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Eglise - Page 1139

  • Jésus et les pharisiens : une réflexion pour le dimanche de la Sainte Famille

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    En ce dimanche dédié à la Sainte Famille, Denis Crouan publie  cette réflexion sur son site « Pro Liturgia » :

    jesus_10 (1).jpg« Au cours du Synode sur la famille, on a vu se dégager deux tendances. La première était celle des évêques désireux d’assouplir certaines règles concernant la communion aux divorcés-remariés ; la seconde, celle des évêques désireux d’en rester à la pratique actuelle. On a entendu des tenants de la première tendance traiter les tenant de la seconde de “pharisiens”, au motif qu’ils étaient fermés à l’amour et à la compassion qu’on trouve dans les enseignements de Jésus. Accusation assez facilement reprise par des journalistes peu au fait de la doctrine et de la théologie.

    Accusation assez curieuse, aussi, quand ont sait que dans les Evangiles, ceux qui sont présentés comme étant ouverts au divorce et au remariage sont précisément les... Pharisiens !

    Reprenons quelques passages de l’Ecriture : Mat. 19, 1-9 : « Or, quand Jésus eut achevé ces discours, il quitta la Galilée et vint dans le territoire de la Judée, au delà du Jourdain. Des foules nombreuses le suivirent, et là il guérit leurs malades. Des Pharisiens l’abordèrent pour le mettre à l’épreuve, et dirent : “Est-il permis à l’homme de répudier sa femme pour quelque motif que ce soit ?” Il répondit : “N’avez-vous pas lu que celui qui (les créa), au commencement, les fit mâle et femelle, et qu’il dit : A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Que l’homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni !” Ils lui dirent : “Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit de donner un acte de divorce et de la répudier ?” Il leur dit : “C’est à cause de votre dureté de cœur que Moïse vous a permis de répudier vos femmes : mais, au commencement, il n’en fut pas ainsi. Or je vous dis que celui qui répudie sa femme, si ce n’est pour adultère, et en épouse une autre, commet un adultère.” »

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  • La prière du pape François à la Sainte Famille

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    24207137-1.jpgRéveiller en tous la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille, sa beauté dans le projet de Dieu. Voici la prière du Pape François à la Sainte Famille, célébrée le dimanche 29 décembre. (source)

    Jésus, Marie et Joseph,
    en vous nous contemplons
    la splendeur de l’amour véritable,
    à vous nous nous adressons avec confiance.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    des lieux de communion et des cénacles de prière,
    des écoles authentiques de l’Évangile
    et des petites Églises domestiques.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    que jamais plus dans les familles on fasse l’expérience
    de la violence, de la fermeture et de la division :
    que quiconque a été blessé ou scandalisé
    connaisse rapidement consolation et guérison.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    que le prochain Synode des Évêques
    puisse réveiller en tous la conscience
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    sa beauté dans le projet de Dieu.
     
    Jésus, Marie et Joseph
    écoutez-nous, exaucez notre prière.

  • Juger…ne pas juger : le piège de la miséricorde

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    PN 93 255.jpgExtrait de "Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle", n° 93, Noël 2014, édité par l'association "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy à Liège):

    « Dans les esprits les mieux disposés, une grave confusion règne depuis longtemps à propos de la faculté de juger. Combien de fois n’avons-nous pas entendu un plus ou moins sentencieux : “Tu ne peux pas juger !”, trancher d’autorité toute discussion autour d’un constat évident voire d’une simple appréciation. On pourrait rétorquer : “En m’accusant de juger, tu portes à ton tour un jugement sur moi ; pourquoi fais-tu toi-même ce que tu m’interdis ?” On voit ainsi que notre vie quotidienne est faite d’un nombre incalculable de ces actions de l’intelligence qu’on appelle jugements : choisir ses mots avant de parler, critiquer un livre, acheter cet objet ou pas, prendre ce chemin ou un autre... On comprend que l’interdit de juger mentionné plus haut se confond dans le sens commun avec un interdit de condamner, mais cette acception est déjà un abus de sens, car juger c’est d’abord peser, estimer, jauger et pas forcément condamner, sachant que tout jugement peut déboucher aussi sur un acquittement et une libération.

    Cette confusion – qui crée un grave obscurcissement de la pensée - est due pour une grande part aux diverses définitions du mot jugement. En effet, ce même mot recouvre en français (et dans la plupart des langues européennes) plusieurs sens différents et complémentaires qu’il convient de départir pour mieux les comprendre et circonscrire leur champ d’application.

    Le jugement est à la fois une faculté (le pouvoir de l’entendement et du goût), un acte (un processus de décision) et le résultat d’un acte de décision (une proposition, une sentence). Or, ces activités ne sont désignées que par un seul mot : juger. Quand le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804) disserte sur la faculté de juger, il n’entend pas donner des leçons aux juges d’instruction, mais décrire comment la réalité se présente à l’intelligence au moyen de l’observation et des mots. René Descartes (1596-1650) distinguait, quant à lui, la puissance de connaître (l’intelligence) et la puissance d’élire (la volonté), c’est-à-dire la capacité à porter librement des jugements sur ce que l’entendement permet de connaître. Ces questions philosophiques sont passionnantes et ont été largement traitées dans de savants ouvrages. Nous nous contenterons de présenter ici quelques exemples concrets qui vont éclairer la toute-puissance despotique du “Tu ne peux pas juger”.

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  • La majorité des évêques allemands favorables à l’accès aux sacrements des divorcés remariés

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    La Conférence des évêques allemands vient de publier, dans un fascicule regroupant des textes du synode sur la famille, le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés. Adopté « à une large majorité », il prévoit leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation. D’Anne-Bénédicte Hoffner dans le journal « La Croix » :

    Après l’achèvement de la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », la Conférence des évêques allemands publie un fascicule intitulé « Textes et documents sur le synode des évêques 2014 », annonce un communiqué publié lundi 22 décembre sur son site Internet.

    Celui-ci regroupe un certain nombre de textes romains sur le synode (dont la traduction en allemand de la « relatio synodale qui est une partie du document préparatoire du Synode des évêques en 2015 »), mais aussi plusieurs contributions des évêques allemands eux-mêmes.

    Parmi ces dernières figure la réponse de la conférence épiscopale allemande au questionnaire adressé par le secrétariat du Synode en octobre 2013 à tous les diocèses, la campagne de communication de l’Église catholique allemandes sur le thème « Faites-vous confiance! Dix bonnes raisons de se marier ». Mais surtout le fascicule – à commander en version papier ou téléchargeable en version électronique – publie le rapport, inédit jusqu’ici, d’un groupe de travail interne à la conférence épiscopale intitulé « Voies théologiquement responsables et pastoralement adaptées pour un accompagnement des divorcés remariés ». Un rapport final qui a été présenté et adopté en conseil permanent le 23 juin 2014 (1).

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  • Prier pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi chrétienne

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    Lu sur Zenit.org (Anita Bourdin) :

    Priez pour ceux qui sont persécutés à cause de la foi chrétienne
    Appel du pape François dans un tweet et à l'angélus

    "Aujourd’hui, prions pour tous ceux qui sont persécutés à cause de la foi chrétienne", demande le pape François dans le tweet de ce 26 décembre posté sur son compte @Pontifex_fr .

    Le pape a renouvelé cette iinvitation à la prière pour les chrétiens persécutés et tués pour leur fidélité au Christ avant l'angélus de ce 26 décembre, en la fête de Saint-Etienne, en disant: ""Aujourd'hui, frères et soeurs, prions de façon particulière pour ceux qui sont discriminés, persécutés et tués en raison du témoignage rendu au Christ. Je voudrais dire à chacun d'eux: si vous portez cette croix avec amour, vous êtes entrés dans le mystère de Noël, vous êtes dans le coeur du Christ et de l'Eglise."

    Le pape a lancé cet appel au respect de la liberté religieuse partout dans le monde: "Prions en outre pour que, grâce au sacrifice des martyrs d'aujourd'hui (ils sont tellement, tellement nombreux), se renforce dans toutes les régions du monde l'engagement à reconnaître et assurer concrètement la liberté religieuse, qui est un droit inaliénable de toute personne."

    Des dimensions autrefois inimaginables

    Le pape évoque ces persécutions dans sa lettre, publiée mardi dernier, 23 décembre, aux chrétiens du Moyen-Orient.

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  • Mgr Bonny, probable (?) successeur de Mgr Léonard, en contradiction avec l'enseignement de l'Eglise

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    C'est ce que l'on peut déduire à la lecture de cette information publiée sur le site de lalibre.be ce matin :

    L'évêque d'Anvers veut une reconnaissance ecclésiastique des relations homosexuelles

    L'évêque d'Anvers Johan Bonny plaide samedi, dans De Morgen, pour une reconnaissance ecclésiastique des relations bi- et homosexuelles. Il remet ainsi en question le dogme selon lequel l'Eglise catholique ne reconnaît que les relations homme-femme. 

    Avec ce plaidoyer, Johan Bonny est l'un des premiers dirigeants de l'Eglise belge à briser le monopole absolu du mariage homme-femme. "Nous devons chercher au sein de l'Eglise une reconnaissance formelle de la relationnalité qui est également présente chez de nombreux couples bi- et homosexuels. Tout comme il existe dans la société une diversité de cadres juridiques pour les couples, il devrait également y avoir une diversité de formes de reconnaissance au sein de l'Eglise." 

    L'évêque d'Anvers, très probable successeur de Mgr Léonard, qui partira à la pension en 2015, estime que les couples bi- et homosexuels doivent pouvoir obtenir une bénédiction ecclésiastique.

    Voir également :

    Lettre ouverte à Monseigneur Bonny : BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../lettre-ouverte-a-monseigneur-bonny-54450...
     
    11 sept. 2014 - Nous avons relaté (ici : « le manifeste de l'évêque d'Anvers ») la publication de la lettre publique adressée par Mgr Bonny aux autorités de ...

     

    Ethique familiale et sexuelle : le manifeste de l'évêque d ...

    belgicatho.hautetfort.com/.../ethique-familiale-et-sexuelle-le-manifeste-d...
     
    4 sept. 2014 - L'évêque d'Anvers, Mgr Johan Bonny - dont on a déjà pu apprécier certaines prises de position par le passé (ici et là) - est souvent cité comme ...

     

    L'évêque d'Anvers en remet une couche : BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../l-eveque-d-anvers-en-remet-une-couche.ht...
     
    8 avr. 2012 - Décidément, l'évêque d'Anvers Johan Bonny aime s'épancher dans les médias. Voici quelques semaines, il avait communiqué dans la presse ...

     

    Mgr Bonny et la pièce de Romeo Castellucci : BELGICATHO

    belgicatho.hautetfort.com/.../mgr-bonny-et-la-piece-de-romeo-castellucci...
     
    20 févr. 2012 - Un ami - que nous remercions - a bien voulu traduire pour nous l'article de Mgr Bonny paru dans la presse flamande il y a une quinzaine de ...

     

    L'évêque de Passau répond à l'évêque d'Anvers - Belgicatho

    belgicatho.hautetfort.com/.../l-eveque-de-passau-repond-a-l-eveque-d-an...

    21 sept. 2014 - Je tiens d'abord à remercier Mgr Bonny qui énumère les sujets discutés,
  • François : entre adhésion et perplexité

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    Tel est le sentiment que le pape suscite chez le journaliste bien connu Vittorio Messori qui le confie aux lecteurs du Corriere della Sera. Plus d'un visiteur de belgicatho aura deviné que nous n'échappons pas à cette perplexité et que nous nous retrouvons assez bien dans les propos du très prudent chroniqueur italien, propos que l'on pourra lire, traduits par les soins de notre amie du site "Benoît et moi", ici : http://benoit-et-moi.fr/2014-II/actualites/franois-ce-que-dit-messori.html.

  • Le plaidoyer de Noël du pape pour les enfants du monde

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    De Zenit.org (Anita Bourdin) :

    Plaidoyer de Noël pour les enfants du monde

    Le pape dénonce un silence complice face aux Hérode modernes

    ROME, 25 décembre 2014 - Le pape François dénonce un "silence complice" face aux "Hérode" d'aujourd'hui, qui maltraitent, exploitent, massacrent les enfants à travers le monde.

    Dans son message prononcé avant la bénédiction "sur la Ville et sur le monde", "urbi et Orbi", depuis la loggia des bénédictions de la basilique Saint-Pierre, ce 25 décembre, à midi, le pape a prononcé ce plaidoyer où il fait allusion à la tragique actualité du Massacre des Innocents perpétré le roi Hérode juste après la naissance de l'Enfant Jésus.

    Le visage grave, le pape s'est arrêté longtemps à la souffrance des enfants et à leurs larmes:  "Jésus Enfant: ma pensée va vers tous les enfants aujourd'hui tués et maltraités. Que ce soit ceux qui, avant de voir la lumière, sont privés de l'amour généreux de leurs parents et enterrés par l'égoïsme d'une culture qui n'aime pas la vie. Que ce soit les enfants réfugiés en raison des guerres et des persécutions, victimes d'abus et exploités sous nos yeux et notre silence complice. Et les enfants massacrés sous les bombardements même là où le Fils de Dieu est né. Aujourd'hui encore, leur silence impuissant crie sous l'épée de tant d'Hérode. L'ombre des Hérode d'aujourd'hui plane sur leur sang. Je vois tant de larmes en ce Noël, avec les larmes de l’Enfant-Jésus !"

    Le pape exprimé cette prière pour la transformation du monde: "Que le pouvoir du Christ, qui est libération et service, se fasse sentir dans beaucoup de cœurs qui souffrent des guerres, des persécutions, de l’esclavage. Qu’avec sa mansuétude, ce pouvoir divin touche la dureté des cœurs de tant d’hommes et de femmes immergés dans la mondanité et dans l’indifférence. Que sa force rédemptrice transforme les armes en charrues, la destruction en créativité, la haine en amour et en tendresse. Ainsi nous pourrons dire avec joie : « Nos yeux ont vu ton salut »."

    "Oui, frères, a insisté le pape, Jésus est le salut pour chaque personne et pour chaque peuple !", en évoquant la "brutale persécution" soufferte par des peuples entiers.

    Les chrétiens d'Irak et de Syrie, la paix au Moyen-Orient et en Terre Sainte, la paix en Ukraine, au Nigeria, au Libye, au Soudan du Sud et en République Centrafricaine,  et en République Démocratique du Congo, sont dans la prière du pape en ce Noël 2014.

    Mais aussi pour les enfants, notamment ceux du Pakistan tués la semaine dernière, et leurs familles, les victimes du virus ébola au Liberia, en Sierra Leone et en Guinée. 

    La bénédiction a été précédée et suivie par les hymnes du Vatican et de l'Italie exécutés par les fanfares des carabiniers et de la gendarmerie vaticane, en présence du piquet d'honneur de la Garde suisse pontificale en grande tenue et de la marine militaire italienne. Le pape était entourés des cardinaux Franc Rodé et Ludwig Müller, ainsi que de son cérémoniaire, Mgr Guido Marini.

    Après son appel, le pape a accordé la bénédiction "Urbi et Orbi" qui accorde l'indulgence plénière, aux conditions indiquées par l'Eglise, même aux personnes qui suivaient la bénédiction par des moyens de communication sociale. La place Saint-Pierre était comble. Et un rayon de soleil est venu éclairer la crèche offerte par la région de Vérone.

  • Quand un pape « doctrinal » nous racontait Noël…

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    retable-0008a-H-arch (1).jpeg« François (1) voulut qu'un bœuf et un âne soient présents dans la grotte de Greccio (*) dans la nuit de Noël. Il avait dit à Jean, le noble: «Je voudrais réveiller en pleine réalité le souvenir de l'enfant tel qu'il est né à Bethléem, et toutes les difficultés qu'il eut à endurer dans son enfance. Je souhaite voir de mes yeux corporels ce que c'est de coucher dans une mangeoire et de dormir sur le foin, entre un bœuf et un âne».  Depuis lors, le boeuf et l'âne ont eu leur place dans toutes les crèches - mais d'où proviennent-ils réellement? Il est bien connu que les récits de Noël du Nouveau Testament ne les mentionnent pas. Lorsque nous étudions cette question, nous découvrons un facteur important dans toutes les coutumes de Noël et, en fait, dans toute la piété de Noël et de Pâques de l'Eglise, à la fois dans la liturgie et dans les coutumes populaires.  

    Le boeuf et l'âne ne sont pas simplement des produits de l'imagination pieuse: la foi de l'Église dans l'unité de l'Ancien et du Nouveau Testament, leur a donné leur rôle comme un accompagnement de l'événement de Noël. Nous lisons dans Isaïe: «Le bœuf connaît son propriétaire, et l'âne la maison de son maître, mais Israël ne la connaît pas, mon peuple ne comprend pas» (1:3). 

    Les Pères de l'Eglise ont vu dans ces paroles une prophétie qui anticipait le nouveau peuple de Dieu, l'Église composée de Juifs et de païens. Devant Dieu, tous les hommes, Juifs et Gentils, étaient, comme le bœuf et l'âne, sans raison ni connaissance. Mais l'enfant dans la crèche a ouvert leurs yeux afin qu'ils reconnaissent maintenant la voix de leur Maître, la voix de leur Seigneur. 

    Il est frappant de constater dans les images médiévales de Noël combien les artistes donnent aux deux animaux des visages presque humains et comment ils se tiennent devant le mystère de l'enfant et se prosternent dans la conscience et la révérence. Mais après tout, ce n'était que logique, puisque les deux animaux ont été considérés comme le symbole prophétique du mystère de l'Église - de notre propre mystère, puisque nous ne sommes que des bœufs et des ânes vis-à-vis du Dieu éternel, des bœufs et des ânes dont les yeux sont ouverts le soir de Noël, afin qu'ils puissent reconnaître leur Seigneur dans la crèche.

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  • Noël : l'homélie du pape

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    Homélie du pape François

    « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9,1). « L’ange du Seigneur se présenta devant eux [les pasteurs] et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Lc 2,9). C’est ainsi que la liturgie de cette sainte nuit de Noël nous présente la naissance du Sauveur : comme une lumière qui pénètre et dissout l’obscurité la plus dense. La présence du Seigneur au milieu de son peuple efface le poids de la défaite et la tristesse de l’esclavage, et instaure la joie et l’allégresse.

    Nous aussi, en cette nuit sainte, nous sommes venus dans la maison de Dieu en traversant les ténèbres qui enveloppent la terre, mais guidés par la flamme de la foi qui éclaire nos pas et animés par l’espérance de trouver la ‘‘grande lumière’’. En ouvrant notre cœur, nous avons, nous aussi, la possibilité de contempler le miracle de cet enfant-soleil qui éclaircit l’horizon en surgissant d’en-haut.

    L’origine des ténèbres qui enveloppent le monde se perd dans la nuit des temps. Repensons au moment obscur où a été commis le premier crime de l’humanité, quand la main de Caïn, aveuglé par la jalousie, a frappé à mort son frère Abel (cf. Gn 4, 8). Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des guerres, la haine et des abus. Mais Dieu, qui avait placé ses propres attentes en l’homme fait à son image et à sa ressemblance, attendait. Il a attendu tellement longtemps que peut-être à un certain moment il aurait dû renoncer. Mais il ne pouvait renoncer, il ne pouvait pas se renier lui-même (cf. 2 Tm 2, 13). C’est pourquoi, il a continué à attendre avec patience face à la corruption des hommes et des peuples. La patience de Dieu: comme il est difficile de comprendre cela, la patience de Dieu vis-à-vis nous!

    Au long du chemin de l’histoire, la lumière qui perce l’obscurité nous révèle que Dieu est Père et que sa patiente fidélité est plus forte que les ténèbres et la corruption. C’est en cela que consiste l’annonce de la nuit de Noël. Dieu ne connaît pas d’accès de colère et l’impatience ; il est toujours là, comme le père de la parabole du fils prodigue, dans l’attente d’entrevoir de loin le retour du fils perdu.

    La prophétie d’Isaïe annonce l’apparition d’une immense lumière qui perce l’obscurité. Elle naît à Bethléem et elle est accueillie par les tendres mains de Marie, par l’affection de Joseph, par l’étonnement des bergers. Quand les anges ont annoncé aux bergers la naissance du Rédempteur, ils l’ont fait avec ces paroles : ‘‘Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Le ‘‘signe’’ c’est justement l’humilité de Dieu porté à l’extrême ; c’est l’amour avec lequel, cette nuit, il a assumé notre fragilité, notre souffrance, nos angoisses, nos désirs et nos limites. Le message que tous attendaient, le message que tous cherchaient dans la profondeur de leur âme, n’était autre que la tendresse de Dieu : Dieu qui nous regarde avec des yeux pleins d’affection, qui accepte notre misère, Dieu amoureux de notre petitesse.

    En cette sainte nuit, tandis que nous contemplons l’Enfant Jésus qui vient de naître et d’être déposé dans une mangeoire, nous sommes invités à réfléchir. Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? ‘‘Mais je cherche le Seigneur’’ – pourrions-nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit lui qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ? 

    Et encore : avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.

    La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.

    Chers frères et sœurs, en cette nuit sainte, contemplons la crèche : là, ‘‘le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière’’ (Is 9, 1). Les gens simples, disposés à accueillir le don de Dieu, l’ont vue. Au contraire, les arrogants, les orgueilleux, ceux qui établissent les lois selon leurs propres critères personnels, ceux qui assument des attitudes de fermeture, ne l’ont pas vue. Regardons la crèche et prions, en demandant à la Vierge Mère : ‘‘ Ô Marie, montre-nous Jésus’’. 

    © Librairie éditrice du Vatican

  • Jeudi 25 décembre 2014, 10h et 11h15: Fêtez Noël en l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    JEUDI 25 DECEMBRE 2014

    MESSES DU JOUR DE NOËL

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    Noël, c’est l’Enfant

    « Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28).  La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » (Extrait de Benoît XVI, homélie de la nativité 2006). 

    Joyeux noël 2014, sainte et heureuse année du Seigneur 2015 !  

    10h, célébration festive en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens, motets  traditionnels  et populaires (schola) 

    Orgue (Patrick Wilwerth) 

    Propre grégorien de la Messe « Puer natus est » (vieux fonds, avant l’an mil)

    Kyriale IX « Cum Jubilo » (XIIe siècle)

    Repons bref « Notum fecit Dominus salutare suum » 

    Conduit « Gaudens in Domino » en diaphonie (XIIIe siècle) 

    Carol « In dulci jubilo » (XVe siècle) 

    Hymne « Adeste fideles » (XIIIe siècle)

    11h15, célébration festive en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens et traditionnels, violoncelle (Octavian  Morea) et orgue (Mutien-Omer Houziaux).