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Foi - Page 30

  • Le Christ, Lumière pour toutes les nations

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    Du Père Simon Noël sur son blog :

    Chandeleur (archive 2014) 

    La fête de ce jour a reçu plusieurs dénominations, qui toutes évoquent un aspect essentiel du mystère célébré. Dans la tradition liturgique grecque, on parle de l'hypapante, mot grec qui signifie la rencontre, rencontre entre Jésus et Siméon, mystère de Dieu qui vient à la rencontre de son peuple. La liturgie latine parle de présentation du Seigneur au Temple: au début de sa vie, Jésus s'offre à son Père, pour le salut du monde, et il le fait par les mains de sa mère. On parle aussi de la Purification de Notre-Dame, pour rappeler que la sainte famille a observé les rites de purification, prévus par la loi mosaïque pour une femme qui a enfanté. Grand mystère: celui qui a donné la loi à Moïse sur le Sinaï se soumet lui-même à la loi et démontre ainsi qu'il veut vraiment partager la vie religieuse de son peuple. On parle enfin de chandeleur, pour rappeler que le Christ est la lumière qui brille dans nos ténèbres humaines.

    En célébrant aujourd’hui l’entrée de Jésus au temple, 40 jours après sa nativité, nous clôturons tout le cycle de Noël, au sens large. Un signe que nous changeons de temps liturgique est le fait que le soir, à l’issue des complies, nous ne chanterons plus l’Alma Redemptoris Mater, que nous chantions depuis le début de l’avent, mais ce sera désormais jusqu’à Pâques, le chant de l’Ave Regina caelorum.

    Dans l’évangile et l’icône de ce jour, nous voyons, rassemblés autour de l’enfant Jésus, quatre personnages : Marie, Joseph, Siméon et Anne. Ces quatre personnages ont une chose en commun : ils font partie des pauvres du Seigneur, ils sont les représentants du véritable Israël. Lorsque le peuple de Dieu fut exilé à Babylone, en punition de son infidélité, certains prophètes ont commencé à développer le thème du petit reste. Dans le peuple, majoritairement infidèle, il y avait un noyau resté fidèle à Dieu, un noyau qui en somme rachetait le peuple et sauvait son honneur. A ce petit reste allait échoir une mission de salut non seulement pour le peuple en son entier, mais aussi pour toutes les nations de la terre. Une mission universelle donc, comme le dira Siméon : Lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël, ton peuple. Beaucoup de psaumes sont l’expression de l’âme de ces fidèles fervents. Les pauvres du Seigneur, ce noyau de fidèles fervents, au sein du peuple de Dieu, avaient pour caractère d’être des âmes pieuses et qui n’attendaient leur salut que de Dieu. Ils portaient au maximum toute l’espérance messianique d’Israël.

      Eh bien ! aujourd’hui, ces 4 pauvres du Seigneur, sont en train d’accueillir et de célébrer le salut donné par Dieu, la réalisation des promesses de Dieu faites aux Pères, la fidélité de Dieu qui vient visiter et rencontrer son peuple.  Cette fête de clôture reprend et synthétise tout ce que nous avons déjà célébré lors de fêtes de Noël et de l’épiphanie. Examinons trois thèmes présents dans la liturgie de ce jour.

      Nous avons chanté ce verset du psaume 47 : nous accueillons, ô Dieu, ton amour au milieu de ton temple. En voici une autre traduction, tirée de la Bible en français courant : Dieu, à l’intérieur de ton temple, nous refaisons l’expérience de ta bonté. Dans l’action liturgique, nous revivons tous le mystère célébré. Avec Siméon, nous accueillons Marie, qui nous donne l’enfant Jésus, pour la plus grande joie de l’âme. Ce geste de Siméon qui prend l’enfant dans ses bras, nous le revivons tout spécialement au moment de la communion eucharistique. C’est vraiment tout l’amour de Dieu que nous recevons alors, au milieu de l’Église.

      La procession avec les chandelles nous a d’autre part rappelé que le Christ est la lumière des nations. Le Christ est venu apporter aux hommes la vérité sur Dieu et sur l'homme. La lumière apportée par le Seigneur s'appelle la doctrine chrétienne. La doctrine chrétienne est la doctrine que Jésus est venu révéler aux hommes, que les apôtres ont prêchée et que l’Église continue à enseigner. C'est notre trésor le plus précieux. Étudier, approfondir cette doctrine de vérité et de salut remplit l'âme d'une lumière immarcescible et le cœur d'une joie ineffable.  La célébration de ce jour est une invitation à rechercher la lumière du Christ  en étudiant sa parole. Nous sommes invités à lire la Parole de Dieu, la Bible, à lire aussi des livres qui nous parlent de la foi, à lire la vie des saints, qui nous stimulent dans notre vie chrétienne. Saint Benoît nous rappelle l'importance des "saintes lectures" dans la vie spirituelle. Souvent en effet lorsque nous avons notre âme dans le vague, il suffit d'un bon livre pour nous réchauffer et nous enthousiasmer à nouveau pour les choses de Dieu.

      Le Seigneur Jésus sera, selon la prophétie du vieillard Siméon,  un signe de contradiction. Face à sa personne et à son message, les hommes vont devoir prendre position. L’Église est elle aussi en notre temps signe de contradiction. Elle n'est pas au-dessus de son maître. Nous ne devons donc pas nous étonner de constater, de nos jours particulièrement, le développement d'une haine du christianisme. Certains préfèrent les ténèbres à la lumière, parce que leurs œuvres sont mauvaises. Dans un pays comme la France, il y a eu pour l'année 2013 pas moins de 800 profanations de lieu de culte, commis dans l'impunité la plus complète. 
     
       Quant à nous restons inébranlablement attachés à celui qui est notre lumière et notre vie, le seul sauveur : Jésus- Christ.
     
    On pourra également relire cette belle homélie de saint Jean-Paul II
  • Ces prêtres excommuniés pour avoir qualifié François d'«antipape»

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    D'Edgar Beltran sur The Pillar :

    Un autre prêtre italien excommunié après avoir qualifié François d'«antipape»

    30 janvier 2025

    Un prêtre italien a été déclaré excommunié ce mois-ci, après une vidéo de décembre dans laquelle il qualifiait le pape François d'« antipape ».

    Ce prêtre est le dernier cas d'une série croissante de prêtres italiens excommuniés ou suspendus pour avoir rejeté l'autorité papale au cours des derniers mois.

    Le diocèse de Palestrina a annoncé dans un communiqué daté du 20 janvier que le père Natale Santonocito « conformément aux canons 751 et 1364 §1 du Code de droit canonique a encouru ipso facto l'excommunication latae sententiae , avec les effets et conséquences prévus au canon 1331 du Code de droit canonique. »

    Le père Santonocito a publié une vidéo le 8 décembre 2024 , dans laquelle il déclare : « Nous avons un antipape depuis 11 ans. Le soi-disant François n'est pas le pape et ne l'a jamais été, car Benoît XVI n'a pas démissionné du pontificat le 11 février 2013. »

    « [Benoît XVI] n'a pas abdiqué en renonçant au munus petrino , c'est-à-dire à l'investiture de pape qui dérive directement de Dieu, comme l'exige expressément le canon 332.2 ; mais le pape Benoît XVI a fait une déclaration dans laquelle il a renoncé au ministerium, l'exercice pratique du pouvoir, et non à la papauté », a ajouté Santonocito dans la vidéo.

    Les opinions de Santonocito sont connues sous le nom de « Benevacantisme », un mot-valise formé à partir du nom du pape Benoît XVI et du « sede vacantism », l'affirmation selon laquelle le siège de Pierre est vacant. Cette opinion marginale, promue par certains critiques éminents du pape François sur les réseaux sociaux, soutient que la démission de son prédécesseur n'était pas canoniquement valable, bien que cette théorie ait été rejetée par les canonistes.

    D'autres sédévacantistes estiment que la papauté est vacante depuis le concile Vatican II, car ils considèrent que l'Église est tombée dans l'hérésie depuis lors.

    Le père Santonocito lui-même n’a pas nié publiquement la validité du concile Vatican II. Il a été ordonné prêtre en avril 2023 et était connu pour célébrer la messe selon les normes postconciliaires.

    Le lendemain de la publication de sa vidéo, les facultés sacerdotales de Santonocito ont été limitées par le diocèse « par mesure de précaution », selon un communiqué diocésain.

    Le diocèse a également déclaré qu'une « déclaration de la curie épiscopale » a été distribuée aux prêtres du diocèse de Palestrina… afin d'aider les fidèles à s'orienter face aux déclarations du père Natale Santonocito.

    Mais selon le diocèse, Santonocito a publié une autre vidéo contenant les mêmes affirmations le 14 décembre, après quoi le diocèse a ouvert une procédure canonique contre lui, qui s'est terminée par la déclaration de son excommunication.

    Le diocèse affirme que l'évêque « a réprimandé verbalement le père Natale Santonocito lors d'une réunion le matin du 17 décembre 2024. Le père Santonocito a ensuite, au cours du processus pénal extrajudiciaire, comparu devant le juge... et a encore réitéré ses positions ».

    L'excommunication de Santonocito est la dernière d'une série de prêtres et de religieux déclarés excommuniés ou suspendus après avoir rejeté le pape François comme pape légitime.

    Rien qu’en Italie, au moins cinq prêtres ont été excommuniés ou suspendus pour des raisons similaires depuis 2024.

    Le cas le plus notoire est celui de l’ancien nonce apostolique américain, l’archevêque Carlo Maria Viganò , excommunié le 5 juillet 2024.

    Le 1er janvier 2024, le diocèse de Livourne a annoncé l’excommunication du père Ramon Guidetti après qu’il ait déclaré dans une homélie que le pape François « n’est pas le pape » et qu’il est « un usurpateur ».

    Mgr Simone Giusti a déterminé que l'homélie était un « acte publiquement schismatique » entraînant une excommunication latae sententiae , ce qui signifie que Guidetti a été automatiquement excommunié au moment de la déclaration, la sanction devenant pleinement effective dès sa déclaration formelle par les autorités ecclésiastiques compétentes.

    Le 13 novembre 2024, l'archidiocèse de Sassari, sur l'île italienne de Sardaigne, a annoncé la laïcisation de Fernando Maria Cornet , un prêtre argentin en poste à Sassari depuis 2011, après que Cornet ait écrit un livre intitulé « Habemus antipapam ? », plaidant contre la validité de la démission du pape Benoît XVI et de l'élection ultérieure de François.

    « De même qu’il ne peut y avoir deux Églises du Christ qui soient simultanément vraies, il ne peut pas non plus y avoir simultanément deux vrais papes », écrit Cornet dans son livre. « Le pape est un. Et l’autre ? Il ne peut être autre chose qu’un antipape. »

    Le 18 novembre 2024, le P. Miguel Márquez, OCD, supérieur général des Carmes Déchaux, a annoncé le renvoi du P. Giorgio Maria Faré, OCD, de l'ordre après avoir publié une vidéo dans laquelle il défendait une position similaire.

    « [François] est tombé dans diverses hérésies, ce qui prouve que son élection est invalide sur la base de l’infaillibilité du pape », a déclaré Faré dans la vidéo. « Les cardinaux créés avant 2013 doivent intervenir pour sauvegarder l’Église et convoquer un conclave pour proclamer un nouveau pape. »

    Bien que marquée en Italie, cette tendance est également présente ailleurs dans l’Église, comme on le voit dans d’autres cas, comme celui des Clarisses en Espagne et des Carmélites à Arlington .

    De plus, un prêtre costaricien de 81 ans a été excommunié en décembre 2024 après avoir nié l’autorité du pape François.

    Et un prêtre du diocèse d’Orihuela-Alicante en Espagne a été suspendu en février 2024 après avoir déclaré dans un manifeste de 20 pages que le pape François était un « hérétique » et son élection « invalide ».

  • « Nuit de terreur » au Nicaragua : la dictature force les religieuses cloîtrées à quitter les monastères

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    De Walter Sánchez Silva sur CNA :

    « Nuit de terreur » au Nicaragua : la dictature force les religieuses cloîtrées à quitter les monastères

    30 janvier 2025

    La dictature nicaraguayenne a forcé les sœurs Clarisses à quitter leurs monastères de Managua et de Chinandega, dans une action décrite par un chercheur bien connu comme une « nuit de terreur ». 

    Selon le journal Mosaico CSI , l'ordre de la dictature a été exécuté dans la nuit du 28 janvier, obligeant une trentaine de religieuses cloîtrées appartenant à l'Ordre de Sainte-Claire à quitter leurs monastères.

    Une source ecclésiastique citée par le journal nicaraguayen affirme que les envoyés de la dictature « sont d'abord allés avertir les sœurs (du monastère des Clarisses franciscaines) à Managua, puis se sont rendus à Chinandega (au monastère des Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie) ».

    « On leur a dit qu'ils devaient partir et ils ont été autorisés à emporter certains de leurs biens », a ajouté la source.

    Martha Patricia Molina, avocate, chercheuse et auteure du rapport « Nicaragua : une Église persécutée ? » — qui, dans sa dernière édition, documente près de 1 000 attaques de la dictature contre l’Église catholique dans ce pays d’Amérique centrale depuis 2018 —, a décrit ce qui s’est passé comme une « nuit de terreur pour les religieuses ».

    Molina a déclaré sur X que les agents de la dictature « leur ont seulement permis de prendre quelques affaires, juste de quoi tenir dans leurs mains. La plupart des religieuses sont nicaraguayennes. On ignore où elles se trouvent ».

    Le chercheur a déclaré que « la personnalité juridique de la congrégation leur a été accordée par l’Assemblée nationale en février 2004, mais le 19 mai 2023, elle a été arbitrairement annulée ».

    Dans une déclaration du 29 janvier à ACI Prensa, le partenaire d'information en langue espagnole de la CNA, Molina a déclaré que le statut juridique des religieuses avait été annulé par « dissolution volontaire », bien que « nous sachions déjà que la partie « volontaire » n'existe pas dans le pays mais que la dictature les oblige [à se dissoudre] sous un état de siège ».

    Le 28 janvier, la dictature s'est également rendue à la chancellerie de Matagalpa, résidence de l'évêque Rolando Álvarez, qui vit en exil à Rome depuis janvier 2024, et a retiré du lieu tous les biens, meubles et équipements, y compris les objets religieux.

    « C'est la même dictature qui enlève ces choses, parce qu'au moins au Grand Séminaire de Philosophie [Saint Louis de Gonzague], ils ne leur permettaient pas de prendre quoi que ce soit, ils laissaient seulement les séminaristes prendre leurs affaires personnelles », a déclaré un laïc de Matagalpa à Mosaico CSI .

    Molina a raconté à ACI Prensa que tout ce qu’ils avaient pris avait été chargé dans « plusieurs camions blancs utilisés pour enlever tous les biens, comme une croix. Ils [les témoins] m’ont dit que voir cela leur faisait mal ».

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    Walter Sánchez Silva est rédacteur principal d'ACI Prensa (https://www.aciprensa.com). Fort de plus de 15 ans d'expérience, il a couvert d'importants événements ecclésiaux en Europe, en Asie et en Amérique latine sous les pontificats de Benoît XVI et du pape François. E-mail : walter@aciprensa.com
  • Comment les évêques américains réagissent aux décrets de Trump sur l'immigration

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    De Jonah McKeown sur CNA :

    Voici comment les évêques américains ont réagi aux décrets de Trump sur l'immigration

    30 janvier 2025

    Depuis la semaine dernière, les évêques catholiques de tout le pays ont répondu publiquement aux récents décrets du président Donald Trump sur l'immigration, nombre d'entre eux appelant à une approche plus globale et plus humaine de la politique d'immigration qui respecte la dignité des migrants et des réfugiés. 

    Les agents de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE), nouvellement habilités à procéder à des arrestations dans des lieux tels que des églises et des écoles sans avoir besoin de demander l'approbation d'un supérieur, auraient déjà commencé à intensifier les arrestations dans certaines grandes villes après que Trump a promis « la plus grande opération d'expulsion de l'histoire américaine » se concentrant principalement sur « les criminels les plus dangereux ». 

    Les autres ordres du premier jour de Trump, faisant suite à de nombreuses promesses de campagne, comprenaient la déclaration d'un état d'urgence national à la frontière sud des États-Unis avec le Mexique, le rétablissement de la politique controversée de « rester au Mexique » à la frontière de son mandat précédent, et la désignation des cartels de la drogue comme « organisations terroristes étrangères ».

    Un autre décret signé par Trump a lancé un processus visant à mettre fin au droit de naissance pour les personnes nées sur le territoire américain, quel que soit le statut juridique de leurs parents, bien qu'un juge ait déjà bloqué ce décret dans le cadre d'un important défi juridique mené par une coalition d'États. 

    L’Église catholique enseigne que les pays, en particulier les plus riches, doivent essayer d’accueillir les migrants « dans la mesure où ils le peuvent », mais que les nations ont également le droit de réglementer la migration.

    Les plans d'immigration de Trump, dont beaucoup sont en voie de concrétiser, ont attiré les critiques des dirigeants catholiques au niveau national. Le président de la conférence des évêques américains, l'archevêque Timothy Broglio, a déclaré le 22 janvier que « certaines dispositions » des décrets d'immigration sont « profondément troublantes et auront des conséquences négatives, dont beaucoup porteront préjudice aux plus vulnérables d'entre nous ». 

    Le 23 janvier, l'évêque Mark Seitz d'El Paso, au Texas, président du comité épiscopal américain sur les migrations, a dénoncé « les généralisations hâtives visant à dénigrer un groupe, comme celle consistant à décrire tous les immigrants sans papiers comme des « criminels » ou des « envahisseurs » pour les priver de la protection de la loi ». Ce faisant, a-t-il écrit, « c'est un affront à Dieu, qui a créé chacun de nous à son image ».

    De nombreuses déclarations d’évêques ont été adressées directement aux immigrants, cherchant à leur offrir des mots d’encouragement et de soutien et à les assurer que l’Église les accueille avec plaisir.

    Les évêques catholiques du Michigan ont exprimé dans une récente déclaration leur inquiétude face aux « déportations massives et à la rhétorique néfaste qui rabaisse de manière générale nos frères et sœurs immigrés ». Ils ont promis « un soutien et un respect indéfectibles pour la dignité humaine de tous les migrants » et ont exhorté les élus à soutenir les politiques qui assurent la sécurité et l’unité des familles immigrées. 

    Les évêques du Michigan ont toutefois précisé que l’enseignement catholique sur l’immigration rejette l’idée de « frontières complètement ouvertes » en faveur d’une approche équilibrée qui donne la priorité à la sécurité des frontières et à un accueil empreint de compassion. Ils ont appelé à un « système d’immigration humain qui accueille les réfugiés et les immigrants en leur offrant un chemin équitable vers la citoyenneté ».

    Les évêques du Maryland ont publié une déclaration commune le 27 janvier pour exprimer leur solidarité avec les immigrants et renouveler leur engagement à défendre des politiques qui protègent les droits et défendent leur dignité. Citant le pape François, ils ont appelé à voir dans chaque migrant « non pas un problème à résoudre mais des frères et sœurs à accueillir, à respecter et à aimer ».

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  • KTO diffuse une série documentaire consacrée aux Docteurs de l'Eglise; épisode 1 : saint Athanase d'Alexandrie

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    A partir du mardi 28 janvier 2025, KTO diffuse la série documentaire Les Docteurs de l'Eglise, qui s'intéresse à huit de ces intellectuels de référence pour la foi catholique, afin de mieux connaitre leurs vies et leurs enseignements. Tous les épisodes sont à retrouver sur cette page.
     
    A partir du 28 janvier, KTO vous propose de retrouver presque chaque semaine un épisode de la nouvelle série documentaire Les Docteurs de l'Eglise (en alternance une fois par mois avec L'Orthodoxie, ici et maintenant). Le premier épisode est consacré à saint Athanase d'Alexandrie. Suivront saint Augustin d'Hippone (deux épisodes), saint Ambroise de Milan, sainte Catherine de Sienne, saint Léon le Grand, saint Pierre Canisius, saint Robert Bellarmin (deux épisodes) et saint François de Sales.

    Une production EWTN 2024 - Réalisée par Doug Keck et Peter Gagnon

    Saint Athanase d'Alexandrie

    Saint Athanase d’Alexandrie

    28/01/2025

    Les dates des prochains épisodes :

    • mardi 4 février à 21h40 : saint Augustin d'Hippone, partie 1
    • mardi 11 février à 21h40 : saint Augustin d'Hippone, partie 2
    • mardi 25 février à 21h40 : saint Ambroise de Milan
    • mardi 4 mars à 21h40 : sainte Catherine de Sienne
    • mardi 11 mars à 21h40 : saint Léon le Grand
    • mardi 25 mars à 21h40 : saint Pierre Canisius
    • mardi 1er avril à 21h40 : saint Robert Bellarmin, partie 1
    • mardi 8 avril à 21h40 : saint Robert Bellarmin, partie 2
    • mardi 22 avril à 21h40 : saint François de Sales
  • Prier saint Jean Bosco

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    Sur ce blog, nous avons évoqué à plusieurs reprises la figure de Don Bosco que l'on fête aujourd'hui (ici, là ).
    Le doyenné de Ciney propose deux belles prières à saint Jean Bosco :
     
    O saint Jean Boscojean-bosco.jpg
    Père et Maître de la jeunesse,
    toi qui, docile à l’Esprit,
    as transmis à la Famille salésienne
    le trésor de la prédilection
    pour les petits et pour les pauvres,
    apprends-nous à être pour eux chaque jour
    les signes et les porteurs de l’amour de Dieu,
    et fais grandir en nos cœurs
    les mêmes sentiments du Christ Bon Pasteur.
    Demande pour tous les membres de ta Famille,
    la bonté du cœur, la ténacité au travail,
    la sagesse du discernement,
    le courage de donner un témoignage d’Église,
    la générosité missionnaire.
    Obtiens-nous la grâce de rester fidèles à l’Alliance
    que le Seigneur a scellée avec nous,
    et fais que, conduits par Marie,
    nous parcourions joyeusement,
    avec les jeunes
    la voie qui conduit à l’Amour.
    AMEN

    Ô Saint-Jean Bosco, par l’ardent amour que vous portiez à Jésus au Saint-Sacrement et par votre zèle à en propager le culte, en recommandant surtout l’assistance à la Sainte-Messe, la communion fréquente et la visite quotidienne, obtenez-nous de progresser toujours davantage dans l’amour et la pratique d’une dévotion si sainte et d’entrer dans notre éternité, fortifiés et réconfortés par la Divine Eucharistie. Amen.

  • Don Bosco (31 janvier), un saint qui ne connut qu'une passion: "la gloire de Dieu et le salut des âmes".

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    donboscolight.JPG(Source) Jean Bosco est né le 16 août 1815, sur la colline des Becchi, un petit hameau près de Castelnuovo d'Asti, aujourd'hui Castelnuovo Don Bosco. Issu d'une famille pauvre, orphelin à l'âge de 2 ans, il fut élevé par sa mère Marguerite, ainsi que son frère aîné Joseph et son demi frère Antoine.

    Travaillant dur et ferme, il s'est préparé à la mission qui lui avait été indiquée dans un songe, alors qu'il avait à peine 9 ans, et qu'il s'est vu confirmer par la suite à maintes reprises, de manière extraordinaire.

    Il a étudié à Chieri, tout en apprenant divers métiers. Il est ordonné prêtre à 26 ans. Arrivé à Turin, il est immédiatement frappé par le spectacle des enfants et des jeunes livrés à eux-mêmes, sans travail et sans guide. Il prend alors la décision de consacrer sa vie aux jeunes pour les sauver.

    Débuts de l'oeuvre

    Le 8 décembre 1841, dans l'église St François d'Assise, Don Bosco rencontrait un pauvre garçon, nommé Barthélemy Garelli, le premier d'une multitude de jeunes. C'est ainsi que commence l'Oratoire, itinérant au début, puis, dès Pâques 1846, définitivement installé au Valdocco, faubourg malfamé, qui deviendra la maison mère de toutes les œuvres salésiennes.

    Les garçons affluent par centaines : ils étudient et apprennent un métier dans les ateliers que Don Bosco a construit pour eux. En 1859, Don Bosco invite ses premiers collaborateurs à se joindre à lui dans la Congrégation Salésienne : ainsi, rapidement, devaient se multiplier partout des « oratoires » (centres de loisirs et de formation humaine et chrétienne pour les jeunes), des écoles professionnelles, des collèges, des centres de vocations (sacerdotales, religieuses, missionnaires), des paroisses, des centres en pays de mission... Ainsi, en 1875, son action déborde l'Italie, une première expédition missionnaire s'embarque pour l'Argentine, et les salésiens ouvrent leur première œuvre en France, à Nice .

    Les filles et les laïcs aussi

    En 1872, Don Bosco fonde l'institut des Filles de Marie Auxiliatrice (Sœurs salésiennes) qui travailleront pour les jeunes filles dans des œuvres variées, avec le même esprit et la même pédagogie. La cofondatrice et première supérieure a été Marie Dominique Mazzarello (1837-1881), canonisée par le pape Pie XII le 21 juin 1951.

    Mais Don Bosco a su s'entourer de nombreux laïcs pour partager avec les Salésiens et les Salésiennes son projet éducatif. Dès 1869, il fondait l'Association des Coopérateurs, qui font partie à part entière de la Famille Salésienne, se mettant au service de l'Eglise à la manière de Don Bosco.

    A 72 ans, épuisé par le travail, Don Bosco avait réalisé ce qu'il avait déclaré un jour : « J'ai promis à Dieu que tant qu'il me resterait un souffle de vie, ce serait pour mes chers enfant. » Il meurt à Turin, au Valdocco, à l'aube du 31 janvier 1888. 

    Béatifié le 2 juin 1929 et proclamé saint par le pape Pie XI, le dimanche de Pâques 1er avril 1934, Don Bosco est considéré, à juste titre, comme un des plus grands éducateurs.

  • 80e anniversaire : Stjepan Horžić, un prêtre victime du communisme

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    D'Ermes Dovico sur la NBQ :

    Stjepan Horžić, un prêtre victime du communisme

    Le 30 janvier, il y a quatre-vingts ans, était exécuté en martyr un Croate de vingt-six ans, Don Stjepan Horžić, abattu par des partisans communistes en raison de son zèle et de son travail auprès des jeunes. Un livre fraîchement imprimé met en lumière sa silhouette.

    30_01_2025

    Au fil des années, la connaissance du tribut de sang que l’Église catholique a payé pendant la Seconde Guerre mondiale, tant aux mains du nazisme que du communisme, se répand, quoique progressivement. Une connaissance qui, dans le deuxième cas – les fidèles victimes du communisme – a progressé encore plus lentement que dans le premier, compte tenu de la durée plus longue des régimes rouges, qui s’est traduite par un silence plus long ou une désinformation sur certains méfaits.

    Un aperçu de cette situation est le cas de Stjepan Horžić (26 décembre 1918 – 30 janvier 1945), un jeune prêtre d’origine croate, dont marque aujourd’hui le 80ème anniversaire du martyre aux mains des partisans liés au Parti communiste de Yougoslavie (KPJ) . Il convient de noter d'emblée qu'il n'y a, à ce jour, aucune reconnaissance formelle du martyre de Don Horžić, mais la documentation le concernant nous permet de dire qu'il a été tué précisément pour son travail de prêtre catholique. C'est ce qui ressort d'un livre récemment imprimé de Don Ante Zovko ( Stjepan Horžić mučenik za Boga i Hrvatsku , ou « Stjepan Horžić, martyr pour Dieu et pour la Croatie »), sur lequel il donne de nombreuses informations, complétées par des sources à l'appui, Petar Marija Radelj sur le portail croate Vjera i djela (Foi et œuvres).

    Parmi les sources auxquelles Don Zovko a puisé pour son livre figurent les archives d'État de Croatie , les archives diocésaines de Zagreb, Senj et Sarajevo (villes dans lesquelles Stjepan Horžić était séminariste) et les archives paroissiales de quatre localités (Mrkopalj, Ravna Gora, Kraljevica, Vrbovsko) où Don Horžić a exercé son pouvoir relativement court – un peu plus de trois ans - mais un ministère sacerdotal intense. Le volume contient divers témoignages, des photos tirées d'albums de famille et le travail de recherche mené par l'auteur sur les lieux où vivait Stjepan Horžić.

    Ce dernier fut ordonné prêtre le 17 août 1941 , à l'âge d'un peu plus de 22 ans et demi. Le contexte historique était très difficile : quelques mois plus tôt, la Yougoslavie avait été envahie par les nazis-fascistes. Et la résistance aux envahisseurs était compliquée par les frictions entre les différents groupes ethniques des Balkans.

    Dans ce contexte, Don Horžić a pris soin d'être fidèle à sa vocation , exhortant les enfants, les jeunes et les adultes à cultiver une vie de prière et à observer la morale chrétienne. Dévoué à la Madone, il invitait les fidèles à se rassembler le premier samedi du mois pour prier ensemble le Rosaire. Il enseignait le catéchisme et d'autres matières, dirigeait des chorales religieuses, écrivait des poèmes - dont un publié sous le titre "Prière à Jésus ressuscité" - et montrait une compassion particulière pour les mères célibataires et leurs enfants, abandonnés à leur sort par des soldats voués uniquement au plaisir. Elle a exhorté les femmes à être prudentes et à ne pas marcher avec les soldats. Il ne portait pas d'armes et conseillait aux jeunes d'en faire autant. En termes d'effort, il n'a ménagé aucun effort. Il s'est retrouvé à exercer le ministère simultanément dans trois paroisses (Mrkopalj, Ravna Gora, Vrbovsko), avec une trentaine de kilomètres de distance entre les deux extrêmes, qu'il a parcourus à pied.

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  • Saint Mutien-Marie (30 janvier)

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    DuoMutien.gifFêté aujourd'hui : saint Mutien Marie Wiaux, F.E.C. (1841-1917) (source)

    Le Frère MUTIEN MARIE (Louis JOSEPH WIAUX) que l'Eglise a élevé au rang des Saints, naquit le 20 mars 1841 à Mellet, en Belgique, et fut baptisé le jour même. Ayant reçu de ses parents une éducation profondément chrétienne, appuyée d'exemples, il devint vite lui-même un modèle pour ses compagnons, particulièrement par sa dévotion à la Vierge.

    Après ses études primaires, il alla travailler à l'atelier de son père, forgeron de Mellet. Peu de mois après, le Seigneur l'appela à une vie toute consacrée à son service.

    A quinze ans, le 7 avril 1856, il entre au noviciat des Frères des Ecoles Chrétiennes. Le jour de la fête de la Visitation, il revêt l'habit religieux et reçoit le nom de Frère Mutien Marie.

    Le champ de son premier apostolat catéchétique et pédagogique fut une classe d'enfants à Chimay. Pendant un an, il enseigne à Bruxelles. En 1859, il est transféré au Collège de Malonne: il y restera jusqu'à sa mort survenue en 1917.

    Ayant trouvé des difficultés d'ordre professionnel, attribuables à son jeune âge et à son inexpérience, il court le risque d'être écarté de la Congrégation comme inapte à l'apostolat de l'école. Après cette dure épreuve, il est affecté à des activités humbles et cachées dans des fonctions plutôt modestes: surveillances, leçons élémentaires de dessin et de musique, sans être particulièrement doué pour ces deux disciplines.

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  • "Demos" : une plume subversive met le Vatican en alerte

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    De Luigi Bisignani sur Il Tempo :

    Le Vatican et Bergoglio furieux de la plume empoisonnée qui « prépare » le Conclave

    26 janvier 2025

    Une plume agite le Vatican. Il s'appelle Demos. Comme pour dire qu'il s'agit d'un grand nombre. En effet, dans les couloirs sacrés, des rumeurs circulent selon lesquelles la gendarmerie vaticane aurait finalement identifié le cardinal anonyme qui se cache derrière le nom de plume « Démos II ». Ces derniers mois, en vue d'un futur conclave, le cardinal inconnu a fait circuler un pamphlet, en cinq langues, visant rien de moins qu'à critiquer le pape François. Cependant, l'objectif des autorités papales n'est pas seulement de sceller ce chapitre - à un moment où, au sein de l'Église, les objections sévères à l'égard du pontificat actuel se multiplient - mais aussi de bloquer une probable sortie prochaine d'un Demos III. 

    Tout a commencé avec Demos I, un livret distribué en 2022 et attribué au cardinal George Pell, décédé en janvier 2023, l'ancien responsable des finances du Vatican qui a également subi 400 jours de prison pour des affaires de pédophilie, avant d'être acquitté. Un personnage qui était tout sauf neutre et dont le jugement sur le pontificat de François se résumait à : « C'est une catastrophe ». Demos I a dénoncé le déclin de l'autorité papale et de la clarté doctrinale sous la direction de Bergoglio. Chaque page accuse le pontificat de créer la confusion sur des questions fondamentales de foi et de morale, de miner la confiance dans l'Église et d'encourager les tendances schismatiques. Une accusation d'égarement collectif, en somme, qui sonne comme un requiem pour la clarté doctrinale. 

    En 2024 paraît Demos II, dont le contenu s'inscrit dans la continuité du premier Demos. Dans ce nouveau texte, sept priorités pour l'Église et le futur pontificat sont énoncées. L'auteur, tout en reconnaissant les mérites du pape François dans sa compassion pour les pauvres et les marginaux, souligne plusieurs aspects critiques du modus operandi bergoglien qui nécessitent une correction de trajectoire résolue. Une sorte de manuel pour le nouveau pape, prêt à résoudre les problèmes laissés par son prédécesseur.

    Voici quelques passages : « La première nécessité est de rétablir la clarté doctrinale, car la confusion a fragmenté l'Église et sapé la confiance dans sa mission évangélique. Il est indispensable de réaffirmer avec détermination les vérités fondamentales de la foi catholique, en évitant les ambiguïtés qui alimentent les divisions. La gouvernance ecclésiastique doit devenir plus collégiale, car le pontificat actuel a adopté un style autocratique, excluant les évêques et les cardinaux des décisions cruciales. Le nouveau pape doit restaurer la collégialité et respecter le rôle des évêques dans les diocèses. L'Église est une communauté de droit, mais sous ce pontificat, il y a eu un usage excessif du motu proprio pour des décisions centralisées et une négligence des procédures canoniques, en particulier en matière de justice ».

    Toute réflexion sur le « cas Becciu » est purement causale. Ce qu'il faut, selon Demos II, c'est « un retour à un gouvernement transparent et juridiquement fondé pour garantir la crédibilité de l'Église ».

    L'un des défis les plus pressants est le défi anthropologique. Il dénonce même l'absence d'une vision chrétienne claire de l'homme à une époque marquée par des idéologies telles que le transgendérisme et le transhumanisme. « Ce qu'il faut, c'est un engagement renouvelé en faveur de la théologie du corps et de l'enseignement de la dignité humaine selon le magistère traditionnel ». Par ailleurs, sur le plan financier, « le Vatican a besoin d'une refonte structurelle pour garantir l'intégrité et la transparence ». Les réformes promues par le pape François sont restées incomplètes et, en plus des scandales financiers, des questions morales et disciplinaires au sein de la hiérarchie ecclésiastique doivent être abordées ».

    Un autre point central concerne le rôle des voyages pontificaux : « Si Jean-Paul II les a utilisés comme un instrument d'évangélisation, le Vatican doit aujourd'hui faire face à des problèmes internes urgents. Le nouveau pape devrait se concentrer davantage sur la réforme interne que sur la diplomatie mondiale ».

    Demos II s'adresse également au Collège des cardinaux, qui doit être plus solide et mieux préparé. « Le pontificat actuel a diversifié le Collège, mais a négligé la formation théologique et pastorale de nombreux cardinaux. Les cardinaux doivent être préparés à gouverner l'Église avec rectitude et maturité spirituelle et doctrinale. Ces réflexions visent à orienter la discussion entre les cardinaux en vue du prochain conclave, en suggérant un renversement nécessaire de la gestion actuelle du Vatican. »

    Si Demos I avait été un « j'accuse » des dérives du pontificat actuel, Demos II se présente comme un document plus structuré et propositionnel, indiquant les priorités du futur pape. Les deux textes convergent cependant sur certains points clés :
    - rétablir la clarté doctrinale et l'autorité ecclésiale
    - abandonner l'autocratie et revenir à la collégialité épiscopale
    - restaurer la centralité du droit canonique et la transparence financière
    - offrir une réponse plus solide aux défis anthropologiques modernes
    - former un collège cardinalice mieux préparé à gouverner l'Église.

    En définitive, suivant le fil conducteur qui les lie, les deux documents représentent un signal fort pour le futur conclave, mais surtout ils mettent noir sur blanc l'existence d'un courant au sein de l'Église qui souhaite un changement significatif par rapport aux dernières années.

    Pour remuer encore plus le couteau dans la plaie, il y a quelques mois a été mis en ligne le site « The College of Cardinals Report », édité par Edward Pentin, correspondant d'Ewtn (Eternal Word Television Network), la chaîne de télévision câblée fondée par Mère Angelica - porte-voix des traditionalistes nord et sud-américains - dans le but manifeste d'informer le Collège des Cardinaux, toujours en vue d'un prochain conclave, sur les candidats les plus pontificaux.

    En effet, avec les dernières nominations de Bergoglio, les cardinaux ne se connaissent plus et cela pourrait générer de la confusion dans le choix du successeur de l'actuel Pontife.  En attendant le prochain conclave, il ne reste plus qu'à suivre les manœuvres et à s'associer aux prières pour Bergoglio : avec le climat qui règne, cela ne lui fera certainement pas de mal.

  • Béatification des franciscains martyrisés parce qu'ils refusaient d'approuver la polygamie

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    AMÉRIQUE/ÉTATS-UNIS- Béatification des Franciscains martyrisés parce qu'ils refusaient d'approuver la polygamie

    28 janvier 2025
     

    Cité du Vatican (Agence Fides) - Ils ont refusé d'approuver la pratique de la polygamie parmi les Amérindiens qui avaient reçu le baptême. Pour cela, ils ont été martyrisés. Quatre siècles après ce qui s'est passé en 1597 dans les villages côtiers de Gerogia, le Pape François a autorisé le Dicastère pour les Causes des Saints à promulguer le décret reconnaissant le martyre des serviteurs de Dieu Pedro da Corpa, Blas Rodríguez de Cuacos, Miguel de Añón, Antonio de Badajoz et Francisco de Veráscola.

    Il s'agit de cinq religieux de l'Ordre des frères mineurs, tués « en haine de la foi » sur le territoire de l'actuel diocèse de Savannha, aux États-Unis d'Amérique. Tous originaires d'Espagne, ils étaient partis comme missionnaires pour annoncer l'Évangile parmi le peuple Guale, qui vivait sur la côte de Géorgie. La polygamie était pratiquée dans leurs villages.

    Fray Pedro de Corpa, qui s'embarqua pour le Nouveau Continent en 1587, arriva avec les frères dans le village de Tolomato (près de l'actuel Darien) et choisit d'administrer le baptême à un Guale adulte uniquement lorsque celui-ci s'était engagé à un mariage monogame.

    Tout semblait aller pour le mieux, mais, comme on peut le lire sur le site officiel de l'Ordo Fratrum Minorum, qui a publié en détail les biographies des cinq missionnaires après l'annonce de la reconnaissance de leur martyre, lorsqu'un jeune guerrier local, appelé Juanillo, baptisé et déjà marié, a décidé de prendre une seconde épouse. Le guerrier, neveu du chef de la tribu, devait prendre le commandement du village. Finalement, Juanillo décida d'ignorer les avertissements de Fray Pedro da Corpa concernant ses engagements baptismaux, quitta la mission et s'allia à d'autres indigènes de la région intérieure contre le franciscain. Dans les premiers jours de septembre 1597, les guerriers attaquèrent le frère Pedro dans sa hutte, le frappant à mort à l'aide d'une hache et lui faisant subir des sévices corporels.

    L'odium fidei, tel qu'il est établi dans le décret promulgué aujourd'hui, s'est rapidement retourné contre les quatre autres frères mineurs qui vivaient dans les autres villages. Le deuxième à périr fut le frère Blas Rodríguez de Cuacos. Au moment des faits, il travaillait dans le village de Tupiquí, près de l'actuelle Eulonia. Lorsqu'il fut confronté au groupe d'indigènes armés, conscient de sa mort imminente, il demanda à pouvoir célébrer sa dernière messe. Il l'obtint et, à la fin de l'office, il fut lui aussi tué d'un coup de hache et son corps fut abandonné dans la forêt, où il fut dévoré par les animaux.

    Fra Miguel de Añón, quant à lui, accomplissait sa mission sur l'île de Santa Catalina, en compagnie du religieux laïc Antonio de Badajoz. Le chef de tribu avertit ce dernier de la révolte qui se propageait contre les frères, mais il ne s'enfuit pas et préféra rester au village avec Fra Miguel. Tous deux affrontèrent avec foi leur torture, précédée de nombreux supplices. Leurs corps ont été enterrés dans la chapelle du village.

    Le dernier des cinq frères martyrs fut le frère Francisco de Veráscola. Il fut chargé de la nouvelle mission sur l'île d'Asao, aujourd'hui San Simón, en face de l'actuel village de Brunswick, en Géorgie. Sa stature imposante et sa force physique lui valurent le surnom de « géant cantabrique ». Cette caractéristique le rendait populaire auprès des jeunes Guales, avec lesquels il s'affrontait dans des combats de lutte, des jeux de balle et des « coups de lance ». Au moment de la mort de ses compagnons, il n'était pas présent : il s'était rendu en canoë à San Agustín pour y chercher du matériel nécessaire à la chapelle. Arrivé à Asao, il fut immédiatement attaqué par des rebelles qui le tuèrent d'un coup de hache.

    Des siècles plus tard, la cause de canonisation de ce groupe de martyrs franciscains, soutenue par l'épiscopat américain, a débuté dans le diocèse de Savannah il y a un peu plus de quarante ans, en 1981. En ces heures, le décret reconnaissant le martyre des cinq martyrs franciscains, soutenu par l'épiscopat américain, a débuté dans le diocèse de Savannah.(FB) (Agence Fides 27/1/2025)

  • Face à la Shoah : l’Église de France fut au rendez-vous

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    De France Catholique :

    Face à la Shoah : l’Église fut au rendez-vous

    Régulièrement accusés d’avoir entretenu un silence coupable à l’égard de la persécution des Juifs durant la Seconde Guerre mondiale, les catholiques de France ont souvent rasé les murs à l’évocation de ce sujet. Une vision qui évolue à la faveur de travaux historiques toujours plus précis.
    Plusieurs signaux récents en témoignent : le regard porté sur l’action de l’Église durant la Seconde Guerre mondiale est en train de changer. Il était temps. En particulier sur le comportement du clergé français face aux persécutions antijuives menées par les Allemands, avec le soutien objectif des autorités de Vichy dans de nombreux cas.

    Entre le récit d’une France unanimement résistante et celui d’une France bovinement « collabo », se cache l’histoire d’une Église en France, partagée entre le souci de préserver ses brebis en priorité et celui de venir en aide, à la manière du Bon Samaritain, à celles d’entre elles qui n’appartiennent pas au troupeau. En la matière, les priorités des pasteurs furent divergentes. Mais beaucoup d’entre elles révèlent que l’impératif de charité ne fut pas délaissé, comme en témoignent les paroles d’éminentes figures de la communauté juive.

    Le geste le plus significatif fut, à n’en pas douter, celui du Grand Rabbin de France, Haïm Korsia, qui, le 16 juillet dernier, à l’occasion du 80e anniversaire de la rafle du Vél’ d’Hiv, a demandé que soit lue dans toutes les synagogues du pays la lettre de protestation rédigée en août 1942 par Mgr Jules Saliège. « Dans notre diocèse, des scènes d’épouvante ont eu lieu dans les camps de Noé et de Récébédou. Les Juifs sont des hommes, les Juives sont des femmes. Les étrangers sont des hommes, les étrangères sont des femmes. Tout n’est pas permis contre eux, contre ces hommes, contre ces femmes, contre ces pères et mères de famille. Ils font partie du genre humain. Ils sont nos frères comme tant d’autres. Un chrétien ne peut l’oublier », écrivait l’archevêque de Toulouse dans ce courrier, qui fut alors lu dans toutes les paroisses de son diocèse, trois mois avant l’invasion de la zone sud par les Allemands. Quel symbole !

    « 18 juin spirituel »

    Emboîtant le pas du Grand Rabbin, les évêques ont préconisé à leur tour la lecture de ce texte – qualifié naguère de « 18 juin spirituel » par Maurice Schumann – à l’occasion de la messe de l’Assomption, pour commémorer le 80e anniversaire de sa rédaction. En ce jubilé symbolique – restera-t-il encore des survivants de la rafle lors de son 90e anniversaire ? – on soulignera aussi l’exposition du Mémorial de la Shoah, intitulée « À la grâce de Dieu – Les Églises et la Shoah » (cf. p. 13), l’exposition itinérante consacrée aux Justes organisée conjointement par la conférence des évêques de France et le comité Yad Vashem, ou encore le colloque sur la question qui s’est tenu au Collège des Bernardins, en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de la Shoah, le 7 septembre dernier.

    Un esprit sceptique pourrait craindre que ces initiatives n’aboutissent qu’à mettre en valeur quelques comportements exemplaires, dont le caractère lumineux ferait ressortir par contraste la passivité, sinon la complicité, de l’institution considérée dans son ensemble. Cette vision des choses, il faut le craindre, imprègne en partie le clergé français depuis la cérémonie de repentance organisée au Mémorial de Drancy en 1997. « Nous devons reconnaître que l’indifférence l’a largement emporté sur l’indignation et que devant la persécution des Juifs, en particulier devant les mesures antisémites multiformes édictées par les autorités de Vichy, le silence a été la règle et les paroles en faveur des victimes, l’exception », avait alors déclaré Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis, en présence de quinze de ses homologues. Cette vision, celle de quelques chrétiens courageux et intrépides extraits d’une masse indifférente, filtre encore à Rome quelques mois après la déclaration de Drancy, en mars 1998, dans un texte intitulé « Nous nous souvenons. Une réflexion sur la Shoah », rédigé par la Commission pour les relations religieuses avec le judaïsme, signé par le cardinal Cassidy, et explicitement approuvé par Jean-Paul II. « Quoi qu’il en soit, […] à côté de ces hommes et femmes si courageux, la résistance spirituelle et l’action concrète d’autres chrétiens n’ont pas été celles auxquelles on aurait pu s’attendre de la part de disciples du Christ », y lisait-on, au cœur d’un texte fouillé et nuancé. « Nous regrettons profondément les erreurs et les fautes de ces fils et filles de l’Église », précisait encore le document. Que des chrétiens, clercs ou laïcs, n’aient pas toujours été à la hauteur, que certains se soient tenus au silence, que d’autres se soient désintéressés du sort des Juifs, que quelques-uns se soient même compromis avec les persécuteurs, nul n’en disconvient. Rien de surprenant à ce constat. Il faudrait néanmoins chiffrer un jour l’effectif de ceux dont on parle réellement… Mais, faire de ceux qui se sont élevés les exceptions confirmant une règle de lâcheté généralisée, est une tentation, souvent non dénuée d’arrière-pensées idéologiques, qui ne tient pas face au travail historique. Et les premiers à l’affirmer sont parfois ceux que l’holocauste a le plus cruellement meurtris.

    « L’enjuivement des curés »

    Le plus emblématique d’entre eux est Serge Klarsfeld, président de l’Association des fils et filles de déportés de France, dont le père, Arno, raflé par la Gestapo à Nice en 1943, fut assassiné à Auschwitz. Déjà, en 2001, il avait donné au sixième chapitre de son livre Vichy-Auschwitz un titre sans ambiguïté : « Le haut clergé français et l’opinion publique contraignent Vichy en septembre 1942 à mettre fin à son concours massif dans la chasse aux Juifs. »

    De même, lors du colloque des Bernardins du 7 septembre, il a rappelé, documents irréfutables à l’appui, combien l’intervention du cardinal Gerlier, archevêque de Lyon – celui-là même qui avait dit que « Pétain c’est la France et la France aujourd’hui, c’est Pétain » – avait contribué à ralentir la traque à laquelle collaboraient les autorités d’alors.

    Et de citer aussi cette phrase stupéfiante de l’époque, extraite du Journal de Paul Morand, alors membre du cabinet civil de Pierre Laval : « Les évêques font une démarche collective des plus énergiques en faveur des Juifs en zone libre. C’est inouï l’enjuivement des curés ! C’est à vous rendre anticlérical ! » La conclusion de l’intervention de Serge Klarsfeld, dépourvue de la moindre ambiguïté, évoque une « dette immense à l’égard de l’Église », dette qu’il aimerait que « notre pays reconnaisse, partage et mette en lumière, plutôt que de la laisser dans l’ombre par préjugé anticlérical ».

    Fierté chrétienne

    Que notre pays la reconnaisse serait à n’en pas douter plus que fondé. Mais il serait logique que les chrétiens eux-mêmes commencent à en tirer fierté. Fierté de ces évêques qui ont pris la parole, fierté de ces religieuses qui ont caché des familles juives, fierté de ces curés anonymes qui ont signé de faux certificats de baptême pour des enfants réfugiés, fierté de ces plumes clandestines qui, dans Les cahiers du Témoignage Chrétien, ont dénoncé très tôt l’antisémitisme hitlérien. Beaucoup d’entre eux sont honorés depuis longtemps comme « Justes parmi les nations » au Mémorial de Yad Vashem, à commencer par l’abbé Jean Fleury (1905-1982) qui fut le premier Français à être reconnu comme tel dès 1964, au regard de son action en faveur des Juifs internés au camp de la route de Limoges.

    Attention néanmoins à ne pas considérer l’inscription au Mémorial de Yad Vashem – aussi probante soit-elle – comme le tampon indispensable pour valider l’action des chrétiens durant la guerre. Nombreux furent ceux d’entre eux qui menèrent d’autres combats, plus que légitimes. Ou qui œuvrèrent en faveur du sauvetage des Juifs sans être encore reconnus : et l’on songe notamment à Mgr Bruno de Solages (1895-1983), dont chacun reconnaît le rôle incontournable dans ce combat, et qui ne possède toujours pas son arbre dans le jardin du sanctuaire israélien.