Un « post » récent l’a bien montré sur ce blog ( La fête du Christ-Roi, un changement de perspective et de signification? ), la tentation post-conciliaire est de renvoyer le sens de cette fête du Christ « Roi de l’Univers » aux cieux et à la terre nouvelle du monde eschatologique. Or, si cette dimension n’est pas fausse elle n’est sûrement pas exclusive de l’autre comme une re-visitation moderniste de la fête tend à le faire croire. Et, comme le montre le Père Michel Gitton, c’est Jean-Paul II qui a sans doute le mieux rééquilibré le fléau de la balance en rappelant ceci :
« Comment soutenir, à l’heure de la laïcité et de la démocratie, que le Christ est « roi» des sociétés humaines, et que celles-ci devraient le reconnaître sous peine de perdre toute dignité ? Pourtant, l’institution de la fête par le Pape Pie XI ne laissait pas de doute sur ce sujet et la prière d’ouverture qui est toujours celle de la messe de ce jour est restée fidèle à cette orientation : Dieu éternel, tu as voulu fonder toutes choses en ton Fils bien-aimé, le Roi de l’univers ; fais que toute la création, libérée de la servitude, reconnaisse ta puissance et te glorifie sans fin…
