEDICALE de grossesse" ?

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    De Michel Nodé-Langlois, philosophe, sur le site de gènéthique.org :

    (...) Ce qui est d’aujourd’hui, c’est la surveillance de la gestation par le recours à divers moyens de diagnostic prénatal, visant à s’assurer de la normalité de l’enfant porté par sa mère : échographie, amniocentèse, prises de sang, etc. La détection d’une malformation ou d’une anomalie chromosomique, annonciatrice d’une pathologie, est devenue le motif le plus fréquent de l’interruption dite médicale de la grossesse, soit de la suppression de l’enfant porté, dont le développement prénatal ne menace aucunement la vie de sa mère, mais dont on sait qu’il naîtra autre que ce que ses parents attendaient – ce qu’on ne peut savoir que depuis peu d’années, à l’échelle de l’histoire humaine.

    Cette « interruption médicale » est donc l’élimination d’un petit d’homme, qui se trouve malheureusement victime d’un accident pathogène – accident que la nature n’exclut pas en dépit de l’impressionnante régularité avec laquelle elle permet d’engendrer, avec succès, des individus qui ne présentent aucune pathologie particulière.

    Cet acte d’élimination est qualifié de « médical », en dépit de son évidente contradiction avec les principes ancestraux de la médecine, pour la raison qu’il met en œuvre des techniques dites « biomédicales », dont les utilisateurs sont des personnes formées à diverses branches de la médecine ou de la biologie, et qui sont rendues possibles par les progrès de l’industrie, ainsi que par les découvertes récentes des sciences du vivant.

    Il n’en est pas moins vrai que cet acte dit médical n’est pas médicinal, puisqu’il ne consiste aucunement à soigner quiconque, mais seulement à éliminer un individu dont on pense que sa vie postnatale sera peu supportable, ou insupportable, à lui-même et à son entourage. L’on juge donc que cet individu n’est pas digne de venir au monde, pour cause d’un déficit d’humanité consistant dans une altération accidentelle de sa constitution physique, et une limitation consécutive des compétences qu’il pourrait mettre en œuvre une fois né.

    Ainsi un enfant rendu hémiplégique en bas âge par un choc traumatique, ou altéré à vie par une poliomyélite, recevra l’assistance et les soins qui lui sont nécessaires pour continuer à vivre : c’est, comme on dit, une personne ‘diminuée’, tout autant qu’un adulte rendu aphasique par un accident vasculaire cérébral. Un handicap majeur et durable peut ainsi être contracté après la naissance, mais il entraîne alors un devoir de prise en charge spéciale, et éventuellement une suppléance médico-sociale des parents, lorsque ceux-ci se retrouvent en situation d’incompétence pour faire face à la situation. En revanche, lorsqu’un tel handicap durable est décelé chez un enfant avant sa naissance, il n’est plus toujours le motif d’une telle prise en charge, ni de sa préparation par l’anticipation de sa venue au monde : l’enfant est désormais l’objet possible d’une décision éliminatrice, que la loi civile autant que morale interdirait de prendre s’il s’agissait d’une personne non moins handicapée, mais déjà née.

    L’interruption dite médicale de la vie intra-utérine comporte donc l’af­firmation implicite qu’un enfant est éliminable à la seule condition qu’il ne soit pas né, puisque, dès le moment de sa naissance, son élimination serait condamnée comme un infanticide.

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  • Les franciscains d'Allemagne élisent un prêtre ouvertement gay comme nouveau supérieur

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    Du National Catholic Register :

    Les Franciscains d'Allemagne élisent un prêtre ouvertement gay comme nouveau supérieur

    Dans une interview accordée à MK-Online, le site d'information officiel de l'archidiocèse de Munich et Freising, le père Fuhrmann a expliqué pourquoi il a rendu publique son homosexualité.

    15 juin 2022

    La province franciscaine Sainte-Elisabeth d'Allemagne, qui compte 300 membres, a élu comme nouveau supérieur le père Markus Fuhrmann, qui, il y a quelques semaines, a fait publiquement son coming out en tant qu'homosexuel.

    Dans une interview accordée à MK-Online, le site d'information officiel de l'archidiocèse de Munich et de Freising, le père Fuhrmann a expliqué pourquoi il a rendu publique son homosexualité.

    "Si je suis moi-même gay, alors je veux montrer que je peux aussi faire partie de l'Église dans ce ministère. C'est important parce que ce n'est pas censé être comme ça dans l'Église. Malheureusement, il y a trop d'hypocrisie institutionnelle dans notre Église", a-t-il déclaré.

    En outre, le nouveau supérieur franciscain a déclaré qu'il "soutient personnellement les efforts du Chemin synodal, je suis en faveur d'un réexamen critique du célibat dans le mode de vie sacerdotal et je suis en faveur de l'accès des femmes aux ministères ordonnés".

    La Voie synodale est un processus pluriannuel controversé qui a débuté en décembre 2019 et qui implique des évêques et des laïcs d'Allemagne pour aborder des questions telles que l'exercice du pouvoir, la moralité sexuelle, le sacerdoce et le rôle des femmes dans l'Église, questions sur lesquelles ils ont exprimé, publiquement et à diverses occasions, des positions contraires à la doctrine catholique.

    Interrogé sur le fait que ses frères franciscains connaissaient son homosexualité au moment de son élection, le nouveau supérieur allemand a déclaré que "c'était très bon pour moi de savoir que cela est très positif pour les frères."

    Il a ajouté : "Je reçois beaucoup d'encouragements, et peut-être que cette étincelle d'appréciation peut se propager à d'autres secteurs de l'Église. Je pense que c'est une bonne chose." 

    Le père Fuhrmann est né le 9 août 1971 à Hanovre, la capitale de la Basse-Saxe, en Allemagne. Il a fait ses vœux simples en 1998 et sa profession solennelle en 2003. Il a été ordonné prêtre le 7 mai 2005.

    À Cologne, dans la province Sainte-Élisabeth, il s'occupait des indigents et, avant son élection, il était vicaire provincial.

    Concernant son travail futur, le nouveau supérieur franciscain en Allemagne a déclaré à MK-Online qu'"un grand changement est imminent, et je veux et dois le façonner avec les frères".

    L'enseignement de l'Église sur l'homosexualité

    L'enseignement catholique sur l'homosexualité est résumé dans les sections 2357, 2358 et 2359 du Catéchisme de l'Église catholique. 

    L'Église enseigne que les homosexuels "doivent être acceptés avec respect, compassion et sensibilité. Tout signe de discrimination injuste à leur égard doit être évité." 

    Comme l'explique le catéchisme, "la tradition a toujours déclaré que les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés et que ce penchant, objectivement désordonné, constitue pour la plupart d'entre eux une épreuve." 

    Le catéchisme précise : " Se fondant sur la Sainte Écriture, qui présente les actes homosexuels comme des actes de grave dépravation, la tradition a toujours déclaré que les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés. Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l'acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d'une authentique complémentarité affective et sexuelle. En aucun cas, ils ne peuvent être approuvés".  

    Fournissant des indications supplémentaires, le catéchisme dit : "Les personnes homosexuelles sont appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise de soi qui leur apprennent la liberté intérieure, parfois par le soutien d'une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent s'approcher progressivement et résolument de la perfection chrétienne."

  • "Le problème actuel de l’Église est précisément la non-acceptation du Concile..." : le regard du pape sur la situation actuelle du monde et de l'Eglise

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    Le pape est encore bien vert et ce n'est pas parce que sa mobilité est réduite qu'il est près de démissionner. Il est aussi assez prolixe et ne mâche pas ses mots. Il est intéressant de voir comment il analyse la crise ukrainienne où il se défend d'être "pro-Poutine". Son obstination à faire du Concile Vatican II la référence incontournable et à dénoncer les "restaurationnistes" qui s'y opposeraient en consternera plus d'un. Si Benoît XVI situait ce concile dans une perspective de continuité, on voit bien qu'il n'en va pas de même pour le pape règnant et qu'il est bien décidé à faire de son pontificat un changement de cap dans la navigation de la barque de Pierre... 

    De la Rédaction de La Civiltà Cattolica France :

    ENTRETIEN DU PAPE FRANÇOIS AVEC LES ÉDITEURS DES REVUES DE CULTURE EUROPÉENNE DES JÉSUITES

    14 juin 2022

    19 mai 2022. « Bienvenue ! Vous voyez ? Je suis dans mon nouveau fauteuil », a plaisanté le Pape, faisant allusion au fait qu’il se déplace en fauteuil roulant en raison de douleurs aux genoux. François a salué personnellement, un par un, les directeurs des revues culturelles européennes de la Compagnie de Jésus réunis en audience à la Bibliothèque privée du Palais apostolique.

    Ils étaient dix en tout : P. Stefan Kiechle de Stimmen der Zeit (Allemagne), Lucienne Bittar de Choisir (Suisse), P. Ulf Jonsson de Signum (Suède), P. Jaime Tatay de Razón y fe (Espagne), P. José Frazão Correia de Brotéria (Portugal), P. Paweł Kosiński de Deon (Pologne), P. Arpad Hovarth de A Szív (Hongrie), Robert Mesaros de Viera a život (Slovaquie), Frances Murphy de Thinking Faith (Royaume-Uni) et P. Antonio Spadaro de La Civiltà Cattolica (Italie). Trois rédacteurs étaient des laïcs, dont deux femmes (pour les revue suisse et anglaise). Les autres étaient des jésuites.

    La rencontre avec le Souverain Pontife était le début de leur rencontre annuelle de trois jours[1]. Le Supérieur Général de la Compagnie de Jésus, le Père Arturo Sosa, a également assisté à l’audience. « Je n’ai pas préparé de discours », a commencé le Pape, « alors si vous le voulez, posez des questions. Si nous dialoguons, notre rencontre sera plus riche ».

    Saint Père, merci pour cette rencontre. Quel est le sens et la mission des revues de la Compagnie de Jésus ? Avez-vous une mission à nous confier ?

    Il n’est pas facile de donner une réponse claire et précise. En général, bien sûr, je crois que la mission d’une revue culturelle est de communiquer. J’ajouterais cependant de communiquer de la manière la plus incarnée possible, personnellement, sans perdre la relation avec la réalité et les gens, le « face-à-face ». Par là, j’entends qu’il ne suffit pas de communiquer des idées. Vous devez communiquer des idées qui viennent de l’expérience. Pour moi, c’est très important. Les idées doivent venir de l’expérience.

    Prenez l’exemple des hérésies, qu’elles soient théologiques ou humaines, car il y a aussi des hérésies humaines. Selon moi, il y a hérésie lorsque l’idée est déconnectée de la réalité humaine. D’où la phrase que quelqu’un a dite – Chesterton, si je me souviens bien – que « l’hérésie est une idée devenue folle ». Elle est devenue folle parce qu’elle a perdu sa racine humaine.

    La Compagnie de Jésus ne doit pas chercher à communiquer des idées abstraites. Elle entend plutôt communiquer de l’expérience humaine à travers les idées et le raisonnement : l’expérience, donc. On discute des idées. La discussion, c’est bien ; mais pour moi, ce n’est pas assez. C’est la réalité humaine qui est discernée. Le discernement est ce qui compte vraiment. La mission d’une publication jésuite ne peut pas être seulement de discuter, mais elle doit surtout aider au discernement qui mène à l’action.

    Or, parfois, pour discerner, il faut jeter une pierre ! Si vous jetez une pierre, les eaux s’agitent, tout bouge et vous pouvez discerner. Mais, si au lieu de lancer une pierre, vous lancez… une équation mathématique, un théorème, alors il n’y aura pas de mouvement et donc pas de discernement.

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  • Fréjus-Toulon : comment les dérives locales ont abouti à la sanction avalisée par quatre dicastères romains

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    Une enquête de Mikael Corre, à Toulon (Var), avec Loup Besmond de Senneville (à Rome) sur le site du journal La Croix :

    Diocèse de Fréjus-Toulon, des dérives locales à la sanction romaine  

    odifié le 14/06/2022

    La suspension par le Vatican des prochaines ordinations dans le Var sanctionne l’accueil de communautés aux dérives sectaires par l’évêque, Mgr Dominique Rey. De Toulon à Rome, La Croix a enquêté pendant une semaine sur une affaire hors norme.

    L’affaire suscite la colère dans le diocèse de Fréjus-Toulon : l’ordination prévue de quatre prêtres et six diacres le 26 juin n’aura pas lieu. Rome en a décidé ainsi, obligeant l’évêque, Mgr Dominique Rey, à annoncer lui-même la nouvelle, le 2 juin, trois semaines avant l’échéance. « Il n’y a pas d’autres informations », précise-t-il dans un courriel envoyé à ses prêtres, les invitant à se « réfugier dans la prière » et à ne pas parler aux journalistes. Selon nos informations, le Vatican lui demande depuis des années de réviser sa gestion des vocations dans son diocèse, qui compte plus de 300 prêtres et une vingtaine de communautés nouvelles. La tradition d’accueil est ancienne à Fréjus-Toulon, où les prédécesseurs de Mgr Rey avaient déjà offert l’hospitalité aux frères de Saint-Jean, à la communauté Saint-Martin, aux sœurs de Bethléem…

    À Toulon depuis 2000, l’évêque, issu de la communauté de l’Emmanuel, s’est inspiré des protestants évangéliques américains pour insuffler dans son diocèse une véritable vitalité missionnaire. Entouré de catholiques charismatiques comme traditionnels, il fait preuve d’un dynamisme qui a longtemps impressionné à Rome. Mais il lui est aujourd’hui reproché de trop accueillir, quitte ensuite à sévir, comme cela a été le cas avec Thierry de Roucy (fondateur de Points-Cœur, coupable d’abus).

    Contacté, Mgr Rey n’a pas souhaité répondre directement à La Croix« Les fragilités, les échecs, les difficultés observées dans certaines de ces communautés nous ont rendus encore plus attentifs et nous imposent toujours plus de vigilance », reconnaît le directeur de cabinet de Mgr Rey, auquel renvoie l’évêque. « Cette diversité est un défi, elle n’est pas sans difficulté, mais elle est aussi et surtout une richesse pour le diocèse et pour l’Église », ajoute-t-il.

    Quatre dicastères impliqués

    En 2021, une « visite » (enquête) a été conduite dans le diocèse par l’archevêque de Marseille, Mgr Jean-Marc Aveline, bientôt cardinal. C’est sur la base de son rapport et d’informations directement remontées à Rome que le Vatican a demandé de « surseoir aux ordinations ». Cette décision très rare a été prise fin mai lors d’une réunion entre les supérieurs de quatre dicastères, les « ministères » du Vatican. Elle a été avalisée par quatre cardinaux : Marc Ouellet (préfet du dicastère pour les évêques), Kevin Farrell (laïcs), João Braz de Aviz (religieux) et Lazarus You Heung-sik (clergé).

    → ANALYSE. Diocèse de Toulon : pourquoi le Vatican a choisi le silence

    Au Saint-Siège, personne n’a publiquement expliqué la sanction, laissant depuis une semaine les catholiques varois à leurs interrogations. « Il y a ceux qui soutiennent l’évêque contre le pape, ceux qui soutiennent le pape contre l’évêque… », a d’ailleurs regretté dans une homélie prononcée le 9 juin l’un des trois vicaires généraux du diocèse, le père Jean-Noël Dol, appelant les fidèles à « garder la tête froide »« Dans l’Église, a-t-il poursuivi, on ne fait pas de pétitions, on attend avec confiance ce que les autorités décideront. »

    « Dire que cette sanction vient de nulle part est un mensonge »

    Le message vaut aussi pour les soutiens de Mgr Rey, qui ont recueilli près de 10 000 signatures en une semaine dans une « supplique » au pape François pour dire leur « incompréhension »« Le fait que le Saint-Siège n’explique pas la sanction est déplorable, confie à La Croix un prêtre du Var au profil plutôt “tradi”. Mais dire qu’elle vient de nulle part est un mensonge. »

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  • Royaume-Uni : la justice décide de l’arrêt du maintien en vie d’Archie Battersbee

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Royaume-Uni : la justice décide de l’arrêt du maintien en vie d’un enfant de 12 ans

    13 juin 2022

    Au Royaume-Uni, un juge a décidé que le traitement d’un garçon atteint de lésions cérébrales et plongé dans le coma devait être interrompu. Archie Battersbee, âgé de 12 ans, avait été retrouvé inconscient à son domicile le 7 avril (cf. Royaume-Uni : Un enfant de 12 ans dans le coma au cœur d’une bataille judiciaire). Sa mère, « dévastée », a fait part de son intention de faire appel.

    Une mort « très probable » ?

    Selon les médecins, il est « très probable » que l’enfant soit « en état de mort cérébrale ». Dans une décision écrite, Mme la juge Arbuthnot a conclu qu’Archie était mort à midi le 31 mai, sur la base des scanners IRM effectués ce jour-là. Pour Hollie Dance, la mère d’Archie, « fonder ce jugement sur un test IRM et sur le fait qu’il est “probablement” mort n’est pas suffisant ». « C’est la première fois qu’une personne est déclarée “probablement” morte sur la base d’un IRM », affirme-t-elle.

    Les avocats représentant l’hôpital avaient demandé à la justice de décider des mesures à prendre « dans l’intérêt supérieur d’Archie ». Alistair Chesser médecin en chef du Barts Health NHS Trust s’est engagé à ce que les soins ne soient pas arrêtés, afin de laisser à la famille la possibilité de faire appel.

    Une décision au mépris de l’avis de la famille

    « Ecœurée » par cette décision, « après des semaines de bataille judiciaire » qu’elle aurait voulu passer au chevet de son petit garçon, Hollie Dance déplore avec son conjoint Paul Battersbee, que le tribunal et l’hôpital n’aient pas tenu compte des souhaits de la famille. « Son cœur bat toujours, il a serré ma main, et en tant que mère, je sais qu’il est toujours là », a-t-elle déclaré.

    Source : BBC (13/06/2022)