Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Ethique - Page 293

  • Le récit d'un médecin qui communique avec ses patients en état végétatif

    IMPRIMER

    LE RÉCIT DU DOCTEUR OWEN, QUI COMMUNIQUE AVEC SES PATIENTS EN ÉTAT VÉGÉTATIF

     

    Le docteur Adrian Owen, « célèbre neuroscientifique anglais » qui mène ses recherches à l’université d’Ontario de l’Ouest, au Canada, a mis au point une méthode pour permettre aux patients en état végétatif[1] de communiquer en répondant à des questions par oui ou non, qu’il raconte dans son livre Into the grey zone [2] sur le point de sortir.

    Suite à une demande fermée du médecin, il est indiqué au patient, s'il souhaite répondre « oui », de « penser à un match de tennis pendant 30 secondes, et cela dix fois de suite, afin d’être sûr à 100% qu’il répond bien à la question ». Cette « pensée particulière » stimule des zones spécifiques du cerveau : le « pic d’activité est alors observé à l’IRM fonctionnelle », technique d’imagerie qui « permet de suivre l’évolution de l’activité cérébrale comme sur une vidéo, et en temps réel ».

    Cette procédure, qui est « en réalité l’aboutissement de 20 ans de recherches » (cf. Activité cérébrale en ''état végétatif''Considéré en état végétatif, il communique par la pensée), ne permet cependant pas de communiquer avec tous les patients en état végétatif : « une fois sur cinq » affirme le docteur Owen. « Dans les autres cas, le cerveau des patients est trop endommagé pour permettre un quelconque échange. »

    Dans son livre, qui sortira en anglais ce 7 septembre, le docteur Owen raconte cette exploration incroyable « entre la vie et la mort ». La première patiente avec laquelle il a travaillé en 1997, une fois sortie son coma, l’a encouragé à poursuivre ses recherches : « Je ne donnais aucune réponse et j'étais enfermée, sans espoir, mais le scanner a montré au monde que j’étais là. C’était magique, ce scanner m’a trouvée ».

    Pour aller plus loin : Une interface cerveau-ordinateur pour diagnostiquer les niveaux de conscience

    [1] Etat qualifié « désormais plutôt d’éveil non-répondant, ne présentant aucun signe extérieur de conscience ». Leur « activité cérébrale n’est pas nulle », mais jusqu'alors elle ne permettait pas de communiquer avec eux, à la différence des patients en état de conscience minimale, qui peuvent cligner des yeux.

    [2] « Dans la zone grise »

    Sources: Pourquoi Docteur, Jonathan Herchkovitch (30/08/17); The independent (29/08/17)

  • L'individualisme et le collectivisme constituent les deux faces concomitantes de la déstructuration de la personne

    IMPRIMER

    De Guillaume Bernard sur genethique.org "Le coin des experts" (on transposera aisément ces considérations issues du contexte français au nôtre) :

    INDIVIDUALISME ET COLLECTIVISME : LES DEUX FACES CONCOMITANTES DE LA DÉSTRUCTURATION DE LA PERSONNE

    Sous couvert de bons sentiments, l’Etat s’arroger le droit de s’approprier des éléments du corps des citoyens, pour en « sauver » d’autres. Guillaume Bernard, docteur et habilité à diriger des recherches en histoire des institutions et des idées politiques, revient pour Gènéthique sur les ressorts d’une mécanique en passe d’oublier la personne humaine.

    Le consentement présumé au don d’organes a été mis en place par la loi de modernisation du système de santé (26 janvier 2016). Des prélèvements peuvent être pratiqués sur une personne majeure décédée dès lors qu'elle n'a pas fait connaître, de son vivant, un refus explicite de se voir soustraire un organe. Quant aux familles des défunts - dont un tiers s’opposent, dans la pratique, à tout prélèvement -, elles sont uniquement informées et non plus consultées. En revenant aux dispositions de la loi Caillavet du 22 décembre 1976, qui avaient été corrigées en juillet 1994, cette mesure vise à réduire le déficit d’organes destinés aux patients en attente de greffe.

    L’homme en pièces détachées

    Si le don (d’une partie) de soi peut être un geste de fraternité (pour soulager la souffrance voire guérir), la valeur altruiste de cet acte suppose qu’il soit décidé librement. Contraint, le don est dénaturé. Quelle est donc la logique d’un tel ordonnancement ? La contradiction entre l’individualisme forcené des vivants (disposition totale de soi jusqu’à la revendication euthanasique) et la « collectivisation rampante des cadavres » (résultant de l’automaticité du prélèvement si l’organe est sain) n’est qu’apparente. Deux justifications assurent la cohérence de cette combinaison. D’une part, une vision particulière de la dignité humaine où seul l’être faisant preuve d’une autonomie de la volonté guidée par la raison est considéré comme pleinement humain et respectable. L’enfant à naître, le comateux et qui plus est le cadavre ne remplissent pas cette condition ; ce dernier peut donc être traité – en attendant le clonage dit thérapeutique – comme un stock de pièces détachées de rechange. Et d’autre part, une conception contractualiste et déracinée de la société : celle-ci est supposée se construire en permanence, le passé étant perçu comme définitivement révolu. Qu’importe donc l’assentiment des familles puisque les liens intergénérationnels sont rompus. La terre renie ses morts. Dans ces conditions, pourquoi continuer à respecter les volontés testamentaires ou à incriminer la profanation de sépulture ?

    Lire la suite

  • Quand le cardinal Sarah réaffirme l’enseignement de l’Eglise sur l’homosexualité

    IMPRIMER

    Le cardinal Sarah réfute le jésuite pro-gay (source)

    Cet article du cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation vaticane pour le culte divin est paru ce matin dans le « Wall Street Journal », dans la rubrique des éditos et des opinions.

    > How Catholics Can Welcome LGBT Believers

    Le cardinal y critique les thèses du père James Martin, la plume vedette d’ « America », la revue des jésuites de New-York, également consultant au Secrétariat pour la Communication du Vatican et auteur cette année d’un livre qui bouleverse l’enseignement de l’Eglise en matière d’homosexualité en légitimant les rapports entre personnes de même sexe. Un livre qui a été rapidement dénoncé aux Etats-Unis par l’archevêque de Philadelphie Mgr Charles Chaput mais qui a aussi été publiquement apprécié par d’autres personnalités de l’Eglise américaine, dont les cardinaux – très chers au pape François – Kevin Farrell et Joseph Tobin.

    Voici ci-dessous les passages principaux de l’article du cardinal Sarah.

    Comment les catholiques peuvent accueillir les croyants LGBT

    par Robert Sarah

    L’Eglise catholique a souvent été critiquée, y compris par certains de ses propres membres, pour sa réponse pastorale à la communauté LGBT. […] Parmi les prêtres catholiques, le Père James Martin, un jésuite américain, est l’un des critiques les plus explicites du message de l’Eglise sur la sexualité.  Dans son livre « Building a Bridge » publié au début de cette année, il répète la sempiternelle critique selon laquelle les catholiques auraient été très critiques envers l’homosexualité tout en négligeant l’importance de l’intégrité sexuelle dans ses propres rangs.

    Le Père Martin a raison d’affirmer qu’il ne devrait pas il y avoir deux poids deux mesures concernant la vertu de chasteté qui, bien qu’exigeante, fait partie intégrante de la bonne nouvelle de Jésus pour tous les chrétiens. Pour les célibataires – quelles que soient leurs attirances – la chasteté fidèle demande l’abstention de sexe.

    Cela pourrait sembler une exigence trop élevée, surtout à l’heure actuelle. Cependant, il serait contraire à la sagesse et à la bonté du Christ d’exiger quelque chose qui ne puisse être réalisé.  Jésus nous appelle à cette vertu parce qu’il a fait nos cœurs pour la pureté, tout comme il a fait nos esprits pour la vérité.  Avec la grâce de Dieu et avec notre persévérance, la chasteté est non seulement possible mais elle deviendra également la source de la véritable liberté.

    Il ne faut pas regarder bien loin pour constater les conséquences malheureuses du rejet du plan de Dieu pour l’intimité et l’amour humain. La libération sexuelle que le monde promeut ne tient pas ses promesses.  Au contraire, la promiscuité est la cause de tant de souffrances inutiles, de cœurs brisés, de solitudes et du fait de considérer les autres comme des moyens de satisfaction sexuelle.  En tant que mère, l’Eglise cherche à protéger ses enfants du mal du péché, comme expression de sa charité pastorale.

    Dans son enseignement sur l’homosexualité, l’Eglise guide ceux qui la vivent en distinguant leurs identités de leurs attirances et de leurs actions. Tout d’abord il y a les personnes elles-mêmes qui sont bonnes en soi puisqu’elles sont enfants de Dieu.  Ensuite, il y a les attractions vers le même sexe, qui ne sont pas peccamineuses si elles ne sont pas voulues ni suivies mais qui contrastent toutefois avec la nature humaine.   Enfin, il y a les rapports de même sexe qui sont des péchés graves et qui nuisent au bien-être de ceux qui y prennent part.  Ceux qui s’identifient comme membres de la communauté LGBT méritent qu’on leur dise cette vérité dans la charité, tout particulièrement de la part des prêtres qui parlent au nom de l’Eglise sur un sujet aussi complexe et délicat.

    Je prie pour que ce monde entende enfin la voix de ces chrétiens qui éprouvent des attirances vers le même sexe et qui ont découvert la paix et la joie en vivant la vérité de l’Evangile. Mes rencontres avec elles ont été pour moi une bénédiction et leur témoignage me touche profondément.  J’ai rédigé la préface de l’un de ces témoignages dans le livre de Daniel Mattson intitulé « Why I Don’t Call Myself Gay : How I Reclaimed My Sexual Reality and Found Peace »  (Pourquoi je ne me qualifie pas de gay.  Comment j’ai reconquis ma réalité sexuelle et trouvé la paix) avec l’espoir que sa voix et d’autres comme la sienne soient mieux entendues.

    Ces hommes et ces femmes témoignent de la puissance de la grâce, de la noblesse et de la résilience du cœur humain et de la vérité de l’enseignement de l’Eglise sur l’homosexualité. Bien souvent, ils ont vécu éloignés de l’Evangile pendant un certain temps mais se sont réconciliés avec le Christ et avec son Eglise.  Leurs vies ne sont ni faciles ni exemptes de sacrifices.  Leurs attirances pour le même sexe n’ont pas été vaincues.  Mais ils ont découvert la beauté de la chasteté et des amitiés chastes.  Leur exemple mérite respect et attention parce qu’ils ont beaucoup à apprendre à chacun de nous sur la façon de mieux accueillir et accompagner nos frères et sœurs dans une authentique charité pastorale.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Les entretiens du pape avec Dominique Wolton : extraits

    IMPRIMER
    Présentés sur zenit.org :
     
  • Communauté Saint-Martin : ordinations 2017

    IMPRIMER

    JPSC

  • Ecrivons au bourgmestre de Bruxelles pour faire interdire un évènement promouvant commercialement la GPA

    IMPRIMER

    Une initiative d'Action pour la Famille :

    L’organisation américaine Men having babies revient au Hilton de Bruxelles pour promouvoir la gestation pour autrui franchement commerciale les 23 et 24 septembre.

    Envoyez un mail à Philippe Close, bourgmestre de Bruxelles (cabinet.ph.close@brucity.be
    pour lui demander d’interdire la tenue de cet événement qui incite à une pratique qui traite la femme comme un objet commercial et favorise le trafic des enfants.

    Mettez les mails des conseillers communaux en copie.

    Ecrivez avec vos propres mots en vous inspirant de l’argumentaire ci-dessous.

    L’organisation américaine Men having babies tiendra au HILTON un événement pour promouvoir l’accès à la parentalité via le recours à une mère porteuse aux Etats-Unis ou au Canada. Cette organisation a pour objectif de faciliter la signature de contrats commerciaux de gestation pour autrui (GPA) entre un ou des parents d’intention et les différentes parties impliquées (mères porteuses, cliniques, services juridiques, donneurs de gamètes etc.). Ce type de contrats garantit la remise d’un bébé ‘clé sur porte’ pour un prix qui varie entre 95 000 et 160 000 dollars.

    Cet événement a pour but de promouvoir la gestation pour autrui franchement commerciale. Comme on peut le lire sur leur site www.menhavingbabies.org « Notre annuaire comprend la description détaillée (avec vidéos) de plus de 100 fournisseurs de GPA, et nous présentons les évaluations, les analyses et les coûts concernant des douzaines de sociétés et de cliniques qui pratiquent la GPA. »

    Par la présente, je me permets de vous demander d’interdire par voie d’arrêté la tenue de cet événement pour les raisons suivantes.

    1    Un contrat commercial de gestation pour autrui viole un principe fondamental du droit, à savoir l’indisponibilité du corps humain

    Un contrat commercial de gestation pour autrui oblige la mère porteuse à remettre son enfant aux parents d’intention moyennant une rémunération. Dans un tel cadre,  les organes reproductifs de la mère porteuse sont traités comme des choses qui ont un prix, c’est-à-dire comme des marchandises. Ceci entre en contradiction évidente avec un principe fondamental du droit, à savoir que le corps humain et ses parties sont indisponibles, au sens où ils sont hors commerce et ne peuvent en aucun cas faire l’objet de transactions lucratives.

    C’est pourquoi les contrats de GPA sont nuls et dépourvus de toute valeur légale au regard du droit belge.

    2    La gestation pour autrui commerciale ne respecte pas les droits de l’enfant

    Selon l’article 7 de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) de 1989 (signée et ratifiée par la Belgique),  « tout enfant a, dans la mesure du possible, le droit de connaître ses parents et d’être élevé par eux. » Il faut souligner que, dans la gestation pour autrui, la venue d’un enfant au monde est organisée de telle manière qu’il ne puisse généralement pas connaître sa mère et que – dans tous les cas de figure – il ne soit pas élevé par elle. La pratique de la gestation pour autrui entre ainsi en contradiction avec cet article 7.

    3    La gestation pour autrui commerciale implique la vente d’un enfant

    De plus, dans la gestation pour autrui commerciale, la mère porteuse est payée pour remettre son enfant aux parents d’intention, ce qui revient à leur vendre son enfant. Ceci est totalement contraire aux dispositions de la Convention internationale des droits de l’enfant. En effet, dans son article 35, la CIDE demande que les Etats signataires prennent « toutes les mesures appropriées sur les plans national, bilatéral et multilatéral pour empêcher l’enlèvement, la vente ou la traite d’enfants à quelque fin que ce soit et sous quelque forme que ce soit. » (Art. 35)

    Par ailleurs, de nombreuses associations féministes, tant en Belgique qu’à l’étranger, ont manifesté leur opposition à la légalisation de contrats de gestation pour autrui comme allant à l’encontre de la liberté de la femme. C’est le cas des Femmes Prévoyantes Socialistes en 2016. En outre, la Commission des Affaires Institutionnelles du Sénat s’est prononcée à l’unanimité contre la GPA commerciale, ainsi que l’atteste son Rapport d’information concernant l’examen des possibilités de créer un régime légal de coparentalité du 4 décembre 2015. En Belgique, tous les partis politiques et une très grande majorité de la population sont opposés à la GPA commerciale.

    Pour les raisons exposées ci-dessus, il paraît inacceptable que les autorités de la ville de Bruxelles tolèrent sur leur territoire la promotion d’une pratique contraire aux droits des femmes et des enfants. C’est pourquoi il serait opportun que les autorités communales de la ville de Bruxelles interdisent par voie d’arrêté la tenue au Hilton de l’événement organisé par Men having babies.

    En interdisant cet événement – comme l’article 133 de la Nouvelle loi communale vous y autorise – vous prendriez, Monsieur le Bourgmestre, une décision courageuse. Celle-ci ne manquera pas d’être critiquée par certains. Mais une telle décision serait en plein accord avec les valeurs défendues par votre parti : la liberté des femmes et le respect de leur corps, les droits des enfants et l’opposition à un néo-libéralisme économique effréné pour lequel la recherche de profit va jusqu’à commercialiser des personnes.

    Mails des conseillers communaux

    Malika.Abbad@brucity.be

    Fatima.Abid@brucity.be

    Jean-Marie.Amand@brucity.be

    cabinet.e.ampe@brucity.be

    Mustapha.Amrani@brucity.be

    Clementine.Barzin@brucity.be

    Mohammed.Boukantar@brucity.be

    cabinet.g.coomans@brucity.be

    cabinet.a.courtois@brucity.be

    Dominique.DeBacker@brucity.be

    Bianca.Debaets@brucity.be

    Sbai.Derbaki@brucity.be

    Mohamed.ElHamrouni@brucity.be

    pres.1000@cpasbru.irisnet.be

    Yusuf.Ergen@brucity.be

    cabinet.f.hariche@brucity.be

    kathrine_jacobs@yahoo.fr

    Zoubida.Jellab@brucity.be

    cabinet.k.lalieux@brucity.be

    Catherine.Lemaitre@brucity.be

    cabinet.m.lemesre@brucity.be

    Naima.Maati@brucity.be

    Fabian.Maingain@brucity.be

    Bertin.Mampaka@brucity.be

    mounia_mejbar@hotmail.com

    jm@joellemilquet.be

    Fatima.Moussaoui@brucity.be

    Alain.Nimegeers@brucity.be

    Jacques.Oberwoits@brucity.be

    cabinet.m.ouriaghli@brucity.be

    Sevket.Temiz@brucity.be

    Liesbet.Temmerman@brucity.be

    Celine.Vivier@brucity.be

    Didier.Wauters@brucity.be

    Khalid.Zian@brucity.be


    Action pour la famille-Actie gezin
    http://www.actiegezin-actionfamille.be
    https://www.facebook.com/agaf

  • Constance du Bus, porte-parole de la Marche pour la Vie, est à l'honneur sur Famille Chrétienne

    IMPRIMER

    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Constance Du Bus, ambassadrice de la vie

    Constance Du Bus

    Constance Du Bus, porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique ©DR

    EXCLUSIF MAG – Formée sur les bancs du Parlement Jeunesse, la porte-parole de la Marche pour la vie en Belgique a été propulsée sur le devant de la scène.

    Le calme après la bataille. Assise confortablement dans un café parisien, sous le regard d’un tableau de Napoléon Bonaparte, Constance Du Bus revient bronzée du GR corse. Difficile d’imaginer qu’en mars dernier cette Belge souriante de 21 ans affrontait le feu roulant des médias, en tant que porte-parole de la Marche pour la vie de Bruxelles. L’évènement coïncidait avec « l’affaire Stéphane Mercier », ce professeur de philosophie congédié par l’Université catholique – francophone – de Louvain pour avoir distribué un argumentaire pro-vie à ses étudiants. « En se félicitant unanimement du renvoi du professeur, les médias et les politiques ont touché à une valeur belge : le compromis, garantissant la liberté académique ! Beaucoup de gens se sont réveillés, il y a eu, enfin, un vrai débat sur l’avortement », raconte Constance.

    L’étudiante en droit a crevé l’écran lors de ses interventions. Quatre mois plus tard, un texte voulant faire de l’avortement – dépénalisé depuis 1990 – un « droit » a été recalé au Parlement fédéral. « Ils ont vu qu’il y avait encore des gens sensibles à ces valeurs », se félicite la porte-parole. De quoi stupéfier les vieux gardiens du dogme libertaire, comme le septuagénaire Philippe Mahoux, président du groupe socialiste au Sénat et « père » des lois sur l’euthanasie, qui ne s’attendaient pas à rencontrer de tels empêcheurs – et si jeunes ! – de transgresser en rond... « C’est le rôle de la jeunesse de remettre en question ! », pointe-t-elle. « Un demi-siècle après Mai 68, notre génération se permet plus librement que les précédentes de remettre en question ce que l’on croyait intangible. Le tabou est progressivement levé ! »

    Son aisance et sa détermination, Constance les a affinées sur les bancs du Parlement Jeunesse : une initiative de la fédération Wallonie-Bruxelles qui propose aux lycéens et étudiants une simulation parlementaire grandeur nature. Successivement députée, présidente de la commission de la santé, puis ministre de l’Intégration sociale, elle a appris à légiférer, arbitrer, convaincre.

    Elle a également reçu une solide formation des Dominicaines. « Je leur suis très reconnaissante de m’avoir fait découvrir la philosophie et la littérature », témoigne- t-elle. Sa foi chrétienne, elle en est « très fière »! Catholique tranquillement assumée, Constance insiste sur la dimension laïque de son engagement, mais confie que l’Esprit Saint est « la première personne » qui l’a soutenue dans son combat médiatique.

    Constance est à l’image de cette nouvelle jeunesse belge, paisiblement décomplexée, et profondément attachée à l’unité de son pays. Née à Renaix, ville frontalière entre la Wallonie francophone et la Flandre néerlandophone, elle a reçu un enseignement bilingue : « Mes parents voulaient qu’on soit ouverts à la richesse de la Belgique », explique l’étudiante à la Katholieke Universiteit Leuven, l’Université catholique néerlandophone de Louvain.

    Désormais, elle brûle d’aller sur le terrain, pour « connaître les réalités des gens » et trouver des solutions pratiques : « Nous voulons mettre en place des actions dans l’espace public, un soutien matériel apporté aux femmes enceintes, un argumentaire à destination des politiques. » Avant de se tourner vers le droit, Constance se rêvait diplomate: « J’aime beaucoup dialoguer et concilier, faire des ponts entre les personnes. » Son engagement l’a conduite à être ambassadrice de la vie. Dans son propre pays. 

  • Liberté de conscience : le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone

    IMPRIMER

    De Pierre Jova sur le site de Famille Chrétienne :

    Liberté de conscience : le rapport musclé des évangéliques à l’ONU

    Le Conseil national des évangéliques de France (Cnef) a remis au Conseil des droits de l’homme de l’ONU un rapport alternatif sur la liberté de conscience dans l’Hexagone. Les conséquences du « mariage pour tous » et la clause de conscience des personnels soignants sont particulièrement évoquées.

    « Je ne rougis pas de l’Évangile ». Les protestants évangéliques prennent au sérieux la parole de saint Paul, citée de l’épître aux Romains (Rm 1,16). Représentant près de 70 % des Églises françaises de cette mouvance, le Cnef (Conseil national des évangéliques de France) vient de déposer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, basé à Genève, un rapport sur la liberté de pensée, de conscience et de religion et la liberté d’expression, en vue de l’examen périodique universel de la France en 2018. « Cet organe des Nations Unies examine tous les pays à tour de rôle, de manière régulière, pour veiller au respect de la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 », explique Romain Choisnet, directeur de la communication du Cnef. « Toute institution ou association peut fournir des éléments pour cet examen, dans le cadre d’un rapport alternatif  ». À la fois concis et détaillé, le rapport que soumet le Cnef a été réalisé en partenariat avec plusieurs associations protestantes évangéliques, comme le Comité protestant pour la dignité humaine, vieux compagnon de combat d’Alliance Vita sur les sujets bioéthiques, et Portes Ouvertes, défendant la liberté religieuse. 

    L’objection de conscience des maires et des personnels soignants

    Le rapport revient sur la loi Taubira, légalisant le mariage des couples de même sexe, en déplorant que la circulaire du 13 mai 2013, émanant du ministère de l’Intérieur, impose aux maires de célébrer ces unions, sans qu’une clause de conscience ne soit possible. Porté par Franck Meyer, maire de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) et lui-même de confession évangélique, le Collectif des maires pour l’enfance a saisi la Cour européenne des droits de l’homme en 2016, pour réclamer une telle clause. Une revendication reprise dans le rapport du Cnef, qui préconise d'« amender » la loi Taubira, pour permettre aux élus « de ne pas célébrer de mariages de couples de personnes de même sexe lorsque leurs convictions s’y opposent ». Le Cnef préconise également d’ajouter une clause de conscience dans le Code de la santé publique, « notamment dans les domaines de la procréation et de la fin de vie », pour tous les personnels soignants (infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, pharmaciens, thérapeutes). Une possibilité qui est pour le moment extrêmement limitée par la loi.

    Lire la suite

  • Un dialogue inédit ou quand le pape se dévoile

    IMPRIMER

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    France : livre d’entretien du chercheur Dominique Wolton avec le pape

    Politique Et Société – Pape François Et Dominique Wolton, Editions De L'Observatoire

    Politique et société – Pape François et Dominique Wolton, Editions de L'Observatoire

    « Pape François : rencontres avec Dominique Wolton : politique et société ». C’est le titre du livre-entretien que publie le chercheur français, fondateur de l’Institut des sciences de la communication du CNRS, qui a conversé avec le pape au cours d’une douzaine d’audiences privées au Vatican.

    L’ouvrage du sociologue de 70 ans, dont la publication est prévue le 6 septembre 2017 en France (Editions de L’Observatoire), a été présenté le 30 août au journal télévisé de France2. Il est le fruit d’une année de rencontres entre l’intellectuel et le pape argentin.

    Le pape y évoque notamment son enfance, les figures de sa mère et de ses deux grands-mères : « Je remercie Dieu d’avoir connu ces vraies femmes dans ma vie. »

    Il confie qu’il a suivi une psychanalyse à l’âge de 42 ans : « Cela m’a beaucoup aidé à un moment de ma vie où j’ai eu besoin de consulter (…) pour éclaircir les choses. »

    Quant à son pontificat, il répète qu’il n’est pas « un professeur » mais « un pasteur ». « Je n’ai jamais pensé finir dans cette cage mais je reste libre intérieurement », assure-t-il.

    Au fil des pages, le pape aborde diverses thématiques qui lui tiennent à cœur, comme celle des migrants, dénonçant l’attitude du Vieux continent : « L’Europe en ce moment a peur, elle ferme, ferme, ferme. »

    Autres sujets de ce livre de plus de 400 pages : la paix et la guerre, la politique et les religions, la mondialisation et la diversité culturelle, les fondamentalismes et la laïcité, l’écologie, les inégalités dans le monde, l’œcuménisme et le dialogue interreligieux, l’individu, la famille, l’altérité, le temps, la confiance et la joie.

    Après ses rencontres avec le pape latino-américain, Dominique Wolton témoigne de son sourire, de sa douceur, de ses yeux « extrêmement vifs », de son intelligence.

    Dominique Wolton est directeur de recherche au CNRS. Il est le fondateur et le directeur de la revue internationale Hermès (CNRS Éditions) depuis 1988. Il est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages dont le livre d’entretien Le Choix de Dieu, avec Mgr Jean-Marie Lustiger, ancien archevêque de Paris.

    De larges extraits de ce livre sont reproduits ICI

  • Une bonne hygiène intellectuelle pour recevoir les paroles du pape sur les sujets de portée temporelle

    IMPRIMER

    De Philippe de Saint-Germain sur son blog :

    Le pape et l’immigration : à chacun ses responsabilités

    Pourquoi les propos du pape sur le phénomène migratoire sont toujours compris de travers. La responsabilité de l’Église ne se substitue pas à celle des États.

    LE GAGNANT de la petite phrase provocation de l’été est à nouveau le pape François. Mais la provocation est moins dans ses propos, constants dans leur appel à l’accueil généreux des migrants, que dans l’indignation qu’elle suscite sur la foi d’une erreur tout aussi constante sur la nature de son autorité.

    Le propos qui fâche est extrait du message pontifical pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié 2018, rendu public le 21 août. « Le principe de centralité de la personne humaine, dit-il, nous oblige à toujours faire passer la sécurité personnelle avant la sécurité nationale. » Considérer que le pape méprise le droit des nations à se protéger est absurde.

    Tout d’abord, il n’entre pas dans la confusion malheureuse chez de nombreux chrétiens entre l’universel religieux (eschatologique) et l’universel politique. Tout simplement parce que son message n’est pas politique : il est pastoral, comme il l’indique, et relève du devoir de charité de l’Église, même s’il invoque la nécessité d’une « contribution » de la communauté politique et de la société civile.

    Une question éthique pas religieuse

    Le message du pape n’est pas eschatologique au sens où le religieux aurait autorité sur le politique. L’Église n’a pas pour mission d’organiser le monde politique, et la politique n’est pas appelée à réaliser le Royaume de Dieu. Ce serait dans les deux cas du totalitarisme obtus, païen et mythologique. Son message est d’ordre spirituel pour les chrétiens et moral pour tous. Or la morale procède de la raison.

    « Le royaume de Dieu n’est pas une norme ‘politique’ de l’action politique, mais une règle ‘morale’ de cette action, expliquait le théologien Ratzinger [1]. Le politique est soumis à des règles morales, même si la morale comme telle n’est pas la politique, ni inversement si le politique comme telle n’est pas la morale. Autrement dit : le message du royaume de Dieu a une signification pour le politique, non sur le plan de l’eschatologie, mais sur le plan de l’éthique politique. »

    Or par définition, la morale ne remet pas en cause la souveraineté du politique qui a ses contraintes propres et elle appelle la prudence.

    Lire la suite

  • L’heure est grave car tout est dans le paraître et dans les techniques de report des problèmes

    IMPRIMER

    De Marc Dugois sur Magistro.fr :

    Les essentiels perdus

    Que ce soit en Belgique, en France ou presque partout en occident, les dirigeants politiques sont perdus. Formés à la démagogie des campagnes électorales et à la discrète recherche de fonds pour les financer, dans un monde dogmatiquement scindé entre droite et gauche et où, être les deux à la fois devient aujourd’hui le nec plus ultra, aucune réflexion de fond ne les encombre, ils "font de la politique".

    Et cela ne marche plus. Les peuples les rejettent et cherchent l’homme providentiel tout en se contentant d’hommes au coups de menton mussolinien façon Trump ou Macron, car les peuples ont été totalement désorientés par des médias qui ont pris le pouvoir au nom de leurs actionnaires. Les voix médiatiques indépendantes comme Zemmour ou Polony en sont écartées et la morale est confiée au Conseil Constitutionnel, au Conseil d’État, au Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et au Comité Consultatif National d’Ethique, groupuscules nommés par le pouvoir en place qui leur donne une puissance considérée de plus en plus comme sagesse divine et donc non contrôlable par le peuple. "En même temps" le Président de la République considère qu’il n’est "pas digne d’étaler certains débats sur la place publique" quand le Chef d’État-Major des Armées dit sa vérité aux députés à l’Assemblée Nationale.

    Que Macron et Trump échouent est d’une telle évidence que l’annoncer est sans risque car les essentiels sont perdus. Macron et Trump sont les derniers avatars du système dans les deux pays phares de l’Occident, l’Angleterre, l’Allemagne, le Japon et la Corée du sud n’en étant que les meilleurs techniciens. Si la constitution américaine empêche le totalitarisme, la constitution française le permet et la tentation s’en fera évidemment jour. Espérons que la sagesse et l’humilité l’emporteront !

    Mais quels sont ces essentiels perdus dont nous vivons l’absence par ses innombrables retombées ? Ne faut-il pas mettre provisoirement de côté ces retombées dont tout le monde parle mais qui ne sont que le petit bout de la lorgnette et l’écume des vagues, pour nous concentrer sur ces essentiels perdus dans chacune des 3 bases d’une société, l’économique, l’éducatif et le politique ?

    Mais il faut bien évidemment d’abord prendre conscience de ce qu’est une société. Une société est un groupe d’êtres humains qui, pour pouvoir vivre quotidiennement en groupe, répute comme étant objectifs pour tous ses membres les subjectivités du beau, du bien et du vrai, c’est-à-dire de la richesse, de la clarté et de la justice si l’on fait la symbiose deux à deux de ces trois approches de groupe, objectives pour ce groupe mais subjectives pour tous les autres.

    Lire la suite

  • Quand le nombre de traitements de procréation médicale explose en Belgique...

    IMPRIMER

    Du Bulletin d'information de l'Institut Européen de Bioéthique :

    Explosion du nombre de traitements de procréation médicale en Belgique : Nouvelle Fiche Didactique

    23/08/2017 - Procréation médicalement assistée PMA / GPA

    Au cours des dernières années, on constate une augmentation considérable du nombre de traitements de l'infertilité en Belgique. Le nombre de cycles de traitement par FIV / ICSI a plus que doublé entre 2004 et 2014, passant de 14.652 à 33.370 durant cette période. On a de plus enregistré une augmentation inexpliquée de presque 20% du nombre des traitements chez les moins de 36 ans
    La Belgique est-elle plus sujette à l’infertilité ou plus prompte à lancer des traitements lourds et coûteux ? Assiste-t-on à une surconsommation dans le domaine de la médecine reproductive ? 
    Dans, l’European Journal of Obstetrics & Gynecology and Reproductive Biology notamment, en mai 2017, des scientifiques s’alarment du recours beaucoup trop fréquent à la FIV / ICSI. 
    Le Collège de médecins « Médecine de la reproduction » — l'organe responsable de l'organisation de l'évaluation externe de la médecine reproductive — s’inquiétait déjà en 2011 du recours banalisé à la PMA. En serait-on donc arrivé à abuser de ces techniques ? S’il y a bien l’Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé qui est chargée de contrôler la pratique de la PMA, en réalité, ce contrôle semble plutôt faible.

    Suite : Fiche didactique détaillant les techniques, le cadre légal mais aussi les questions éthiques.