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Eglise - Page 3

  • Sainte Hélène (18 août)

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    Ste Hélène

    18 août

    « Les Grandes Heures d’Anne de Bretagne » (1508)

    THE RACCOLTA — Grandes Heures d'Anne de Bretagne folio 207v :...
    Invention (trouvaille) miraculeuse de la sainte Croix par sainte Hélène, impératrice,
    mère de Constantin premier empereur romain converti au Christianisme.

    Sainte Hélène, née vers 248 probablement dans la grande Bretagne, vivait à Drepanum, près de Nicomédie, dans une condition des plus humbles, lorsqu’elle attira l’attention de Constance Chlore, jeune officier de l’armée, qui revenait de son ambassade chez les Perses. Il l’épousa, en eut un fils, Constantin, mais fut obligé de la répudier pour devenir empereur. Lorsque Constantin monta sur le trône (en 306), il fit venir sa mère près de lui et la combla de marques de respect ; elle eut le titre d’Auguste et son nom fut gravé sur les monnaies.

    Pièce de monnaie romaine (avers) frappée à Sirmium en l’an 306

    Diamètre de la pièce originale : 20 mm (photo A.W.-JMS)

    Monnaies Empire Romain HELENE, HELENA Follis, folles, Thierry Dumez  Numismatique
    Sainte Hélène impératrice (Fl. Helena Augusta)

    On ne sait à quel moment elle est devenue chrétienne ; peut-être l’était-elle de naissance, peut-être n’abandonna-t-elle le culte des idoles que plus tard. Mais saint Paulin nous apprend qu’elle contribua à la conversion de Constantin. Elle n’intervint qu’assez tard dans les affaires religieuses de l’État.

    Constantin, trompé par les fausses accusations de sa femme  Fausta, ayant fait périr son fils Crispus, sainte Hélène en conçut un grand chagrin ; et lorsque l’empereur, dans un mouvement de sauvagerie païenne, eut cru devoir sacrifier Fausta aux mânes de son fils, elle résolut, bien qu’âgée de soixante-dix-neuf ans, d’aller faire aux Lieux saints un pèlerinage d’expiation, avec le secret désir d’y retrouver la vraie Croix.

    Munie des pleins pouvoirs de Constantin, elle partit à la fin de l’année 326. Rien n’était triste et désolé comme l’état où la dernière conquête romaine avait laissé Jérusalem : on n’y voyait que des ruines ou des temples païens élevés par Adrien, superbes, mais vides ; la ville ne contenait presque plus de Chrétiens. Lorsque l’impératrice demanda à être conduite au Calvaire, on ne put lui en indiquer l’endroit. Enfin, après de longues recherches, on commença des fouilles et, quelques jours plus tard, on trouva en terre, à côté les unes des autres, trois croix de bois conservées intactes. Celle qui avait porté le Sauveur fut reconnue, ainsi que le rapporte saint Ambroise, à l’inscription placée autrefois par Pilate en trois langues différentes, et que l’on put encore parfaitement distinguer :

    « Jésus de Nazareth, Roi des Juifs ».

    fresque du Pinturincchio. (XVe siècle).
    La Leggenda della Vera Croce. Agnolo Gaddi, Ritrovamento delle tre croci e riconoscimento della Vera Croce
    Sainte Hélène découvre la vraie Croix.

    « À la nouvelle de cette découverte, un cri de joie s’échappa de toutes les familles chrétiennes. Dieu venait de consacrer par un dernier miracle le triomphe déjà merveilleux de Son Église. » Quel spectacle pour tous ces persécutés de la veille « que l’instrument du supplice divin sortant tout d’un coup des entrailles de la terre, et devenant comme un signe de domination et de victoire » !

    Sainte Hélène, dont on avait peu parlé jusqu’alors, devint l’héroïne du monde chrétien. On s’entretint partout de ses vertus, on s’aperçut qu’au milieu des honneurs elle avait toujours mené une vie humble et sainte. Constantin mit à sa disposition toutes ses richesses pour bâtir un monument digne de renfermer les reliques sacrées. Après avoir commencé la construction de trois églises, sur le Saint-Sépulcre, à Bethléem et au jardin des Oliviers, elle quitta les Lieux saints et mourut en allant rejoindre l’empereur, qui se trouvait alors en Illyrie. C’était l’an 328, saint Sylvestre Ier étant pape et Constantin empereur.

  • Sainte Hélène, les légendes et l'histoire de la Vraie Croix

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    De sur le CWR :

    Légendes et histoire de la Vraie Croix

    La Vraie Croix, le bois sur lequel Jésus a été crucifié, suscite une vénération particulière depuis le règne de l'empereur Constantin.

    « Reconnaissance de la Vraie Croix » (1452-1466) de Piero della Francesca (WikiArt.org)
    « Voici le bois de la Croix, sur lequel était suspendu le salut du monde. »

    Les reliques de la Passion de Notre Seigneur ont toujours été chères à ses disciples. La Vraie Croix, le bois sur lequel Jésus fut crucifié, suscite une vénération particulière depuis le règne de l'empereur Constantin. Après la légalisation du christianisme par celui-ci en 313, sa pieuse mère, sainte Hélène (dont la fête est célébrée le 18 août), se rendit en Terre Sainte, visitant des sites bibliques et construisant des églises. En 326, elle découvrit à Jérusalem ce que l'on croyait être la Croix originale, source de toutes les reliques en bois du monde. Elle était profondément enfouie sous un temple de Vénus/Aphrodite que l'empereur païen Hadrien avait fait édifier sur le Golgotha deux siècles plus tôt, après la seconde révolte juive. Pour honorer ce lieu, Constantin acheva en 333 la première église du Saint-Sépulcre, un édifice qui comprenait à la fois le rocher du Calvaire et le tombeau d'où Jésus était ressuscité.

    Il n'existe aucun témoignage oculaire des fouilles de Sainte-Hélène. L'historien de l'Église Eusèbe affirme seulement que Constantin ordonna à l'évêque de Jérusalem de rechercher la Croix et que sainte Hélène s'y rendit en 326. Les plus anciennes références au rôle de l'impératrice datent de la dernière décennie du IVe siècle : l' Histoire ecclésiastique de Gélase de Césarée et l'oraison funèbre de saint Ambroise pour l'empereur Théodose Ier en 395.

    Mais sainte Hélène rapporta certaines de ses découvertes dans son palais de Rome. Une partie de ce complexe impérial devint l'église de la Sainte-Croix de Jérusalem, l'une des sept anciennes églises stationnaires de la ville. On y trouve encore une plaque en bois, prétendument le titulus, autrefois clouée sur la tête du Sauveur crucifié.

    Quelques années après le retour de sainte Hélène, on mentionna la diffusion de reliques de la Vraie Croix dans tout l'Empire. Les catéchèses rédigées par l'évêque Cyrille de Jérusalem avant 350 déclaraient : « Déjà, le monde entier est rempli de fragments du bois de la Croix. » Une femme nommée Égérie, qui fit un pèlerinage d'Espagne au Proche-Orient (382-384), décrit les rituels solennels célébrés à Jérusalem en l'honneur du Bois Sacré le Vendredi Saint et le 3 mai, jour anniversaire de sa découverte.

    À mesure qu'elles se répandaient dans la chrétienté, les reliques de la Vraie Croix inspirèrent la créativité. Lorsque l'empereur byzantin envoya sainte Radegonde dans son couvent de Poitiers en 569, son chapelain, saint Venance Fortunat, composa deux grands hymnes, « Vexilla regis prodeunt » et « Pange, lingua, gloriosi Lauream certaminis », qui sont encore chantés aujourd'hui lors des liturgies du Vendredi saint. (Le premier était également le chant de marche des croisés médiévaux.) De tels dons ravirent les souverains pieux. Le roi Alfred le Grand reçut une relique de la Vraie Croix du pape Marin en 884. Cela incita peut-être un poète anglo-saxon anonyme à écrire « Le Rêve de la Croix », une merveilleuse réinterprétation de la Passion du Christ dans la langue héroïque du Nord.

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  • Protector noster, áspice, Deus

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    Introit du 20e dimanche du temps ordinaire (Ps 83, 10-11)

    PROTÉCTOR noster, áspice, Deus, et réspice in fáciem Christi tui: quia mélior est dies una in átriis tuis super míllia. Ps. ibid., 2-3 Quam dilécta tabernácula tua, Dómine virtútum ! concupíscit, et déficit ánima mea in átria Dómini. V/.Glória Patri. Toi qui es notre protecteur, regarde, ô Dieu, et jette les yeux sur le visage de Ton christ. Car un seul jour passé dans Tes parvis vaut mieux que mille. Ps. ibid. 2-3 Que Tes tabernacles sont aimables, Seigneur des armées! Mon âme soupire et languit après les parvis du Seigneur.
  • "Je suis venu allumer un feu sur la terre..." (20e dimanche du temps ordinaire)

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    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 12,49-53 (20e dimanche du temps ordinaire)

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !

    Je dois recevoir un baptême, et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli! Pensez-vous que je sois venu mettre la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais bien plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire de Denise Nouailhat sur le site de Famille Chrétienne (archive 2001)

    Jésus disait à ses disciples : «Je suis venu apporter un feu sur la Terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! je dois recevoir un baptême, et comme il m'en coûte d'attendre qu'il soit accompli !

    "Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division. Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées : trois contre deux et deux contre trois ; ils se diviseront : le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère".

    «Un feu»

    Jésus s'entretient avec ses disciples. Il évoque deux fois son Incarnation : «Je suis venu» (verset 49 et verset 51). Il exprime en termes mystérieux la raison d'être de sa venue sur la terre : «Apporter un feu». Ce feu apportera certainement les plus grands bienfaits aux hommes puisque le Christ désire aussi ardemment le voir s'allumer.

    Nous pensons au feu de la Pentecôte, à l'Esprit Saint qui descend sur les Apôtres. Ce feu représente les transformations opérées par l'Esprit Saint lorsqu'Il vient sur les hommes et leur insuffle une vie nouvelle : Il purifie du péché, embrase d'amour et rayonne, suscitant un grand élan missionnaire.

    Lorsque nous disons le Notre Père, nous nous unissons au désir ardent du Fils bien-aimé pour la gloire de son Père et à sa supplication pour la venue du règne de Dieu.

    Le «baptême» d'eau

    Jésus a reçu un baptême d'eau dans le Jourdain des mains de Jean Baptiste. Ce baptême n'était pas un sacrement, mais un geste rituel par lequel les pécheurs exprimaient leur volonté de rejeter leur péché et leur désir de conversion. Il valait par la seule disposition intérieure et la prière des pénitents. Jésus, en demandant ce baptême, se met au rang des pécheurs. Comme le Serviteur souffrant d'Isaïe 53, Il prend sur Lui les péchés des hommes qu'Il veut sauver et prélude ainsi au sacrifice du Golgotha.

    Le «baptême» de sang

    La Bible de Jérusalem traduit : «Quelle n'est pas mon angoisse jusqu'à ce qu'il soit consommé !» C'est déjà l'angoisse de Gethsémani qui envahit Jésus à l'avance, car c'est sa mort prochaine qu'Il envisage en parlant ici de «baptême».

    Jésus laisse déferler sur Lui la douleur de tous les péchés du monde. Il a conscience de cette lutte terrible avec le mal qu'Il va bientôt livrer pour racheter les hommes et les délivrer de leur péché.

    Au cours de sa Passion, Jésus fera définitivement sienne la cause du monde pécheur et ainsi réalisera pleinement ce que l'événement du Jourdain n'avait pu qu'annoncer et ébaucher. Dans l'esprit de Jésus, ces deux étapes de sa solidarité avec les pécheurs ne font qu'un.

    Cela explique l'image du baptême employée ici pour désigner son martyre.

    Le «baptême» des chrétiens

    En appelant sa mort un baptême, le Christ n'était pas sans songer au baptême des chrétiens à venir, le sacrement de l'Eglise du Christ que nous connaissons.

    En effet, le Bon Pasteur pensait à ce troupeau qu'il fallait sanctifier par la Parole et les sacrements. Le baptême de sang de la mort de Jésus ouvre à tous les hommes les sources du baptême-sacrement qui unit les chrétiens à la mort et à la résurrection du Christ.

    Jésus, avant de quitter ses Apôtres, leur donne la consigne de proclamer l'Evangile à toutes les nations et de les baptiser au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit (Matthieu 28, 18-20).

    «La division»

    Jésus annonce qu'Il est apparu pour établir non pas la paix sur la terre, mais la division. Cela pourrait sembler en contradiction avec la personnalité de Jésus «doux et humble de coeur» et avec les promesses de paix du Christ aux Apôtres (Jean 16, 33). La paix en Jésus est offerte à tous les hommes, mais beaucoup la rejetteront, ne voulant pas croire au Fils de l'Homme qui deviendra «un signe en butte à la contradiction» selon la prophétie de Syméon (Luc 2, 34).

    Jésus met en garde les Apôtres contre les difficultés qu'ils vont rencontrer à l'avenir afin qu'ils puissent, intérieurement, demeurer dans la paix et la joie de leur union avec Lui, et cela même au milieu de la haine et des persécutions.

    La prophétie de Michée 7, 6, reprise par Jésus (verset 53), suggère que les chrétiens pourront souffrir cette contradiction au sein même de leur famille.

    Denise Nouailhat

  • L'Evangile : une force de contestation (homélie pour le 20e dimanche du TO)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son site :

    L’Évangile est une force de contestation

    homélie du 14 août 2022, 20e dimanche C

    Quel contentement nous pouvons avoir d’entendre dire par Jésus que le Royaume de Dieu qu’il est venu inaugurer sur la Terre est comme un feu d’amour qu’il allume — enfin, vu les conditions météorologiques, nous préférerons penser à une pluie d’amour sur toute l’humanité —, un grand élan d’amour initié par le Seigneur dans le cœur de tous les croyants et par contagion dans le cœur de tous les hommes ! Quand beaucoup pensent au christianisme comme quelque chose d’étroit ou de dépassé, nous laissons notre Seigneur nous faire désirer ce feu d’amour que nourrit la foi chrétienne.

    Lorsqu’on parle d’une religion d’amour, il y a souvent beaucoup de méprise, car on pense alors au sentiment, à la spontanéité, à la facilité. On tombe aussi dans l’illusion que « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil », ou « tout ce qui est de l’ordre du sentiment amoureux est béni par Dieu », ou tant d’autres simplifications du genre.

    Alors Jésus corrige tout de suite ces possibles déviations, et après avoir laissé désirer le feu qu’il vient allumer, il parle du baptême qu’il doit recevoir et qu’il craint. Il a déjà été baptisé par Jean dans le Jourdain. Maintenant, il pense au baptême qui est sa mort, son abandon total dans les mains du Père qui peut lui donner la vie. Et au moment où on pensait à un monde d’amour, de tolérance, de paix, Jésus vient dire : je ne suis pas venu apporter la paix, mais la division.

    Comment cela peut-il se faire ? Il en est ainsi parce que notre monde est blessé par le mal, parce que notre intelligence est embrumée par le péché, parce que notre volonté s’est laissé contaminer par l’égoïsme, l’orgueil, toutes ces façons de nous centrer sur nous-mêmes qui nous font mépriser les autres. Nous vivons dans un monde miné par cela, au milieu de gens rongés par le mal, complices du mal, et nous aussi nous en sommes complices. Alors, le Royaume d’amour ne peut pas venir dans la gentillesse, dans la bénignité, la pure amabilité, la tolérance ou la pure spontanéité. Il y a un combat à mener, en nous et autour de nous.

    En nous, le combat vise à être meilleur, à devenir plus généreux, cherchant ce qui est bien plutôt que notre intérêt. Demandons souvent au Seigneur : fais-moi devenir la femme, l’homme que tu veux ! Et luttons pour cela.

    Autour de nous également, menons le combat pour la justice et la vérité. Demandons la grâce d’une parole franche, qui remue, qui pousse les autres à donner le meilleur d’eux-mêmes. Ne nous laissons pas endormir par les insinuations mensongères qui prétendent qu’on ne peut rien changer à l’injustice du monde, ou que ce n’est pas utile de veiller à l’environnement, ou que l’embryon humain n’est rien, ou que l’euthanasie est une façon de mourir comme une autre, ou que nous faisons déjà assez pour les pays en développement, ou qu’être homme ou femme c’est la même chose, ou encore que consulter un médium, une voyante ou se goinfrer d’ésotérisme n’est pas destructeur pour notre âme. Non, nous ne pouvons pas penser et agir ainsi, il faut lutter contre ces mensonges, sortir de ces ornières si nous y sommes tombés et travailler à ce que d’autres n’y tombent pas.

    Et bien sûr, si nous vivons ainsi, on nous dira que nous en faisons trop, que nous sommes des radicaux, des idéalistes, de dangereux conservateurs, des gens qui ont des œillères ou toutes sortes de choses ainsi. Mais tant pis, nous avons été avertis. Nous ne sommes pas désemparés puisque notre maître a dit : je ne suis pas venu apporter la paix sur la terre, mais la division… C’est à cause du mal qu’il en est ainsi. L’amour vrai ne peut pas tout avaler. Il passe en contestant ce qui lui est contraire. Il est la douceur et la force en même temps. Il est paix, mais aussi guerre. Que l’Esprit Saint fasse de nous des êtres à la fois forts et doux, dans la vérité et dans l’amour.

  • "Le malaise français" : un récit édifiant

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    De Jean-Paul Royal sur The Catholic Thing :

    Un récit édifiant : le « malaise français »

    La France, autrefois leader culturel reconnu de l'Occident, connaît ce que beaucoup de Français et de Françaises appellent « Le Malaise » : l'appréhension, le malaise et la désillusion sociétaux provoqués par un sentiment de déclin national et de stagnation économique. Pour les Américains désireux de comprendre cet état d'ennui et de mélancolie désormais omniprésent, le nouveau livre de Chantal Delsol, Prosperity and Torment in France, offre un diagnostic clair de ses racines idéologiques, intellectuelles et spirituelles.

    Delsol, éminente écrivaine et philosophe catholique française, membre de l'Académie des sciences morales et politiques de l'Institut de France, réfléchit aux paradoxes et aux pathologies persistants qui minent les idéaux républicains français de liberté, d'égalité et de fraternité. Son analyse convaincante s'inspire des critiques formulées par Alexis de Tocqueville dans L'Ancien Régime et la Révolution, qui détaillait les conditions qui ont conduit à la Révolution de 1789 en France, et les modernise. 

    Cette courte étude, publiée par l'University of Notre Dame Press et traduite par Andrew Kelley, soutient que malgré sa fortune enviable, la France est un pays déprimé en raison de ses espoirs irréalistes d'une utopie terrestre. La France possède « les richesses nationales de l'Allemagne, les dépenses sociales du Danemark et le bonheur du… Mexique ». Daniel J. Mahoney, chercheur principal au Claremont Institute et professeur émérite à l'Assumption University, auteur de nombreux écrits sur la pensée politique française, propose une préface éclairante qui replace les arguments riches et provocateurs de Delsol dans un contexte historique et philosophique plus large.

    Malgré son riche héritage culturel, son niveau de vie élevé et un État-providence généreux, Delsol soutient que la France craint d'être reléguée du statut de grande puissance nationale à celui de nation intermédiaire. Si la France considère sa langue, son mode de vie et son modèle social comme sans égal, nombreux sont ceux qui ressentent un sentiment d'humiliation face à l'inadéquation de son système de gouvernement socialiste et de son pacte social, et qui doivent s'adapter pour rivaliser avec le monde extérieur.

    Delsol retrace ces sentiments d'inadéquation et de « tourment » à travers de multiples paradoxes historiques et culturels. Elle aborde la primauté de la France en tant que « fille aînée de l'Église » depuis le baptême de Clovis, le roi barbare, en 496 apr. J.-C. Cette primauté a été détruite par l'anticléricalisme agressif et la laïcité, et remplacée par le statut de « fille aînée de la révolution ».

    Delsol décrit la petite communauté catholique fervente de jeunes familles françaises (souvent issues de l'élite, étonnamment), qui offre une lueur d'espoir pour l'avenir. Mais la France est aujourd'hui le pays le plus laïc d'Europe. Selon Delsol, cela a entraîné une recherche de religions de substitution, un renouveau du paganisme et, surtout, des adorateurs de Gaïa et de l'écologie. Les lois, les comportements et les mœurs inspirés par le christianisme ont pratiquement disparu en France.

    En revanche, l'auteur décrit le soutien « tortueux et hypocrite » apporté à l'islam par les médias et les intellectuels français, souvent même des immigrés arabo-musulmans radicaux. Ce soutien découle d'une culpabilité « colonialiste », qui sape les idées françaises d'unité et de fraternité et produit « une sorte d'autoflagellation rédemptrice ».

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  • Vatican : quels choix pour Léon XIV ?

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    Quels choix pour Léon XIV au Vatican ?

    Qui le pontife choisira-t-il pour diriger ses bureaux au Vatican ?

    Le pape Léon XIV rencontre les cardinaux
    Le pape Léon XIV rencontre les cardinaux. Crédit : Vatican Media.

    Les chefs de la Curie ont un mandat de cinq ans, à l'exception du secrétaire d'État.

    Le pape Léon XIV pourrait néanmoins remplacer les chefs de département du Vatican à tout moment — ou, comme l’a fait le pape François avec la plupart des chefs de la curie après son élection en 2013, les laisser exercer leurs fonctions jusqu’à l’expiration de leur mandat ou jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge de la retraite.

    Pour Léon, il y a probablement une certaine attente de nominations prochainement : plusieurs préfets ont dépassé l’âge de la retraite et un poste important de la curie – le Dicastère des évêques, qui était autrefois dirigé par le pape Léon lui-même – est vacant.

    Qui pourrait bientôt quitter la curie et qui pourrait les remplacer ?

    Les trois amigos

    Il est largement attendu que deux hauts fonctionnaires de la Curie quittent leur poste, et un autre mériterait une promotion.

    Les archevêques Edgar Peña Parra et Paul Gallagher dirigent les deux principales sections du Secrétariat d'État : la section des affaires générales, qui gère les opérations, et la section des relations avec les États.

    Traditionnellement, les fonctionnaires occupant ces postes restent rarement plus longtemps qu'un seul mandat. Mais Peña Parra occupe ce poste depuis 2018, et Gallagher depuis 2014.

    Des rumeurs circulent selon lesquelles Peña Parra serait sur le point d'être transféré à une nonciature de haut rang, probablement en Espagne. Mais en Espagne, des signes indiquent que l'archevêque Piero Pioppo pourrait être le candidat privilégié du Vatican pour représenter le pape à Madrid, ce qui signifie que Peña Parra pourrait rester à Rome.

    Gallagher est lui aussi généralement bien considéré parmi les dirigeants du Vatican et il est considéré comme susceptible de se voir confier à terme un dicastère à superviser.

    Le troisième membre du groupe est l’archevêque Fortunatus Nwachukwu du Nigéria, secrétaire de section au Dicastère pour l’évangélisation.

    Nwachukwu a été chef du protocole du Vatican de 2007 à 2012, date à laquelle il est devenu nonce au Nicaragua. En 2017, il a quitté le Nicaragua pour devenir nonce dans la plupart des îles anglophones des Caraïbes, ainsi qu'en Guyane, au Suriname et au Belize. En 2021, il est devenu observateur permanent du Saint-Siège auprès de l'ONU, à Genève, et en 2023, il a été nommé à son poste actuel.

    Le Vatican n'a pas eu d'Africain à un poste curial de haut rang depuis que le cardinal Peter Turkson a quitté le Dicastère pour la promotion du développement humain intégral en 2022. En tant que membre africain le plus ancien de la curie et largement respecté dans les cercles du Vatican, Nwachukwu pourrait être sur le point d'obtenir une promotion.

    Chacun de ces prélats est largement considéré comme un candidat à des postes supérieurs de la curie, en particulier pour diriger le Dicastère pour les causes des saints, le Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie et le Dicastère pour le développement humain intégral.

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  • Une étude économique suggère que le déclin de la messe est lié à la mise en œuvre du Vatican II

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    De Tyler Arnold sur CNA :

    Une étude économique suggère que le déclin de la messe est lié à la mise en œuvre du Vatican IIbouton de partage sharethis

    15 août 2025

    Une étude économique publiée le mois dernier sur les tendances de la fréquentation des services religieux dans 66 pays a conclu que la mise en œuvre des réformes associées au Concile Vatican II a probablement contribué à la baisse ultérieure de la fréquentation des messes.

    Le pape Jean XXIII préside la séance d'ouverture du concile Vatican II, le 11 octobre 1962, dans la basilique Saint-Pierre. (CNS/L'Osservatore Romano)

    Vue générale des Pères conciliaires dans la basilique Saint-Pierre, le 8 décembre 1962, au Vatican, à l'issue de la première session du deuxième concile œcuménique du Vatican, ou Vatican II.

    Le document de travail « Regard en arrière : fréquentation à long terme des services religieux dans 66 pays » a été publié par le National Bureau of Economic Research (NBER) le 21 juillet.

    Les économistes du NBER ont étudié les tendances historiques de la fréquentation des services religieux dans les pays historiquement catholiques et historiquement protestants sur la base de 1 900 statistiques d'affiliation religieuse.

    Selon les chercheurs, les taux de fréquentation ont diminué beaucoup plus rapidement dans les pays historiquement catholiques que dans les pays protestants après Vatican II. Cette tendance a commencé immédiatement après Vatican II et n'était pas encore confirmée lorsque le concile a commencé au début des années 1960.

    À partir de 1965 et jusqu’aux années 2010, la fréquentation mensuelle dans les pays catholiques a diminué en moyenne de 4 points de pourcentage de plus que dans les pays protestants à chaque décennie.

    Rejetant l’affirmation selon laquelle les taux de fréquentation n’auraient diminué qu’en raison de tendances plus larges à la sécularisation à l’échelle mondiale, le rapport affirme : « Le déclin de la fréquentation est spécifique au catholicisme, auquel Vatican II s’appliquerait directement. »

    Les chercheurs du NBER affirment que Vatican II et les réformes ultérieures « ont profondément affecté la foi et la pratique catholiques » et ont conclu que la mise en œuvre du concile « a déclenché une baisse de la fréquentation catholique mondiale par rapport à celle des autres confessions ».

    « Comparés à d'autres pays, les pays catholiques ont connu une baisse constante du taux de fréquentation mensuelle des services religieux par les adultes dès la fin du concile Vatican II », constate le rapport. « L'effet est statistiquement significatif. »

    Robert Barro, professeur d'économie à Harvard et l'un des auteurs de l'étude, a déclaré à CNA que les résultats montrent « une réduction substantielle de la fréquentation » dans les pays catholiques par rapport aux pays protestants.

    Il a noté que le déclin catholique culmine à « jusqu’à 20 points de pourcentage » pire que le déclin protestant sur environ quatre décennies.

    Barro a déclaré : « Avant Vatican II, les lieux catholiques et non catholiques se comportaient de manière similaire. »

    Il a déclaré qu'il n'y avait « rien avant l'événement », mais a également noté que l'étude « ne peut pas exclure la possibilité que quelque chose d'autre que vous ne regardez pas se soit produit au même moment ».

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  • Seule la miséricorde divine « permet de retrouver le chemin de la paix » (Léon XIV)

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    De Nico Spuntoni sur la NBQ :

    Léon XIV : « La miséricorde de Dieu, seul chemin vers la paix »

    Le pape a célébré la solennité de l'Assomption de Marie à Castel Gandolfo, qualifiant la Vierge de « tissage de grâce et de liberté » qui nous donne confiance. Prevost a ensuite confié la prière pour la paix à son intercession, expliquant que seule la miséricorde divine « permet de retrouver le chemin de la paix ».
    16_08_2025

    Léon XIV, Angélus, 15 août 2025, à Castel Gandolfo (Ap via LaPresse)

    Robert Francis Prevost a célébré sa première solennité de l'Assomption au Trône de Pierre. Une journée marquée par la tradition retrouvée de célébrer la messe pour les paroissiens de Castel Gandolfo. Hier matin, Léon XIV est arrivé pour la deuxième fois à l'église San Tommaso da Villanova, au centre de la Piazza della Libertà, accueilli par l'évêque d'Albano, Mgr Vincenzo Viva. C'est lui qui, avant le conclave, avait présenté Prevost à la région de Castelli en vue de sa nomination comme cardinal titulaire du diocèse suburbain d'Albano. La Providence a ensuite voulu que le frère augustin de Chicago revienne en ces lieux, si chers à Paul VI et Benoît XVI, pour leur succéder.

    Dans son homélie, Léon XIV a déclaré que « notre histoire, l'histoire de l'Église immergée dans notre humanité commune, réside en Marie de Nazareth » et que « son Magnificat fortifie dans l'espérance les humbles, les affamés, les serviteurs de Dieu qui travaillent dur ». Le Pape a évoqué une certaine tendance de la foi à s'assoupir : « Parfois, malheureusement, là où prévalent les certitudes humaines, un certain bien-être matériel et ce relâchement qui berce les consciences, cette foi peut vieillir. Alors la mort prend le dessus, sous les formes de la résignation et des lamentations, de la nostalgie et de l'insécurité. » Au contraire, l'Église « vit dans ses membres fragiles, rajeunis grâce à leur Magnificat ». Cet exemple se poursuit aujourd'hui. Le Pape a cité les « communautés chrétiennes pauvres et persécutées, témoins de tendresse et de pardon dans les lieux de conflit, artisans de paix et bâtisseurs de ponts dans un monde brisé, qui sont la joie de l'Église » et « sa fécondité permanente, les prémices du Royaume à venir ».

    Concernant la solennité d'hier, Léon XIV a observé que « Marie est cette union de grâce et de liberté qui inspire à chacun de nous la confiance, le courage et l'engagement dans la vie d'un peuple ». Malgré la chaleur, une foule nombreuse, rassemblée sur la petite Piazza della Libertà, attendait la fin de la célébration pour saluer le Pape et écouter l'Angélus, récité une fois de plus depuis la porte principale du Palais apostolique. En introduction de la prière, Léon XIV a cité quelques enseignements de Lumen Gentium sur Marie, suivis de la Divine Comédie avec la prière « Fille de ton Fils », que Dante Alighieri place sur les lèvres de saint Bernard de Clairvaux. Après la récitation, le Pontife a confié la prière pour la paix « à l'intercession de la Vierge Marie, élevée au ciel ».

    Il a ensuite cité son prédécesseur Pie XII , qui, dans  Munificentissimus Deus, avait proclamé le dogme de l'Assomption de Marie en 1950. Pacelli écrivait : « Il faut espérer que tous ceux qui méditent sur l'exemple glorieux de Marie seront toujours plus convaincus de la valeur de la vie humaine », et il espérait que « la vie humaine ne sera plus jamais gaspillée, déclenchant des guerres ». Ce passage de la constitution dogmatique est à nouveau d'actualité le jour du sommet Trump-Poutine en Alaska et alors que la situation humanitaire à Gaza demeure préoccupante. « Ces paroles sont tellement actuelles », a commenté le pape, « qu'aujourd'hui encore, malheureusement, nous nous sentons impuissants face à la propagation de la violence dans le monde, de plus en plus sourds et insensibles à toute impulsion humaine. » Cela ne doit cependant pas nous conduire à abandonner l'espoir, car, comme l'a dit Léon XIV, « Dieu est plus grand que les péchés des hommes ». « Avec Marie », a conclu le pape avant de saluer les pèlerins, « nous croyons que le Seigneur continue d'aider ses enfants, se souvenant de sa miséricorde. C'est seulement ainsi qu'il est possible de retrouver le chemin de la paix. » Le Saint-Père s'est arrêté pour déjeuner au presbytère de la paroisse pontificale et a reçu une invitation du curé à assister à la fête de Notre-Dame du Lac (en août prochain). Au pied du lac d'Albano se trouve l'église Notre-Dame du Lac, consacrée par saint Paul VI il y a exactement 48 ans, et où saint Jean-Paul II reviendra plus tard. 

  • Saint Etienne, roi de Hongrie (16 août)

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    Etienne_de_Hongrie_Tatry.jpgde missel.free.fr

    L'Occident, réunifié par les Carolingiens, pouvait croire achevées les invasions barbares, quand, à la fin du IX° siècle, des peuplades venues du midi de l’Oural, les Magyards, poussés par les Petchénègues, envahirent la cuvette du Danube puis s’aventurèrent jusqu'en Lorraine et en Italie du Nord. L’origine de ces hordes de Magyards ou de Hongrois[1] est mystérieuse ; si leur langue se rattachait au finois et au basque, leur civilisation était proche des Turcs et des peuples de la steppe asiatique ; ils rappelaient les Huns ou les Avars, fixés dans la plaine danubienne aux V° et VII° siècles ; nomades qui combattaient à cheval, ils attaquaient les abbayes, rançonnaient les villes pour entasser le butin dans des chariots, et vendre comme esclaves les femmes et les jeunes gens.

    Le 10 août 955, l'empereur romain-germanique Otton le Grand battit les tribus hongroises à Lechfeld, près d’Augsbourg. Dès lors, les Hongrois se regroupèrent pour se sédentariser sous la famille des Arpads. Dix-huit ans plus tard, quand le duc Géza épousa Sarolta, fille du chef de Transylvanie, le christianisme, venu de Byzance et de Bulgarie, pénétra en Hongrie. De l’union de de Geza et de Sarolta naquit Vajk (ou Vaïk ou Baïk) vers 969, à Esztergom[2]. Après la mort de Sarolta, Géza épousa Ethelgide (ou Adélaïde), fille du prince polonais Miesco qui s’était converti au christianisme en 966. Des missionnaires slaves, comme Vojtech, le futur saint Adalbert, évêque de Prague, entrèrent en Hongrie, en même temps que les évêques bavarois Pilgrim de Passau et Wolfgang de Ratisbonne.

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  • Ma plus belle invention, dit Dieu, c'est ma Mère

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    Ma plus belle invention, dit Dieu, c’est ma Mère (source)

    Ma plus belle invention, c’est ma Mère. 
    Il me manquait une maman, et Je l’ai faite. 
    J’ai fait ma Mère avant qu’elle ne me fasse. C’était plus sûr. 
    Maintenant, je suis vraiment un homme comme tous les hommes. 
    Je n’ai plus rien à leur envier, car j’ai une maman. 
    Une vraie. 
    Ça me manquait. 
    Ma Mère, elle s’appelle Marie, dit Dieu. 
    Son âme est absolument pure et pleine de grâce. 
    Son corps est vierge et habité d’une telle lumière que sur terre Je ne me suis jamais lassé de la regarder, de l’écouter, de l’admirer. 
    Elle est belle, ma Mère, tellement belle que, laissant les splendeurs du ciel, Je ne me suis pas trouvé dépaysé près d’elle. 
    Pourtant, Je sais ce que c’est, dit Dieu, que d’être porté par les anges ; 
    Ca ne vaut pas les bras d’une Maman, croyez-moi. 
    Ma Mère Marie est morte, dit Dieu. 
    Depuis que j’étais remonté vers le ciel, elle me manquait, Je lui manquais. 
    Elle m’a rejoint, avec son âme, avec son corps, directement. 
    Je ne pouvais pas faire autrement. Ça se devait. 
    C’était plus convenable. 
    Les doigts qui ont touché Dieu ne pouvaient pas s’immobiliser. 
    Les yeux qui ont contemplé Dieu ne pouvaient rester clos. 
    Les lèvres qui ont embrassé Dieu ne pouvaient se figer. 
    Ce corps très pur qui avait donné un corps à Dieu ne pouvait pourrir, mêlé à la terre ... 
    Je n’ai pas pu, ce n’était pas possible, ça m’aurait trop coûté. 
    J’ai beau être Dieu, Je suis son Fils, et c’est moi qui commande. 
    Et puis, dit Dieu, c’est encore pour mes frères les hommes que j’ai fait cela. 
    Pour qu’ils aient une maman au ciel. 
    Une vraie, une de chez eux, corps et âme. 
    La mienne. 
    Maintenant, qu’ils la prient davantage ! dit Dieu. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les suit des yeux, avec ses yeux de chair. 
    Au ciel, ils ont une maman qui les aime à plein cœur, avec son cœur de chair. 
    Et cette maman, c’est la mienne, qui me regarde avec les mêmes yeux, qui m’aime avec le même cœur. 
    Si les hommes étaient plus malins, ils en profiteraient, 
    ils devraient bien se douter que Je ne peux rien lui refuser ... 
    Que voulez-vous, c’est ma maman. Je l’ai voulue. Je ne m’en plains pas. 
    L’un en face de l’autre, corps et âme, Mère et Fils, Eternellement Mère et Fils...

    Michel Quoist

  • Gaudeamus omnes

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    Gaudeamus omnes in Domino,
    diem festum celebrantes sub honore Mariae Virginis :
    de cuius assumptione gaudent angeli,
    et collaudant Filium Dei.
     
    Réjouissons-nous tous dans le Seigneur,
    en célébrant ce jour de fête en l'honneur de la Vierge Marie ;
    son Assomption cause la joie des anges,
    ensemble ils louent le Fils de Dieu.
     
    Ps.  1
    Eructavit cor meum verbum bonum:
    dico ego opera mea regi.
     
    Mon cœur a fait jaillir la bonne parole:
    je dédie mes œuvres au Roi.