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Eglise - Page 3

  • Mois de juin, mois du Sacré-Coeur

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    Le Sacré-Coeur par Georges Rouault

    L'encyclopédie en ligne Wikipedia consacre une page détaillée au culte du Coeur sacré de Jésus que nous vous suggérons de consulter : http://fr.wikipedia.org/wiki/Sacr%C3%A9-C%C5%93ur.

    "Le mois de juin lui est consacré, mois pendant lequel a lieu la Fête du Sacré-Cœur qui est célébrée dans toute l'Église catholique romaine depuis 1856. Cette solennité est célébrée 19 jours après le dimanche de Pentecôte, soit un vendredi."

    La Belgique fut consacrée au Sacré-Coeur en 1868.

    Léon XIII introduisit cet Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Coeur, qu'il était de coutume de réciter chaque premier vendredi du mois avant que le vent de l'aggiornamento post-conciliaire ne vienne balayer toutes ces dévotions "traditionnelles" :

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  • La dictature nicaraguayenne s'en prend à l'Eglise de toutes les façons

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    De Vatican News (Marie Duhamel) :

    Nicaragua: «Ils peuvent profaner nos églises, notre foi demeure»

    Deux ONG nicaraguayennes de défense des droits de l’homme en exil condamnent les attaques contre l’Église, accusée de blanchiment d’argent par la police le week-end dernier. Dimanche 28 mai, lors de la messe de la Pentecôte, les fidèles ont été invités à ne pas avoir peur par l’archevêque de Managua.

    À Managua, le cardinal Leopoldo Brenes invite à garder l’espérance. «Dieu nous surprend», il faut s’en remettre à Lui et à l’Esprit Saint. Lors de la messe de la Pentecôte, l’archevêque a évoqué la catéchèse prononcée quelques heures plus tôt par le Pape François, en réaffirmant que «la peur est encouragée par le diable, mais que l'Esprit Saint vient pour briser ces peurs». Après la mort de Jésus, les apôtres se sont enfermés dans une maison, avec un sentiment de peur; un sentiment qui fut balayé par le souffle de l’Esprit, le jour de la Pentecôte, assure-t-il.

    Le cardinal a demandé aux prêtres de continuer à célébrer l’Eucharistie avec «joie et bonheur» malgré les accusations formulées à l’encontre de l’Église par les autorités. Aux fidèles, il a suggéré de rester le plus calme possible «face à la situation que traversent nos paroisses» et de ne pas trop s’informer sur les accusations récentes formulées contre l’Église, des sources fiables n’étant que rarement indiquées par les médias se faisant écho de l’affaire.

    Accusation de blanchiment d'argent

    Samedi, la police a accusé l'Église de «blanchiment d'argent», affirmant avoir trouvé «des centaines de milliers de dollars cachés dans des sacs situés dans des locaux appartenant aux diocèses» du Nicaragua. La police a par ailleurs confirmé le «retrait illégal de fonds de comptes bancaires dont le gel avait été ordonné par la loi».

    En outre, la Surintendance des banques a demandé à la Conférence épiscopale du Nicaragua et au cardinal Brenes «de présenter les documents montrant les mouvements des comptes bancaires des diocèses, afin que les lois du pays soient respectées à tout moment, évitant ainsi les actes illicites qui ont été commis», rapportent les agences Reuters et EFE.

    Avant ces déclarations officielles, plusieurs rapports indiquaient que les autorités avaient bloqué des comptes bancaires d'organismes ecclésiastiques de l'archidiocèse de Matagalpa et des diocèses d'Estelí, de Siuna et de Bluefields, afin d'enquêter sur l'origine de leurs fonds. Sur le site internet despachos505, le cardinal Brenes affirme avoir appris par voie de presse le blocage de comptes paroissiaux, et annoncait une rencontre des évêques «pour analyser la situation» et se tenir prêts à répondre des accusations portées à l’encontre de l’Église.

    La situation au Nicaragua est «un phénomène sans précédent en ce qui concerne l'Église». Le secrétaire de l’Episcopat d’Amérique latine dénonce dans la presse «les outrages » dont elle est victime «parce qu'elle s'oppose à leurs projets totalitaires, leurs projets d'humiliation d'un peuple entier, d'un pays entier». Mgr Jose Antonio Canales, évêque de Danli au Hoduras, poursuit ses accusations contre les autorités: «Ils ont annulé des milliers d'ONG, plus récemment la Croix-Rouge, des universités, et avec l'Église ils ne trouvent rien à faire, et c'est pourquoi ils font ce genre d'actions hostiles, qui ne sont pas nouvelles».

    Trois prêtres arrêtés

    La semaine dernière, l’arrestation de trois nouveaux prêtres a été signalée. Le prêtre Jaime Montesinos, curé du diocèse de Matagalpa – dont a la charge Mgr Alvarez condamné à 26 ans de prison -, fait l'objet d'une enquête «pour avoir commis des actes portant atteinte à l'indépendance, à la souveraineté et à l'autodétermination de la nation».

    Le diocèse d'Estelí – qu’administre Mgr Alvarez -, a également confirmé dans un communiqué que les prêtres Pastor Rodríguez et Leonardo Gutiérrez sont assignés à résidence dans une maison de formation de l'Église à Managua, le temps de l’«enquête sur les questions administratives de la défunte Cáritas Diocesana de Estelí».

    Trois autres attaques visant l’Église ont été signalées. Selon la chercheuse nicaraguayenne en exil, Martha Patricia Molina, le gouvernement aurait saisi la semaine passée une école appartenant aux Filles de Sainte Louise de Marcillac dans la municipalité de San Sebastian de Yali, dans le département de Jinotega, et ordonné l’expulsion de trois religieuses qui l’administraient. Le journal numérique Confidential rapporte pour sa part l’intervention des autorités dans l'école Susana López Carazo des dominicaines de l'Annonciation, dans le département de Rivas, au sud du Nicaragua. Trois religieuses de la congrégation auraient été expulsées.

    Expulsion et profanation

    Enfin le 24 mai dernier, la chapelle de Notre-Dame de Fatima, dans la paroisse de Santa Ana, dans la ville de Nindirí a été profanée. «L'action sacrilège a consisté à forcer la sécurité de la porte et à enlever le tabernacle de la chapelle, en outrageant les osties consacrées, qui ont été laissées abandonnées dans un champ près de la chapelle» peut-on lire dans un communiqué«Ils peuvent profaner nos temples, briser nos images, mais notre foi demeure toujours en Jésus-Christ qui a fait le ciel et la terre. Longue vie à Jésus dans le Saint-Sacrement», a posté la paroisse sur les médias sociaux.

    Depuis le Costa Rica, l’ONG Colectivo de Derechos humanos Nunca Mas condamne la «persécution sans limite» subie par l’Église et appelle à la fin de «la répression et à la liberté pour les religieux comme pour les prisonniers politiques». Lundi, la Commission permanente des droits de l’homme, basée aux États Unis, affirmait que les autorités voulaient maintenant «voler l’argent que les gens donnent à l’Église», prévenant les coupables qu’ils auront à répondre de ces illégalités.

  • Le pape François : un monarque de droit divin ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso (traduction de diakonos.be) :

    31 mai 2023

    Le Pape François, monarque de droit divin. Ce qu’aucun pape n’avait osé dire avant lui

    La nouvelle loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican a été publiée le 13 mai dernier, le jour même où le monde entier avait les yeux fixés sur la rencontre entre le Pape François et le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Ce qui a eu pour effet qu’on en a peu parlé, et mal. Alors que pourtant, dès ses toutes premières lignes, cette loi constitue un revirement spectaculaire et sans précédent dans l’histoire et dans la conception de la papauté.

    Attention. Ce revirement ne se trouve pas dans l’article 1 de la nouvelle loi fondamentale, dans laquelle il est écrit que « le Pontife suprême, Souverain de l’État de la Cité du Vatican, possède la plénitude de l’autorité de gouvernement, qui comprend le pouvoir législatif, exécutif et judiciaire ».

    Jusque-là, rien n’a changé, même si on ne pourra s’empêcher d’être frappé par le contraste entre l’évolution « synodale » du gouvernement de l’Église sous des atours plus démocratiques que François prétend chaque jour vouloir promouvoir, et l’absolutisme monarchique sans limite dont il fait preuve pour commander aussi bien l’Église que le petit État dont il est le « pape roi », en concentrant tous les pouvoirs entre ses mains et en les exerçant selon son bon plaisir.

    Le véritable revirement se trouve dans le préambule, lui aussi signé par le Pape François, qui commence ainsi : « Appelé à exercer en vertu du ‘munus pétrinien’ les pouvoirs souverains également sur l’État de la Cité du Vatican… ».

    C’est ce « en vertu du ‘munus pétrinien’ » qui constitue la nouveauté sans précédent. C’est-à-dire le fait de faire découler les pouvoirs temporels du Pape de son service religieux rendu à l’Église en tant que successeur de l’apôtre Pierre. Ou pour le dire autrement : de considérer comme étant de droit divin non seulement le gouvernement spirituel de l’Église mais également le gouvernement temporel de l’État de la Cité du Vatican.

    En réalité, dans la doctrine de l’Église catholique, le « munus pétrinien » conféré par Jésus au premier des apôtres n’a rien à voir avec quelque pouvoir temporel que ce soit. Et l’histoire l’a bien confirmé. Depuis ses origines et pendant plusieurs siècles, la papauté n’a pas eu d’État propre. Et après avoir perdu en 1870 ce qui lui restait des États pontificaux, elle a d’ailleurs été privée de tout territoire pendant soixante ans.

    Le minuscule État de la Cité du Vatican est né en 1929 après la signature d’un traité entre le Saint-Siège et l’Italie. Et aussi bien avant qu’après, c’est bien le Saint-Siège, et non pas l’État, qui est sujet titulaire de la souveraineté internationale. Entre 1870 et 1929, quand les États pontificaux n’existaient plus et que l’État de la Cité du Vatican n’existait pas encore, le Saint-Siège a conservé son droit de légation actif et passif, en ouvrant de nouvelles nonciatures et en accréditant auprès de lui les représentants diplomatiques des nouveaux pays, tout comme il a continué à ratifier des concordats, qui appartiennent par leur nature au droit international, et il a été impliqué dans des missions et des arbitrages internationaux. Sous le seul pontificat de Benoît XV, être 1914 et 1922, le Saint-Siège a ouvert des relations diplomatiques avec pas moins de dix nouveaux États.

    En cela évitant toujours avec le plus grand soin de céder à des doctrines théocratiques de fusion entre le trône et l’État. On n’a jamais rien vu de pareil, ni dans le traité de 1929, ni dans aucun autre document précédent ou ultérieur, en l’espace de plusieurs siècles, jusqu’à la date fatidique du 3 juin de cette année, le jour où la nouvelle loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican entrera en vigueur.

    Certes, dans l’histoire de l’Église catholique, des tentations de revêtir de droit divin les pouvoirs du « pape roi » sont bien apparues çà et là. Mais elles ont toujours été rejetées. Et surtout par des membres de l’Église de tendance ultra-conservatrice, qu’on imaginerait justement comme étant plus disposés à céder.

    Dans un article du quotidien « Domani » du 21 mai, Giovanni Maria Vian, professeur de littérature chrétienne antique et ancien directeur de « L’Osservatore Romano », citait à juste titre le grand juriste et canoniste Nicola Picardi, qui définissait la conception théocratique comme étant « substantiellement étrangère à la doctrine catholique », « s’appuyant sur ce que formulait en 1960 le cardinal conservateur Alfredo Ottaviani : ‘Ecclesia non competit potestas directa in res temporales’, c’est-à-dire qu’il n’appartient pas à l’Église d’exercer une autorité directe dans les affaires temporelles ».

    Avant cela, on pourrait également citer Pie IX, le pape qui a été dépossédé des États pontificaux et qui, un an après leur perte, dans l’encyclique « Ubi nos » de 1871, protestait en revendiquant la nécessité d’un État susceptible de protéger « la liberté maximale » du pape d’ « exercer sur toute l’Église le pouvoir suprême et l’autorité », mais il écrivait que « la principauté civile du Saint-Siège a été donnée au Pontife romain par volonté singulière de la Providence ». Rien de plus qu’une « volonté singulière » ; rien à voir avec « en vertu du ‘munus pétrinien’ », comme dans l’actuelle loi fondamentale de l’État de la Cité du Vatican !

    Mais on trouvera plus à propos encore ce qu’écrivait en 2011 l’historien de l’Église et professeur à la Grégorienne Roberto Regoli, dans la revue « Barnabiti Studi », dans un essai érudit sur le cardinal Luigi Lambruschini, secrétaire d’État sous le Pape Grégoire XVI (1831-1846), l’un et l’autre avec la réputation – pas toujours historiquement fondée d’ailleurs – d’être des « réactionnaires acharnés ».

    Appelé à juger un texte en cours de publication en « défense de la souveraineté temporelle » du Saint-Siège, Lambruschini a immédiatement commencé par objecter que « le primat a été donné à la personne de Pierre et non pas au Siège ».

    Quant au fond de la question, c’est-à-dire à l’origine du pouvoir temporel de l’Église romaine, Lambruschini admettait que oui, il était opportun « pour le bien même de la Religion que le chef suprême de cette dernière ait un État indépendant, pour pouvoir gouverner avec la liberté et l’impartialité nécessaire l’Église et les Fidèles répandus dans le monde catholique ». Mais pour mieux rejeter ensuite le présupposé de l’auteur du texte, pour qui « l’origine des domaines temporels du Saint-Siège est divine, tout comme l’est l’origine de la Cathèdre de saint Pierre, fixée à Rome ».

    Pour Lambruschini, lier le pouvoir temporel des papes à la « divine origine de la Cathèdre de saint Pierre » – c’est-à-dire comme aujourd’hui au « munus pétrinien » – « est insoutenable et dangereux », parce que « si les domaines temporels étaient absolument nécessaires au chef suprême de l’Église de la manière dont l’auteur l’exprime, cela aurait pour conséquence que Jésus Christ aurait abandonné son Église « in necessariis », dès le début de l’époque qui l’a vu naître, étant donné que pendant des siècles, les pontifes suprêmes n’étaient clairement pas des souverains temporels ».

    Lambruschini a été écouté et le texte fut retiré. Jusqu’à aujourd’hui, où cette thèse « insoutenable et dangereuse » est devenue officielle, avec la signature du pape régnant.

  • Justin, témoin de la Vérité (1er juin)

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    San Justino

    De BENOÎT XVI, lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 21 mars 2007 (source) :

    Saint Justin

    Chers frères et sœurs,

    Au cours de ces catéchèses, nous réfléchissons sur les grandes figures de l'Eglise naissante. Aujourd'hui, nous parlons de saint Justin, philosophe et martyr, le plus important des Pères apologistes du II siècle. Le terme "apologiste" désigne les antiques écrivains chrétiens qui se proposaient de défendre la nouvelle religion des lourdes accusations des païens et des Juifs, et de diffuser la doctrine chrétienne dans des termes adaptés à la culture de leur époque. Ainsi, chez les apologistes est présente une double sollicitude:  celle, plus proprement apologétique, de défendre le christianisme naissant (apologhía  en  grec  signifie précisément "défense"), et celle qui propose une sollicitude "missionnaire" qui a pour but d'exposer les contenus de la foi à travers  un  langage  et  des catégories de pensée compréhensibles par leurs contemporains.

    Justin était né aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque. Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la "véritable philosophie". En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière. Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin:  au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.

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  • L'Afrique qui résiste : non à la contraception, oui à Humanae Vitae

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    Lu dans la Nuova Bussola Quotidiana (Luisella Scrosati) :

    « Les paroles prophétiques de Paul VI dans Humanae Vitae trouvent surtout confirmation en Afrique, victime des tentatives néo-malthusiennes de l'Occident qui subordonne l'aide à l'acceptation d'anti-valeurs sur la sexualité et la famille. Mais une culture pro-vie plus forte que l'idéologie résiste sur le continent noir

    Peu se souviennent que Paul VI, dans sa ferme condamnation de la contraception, avait clairement conscience que les diverses techniques qui empêchent l'acte conjugal de conserver son sens procréateur auraient été de plus en plus utilisées par les agences néo-malthusiennes, avec l'intention de mettre fin à ce , selon leur point de vue, constituerait la grande calamité de la société mondiale : la surpopulation. Humanae Vitae voyait déjà assez clairement la grande « tentation des autorités d'opposer à ce danger des mesures radicales » (§ 2).

    Non seulement un diagnostic, mais une véritable dénonciation était venue de la plume de Paul VI : « Il faut aussi réfléchir à l'arme dangereuse qui serait ainsi mise entre les mains des pouvoirs publics, insouciants des nécessités morales. Qui pourra reprocher à un gouvernement d'appliquer à la solution des problèmes communautaires ce qui était reconnu comme licite aux époux pour la solution d'un problème familial ? Qui empêchera les gouvernants de favoriser et même d'imposer à leurs peuples, chaque fois qu'ils le jugeront nécessaire, la méthode de contraception qu'ils jugeront la plus efficace ? (§17).

    Aujourd'hui, il est plus clair que jamais que la peur de Paul VI est devenue une réalité ordinaire. Et ce qui nous le rappelle, c'est surtout l'expérience africaine, qui s'est exprimée lors du Congrès dédié à l'HV, organisé les 19-20 mai derniers, par la Chaire internationale de bioéthique Jérôme Lejeune, et dont les vidéos des interventions et quelques sont maintenant disponibles des rapports écrits  (voir ici ).

    Obianuju Ekeocha , biologiste, président de Culture of Life Africa, est parti d'une grande vérité souvent oubliée : « Il n'y a pas d'endroit où la théorie et la pensée malthusiennes se traduisent en politiques nationales comme à travers le continent africain ». et une croissance démographique irresponsable.

    L'Afrique a en effet le taux le plus élevé d'enfants par femme (4,5): un mirage pour notre Italie, dont la population est aujourd'hui au bord de l'extinction. Mais pourquoi l'Afrique continue-t-elle à avoir ces taux de natalité ? La réponse d'Ekeocha est tout sauf défensive : "Pourquoi en savons-nous si peu sur la contraception ? Pourquoi n'avons-nous pas d'éducation ? Ou n'avons-nous pas accès à la contraception chimique ? Non, la contraception ne réussit pas à percer, du moins dans certaines régions d'Afrique, à cause de l'attitude que nous avons envers les enfants. Les enfants sont toujours considérés comme l'accomplissement de la vie conjugale; les enfants sont une fête. En effet, le taux de natalité élevé correspond également à une utilisation modeste de la contraception et à un fort taux d'arrêt de la même contraception. C'est pourquoi il y a une poussée pour répandre les implants contraceptifs sous-cutanés,

    On parle de chiffres fous, qui s'élèvent à environ 9 milliards de dollars par an , "pour combattre l'ennemi imaginaire de la fertilité des femmes africaines", explique Ekeocha. De l'argent destiné uniquement à cet effet : « Il existe de nombreux cas dans lesquels un hôpital qui ne dispose pas d'antibiotiques vitaux est entièrement approvisionné en médicaments et dispositifs contraceptifs ». Tout comme fleurissent les projets sur la "santé de la reproduction" qui s'adressent désormais directement aux enfants africains, leur rendant facilement accessible la contraception dans leurs écoles. Les écoles dans lesquelles très souvent "il n'y a presque pas de livres à la bibliothèque" ou même les bibliothèques elles-mêmes manquent à l'appel.

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  • Le moment de la Pologne

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    De Filip Mazurczak sur First Things :

    LE MOMENT DE LA POLOGNE

    30 mai 2023

    En 2019, feu le cardinal George Pell a été condamné à une peine de prison pour des allégations d'abus sexuels - allégations qui ont ensuite été annulées à l'unanimité par la Haute Cour d'Australie. Si les quatorze mois que Pell a passés en prison ont été une via crucis pour lui et pour les catholiques australiens, ils ont également inspiré et revitalisé l'Église locale. Une situation similaire s'est récemment produite en Pologne. Les médias ont tenté de noircir les noms de deux Polonais, géants du catholicisme du XXe siècle, le cardinal Adam Sapieha et le pape saint Jean-Paul II. Ces calomnies ont eu un effet inattendu : elles ont entraîné une mobilisation sans précédent des catholiques polonais pour défendre la vérité.

    Début mars, la chaîne de télévision libérale américaine TVN 24 a diffusé un documentaire intitulé Franciszkańska 3. Ce film, réalisé par le journaliste Marcin Gutowski, affirme que le cardinal Adam Sapieha était un prédateur sexuel (Sapieha, archevêque de Cracovie de 1911 à 1951, est devenu un héros national pour avoir organisé l'aide humanitaire pendant les deux guerres mondiales et pour avoir courageusement défendu la souveraineté polonaise sous l'occupation allemande et sous le régime stalinien). Le documentaire affirme également que l'élève vedette de Sapieha au séminaire de Cracovie, Karol Wojtyła, a couvert trois cas d'abus sexuels commis par des prêtres durant son mandat d'archevêque de Cracovie, de 1964 à 1978 : Bolesław Saduś, Eugeniusz Surgent et Józef Loranc. 

    À peu près au moment de la diffusion du documentaire, le journaliste néerlandais Ekke Overbeek a publié le livre Maxima Culpa : What the Church Is Covering Up About John Paul II (Ce que l'Église dissimule à propos de Jean-Paul II). Ce livre a été publié par Agora Publishing, affilié au quotidien anticlérical de gauche Gazeta Wyborcza. Il est frustrant de constater que certaines publications catholiques libérales (telles que Tygodnik Powszechny, fondée par Sapieha et qui comptait parmi ses collaborateurs le jeune Karol Wojtyła) ont également pris le train en marche contre le pape. 

    Dans les jours précédant et suivant immédiatement la sortie du livre et du film, Gazeta Wyborcza et des médias libéraux comme Newsweek Polska et Onet.pl ont publié de nombreux articles à caractère sensationnel, traitant les affirmations de Gustowski et Overbeek comme des vérités indiscutables. 

    J'ai publié ici une analyse complète des accusations elles-mêmes, et elles sont loin d'être indiscutables. Selon une étude détaillée des archives secrètes de la police de sécurité communiste publiée dans le quotidien Rzeczpospolita par les journalistes Tomasz Krzyżak et Piotr Litka, il n'est pas certain que Bolesław Saduś ait été un agresseur d'enfants. Quant aux deux autres dissimulations présumées : lorsqu'il a appris les délits sexuels de Loranc, le cardinal Wojtyła l'a suspendu et l'a fait vivre en isolement dans un monastère (ses sanctions ont précédé l'arrestation de Loranc par les autorités communistes) ; et il a expulsé le troisième délinquant, Eugeniusz Surgent, incardiné dans le diocèse de Lubaczów, de son diocèse. 

    Récemment, Krzyżak et Litka ont publié une autre analyse de documents que Gutowski et Overbeek n'avaient pas consultés. Ces documents suggèrent fortement que les allégations contre le cardinal Sapieha ont été fabriquées par la police secrète communiste. En outre, l'affirmation selon laquelle le cardinal Sapieha était un prédateur sexuel a déjà été contestée par de nombreux historiens ; ils soulignent qu'il est invraisemblable que Sapieha ait abusé de séminaristes alors qu'il était âgé de 83 ans, mourant et alité, et que ses accusateurs n'étaient pas des témoins fiables. Ils notent également que le fait que le régime communiste n'ait pas utilisé ces allégations dans sa campagne anticatholique du début des années 1950 implique qu'il les considérait comme improbables.

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  • Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

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    Souvenir d'un organiste engagé, par le Dr Denis Crouan

    http://visitationpourlavie.free.fr/Deniscrouansouvenirorgue.pdf 

    Plusieurs chemins peuvent conduire à la liturgie. L’un d’eux est tracé par la musique. C’est celui qu’a emprunté par Denis Crouan, auteur d’un bref récit dans lequel il montre comment, enfant, il a été touché par les sonorités de l’orgue, instrument au sujet duquel le concile Vatican II nous enseigne qu’il « peut ajouter un éclat admirable aux cérémonies de l’Église et élever puissamment les âmes vers Dieu et le ciel. » (Const. « Sacrosanctum Concilium », n. 120)

    L’orgue va conduire l’Auteur à s’intéresser au chant puis, parallèlement, à la liturgie qui est la matrice du chant sacré ; liturgie qu’il vivra avant, pendant et après le Concile. Depuis son poste d’organiste « engagé », il observera son évolution et les déformations « à la limite du supportable » (Cf. Benoît XVI, Motu proprio « Summorum pontificum », juillet 2007) que des clercs lui feront subir, non sans violence dans bien des cas, jusqu’à lui faire perdre son sens. Il observera la chute de la pratique dominicale et des vocations sacerdotale ainsi que le remplacement de la foi catholique par une religion du sentimentalisme douceâtre faussement qualifiée de « catholique ». (Cf. Discours du pape Benoît XVI au cours de son voyage en Allemagne en 2011)

    Le récit autobiographique que nous livre Denis Crouan est vivant, souvent amusant. Ce n’est que progressivement, à travers son histoire personnelle et ses expériences, que l’on découvre le rôle que doit jouer la liturgie pour un catholique ainsi que l’infini respect que doivent avoir les prêtres pour la célébration du Culte divin déterminé par l’Église. Ce respect fera singulièrement défaut durant les « années de plomb » qui suivront le Concile, provoquant chez de nombreux fidèles un désir légitime de ne plus participer à des messes paroissiales privées de dignité, de sacralité, de noble simplicité et de silence.

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    SOUVENIRS D.pdf
    20,8 Mo
  • Le vandalisme contre les églises catholiques est en hausse en Bavière

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    De Pier Luigi Zoccatelli sur Bitter Winter :

    Le vandalisme contre les églises catholiques est en hausse en Bavière

    30 mai 2023

    Le nombre de cas est passé de 271 en 2021 à 294 en 2022. Ils ne doivent pas être rejetés à la légère.

    Anti-Christian slogans painted on the walls of the Augsburg Cathedral. Source: Observatory of Intolerance and Discrimination Against Christians in Europe.
    Slogans anti-chrétiens peints sur les murs de la cathédrale d'Augsbourg. Source : Observatoire de l'intolérance et de la discrimination contre les chrétiens en Europe : Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe.

    L'Office de la police criminelle de l'État de Bavière (LKA) a publié un rapport sur les actes de vandalisme commis contre des églises, des chapelles et des monastères en Bavière en 2022. Le nombre d'attaques enregistrées s'élève à 294. Une comparaison avec les années précédentes montre une croissance constante du nombre d'incidents. Ils étaient 219 en 2019, 242 en 2020 et 271 en 2021. Il semble que même les quarantaines COVID-19 n'aient pas ralenti la progression de cette série.

    Comme le rapporte l'Observatoire de l'intolérance et de la discrimination envers les chrétiens en Europe, basé à Vienne, qui suit régulièrement ce type d'incidents, "un porte-parole du diocèse catholique de Ratisbonne [a déclaré que les cas comprenaient] : "Par exemple, des figures de saints ont été détruites ou endommagées, des gens ont fumé et uriné dans les salles d'église, les murs de l'église ont été barbouillés ou des incendies ont été allumés à l'intérieur de l'église."" L'une des attaques les plus graves a eu lieu lorsque l'église historique de Saint-Nicolas à Spalt a été la cible d'un incendiaire.

    La tendance se poursuit en 2023. Selon le même observatoire, le 10 janvier, quelqu'un a peint "un graffiti rouge sur la cathédrale d'Augsbourg qui disait 'F*ck Jesus ! Il aurait voulu que les choses se passent ainsi", tandis que "d'autres cas ont été signalés à Munich, où la figure de Jésus a été volée". Dans une église catholique d'Augsbourg, les auteurs ont jeté des œufs et laissé des graffitis insultants sur le mur contre la Parole de Dieu".

    Ces cas sont souvent pris à la légère par les médias et attribués à des "adolescents ivres" ou à des "farceurs". Leur nombre montre cependant qu'ils s'inscrivent dans un phénomène plus large d'anticatholicisme et d'incitation à la haine contre les chrétiens. Les crimes de haine ont tendance à devenir de plus en plus violents. Les autorités et les médias devraient les considérer comme un phénomène grave et alarmant.

  • Le message du pape pour le lancement du Family Global Compact

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    source

    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS 
    POUR LE LANCEMENT DU FAMILY GLOBAL COMPACT (1)

    [30 mai 2023] 

    Chers frères et sœurs !

    Dans l’Exhortation apostolique Amoris laetitia, j’ai souligné que « le bien de la famille est déterminant pour l’avenir du monde et de l’Église » (n. 31). C’est avec cette conviction que je souhaite soutenir le Family Global Compact, un programme commun d’actions visant à faire dialoguer la pastorale familiale avec les centres d’études et de recherches sur la famille, présents dans les Universités catholiques du monde entier. Il s’agit d’une initiative du Dicastère pour les Laïcs, la Famille et la Vie et de l’Académie Pontificale des Sciences Sociales, née d’études et de recherches sur l’importance culturelle et anthropologique de la famille et sur les nouveaux défis auxquels elle est confrontée.

    L’objectif est la synergie, faire en sorte que le travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières utilise plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités. Ensemble, les Universités catholiques et la pastorale peuvent mieux promouvoir une culture de la famille et de la vie qui, à partir de la réalité, aide les nouvelles générations – en ces temps d’incertitude et de manque d’espérance – à apprécier le mariage, la vie familiale avec ses ressources et ses défis, la beauté d’engendrer et de préserver la vie humaine. En résumé, « un effort plus responsable et plus généreux est nécessaire, qui consiste à présenter […] les raisons d’opter pour le mariage et la famille, de manière à ce que les personnes soient mieux disposées à répondre à la grâce que Dieu leur offre » (Amoris laetitia, n. 35).

    Les Universités catholiques ont pour tâche de développer des analyses approfondies de nature théologique, philosophique, juridique, sociologique et économique sur le mariage et la famille, afin de soutenir leur importance réelle dans les systèmes de pensée et d’action contemporains. Les études menées mettent en évidence un contexte de crise des relations familiales, alimenté tant par des difficultés contingentes que par des obstacles structurels, ce qui rend plus difficile la formation sereine d’une famille en l’absence de soutiens adéquats de la part de la société. C’est aussi la raison pour laquelle de nombreux jeunes déclinent le choix du mariage au profit de formes de relations affectives plus instables et informelles. Cependant, les enquêtes montrent aussi que la famille reste la source prioritaire de la vie sociale et qu’il existe de bonnes pratiques qui méritent d’être partagées et diffusées à l’échelle mondiale. En ce sens, les familles elles-mêmes pourront et devront être des témoins et des protagonistes de ce parcours.

    En effet, le Family Global Compact ne veut pas être un programme statique, visant à cristalliser certaines idées, mais un chemin, articulé en quatre étapes :

    1. Mettre en place un processus de dialogue et de collaboration accrue entre les centres universitaires d’études et de recherches qui s’occupent de questions familiales, afin de rendre leur activité plus fructueuse, notamment en créant ou en relançant les réseaux d’instituts universitaires inspirés par la Doctrine sociale de l’Église.

    2. Créer une plus grande synergie, dans les contenus et les objectifs, entre les communautés chrétiennes et les Universités catholiques.

    3. Favoriser la culture de la famille et de la vie en société, afin que jaillissent des propositions et des objectifs utiles aux politiques publiques.

    4. Harmoniser et soutenir, une fois identifiées, les propositions qui sont apparues, afin que le service à la famille soit enrichi et soutenu sur les plans spirituels, pastoraux, culturels, juridiques, politiques, économiques et sociaux.

    La plupart des rêves de Dieu sur la communauté humaine se réalisent dans la famille. Nous ne pouvons donc pas nous résigner à son déclin au nom de l’incertitude, de l’individualisme et du consumérisme, qui envisagent un avenir fait d’individus qui ne pensent qu’à eux-mêmes. Nous ne pouvons pas être indifférents à l’avenir de la famille, communauté de vie et d’amour, alliance irremplaçable et indissoluble entre l’homme et la femme, lieu de rencontre des générations, espérance de la société. La famille, rappelons-le, a des effets positifs sur chacun, car elle est génératrice de bien commun : de bonnes relations familiales représentent une richesse irremplaçable non seulement pour les époux et les enfants, mais pour toute la communauté ecclésiale et civile.

    Je remercie donc ceux qui ont adhéré et ceux qui adhéreront au Family Global Compact, et je les invite à se consacrer avec créativité et confiance à tout ce qui peut contribuer à remettre la famille au cœur de notre engagement pastoral et social.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 13 mai 2023.

    FRANÇOIS

    (1) Le premier objectif de ce Family Global Compact (Pacte mondial de la famille) est «la synergie». Le «travail pastoral avec les familles dans les Églises particulières» est en effet appelé à utiliser «plus efficacement les résultats de la recherche et de l’engagement didactique et éducatif qui ont lieu dans les Universités» catholiques.

  • Bruxelles (Abbaye de la Cambre), 9 juin : grande procession des enfants pour fêter le Saint-Sacrement

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    La procession aura lieu dans les jardins de l’Abbaye avec beaucoup de chants grâce aux chorales d’adultes et d’enfants. Après la procession, grand goûter convivial avec glaces et frites!
    Tout le monde est le bienvenu mais l’évènement vise particulièrement les familles et les enfants.

  • 31 mai : fête de la Visitation

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    Visitation (détail) par Ghirlandaio (Florence, XVe s.)

    L'Esprit Saint dans le récit de la visitation (source)

    Allocution de S.S. Jean-Paul II,
    au cours de l'audience générale hebdomadaire du 13 juin 1990

    1. Les textes évangéliques révèlent clairement la vérité sur l'Esprit Saint dans la description de certains moments de la vie et de la mission du Christ. Nous avons déjà réfléchi sur la conception virginale et sur la naissance de Jésus de Marie par l'œuvre de l'Esprit Saint. D'autres pages de l'Évangile de l'enfance méritent toute notre attention car elles mettent particulièrement en relief l'action de l'Esprit Saint.

    L'une de ces pages est certainement celle où l'évangéliste Luc raconte la visite de Marie à Elisabeth. Nous lisons qu'en ces jours-là, Marie partit et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda (I 39). On considère généralement qu'il s'agit de la localité de Aïn-Karim, à six kilomètres à l'ouest de Jérusalem. Marie s'y rend pour être aux côtés de sa parente Elisabeth, plus âgée qu'elle. Elle s'y rend à la suite de l'Annonciation, dont la Visitation devient presque un complément. En effet, l'Ange avait dit à Marie : Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile ; car rien n'est impossible à Dieu. (Luc I 36-37).

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  • La prière de Jeanne à Domrémy (Péguy)

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    jeanne_d_arc.jpgAujourd'hui, nous célébrons la fête de Jeanne d'Arc qui appartient à l'Eglise universelle et non seulement à la France. Qui a mieux célébré Jeanne que Charles Péguy? C'est l'occasion, en ces temps de détresse où la grande pitié de l'Eglise nous accable et où le mal semble partout triompher de méditer cette prière de Jeanne à Domrémy (Le Mystère de la Charité de Jeanne d'Arc) :

    Ô mon Dieu si on voyait seulement le commencement de votre règne. Si on voyait seulement se lever le soleil de votre règne. Mais rien, jamais rien. Vous nous avez envoyé votre Fils, que vous aimiez tant, votre fils est venu, qui a tant souffert, et il est mort, et rien, jamais rien. Si on voyait poindre seulement le jour de votre règne. Et vous avez envoyé vos saints, vous les avez appelés chacun par leur nom, vos autres fils les saints, et vos filles les saintes, et vos saints sont venus, et vos saintes sont venues, et rien, jamais rien.

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