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Eglise - Page 30

  • "La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne." (Léon XIV)

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    DISCOURS DU SAINT-PÈRE LEON XIV
    AUX PARTICIPANTS À LA MANIFESTATION PROMUE
    PAR LA FONDATION DOMENICO BARTOLUCCI
    À L'OCCASION DU 500E ANNIVERSAIRE DE LA NAISSANCE DE G.P. DA PALESTRINA

    Sala Regia du Palais Apostolique
    Mercredi 18 juin 2025

    ___________________________________

    Chers frères et sœurs, bonsoir !

    Après avoir écouté ces voix angéliques, il serait presque préférable de ne pas parler et de nous laisser sur cette belle expérience...

    Je voudrais saluer Son Éminence le Cardinal Dominique Mamberti, Sœur Raffaella Petrini, les estimés orateurs et les distingués invités. C'est avec joie que je participe à cette rencontre au cours de laquelle nous célébrons, en paroles et en musique, la nouvelle émission philatélique promue par la Fondation Bartolucci et réalisée par la Poste du Vatican à l'occasion du cinq centième anniversaire de Palestrina.

    Giovanni Pierluigi da Palestrina est, dans l'histoire de l'Église, l'un des compositeurs qui a le plus contribué à la promotion de la musique sacrée, pour « la gloire de Dieu, la sanctification et l'édification des fidèles » (Saint Pie X, Motu proprio Inter plurimas pastoralis officii sollicitudines, 22 novembre 1903, 1), dans le contexte délicat, mais passionnant, de la Contre-Réforme. Ses compositions, solennelles et austères, inspirées du chant grégorien, unissent étroitement musique et liturgie, « donnant à la prière une expression plus douce et favorisant l'unanimité, et enrichissant les rites sacrés d'une plus grande solennité » (Ecum. Vat. II, Const. Sacrosanctum Concilium, 112).

    La polyphonie elle-même, d'ailleurs, est une forme musicale chargée de sens, pour la prière et pour la vie chrétienne. Tout d'abord, en effet, elle s'inspire du texte sacré, qu'elle se propose de « revêtir d'une mélodie appropriée » (Inter sollicitudines, 1) pour mieux atteindre « l'intelligence des fidèles » (ibid.). Il atteint d'ailleurs ce but en confiant les paroles à plusieurs voix, chacune les répétant de manière originale, avec des mouvements mélodiques et harmoniques variés et complémentaires. Enfin, il harmonise le tout grâce à l'habileté avec laquelle le compositeur développe et entrelace les mélodies, en respectant les règles du contrepoint, en les faisant se faire écho les unes aux autres, parfois même en créant des dissonances, qui trouvent ensuite leur résolution dans de nouveaux accords. Cette dynamique d'unité dans la diversité - métaphore de notre cheminement commun de foi sous la conduite de l'Esprit Saint - a pour effet d'aider l'auditeur à entrer toujours plus profondément dans le mystère exprimé par les mots, en y répondant, le cas échéant, par des répons ou des alternatim.

    C'est précisément en raison de cette richesse de formes et de contenus que la tradition polyphonique romaine, en plus de nous avoir légué un immense patrimoine artistique et spirituel, continue d'être aujourd'hui encore, dans le domaine de la musique, un point de référence vers lequel se tourner, avec les adaptations nécessaires, pour la composition sacrée et liturgique, afin que, par le chant, « les fidèles participent pleinement, consciemment et activement à la liturgie » (Sacrosanctum Concilium, 14), avec une profonde implication de la voix, de l'esprit et du cœur. De tout cela, la Missa Papae Marcelli, dans son genre, est un exemple par excellence, tout comme le précieux répertoire de compositions que nous a laissé l'inoubliable cardinal Domenico Bartolucci, illustre compositeur et directeur pendant près de cinquante ans de la Chapelle musicale pontificale « Sixtine ».

    Je remercie donc tous ceux qui ont rendu cette rencontre possible : la Fondation Bartolucci, les orateurs, le chœur et vous tous. Je me souviens de vous dans mes prières. Saint Augustin, parlant du chant de l'Alléluia de Pâques, disait : "Chantons-le maintenant, mes frères [...]. Comme le chantent les voyageurs, chantez mais marchez [...]. Avancez, avancez dans le bien [...]. Chantez et marchez ! Ne vous détournez pas de la route, ne regardez pas en arrière, ne vous arrêtez pas" (Sermo 256, 3). Faisons nôtre son invitation, en particulier en ce saint moment de liesse. Ma bénédiction à tous.

  • Les pièces grégoriennes de la Fête-Dieu

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    Du site d'Una Voce :

    Fête du Très Saint Sacrement (Fête-Dieu) : Fontgombault (1981) et En-Calcat (1964)

  • Les homélies inédites du dernier Ratzinger, après sa renonciation à la papauté. Un avant-goût

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    De Sandro Magister sur Settimo Cielo (en français sur Diakonos.be) :

    Les homélies inédites du dernier Ratzinger, après sa renonciation à la papauté. Un avant-goût

     

    (s.m.) L’homélie de Joseph Ratzinger que nous reproduisons sur cette page, avec l’autorisation de l’éditeur, est l’une des 135 à être restées longtemps inédites.  Elles sont presque toutes datées entre 2013 et 2017, après sa démission du pontificat, tant que sa voix affaiblie lui a permis d’en faire.

    Le premier des deux volumes dans lesquels elles sont publiées vient tout juste de sortir de presse, à la Librairie éditrice vaticane, sous le titre « Il Signore ci tiene per mano », sous la direction du P. Federico Lombardi, président de la Fondation vaticane « Joseph Ratzinger-Benoît XVI ».

    Les homélies sont un élément clé de la prédication de Ratzinger. Elles se comptent par milliers et occupent trois épais volumes de son « opera omnia ». Il a continué à en prononcer même après sa démission, les dimanches et les jours fériés, d’abord à Castel Gandolfo, puis dans sa résidence isolée des jardins du Vatican, devant un parterre restreint de quelques personnes présentes et invités, dont à deux reprises le rédacteur en chef de « Settimo Cielo » en compagnie de sa famille.

    Dans l’introduction du livre, le P. Lombardi souligne que « Benoît XVI préparait l’homélie du dimanche tout au long de la semaine qui précédait, en lisant et en étudiant attentivement les textes liturgiques, en les méditant et en les priant, ainsi qu’en prenant des notes dans un cahier ». Mais il ne les écrivait pas, « parce qu’il avait une mémoire et une facilité d’expression extraordinaires ». Et effectivement, les textes qui sont publiés ont été retranscrits à partir des enregistrements audio réalisés par les « memores Domini » qui l’assistaient.

    Sous le pontificat de Benoît XVI déjà, entre 2008 et 2010, « Settimo Cielo » avait mis en évidence sa stature de grand homéliste, en supervisant la publication chez Scheiwiller de trois recueils rythmés par le déroulement de l’année liturgique, avec la conviction que « comme le pape Léon le Grand, le pape Benoît XVI entrerait aussi dans l’histoire pour ses homélies ».

    Les homélies de ses années de « retraite sur la montagne » confirment pleinement cette stature. Le premier volume renferme celles de l’Avent, de Noël, du Carême, de Pâques et de la Pentecôte. Tandis que le second contiendra celles du temps ordinaire.

    L’homélie qui va suivre a été prononcée un dimanche de la Trinité, une fête célébrée il y a quelques jours cette année, avec un thème qui met typiquement à rude épreuve les prédicateurs, mais que Ratzinger développe ici avec une simplicité et une profondeur incroyables.

    À lui la parole.

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  • "Identité, pratiques et perception du catholicisme en France" : un état des lieux présenté par "l'Observatoire du catholicisme"

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    C'est accessible ICI.

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  • Soyons fiers de la Fête-Dieu

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    Du Frère Edouard Divry sur le site des Dominicains de Toulouse (archive 2016) :

    Soyons «fiers» de la Fête-Dieu

    Ostensorio Immagini - Sfoglia 2,397 foto, vettoriali e video Stock | Adobe  Stock

    En cette solennité du Saint Sacrement du Corps et du Sang de notre Seigneur Jésus, la séquence chantée, Lauda Sion, va droit au but en affirmant que «c’est un dogme pour les chrétiens, que le pain se change en son Corps, que le vin devient son sang» au cours de la messe. Qu’est-ce qu’un dogme? C’est avant tout un cadeau du ciel. C’est une vérité révélée et résumée en peu de mots pour nourrir notre intelligence et stimuler l’adhésion de notre volonté. C’est un bien de notre foi. C’est la joie de notre espérance. C’est ce sur quoi s’appuie l’élan de notre charité. Si nous aimons le Père, nous «gardons ses commandements» (1 Jn 5, 3), si nous aimons le Fils nous tenons et préservons les dogmes de la foi, la «règle de doctrine» (cf. Rm 6, 17), si nous aimons le Saint-Esprit notre charité meut notre foi (cf. Ga 5, 6) «en actes et en vérité» (1 Jn 3, 18). Alors en cette Fête-Dieu, reconnaissons ensemble :

    -* sans l’eucharistie, notre liturgie serait fade
    -* sans l’eucharistie, nos assemblées tourneraient en rond, en gesticulations
    -* sans le Saint-Sacrement, notre prière deviendrait vite du nombrilisme
    -* sans le Saint-Sacrement, notre âme souffrirait d’asthénie
    -* sans la Fraction du Pain, nos relations s’étioleraient
    -* sans la Fraction du Pain, notre charité resterait comme enchâssée en nous
    -* sans le Corps et le Sang du Christ, la Révélation serait comme incomplète
    -* sans le Corps et le Sang du Christ, il n’y aurait pas de remède prophylactique, le remède d’immortalité (pharmakon athanasias).

    Au contraire l’Esprit Saint agissant en nos assemblées: Veni, Sancte Spiritus, veni! Veni Sanctificator!

    -* avec l’eucharistie, notre liturgie fait descendre le Ciel sur la Terre
    -* avec l’eucharistie, nos assemblées sont des réunions de fête des Premiers-Nés du Royaume (cf. He 12, 22-23)
    -* avec le Saint-Sacrement, nos prières, nos adorations, nous soulèvent vers le Seigneur
    -* avec le Saint-Sacrement, nos âmes reprennent force et même nos corps
    -* avec la Fractio Panis, notre charité se déploie du plus proche vers le plus lointain
    -* avec la Fractio Panis, nos relations s’étendent au rivage extrême de la Mission universelle
    -* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Église prospère et s’agrandit
    -* avec le Corps et le Sang du Christ, l’Una Sancta garde l’unité en sauvegardant les différences légitimes
    -* avec le Corps et le Sang du Christ, la Catholica conserve la foi et la Tradition.

    Successeur des Apôtres, le Bienheureux Paul VI, alors que le Concile manifestait ses premiers fruits d’unité retrouvée, déclarait:

    «Si vous comprenez le grand problème du remembrement des chrétiens dans l’unité voulue par le Christ, si vous saisissez son importance et sa maturation historique, vous sentirez monter du fond de votre âme, précis et merveilleux, le témoignage de cette unité catholique qui vous dira intérieurement: je suis déjà dans l’unité voulue par le Christ, je suis déjà dans son bercail, parce que je suis catholique, parce que je suis avec Pierre. C’est un grand bonheur, une grande consolation; catholiques, sachez l’apprécier. Fidèles, ayez conscience de cette position privilégiée, due certainement non au mérite de quiconque, mais à la bonté de Dieu, qui vous a appelés à ce bonheur[[mercredi 22 janvier 1964 : Documents pontificaux de Paul VI, t. 2, Saint-Maurice, édit. St-Augustin, 1968, p. 72-73]]»

    Aujourd’hui, Hodie, soyons particulièrement fiers d’être catholiques et gardons jalousement le Mysterium fidei, le grand Mystère de la Foi, célébré à chaque messe et conservé dans le Tabernacle de nos églises, «ici et dans tout l’univers». Demandons au Seigneur de bénir particulièrement tous ceux qui, en ce grand jour du Dimanche de la Fête-Dieu, témoigneront publiquement de notre foi eucharistique par des processions et des adorations eucharistiques. Dans l’évangile de la multiplication des pains (cf. Lc 9, 12-15), les apôtres peu confiants poussent Jésus à renvoyer les foules; tout à l’inverse, Jésus les garde auprès de lui; à notre tour, demeurons auprès de Jésus-Eucharistie.

  • Fête-Dieu : « Il est là dans le Sacrement de Son amour… » (saint Curé d'Ars)

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    Du blogue du Mesnil Marie :

    « Il est là dans le Sacrement de Son amour… »

           A l’occasion de la fête du Très Saint-Sacrement qui, rappelons-le, dans l’Eglise universelle est célébrée, selon les demandes mêmes de Notre-Seigneur, le jeudi de la semaine qui suit le dimanche de la Sainte Trinité, et dont la solennité, dans les pays où ce jeudi n’est pas férié, est reportée au dimanche suivant, il est bon de relire et de méditer les paroles si simples et si profondes par lesquelles le Saint Curé d’Ars enseignait à ses ouailles l’amour et la dévotion envers la Sainte Eucharistie.

    Rappels :
    - Le miracle de Bolsena ici
    - Sainte Julienne du Mont-Cornillon et l’institution de la Fête-Dieu ici
    - Institution de la Fête-Dieu dans le diocèse de Liège ici
    - Institution de la Fête-Dieu par Urbain IV ici
    - Constitution apostolique « Transiturus » ici
    - Le Pain des forts ici

     

    « Il est là dans le Sacrement de Son amour… »

       « Notre-Seigneur est là, caché, qui attend que nous venions Le visiter et Lui faire nos demandes… Voyez comme Il est bon ! Il S’accommode à notre faiblesse.

       Dans le Ciel, où nous serons triomphants et glorieux, nous Le verrons dans toute Sa gloire ; s’Il se fût présenté maintenant avec cette gloire devant nous, nous n’aurions pas osé L’approcher ; mais Il Se cache comme une personne qui serait dans une prison et nous dit : « Vous ne Me voyez pas, mais ça ne fait rien. Demandez-Moi tout ce que vous voudrez, Je vous l’accorderai. »

       Il est là dans le Sacrement de Son amour, qui soupire et intercède sans cesse auprès de Son Père pour les pécheurs.
    A quels outrages n’est-Il pas exposé pour rester au milieu de nous ?

       Il est là pour nous consoler ; aussi devons-nous Lui rendre visite souvent.
    Combien un petit quart d’heure que nous dérobons à nos occupations, à quelques inutilités, pour venir Le prier, Le visiter, Le consoler de toutes les injures qu’Il reçoit, Lui est agréable !
    Lorsqu’Il voit venir avec empressement les âmes pures, Il leur sourit. Elles viennent, avec cette simplicité qui Lui plaît tant, Lui demander pardon pour tous les pécheurs des insultes de tant d’ingrats…

       Tenez, mes enfants, quand vous vous éveillez dans la nuit, transportez-vous vite en esprit devant le tabernacle, et dites à Notre-Seigneur : « Mon Dieu, me voilà. Je viens Vous adorer, Vous louer, Vous bénir, Vous remercier, Vous aimer, Vous tenir compagnie avec les anges. »
    Dites les prières que vous savez et, si vous vous trouvez dans l’impossibilité de prier, cachez-vous derrière votre ange gardien, et chargez-le de prier à votre place.

       Quand vous entrez à l’église et que vous prenez de l’eau bénite, quand vous portez la main à votre front pour faire le signe de la Croix, regardez le tabernacle : Notre-Seigneur Jésus-Christ l’entrouvre au même moment pour vous bénir.

       Si nous avions les yeux des anges, en voyant Notre-Seigneur Jésus-Christ qui est ici présent sur cet autel, et qui nous regarde, comme nous L’aimerions !
    Nous ne voudrions plus nous en séparer ; nous voudrions toujours rester à Ses pieds : ce serait un avant-goût du Ciel ; tout le reste nous deviendrait insipide.
    Mais voilà ! C’est la foi qui manque. Nous sommes de pauvres aveugles ; nous avons un brouillard devant les yeux. La foi seule pourrait dissiper ce brouillard…
    Demandez-Lui donc qu’Il vous ouvre les yeux du coeur ; dites-Lui comme l’aveugle de Jéricho : « Seigneur, faites que je voie !… »

       Lorsque nous sommes devant le Saint-Sacrement, au lieu de regarder autour de nous, fermons nos yeux et ouvrons notre coeur : le Bon Dieu ouvrira le Sien.
    Nous irons à Lui, Il viendra à nous ; l’un pour demander, l’Autre pour recevoir : ce sera comme un souffle de l’un à l’Autre.
    Que de douceur ne trouvons-nous pas à nous oublier pour chercher Dieu !

       C’est comme dans les premiers temps que je me trouvais à Ars. 
    il y avait un homme qui ne passait jamais devant l’église sans y entrer : le matin quand il allait au travail, le soir quand il en revenait, il laissait à la porte sa pelle et sa pioche, et il restait longtemps en adoration devant le Saint-Sacrement.
    J’aimais bien ça !
    Je lui ai demandé ce qu’il disait à Notre-Seigneur pendant ces longues visites qu’il Lui faisait… Savez-vous ce qu’il m’a répondu ? « Monsieur le curé, je ne Lui dis rien. Je L’avise et Il m’avise : je Le regarde et Il me regarde ».
    Que c’est beau !… »

    Extrait des sermons de Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars.

  • L'amour de Tolkien pour la messe et son impact sur l'écriture du Seigneur des anneaux

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    De Joseph Pearce sur le NCR :

    Pour Tolkien, la messe était le plus grand drame de la vie

    Un nouveau livre explore comment la foi catholique de JRR Tolkien – et en particulier la messe – a façonné ses histoires et soutenu son âme.

    Couverture du livre « The High Hallow : Tolkien's Liturgical Imagination »
    Couverture du livre « The High Hallow : Tolkien's Liturgical Imagination » (photo : Emmaus Road Publishing)

    Cela fait 10 ans qu'un prêtre italien a demandé que la cause de la canonisation de JRR Tolkien soit lancée.

    En 2015, le père Daniele Ercoli de Turin a demandé à l'archevêque Bernard Longley de Birmingham d'entamer le processus de canonisation. Deux ans plus tard, une messe spéciale a été célébrée à l'église d'Oxford, à laquelle Tolkien assistait quotidiennement. L'année suivante, une « conférence de canonisation » s'est tenue à Oxford afin de raviver l'intérêt pour les appels à l'Église en faveur de la cause du grand écrivain.

    Depuis lors, peu de choses semblent avoir revigoré la cause. Aujourd'hui, un livre récemment publié attire l'attention sur la sainteté personnelle de Tolkien et sa pratique fervente de la foi.

    The High Hallow: Tolkien's Liturgical Imagination de Ben Reinhard se concentre sur l'amour de Tolkien pour la messe et son impact sur l'écriture du Seigneur des anneaux.

    « Le Seigneur des Anneaux est bien sûr une œuvre fondamentalement religieuse et catholique », insistait Tolkien. Le Dr Reinhard nous rappelle que le mot « fondamentalement » dérive du latin fundamentum , qui signifie « fondement » ou « fondamental ». Autrement dit, Tolkien affirme que sa foi catholique est le fondement même de son œuvre. Cela n'a rien de surprenant, car c'était le fondement même de sa vie.

    Lorsque l'ami de Tolkien, le père Robert Murray, prêtre jésuite, remarqua des similitudes entre Galadriel et la Sainte Vierge Marie, Tolkien fut prompt à lui donner raison. « Je comprends parfaitement ce que vous voulez dire… par votre référence à Notre-Dame, sur laquelle se fonde toute ma perception personnelle de la beauté, tant dans sa majesté que dans sa simplicité. »

    Dans une lettre à son fils, il l'exhortait à toujours demeurer fervent dans la pratique de la foi, à fréquenter les sacrements, notamment la confession, et à prier avec ferveur et fréquence. « Prie debout, en voiture, dans les moments d'ennui. » Quant à la vie de prière de Tolkien, il la décrit avec vivacité dans la même lettre :

    Si vous ne le faites pas déjà, prenez l'habitude de réciter les louanges. Je les utilise beaucoup (en latin) : le Gloria Patri, le Gloria in Excelsis, le Laudate Dominum ; le Laudate Pueri Dominum (que j'affectionne particulièrement), un psaume du dimanche ; et le Magnificat ; ainsi que les Litanies de Lorette (avec la prière « Sub tuum praesidium »). Si vous les connaissez par cœur, vous n'aurez jamais besoin de paroles de joie. C'est aussi une bonne et admirable chose de connaître par cœur le canon de la messe, car vous pourrez le réciter dans votre cœur si jamais une circonstance difficile vous empêche d'entendre la messe.

    Cette expression sincère de la vie de prière joyeuse de Tolkien trouve une expression fondamentale dans son œuvre. « La vie et l'imagination de Tolkien étaient profondément ancrées dans la liturgie », écrit le Dr Reinhard. « Ses joies et ses peines, son art et son imagination – en fait, toute activité humaine – pouvaient être ancrés et interprétés par la prière de l'Église. »

    Lors d’une tournée en Italie avec sa fille, Tolkien eut le sentiment irrésistible d’être arrivé au « cœur de la chrétienté » : « J’ai ressenti une curieuse lueur de vie endormie et de charité — en particulier dans les chapelles du Saint-Sacrement. »

    L'illustration la plus touchante et la plus touchante de l'amour de Tolkien pour la liturgie et pour les enfants nous est peut-être donnée par un ami qui avait assisté à la messe avec lui. Sur le banc devant eux se trouvaient deux ou trois enfants qui peinaient à suivre la messe dans leur missel illustré. Remarquant leur difficulté, Tolkien se pencha en avant pour les guider.

    Lorsque son ami quitta l'église après la messe, il remarqua que Tolkien n'était pas avec lui. De retour à l'église, il le trouva agenouillé devant l'autel de la Vierge avec les jeunes enfants et leur mère, discutant joyeusement et, je crois, racontant des histoires sur Notre-Dame. Alors que la famille quittait l'église, l'ami de Tolkien entendit l'un des enfants demander : « Maman, on peut toujours aller à l'église avec ce gentil monsieur ? »

    Quant à l’amour de Tolkien pour la messe, il est illustré dans les mots qu’il a écrits à son fils, illustrant comment l’Eucharistie était au centre même de sa vie :

    Français De l'obscurité de ma vie, si frustrée, je mets devant vous la seule grande chose à aimer sur terre : le Saint Sacrement. … Vous y trouverez la romance, la gloire, l'honneur, la fidélité et le vrai chemin de tous vos amours sur terre, et plus que cela : la mort : par le paradoxe divin, celle qui met fin à la vie et exige l'abandon de tout, et pourtant par le goût (ou l'avant-goût) de laquelle seule ce que vous recherchez dans vos relations terrestres (amour, fidélité, joie) peut être maintenu, ou prendre ce teint de réalité, d'endurance éternelle, que le cœur de chaque homme désire.

    Avec ces paroles de foi brûlante et l’amour de Notre Seigneur résonnant dans nos cœurs, comme elles ont évidemment toujours résonné dans le cœur de Tolkien, nous pouvons en effet espérer et prier pour que la cause de sa canonisation soit ravivée.

  • Fête-Dieu - Liège - autour du jeudi 19 juin 2025

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    Festivités populaires de la Fête-Dieu 2025

    779ème édition de la Fête-Dieu à Liège autour du jeudi 19 juin

    Probablement la plus ancienne fête liégeoise célébrée sans interruption.

    A l'invitation de Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, nous célébrerons la 779ème Fête-Dieu, du 15 au 24 juin 2025. Pendant cette semaine, plus de 25 événements et célébrations seront proposés :
    expositions, concerts, eucharisties, conférences, rencontres, prières.

    En particulier la traditionnelle et 779ème célébration annuelle de la Fête-Dieu le jeudi 19 juin en la
    basilique Saint-Martin à 19h. L’eucharistie solennelle sera présidée par Mgr Jean-Pierre Delville. Elle sera suivie de la procession des peuples du monde vers la cathédrale Saint-Paul au son des trompes de chasse.

    Elle marquera des pauses à la collégiale Sainte-Croix, Place Saint-Lambert, l’Opéra, la Vierge de Del’Cour en Vinâve d’ile. A l’arrivée à la cathédrale Saint-Paul vers 21h00, une grande soirée aura lieu : la NightFever avec 1.000 bougies pour la paix.

    De nombreuses activités culturelles sont proposées, en particulier
    • exposition internationale sur les miracles eucharistiques conçue par le - bientôt- saint Carlo Acutis en 4 haut-lieux de Liège: Cathédrale Saint-Paul, Sanctuaire de Sainte-Julienne, Basilique Saint-Martin et église Saint-Nicolas,
    • exposition sur l'Eucharistie dans l'enfer des camps de déportations à l'église du Saint-Sacrement
    • grand ciné-débat le mardi 24 juin autour du film "Bonhoeffer, l'espion de Dieu" tourné en partie à Liège sur le thème : jusqu'où aller dans la résistance aux totalitarismes ?

    Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège dit : « Je me réjouis de l’intérêt croissant de tant de liégeois et d’ailleurs pour ce trésor patrimonial immatériel et spirituel de notre cité. Sous l’impulsion de femmes mystiques et engagées socialement, en particulier sainte Julienne de Cornillon, la Fête-Dieu a été créée en 1246 à Liège par mon prédécesseur. Il s’agit d’une des plus anciennes fêtes liégeoises. Etendue mondialement dès 1264, elle est fériée dans de nombreux pays. Elle est célébrée dans tous les diocèses du monde sous le nom de Fête du Saint Sacrement du corps et du sang du Christ. Le pape Léon XIV lui-même mène la procession à Rome. »

    Jacques Galloy, membre du comité organisateur, explique « A Liège, une semaine de festivités est organisée, sur les deux rives de la ville et dans la région dont Banneux et Tancrémont. En 2024, plus de 2.000 personnes ont participé, tous âges confondus. »

    L'abbé Jean-Pierre Pire, Doyen de Liège dit : « Cette semaine est également l’occasion de prendre le temps de s’arrêter pour prier pour la paix dont le monde a actuellement tant besoin. De nombreux lieux seront ouverts et des temps de prière, libres ou animés, sont proposés. Le jeudi 19 juin, après l’Eucharistie solennelle à St-Martin et la procession de la Fête-Dieu, nous invitons les liégeoises et les liégeois à venir déposer une bougie pour la paix à la cathédrale entre 21h et minuit ».

    cliquer sur l'image pour agrandir

    https://liegefetedieu.be/

  • Parcours d’été 2025 : “En vacances avec Dieu”

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    De Claves.org :

    Parcours d’été 2025 : “En vacances avec Dieu”

    Voici l’été, bientôt les vacances…

    Que vous soyez au travail, chez vous ou ailleurs, seul, entre amis ou en famille, cet été ne doit pas être vécu sans Dieu. 

    Qui parmi nous ne s’est pas déjà confessé d’avoir oublié Dieu et la prière pendant les vacances ? Cette fois-ci vous ne laisserez pas passer ce temps important sans demeurer en présence de Dieu, pour que la détente soit vraie et fructueuse ! 

    Chaque jour, avec notre parcours spirituel “En vacances avec Dieu”, sur Hozana, vous retrouverez 2 à 4 minutes d’exhortation, de formation et d’invitation à la prière par un prêtre de Claves (en audio ou par écrit), complétés par un texte de méditation.

    Chaque jour, vous trouverez encore des propositions de lectures, de podcasts et d’articles pour aller plus loin. 

    Quand ? Du 29 juin au 31 août. 

    Où ? Sur le site ou l’application d’Hozana.

    Comment faire ? Inscrivez-vous vite : c’est par ici

    Au programme de votre parcours : 

    • 1ère semaine : les prophéties de l’Ancien Testament accomplies dans la vie du Christ,
    • 2ème semaine : à l’école des vertus, 
    • 3ème semaine : les miracles eucharistiques, 
    • 4ème semaine : les péchés capitaux, 
    • 5ème semaine : le miracle de l’Eglise, 
    • 6ème semaine : les béatitudes, 
    • 7ème semaine : les preuves de Dieu, 
    • 8ème semaine : les apparitions mariales, 
    • 9ème semaine : les sept demandes du Notre-Père.
  • D'après le cardinal Burke, la corruption doctrinale et morale est « directement liée » aux abus de la liturgie

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    D'Edward Pentin sur le NCR :

    Cardinal Burke : La corruption doctrinale et morale est « directement liée » aux abus de la liturgie

    Rappelant les avertissements des papes et des saints, le cardinal Burke a déclaré que la négligence du droit et de la tradition liturgiques a ouvert la voie à une confusion généralisée sur la foi et la morale.

    LONDRES — Le cardinal Raymond Burke a appelé le pape Léon XIV à lever les restrictions sur la liturgie d'avant 1970, soulignant que le respect de la tradition liturgique est essentiel à la mission de l'Église catholique et que la corruption doctrinale et morale se manifeste par des « divisions et des factions » qui conduisent à des abus liturgiques. 

    S'exprimant par liaison vidéo lors d'une conférence à Londres célébrant les 60 ans de la Société de la messe latine d'Angleterre et du Pays de Galles, le cardinal Burke a rappelé que la difficulté la plus grave à laquelle saint Paul était confronté dans l'Église primitive de Corinthe était « l'abus qui s'était introduit dans la célébration de la Très Sainte Eucharistie » et qu'il était « directement lié aux divisions doctrinales et morales entre les membres de la communauté ».  

    L’histoire de l’Église, a-t-il dit, montre que « la corruption doctrinale et morale dans l’Église se manifeste dans la falsification du culte divin », ajoutant que « là où la vérité de la doctrine et la bonté des mœurs ne sont pas respectées, la beauté du culte ne l’est pas non plus ».  

    La solution, a-t-il dit, est un respect renouvelé de la Tradition et des lois régissant la liturgie sacrée. 

    Le cardinal américain a également déclaré à la conférence qu'il avait déjà demandé au pape Léon XIV de lever les restrictions sur la messe traditionnelle en latin « dès que cela sera raisonnablement possible » dans l'espoir que la situation soit rétablie comme elle l'était pendant le pontificat de Benoît XVI.  

    Au début de son discours, le cardinal Burke a cité Prosper d'Aquitaine, Père de l'Église du Ve siècle, qui a déclaré : « La loi de la prière postule la loi de la foi. » Le cardinal a ajouté que la liturgie sacrée est « l'expression la plus élevée de notre vie en Christ et, par conséquent, le véritable culte ne peut que refléter la vraie foi. »  

    La liturgie sacrée est le « plus grand trésor » de l’Église et elle est irremplaçable, a-t-il poursuivi, ajoutant que « le désordre et la corruption » au sein de la foi et de sa pratique ne pourront pas résister à la « vérité, à la beauté et à la bonté contenues dans le culte de Dieu « en esprit et en vérité » ».  

    Respect de la tradition 

    Il a également souligné que le culte divin n’a pas été établi par l’homme mais par Notre Seigneur lui-même, et que la fidélité à la Tradition – telle qu’elle a été transmise depuis l’époque des apôtres – est donc primordiale.  

    « Le respect de la Tradition n’est rien de moins que le respect du ius divinum » (du droit divin), a-t-il dit, et est essentiel pour « la relation juste et équitable entre Dieu et sa création », en particulier l’homme créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. 

    Mais il a noté une « focalisation exagérée sur l’aspect humain de la liturgie sacrée » dans la période postconciliaire des 60 dernières années, ce qui, selon lui, conduit à une diminution de l’importance accordée à la rencontre avec Dieu à travers les signes sacramentels et à une négligence de « la juste relation de l’homme avec Dieu ».  

    Le cardinal a blâmé l'antinomisme — la croyance selon laquelle il n'y a aucune obligation d'observer la loi morale — qui s'est répandu depuis les années 1960 et a donné naissance à « l'antinomisme liturgique » qu'il a qualifié de manifestation « la plus hideuse ». 

    Il a rappelé à l'auditoire que le « premier objectif » des Dix Commandements est le culte divin et que le principe fondamental du ius divinum est « le droit de Dieu à recevoir l'adoration de l'homme selon ses ordres ». Si l'adoration offerte à Dieu « en esprit et en vérité », qu'il a qualifiée de « don de Dieu à l'homme », n'est pas honorée, alors la loi de Dieu est « corrompue à des fins humaines », a-t-il déclaré. « Ce n'est qu'en observant et en honorant le droit de Dieu à être connu, adoré et servi selon ses ordres que l'homme trouve son bonheur. »

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  • Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

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    De sur le NCR :

    Le pape Léon, mathématicien : les catholiques férus de mathématiques considèrent le pape comme l'un des leurs

    Le Saint-Père est considéré comme le premier diplômé en mathématiques à devenir pape – et les passionnés de mathématiques disent qu'il était temps.

    « Le premier pape américain » n'est pas la première chose qui est venue à l'esprit du mathématicien Martin Nowak lorsque l'ancien cardinal Robert Prevost est apparu sur le balcon surplombant la place Saint-Pierre le mois dernier.

    Au lieu de cela, il s'est concentré sur le nouveau nom du pape.

    « Léo » comporte trois lettres. Son numéro de règne – XIV, ou 14 – vient ensuite. Mettez-les ensemble et qu'obtenez-vous ?

    3 … 1 … 4 — 3.14.

    « C'est donc le pape Pi. Cette pensée m'est venue immédiatement à l'esprit : on peut le considérer comme le pape Pi », a déclaré Nowak, professeur de mathématiques et de biologie à l'université Harvard et catholique, au Register.

    Pi — le rapport entre la circonférence d'un cercle et son diamètre — est un nombre infini et l'un des nombreux concepts que Bob Prevost, comme on l'appelait avant d'entrer dans la vie religieuse, a probablement étudié en tant que spécialiste des mathématiques à l'Université Villanova de 1973 à 1977.

    Une recherche non exhaustive effectuée par le Register a révélé qu'avant l'élection de Léon XIV le 8 mai, aucun pape n'avait étudié les mathématiques comme matière principale avant de devenir évêque de Rome, un siège historiquement dominé par les étudiants en théologie, philosophie et droit canonique. (Le pape Léon XIV est également canoniste, mais il a étudié ce domaine plusieurs années après ses études universitaires.)

    Cela signifie que les mathématiciens catholiques vivent une période faste.

    « Je ne suis pas surpris que le pape ait étudié les mathématiques, car je suis convaincu que Dieu est un mathématicien », a déclaré Nowak, auteur des livres Beyond (2024) et Within (2025) dont la thèse de doctorat était intitulée « Stratégies stochastiques dans le dilemme du prisonnier ».

    « Il est tout à fait logique que son pasteur sur Terre soit un étudiant en mathématiques », a-t-il déclaré.

    Adolescent, Prevost fréquenta un lycée au séminaire augustinien. Lorsqu'il entra à Villanova, une université augustinienne, il savait qu'il voulait rejoindre les Augustins après ses études et devenir prêtre, ce qu'il fit.

    Alors pourquoi s’est-il spécialisé en mathématiques ?

    Pour les mathématiciens, la meilleure question est : pourquoi ne l’ aurait- il pas fait ?

    « Souvent, le genre de personne qui veut devenir prêtre est le genre de personne qui voit l’ordre, la beauté, la vérité et les transcendances de la nature dans le monde, et les gens qui voient ces choses sont naturellement attirés par les mathématiques », a déclaré Brad Jolly, qui s’est spécialisé en mathématiques à l’Université du Michigan et a travaillé pendant 29 ans dans l’industrie des tests et mesures électroniques, aidant les fabricants de dispositifs médicaux.

    Jolly, originaire de Longmont, dans le Colorado, converti au catholicisme, ne se contente pas de s'intéresser aux mathématiques. Il collectionne environ 500 manuels de mathématiques du monde entier et a inventé une douzaine d'énigmes mathématiques. Il a également développé des activités mathématiques pour les élèves d'écoles catholiques en Ouganda, comme l'a décrit Catholic News Agency en avril 2022. Il prévoit de présenter son approche d'enseignement des mathématiques d'inspiration catholique, intitulée « Uncommon Cor » (un jeu de mots entre le latin « cœur » et un système de normes éducatives appelé « Common Core »), lors de la conférence nationale de l'Institute for Catholic Liberal Education à Lincoln, dans le Nebraska, en juillet.

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  • La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

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    Lu sur InfoVaticana :

    La préfète Brambilla lance sa première initiative contre les abbayes traditionnelles

    Le préfet Brambilla ordonne la visite à Heiligenkreuz alors que les moines cisterciens processent dans l’abbaye

    Heiligenkreuz, premier objectif de la nouvelle équipe à la tête du Dicastère pour la vie consacrée

    Le média Silere non possum lance un avertissement clair : l’interdiction des monastères traditionnels a commencé. Dans une publication récente, les médias révèlent que le Dicastère pour les Instituts de Vie Consacrée et les Sociétés de Vie Apostolique a ordonné une visite apostolique à l’abbaye historique cistercienne de Heiligenkreuz, en Autriche, l’une des communautés monastiques les plus florissantes d’Europe.

    La décision porte la signature de la nouvelle équipe qui dirige le dicastère : sœur Simona Brambilla, nommée préfète en janvier, et sœur Tiziana Merletti, secrétaire depuis mai. Les deux religieux, formés dans un climat idéologique clairement progressiste, semblent prêts à agir fermement contre les communautés qui ne se conforment pas à leur façon de comprendre la vie religieuse.

    Des monastères traditionnels florissants à l’honneur

    Heiligenkreuz, une abbaye qui allie fidélité à la tradition, riche liturgie et vie communautaire dynamique, a réussi quelque chose que beaucoup d’autres n’ont pas réussi : attirer de nombreuses vocations. Et ce n’est pas un cas isolé. Au sein des différents ordres monastiques, il y a une tendance croissante : de nombreuses abbayes, jouissant de l’autonomie juridique reconnue par le droit canonique, choisissent de vivre leur charisme plus fidèlement à leurs règles fondamentales, c’est-à-dire avec une interprétation plus traditionnelle. Cette ferveur renouvelée non seulement attire des vocations, mais dans de nombreux cas, elle revitalise la vie spirituelle de ceux qui les entourent.

    Mais ce succès semble avoir suscité des appréhensions dans les secteurs ecclésiastiques peu disposés à laisser place à des modèles alternatifs à un progressisme encore dominant. Cette visite apostolique ne répondrait pas à de véritables problèmes internes, mais serait une action motivée par des critères idéologiques et des pressions internes au sein de l’ordre cistercien lui-même, dirigé par l’abbé général Mauro Giuseppe Lepori.

    Une stratégie d’attrition contre ce qui fonctionne

    Lepori, identifié à une ligne plus adaptée aux temps nouveaux et proche du mouvement Communion et Libération, aurait ciblé Heiligenkreuz et d’autres abbayes similaires pour ne pas avoir suivi ses orientations. Loin de la neutralité qui devrait caractériser sa fonction, elle a promu un processus de contrôle qui, plutôt que de rechercher le bien des communautés, semble viser à punir leur succès.

    Derrière beaucoup de ces visites apostoliques, il n’y a guère plus que des rumeurs, des critiques non fondées ou des rapports anonymes. La formule est simple : lorsqu’une communauté traditionnelle se développe, quelqu’un – soit par idéologie, soit par jalousie personnelle – lance des accusations plus ou moins voilées. C’est suffisant pour ouvrir un processus qui peut aboutir à une intervention extérieure ou même à la destitution de l’abbé légitimement élu.

    Ce qui se passe à Heiligenkreuz est le symptôme de quelque chose de plus large : un climat d’hostilité institutionnelle à l’égard des formes traditionnelles de vie religieuse, surtout lorsqu’elles prospèrent. Et la visite apostolique n’est pas une exception, mais un premier pas visible dans une politique qui pourrait s’intensifier dans les mois à venir.

    Si l’on punit l’épanouissement des monastères fidèles à la Règle et à la tradition, quel genre de renouveau est destiné à la vie consacrée ? La question reste ouverte, tandis qu’en Autriche une communauté de prière attend l’arrivée des provinciaux envoyés de Rome.