Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 102

  • Quand l’OMS recommande l’avortement à la demande jusqu’au terme

    IMPRIMER

    De Gènéthique magazine :

    L’OMS recommande l’avortement à la demande jusqu’au terme

    3 juin 2022

    Cet article de Christophe Foltzenlogel, juriste à l’ECLJ depuis 2012, a été initialement publié sur le site de l’ECLJ.

    L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié de nouvelles lignes directrices consolidées sur l’avortement au mois de mars 2022. Loin de s’en tenir à sa mission d’assistance et de conseil de référence aux professionnels de la santé [1], l’institution se fait l’avocat politique d’une libéralisation complète de l’avortement qu’aucun pays dans le monde n’ose pratiquer : l’avortement à la demande et sans condition jusqu’au terme de la grossesse.

    Long de 170 pages, ce rapport sur les bonnes pratiques en matière d’avortement est une mise à jour du précédent, publié 10 ans plus tôt [2]. Ce document est en principe destiné avant tout aux professionnels de la santé du monde entier pour leur faire bénéficier des meilleurs conseils et directives pratiques sur cette question précise. Par définition, il ne s’agit donc pas d’un document juridique ou législatif. Cependant, ces nouvelles lignes directrices font de nombreuses recommandations de nature légale et réglementaire, s’adressant en fait autant aux décideurs publics qu’aux professionnels de santé (p. 3).

    Que contient ce document ?

    Conformément à ce qui vient d’être dit, il ne s’agit pas d’une convention internationale garantissant des droits ou une résolution à l’attention des Etats pour qu’ils respectent des procédures, mais de recommandations médicales pour pratiquer l’avortement dans des conditions « sûres ». Ces lignes directrices contiennent donc les dosages précis recommandés pour un avortement médicamenteux en fonction de l’avancement de la grossesse, les techniques d’avortements médicaux en fonction de l’avancement de la grossesse, les réponses aux difficultés rencontrées en cas d’avortement tardif ou encore la gestion des avortements en milieu hospitalier ou à domicile.

    Cependant, loin de se cantonner aux conseils strictement médicaux, les rédacteurs de ce document reprennent des « obligations » faites aux Etats par d’autres organes de protection des droits de l’homme. Ils prétendent ainsi :

    • recommander aux États de dépénaliser complètement l’avortement et de ne prévoir aucune peine pour la femme ou le médecin pratiquant un avortement illégal (p. 24) ;
    • recommander d’abroger toute loi qui restreigne l’avortement pour un motif quelconque et que l’avortement soit accessible sur demande de la femme, de la fille ou de « toute autre personne enceinte ». L’OMS précise que si une loi restreint l’avortement aux cas de viols, la femme ne doit pas avoir à apporter une quelconque preuve d’avoir été violée (p. 26) ;
    • recommander aux Etats d’abroger les lois qui interdisent l’avortement en fonction de l’avancement de la grossesse (p. 28) ;
    • recommander aux Etats de supprimer toutes les « barrières» à l’avortement (p. 41 et suivantes).

    Pour toutes ces recommandations, les rédacteurs prétendent qu’il n’y a rien de nouveau dans celles-ci et qu’elles étaient déjà contenues dans les lignes directrices sur l’avortement de 2012. Cela n’est pas exact. Ainsi, l’idée de ne pas imposer de limite de temps à l’accès à l’avortement était bien présente dans les précédentes lignes directrices, mais uniquement dans le paragraphe 4.2.1.7 dans lequel l’OMS affirme que de telles limites « peuvent avoir des conséquences néfastes pour les femmes qui dépassent ces délais [3] ». Il y a pourtant une différence substantielle entre pointer un effet néfaste potentiel de ces limites de temps pour avoir accès à l’avortement et recommander d’abroger ces limites. Il en va sensiblement de même pour les autres recommandations : là où des règles légales relatives à l’avortement faisaient uniquement l’objet de « considérations » dans le chapitre 4 du document de 2012, le nouveau document de 2022 les place en tête de ses recommandations pour qu’elles soient abrogées ou libéralisées.

    Lire la suite

  • Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

    IMPRIMER

    Archie Battersbee, 12 ans, de Southend (Essex), n’a pas repris conscience après avoir subi des lésions cérébrales lors d’un accident à domicile il y a deux mois.

    De Patricia Gooding-Williams sur le Daily Compass :

    Archie Battersbee : une conversion qui transforme aussi le combat pour la vie

    4-6-2022

    Dans l'attente de la décision du juge de la Haute Cour de mettre fin ou non à la vie d'Archie, 12 ans, que les médecins considèrent en état de mort cérébrale, sa famille apporte un témoignage important : convertie au catholicisme après l'accident, elle demande des prières et non des protestations publiques. C'est une reconnaissance publique de qui est le véritable Seigneur de la vie.

    L'histoire d'Archie Battersbee, l'enfant de 12 ans dont le destin sera décidé lors d'une audience finale les 6 et 7 juin, est semblable à tous les autres cas poignants de fin de vie qui ont fait la une des journaux et que le Daily Compass a relatés. Pourtant, l'histoire d'Archie présente une particularité qui la rend également unique. Cette particularité tient au fait que son accident tragique a entraîné la conversion de toute la famille à la foi chrétienne. C'est cette nouveauté qui a convaincu Hollie que le seul moyen de combattre la cause d'Archie et d'obtenir une victoire juridique était la prière et non les protestations publiques.

    Quiconque a fait l'expérience traumatisante d'avoir un enfant gravement malade ou dont la vie est en grave danger, peut témoigner de la complexité et de la difficulté angoissante de considérer cet enfant sous l'angle de la vie éternelle. Pourtant, c'est la décision que la famille d'Archie a prise le lundi de Pâques dernier. Un jour exactement après le baptême d'Archie, le dimanche de Pâques, chaque membre de la famille a été baptisé catholique. C'est la clé de la manière radicale dont Hollie Dance juge les durs événements de sa vie quotidienne. À de nombreuses reprises lors d'interviews télévisées, déchirée par l'émotion et en larmes, elle répète aux téléspectateurs : "Dieu est le seul qui devrait prendre la vie de mon fils".

    Depuis le rétablissement d'Archie à l'hôpital, Hollie et ses enfants utilisent les médias sociaux pour tenir leurs amis et leur famille informés des progrès d'Archie et pour inviter tous ceux qui lisent leurs posts à prier pour Archie. En moins de deux semaines, des groupes de prière de nombreux pays du monde entier ont répondu à la demande d'Hollie Dance. Ella, la belle-sœur d'Archie, a déclaré au Daily Compass : "Ils n'ont jamais imaginé qu'ils recevraient une telle réponse, il y a d'innombrables messages portant le symbole des mains en prière de personnes en Italie, en Espagne, en Amérique, en Angleterre, en Australie et en Ukraine". "Tous ces messages d'amour donnent de la force à Hollie et à la famille, c'est bouleversant".

    Comme le nombre de fidèles priant pour Archie augmentait, Hollie a décidé d'inviter tout le monde à prier ensemble une fois par semaine. Chaque dimanche soir à 19 heures au Royaume-Uni, un service de prière a lieu à côté du lit d'Archie sur la page Facebook d'Hollie. Tandis que la caméra reste fixée sur une petite table de peluches, sous un tableau d'affichage rempli de cartes et de lettres de rétablissement, on peut entendre la voix paisible de l'aumônier de l'hôpital qui offre des prières de guérison pour Archie. Et tandis qu'Archie repose dans son lit d'hôpital, il est lui aussi devenu un instrument d'évangélisation et d'espoir pour le monde. Alors qu'Hollie est devenue un point de référence pour des milliers de personnes.

    Lire la suite

  • Philo à Bruxelles, 7 juin : "Tempéraments et péchés capitaux" avec Stéphane Mercier

    IMPRIMER

    2022_05_31_09_48_09_Greenshot.png

    2022_05_31_09_54_37_Greenshot.png

    2022_05_31_09_49_57_Greenshot.png

    2022_05_31_09_51_25_Greenshot.png

  • "Aujourd'hui, en Europe ou en Amérique, quiconque est pro-vie se fait cracher dessus, insulter, persécuter, désavantager et exclure" (cardinal Müller)

    IMPRIMER

    Une prédication du cardinal Müller sur kath.net/news :

    Le pape François "a récemment attiré l'attention sur la catastrophe démographique qui nous attend".

    29 mai 2022

    "Aujourd'hui, en Europe ou en Amérique, celui qui est prolife se fait cracher dessus et insulter, persécuter, défavoriser et exclure, les juges prolife de la Cour suprême aux États-Unis sont menacés dans leur vie et leur intégrité physique". Prédication de Gerhard Card. Müller

    Rome (kath.net) Le Saint-Père a récemment attiré l'attention sur la catastrophe démographique qui nous attend inéluctablement en Europe et en Amérique. Mais il ne s'agit pas seulement, de manière utilitaire, de faire en sorte que l'économie et l'État aient à nouveau plus de futurs clients et contribuables. Nous argumentons théologiquement : "L'homme est plutôt la seule créature voulue par Dieu pour elle-même". ( Vatican II Gaudium et spes 24). En effet, chaque être humain individuel est "prédestiné par Dieu (à son existence effective sur terre) à participer à la nature et à la forme de son Fils, afin que celui-ci soit l'aîné d'une multitude de frères". (Rm 8, 29). Ainsi, chaque être humain est englobé dans la volonté salvatrice de Dieu depuis le premier instant de sa conception jusqu'à son dernier souffle. Tout acte d'injustice contre le corps et la vie d'un prochain, en particulier le meurtre d'un enfant dans le ventre de sa mère (ou même dans une éprouvette ou une couveuse) est un "crime abominable" (Gaudium et spes 51). Car la vie est sacrée et protégée par Dieu lui-même à travers son commandement :

    "Tu ne tueras pas !" (Dt 5, 17).

    Dans toutes les sociétés et tous les États, l'ordre juridique vise la cohabitation des hommes sur la base de la morale. La morale est l'orientation de nos actions vers le bien. Elle repose sur la reconnaissance de la dignité fondamentale et des droits de l'être humain, qui sont fondés sur sa nature et garantis par Dieu. En tant qu'êtres humains et chrétiens, nous sommes convaincus que l'homme réel (et non pas seulement imaginé de manière abstraite), incarné, n'existe jamais en tant que fin et instrument pour autre chose ou pour les intérêts d'autrui. C'est la base de notre conception de l'homme et le critère de toute éthique.

    Le contraire est le point de départ de tous les crimes contre l'humanité et du mépris cynique de l'homme. Joseph Staline estimait que les prisonniers du GOULAG n'avaient encore droit à la vie que dans la mesure où ils étaient utiles, par exemple, à la "construction du canal de la mer Blanche". Heinrich Himmler, le chef des infâmes SS de son maître Hitler, a déclaré qu'il ne s'intéressait à "la vie de mille femmes russes que tant qu'elles n'avaient pas terminé la construction d'un fossé antichar pour la Wehrmacht". Et ce ne sont là que deux exemples particulièrement drastiques du mépris abyssal de l'être humain dans les idéologies politiques de notre époque.

    Lire la suite

  • La guerre de l'avortement aux Etats-Unis : un combat sur quatre fronts

    IMPRIMER

    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    Avortement, les quatre fronts de la guerre aux USA

    28-05-2022

    En attendant que la Cour suprême se prononce sur l'affaire Dobbs, la guerre contre l'avortement s'intensifie. L'industrie de l'avortement reçoit des flots de dollars (3,4 milliards pour la seule année 2020) de la part de milliardaires tels que Buffett, Bloomberg, la famille Hewlett, l'ex de Bezos, etc. Des groupes de chrétiens autoproclamés, financés par Soros, attaquent Cordileone pour avoir interdit la communion au Speaker Pelosi, mais l'archevêque de San Francisco est soutenu par le Vote Catholique et plusieurs frères dans l'épiscopat. Les attaques contre les églises et les initiatives d'opposition des États républicains (avec des lois pro-vie) et démocrates (contre les enfants à naître) se poursuivent.

    Les controverses et le vandalisme contre les églises se poursuivent, tandis que les démocrates apparaissent de plus en plus comme des dépendants obséquieux des sociétés d'avortement. Ces derniers jours sont emblématiques des intérêts que, dans l'attente de la décision finale de la Cour suprême sur l'avortement (affaire Dobbs vs Jackson Women's Health Organisation), le parti démocrate, les sociétés d'avortement et certains riches philanthropes promeuvent contre la vie des enfants conçus et contre quiconque la défend.

    Il y a au moins quatre fronts sur lesquels on se bat. Tout d'abord, les milliardaires américains sont parmi les plus grands financiers de l'industrie de l'avortement, à laquelle 3,4 milliards de dollars ont été donnés en 2020. Les chiffres encore partiels pour 2021, rapportés par Forbes, voient Warren Buffett en tête avec deux milliards de dons ; suivi de Mackenzie Scott (ex-femme de Jeff Bezos) avec 300 millions de dollars ; puis la famille Hewlett (118 millions), Michael Bloomberg (82 millions) et George Soros avec "seulement" 8,6 millions de dons. Tout indique que la "collection" d'avorteurs sera encore plus importante si la Cour suprême abolit, comme nous l'espérons, l'arrêt Roe vs Wade de 1973.

    Il y a aussi le front interne au sein de l'Eglise catholique. Ces derniers jours, suite à la décision prudente et opportune de l'archevêque de San Francisco, Salvatore Cordileone, d'interdire à Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants et abortiste, de communier, certains groupes pseudo-chrétiens qui promeuvent l'avortement (Faith in Public Life, un groupe presbytérien, et Faithful America, qui rassemble des catholiques et des protestants), et qui sont financés par Soros, ont promu une lettre-pétition adressée à l'archevêque Cordileone. Le texte reprend les paroles prononcées en 2004 par le cardinal Theodore McCarrick de l'époque : "Un saint sacrement ne devrait jamais être utilisé comme une arme à des fins politiques ou pour mener des guerres culturelles. Votre action irréfléchie défie le leadership pastoral du Pape François". Les porte-étendards de Soros utilisent les mots d'un ancien cardinal, qui a démissionné pour abus sexuels, et tentent ainsi d'influencer la doctrine catholique ? Nous sommes consternés. Soros veut clairement étendre son influence dans l'Église catholique et changer sa doctrine, par le biais de ses organisations ; avec des menaces similaires, il avait déjà tenté d'intimider le président de la Conférence épiscopale américaine, Monseigneur José Gomez, l'hiver dernier, pour ses propos sur le danger des "pseudo-religions promues par les mouvements de justice sociale".

    Lire la suite

  • Rappel pour le prochain voyage du Pape : « au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage »

    IMPRIMER

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduite en français par Diakonos.be :

    « Au Soudan du Sud, la tribu des Dinka est la plus touchée par l’esclavage ». Rappel pour le prochain voyage du Pape

    À cause de ses soucis de santé, le Pape François a dû annuler son voyage au Liban. Mais il a maintenu celui du 2 au 7 juillet en RDC, avec étapes à Kinshasa et Goma, et ensuite au Soudan du Sud, avec un arrêt à Djouba.

    Il a d’ailleurs confirmé à quel point il tenait à cette dernière destination en recevant, le 13 mai dernier, la Commission internationale anglicano-catholique dont le responsable, l’archevêque de Canterbury Justin Welby, et le modérateur de l’Église d’Écosse, voyageront avec le Pape. « Prions – a-t-il dit – afin que ce pèlerinage œcuménique de paix inspire les chrétiens du Soudan du Sud et du monde à être des promoteurs de réconciliation, des artisans de concorde, capables de dire non à la spirale perverse et inutile de la violence et des armes. Je rappelle que ce chemin a débuté il y a des années par une retraite spirituelle effectuée ici, au Vatican, avec les dirigeants du Soudan du Sud. »

    Tous se rappellent cette retraite spirituelle insolite, en avril 2018, des chefs des deux factions en guerre, conclue par le Pape par le baisement de leurs pieds (voir photo). Un geste malheureusement suivi par une recrudescence du conflit entre les tribus respectives des Dinka et des Nuer, toutes deux de religion catholique.

    En effet, que ce soit dans la région orientale du Congo ou au Soudan du Sud, des guerres tribales féroces font rage depuis des années, faisant des milliers de victimes. L’ambassadeur italien au Congo, Luca Attanasio, a d’ailleurs été assassiné le 22 février 2021 à quelques kilomètres à peine de l’endroit où le Pape François se rendra, à Goma. Et le 25 avril suivant, le nouvel évêque de la ville à peine nommé, le missionnaire italien Christian Carlassare, tombait dans une embuscade à Rumbek, au Soudan du Sud, victime d’une agression par balles perpétrée par le prêtre et coordinateur diocésain John Mathiang – qui sera arrêté et condamné – et par un groupe de laïcs en responsabilité du le diocèse, tous furieux que le nouvel évêque n’appartiennent pas à leur tribu.

    Mgr Carlassare, malgré qu’il ne se soit pas encore remis de ses graves blessures, a annoncé qu’il se rendra à pied de Rumbek à Djouba pour rencontrer le Pape, après des jours et des jours de marche en compagnie d’une centaine de jeunes du diocèse, dans la boue de la saison des pluies et par des routes peu sûres à cause des bandes armées.

    C’est donc sans aucun doute la paix qui est la destination idéale du voyage de François dans ces deux pays africains.

    Mais il n’est pas exclu que le Pape porte la même attention à un autre fléau, l’esclavage, qui est largement répandu sous ses formes modernes au Congo comme au Soudan du Sud.

    Ces derniers jours, la revue « Vita e Pensiero » de l’Université catholique de Milan a publié l’article d’une spécialiste, Beatrice Nicolini, professeur d’histoire de l’Afrique et de relations internationales qui, après avoir résumé l’histoire de l’esclavage dans le continent noir, avec ses heures les plus cruelles dans le Congo sous domination coloniale belge, montre combien ce fléau sévit encore aujourd’hui, surtout parmi les femmes et les enfants.

    Lire la suite

  • Cathobel a invité Léopold Vanbellingen (IEB) à s'exprimer sur l'euthanasie

    IMPRIMER

    Du site de cathobel :

    Pleins Feux sur … l’euthanasie, avec Léopold Vanbellingen

    Léopold Vanbellingen

    C’est le 28 mai 2002 que la loi dépénalisant l’euthanasie a été votée en Belgique. Vingt ans plus tard, comment a-t-elle évolué? Comment se traduit-elle dans la pratique? Léopold Vanbellingen, docteur en droit et chargé de recherche à l’Institut européen de bioéthique, est l’invité de Vincent Delcorps. Il analyse les raisons et le contexte qui accompagnaient le vote de la loi sur l’euthanasie. Et en tire un petit bilan.

    Dans cette émission il sera également question de la neutralité entre Eglise et société.

    2022_05_26_08_18_09_Greenshot.png

    C'est à lire également sur Dimanche (numéro 21 du 29 mai 2022), pp. 2 et 3. 
  • En marche à Davos, un monde orwellien, foncièrement communiste

    IMPRIMER

    De Francesca de Villasmundo sur medias-presse.info :

    Davos 2022 : le monde orwellien, foncièrement communiste, en marche

    « Recalibrer » la liberté de pensée, mettre en place un passe carbone, ce ne sont là que deux des idées dérangeantes de Davos.

    Dans cette ville hyper-sécurisée de Suisse, se réunit du 22 au 26 mai 2022, le Forum économique mondial qui est devenu l’événement le plus célèbre, qui réunit les hommes politiques, les financiers apatrides, les technocrates mondialistes et les entrepreneurs les plus influents pour discuter de questions économiques et sociétales.

    Si d’une part l’événement de Davos est reconnu pour avoir acquis au fil des dernières années, une immense puissance lobbyiste sur les gouvernements, les institutions internationales et les organismes supra-nationaux, on ne peut certainement pas dire que cette édition ait commencé avec les meilleurs espoirs : la commissaire australienne à la sécurité électronique, Julie Inman Grant, est devenue une porte-parole d’un véritable hymne à la censure.

    « Je pense que nous devrons réfléchir à un recalibrage de toute une gamme de droits humains qui se manifestent en ligne, de la liberté d’expression à la liberté de violence en ligne. »

    Limiter le droit à la parole : c’est l’idée et la direction qui, selon la politicienne australienne, devrait être promue par les élites mondiales, espérant plus de sécurité. La logique semblerait en effet celle, typique d’une mentalité marxisante, de priver les gens d’exprimer leurs opinions, ou plutôt celles qui ne correspondent pas à celles « dictées », fût-ce en sous-main, par la respectabilité politiquement correcte.

    Des phrases à ne pas sous-estimer, compte tenu également de l’importance de celle qui les a exprimées : Grant travaille en fait actuellement avec le Conseil pour la politique de genre de la Maison Blanche et avec le gouvernement danois.

    Immédiatement, sa sortie a suscité des réponses à ce qui peut apparaître comme une manifestation d’autoritarisme justifiée par la volonté de protéger les peuples : le journaliste canadien Andrew Lawton a aussitôt rapporté sur twitter la vidéo du discours de Davos, expliquant – sans si ni mais – que tout était vrai sur la demande d’endiguer le droit d’expression. D’autres se sont contentés de commenter d’un dur « Non ».

    Lire la suite

  • Les gynécologues inquiets face à l'allongement du delai d'IVG

    IMPRIMER

    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    Allongement du délai d’IVG : l’inquiétude des gynécologues

    24 mai 2022

    Alors que le délai pour avorter est passé de 12 à 14 semaines de grossesse en France[1], le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) a fait à nouveau part de ses inquiétudes lors du congrès Pari(s) Santé Femme. Des « difficultés techniques et/ou organisationnelles » et des « risques médicaux ».

    « La technique chirurgicale des IVG entre 12 et 14 semaines de grossesse est différente », explique le Dr Geoffroy Robin, secrétaire général du CNGOF. « Ce qui suscite pour certains beaucoup de crainte et d’angoisse et pourrait même en amener à démissionner. » Quant aux avortements médicamenteux, à ces termes plus tardifs ils sont synonymes de « mini-accouchement » pour la femme.

    Si l’avortement est chirurgical, « il faut dilater beaucoup plus le col », pointe le Dr Cyril Huissoud, avec de potentielles conséquences pour les futures grossesses. Les potentielles faiblesses ou béances cervicales occasionnées par l’avortement pourraient conduire ultérieurement « à des fausses couches tardives ou à des menaces d’accouchement prématuré ».

    « Toutes les études le montrent, affirme le Pr Joëlle Belaisch Allart, présidente du CNGOF, [les risques] vont en augmentant avec le terme de la grossesse. »

    --------------

    [1] La loi a été publiée au Journal officiel le 3 mars 2022 (cf. Avortement : Les députés adoptent définitivement la PPL Gaillot)

    Source : Le Généraliste, Bénédicte Gatin (23/05/2022)

  • Le cardinal Zuppi est le nouveau président de la Conférence épiscopale italienne

    IMPRIMER

    Comme on pouvait s'y attendre, c'est un cardinal très "bergoglien" dont l'ascension fulgurante peut étonner qui a été désigné pour succéder au cardinal Bassetti à la présidence de la Conférence épiscopale italienne. Nous reproduisons cette présentation de l'archevêque de Bologne par Sandro Magister qui le voit très bien figurer parmi les "papabili" du prochain conclave :

    Matteo Zuppi

    Matteo Zuppi a lui aussi été élu au conseil post-synodale de 2018. Signe d’une carrure internationale déjà reconnue, malgré le fait qu’il ne soit archevêque de Bologne que depuis trois ans et qu’il n’était pas encore cardinal, ce à quoi François a remédié le 5 octobre 2018.

    Il doit depuis un certain temps sa notoriété et son prestige à un élément important de sa biographie. Pas tellement le fait qu’il soit le petit-neveu d’un cardinal, Carlo Confalonieri (1893-1986) qui a notamment été secrétaire du pape Pie XI, mais plutôt le fait qu’il soit le cofondateur de la Communauté de Sant’Egidio, indiscutablement le lobby catholique le plus puissant et le plus influent de ces dernières décennies au niveau mondial.

    En tant qu’assistant ecclésiastique général de la Communauté de Sant’Egidio et curé jusqu’en 2010 de la basilique romaine de Sainte-Marie-du-Trastevere, en plus d’être évêque auxiliaire de Rome depuis la même année, Mgr Zuppi s’est retrouvé au centre d’un réseau sans égal de personnes et d’événements à une échelle planétaire, aussi bien religieuse que géopolitique, allant des accords de paix au Mozambique des années 1990-92 aux rencontres interreligieuses d’Assise en passant par les « corridors humanitaires » pour les immigrés d’Afrique et d’Asie vers l’Europe.

    Avec une très grande habileté, la Communauté de Sant-Egidio a également parfaitement su s’adapter aux lignes de gouvernement de chacun des derniers pontificats, celui de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François. Mais c’est surtout avec ce dernier qu’elle a atteint son apogée, avec Vincenzo Paglia à la tête des instituts du Vatican pour la vie et la famille, avec Matteo Bruni à la tête de la salle de presse et surtout avec le cardinal Zuppi comme archevêque de Bologne et en passe de devenir le président de la Conférence épiscopale italienne.

    De là à son élection comme Pape – pas trop vite, dans quelques années – rien n’est certain mais ce serait sérieusement dans l’ordre des choses. Surtout avec un collège de cardinaux électeurs désordonné et indécis et donc facilement influençable par un lobby cette fois non pas composé de cardinaux – comme la légendaire « mafia » de Saint-Gall qui a favorisé l’élection du pape Bergoglio – mais un lobby autrement plus influent et déterminant qui a pour nom Communauté de Sant’Egidio.

    Un documentaire télévisé sur lui est déjà prêt, il s’intitule : « L’Évangile selon Matteo Z. ». En voici la bande-annonce, sur celui qui sera peut-être le prochain pape :

    > Zuppi, l’évêque des rues

    Lire également : http://www.belgicatho.be/archive/2020/09/23/apres-le-pape-francois-le-pape-egidio-6265276.html

    Mgr Zuppi est également perçu comme "gay friendly" : http://www.belgicatho.be/archive/2019/09/11/la-communaute-lgbt-se-rejouit-d-avoir-un-cardinal-6175293.html

    et http://www.belgicatho.be/archive/2020/05/25/quand-la-promotion-de-l-homosexualite-s-invite-dans-les-milieux-ecclesiasti.html

    Et, pour élargir votre recherche : http://www.belgicatho.be/apps/search?s=zuppi&search-submit-box-search-6500=OK

  • Le Professeur Lejeune a-t-il usurpé la découverte de la trisomie 21 ?

    IMPRIMER

    De la Fondation Lejeune :

    Chers amis,

    Marthe Gautier, qui a participé à la découverte de la trisomie 21 aux côtés de Jérôme Lejeune, est décédée le 30 avril 2022. La Fondation Jérôme Lejeune a aussitôt publié un communiqué de presse pour saluer la mémoire de celle qui fut cosignataire de cette découverte.

    Des articles de presse se sont fait le relai d’une polémique récente, portant atteinte à la mémoire de Jérôme Lejeune et au rôle majeur qu’il a joué dans cette découverte. Si autour de vous, des personnes ont été troublées, voici quelques éléments de réponses que vous pourrez leur apporter.

    Le Professeur Lejeune a toujours remercié et salué publiquement le travail de Marthe Gautier, y compris devant les instances les plus officielles. Il est très facile de trouver ses hommages, dans ses publications et ses conférences.

    Quant à l’accusation d’une forme d’usurpation de la part de Jérôme Lejeune, il est aisé d'y répondre sur le fond. Les documents d'époque – notamment la correspondance avec Marthe Gautier - et les différents témoins oculaires ne laissent aucun doute : c'est bien Jérôme Lejeune qui a été l'âme de cette découverte : c'est lui qui a fourni le travail de recherche, l'analyse et qui a eu l'intuition. Marthe Gautier a, elle, rapporté la technique nécessaire de culture des tissus des Etats-Unis où elle l’avait apprise, technique que Jérôme Lejeune et elle ont ensuite améliorée pendant 2 ans, et qui a permis à Jérôme Lejeune de réaliser les observations qu'il espérait pour confirmer ses hypothèses : le "mongolisme" était dû à une aberration chromosomique. Jérôme Lejeune avait déjà publié plus de 20 articles sur le sujet entre 1952 et 1957 (donc avant la découverte de 1958), Marthe Gautier aucun, car elle était cardiologue et ne s'intéressait pas à ce que l'on nommait encore à l'époque "mongolisme".

    Marthe Gautier a bien signé la publication, elle n'en a pas été exclue. Elle a signé en second. Elle n'est donc pas évincée, ni oubliée. Et l'ordre des signatures reflète bien le travail : Jérôme Lejeune (qui mène la recherche et a l'intuition, qui doit signer en premier), Marthe Gautier (collaboration très utile, qui doit signer au milieu), Pr. Turpin (le patron qui signe toujours en dernier).

    Enfin, une analyse détaillée montre que les affirmations de Marthe Gautier sont contradictoires entre elles et avec tous les documents.

    En voici quelques exemples :

    - Marthe Gautier dit que sans la photo (que J. Lejeune lui aurait 'volée'), elle ne pouvait pas publier. Mais la publication ne comporte aucune photo.

    - Elle dit que Jérôme Lejeune ne savait rien faire, qu'il n'était qu'un jeune stagiaire CNRS. Jérôme Lejeune, chargé de recherche CNRS (mais pas patron de l'équipe, c'était Turpin), était déjà expert auprès de l'ONU et part justement cet été-là donner des cours de génétique en Californie, dans le service du Pr. Beadle, prix Nobel. Pendant ses 3 mois d'absence, Marthe Gautier ne trouve aucun autre caryotype à 47 chromosomes, mais dès son retour, Jérôme Lejeune trouve 2 nouveaux cas. Ce qui permet de publier.  Jérôme Lejeune savait qu’un seul cas, non confirmé, ne permettait pas la publication.

    - Il faut remarquer que pendant ces trois mois d’absence de Jérôme Lejeune, Marthe Gautier ne fait pas avancer cette recherche : elle ne trouve aucun autre cas, ne rédige pas la publication et ne la propose pas au Pr. Turpin. Pourquoi ne le fait-elle pas si c’était elle le moteur de cette recherche ? Il faut attendre le retour de Jérôme Lejeune pour que tout avance.

    Par ailleurs, Marthe Gautier n'apporte aucun élément de preuve : il faudrait donc se fier à ses seules allégations ? Pourquoi sa parole aurait plus de poids que la parole du Professeur Lejeune, les documents écrits, les témoignages et la reconnaissance immédiate par la communauté internationale (y compris la Fondation Kennedy qui envoie des enquêteurs dans le laboratoire, en l'absence de J. Lejeune, pour déterminer le responsable de la découverte, et qui récompense Jérôme Lejeune). Le fait que les journaux aujourd’hui reprennent en boucle les propos de Marthe Gautier, (sans travail de fond (y compris l’INSERM) car aucun n’a demandé à rencontrer les témoins de l’époque ni à consulter les archives et les preuves documentaires), ne signifie pas qu’ils ont raison.

    Comme dans toutes les découvertes, il y a eu un travail d’équipe, où chacun a eu sa part, mais à l’évidence chacun n’y a pas joué le même rôle. Marthe Gautier a rapporté une technique utile pour avancer dans la recherche, mais la technique n’a jamais fait une découverte. Et quand on lit les documents de l'époque - carnet d'analyse tenu par Jérôme Lejeune, journal intime, courriers avec l'équipe, etc. - il n'y a vraiment aucun doute, c'est bien J. Lejeune qui analyse, fait des hypothèses, vérifie, compte les chromosomes, rédige et 'travaille' le patron, le Pr. Turpin, pour qu'il accepte la publication d'une observation tellement originale qu'il craint de paraître ridicule… (il semblait en effet si étrange que les mongoliens aient un chromosome en trop et non en moins). Donc non seulement Marthe Gautier n’a pas été spoliée, mais sans Jérôme Lejeune, il n’y aurait pas eu de publication et elle n’aurait pas été cosignataire d'une découverte majeure dans le champ de la génétique, hors de son domaine de prédilection qu'était la cardiologie.

    Dernier commentaire : parmi tous ceux qui accusent J. Lejeune, à partir des propos personnels de Marthe Gautier (sans chercher un instant à les confronter aux documents et aux témoignages d'époque), beaucoup sont des scientifiques. Le procédé intellectuel ne semble pas relever d'une démarche scientifique mais subjective. C'est évidemment l’œuvre du Pr. Lejeune et celle de la Fondation Lejeune qui sont visées.

    Si vous souhaitez en savoir plus sur Jérôme Lejeune, vous pouvez lire la Biographie "Jérôme Lejeune, la Liberté du savant", par Aude Dugast, aux éditions Artège, (2019). Un chapitre de cet ouvrage est intégralement consacré à la découverte. À la lecture de ce livre, qui n'est pas un roman mais est construit exclusivement à partir des documents et des témoignages (référencés), il n'y a aucun doute. Les faits sont là. Jérôme Lejeune force l'admiration.

    Découverte de la trisomie 21 : 

    ce qu’en disent témoins oculaires de la découverte et anciens collaborateurs du laboratoire.

    8 questions / réponses 
    sur la controverse à propos de la découverte de la trisomie 21
  • L’un des plus grands scandales sanitaires actuels : le changement de sexe des enfants qui le demandent sans en mesurer les conséquences

    IMPRIMER

    De Blanche Streb sur aleteia.org :

    Ces enfants qui regrettent leur « changement de sexe »

    24/05/22

    Ce pourrait être l’un des plus grands scandales sanitaires de notre époque : le changement de sexe des enfants qui le demandent sans en mesurer les conséquences. Directrice de la formation et de la recherche d’Alliance Vita, Blanche Streb relaie le cri d’alarme lancé par des professionnels de l’enfance.

    L’académie de médecine parle d’un phénomène d’allure épidémique. Un psychanalyste de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière qui reçoit en consultation des jeunes concernés par la question transidenditaire évoque un « raz de marée ». Ils sont en effet de plus en plus nombreux et de plus en plus jeunes à exprimer ce profond désarroi : avoir le sentiment d’appartenir à l’autre sexe que le sien, ou parfois à « aucun sexe ». Nombre d’entre eux entament des transitions sociales (en changeant de prénom, d’apparence et de comportement) et parfois des transitions médicales (par l’injection d’hormones, le recours à la chirurgie, et pour les plus jeunes, par l’administration de bloqueurs de puberté). 

    En France comme dans de nombreux pays, les chiffres et leur augmentation sont stupéfiants. Par exemple, le nombre de bénéficiaires de l’ALD (Affection Longue Durée) au titre d’un diagnostic de transidentité ou dysphorie de genre montre dix fois plus d’admissions en 2020 qu’en 2013. Les demandes d’accès à la chirurgie pour les interventions ou ablation des seins ou des parties génitales ont été multipliées par quatre entre 2012 et 2020. Un pédopsychiatre responsable d’un Centre d’accueil pour adolescent (CAA) à Paris l’atteste : « Il y a dix ans, on avait environ dix demandes par an, aujourd’hui c’est dix demandes par mois, uniquement pour la région Île-de-France ». Mais aujourd’hui, de nombreux jeunes qui regrettent sortent du bois. On les appelle « les détransitionneurs ». Ont-ils, avec le temps, finis par se « réconcilier » avec leur sexe ? En attendant, ils se sont trompés, ont été trompés. Et c’est souvent trop tard. Leur mal-être les a conduits sur l’autoroute de la transition, un voyage parfois sans retour tant certaines décisions sont irrémédiables.

    Lire la suite sur aleteia.org