Publiée par le site "Esprit de la Liturgie", la série des volets de la « Brève histoire du rite romain de la messe » du Père Uwe Michael Lang C.O. est accessible en cliquant sur les liens suivants :
Foi - Page 273
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Une brève histoire du rite romain
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Mexico : onze millions de pèlerins sont venus au Guadalupe Festival
De kath.net/news :

Mexico : onze millions de pèlerins sont venus au Guadalupe Festival
13 décembre 2022
Une foule nombreuse au pèlerinage en signe de gratitude et d'espoir dans une "période sensible comme jamais auparavant dans notre histoire"
Mexico (kath.net/KAP) Cette année, le Festival de Guadalupe à Mexico a provoqué un afflux massif de croyants. Onze millions de personnes sont venues au plus grand festival de pèlerinage catholique au monde entre le 8 et le 12 décembre, a indiqué la maire de la capitale mexicaine, Claudia Sheinbaum Pardo, selon le portail "El Informador" lundi (heure locale).
Rien qu'entre samedi et dimanche midi, cinq millions de personnes seraient entrées dans la basilique de Guadalupe sur la colline de Tepeyac. Au cours des deux dernières années, le festival s'était déroulé avec une participation nettement inférieure des croyants locaux en raison de la pandémie de corona. Les pèlerins avaient rejoint la capitale à pied ou en bus ou en van depuis tout le pays. Beaucoup avaient apporté des statues, des images, des croix et des drapeaux, certains se sont approchés de la basilique à genoux ou en rampant en signe de dévotion ou d'action de grâce à la Vierge Marie.
La nuit se passait dans des tentes transportées, dans la rue ou sur la grande place du Sanctuaire Guadalupe. Le maire Sheinbaum a souligné le "comportement exemplaire" des visiteurs, grâce auquel il n'y a pas eu d'incidents majeurs. Avant tout, les millions de croyants ont voulu exprimer leur gratitude par leur pèlerinage - "pour les miracles dont nous ne savons rien, mais qui sont chéris dans chaque cœur qui vient sur les pentes des Tepeyacs", indique un communiqué des évêques mexicains. Conférence.
Le Festival de Guadalupe a été décrit comme un signe d'espoir à un "moment sensible comme jamais auparavant dans notre histoire". Le Mexique est "au bord du chaos", ont écrit les évêques. Ils ont notamment évoqué la vague de violence en cours dans le pays, au cours de laquelle il y a eu de nombreux "disparus" et victimes de la traite des êtres humains, y compris parmi les prêtres et les religieux. L'impunité et la corruption du système judiciaire sont également à blâmer, ainsi que l'approfondissement des fractures existantes dans la société au sens politique et social.
"Célébrer Marie de Guadalupe signifie qu'il y a de la lumière au bout du tunnel", ont déclaré les évêques. La Vierge Marie, apparue il y a 491 ans est un "symbole de liberté et de réconciliation", sa fête un "symbole de l'urgence d'unité". En tant que "chrétiens et Guadalupanos", les Mexicains sont appelés à examiner comment eux-mêmes peuvent contribuer à l'amélioration de la société. Les évêques ont souligné que l'engagement de chacun pour la paix était nécessaire.
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"Vivre en réalité", thème de l’Université de la Vie 2023, avec Anne Lenotte sur RCF
De RCF :
Vivre en réalité, thème de l’Université de la Vie 2023, Anne Lenotte
Jacques Galloy - 1RCF Belgique, le 13/12/2022 - VerviersDurée: 58 min
Réalité virtuelle ? Métavers ? Quels liens avec le réel au niveau des grands enjeux bioéthiques: début et fin de vie, relations humaines, santé, temps, corps,... Parlons-en avec Anne Lenotte, co-responsable de l’Université de la Vie en Belgique, aumônière d’hôpital à Verviers et experte en communication visuelle.
Anne LenotteUne formation en bioéthique
L’Université de la vie est un cycle de formation en bioéthique organisé par l’association Alliance VITA, grâce à son réseau de volontaires déployé dans plus de 12 pays. Plus de 50.000 personnes ont déjà participé depuis plus de 15 ans. Début 2023, ce cycle de formation de 4 soirées en 4 semaines est proposé à Bruxelles, Louvain-la-Neuve, Mons, Tournai, Hannut et Liège. Des témoins et experts aborderont, cette année, l’importante question de la dignité humaine. Début et fin de vie, relations humaines, temps, santé, corps, réalité virtuelle, quels liens avec le réel ?
Chaque soirée aura un thème : soirée 1 : un monde à consoler, soirée 2 : une réalité à écouter, soirée 3 : une société à construire, soirée 4 : un futur à tisser. Parmi les intervenants, retrouvez Bertrand Vergely, Christian de Cacqueray, Emmanuel Leclercq, René Ecochard, Philippe Dewost, Pauline Quillon, Axelle Huber, Tugdual Derville, Blanche Streb ou encore Caroline Roux. Retrouvez le programme détaillé sur le site www.universitedelavie.fr et les formulaires d’inscriptions ci-dessous.
Le thème de cette année est une promesse
Anne Lenotte co-organise les soirées de Liège avec André, Sylvain et Marie. Son expérience de membre d’aumônerie d’hôpital à Verviers la motive à aborder ces grandes questions de sens. “Le thème de cette année est une promesse, dit-elle, car il y aura toujours une place pour l’humain et pour l’âme.” Sa vocation à accompagner les autres remonte à sa jeunesse. Elle visitait sa grande tante Emma qui naviguait entre sa maison de repos et les hôpitaux. C’est la première fois qu’elle a rencontré une visiteuse de malade. “Elle m’a appris à prendre le temps, à ralentir, à vivre tout simplement à un autre rythme.”
Elle est inspirée par la plume de Christian Bobin, qui a notamment écrit: “Noël est comme une brèche ouverte dans le temps. Quelque chose se passe qui semble avoir effacé pendant quelques heures toutes les déceptions de la vie. C’est comme si on attendait quelque chose, quoi je ne sais pas exactement, mais ce que l'on attend là, c'est ce que l'on attend toute la vie, car le meilleur du temps de Noël est presque invisible, faible, et suppose une passion infinie de l'attente.”
De la même façon, elle trouve beaucoup d’inspiration dans le livre “L'autre Dieu” de la pasteure Marion Muller-Colard. Dans ce texte bouleversant, elle mêle à une méditation sur le livre de Job le récit personnel d'une traversée. Elle donne des pistes pour résister à la souffrance qui absorbe l'existence tout entière dans la plainte. Elle-même a été membre d’une aumônerie d’hôpital. Elle rend le courage de vivre aux côtés de la menace qui plane sur toute vie humaine, marquée par la précarité.

Notre fierté meurt un quart d’heure après notre corps
Lorsqu’on lui demande une parole inspirante, Anne Lenotte cite volontiers saint François de Sales : “notre fierté meurt un quart d’heure après notre corps.” La visiteuse de malades entend beaucoup de questions et de colères aussi. La rencontre demande de la souplesse. “On n’est pas là pour faire du chiffre. On prend le temps. les patients ont le droit d’être informés de la possibilité de nous rencontrer. Récemment, elle a souri lorsqu’un visiteur l’a taquinée et qualifiée “d’Anne du Bon Dieu” car, dans le fond, cela souligne la patience et la qualité d’écoute de la visiteuse de malades.
L’Université de la vie a été lancée en 2004 en France. Depuis, et fort de son succès, l'Alliance VITA a décidé d’étendre ce cycle de formation à toute la France, la Belgique et d’autres pays à travers un système de visioconférence mêlant animation nationale et locale. L'Université de la Vie est ainsi devenue un événement international à partir de 2015, auquel participent l'Allemagne, la Belgique, le Canada, les États-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne et la Suisse. Aujourd'hui, cette université de la vie est organisée annuellement par plus de 140 villes en France et à l'étranger.
Retrouvez le programme détaillé sur le site www.universitedelavie.fr et les formulaires d’inscriptions ci-dessous:
Bruxelles
Lundis 16, 23, 30 janvier et 6 février 2023, 20H
Hotel Chambord, Rue de Namur 82, 1000 Bruxelles, Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-bruxelles-belgiqueLouvain-la-Neuve
Lundis 9, 16, 23, 30 janvier 2023 à 19H30
UCLouvain Place Montesquieu, 2 College Thomas More, Auditoire More 53
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-a-letranger-louvain-la-neuve-belgiqueMons (Obourg)
Lundis 9, 16, 23 et 30 janvier à 20H
Centre pastoral St-François Rue de France, 41 7034 Obourg Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-mons-belgiqueTournai
Lundis 9, 16, 23 et 30 janvier à 20H
Cense de Rigaux, Chaussée de la Libération, 7910 Frasnes-lez-Anvaing, Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-tournai-belgiqueHannut
Dimanches 15, 22, 29 janvier et 5 février à 18H
Drève du Monastère 7, 4280 Hannut, Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-hannut-belgiqueLiège
Jeudis 12-19-26 janvier et 2 février 2023 à 19H
Espace Loyola, Rue Saint-Gilles 102, 4000 Liège, Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-a-letranger-liege-belgiqueNamur
Lundis 9, 16, 23 et 30 janvier à 20H
Home St Joseph Rue Ernotte 10, Namur, Belgique
https://www.billetweb.fr/universite-de-la-vie-2023-a-letranger-namur-belgique
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Comment se célèbre concrètement la messe de Vatican II ? (Liturgie 29 par Denis Crouan)
Liturgie 29 : Comment se célèbre concrètement la messe de Vatican II ? (71 mn)
Le docteur Denis Crouan aborde maintenant, de manière concrète et simple, comment mettre en pratique la liturgie eucharistique restaurée à la suite de Vatican II dans une paroisse qui dispose de ce qu’il faut (des moyens somme toute assez simples) pour que tout soit fait dans le respect de ce que demande aujourd’hui l’Église. Il est frappant de voir le respect et la solennité qui entoure cette réforme liturgique. On est loin de ce qu’il s’est, hélas, réellement passé.
Voici le lien qui mène aux deux fascicules (un sur la liturgie, l’autre sur la crise) édités par « Librim Concept ».
https://www.librim.fr/18-collection-liturgie-et-priere
COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022
Pour accéder à la totalité de la playlist :
https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI
Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch.
Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin.
Denis Crouan 2022.
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Hymne d'Avent tiré de l'anthologie des Grecs
HYMNE TIRÉE DE L’ ANTHOLOGIE DES GRECS.
Bethlehem , prépare-toi, Eden est ouvert à tous ; réjouis-toi , Ephrata , car dans la grotte l'arbre de vie a fleuri au sein de la Vierge. Ce sein est devenu un Paradis spirituel, où nous trouvons la plante divine, de laquelle ayant mangé nous vivons ; car désormais nous ne mourrons plus comme Adam : le Christ naît pour relever son image tombée aux premiers jours du monde.
Le Christ daigne venir lui-même pour servir ; il prend, lui créateur, la forme de l'œuvre de ses mains ; riche de sa divinité et plein de miséricorde, il apporte à Adam misérable une création et une naissance nouvelles.
Il incline les cieux, et, habitant dans la Vierge, il approche revêtu de notre chair. Il va naître en la grotte de Bethlehem, ainsi qu'il a été écrit ; il va paraître comme un enfant, celui qui donne la vie aux enfants dans le sein des mères; allons tous au-devant de lui avec un cœur ardent et joyeux.
Le Seigneur plein de sagesse vient naître comme étranger en son propre domaine ; recevons-le, afin que, devenus les hôtes du Paradis de délices, nous y puissions habiter de nouveau par la miséricorde de celui qui naît dans l'étable.
Déjà les portiques de la divine Incarnation du Verbe s'ouvrent pour tous. Cieux, réjouissez-vous ; Anges , tressaillez d'allégresse ; que la terre et ses habitants se livrent à une joie spirituelle avec les Bergers et les Mages.
La Vierge s'avance portant un vase d'albâtre tout rempli d'un parfum spirituel ; elle l'introduit d'une manière mystique en la grotte pour l'y répandre avec prudence, et remplir nos âmes de sa bonne odeur.
Accourez , Vertus angéliques, vous qui habitez Bethlehem ; préparez la crèche, car le Christ va naître ; la Sagesse s'avance. Reçois, ô Eglise, les félicitations ; peuples , disons pour réjouir la Mère de Dieu : Béni soit celui qui vient, notre Dieu.
Le Christ notre Dieu paraîtra au grand jour ; il s'avance, il va venir, et ne tardera pas ; il apparaîtra issu d'une Vierge intacte ; dans quelques jours il reposera dans la grotte; et toi, crèche d'animaux privés de raison, reçois, pour être en toi enveloppé de langes, celui que le ciel ne peut contenir, qui d'une parole répare nos coupables folies.
Mène le chœur, ô Isaïe! signale-nous le Verbe de Dieu ; prophétise-nous comment le buisson de la Vierge Marie est en feu sans se consumer. Orne-toi, Bethléhem, d'une splendeur de Divinité ; Eden, ouvre tes portes ; Mages, mettez-vous en chemin pour voir le Salut enveloppé de langes en la crèche ; c'est lui qu'a désigné l'astre mystérieux s'arrêtant au-dessus de l'étable, l'auteur de la vie, le Seigneur qui vient sauver le genre humain.
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Ni mère ni déesse : même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre
Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso, traduction française de Diakonos.be :
Ni mère ni déesse. Même le chant grégorien est contre la nouvelle idolâtrie de la terre
(S.M.) Plus encore en ce temps de l’Avent, la grande liturgie de l’Église catholique est littéralement aux antipodes de la nouvelle religion de la nature à la mode, avec la terre comme déesse mère.
Que les cieux « pleuvent le Juste » et la terre « s’ouvre et germe le Sauveur ». Voilà ce que l’Église chante et espère, comme elle le fera dans quelques jours dans l’admirable introït grégorien « Rorate caeli » du quatrième dimanche de l’Avent. La nature et l’homme ne trouvent d’autre raison ultime qu’en Dieu leur créateur et Sauveur.
Le chant grégorien est l’expression parfaite de cette vision biblique et chrétienne de la terre. Et c’est ce qu’explique dans ce dossier de Settimo Cielo le maître Fulvio Rampi, grand expert passionné de ce chant séculaire qui ne fait qu’un avec la liturgie catholique, une liturgie dont l’actuel obscurcissement est en grande partie dû précisément à l’impardonnable abandon du grégorien.
Maître Rampi enseigne la pré-polyphonie au Conservatoire de Turin et dirige les « Cantori Gregoriani » et le « Coro Sicardo » de Crémone où il a également été maître de chapelle de la cathédrale. C’est l’un des plus grands grégorianistes au monde, il est l’auteur d’ouvrages importants et a dirigé et enregistré une quantité considérable de chants, on peut suivre ses cours sur son site web personnel, en italien et en anglais.
Bonne lecture et bonne écoute des huit pièces musicales insérées dans le texte !
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L’écologie selon le chant grégorien
de Fulvio Rampi
Ce qui identifie chaque chant grégorien – ce « son de la Parole » que l’Église latine a défini comme étant son chant propre – c’est avant tout sa position à un moment précis de la célébration, qui est à son tour nécessairement et intimement connoté sur le plan esthétique par des textes propres et par un caractère stylistico-formel bien spécifique.
À cela s’ajoute la dimension diachronique, tout aussi essentielle, c’est-à-dire l’appartenance à un temps célébratif qui situe chaque pièce dans la vie d’un parcours christologique rythmé par l’année liturgique.
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Bernanos, lueurs d’espoir et vertu d’espérance
« Heureusement, l’espérance » deux mots laissés par le père du réalisateur Yves Bernanos, sur un bout de papier, retrouvé quelques semaines après sa mort. Comment faire exister et transmettre l’espérance, dans un monde où elle semble s’être retirée ? Cette question est au centre de la vie et de l’oeuvre de de ce grand-père écrivain Georges Bernanos. Véritable quête, ce documentaire s’incarnera à travers les souvenirs biographiques de son père qui fut le témoin direct mais aussi, à son tour, le passeur de cette espérance. Une histoire de famille diffusée par KTO :
Une coproduction Crescendo Media Films/KTO 2022 - Réalisée par Yves Bernanos
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"Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes" (cardinal Kasper)
Eclairant et inquiétant :
De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :
"Nous espérons garder François quelques années de plus, ses successeurs achèveront ses réformes", déclare le cardinal Kasper.
11 décembre 2022
"Le succès du pontificat actuel sera décidé par les successeurs de la papauté actuelle. J'espère seulement que le pontificat actuel n'est pas un accident mais le début d'une nouvelle ère" et que "nous pourrons le conserver encore quelques années". Le théologien allemand Walter Kasper, l'un des cardinaux qui ont le plus contribué à l'élection de Bergoglio lors du conclave de 2013, parle de l'action réformatrice que le pape François a initiée au cours de ces dix années et qui, sur le papier, est destinée à changer la relation entre l'Église et le Magistère. La prédiction de Kasper est basée sur une analyse de grande envergure.
Selon lui, la poussée innovatrice qui pourrait changer la doctrine sur l'homosexualité, la fin de vie, l'avortement, le célibat des prêtres et la représentativité dans l'Église ne sera certainement pas terminée par François. "Un tel processus de transformation ne peut pas être accompli du jour au lendemain, mais nécessite du temps et une longue respiration. Cela ne peut se faire en un seul pontificat, il faudra deux ou trois pontificats". En effet, le chemin de la réforme est semé d'embûches et il faut beaucoup de temps pour opérer un changement culturel durable. Pour Kasper, le concept de désinodalité " signifie la fin de l'ancien cléricalisme hiérarchique ". L'analyse du théologien allemand a été faite au Latran lors d'une réunion organisée par l'Ordine dei Giornalisti del Lazio consacrée à la papauté de François. " François est un pape évangélique, non pas au sens confessionnel mais au sens premier du terme. La priorité absolue pour lui n'est pas la doctrine, mais l'Évangile, le message vivant de Dieu le Père miséricordieux, qui nous a rachetés par son Fils et qui est présent en permanence dans l'Église dans l'Esprit Saint. Or, dans le Praedicate evangelium, le dicastère de l'évangélisation prime sur le dicastère de la doctrine de la foi. Il ne prêche plus le Dieu qui menace, condamne et punit, mais le Dieu qui accueille, accepte, pardonne et réconcilie tout le monde dans l'amour. C'est un ton nouveau, qui est bon pour l'Église, mais qui ne plaît pas à tout le monde et qui est aussi parfois mal compris comme du "relativisme".
Kasper ne cache pas les difficultés du pontificat et même les erreurs commises jusqu'à présent. Il espère qu'elle durera encore quelques années : "Chaque pape a donc ses points forts, mais aussi des aspects qu'il doit laisser à son successeur. J'ai voulu parler des points forts du pontificat ; je laisse aux journalistes le soin de parler des déficits qui existent aussi et deviennent évidents au fur et à mesure que le pontificat s'allonge. Néanmoins, j'espère que, si Dieu le veut, nous pourrons garder ce pape pendant quelques années encore".
PROGRESSISTES
Cette situation complexe est due à une combinaison de facteurs, notamment le fossé qui s'est creusé dans l'Église entre réformateurs et conservateurs. "Le pape François se trouve dans une situation difficile. D'un côté les conservateurs fondamentalistes, de l'autre les progressistes idéologiques, qui sont aussi devenus entre-temps des détracteurs. Entre les deux, il y a une grande zone intermédiaire qui est satisfaite et heureuse ou souvent indifférente. Les conservateurs fondamentalistes ont été les critiques du pontificat depuis le début. Ils n'ont jamais aimé ce pape. "Il ne se comporte pas et ne parle pas comme un pape devrait le faire." Mais la critique du style n'est que la forme extérieure. C'est profond : ils demandent : Est-il encore vraiment catholique ? En même temps, en étant catholiques, ils prennent en partie des formes identitaires, ils font une fixation sur l'avortement et contre les parades et les homosexuels, comme l'a fait aussi le patriarche Kirill".
De l'autre côté, à "gauche", il y a les critiques progressistes. "Ils disent : ce pape ne veut pas de réformes. En fait, il fait beaucoup de réformes, pour la droite même trop, mais il ne veut pas toutes les réformes libérales comme dans la voie synodale allemande. Il n'est pas un réformateur libéral, mais un réformateur radical qui veut réformer l'Église à partir de la racine (radix), c'est-à-dire à partir de l'Évangile".
L'Église, selon le cardinal Kasper, est confrontée à une crise d'identité : "Le changement est synonyme de désordre et entraîne une crise, et il serait malhonnête de ne pas le dire ouvertement : l'Église est en crise profonde. On peut même parler d'une crise d'identité. Qu'est-ce qui est encore valable dans le processus de transformation dans lequel nous nous trouvons, qu'est-ce qui doit rester valable et qu'est-ce qui doit être réformé de toute urgence ? "
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Hymne de l'Avent
HYMNE DE L'AVENT
source (Au Bréviaire Mozarabe, Ier Dimanche de l’Avent)
Que la famille du Christ fasse éclater ses chants ; qu'elle offre au Père universel les actions de grâces les plus dignes d'une si haute majesté , et qu'elle consacre à sa gloire les louanges les plus magnifiques.
Le Fils unique du Dieu qui forma l'univers, en venant nous racheter, a rempli les oracles sortis jadis de la bouche des prophètes du ciel.
Le Verbe descendu du trône de la gloire pour se manifester, a délivré les hommes de la peine que méritaient leurs crimes; et, prenant notre poussière, il a terrassé le prince de la mort.
Né d'une mère dans le temps, mais éternel par son Père, il n'est en deux substances qu'une seule Personne de Dieu.
Dieu est venu se faisant homme : afin que le vieil homme, devenu nouveau, brille d'une beauté nouvelle, renaissant dans le Dieu nouveau-né.
Que le peuple des Gentils, qui a pris renaissance par la grâce, triomphant de joie, et fier de son trophée, célèbre tous les ans cette fête de la Naissance.
Que cet Avènement soit Célébré par les vœux solennels de tous ceux qui sont appelés à prendre part au triomphe d'un si grand jour;
Afin que cette humble démonstration de notre zèle soit pour nous un motif d'espérance, lorsque le second Avènement, éclatant tout à coup, glacera le monde de terreur.
A Dieu le Père soit gloire, et à son Fils unique, avec l'Esprit consolateur, dans les siècles éternels.
Amen.
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La joie de l'Evangile n'est pas une joie quelconque
"L'Eglise est la maison de la joie"
Angélus du dimanche de la joie, texte intégral
ROME, 15 décembre 2013 (Zenit.org) - Pour le dimanche « de la joie », dimanche de « Gaudete », IIIe dimanche de Carême, le pape François a célébré l’angélus place Saint-Pierre, où une foule s’était rassemblée sous la pluie, pour la traditionnelle bénédiction des santons de « l’Enfant Jésus ».
La « vraie joie », a-t-il expliqué, « n’est pas une joie quelconque. Elle trouve sa raison dans le fait de se savoir accueillis et aimés de Dieu ».
Paroles du pape François avant l’angélus (en italien)
Aujourd’hui c’est le troisième dimanche de l’Avent, appelé aussi dimanche du Gaudete, dimanche de la joie. Dans la liturgie résonne plusieurs fois l’invitation à la joie, à se réjouir, car le Seigneur est proche. Pourquoi ? Parce que Noël est proche…. Le message chrétien s’appelle “évangile”, c’est-à-dire “bonne nouvelle”, une annonce de joie pour tout le peuple; l’Eglise n’est pas un refuge pour personnes tristes, l’Eglise est la maison de la joie ! Ceux qui sont tristes trouvent en elle la joie, trouvent en elle la vraie joie.
Mais la joie de l’Evangile n’est pas une joie quelconque. Elle trouve sa raison dans le fait de se savoir accueillis et aimés de Dieu. Comme nous le rappelle aujourd’hui le prophète Isaïe (cf. 35,1-6a.8a.10), Dieu est celui qui vient nous sauver, et apporte son secours spécialement aux égarés de coeur. Sa venue parmi nous fortifie, rend fermes, donne courage, fait exulter et fleurir le désert et la steppe, c’est-à-dire notre vie quand elle devient aride… et quand notre vie devient-elle aride ? Quand elle est sans l’eau de la Parole de Dieu et de son Esprit d’amour. Aussi grands que soient nos limites et nos égarements, il ne nous est pas permis d’être faibles et vacillants face aux difficultés et à nos faiblesses. Au contraire, nous sommes invités à renforcer ses mains, à raffermir les genoux, à avoir courage et à ne pas craindre, car notre Dieu montre toujours la grandeur de sa miséricorde. Il nous donne la force pour avancer, il est toujours avec nous pour nous aider à avancer, c’est un Dieu qui nous aime tant, Il nous aime et pour cela Il est avec nous pour nous aider, pour nous fortifier et pour aller de l’avant… courage, toujours de l’avant !
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Etre catholique en Chine sous le joug de Xi Jinping
De Dorian Malovic sur le site du journal La Croix :
Chine : être catholique sous le joug de Xi Jinping
Dans une Chine sous contrôle total du Parti communiste et tétanisée par le Covid-19, les 12 millions de catholiques traversent une nouvelle ère tragique de leur histoire. Pratiquer sa religion aujourd’hui est devenu « un défi ». Si la minorité catholique clandestine vit sous une pression politique spéciale, les paroisses dites « officielles » n’échappent pas non plus à la surveillance du Parti.
9/12/2022
« Bonsoir, oui, je peux vous parler… mais ne me posez pas de questions sensibles… c’est beaucoup trop dangereux pour moi… vous comprenez. » Dans le petit bureau mal éclairé et mal chauffé de son presbytère, emmitouflé dans une épaisse doudoune beige, le père Zhang (1) parle en langage codé.
Une confiance mutuelle de longue date permet un tel échange dans une Chine sous surveillance politique et technologique mais ce prêtre, très engagé dans le social au sein de son diocèse « officiel », murmure. « Mon évêque est reconnu par Rome et Pékin depuis des années, assure-t-il, il n’y a pas d’ambiguïté ici et il y a peu de catholiques clandestins mais depuis quelques années la prudence s’impose plus que jamais. »
L’Église officielle souffre elle aussi
À l’approche d’un Noël marqué pour les fidèles par l’espoir d’une respiration dans la politique « zéro Covid » – tout en restant conscients que le contrôle politique restera en place –, l’Église catholique de Chine, même officielle, reste plus que jamais entre les griffes du Parti communiste. « On ne peut pas parler de persécution comme sous Mao », reconnaît un prêtre occidental basé à Taïwan où il côtoie de nombreux séminaristes et prêtres chinois continentaux qui partagent avec lui leurs témoignages. « Mais la “pensée de Xi Jinping” est partout, l’œil de Xi surveille tous les fidèles, il ne peut y avoir d’espace où le Parti n’est pas. »
Depuis son arrivée au pouvoir en 2012 la répression frappe aussi l’Église officielle. Ainsi le père Zhang reconnaît que n’importe qui ne peut aller à la messe, « il faut être enregistré officiellement auprès des autorités ». Les enfants mineurs sont interdits d’entrer. Le catéchisme, sans être interdit, est teinté de sessions politiques. Des caméras ont été fixées sur les façades de la quasi-totalité des églises. Des portraits de Xi Jinping côtoient le Christ ou la Vierge Marie dans les églises. « L’œil de Xi », encore. Partout.
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Déclin du religieux au Canada
De Philippe J. Fournier sur L'Actualité :
Les Québécois peu portés sur le religieux, les Canadiens un peu plus
Un sondage EKOS jette un éclairage supplémentaire sur les résultats du recensement qui concernent la vie religieuse au Canada. Sans surprise, c’est au Québec que Dieu obtient le moins de faveur.
La maison de sondage EKOS a tâché d’en savoir plus sur les habitudes religieuses des Canadiens dans ce nouveau contexte. À la question : « À quelle fréquence avez-vous assisté à une cérémonie religieuse dans les trois derniers mois ? », les deux tiers des sondés ont répondu « jamais », alors que seulement 19 % ont affirmé avoir assisté à un service plus d’une fois.
C’est au Québec que la participation aux services religieux est à son plus bas. Trois répondants québécois sur quatre ont affirmé ne pas avoir participé à un service religieux, et seulement 10 % ont dit avoir fréquenté un lieu de culte plus d’une fois.
Ailleurs au pays, c’est aussi une majorité qui affirme ne pas avoir eu d’activités religieuses durant le trimestre précédent. C’est en Alberta (61 %) et dans les provinces atlantiques (60 %) que ces majorités sont les plus faibles. Parmi ceux qui affirment y avoir assisté plus d’une fois, les proportions vont de 19 % en Colombie-Britannique à 34 % en Alberta.
Le sondeur a aussi demandé à ses répondants leurs intentions de vote au niveau fédéral (faible avance du Parti conservateur sur le Parti libéral, lisez les détails ici). Nous pouvons donc ventiler les résultats des mœurs religieuses selon les orientations politiques des répondants.
Parmi les électeurs du NPD, 81 % n’ont pas participé à des services religieux au cours des trois derniers mois. Chez les électeurs libéraux, cette proportion est de 71 %, alors que parmi les électeurs conservateurs, près de six électeurs sur dix (57 %) n’ont pas fréquenté les services religieux au cours de la même période. Notons que les chiffres pour les électeurs du Bloc québécois et du Parti vert sont inscrits sur le graphique à titre informatif seulement, car l’échantillon de chacun est faible (soit moins de 100 répondants, la marge d’erreur de ces résultats est donc élevée).

