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Eglise - Page 668

  • L'Espagne face à un nouveau Front populaire socialo-communiste ?

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    Du site "Le petit Placide" :

    Espagne: vers le marxisme et le communisme. Cardinal Antonio Cañizares,

    Publié le 14 Janvier 2020

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne"

    "Le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et va sûrement régner sur l'Espagne. Le Cardinal de Valence, Antonio Cañizares, a lancé une pastorale dans laquelle il félicite Pedro Sánchez en tant que nouveau Président du Gouvernement, tout en mettant en garde contre " une tentative d'empêcher l'Espagne d'être l'Espagne " et contre le climat de " tension " croissante dans la politique et la citoyenneté espagnoles

    " Je ne souhaite ni ne dois omettre de féliciter le président élu et de lui souhaiter bonne chance dans sa gestion en tant que président, pour le bien de l'Espagne. Rassurez-vous, monsieur. Monsieur le Président, que pour ma part vous aurez en moi un collaborateur loyal, sincère, indépendant et libre, prêt à soutenir et à aider tout ce qui est fait au service du bien commun, de la justice et de la solidarité, en particulier avec les plus pauvres, dans les voies légales et participatives, comme je l'ai fait jusqu'à présent avec tous les présidents et les gouvernements légitimement constitués, quel que soit leur signe", commence sa lettre l'homme à la pourpre, qui admet que les débats sur son investiture "m'ont causé confusion et incertitude, inquiétude et un certain malaise".

    Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais. " J'ai vu - dit Cañizares - une Espagne sans nord, en désordre, déconcertée et sans projet. Une Espagne divisée qui revient à des étapes de division et de confrontation, j'ai vu des haines, des visages tendus et des rejets, de l'intransigeance, une mémoire qui nous fait regarder vers l'avenir".

    Attaques contre la Couronne et la Constitution

    En même temps, le cardinal dénonce comment "l'esprit de la transition a été vidé et oublié ; cet esprit de concorde et de coexistence qui a donné naissance à la loi fondamentale d'une Espagne unie par la Constitution a été brisé" et le texte de la Magna Carta "n'est pas pris en compte, il est omis".

    " La valeur de la vérité, celle qui nous rend libres, a été remplacée par un relativisme gnoséologique et éthique ", dit Cañizares, qui explique comment " le marxisme-communisme, qui semblait avoir été banni après la chute du mur de Berlin, renaît et régnera sûrement sur l'Espagne " ; la social-démocratie est défigurée, le sens démocratique est remplacé par l'imposition d'une pensée unique, et par un autoritarisme et un absolutisme incompatibles avec la démocratie et avec la reconnaissance des libertés qui ont leur fondement dans la liberté de conscience et de religion que j'ai vu menacée dans le débat".

    "De toute façon, je n'aurais pas voulu faire ce diagnostic mais c'est ce que le débat inaugural nous a clairement offert. J'espère vraiment que cette situation va changer, et que nous tous, responsables de la politique et du gouvernement, ainsi que les citoyens ordinaires, travaillerons ensemble, sans exclusion, pour apporter ce changement. Pour ma part, je suis prêt et déterminé à le faire.

    J'aimerais ajouter que j'ai suivi de façon responsable, autant que possible, les débats sur l'investiture, qui m'ont causé de la confusion et de l'incertitude, de l'inquiétude et un certain malaise. Pourquoi ? Parce que j'ai pu constater que la situation que nous vivons est plus critique et plus cruciale que je ne le pensais et ne le croyais.

    Que l'on sache que j'ai une grande espérance, une vertu qui correspond toujours aux moments difficiles, et aux hommes de foi, et c'est pourquoi, en ce moment, en tant qu'archevêque, j'ai écrit la semaine dernière à tout le diocèse de Valence pour prier avec insistance pour l'Espagne, parce que pour Dieu rien n'est impossible et Il peut tout faire, Il nous aime vraiment, et Il nous sauve, dont la preuve est dans ce que nous avons célébré à Noël : Dieu avec nous, dans notre fragilité, notre faiblesse et notre pauvreté.
    A tout ce que je dis : Courage ! Allez ! Nous avons vécu des moments pires. Et nous sommes sortis. Maintenant aussi. Bien sûr !

    + Antonio Cañizares Llovera

     

    L'actuel gouvernement de coalition entre le PSOE et Podemos a proposé la possibilité de modifier la loi sur l'avortement en Espagne, afin que les mineurs de moins de 16 et 17 ans puissent avorter sans le consentement des parents.

  • Mai 68 et la pédophilie : la clairvoyance de Benoît XVI

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    Du site de la revue Item :

    13 janvier 2020

    Mai 68, la pédophilie et la lucidité de Benoît XVI

    Benoît XVI est le pape qui a décidé d’éradiquer, autant que faire se peut, la pédophilie dans l’Eglise par des décisions fermes et constantes frappant les prêtres et évêques coupables, ainsi que par des mesures préventives. François n’a fait que prolonger cette action.

    Mais le pape émérite est aussi celui qui, avec le plus de lucidité, a mis au jour les racines de la permis-sivité ayant fait prospérer cette perversion sexuelle dont les enfants sont victimes. « La révolution de 1968 s’est battue pour une complète liberté sexuelle, qui n’admettait plus de normes » a dénoncé l’ancien pontife en avril dernier, « la pédophilie a alors également été diagnostiquée comme permise et appropriée. »

    Dans l’Eglise, ce vice s’est propagé à cause de clercs pervertis, certes, mais encouragés par un courant de la théologie catholique qui a introduit dans l’Eglise un relativisme éthique selon lequel, résume le pape Benoît, « Il ne pouvait y avoir quoi que ce soit d’absolument bon, ni quoi que ce soit d’absolument mauvais, mais seulement des appréciations relatives. » Ces théoriciens ont mis « radicalement en question l’autorité de l’Eglise dans le domaine moral » et provoqué « un effondrement »de son enseignement dans ce domaine. La gauche a poussé des cris d’orfraie, à l’extérieur comme à l’intérieur de l’Eglise, devant cette dénonciation par l’an-cien occupant du trône de Pierre, car pour la gauche mai 68 fut seulement un « grand moment de liberté » que bafouait Benoît XVI, dépeint comme un affreux réactionnaire.

    Or, après l’avoir insulté, ceux-là viennent de confirmer la juste analyse du prédécesseur du pape François. A la lu-mière de la triste affaire Matzneff ceux qui l’ont soutenu confessent, pour se disculper de leur responsabilité personnelle, que c’est celle de mai 68 : ce n’est pas eux mais l’époque héritière de l’idéologie soixante-huitarde qui leur a fait cautionner la pé-dophilie. Ils seraient en quelque sorte des… victimes de ce printemps-là alors qu’ils en étaient les acteurs ou les continuateurs !

    Ils confirment que c’est le « il est interdit d’interdire » et autres « jouir sans entraves » qui ont fait les beaux jours des pédo-philes et de ceux qui les défendaient au nom de la liberté sexuelle, un « acquis » de mai 68. Une liberté sans « normes » comme le dit Benoît XVI, sans limites, sans interdits. « Si on peut faire l’amour librement avec tout le monde, alors pourquoi pas avec des enfants ? » telle était la justification des intellectuels de gauche, rappelle Virginie Girod, docteur en histoire, spécialiste de l’histoire des femmes et de la sexualité. Elle ajoute cette précision : seuls « les journaux de droite, France-Soir et Minute » s’insurgent. C’est la grande époque de Libération qui fut un haut lieu (avec Le Monde et… Charlie Hebdo) des pourrisseurs. Et l’un des anciens responsables de Libération, Sorj Chalandon, explique que dans son journal « L’interdiction, n’im-porte laquelle, est ressentie comme appartenant au vieux monde, à celui des aigris, des oppresseurs, des milices patronales, des policiers matraqueurs, des corrompus. » Cette feuille anarcho-sartrienne publiait des petites annonces de « rencontres » sexuelles où des adultes sollicitaient des rendez-vous avec des mineurs de « 12 à 18 ans. »

    C’est dans ce même journal, en 1977, qu’était triomphalement annoncé le Front de libération des pédophiles. De nos jours, la classe politico-médiatique, à l’unisson des groupes de pression homosexuels, proteste quand tel ou tel semble assimiler pédophilie et homosexualité, lesquelles, paraît-il, n’auraient rien à voir : « pas d’amalgame !» crient-ils. Or, le fait est que, en 1968 et les années suivantes, les militants qui défendent le droit de « faire l’amour » avec des enfants sont tous homosexuels ou, comme Matzneff, bisexuels.

    L’organe principal de cette croisade en faveur des pédophiles, était celui des homosexuels, le Gai Pied.

    Certes, la pédophilie n’a pas commencé en 1968, elle a toujours existé, hélas, comme le viol ou l’inceste. Dans les temps anciens, on ne parlait pas de « pédophiles » mais de « satyres »… Auparavant, les pervers ne s’en vantaient pas et souvent ils en étaient même honteux ; ils n’écrivaient pas, noir sur blanc ce qu’ils faisaient subir à leurs victimes en prétendant que c’était par amour, comme Matzneff, et que les gamins en étaient très heureux.

    Surtout, ils n’avaient pas la possibilité de faire du prosélytisme pour ce que Matzneff appelle lui-même « notre secte », celle des amateurs de petits garçons et de très jeunes filles. Dès les années 1990, le psychiatre Bernard Cordier le rappelait : « Un écrivain comme Gabriel Matzneff n’hésite pas à faire du prosélytisme. Il est pédophile et s’en vante dans des récits qui ressemblent à des modes d’emploi. » Si ceux qui s’en vantent et soutiennent ces infâmes pratiques appartiennent au monde politico-littéraire et journalistique, leur influence dépasse ce cercle-là. Le docteur Cordier constate que «Ces écrits rassurent et encouragent ceux qui souffrent de leur préférence sexuelle, en leur suggérant qu’ils ne sont pas les seuls de leur espèce. D’ailleurs, les pédophiles sont très attentifs aux réactions de la société française à l’égard du cas Matzneff. Les intellectuels complaisants leur fournissent un alibi et des arguments : si des gens éclairés défendent cet écri-vain, n’est-ce pas la preuve que les adversaires des pédophiles sont des coincés, menant des combats d’arrière-garde ? » La justice s’intéresse maintenant au cas Matzneff et a ouvert une enquête pour viols sur mineurs. Il est bien temps, alors qu’il sévit depuis au moins quarante ans !

  • Pourquoi il faut baptiser les petits enfants

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    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Messe à St Germain l’Auxerrois (Paris 4e) (source)

    Dimanche 12 janvier 2020

    – Baptême du Seigneur –

    Pour la plupart, vous qui êtes ici, je suppose que vous êtes baptisés. Pourquoi sommes-nous baptisés ? A quoi sert le baptême ?

    Dans les années 1980, beaucoup de parents chrétiens qui eux-mêmes avaient reçu le baptême dans l’enfance ont jugé qu’il était préférable de différer le baptême de leurs propres enfants. Le prétexte était de ne rien leur imposer pour qu’ils puissent choisir eux-mêmes plus tard. Aujourd’hui, parmi les nombreux catéchumènes adultes qui seront baptisés dans la nuit de Pâques, beaucoup disent relever de ce choix parental. Certains ont éprouvé au fond d’eux-mêmes un manque alors qu’ils sentaient ce désir de connaître Dieu. Au fond, c’est comme si le baptême n’était qu’une appartenance à un parti politique quelconque qu’il faudrait choisir en fonction de son opinion ou de son évolution personnelle provoquée par les rencontres que permet la vie. Ou bien, la religion ne serait qu’un produit ordinaire que l’on peut choisir en fonction de ses goûts comme on le fait pour les produits de consommation courante dans les grandes surfaces.

    Cela veut dire que le baptême n’est pas du tout compris. Pourquoi le Christ lui-même s’est fait baptiser alors qu’il n’en avait pas besoin comme Jean-Baptiste le signale dans cet évangile ? Le baptême nous fait devenir enfants de Dieu alors que nous ne sommes que des créatures. Nous accédons à un statut extraordinaire et inatteignable par nos propres forces ou notre propre volonté. Jésus n’a pas besoin de baptême puisqu’il est vraiment Fils de Dieu et engendré par le Père de toute éternité. Mais, c’est dans notre humanité qu’il a voulu recevoir cette filiation qu’accompagne le don de l’Esprit Saint pour que nous-mêmes puissions devenir enfants de Dieu par adoption. Cela va très loin puisque Jésus va jusqu’à accepter notre condition mortelle. Sa plongée dans les eaux qui l’engloutissent en est le symbole.

    Il est dit dans l’évangile que les cieux s’ouvrirent. Cela répond à une grande prière du prophète Isaïe : « Ah, si tu déchirais les cieux et si tu descendais » (Is 64,1). Cela se réalise aujourd’hui au baptême de Jésus. En hébreu, les cieux se traduisent exactement par « les eaux d’en haut », c’est-à-dire la sphère divine. Nous arrivons péniblement à marcher sur la Lune, peut-être sur Mars, mais même si nous arrivions à circuler dans l’ensemble du cosmos, nous ne serions que dans le monde créé. Le monde divin, incréé, nous est définitivement inaccessible quelles que soient nos inventions techniques. Il fallait donc que Dieu vînt jusqu’à nous. C’est parce que Jésus assume jusqu’au bout notre humanité que nous pouvons recevoir par lui la divinité qui nous fait entrer dans le ciel pour partager l’éternité de Dieu. C’est ce fameux « accomplissement ».

    Les parents, qui ont raison de penser à leurs enfants et à leur avenir, les obligent à aller à l’école pour préserver cet avenir. Ils ne leur demandent pas leur avis parce qu’ils veulent le meilleur pour eux. Nous pensons tous à notre avenir et ce qui se passe aujourd’hui à propos des retraites en est bien l’expression. Mais notre avenir ne s’arrête pas à nos retraites, Dieu soit loué !

    Alors je crois que les parents devraient être véritablement plus soucieux de l’avenir éternel de leurs enfants. Si nous croyons vraiment que Jésus nous ouvre les portes du Ciel, qu’il est le Fils de Dieu et qu’il nous aime au point de donner sa vie, il est grave et inconséquent de ne pas faire du baptême une priorité pour nos enfants. Peut-être n’est-ce simplement qu’un manque de foi et le reflet de notre société sécularisée ?

    Pourtant, peut-on se permettre de laisser les enfants sans cette perspective magnifique d’un avenir éternel dans l’amour auprès de Dieu. Oui, le baptême nous divinise car, nous dit saint Paul, par lui « nous sommes morts avec le Christ pour ressusciter avec le Christ » (Rm 6,8). Quelle grâce et quelle merveille !

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • Eglise de Belgique : une acquisition pour 25 millions dans le quartier européen

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    Lu dans l’Echo de ce 14 janvier (p. 15), cette information qui interroge lorsqu'on sait que des églises seront fermées et que des conseils de fabrique peinent tant à maintenir des églises qui se délabrent :

    L'Église catholique belge étend ses murs dans le quartier européen

    Résolument une et indivisible, l'Église catholique étend sa toile dans le quartier européen. Pour remembrer les murs historiques de son QG bruxellois, elle vient d'acquérir l'immeuble Guimard 7 pour plus de 25 millions. … Or aujourd'hui, on apprend, par l'intermédiaire du conseil en immobilier Savills, qu'une nouvelle pièce de taille est venue idéalement compléter le puzzle ecclésial local: le n°7 de la rue Guimard, pierre angulaire avec la rue du Commerce, qui héberge en son socle une agence bancaire BNP Paribas. L'immeuble vient en effet d'être racheté par le plus ancien propriétaire de la rue à Patrizia AG, le gestionnaire d'investissement immobilier allemand, très actif pour l'instant. Pour acquérir cette pièce manquante stratégique, l'Église catholique a mis sur la table, via son serviteur Herman Cosijns, l'administrateur délégué de l'asbl Centre interdiocésain (dont une des activités et la location et l'exploitation de biens immobiliers), un coquet montant avoisinant 25 millions d'euros. L'immeuble d'angle offre 4.400 m² de bureaux (et 78 parkings en sous-sol) répartis sur 9 niveaux hors sol. Le prix d'acquisition au m² avoisine donc 5.700 euros, ce qui n'est pas donné pour un immeuble datant de 1993, déjà loin des standards actuels. Il est occupé par une dizaine de locataires et offre un coquet rendement avoisinant 4% brut.

  • Quand Benoît XVI sonne l'alarme; Pape contre Pape?

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    Du site de l'Homme Nouveau dans "Res Novae" :

    Benoît XVI sonne l’alarme

     dans Res Novae

    Benoît XVI sonne l’alarme

    Vient de se produire, dans la Rome du pape François, un événement semblable à celui qu’avait représenté la déclaration de quatre cardinaux, en septembre 2016, interrogeant le Pape sur les ambiguïtés morales de son exhortation Amoris lætitia. Cette fois, un livre, Des profondeurs de nos cœurs, à paraître aux éditions Fayard le 15 janvier, cosigné par le pape émérite et par son ami le cardinal Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin, dont des extraits ont été publiés et commentés dans le Figaro du 13 janvier par Jean-Marie Guénois, demande très respectueusement au Pape de ne pas introduire une brèche dans la règle du célibat sacerdotal. Ce qui pourrait en effet advenir dans l’exhortation qu’il doit bientôt faire paraître, en suite de l’assemblée du Synode sur l’Amazonie, en autorisant l’ordination sacerdotale de diacres mariés.

    Pape contre Pape ?

    Cette publication est de facto un acte à portée institutionnelle, ce qu’ont immédiatement compris tous les commentateurs progressistes catholiques ou extérieurs. On ne peut, au passage, qu’apprécier la dextérité « politique » du maître d’œuvre, Nicolas Diat, qui a préfacé et organisé l’ouvrage : celui-ci vient exactement à point nommé dans le calendrier et, rassemblant des textes déjà rédigés par le pape émérite, ceux-ci font que la requête du cardinal Sarah (« Je supplie humblement le Pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région »), devient d’abord une demande de Benoît XVI. Avec une faiblesse cependant dans cette démarche qui tient, plus qu’aux précautions oratoires (la distinction artificielle entre le « Synode médiatique » et le « Synode réel »), au fait que le livre ne vise pas expressément la parade qu’a déjà préparée François (il ne permettra pas l’ordination d’hommes mariés mais celle de diacres mariés).

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  • Quelques extraits du livre choc de Benoît XVI et du cardinal Sarah

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Encore dans le livre choc de Ratzinger et Sarah.  Petite anthologie sur le célibat

    Extrait du livre à quatre mains de Joseph Ratzinger / Benoît XVI et du cardinal Robert Sarah, dont nous avons annoncé la sortie en France le 15 janvier dans un article précédent et dont nous proposons ici quelques passages qui concernent justement la question du célibat des prêtres.

    Les deux premiers sont rédigés par le pape émérite et les trois suivants sont du cardinal Sarah.

    *

    1. Célibataires ou continents, pour célébrer l’Eucharistie

    Trés vite – nous ne savons pas exactement quand, mais en tout cas très rapidement –, la célébration régulière, et même quotidienne, de l’Eucharistie est devenue essentielle pour l’Église. Le pain «  supersubstantiel » est en même temps le pain « quotidien » de l’Église. Cela eut une conséquence importante qui, précisément, hante aujourd’hui l’Église.

    Dans la conscience commune d’Israël, les prêtres étaient rigoureusement tenus de respecter l’abstinence sexuelle dans les périodes où ils exerçaient le culte et étaient donc en contact avec le mystère divin. La relation entre l’abstinence sexuelle et le culte divin fut absolument claire dans la conscience commune d’Israël. À titre d’exemple, je voudrais rappeler l’épisode de David qui, fuyant Saül, pria le prêtre Achimélek de lui donner du pain : «  Le prêtre répondit à David : “Je n’ai pas de pain ordinaire sous la main, il n’y a que des pains consacrés : tes hommes pourront en manger s’ils se sont gardés de rapports avec les femmes.” David répondit au prêtre : “Oui, bien sûr ! Nous nous sommes abstenus de rapports avec les femmes depuis trois jours” » (1 S 21, 5 sq.). Étant donné que les prêtres de l’Ancien Testament ne devaient se consacrer au culte que durant des périodes déterminées, le mariage et le sacerdoce étaient compatibles.

    Mais, en raison de la célébration eucharistique régulière et souvent même quotidienne, la situation des prêtres de l’Église de Jésus-Christ se trouve radicalement changée. Désormais, leur vie entière est en contact avec le mystère divin. Cela exige de leur part l’exclusivité à l’égard de Dieu. Cela exclut par conséquent les autres liens qui, comme le mariage, embrassent toute la vie. De la célébration quotidienne de l’Eucharistie, qui implique un état de service de Dieu permanent, naquit spontanément l’impossibilité d’un lien matrimonial. On peut dire que l’abstinence sexuelle qui était fonctionnelle s’est transformée d’elle-même en une abstinence ontologique. Ainsi, sa motivation et sa signification étaient changées de l’intérieur et en profondeur.

    De nos jours, on affirme trop facilement que tout cela ne serait que la conséquence d’un mépris de la corporéité et de la sexualité. La critique selon laquelle le fondement du célibat sacerdotal serait une conception manichéenne du monde a déjà été formulée au IVe siècle. Elle fut cependant immédiatement repoussée de manière décisive par les Pères de l’Église qui y mirent fin pour un certain temps.

    Un tel jugement est erroné. Pour le démontrer, il suffit de rappeler que l’Église a toujours considéré le mariage comme un don octroyé par Dieu dès le paradis terrestre. Toutefois, l’état conjugal concerne l’homme dans sa totalité, or le service du Seigneur exigeant également le don total de l’homme, il ne semble pas possible de réaliser simultanément les deux vocations. Ainsi, l’aptitude à renoncer au mariage pour se mettre totalement à la disposition du Seigneur est devenue un critère pour le ministère sacerdotal.

    Quant à la forme concrète du célibat dans l’Église ancienne, il convient encore de souligner que les hommes mariés ne pouvaient recevoir le sacrement de l’Ordre que s’ils s’étaient engagés à respecter l’abstinence sexuelle, donc à vivre le mariage dit « de saint Joseph ». Une telle situation semble avoir été tout à fait normale au cours des premiers siècles. Il existait un nombre suffisant d’hommes et de femmes qui considéraient qu’il était raisonnable et possible de vivre de cette manière en se donnant ensemble au Seigneur.

    2. «Le Seigneur est mon partage et ma coupe » (Psaume 16,5)

    Dans l’Ancien Testament, les lévites renoncent à posséder une terre. Dans le Nouveau Testament, cette privation se transforme et se renouvelle : les prêtres, parce qu’ils sont radicalement consacrés à Dieu, renoncent au mariage et à la famille. […]  Le véritable fondement de la vie du prêtre, le sel de son existence, la terre de sa vie est Dieu lui-même. Le célibat, qui vaut pour les évêques dans toute l’Église orientale et occidentale et, selon une tradition qui remonte à une époque proche de celle des apôtres, pour les prêtres en général dans l’Église latine, ne peut être compris et vécu en définitive que sur ce fondement.

    3. Dans les villages éloignés de Guinée

    Au début de l’année 1976, alors jeune prêtre, je me suis rendu dans certains villages reculés de Guinée. Certains d’entre eux n’avaient pas reçu la visite d’un prêtre depuis presque dix ans, car les missionnaires européens avaient été expulsés en 1967 par Sékou Touré. Pourtant, les chrétiens continuaient à enseigner le catéchisme aux enfants et à réciter les prières de la journée et le chapelet. Ils manifestaient une grande dévotion envers la Vierge Marie et se réunissaient le dimanche pour écouter la Parole de Dieu.

    J’ai eu la grâce de rencontrer ces hommes et ces femmes qui gardaient la foi sans aucun soutien sacramentel, faute de prêtres. Ils se nourrissaient de la Parole de Dieu et entretenaient la vitalité de la foi par la prière quotidienne. Je ne pourrai jamais oublier leur joie inimaginable lorsque je célébrais la messe qu’ils n’avaient pas connue depuis si longtemps. Qu’il me soit permis de l’affirmer avec certitude et force : je crois que si l’on avait ordonné des hommes mariés dans chaque village, on aurait éteint la faim eucharistique des fidèles. On aurait coupé le peuple de cette joie de recevoir, dans le prêtre, un autre Christ. Car, avec l’instinct de la foi, les pauvres savent qu’un prêtre qui a renoncé au mariage leur fait don de tout son amour sponsal.

    4. À propos des prêtres mariés d’Orient

    Il nous faut écouter les témoignages qui émanent des Églises catholiques orientales. Plusieurs membres de ces Églises ont clairement souligné que l’état sacerdotal entrait en tension avec l’état conjugal. […] Le clergé oriental marié est en crise. Le divorce des prêtres est devenu un lieu de tension œcuménique entre les patriarcats orthodoxes. […] Pourquoi l’Église catholique admet-elle la présence d’un clergé marié dans certaines Églises orientales unies ? À la lumière des affirmations du magistère récent sur le lien ontologique entre sacerdoce et célibat, je pense que cette acceptation a pour but de favoriser une évolution progressive vers la pratique du célibat qui aurait lieu non par voie disciplinaire mais pour des raisons proprement spirituelles et pastorales.

    5. Au sujet des prêtres mariés issus de l’anglicanisme ou d’Amazonie

    On pourrait me faire remarquer qu’il existe déjà des exceptions, et que des hommes mariés ont été ordonnés prêtres dans l’Église latine tout en continuant à vivre more uxorio avec leurs épouses. Il s’agit bien d’exceptions au sens où ces cas procèdent d’une situation singulière qui ne doit pas être amenée à se répéter. Ainsi en est-il de l’entrée dans la pleine communion de pasteurs protestants mariés destinés à recevoir l’ordination sacerdotale. Une exception est transitoire par définition et constitue une parenthèse dans l’état normal et naturel des choses. Tel n’est pas le cas d’une région reculée qui manque de prêtres. Leur rareté n’est pas un état exceptionnel. Cette situation est commune dans tous les pays de mission, et même dans les pays de l’Occident sécularisé. Par définition, une Église naissante manque de prêtres. L’Église primitive s’est trouvée dans cette situation. Nous avons vu qu’elle n’a pas renoncé au principe de la continence des clercs. L’ordination d’hommes mariés, fussent-ils auparavant diacres permanents, n’est pas une exception, mais une brèche, une blessure dans la cohérence du sacerdoce. Parler d’exception serait un abus de langage ou un mensonge.

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

  • Quand des "bonnes soeurs" font le buzz...

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    Du site de LaDepêche.fr :

    Dans le Gers, le buzz improbable des sœurs de l'abbaye de Boulaur sur Facebook

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines.

    Les soeurs veulent multiplier par quatre leur production de confitures, de pâtés et de farines. DDM Manon Adoue

    Les sœurs de la communauté de Boulaur ont publié sur Facebook une vidéo qui présente leur projet d'extension de la ferme. En quelques jours, le clip promotionnel a atteint 45 000 vues. Un succès inespéré pour les religieuses. 

    C'est un succès aussi fulgurant qu'inattendu. Publiée sur Facebook le 6 janvier par Divine Box, une start-up catholique qui commercialise des produits issus des monastères français, la vidéo des sœurs de l'abbaye de Boulaur n'en finit pas de buzzer. La vidéo n'avait pourtant rien qui pouvait la prédestiner à un tel succès. En 4 minutes, dans une présentation plutôt classique, les sœurs de la communauté de Boulaur, près de Gimont, dans le Gers, expliquent leur projet d'agrandissement de leur ferme.

    " L’abbaye de Boulaur lance une start-up du XIIème siècle façon XXIème siècle. Le genre de projet un peu fou du type entreprenariat féminin version monastique comme du temps où les Abbesse montaient à cheval pour aller visiter leurs fondations…", confie Soeur Anne. En quelques jours, la vidéo a atteint plus de 45 000 vues, a été partagée 843 fois et " likée" par près de 600 internautes. Dans les nombreux commentaires, les internautes sont unanimes et saluent le projet des sœurs. " Bravo mes sœurs pour votre audace", " cette abbaye est géniale!! Avec des sœurs du tonnerre", " Joli projet, vidéo très bien faite, envie d'aller les rencontrer... le Gers est malheureusement un peu loin", peut-on notamment lire. La communauté ne s'attendait pas à un tel succès. " Ce projet suscite un réel enthousiasme car il est innovant et global", tente d'expliquer Soeur Anne.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production.

    Les soeurs veulent agrandir la ferme pour accroître la production. - Abbaye de Boulaur

    La communauté qui produit et vend des produits monastiques ( fromages, pâtés, confitures et farines) veut créer un nouveau point de vente et étendre ses locaux. Objectif : reconstruire l'étable et les ateliers de transformation à la ferme pour multiplier la production par quatre. " En montant ce projet d'une ferme de 25 vaches et d'une douzaine de cochons on doit tout reconstruire et acheter pratiquement tous les équipements", confie sœur Anne. Pour mener à bien ce projet, les 27 sœurs cisterciennes font appel au financement participatif via leur site. " Aujourd'hui nous n'avons pas les fonds pour financer le projet" ajoute la sœur. La communauté compte sur des dons de mécènes et de particuliers. Elle bénéficie déjà d'une subvention du Conseil régional de 250 000 € et d'une aide de 100 000 € du Fonds européen. L'État se serait engagé quant à lui à hauteur de 300 000 €. Le chantier qui sera conduit sur cinq ans doit démarrer en avril 2020.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme.

    La communauté fabrique et vend ses propres produits de la ferme. - Abbaye de Boulaur

  • Nigeria : quatre séminaristes victimes d'un enlèvement

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    Du site "Le Salon beige" :

    4 séminaristes enlevés au Nigéria

    4 séminaristes enlevés au Nigéria

    Le 8 janvier, un raid a eu lieu au grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna, dans l’état du même nom, situé dans le centre du Nigéria. Des hommes armés sont arrivés dans les locaux, et ont ouvert le feu. Quatre séminaristes ont été enlevés. Une rançon pour leur libération a été exigée par les ravisseurs, dont on ignore encore l’identité.

    Au Nigeria, les chrétiens sont particulièrement victimes d’actes de violence, le plus souvent de la part de groupes islamistes.

    Cardinal R. Sarah@Card_R_Sarah
    Voir l'image sur Twitter

    4 séminaristes ont été enlevés au Nigéria

    Les chrétiens ont une nouvelle fois été pris pour cible au Nigéria. Quatre séminaristes ont été kidnappés par des hommes armés le 8 janvier dernier.

    L’événement s'est produit il y a trois jours, le 8 janvier entre 22h30 et 23h00 heures locales, mais la nouvelle n'a été diffusée par les médias locaux et relatée par les témoins qu'au cours de ces dernières heures.

    Le raid a eu lieu au grand Séminaire du Bon Pasteur à Kaduna, dans l'état du même nom, situé dans le centre du pays. Des hommes armés sont arrivés dans les locaux, et ont ouvert le feu, selon la reconstitution opérée par un média local. «Après le comptage des étudiants avec les agents de sécurité, quatre séminaristes ont été déclarés disparus. Veuillez dire une prière pour leur libération» a transmis à The East African l’un des prêtres responsables du séminaire. La police locale a assuré que tout était fait pour retrouver les séminaristes enlevés.

    Selon l’association Aide à l’Église en Détresse, une rançon pour leur libération a été exigée par les ravisseurs, dont on ignore encore l’identité.

    Au Nigeria, les chrétiens sont particulièrement victimes d'actes de violence, le plus souvent de la part de groupes islamistes.

    (Avec L’Osservatore Romano)

  • Une bombe : la parution d'un livre où Benoît XVI et le cardinal Sarah demandent à François de sauvegarder le célibat sacerdotal

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) en traduction française sur Diakonos.be :

    Un livre choc. Ratzinger et Sarah demandent à François de ne pas ouvrir une brèche aux prêtres mariés

    Ils se sont rencontrés.  Ils se sont écrit.  Juste au moment où « le monde résonnait du vacarme créé par un étrange synode des médias qui prenait le pas sur le synode réel », celui sur l’Amazonie.

    Et ils ont décidé de rompre le silence : « Il était de notre devoir sacré de rappeler la vérité du sacerdoce catholique. En ces temps difficiles, chacun doit craindre d’entendre un jour Dieu lui adresser ces paroles acerbes en guise de réprimande : ‘Maudit sois-tu, toi qui n’as rien dit!’ ».  Cette dernière invective est de Catherine de Sienne, grande fustigatrice de papes.

    Le pape émérite Benoît XVI et le cardinal guinée Robert Sarah ont remis leur livre à la presse peu avant Noël et voici qu’il sort en France mi-janvier chez Fayard sous le titre : « Des profondeurs de nos cœurs », avant donc que le pape François n’ait tiré les conclusions de ce synode amazonien qui, en réalité, a davantage été un débat féroce portant sur l’avenir du sacerdoce catholique, sur le célibat ou pas, et sur une future ouverture aux femmes, que sur les fleuves et les forêts.

    Car ce sera en effet un gros problème pour François d’ouvrir une brèche au sacerdoce marié et au diaconat féminin alors que son prédécesseur et un cardinal d’une profonde doctrine et d’une sainteté de vie rayonnante tel que le cardinal Sarah viennent de prendre une position aussi nette et puissamment argumentée pour défendre le célibat sacerdotal en s’adressant au pape régnant avec ces mots, presque en guise d’ultimatum, sous la plume de l’un mais avec le plein consentement de l’autre :

    « Il y a un lien ontologico-sacramentel entre sacerdoce et célibat. Tout amoindrissement de ce lien constituerait une remise en cause du magistère du concile et des Papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI. Je supplie humblement le Pape François de nous protéger définitivement d’une telle éventualité en mettant son veto à tout affaiblissement de la loi du célibat sacerdotal, même limité à l’une ou l’autre région ».

    Le livre de 180 pages s’articule en quatre chapitres après une préface de celui qui a dirigé la rédaction du livre, Nicolas Diat.

    Le premier, qui s’intitule « De quoi avez-vous peur ? » est une introduction signée conjointement par les deux auteurs, datant de septembre 2019.

    Le second est de Joseph Ratzinger.  De nature biblique et théologique, il s’intitule : « Le sacerdoce catholique ».  Il porte la date du 17 septembre, avant que le synode ne commence.

    Le troisième est du cardinal Sarah et est intitulé : « Aimer jusqu’au bout.  Regard ecclésiologique et pastoral sur le célibat sacerdotal ».  Il porte la date du 25 novembre, un mois après la fin du synode, auquel l’auteur a participé activement.

    Le quatrième est la conclusion conjointe des deux auteurs, intitulée : « À l’ombre de la Croix » et est daté du 3 décembre.

    Dans le chapitre qu’il signé, le pape Ratzinger entend principalement mettre en lumière « l’unité profonde entre les deux Testaments à travers le passage du Temple de pierre au Temple qu’est le corps du Christ ».

    Et il applique cette herméneutique à trois textes bibliques dont il tire la notion chrétienne du sacerdoce célibataire.

    Le premier est un passage du psaume 16 : « Le Seigneur est mon partage et ma coupe… ».

    Le troisième, ce sont ces paroles de Jésus dans l’Évangile de Jean (17, 17) : « Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. ».

    Tandis que le second est constitué de deux passages du Deutéronome (10,8 et 15,5-8) incorporés dans la prière eucharistique II : « Nous te rendons grâce de nous avoir admis en ta présence [pour accomplir le service sacerdotal] ».

    Pour illustrer le sens de ces paroles, le pape Ratzinger cite presque intégralement l’homélie qu’il a prononcée place Saint-Pierre le matin du 20 mars 2008, le Jeudi Saint, pendant la messe chrismale où est confectionnée l’huile sainte avec laquelle sont ordonnés les prêtres.

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  • Benoît XVI sort de sa réserve et cosigne avec le cardinal Sarah un ouvrage de défense du célibat sacerdotal

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    De  sur le site du Figaro :

    Cardinal Robert Sarah: «Prêtres, soyez fiers de votre célibat!»

    INTERVIEW EXCLUSIVE - Le cardinal, signataire de cet ouvrage avec Benoît XVI, plaide pour «un retour à la radicalité de l’Évangile».

    12 janvier 2020
     
    Pour le cardinal Robert Sarah «l’idéologie divise, la vérité unit les cœurs».

    Pour le cardinal Robert Sarah «l’idéologie divise, la vérité unit les cœurs»François BOUCHON/Le Figaro

    Le cardinal Robert Sarah est préfet de la Congrégation pour la divine liturgie et la discipline des sacrements.

    LE FIGARO. - Comment qualifier le fait que le pape émérite, Benoît XVI, cosigne avec vous un ouvrage de défense du célibat sacerdotal, suppliant le pape François de ne pas modifier cette règle dans l’Église?

    Mgr Robert SARAH. - Si ce livre est un cri, il est cri d’amour pour l’Église, le pape, les prêtres et tous les chrétiens. Nous voulons que ce livre soit lu le plus largement possible. La crise que traverse l’Église est saisissante.

    Le pape émérite s’était pourtant engagé au silence, pourquoi sort-il de sa réserve?

    Avec ce livre, le pape émérite Benoît XVI ne rompt pas le silence. Il nous en offre le fruit. Ce qu’il a écrit dans ce livre n’est pas une théologie bavarde, une théologie qui veut charmer les médias, mais une lecture contemplative des Écritures. Ne croyez pas qu’il s’agisse de polémique, ni même d’une disputatio universitaire coupée du réel. Je crois que, dans la prière,

    La suite est en accès payant sur le site du Figaro
     
  • 13 nouveaux martyrs chrétiens au Nigeria

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    De Daniel Hamiche sur christianophobie.fr :

    Nigéria : 13 chrétiens assassinés par des musulmans dans l’État de Plateau

    Une vingtaine de musulmans peuls armés ont attaqué le village majoritairement chrétien de Kulben (comté de Mangu, État de Plateau au centre du Nigéria), mercredi 8 janvier vers 20 h. Treize chrétiens appartenant à la Church of Christ in Nations (COCIN) ont été tués et trois autres blessés lors de cette attaque. Audu Telmut, un responsable chrétien local, a confié à Morning Star News qu’il n’y avait jamais eu, dans le passé, de problèmes entre la communauté chrétienne et les éleveurs peuls de la région : « Notre communauté vivait paisiblement avec les éleveurs, sans problème ni conflit avec eux. C’est pourquoi nous ne comprenons pas la raison de cette attaque »…

  • Retour à Fontgombault, oasis de stabilité et de sagesse bénédictine, à la recherche de Dieu

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    Du site de la Nef :

    Abbatiale de Fontgombault © Pawel Kula 2006

    Fontgombault : la stabilité pour trouver Dieu

    Fille de Solesmes, l’abbaye Notre-Dame de Fontgombault remonte au XIe siècle et, depuis sa renaissance en 1948, a déjà essaimé cinq fois. Entretien avec Dom Jean Pateau, son Père Abbé.

    Dom Jean Pateau célébrant la messe à Fontgombault.

    La Nef – Quelle est l’utilité d’un moine contemplatif dans une société aussi utilitariste et « connectée » que la nôtre, si éloignée de la prière et de la vie spirituelle ?

    TRP Dom Jean Pateau – Saint Benoît fait prononcer à ses moines trois vœux : stabilité, conversion de ses mœurs et obéissance. Je crois que le message du moine au monde passe aujourd’hui plus particulièrement par le vœu de stabilité. Conversion des mœurs et obéissance ne semblent plus guère audibles. Le monastère, par ses bâtiments, évoque déjà cette stabilité. La communauté, l’enseignement qui y est dispensé, s’inscrivent aussi dans cette perspective de durée, de tradition. Se retirant d’un monde liquide, sans repères, les retraitants viennent chercher auprès des moines une stabilité propice au contact avec Dieu. Même non croyants, des touristes de passage ressentent ce contraste. Dieu seul est source de la stabilité monastique. Le moine donne l’exemple d’un être « connecté » avec le Ciel : « Est moine celui qui dirige son regard vers Dieu seul, qui s’élance en désir vers Dieu seul, qui est attaché à Dieu seul, qui prend le parti de servir Dieu seul, et qui, en possession de la paix avec Dieu, devient encore cause de paix pour les autres. » (saint Théodore Studite)

    Le contraste entre le « monde » et le cloître paraît plus grand qu’il ne l’a jamais été : dans ce contexte, d’où viennent vos vocations, sont-ils des jeunes hommes déjà quelque peu préparés par leur vie antérieure à cette ascèse ou sont-ils le simple reflet des jeunes d’aujourd’hui, vivant l’instant présent avec la peur de tout engagement ?

    Il faut reconnaître que nous recevons des vocations de tous les horizons. Selon les provenances, le chemin sera plus ou moins difficile, plus ou moins long. La peur de l’engagement est assez banale. Le drame est quand cette peur dure. Saint Benoît donne comme critère de discernement : « si le novice cherche vraiment Dieu. » Les mots ont leur poids : chercher, vraiment, Dieu.

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