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Ethique - Page 376

  • Mgr Léonard à Christian Laporte : « je ne suis pas celui qu’on a présenté dans les médias »

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    Sous la forme d’un entretien accordé à l’inamovible Christian Laporte, « La Libre » du 29 avril consacre deux pages à Mgr Léonard, dont elle salue anticipativement la sortie de charge. Cet article n’est pas disponible sur le « net », comme nous l’avons déjà signalé ici. Petite anthologie, toute subjective, des réponses apportées par le prélat aux questions de son interlocuteur :

    Sur le prochain synode romain consacré à la famille (octobre 2015) : 

    « […] J’attends qu’il traite en profondeur les sujets insuffisamment abordés l’an dernier. A partir de la mi-synode, l’attention s’était focalisée de manière excessive en suscitant des « buzz » médiatiques sur des aspects peut-être importants chez nous, mais pas ailleurs dans le monde

    […] Il faut un travail de clarification, car les débats houleux de 2014 en ont laissé beaucoup perplexes. Je me suis aussi demandé  pourquoi à la fin du synode, le pape avait de manière aussi instante parlé de lui comme « le » pape.

    […] J’ai été surpris. Jusqu’ici, il se présentait comme l’évêque de Rome. Il a rappelé avec une certaine insistance que le rôle de Pierre était d’être le signe de l’unité et qu’il fallait trvailler avec et sous l’autorité du pape. Jamais auparavant, il ne fut aussi explicite. Certains , dont moi, ont interprété cela comme sa volonté d’exercer sa responsabilité dans ce synode… »

    Sur la Fraternité des Saints-Apôtres :

    « […] Elle a fait ses preuves ; tous les dimanches, il y a trois cents personnes voire plus [à l’église Sainte-Catherine à Bruxelles] ; même bon démarrage à Uccle, à l’église Saint-Joseph. C’est bien perçu par la pastorale locale. Les préjugés tombent devant la réalité. C’était un pari risqué mais j’avais la conviction que ça pouvait marcher. Mieux, d’aucuns veulent rejoindre la Fraternité.  Elle a ce qui manque le plus dans l’Eglise en Occident : un feu intérieur, un grand amour pour l’eucharistie et aller au devant des gens… »

    Sur les affaires de pédophilie cléricale : 

    « […] Nos évêques référendaires ont bien travaillé et nous ont ouvert les yeux. J’avais traité fermement quelques situations à Namur, parfois plus que la Justice. J’ai ainsi dû dégommer un curé par respect pour les victimes et les villageois. Mes cas les plus difficiles eurent trait à une victime qui ne voulait pas que je bouge ou lorsque je me suis heurté à un adversaire public ; on aurait pu dire alors que je me vengeais… » 

    Et dans l’affaire Devillet :

    « J’ai été surpris par l’arrêt [de la Cour d’appel de Liège, ndB) ; en première instance, la demande était non fondée, la Justice a changé d’avis. Le plaignant a été approuvé partiellement dans sa requête. Je ne conteste évidemment pas  la décision de justice et des avocats nous diront s’il y a lieu de la contester sur un plan strictement formel. Pour moi, l’essentiel, je le dis avec une grande sincérité, est que si payer 10.000 euros est symboliquement une manière de contribuer à la sérénité, à la paix intérieure du plaignant, je m’en réjouis. C’est une personne que j’ai continué à apprécier comme par le passé. » Lire sur ce point notre opinion ici 

    JPSC

    Ecouter aussi : il était une foi : mgr Léonard

  • Conseil de l'Europe : les débats autour des infanticides néonataux vont débuter; l'ECLJ demande notre soutien

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    Infanticides néonataux : les débats débutent au Conseil de l'Europe (zenit.org)

    La pétition signée par plus de 185.000 citoyens reçue par l'Assemblée Parlementaire

    STRASBOURG, 27 avril 2015 (Zenit.org) - Vendredi 24 avril, le Bureau de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a formellement reçu la « Pétition pour les droits des nouveau-nés survivants à leur avortement » et a décidé de la transmettre à la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme. C’est une première étape importante qui marque le début de l’examen juridique et politique de la pétition par les députés.

    Cette pétition, initiée par le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) et soutenue par le Bureau International Catholique de l’Enfance (BICE) et la Fédération des Association familiales catholiques (FAFCE), a été signée à ce jour par plus de 185.000 citoyens européens, ce qui en fait la plus importante pétition de l’histoire de l’assemblée européenne. Introduite selon la procédure officielle, elle demande à l’Assemblée de se saisir de la situation des enfants qui survivent à leur avortement, de condamner la pratique des infanticides néonataux et de rappeler que toute personne née vivante a droit au respect de sa vie et aux soins, quelles que soient les circonstances de sa naissance. Chaque année en effet, de nombreux enfants naissent vivants lors d’avortements tardifs, en particulier quand ils sont pratiqués au-delà de la 20ème semaine de grossesse. Actuellement, l’ECLJ recueille des témoignages, en particulier de sages-femmes, sur le sort de ces enfants souvent abandonnés à la mort sans soins.

    Dans un premier temps, la Commission des affaires juridiques et des droits de l’homme décidera si la pétition entre bien dans le champ de compétence de l’Assemblée. Juridiquement, cela ne fait aucun doute, mais cette première décision étant déjà de nature politique des députés s’efforceront d’imposer une décision contraire. Avec cet examen sur la recevabilité débuteront les débats qui pourront se poursuivre ensuite par une procédure de rapport, voire une résolution, compte tenu des rapports de forces politiques au sein de l’Assemblée.

    L'ECLJ s'engage à faire tout son possible pour que cette pétition aboutisse à la condamnation effective de ces infanticides. Nous comptons sur votre soutien.

    Grégor Puppinck. Directeur de l’ECLJ
    Faire signer la pétition
     / Consulter le dossier remis à l’APCE

     

  • L’étrange « prophétie » du Cardinal George

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    Le cardinal américain Francis George, qui vient de mourir, mettait en garde l'Occident, sur un ton prophétique, contre un monde sans Dieu qui se place du mauvais côté de l'Histoire. Lu sur le site « aleteia » :

    Le cardinal Francis George, ancien archevêque de Chicago, décédé le 17 avril dernier, avait publié en novembre 2012, sur le site de l'archevêché de Chicago, un article dont voici quelques extraits :  

    « L’éternité entre dans l'histoire humaine de manière souvent incompréhensible. Dieu fait des promesses, mais ne donne pas de délais. En visite dans le sanctuaire de Fatima, les pèlerins entrent dans une immense place, avec le lieu des apparitions marqué par une petite chapelle d'un côté, une grande église à une extrémité, une chapelle d'adoration tout aussi grande à l'autre extrémité, et un centre pour les visiteurs et pour les confessions.  Juste en dehors de l'espace principal, une section du mur de Berlin a été reconstruite, témoin tangible de ce que Marie avait prédit il y a un siècle. Le communisme en Russie et dans ses pays satellites s'est effondré, bien que beaucoup de ses effets pécheurs sont toujours avec nous.
     
    Le communisme a imposé un mode de vie global fondé sur la croyance que Dieu n'existe pas. Le laïcisme est son compagnon et compère le plus présentable. Par une petite ironie de l'histoire, il y a quelques semaines à l'ONU, la Russie a rejoint la majorité des autres nations pour s'opposer aux États-Unis et à l'Europe occidentale qui voulaient déclarer que tuer l'enfant à naître est un droit universel de l'homme. Qui est du mauvais côté de l'Histoire, aujourd'hui ?

    La campagne politique actuelle a fait remonter à la surface le sentiment antireligieux, en grande partie explicitement anticatholique, qui grandit dans ce pays depuis plusieurs décennies. La laïcisation de notre culture est un problème qui dépasse de loin les enjeux politiques ou les résultats de la campagne électorale, si importants soient-ils.

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  • Belgique : Pour un enseignement raisonné de la religion

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    Certains voudraient profiter d’un récent arrêt de la Cour constitutionnelle de Belgique pour éliminer les cours de religion de l’enseignement officiel francophone. D’autres y prétendent au motif que les religions engendreraient la violence. Dans une page de débat du journal Le Soir, Etienne Michel,  secrétaire général due l’enseignement catholique donne son avis sur la question. Le site Didoc.be nous rappelle cette excellente interview :

    — Même si ça ne concerne pas l’école libre : que pensez-vous de ceux qui suggèrent de totalement évacuer le cours de religion/morale dans l’enseignement officiel ?

    Je n’ai pas l’habitude de m’exprimer sur ce qui se passe dans l’officiel, vous savez…

    — Oui mais, quand même, vous êtes aussi un citoyen, un observateur…

    Ah !... Alors, comme observateur, je peux vous dire ceci… Il y a la stratégie 1 : on actualise le pacte scolaire. Et la stratégie 2 : on le dépasse.

    — Actualiser : dans quel sens ?

    On confirme l’enseignement des religions, comme il est organisé aujourd’hui. Mais l’autorité publique fixerait des conditions. Elle pourrait exiger que ces cours soient enseignés en français ; que les enseignants de religion soient formés — aujourd’hui, ce n’est pas organisé ou imposé pour toutes les religions. L’autorité pourrait fixer des éléments à mettre dans les programmes, prévoir qu’il faut son agrément pour ces programmes et, enfin, contrôler les cours et les enseignants par une inspection appropriée.

    — Et la stratégie 2, c’est quoi ?

    J’observe la volonté du monde laïque et de ses organisations de repousser la religion en dehors du champ de l’école, le plus loin possible. Et comme la Constitution ne le permet pas totalement, l’option retenue est la réduction des 2 heures de religion à 1 heure par semaine, combiné à un système de dispense et l’introduction d’un cours de citoyenneté. On dépasse le pacte scolaire. C’est l’intuition du courant laïque traditionnel, qui vise à repousser le religieux dans la sphère privée.

    — Et c’est une bonne idée, ça ?

    Le fanatisme religieux, ce n’est pas la religion mais la pathologie de la religion. Et le problème, c’est que le fanatisme religieux ne se laisse pas enfermer dans la sphère privée. Au contraire. Avec les attentats, il fait violemment irruption dans la sphère publique.

    — Que faire ?

    Faut-il laisser l’enseignement de la religion s’opérer de façon informelle ? Ne prendrait-on pas le risque de laisser les prédicateurs agir dans les arrière-salles de café ? De laisser les idées simplistes prendre le pas sur un enseignement plus raisonné de la religion et sur un rapport plus raisonné au religieux ?

    Sur un plan philosophique : dans un entretien qu’ils ont eu en 2004, le sociologue allemand Jürgen Habermas et le futur pape Joseph Ratzinger ont convenu de la nécessité d’un dialogue entre la raison et les religions. La religion livrée à elle-même peut produire des pathologies, comme le djihadisme. Mais la raison peut aussi manquer de sagesse — les armes de destruction massive sont un produit de la raison. Et il est bon pour l’équilibre de notre société que la possession de ces armes ne soit pas dissociée du commandement religieux « tu ne tueras point ». C’est cet équilibre qui fait que nous avons des armes atomiques et que nous nous interdisons de les utiliser.

    Pour le sociologue Alain Touraine, nous devrions réarticuler ce que notre époque tend à dissocier. Il faut essayer de réarticuler raison et religion. C’est ce que nous faisons à l’école catholique où le cours de religion a intégré le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel et la citoyenneté. Vous voyez : on articule religion et citoyenneté au lieu de dissocier. C’est notre option.

    Et je vois bien que l’école officielle, pour des raisons que je respecte, prend un autre chemin : dissocier religion et citoyenneté. Avec des problèmes de cohérence. Par exemple, il se pourrait que ce qui sera exposé au cours de citoyenneté ne s’articule pas spontanément et de manière cohérente avec ce qui se dit au cours de religion islamique.

    — Il y a trois ans, le Segec [Secrétariat général de l’enseignement catholique] s’était demandé s’il ne serait pas opportun de permettre au réseau catholique d’organiser le cours de religion islamique. Qu’en est-il ?

    C’était une question. A l’époque, elle a suscité des réactions très vives dans le monde laïque qui a estimé que nous voulions augmenter nos parts d’achats. Ce n’est pas ça. Mais on a bien vu que cette question n’a pas beaucoup d’espace dans le champ politique. Mais elle reste : comment conduire une population à développer un rapport raisonné à sa propre religion ?

    — Et ça, seule l’école peut le faire ?

    C’est à l’école de faire ce genre de travail, oui.

    Etienne Michel dirige le Secrétariat général de l’enseignement catholique. Source : Le Soir, 25-3-15, p. 24.

    Ref. Pour un enseignement raisonné de la religion

    JPSC

  • L’affaire Devillet contre Mgr Léonard : « Rastrins »…

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    Nous avons déjà évoqué ici l’état de ce dossier. Entre 1987 et 1991, Joël Devillet, alors mineur d’âge, avait été abusé par un clerc d’Aubange. Bien après les faits, il introduisit devant le tribunal de première instance de Namur une plainte contre Mgr Léonard du chef de sa responsabilité civile, estimant que celui-ci, lorsqu’il était évêque du diocèse (1991-2010), n'avait pas traité son dossier avec toute la sollicitude requise pour lui permettre de se "reconstruire". Le tribunal le débouta de sa plainte. 

    Joël Devillet est donc allé en appel devant la Cour de Liège, en réclamant à Monseigneur Léonard 63.000 euros d'indemnités à la suite de son l'éviction du séminaire et 20.000 € pour responsabilité quasi délictuelle. Le quasi-délit est visé par l’article 1383 du code civil en ces termes : « Chacun est responsable du dommage qu'il a causé non seulement par son fait, mais encore par sa négligence ou par son imprudence. » C’est au titre de ce qu’elle estime être « une négligence ou une imprudence » que la Cour d’appel de Liège condamne maintenant Mgr Léonard au paiement d’une indemnité de 10.000 euros en tout et pour tout (le plaignant en réclamait 83.000).

    Dans ses conclusions, l’avocat de Mgr Léonard, Maître Malherbe, avait plaidé devant la Cour la nullité et l’irrecevabilité de l’appel introduit par Joël Devillet. S’agissant des arguments de droit, la décision de la Cour de Liège est susceptible de cassation : l’avocat de l’archevêque attend de prendre connaissance de l’entièreté des motivations du jugement pour réagir.

    Nous voilà bien loin des manchettes stupides de la presse people et/ou mal intentionnée, du genre : "Monseigneur Léonard condamné pour avoir couvert un pédophile" ou "l’Eglise catholique condamnée à 10.000 euros pour l’acte de pédophilie". Mais le mal est fait. Et, comme chacun sait, la presse est rarement poursuivie (les délits de presse relèvent de la Cour d’Assises).

    JPSC

  • BXL, 28 avril : Séminaire de droit et de philosophie sur la dignité avec le Père Xavier Dijon S.J.

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  • Apaiser la douleur en fin de vie : un nouveau dossier de l'IEB

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    NOUVEAU DOSSIER de l'IEB : Apaiser la douleur en fin de vie

    Chaque année, 52 millions de personnes meurent dans le monde et l’on estime qu’environ un décès sur dix est dû au cancer. Alors que 95% des douleurs pourraient être soulagées, plus de 65% de patients cancéreux meurent, encore aujourd’hui, dans uncontexte douloureux. C’est dire combien le combat des soins palliatifs est loin d’être gagné et qu’une formation spécifique, dans le domaine de l’algologie et de l’antalgie, s’impose comme une urgence.

    En Belgique, entre 35.000 et 40.000 nouveaux cas de cancers sont diagnostiqués chaque année et les chances de réelle guérison, c’est-à-dire de rémission à plus de cinq ans, sont estimées à 60%. Une médecine de pointe permet aujourd’hui de déceler très précocement un cancer. Les chimiothérapies et la radiothérapie plus ciblées, l’hormonothérapie, les traitements avec les facteurs de croissance, la médecine moléculaire et génétique sont en constante évolution et ouvrent un horizon optimiste.

    Cette médecine très prometteuse n’évince pas l’émergence d’une diversité de pathologies multifactorielles, telles que les accidents vasculaires cérébraux, les pathologies neurodégénératives (maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, sclérose latérale amyotrophique…), les pathologies neuromusculaires (myopathie de Duchêne…), les maladies neuropsychiatriques (maladie de Huntington…), etc. Autant de maladies qui montrent combien la société se doit de mobiliser des moyens humains et financiers pour donner de la place à ceux qui sont de plus en plus fragilisés aujourd’hui.

    LIRE le DOSSIER ici

  • Le scénario du « Camp des Saints » ?

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    Migrant Boat Deaths 03.jpgLes immigrés clandestins en provenance de Libye sont de plus en plus nombreux. Une réalité qui ne manque pas de faire écho au roman de Jean Raspail, "Le camp des saints" (1973), dans lequel l'auteur décrit les conséquences d'une immigration massive (et soudaine) sur la civilisation occidentale. Sur le site « Atlantico », Frédéric  Encel (professeur de relations internationales à l’ESG Management School et maître de conférences à Sciences-Po Paris) interroge Maxime Tandonnet (historien, et ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, auteur de "Histoire des présidents de la République", Perrin, 2013) :

    Atlantico : Dans le roman de Jean Raspail, près d'un million de migrants partent du delta du Gange en même temps pour arriver sur les côtes françaises. Selon les services de renseignements transalpins, entre 800 000 et 1 million de migrants se dirigeraient actuellement vers la Libye - ou y seraient déjà - avec pour objectif de se rendre en Europe. La Libye a-t-elle effectivement les moyens d'envoyer une telle proportion de personnes sur les côtes européennes dans un laps de temps similaire à celui de l'ouvrage ?

    Frédéric Encel : La réponse est non, pour deux raisons. D'abord parce que les Etats voisins - Algérie, Tunisie, Egypte, ou encore le Tchad au sud -  en dépit de leurs difficultés internes, sont parfaitement capables d'empêcher des flux migratoires depuis leurs territoires respectifs vers la Libye, flux dont on se demande d'ailleurs d'où ils viendraient (le grand ouest égyptien, le sud algérien et le Tchad septentrional sont d'immenses déserts), et surtout pourquoi ils prendraient le risque insensé de passer par la Libye où sévissent les barbares de l'Etat islamique. 

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  • Catastrophe en Méditerranée : la réaction des Européens, un test révélateur pour les valeurs européennes

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    COMECE Presse 21/04/2015 :

    « La réaction des Européens sera un test révélateur pour les valeurs européennes »

    Déclaration du Président de la Commission des Episcopats de l’Union Européenne (COMECE), le Cardinal Reinhard Marx, suite à la catastrophe en Méditerranée.

    « On ne peut tolérer que la Mer Méditerranéenne devienne un grand cimetière ! » Tel fut l’appel du Pape François aux Etats européens pour un « soutien réciproque » et contre des « solutions particularistes », lors de son discours devant le Parlement Européen le 25 novembre 2014. La tragédie qui a coûté la vie à environ sept cent migrants dans les eaux de la Méditerranée dans la nuit de samedi nous rappelle ces paroles du Pape mais interroge également dans quelle mesure l’Union Européenne prend au sérieux les valeurs, si souvent évoquées, sur lesquelles elle est fondée. Cette nouvelle catastrophe en Méditerranée constitue un échec pour tout ce qui fait de l’Union Européenne une communauté de valeurs.

    Alors que les chiffres ont encore été revus à la hausse, il apparaît que bien plus de 1000 migrants ont péri en Mer Méditerranée ces 10 derniers jours. L’UE ne peut rester sans réagir face à cette catastrophe humaine. Dans les faits, on pourrait blâmer le pouvoir d’attraction de l’UE pour les réfugiés, les mesures européennes dont tirent avantage les trafiquants ou encore le manque d’action pour contrer les causes qui poussent les migrants à fuir leurs pays d’origine. Mais tout ceci ne justifie pas de fermer les yeux sur la tragédie humanitaire qui se joue en Méditerranée et à laquelle doit faire face l’Union Européenne.

    La sphère politique en Europe a trop souvent déploré le décès de réfugiés sans pour autant en tirer les conséquences. La catastrophe actuelle pousse aujourd’hui les Etats européens à prendre des mesures drastiques pour lutter contre ce phénomène tragique. La réaction des Européens sera un test révélateur pour les valeurs européennes. Si l'Union Européenne décide de faire honneur à ses convictions, alors elle ne peut que réinstaurer les instruments de « Mare Nostrum » et élargir la mission « Triton » sur la protection des frontières extérieures de l'UE. Le sauvetage de vies humaines en Méditerranée ne peut rester un simple enjeu politique. Il s’agit d’un véritable devoir humain et d’une exigence de l’aspiration morale de l’Europe.

    Il est vrai qu’en plus de la réunion extraordinaire des Ministres des Affaires Etrangères et de l’Intérieur de l’Union Européenne de ce lundi, la catastrophe fera l’objet d’un sommet européen extraordinaire à l’appel du Président Tusk. Je salue le fait que les Ministres des Affaires Etrangères de l’Union Européenne se soient engagés à renforcer les mesures en Méditerranée et à augmenter le budget alloué aux missions de l’UE dans cette région. Cependant, il faudra que leurs paroles soient suivies par des actes lors du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de jeudi : L’Europe doit dès à présent œuvrer à trouver des propositions concrètes pour la mise en place d’une politique d’asile et de migration humaine qui soit supportée et mise en application de manière solidaire par tous les Etats membres de l’Union Européenne. Toutes les mesures nécessaires doivent être prises pour qu’une tragédie telle que celle de samedi ne se reproduise jamais ! Les Chefs d’Etat et de Gouvernement ne peuvent plus se permettre de renvoyer la problématique des migrants aux calendes grecques, dès que la catastrophe actuelle ne fera plus les gros titres des journaux.

    Nos prières vont aux victimes de cette catastrophe ainsi qu’à leurs proches. Nous ne prions pas les yeux fermés, mais grands ouverts vers ceux qui en ont besoin.

    Lire aussi "l'éclairage" de Koz : https://mail.google.com/mail/u/0/?pli=1#inbox/14cd628c3268ea3f 

  • Théorie du genre : pour le pape François, la suppression de la différence homme/femme est le problème et non la solution

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    De zenit.org (Anne Kurian) :

    "La suppression de la différence homme/femme est le problème et non la solution"

    La suppression de la différence entre homme et femme « est le problème et non la solution », affirme le pape François qui voit la théorie du genre comme « un pas en arrière » : « pour bien se connaître et grandir de façon harmonieuse, l’être humain a besoin de la réciprocité entre l’homme et la femme... Nous sommes faits pour nous écouter et nous aider mutuellement », affirme-t-il.

    Poursuivant son cycle de catéchèses sur la famille, le pape a médité ce mercredi 15 avril 2015 sur la complémentarité homme/femme : « sans l’enrichissement réciproque dans cette relation – dans la pensée et dans l’action, dans les sentiments et dans le travail, et aussi dans la foi – ni l’un ni l’autre ne peuvent comprendre jusqu’au fond ce que signifie être un homme et être une femme

    Ainsi, il a diagnostiqué « la fameuse théorie du genre » comme « l’expression d’une frustration et d’une résignation qui vise à annuler la différence sexuelle parce qu’elle ne sait plus se confronter à celle-ci » : « Pour résoudre les problèmes de relation, l’homme et la femme doivent au contraire se parler davantage, s’écouter davantage, se connaître davantage, s’aimer davantage. Ils doivent se traiter avec respect et coopérer dans l’amitié », a-t-il souligné.

    Ci-dessous, l'intégralité de cette catéchèse :

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  • "Divorcés-remariés" : la voie de l’ordo paenitentium

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    Lu sur le « Salon beige » :

    6a00d83451619c69e201bb081b1451970d-320wi.jpg« Le frère Thomas Michelet est dominicain, licencié en théologie. Il était à la Sainte-Baume, le sanctuaire de sainte Marie-Madeleine, et il est à Fribourg depuis septembre pour une thèse de doctorat en théologie. Dans la revue Nova et vetera, il publie un long et très intéressant article sur la question fort débattue des fidèles divorcés, remariés civilement. L'intégralité de cet article est à lire, car il répond aux objections, questions, propositions que certains posent. En voici un court extrait :

    "[...] La vraie difficulté n’est pas la communion eucharistique mais l’absolution, qui suppose le renoncement à son péché. C’est ce qui explique l’impossibilité d’admettre à l’eucharistie pas seulement les divorcés remariés mais « ceux qui persistent avec obstination dans un péché grave et manifeste » (CIC, can. 915), appelés autrefois « pécheurs publics ». On gagnerait à le rappeler, sans doute en des termes moins abrupts, afin que les divorcés remariés ne se croient plus les seuls concernés par ce qui n’est d’ailleurs pas une mesure disciplinaire de l’Église, mais une impossibilité qui s’impose d’abord à elle. Et donc, notre réponse pastorale ne devrait pas non plus se focaliser sur leur seul cas — avec le risque de les enfermer dans une catégorie de péché, sans voir qu’ils sont avant tout des baptisés en quête de Dieu —, mais elle devrait être pensée plus largement pour tous ceux qui se trouvent dans la même situation, et que l’on pourrait appeler faute de mieux des « impénitents » ou des « non-sacramentalisables ».

    Si l’on ne peut pas leur donner le sacrement de la pénitence, cela tient autant à l’obstacle qui se trouve en eux qu’aux conditions actuelles du sacrement, lequel suppose pour y entrer que la personne soit prête à recevoir l’absolution et à poser les trois actes du pénitent : le repentir (contrition), l’aveu de son péché (confession) et sa réparation (satisfaction), avec le ferme propos de s’en détacher si ce n’est déjà fait, de ne plus recommencer et de faire pénitence. Ces éléments sont intangibles en eux-mêmes, faisant l’objet de définitions conciliaires, mais l’ordre dans lequel ils interviennent ne l’est pas, puisque ce n’est qu’autour de l’an 1000 que la pénitence a suivi habituellement l’absolution comme un effet du sacrement en vue de la réparation, alors qu’elle en était la condition préalable dans la pénitence antique, certes au titre de peine réparatrice mais aussi en tant que disposition à la contrition. De même la forme ordinaire du sacrement est devenue si l’on peut dire « instantanée », rassemblant tous ces éléments dans un acte rituel unique et bref, tandis que la pénitence antique s’étalait sur de nombreuses années et en plusieurs étapes liturgiques, depuis l’entrée dans l’ordre des pénitents jusqu’à la réconciliation finale. Or c’est exactement le cas de figure des divorcés remariés, et plus généralement de tous ceux qui peinent à se détacher complètement de leur péché, qui ont besoin pour cela d’un cheminement sur le temps long. Dans sa forme actuelle, le sacrement de la pénitence ne peut plus intégrer cette dimension temporelle et progressive, alors que c’était le propre de la pénitence antique, qui se pratiquait d’ailleurs encore au Moyen Âge et qui n’a jamais été supprimée. Sur ces deux points, le régime de la pénitence serait donc susceptible de s’enrichir de nouveau, et il serait bon qu’il le fasse car c’est là un vrai manque, en intégrant à côté des trois formes sacramentelles déjà prévues dans le rituel en vigueur, une autre forme « extraordinaire », à la fois nouvelle et profondément traditionnelle. L’histoire encore récente montre que pour engager une telle réforme, un simple motu proprio paraît suffire ; mais il serait sans doute opportun d’y consacrer d’abord une assemblée du synode des évêques, de même que le synode de 1980 sur la famille avait été suivi par celui de 1983 sur la pénitence. [...]"

    L'intégralité de l’article est accessible en ligne, ce qui est une faveur exceptionnelle de l’éditeur. »

    JPSC

  • Après Jean-Paul II, le pape François reconnait à son tour le génocide arménien

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    A ce jour, 21 pays ont reconnu la réalité de ce génocide perpétré en Turquie, à l’époque de la première guerre mondiale. Le pape François vient d’ajouter à sa voix à celle des nations qui l’ont déjà fait. Le gouvernement d’Ankara a aussitôt rappelé (en consultation) son ambassadeur auprès du Saint-Siège.

    Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser, a affirmé le pape à Saint-Pierre, face aux descendants des victimes du génocide arménien. D’Elisabeth de Bauduin sur le site « aleteia » :

    « On se demandait si, lors de la messe célébrée à Saint-Pierre le dimanche 12 avril 2015, pour les fidèles de rite arménien, le Pape prononcerait – ou non – le mot de génocide, à propos de l’extermination, il y a tout juste un siècle, d’un million et demi d'Arméniens ; mot que la Turquie, qui nie l’idée même de tout génocide, refuse toujours d’employer, malgré les pressions de la communauté internationale. Est-ce pour ménager la susceptibilité turque, afin de mieux œuvrer à la réconciliation entre les deux nations qu’il appelle de tous ses vœux ? En tout cas, trois jours avant cette messe historique, recevant les patriarches de l’Église arménienne catholique, le successeur de Pierre n’avait pas employé ce mot, décevant peut-être un peu le peuple arménien, malgré le très bel hommage qu’il lui a rendu.

    L’humanité ne réussit pas à cesser de verser le sang innocent

    Cette fois, face aux nombreux Arméniens présents dans la basilique Saint-Pierrre, parmi lesquels le président de la République d’Arménie, Serž Sargsyan, Sa Sainteté Karekin II, patriarche suprême et catholicos de tous les Arméniens, Sa Sainteté Aram Ier, catholicos de la Grande Maison de Cilicie et Sa Béatitude Nerses Bedros XIX, patriarche de Cilicie des Arméniens catholiques, François n’a pas hésité à parler de génocide, à la suite de saint Jean Paul II. « Notre humanité a vécu, au siècle dernier, trois grandes tragédies inouïes : la première est celle qui est généralement considérée comme le premier génocide du XXe siècle », a-t-il déclaré, reprenant à son compte les mots du grand Pape polonais (qui parlait en connaissance de cause), dans sa déclaration commune du 21 septembre 2001 avec Karekinm II. « Elle a frappé votre peuple arménien – première nation chrétienne – avec les Syriens catholiques et orthodoxes, les Assyriens, les Chaldéens et les Grecs. Des évêques, des prêtres, des religieux, des femmes, des hommes, des personnes âgées et même des enfants et des malades sans défense ont été tués », a-t-il rappelé, faisant mémoire des autres génocides du siècle dernier : « Les deux autres ont été perpétrés par le nazisme et par le stalinisme. Et, plus récemment, d’autres exterminations de masse » [ont eu lieu], comme au Cambodge, au Rwanda, au Burundi ou en Bosnie. Il semble, a-t-il ajouté, que l’humanité ne réussisse pas à cesser de verser le sang innocent ».

    Là où la mémoire ne subsiste pas, le mal garde la blessure ouverte

    À propos du nécessaire devoir de vérité et de mémoire, François a eu ces paroles fortes, qui visent (notamment) le négationnisme : « Se souvenir [des victimes] est nécessaire, c’est même un devoir, parce que là où la mémoire ne subsiste pas, cela signifie que le mal garde la blessure encore ouverte. Cacher ou nier le mal, c’est comme laisser une blessure continuer à saigner sans la panser ».

    Retrouvez dans son intégralité ce discours d’ouverture de la messe du dimanche 12 avril 2015 à Saint-Pierre, où le Pape a dénoncé par ailleurs, et à nouveau avec force, les crimes perpétrés contre les chrétiens aujourd’hui.

     Ref.  Pape François : le premier génocide du vingtième siècle est le génocide arménien

    JPSC