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Foi - Page 273

  • Dieu vient vers nous, il se soucie de nos soucis et il cherche à nous rencontrer (homélie pour le 16ème dimanche du T.O.)

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    Une homélie de l'abbé Christophe Cossement publiée sur son blog :

    Je T’écoute

    homélie du 16e dimanche C, 17 juillet 2022

    Ces jours-ci je regardais une vidéo comme on en trouve plein sur youtube, qui expliquait comment surmonter la souffrance. C’était très spirituel, mais c’était une technique mentale à appliquer tout seul sur soi. Il fallait s’entraîner à regarder sa vie ainsi et ainsi. C’était très noble, mais c’était vraiment tout seul. Or la foi chrétienne ne dit pas que nous sommes seuls dans ce vaste monde qui parfois nous inquiète car nous y souffrons. Nous ne sommes pas seuls devant les forces obscures de l’univers. Nous ne sommes pas non plus livrés à des énergies ou des entités qui sont souvent des esprits démoniaques, comme on en rencontre dans le reiki si on pratique cela un certain temps. Non, nous ne sommes pas abandonnés à tout cela, car il y a un Dieu, le Seigneur de l’Univers, et ce Dieu vient vers nous, il se soucie de nos soucis et il cherche à nous rencontrer.

    L’histoire d’Abraham nous montre cet homme qui accueille les visiteurs qui s’avèrent être Dieu lui-même. Il ne dit pas : oh, je n’ai pas le temps, je dois finir ma sieste avant d’aller abreuver le troupeau. Il laisse tout pour leur faire de la place dans sa vie, car il a pressenti que c’était le Seigneur lui-même qui venait à sa rencontre. Et le Seigneur lui fait comprendre qu’il sait la grande souffrance de sa vie, et qu’il s’en occupe : quand je reviendrai, ta femme tiendra un fils dans ses bras.

    Quand saint Paul veut résumer l’Évangile, il dit ceci : « Dieu a bien voulu faire connaître en quoi consiste la gloire sans prix de ce mystère parmi toutes les nations : le Christ est parmi vous, lui, l’espérance de la gloire ! » Voilà, Dieu s’est fait tellement proche, que son Fils unique, son égal qui lui est consubstantiel, est au milieu de nous. Il n’a pas seulement envoyé un message ; il est là, et par sa présence il nous comble des dons du ciel, des dons de paix, de joie, de plénitude, déjà pour nous qui sommes encore dans ce monde.

    Et puis il y a Marie, qui se tient aux pieds de Jésus à l’écouter. Bien sûr il y a d’autres choses à faire que d’écouter le Seigneur : il faudrait faire le service, et, en transposant pour nous, nous pouvons évoquer toutes nos obligations, et même les contraintes de notre devoir d’état — je ne parle même pas des occupations relativement futiles dont nous remplissons frénétiquement nos journées. Il y a tout cela qu’il faut ou que nous pouvons faire, mais il y a surtout la meilleure part, celle dont nous pouvons nous emparer comme des gourmands de la vie, et qui ne nous sera pas enlevée, dit le Seigneur : cette occupation qui consiste à rester aux pieds du Seigneur à l’écouter. Cela veut dire la prière. Prier, prier en écoutant, en s’arrêtant ne fût-ce qu’un moment pour dire au Seigneur : je suis là pour toi, et je fais silence pour t’écouter. Tu me parleras parfois avec une idée lumineuse ; tu me parleras plus souvent avec ta Parole, une phrase de l’Écriture que je lirai et qui me touchera ; tu me parleras plus souvent encore sans mots, par une visite presque imperceptible au fond de moi, une pépite de joie intérieure inexplicable que tu déposeras, ou une force, une détermination à continuer le combat spirituel pour la lumière et contre le découragement. Me voici, à tes pieds, et je t’écoute. Je suis là pour toi, mon Dieu qui me visite, mon Dieu qui m’aime tant.

  • Dernière à l'échafaud

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    17 juillet : les Bienheureuses Charlotte et ses compagnes, carmélites de Compiègne, martyres (†1794) (source : Evangile au Quotidien)

    En 1790, il y avait 21 sœurs au Carmel de Compiègne dont la plus âgée avait 75 ans et la plus jeune 26 ans. Chassées de leur Carmel en 1792, elles s'installèrent dans 3 maisons voisines. Lors d'une perquisition des révolutionnaires, ceux-ci trouvèrent des images du Sacré-Cœur (emblème vendéen et royaliste) ainsi que des lettres destinées à des prêtres réfractaires. Arrêtées, elles furent escortées jusqu'à Paris et là, jugées sommairement et guillotinées sur la Place du Trône (aujourd'hui, Place de la Nation).

    En montant sur l'échafaud, elles chantaient le Veni Creator et la mère supérieure donna la bénédiction à chacune avant d'être elle-même guillotinée. Seule une sœur en réchappa, absente le jour de l'arrestation, et publia un récit en 1836, basé sur de nombreux témoignages.

    Elles furent béatifiées le 27 mai 1906 par Pie X.

    Noms, dates et lieux de naissances des seize Martyres :

     1 -  Mère Thérèse de St. Augustin : Madeleine-Claudine Lidoine, 1752, Paris, St Sulpice
     2 -  Sœur Saint Louis : Marie-Anne-Françoise Brideau, 1751, Belfort
     3 -  Sœur de Jésus Crucifié : Marie-Amie Piedcourt,1715, Paris, St. Innocents
     4 -  Sœur Charlotte de la Résurrection : Anne-Marie-Madeleine-Françoise Thouret, 1715, Mouy (Oise)
     5 -  Sœur Euphrasie de l’Immaculée Conception : Marie-Claude-Cyprienne Brard, 1736, Bourth (Eure)
     6 -  Mère Henriette de Jésus : Marie-Françoise de Croissy, 1745, Paris, St. Roch
     7 -  Soeur Thérèse du Cœur de Marie : Marie-Anne Hanisset, 1742, Reims
     8 -  Sœur Thérèse de St. Ignace : Marie-Gabrielle Trézel, 1743, Compiègne, St. Jacques
     9 -  Sœur Julie-Louise de Jésus : Rose Crétien de Neuville, 1741, Évreux (Eure)
    10 - Sœur Marie-Henriette de la Providence : Anne Pelras, 1760 Cajarc (Lot)
    11 - Sœur Constance de Jésus : Marie-Geneviêve Meunier, 1765, St. Denis
    12 - Sœur Marie du Saint-Ésprit : Angélique Roussel, 1742, Fresne-Mazancourt (Somme)
    13 - Sœur Ste Marthe : Marie Dufour, 1741, Bannes (Sarthe)
    14 - Sœur St. François-Xavier : Elisabeth-Juliue Verolot, 1764, Lignières (Aube)
    15 - Sœur Catherine : Marie-Anne Soiron, 1742, Compiègne, St. Jacques
    16 - Sœur Thérèse : Marie-Thérêse Soiron, 1748, Compiègne, St. Jacques

    Le seize Martyres de Compiègne furent béatifiées le 13 mai 1906 par saint Pie X (Giuseppe Sarto, 1903-1914).

  • Notre Dame du Mont Carmel

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    16 juillet, Notre Dame du mont Carmel (Source : mariedenazareth.com)

    ebb6a4baf7.jpgIcône de Jean de la Croix et Thérèse d'Avila

    Carmel de l'unité, Harissa Liban

    Cette fête a été instaurée par les Carmes vers 1380, en mémoire de la fin des oppositions à leur ordre, et de la vision à saint Simon Stock le 16 juillet 1251.

    En 1587, le pape Sixte Quint l’a étendue à l’ensemble du Carmel, branches féminine et masculine.

    En 1726, Benoît XIII l’étend au calendrier romain (1).

    Les apparitions de Lourdes et de Fatima rappellent Notre Dame du Carmel.

    Les apparitions de Lourdes se sont conclues le16 juillet 1858, fête de Notre Dame du Mont Carmel. Ce jour là, nous rapporte Bernadette, l'apparition resta dans le silence et se montra plus belle que jamais. Celle qui est la Reine et la beauté du Carmel, la Vierge du silence et de la contemplation, couronnait la série des dix-huit apparitions dans le souvenir de sa présence auprès de l'Ordre du Carmel.

    Pareillement, Marie choisit, lors de sa dernière apparition aux pastoureaux de Fatima, le 13 octobre 1917, de se manifester sous l'aspect de Notre Dame du Mont Carmel, c'est à dire de la Vierge au scapulaire.

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  • Croire en la résurrection de la chair

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    De l'abbé Guillaume de Tanoüarn sur son blog ("Metablog"), dans le cadre de ses développements consacré aux articles du Credo :

    La résurrection de la chair

    "Le corps semé corps psychique ressuscite corps spirituel" déclare saint Paul aux Corinthiens (I Co. 15, 45)  dans une de ces formules qui disent tout en quelques mots, dont il a le secret. Dans ces quelques mots, il offre comme un premier descriptif de l'anthropologie chrétienne, en insistant sur une forme de dialectique, qui engendre des paradoxes qu'il n'est pas facile de saisir.

    Dès le IIème siècle dans son De Resurrectione carnis, Tertullien, théologien chrétien d'Afrique du nord, montre que le dogme de la résurrection de la chair contient une théologie appréciative du corps tout à fait opposée à la théologie des gnostiques, grands lecteurs de Platon et des néo-platoniciens et qui tiennent le mépris du corps pour la forme ordinaire de la sainteté, en se satisfaisant du fameux et sinistre jeu de mot : soma séma. Le corps est un tombeau.

    C'est tout le contraire qui est vrai : le corps est beau en tant qu'oeuvre de Dieu. Il est beau au point que Dieu lui-même s'est fait chair en Jésus-Christ, lui que l'on appelle d'ailleurs "le plus beau des enfants des hommes". Mais cette beauté, beauté des visages, beauté des proportions, beauté des mouvements, ne doit jamais nous faire oublier le conflit entre la chair et l'esprit. Le mot de saint Paul demeure, pour quiconque a un minimum d'expérience de la vie : aujourd'hui "la chair milite contre l'esprit" ou, comme le dit encore saint Paul, "celui qui sème dans la chair récolte de la chair la pourriture" (Gal 6). Les désirs charnels, qui répondent au grand enjeu de la procréation et de la survie de l'espèce humaine, sont l'instrument de l'amour spirituel où ils ne sont rien, et cela au sens le plus ordinaire du terme : rien. Ils ne sont pas. C'est Freud dans les Essais de psychanalyse, qui a remarqué à raison que le désir sexuel a pour but sa satisfaction, c'est-à-dire simplement la disparition de l'excitation : le vide. Le nihilisme est toujours charnel, voilà pourquoi la chair rencontre l'esprit, l'esprit rencontre la chair et la dialectique entre les deux est nécessaire car seul l'esprit porte du fruit. C'est donc à l'esprit non pas de faire disparaître la chair impossible ! Qui veut faire l'ange fait la bête. Il s'agit plutôt  pour l'homme spirituel, de soumettre la chair à son dessein, pour qu'elle contribue au salut de la personne, par le plaisir comme par la souffrance.

    Deuxième direction de recherche : ce dogme de la résurrection de la chair confirme l'espérance des philosophes en l'immortalité de l'âme : il y a quelque chose après la mort. L'homme n'est pas un être pour la mort. Mais en même temps, cette espérance, ce même dogme de la résurrection de la chair la contredit à force de l'approfondir et de l'exaucer. L'immortalité d'un ressuscité n'est pas seulement celle de l'Esprit, séparé de la matière, mais celle du composé humain, corps et esprit  indissolublement liés, et donc celle de chaque personne humaine promise à la résurrection. La philosophie est-elle capable d'apporter la preuve de l'immortalité personnelle de l'être humain ? Tant qu'elle professe que les êtres sont des êtres individualisés par la matière : matière qui, seule, les constituent comme séparables dans l'espace, il n'est pas sûr que la philosophie apporte grand chose à ce débat, comme l'avait perçu Cajétan, allant contre l'opinion dominante au Vème concile de Latran (1516).

    Historiquement ce "dogme des philosophes" qu'est l'individuation par la matière semble indiquer qu'Averroès (mort en 1200) a raison de penser, en tant que disciple d'Aristote, que l'intellect actif est à la fois unique et présent en chaque homme et qu'à la mort du corps, la personne individuée disparaît dans la Pensée unique qui n'a pour objet qu'elle-même. 

    La théologie chrétienne de la résurrection de la chair, tel que saint Paul le développe au chapitre 15 de la Première Epître aux Corinthiens, nous ouvre de tout autres perspectives, autorisées par le Credo, qui, rappelons-le, fait de cet événement eschatologique, la résurrection de la chair, une oeuvre appropriée au Saint Esprit lui-même , comme l'Eglise, comme la communion des saints, la rémission des péchés et la vie éternelle. Cette idée de résurrection d'un corps mort est bien évidemment de l'ordre de la seule foi. Mais la foi a ses raisons que la raison ne sait pas reconnaître. Non pas des raisons démonstratives mais des présomptions qui, mises bout à bout, font une certitude, comme l'expliqua naguère le pascalien Filleau de la Chaise dans ses Discours introductifs aux Pensées. Présomptions ? Raison inclinantes ? Je pense aux corps conservés des saints, que l'on peut voir encore, quand l'Eglise, trop prévoyante, ne les a pas enveloppés de cire. Qui a regardé le visage du corps conservé de sainte Bernadette de Lourdes (visible dans le sanctuaire de Nevers), peut témoigner de l'extraordinaire finesse de ses traits merveilleusement parvenus jusqu'à nous. Je pense aussi irrésistiblement aux portraits chrétiens du Fayoum en Egypte. Ces visages, peints avec un réalisme lumineux, ne peuvent pas disparaître : ils saisissent pour la rendre présente à son destin intégral, une personnalité unique, qui encore aujourd'hui exprime aux badauds dans les musées sa différence infracassable.

    Ces considérations nous invitent à scruter, au delà des visages (prosopon en grec) les personnes (en grec toujours, c'est le même mot), le mystère des personnes, dont chacune est créée immédiatement par Dieu. Comme dit le psaume : Quoniam tu Domine singulariter in spe, constituisti me (Ps. 4). Nous chantons cela à Complies, comme la certitudes dans laquelle nous nous endormons tranquillement : Dieu nous a fait un par un (singulariter), il nous a aimé avant de nous donner l'être. Nous avons chacun, et c'est ce qui nous rend différents les uns des autres pour toujours - des raisons d'espérer, qui sont constitutives de notre être moral et qui sont dispositives au salut par une  grâce, qui, elle aussi est personnelle. En donnant à notre chair pourri sa vie pour toujours, Dieu, nous ressuscitant, sauve les merveilles de sa création, dont aucune n'a été créée en vain et qui toutes se retrouveront dans les cieux nouveaux et la terre nouvelle où la vie est éternelle.

  • Des bienheureuses martyres exécutées au nom de la liberté et de l'égalité (16 juillet)

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    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Marie-Rose de Gordon et 6 compagnes
    Religieuses et martyres † 16 juillet 1794

    Durant les troubles de la Révolution, 29 religieuses chassées de leurs couvents avaient trouvé refuge dans une maison de Bollène. Là, depuis dix-huit mois, elles partageaient une vie de prière et de totale pauvreté. Elles furent arrêtées en avril 1794 pour avoir refusé de prêter le serment de liberté-égalité exigé par la municipalité et que leur conscience réprouvait. Elles furent incarcérées le 2 mai à Orange, dans la prison de la Cure, près de la cathédrale, où étaient déjà détenues 13 autres consœurs.

    Les religieuses s’organisèrent en communauté et passaient leur temps à prier. Elles furent condamnées à mort par la Commission populaire qui siégeait dans l’actuelle chapelle Saint-Louis, et transférées au Théâtre antique en attendant d’aller à la guillotine dressée sur le cours Saint-Martin. Trente-deux d’entre elles furent exécutées (16 ursulines, 13 sacramentines, 2 cisterciennes et 1 bénédictine).

    Le 6 juillet : Sœur Marie-Rose, bénédictine de Caderousse (Suzanne Deloye, née à Sérignan en 1741) ;
    le 7 juillet : Sœur Iphigénie, sacramentine de Bollène (Suzanne de Gaillard, née à Bollène en 1761) ;
    le 9 juillet : Sœur Sainte-Mélanie, ursuline de Bollène (Madeleine de Guilhermier, née à Bollène en 1733) et Sœur Marie-des-Anges, ursuline de Bollène (Marie-Anne de Rocher, née à Bollène en 1755) ;
    le 10 juillet : Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Bollène (Gertrude d’Alauzier, née à Bollène en 1757) et Sœur Agnés, ursuline de Bollène (Sylvie de Romillon, née à Bollène en 1750) ;
    le 11 juillet : Sœur Sainte-Pélagie, sacramentine de Bollène (Rosalie Bès, née à Beaume-du-Transit en 1753), Sœur Saint Théotiste, sacramentine de Bollène (Elisabeth Pélissier, née à Bollène en 1741), Sœur Saint-Martin, sacramentine de Bollène (Claire Blanc, née à Bollène en 1742) et Sœur Sainte-Sophie, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marguerite d’Albarède, née à Saint-Laurent-de-Carnols en 1740) ;
    le 12 juillet : Sœur Rose, sacramentine de Bollène (Thérèse Talieu, née à Bollène en 1746), Sœur du Bon-Ange, converse sacramentine de Bollène (Marie Cluse, née à Bouvantes en 1761), Sœur Marie de Saint-Henri, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Marguerite de Justamond, née à Bollène en 1746) et Sœur Saint-Bernard, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Jeanne de Romillon, née à Bollène en 1753).
    le 13 juillet : Sœur Madeleine, sacramentine de Bollène (Elisabeth Verchières, née à Bollène en 1769), Sœur Marie-de-l’Annonciation, sacramentine de Bollène (Thérèse Faurie, née à Sérignan en 1770), Sœur Saint-Alexis, sacramentine de Bollène (Andrée Minutte, née à Sérignan en 1740), Sœur Saint-François, ursuline de Bollène (Marie-Anne Lambert, née à Pierrelatte en 1742) et Sœur Sainte-Françoise, converse ursuline de Carpentras (Marie-Anne Depeyre, née à Tulette en 1756), Sœur Saint-Gervais, supérieure des ursulines de Bollène (Anastasie de Roquard, née à Bollène en 1749) ;
    le 16 juilletSœur Aimée, sacramentine de Bollène (Rose de Gordon, née à Mondragon en 1733), Sœur Marie-de-Jésus, sacramentine de Bollène (Thérèse Charrensol, née à Richerenches en 1758), Sœur Saint-Joachim, converse sacramentine de Bollène (MarieAnne Béguin-Royal, née à Bouvantes en 1736), Sœur Saint-Michel, converse ursuline de Bollène (Marie-Anne Doux, née à Bollène en 1738), Sœur Saint-André, converse ursuline de Bollène (Marie-Rose Laye, née à Bollène en 1728), Sœur Madeleine, ursuline de Pernes (Dorothée de Justamond, née à Bollène en 1743) et Sœur du Coeur-de-Marie, cistercienne de Sainte-Catherine d’Avignon (Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1754) ;
    le 20 juillet : Sœur Saint-Basile, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Anne Cartier, née à Livron en 1733) ;
    le 26 juillet : Sœur Saint-Augustin, sacramentine de Bollène (Marguerite Bonnet, née à Sérignan en 1719), Sœur Catherine, ursuline de Pont-Saint-Esprit (Marie-Madeleine de Justamond, née à Bollène en 1724), Sœur Claire, ursuline de Bollène (Claire Dubas, née à Laudun en 1727) et Sœur du Cœur-de-Jésus, supérieure des ursulines de Sisteron (Elisabeth de Consolin, née à Courthézon en 1736).

    Elles montèrent toutes joyeusement à l’échafaud, chantant et priant pour leurs persécuteurs qui admiraient leur courage : « Ces bougresses-là meurent toutes en riant ». Les dix autres religieuses détenues furent sauvées par la chute de Robespierre, le 28 juillet, et libérées en I795.

    Les corps des martyres furent jetés dans des fosses communes, dans le champ Laplane (à Gabet), situé à 4 kilomètres de la ville, au bord de l’Aygues, et une chapelle y fut bâtie en 1832.

    Les 32 religieuses ont été béatifiées par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939) le 10 mai 1925.

  • L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

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    Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses. Enquête publiée sur le site web « Aleteia » sous la signature de Claire Guigou, le 14 juillet 2022 :

    « Appelée aux quatre coins de la France, la communauté Saint-Martin multiplie ses implantations. Le dynamisme missionnaire des jeunes prêtres et leur vie de communauté semble séduire les diocèses.

    La vie en fraternité est-elle l’avenir de la prêtrise ? À en croire le développement de la communauté Saint-Martin en France, elle pourrait y contribuer. En septembre 2022, l’association de prêtres fondée par Mgr Guérin investira encore deux nouveaux lieux.

    Le premier n’est autre que l’église paroissiale du Mont-Saint-Michel, soit le sanctuaire du célèbre îlot. Dans cet environnement hors du commun, les prêtres auront notamment la mission de faire découvrir aux pèlerins la figure de l’archange Saint Michel et la thématique du combat spirituel qui lui est associée.

    La deuxième implantation prévue est d’un tout autre style : il s’agit d’animer la vie paroissiale du secteur de Garges-lès-Goness, dans le diocèse de Pontoise. Cet environnement n’est pas étranger à la communauté, déjà bien établie dans l’une des communes voisines, à Sarcelles. « J’ai fait appel aux prêtres de Saint-Martin car je savais qu’ils avaient un dynamisme missionnaire important », confie l’évêque du lieu, Mgr Lalanne. Leur arrivée dans ce territoire multiculturel et multiconfessionnel il y a quelques années était un « véritable défi pour eux comme pour nous mais l’atterrissage s’est fait d’une merveilleuse manière et la greffe a bien pris », se réjouit le prélat. Cette première mission concluante lui a donné envie de renouveler l’expérience. « La vie de communauté et de prière que les prêtres vivent avec la population locale est un témoignage for », soutient-il. Sans compter que leur jeunesse est un atout de taille pour évangéliser la population de ce département, l’un des plus jeunes de France.

    La demande émane toujours de l’évêque.

    L’implantation de Saint-Martin dans des villes à la population aussi diversifiée est pourtant relativement nouvelle. Souvent envoyée dans des milieux ruraux à ses débuts, la communauté affiche désormais une répartition assez homogène de ses 41 fraternités : les deux tiers se trouvent dans les milieux urbains et  « rurbains ». Dans le Val d’Oise, le ministère des prêtres a une coloration particulière liée à la forte présence de nombreuses religions. « À Sarcelles, tout le monde parle de Dieu car il y a environ un tiers de juifs, un tiers de musulmans et un tiers de chrétiens dont des chrétiens d’Orient », explique Don Jacques Vautherin, assistant général. « Cette dimension interreligieuse nous intéresse car c’est un ministère que nous avons encore peu développé ».

    La croissance exponentielle des installations de la communauté et son ouverture vers de nouveaux ministères s’explique notamment par le dynamisme de ses vocations, bien au-dessus de la moyenne des diocèses : cette année, elle compte 14 ordinands et 9 futurs diacres. L’année dernière, ce sont pas moins de 26 jeunes hommes qui avaient été ordonnés ! Ce vivier de futurs prêtres permet d’envisager, selon les années, l’implantation de trois à cinq nouvelles fraternités par an. L’année dernière, la communauté a ainsi été appelée à Douai, Mulhouse, Montbrison, Pierrelatte et Gap.

    De nombreuses sollicitations 

    L’installation de ces fraternités composées la plupart du temps de quatre prêtres et d’un séminariste est toutefois mûrement réfléchie, prévient Don Jacques Vautherin.  « La demande émane toujours de l’évêque », précise-t-il. Après avoir étudié son projet, les responsables de la communauté se rendent sur place pour rencontrer le conseil presbytéral. Commence alors une longue série d’échanges entre le diocèse et la communauté pour discerner si cette collaboration est envisageable. Environ quatre ans s’écoulent généralement entre le moment où l’évêque formule le souhait d’une implantation et la concrétisation du projet. « À l’heure actuelle, nous avons plus d’appels que ce que l’on peut fournir », constate Don Jacques Vautherin. « Quand un évêque vient nous voir, on lui dit d’emblée que son projet n’aboutira pas avant 2025-2026 ! ».

    En plus d’essaimer en France, la communauté Saint-Martin commence également à développer une présence à l’international puisqu’il existe une fraternité à Cuba et une autre en Allemagne. Si cette dynamique fait partie des objectifs de la communauté, les responsables se montrent prudents. Créer une fraternité à l’international nécessite que plusieurs prêtres maîtrisent la langue de ce pays. Or, il n’est pas aisé de trouver quatre candidats ayant les qualités requises. Que ce soit en France ou à l’étranger, nul doute que le développement de la communauté n’est pas près de s’essouffler puisque plus d’une centaine de séminaristes sont formés actuellement à Evron, rattaché à la communauté.

    Ref. L’étonnant rayonnement de la communauté Saint-Martin

    A la grâce de Dieu : pour y croire on serait plus à l’aise de vivre sous le pontificat d’un pape moins agité, soucieux de restaurer la véritable paix liturgique : celle de l’unité dans la diversité. JPSC

  • Télescope spatial James Webb : Réfléchir à l'univers et au Créateur

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    De Kathy Schiffer sur le National Catholic Register :

    Télescope spatial James Webb : Réfléchir à l'univers et au Créateur

    Plus que de nous amener à imaginer nos réalisations futures, les nouvelles images de la NASA nous incitent à tourner notre cœur et notre esprit vers le Créateur qui a imaginé tout cela.

    14 juillet 2022

    "Les cieux racontent la gloire de Dieu, et le firmament proclame l'œuvre de ses mains". - Psaume 19:2
    Le psalmiste a raison : Il y a une grande beauté à trouver dans les cieux - et dans toute la création. Et cette semaine, le télescope spatial James Webb de la NASA a offert un aperçu de cette gloire, dans les images infrarouges les plus profondes et les plus nettes jamais vues de l'univers lointain. Pas les petites étoiles scintillantes qui ont capturé nos cœurs et nos esprits depuis l'enfance, le Webb a révélé un paysage scintillant d'étoiles et de falaises cosmiques, des galaxies entières aux couleurs vives. 

    En regardant les images saisissantes sur le site Web de la NASA ou à Times Square, les spectateurs ont été captivés par les étoiles bleutées de notre propre galaxie, la Voie lactée, chacune avec huit pointes de lumière s'étendant dans l'espace, comme la lumière des étoiles se répand autour du mécanisme qui maintient les miroirs du télescope en place. 

    Au-delà de nos étoiles les plus proches, d'autres galaxies - chacune avec des millions d'étoiles - sont apparues comme de plus petites taches de couleur, beige, orange et rouge vif. 

    Certaines avaient une forme de spirale, d'autres étaient courbées, d'autres encore n'étaient que de simples filaments de couleur.

    Pour créer un télescope doté de capacités aussi époustouflantes, la NASA s'est associée à l'Agence spatiale européenne (ESA) et à l'Agence spatiale canadienne (ASC). Ensemble, ils ont célébré l'aube d'une nouvelle ère en astronomie, offrant une vue jamais vue auparavant. Gregg Robinson, directeur du programme Webb au siège de la NASA, a célébré le dévoilement des images en promettant :

    "La belle diversité et les détails incroyables des images et des données du télescope Webb auront un impact profond sur notre compréhension de l'univers et nous inciteront à rêver grand."

    Mais plus que de nous amener à imaginer nos réalisations futures, le dévoilement des nouvelles images de la NASA nous inspire à tourner nos cœurs et nos esprits vers le Créateur qui a envisagé tout cela. 

    L'évêque Joseph Strickland du diocèse de Tyler, au Texas, a tweeté : "Que cette image de l'espace lointain nous rappelle le Dieu génial qui nous fait naître alors même que nous contemplons les merveilles de sa création. Puissions-nous être inspirés à retourner sur le chemin de la Lumière qui brille de Jésus Son Fils."

    Le frère Guy Consolmagno, astronome jésuite et directeur de l'Observatoire du Vatican à Tucson, en Arizona, a publié une déclaration exprimant son excitation face aux nouvelles images du télescope. 

    "De telles images, a-t-il dit, sont une nourriture nécessaire pour l'esprit humain - nous ne vivons pas seulement de pain - surtout en ces temps." Le Frère Guy a ensuite fait l'éloge des scientifiques qui ont construit les instruments et planifié les observations, dont beaucoup sont ses amis personnels, et il a dit que c'était un "hommage à l'esprit humain, à ce que nous pouvons faire lorsque nous travaillons ensemble." 

    Le frère Guy a apprécié le psaume noté au début de cet article, mais il a ajouté un autre psaume qui loue également Dieu pour les merveilles de la création :

    "Quand je considère tes cieux, l'ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles, que tu as mises en place, qu'est-ce que l'homme pour que tu te souviennes de lui, les êtres humains pour que tu en prennes soin ? Tu les as faits un peu plus bas que les anges et tu les as couronnés de gloire et d'honneur." - Psaume 8:3-5

    Le philosophe William Carroll, écrivant dans First Things, a cité le pape Pie XII qui a déclaré, dans un discours à l'Académie pontificale des sciences, que "la vraie science découvre Dieu à un degré toujours plus élevé - comme si Dieu attendait derrière chaque porte ouverte par la science". 

    Dans ce discours de 1951, le pape Pie XII s'est penché sur les réalisations scientifiques d'Edwin Hubble, qui a découvert que l'univers est en expansion constante. Le pontife a rappelé la déclaration de Dieu Fiat Lux (" Que la lumière soit ") et a noté que la création s'était déroulée dans le temps. "Il semblerait," écrit le Pape Pie XII, ... que la science actuelle, en faisant un pas en arrière à travers des millions de siècles, a réussi à témoigner de ce "Fiat lux" primordial prononcé au moment où, en même temps que la matière, une mer de lumière et de radiation a jailli du néant. ... Elle a ainsi confirmé la contingence de l'univers et la déduction fondée de l'époque à laquelle le cosmos est sorti des mains du Créateur. La création a donc eu lieu dans le temps. Par conséquent, il y a un Créateur. Par conséquent, Dieu existe !"

    Puisse la révélation par Webb de l'inestimable beauté du cosmos conduire de nombreuses personnes sur le chemin de la découverte pour voir, non seulement les merveilles de la création, mais aussi l'ineffable beauté de Dieu.

  • "S'attendre à la disparition du catholicisme d'ici une génération..."

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    Du Père Louis Bouyer, ces propos publiés en 1969 dans "La décomposition du catholicisme" résonnent étrangement aux oreilles d'un catholique d'aujourd'hui (source) :

    Le pontificat de Jean XXIII, puis le Concile avaient paru inaugurer pour l'Eglise catholique un renouveau inespéré, sinon inespérable. En fait, il semblait que la redécouverte de la Bible et des Pères de l'Eglise, le mouvement liturgique, l'œcuménisme, et, par un retour aux sources de la théologie et de la catéchèse, une redécouverte de l'Eglise dans sa tradition la plus authentique conjuguée avec une ouverture décidée aux problèmes du monde contemporain : scientifiques, culturels, sociaux — il semblait que toutes ces choses qui, jusque-là, étaient restées le fait d'une petite élite, facilement suspectée en haut-lieu et encore peu influente dans la masse, allaient soudainement, ou tout au moins rapidement, gagner tout le corps après s'être imposées à ses chefs.

    Quelques années seulement ont passé depuis, mais, il faut l'avouer, la suite des événements ne semble pas, jusqu'ici, avoir beaucoup répondu à cette attente. A moins de se boucher les yeux, il faut même dire franchement que ce que nous voyons ressemble bien moins à la régénération escomptée qu'à une décomposition accélérée du catholicisme. Un homme politique français de premier plan, qui est chrétien mais n'appartient pas à l'Eglise catholique, parlant à quelques-uns de ses coreligionnaires sur les suites du Concile, leur disait, si j'en crois ce que l'un d'eux m'a répété, qu'on devait s'attendre maintenant à la disparition du catholicisme d'ici une génération. Cette opinion d'un observateur, sans doute peu sympathique à son objet mais certainement bien informé, sans passion et lucide, ne peut être écartée d'un revers de main.

    Sans doute, une longue expérience a montré que les prophéties de ce genre, souvent renouvelées dans le passé, sont bien téméraires. L'historien Macaulay observait au siècle dernier que le catholicisme avait survécu à tant de crises et de si graves qu'on ne pouvait plus imaginer maintenant ce qui pourrait bien amener sa ruine définitive. Mais il serait trop facile pour les catholiques de se rassurer par de telles paroles, pour replonger dans la torpeur onirique à laquelle, aujourd'hui comme par le passé, ils ne sont que trop enclins. Sans vouloir rien dramatiser, il faut reconnaître que nous en sommes arrivés une fois de plus (et peut-être plus que jamais) à l'un de ces tournants de l'histoire où, si la Providence veut une fois de plus nous secourir, elle ne le fera qu'en suscitant parmi nous des hommes dont la lucidité soit à la hauteur des circonstances, et le courage égal à la pénétration.

    C'est d'abord de voir clair en nous-mêmes que nous avons besoin. A cet égard, il semble que nous ayons seulement échangé, ces derniers temps, une forme paralysante d'autosatisfaction pour une euphorie plus pernicieuse encore. Le « triomphalisme » de naguère, justement dénoncé, nous faisait saluer comme une succession de victoires les échecs les plus hâtivement colmatés, quand ce n'était pas camouflés. Nous pouvons rire de ce style, brusquement devenu désuet, de nos « Semaines religieuses ». Mais la nouvelle presse catholique n'a pas été longue à secréter un « néo-triomphalisme » qui ne vaut guère mieux, et qui peut être pire.

    Un hebdomadaire français, qui se dit « catholique », en venait récemment à nous apprendre que le renouveau post-conciliaire n'a pas encore vraiment pénétré l'Eglise d'Espagne, d'après ce critère : le nombre des vocations sacerdotales et religieuses n'y a pas beaucoup diminué ! Quand on en est arrivé à ce point de vue de Knock, où les signes de santé persistants sont interprétés comme des symptômes d'une gravité particulière, il faut que le mal soit bien avancé..., mais c'est l'esprit du médecin qui est évidemment le plus malade ! Ce petit trait, qui pourrait paraître simplement comique, est révélateur d'un des aspects les plus significatifs de la crise où nous sommes. Je ne sais si le Concile, comme on le dit, nous a délivrés de la tyrannie de la Curie romaine, mais ce qu'il y a de sûr c'est que, volens nolens, il nous a livrés, après s'être livré lui-même, à la dictature des journalistes, et particulièrement, des plus incompétents et des plus irresponsables.

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  • 16 juillet : pèlerinage mondial digital à Lourdes "sur les pas de Bernadette"

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    De KTO Télévision :

    Le sanctuaire de Lourdes organise ce samedi 16 juillet le pèlerinage mondial digital 2022 autour du thème : "Sur les pas de Bernadette". KTO s'associe à cet évènement pour faire rayonner le message de Lourdes dans le monde entier. Ce samedi, priez avec Bernadette, faites le tour du monde avec ses reliques et rêvez avec les Nuits de Lourdes.

    Ce samedi 16 juillet, date anniversaire de la 18ème et dernière apparition de la Vierge à sainte Bernadette, les catholiques du monde entier sont invités à se connecter au site de Lourdes United pour déposer une intention de prière à la Grotte, faire brûler un cierge en ligne et se recueillir.

    Pour accompagner ce pèlerinage à distance, deux émissions sont diffusées par KTO en direct de la prairie de Lourdes à 11h30 et 20h15, animées par Honorine Grasset.

    A 11h30, autour du thème de la journée « Prier avec Bernadette », vous retrouverez Mgr Olivier Ribadeau Dumas, recteur du sanctuaire. Et des fidèles des diocèses de Blois, Namur et Tournai en Belgique témoigneront en plateau, ainsi que deux Scouts et guides de France.

    À 20h15, un nouveau direct introduira « Les Nuits de Lourdes », avec Mgr Jean-Marc Micas, le nouvel évêque de Tarbes et Lourdes, Eyma et David Ban, interprètes de Bernadette et François Soubirous dans la comédie musicale "Bernadette de Lourdes" ainsi que les Petits Chanteurs à la Croix de Bois. À l'issue de ce plateau, vous pourrez découvrir la toute nouvelle illumination du sanctuaire avant de laisser la place à la prière, avec la procession aux flambeaux qui s'élancera à 20h55.

    Les rendez-vous de Lourdes United, en direct sur KTO :

    • 10h : Messe du 16 juillet de Lourdes United à la grotte
    • 11h30-12h00 : « Prier avec Bernadette ». Plateau sur la prairie avec notamment la participation de Mgr Ribadeau Dumas, recteur du sanctuaire de Lourdes, animé par Honorine Grasset.
    • 15h30 : Chapelet du 16 juillet de Lourdes United à la grotte
    • 20h15 : « Les Nuits de Lourdes ». Plateau avec notamment la participation de Mgr Micas, évêque de Tarbes et Lourdes, avec Eyma, l'interprête de la voyante dans la comédie musicale "Bernadette de Lourdes" et les Petits Chanteurs à la Croix de Bois
    • 20h55 : Procession mariale aux flambeaux
  • La "guerre de la succession conciliaire" selon George Weigel

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    De George Weigel (*) sur le National Catholic Register :

    La guerre de succession conciliaire, suite

    La vraie question est l'interprétation correcte du Concile, qui n'avait pas l'intention de réinventer le catholicisme comme une autre espèce de protestantisme libéral.

    13 juillet 2022

    Bien que je n'aie jamais été capable de me souvenir des détails de la guerre de succession d'Espagne (1701-1714) et de la guerre de succession d'Autriche (1740-1748), j'ai repris ces surnoms pour désigner une lutte majeure sur la signification du concile Vatican II : la "guerre de la succession conciliaire". 

    Comme je l'ai expliqué dans mon livre, The Irony of Modern Catholic History, la guerre de succession conciliaire n'était pas une bagarre entre les stéréotypes catholiques "traditionalistes" et catholiques "libéraux". Il s'agissait plutôt d'une bataille dans les rangs des théologiens réformateurs de Vatican II, qui a éclaté alors que le Concile était encore en cours. Elle a fini par diviser le camp réformiste en partis hostiles dont les positions contrastées ont été affinées et débattues dans deux revues, Concilium et Communio. 

    Concilium a été lancé pendant le Concile par certains des penseurs les plus influents qui conseillaient les évêques. Communio a commencé à paraître en 1972 ; ses fondateurs comprenaient des théologiens qui avaient joué un rôle important dans l'élaboration des principaux documents du Concile, mais qui pensaient que leurs collègues de Concilium avaient mal compris à la fois l'intention du pape Jean XXIII pour Vatican II et l'enseignement réel du Concile. Au centre du projet Communio se trouvait un théologien bavarois nommé Joseph Ratzinger. 

    Communio voyait dans Vatican II un concile de réforme au sein de la tradition qui a développé la tradition catholique, confirmée par le synode des évêques en 1985 et par le magistère du pape Jean-Paul II, que Ratzinger a ensuite amplifié dans son propre enseignement papal. Ainsi, en tant que pape Benoît XVI, il a abordé sans détours les controverses au sein de la division Concilium/Communio dans son discours de Noël 2005 à la Curie romaine, dans lequel il a vivement critiqué ceux qui "lisent" le Concile comme une rupture avec le passé catholique - ce que certains appellent aujourd'hui un "changement de paradigme".  

    Des questions profondes ont déclenché la guerre de succession conciliaire, et ces questions restent urgentes pour l'Église aujourd'hui. 

    La Révélation divine est-elle réelle et contraignante dans le temps, ou l'expérience contemporaine autorise-t-elle l'Église à changer ou à modifier ce que Dieu a déclaré être vrai dans l'Écriture et la Tradition (concernant, par exemple, la permanence du mariage sacramentel, ou l'expression correcte de l'amour humain, ou le sacerdoce de la Nouvelle Alliance et ceux qui peuvent y être ordonnés) ? L'Église catholique est-elle une confédération peu structurée d'Églises locales qui peuvent légitimement suivre leurs propres voies doctrinales et morales ? Ou bien l'Église est-elle vraiment "catholique", ce qui signifie que les expressions locales du catholicisme doivent toujours confesser "un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême" (Éphésiens 4:5) avec l'Église universelle ? Jésus-Christ est-il l'unique sauveur et rédempteur, de sorte que tous ceux qui sont sauvés le sont par le Christ, même s'ils ne le connaissent pas ? Ou Jésus est-il une expression parmi d'autres d'une volonté divine générique de sauver qui se manifeste à travers divers maîtres spirituels au fil du temps ? La tâche fondamentale de l'Église est-elle la sanctification du monde ou un dialogue avec le monde ?

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  • Cardinal Sarah : "La vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine"

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    Le cardinal Sarah a été interviewé par Charlotte d'Ornellas dans Valeurs Actuelles. Le site Primeros Cristianos l'a publié en espagnol le 11 juillet ; nous le reprenons via ce site.

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    Robert Sarah - "La vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine".

    L'Occident ne peut plus se tenir debout car il ne sait plus s'agenouiller.

    Préoccupé par le mépris de la modernité pour les âmes, le cardinal Robert Sarah vient de publier un Catéchisme de la vie spirituelle à propos duquel Charlotte d'Ornellas l'a interviewé dans Valeurs Actuelles :

    Vous avez écrit un nouveau livre intitulé Catéchisme. Non pas de l'Église, mais de notre vie spirituelle... Pourquoi avez-vous ressenti le besoin d'écrire sur ce sujet ?

    La vie spirituelle est la chose la plus intime, la plus précieuse que nous ayons. Sans elle, nous sommes des animaux malheureux. Je voulais souligner ce point : la spiritualité n'est pas un ensemble de théories intellectuelles sur le monde. La spiritualité est une vie, la vie de notre âme.

    "Je voyage dans le monde entier depuis des années, rencontrant des personnes de toutes cultures et de tous horizons. Mais je peux affirmer une constante : la vie, si elle n'est pas spirituelle, n'est pas vraiment humaine. Il devient une attente triste et angoissante de la mort ou une fuite dans la consommation matérialiste. Saviez-vous que pendant l'enfermement, l'un des mots les plus recherchés sur Google était le mot "prière" ?

    "Nous nous sommes occupés de l'économie, des salaires, des soins de santé, c'est bien ! Mais qui a pris soin de son âme ?

    "J'ai voulu répondre à cette attente inscrite dans le cœur de chacun. C'est pourquoi j'ai choisi ce titre, Catéchisme de la vie spirituelle. Un catéchisme est un recueil de vérités fondamentales. Elle a un but pratique : être un point de référence incontestable au-delà du flux des opinions. En tant que cardinal de l'Église catholique, j'ai voulu donner à tous un point de référence pour les fondements de la vie de l'âme, de la relation de l'homme avec Dieu.

    Vous aviez déjà écrit un livre sur le pouvoir du silence. Dans ce livre, vous continuez à insister beaucoup sur la nécessité vitale de trouver le silence. Qu'est-ce que nous pouvons trouver de si important dans le silence ?

    Permettez-moi de retourner la question : que pouvons-nous trouver sans le silence ? Le bruit est partout. Il n'y a pas que dans les villes animées, enveloppées par le vrombissement des moteurs ; même à la campagne, il est rare de ne pas être hanté par un fond musical intrusif. Même la solitude est colonisée par les vibrations du téléphone portable.

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  • Un "annus horribilis" pour l'Eglise de France ?

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    De Jean-Marie Guénois sur le site du Figaro (Dieu seul le sait, n°36) via Il Sismografo :

    Pourquoi cette année a mis l'Église en crise?

    C'est la pire année pour l'Église catholique de France. Et depuis longtemps. Même l'an 2019 et l'incendie de Notre-Dame-de-Paris ne fut pas aussi rude. « Annus horibilis » dirait-on pour les douze mois écoulés. L'expression latine est inquiétante et rassurante à la fois. Elle montre, comme un vieux vestige, qu'une « année horrible » n'est pas la première, ni la dernière. 

    Prenons un calendrier depuis juillet 2021. La saturation des tensions ecclésiales est évidente. Ce sujet s'impose donc pour cette dernière lettre avant la pause de l'été que je vous souhaite serein !

    Commençons par nous remémorer les faits, sans trop nous y attarder car nous les avons déjà traités.

    LITURGIE. Le 18 juillet 2021, le pape François publie un Motu Proprio, « Traditionis Custodes » (le texte n'est toujours pas traduit en français sur le site du Vatican) qui met un terme à l'expérience ouverte par Benoît XVI, en 2007, de permettre l'usage de la messe selon le rite tridentin, à titre « extraordinaire ». Le 29 juin 2022, jour de la fête de la Saint Pierre Saint Paul, François confirme cette décision par une lettre apostolique « Desiderio, Desideravi » qui redit formellement l'exclusivité, dans l'Église latine, d'un unique rituel de la messe, celui du Concile Vatican II.

    Cette restriction liturgique est très mal vécue par une part minoritaire mais très dynamique, jeune et significative du catholicisme français. Elle réjouit certains mais sème de profonds germes d'incompréhension dans l'Église.

    SCANDALES. Le 5 octobre 2021 l'Église de France qui avait lancé et financé une étude sur la pédophilie en milieu clérical confiée à Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d'État, voit ce rapport - dont elle espérait une sortie de crise - revenir comme un boomerang et… l’enfoncer encore plus. Elle est déstabilisée comme jamais depuis la crise postconciliaire des années 70 où les prêtres quittaient le sacerdoce par dizaines.

    Beaucoup ont applaudi l'effort de vérité et de transparence de l'institution. Il est louable. Il était nécessaire. Mais l'onde de choc tétanise encore la structure parce que sa force a été médiatiquement démultipliée par l'usage d'un chiffre statistiquement « estimé » à « 330.000 » victimes en soixante-dix ans. Sa validité et sa méthodologie sont certes de plus en plus questionnées mais l'ampleur de l'impact émotionnel de ce chiffre a littéralement cassé l'image de l'Église. Et l'a décrédibilisé pour longtemps.

    Quant aux plaintes réelles et non statistiques – c'est un point de vue important - les voici : 1200 victimes ont saisi l'Église de France entre 2016 et 2022. 2819 personnes se sont manifestées auprès de la commission Sauvé entre 2019 et 2021. Au 31 mai 2022 la commission chargée de compenser financièrement les victimes, l'Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation) a reçu 735 demandes de victimes.

    DÉMISSION. Le 2 décembre 2021, le pape accepte la démission de Mgr Michel Aupetit, archevêque de Paris suite à une affaire impliquant une relation féminine, ce que l'intéressé dément formellement. En réalité c'est l'occasion pour le Saint-Siège de régler les problèmes de gouvernance à répétition reprochés à l'archevêque dont Rome avait une connaissance fournie.

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