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Foi - Page 297

  • "Seigneur n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ?"; homélie pour le 21ème dimanche du temps ordinaire

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    Homélie du 21ème dimanche ordinaire année C

    (archive du 25 août 2013)

    Prédication du frère Alain Quilici op du couvent de Toulouse (source)

    Pensez-vous que la question qui est aujourd'hui posée à Jésus : Seigneur n'y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? soit bien judicieuse ? Quel intérêt y a-t-il à poser de telles questions et que voulez-vous que Jésus réponde ?

    S'il répond qu'il y aura énormément de gens sauvés, voire tout le monde, ne va-t-on pas en conclure qu'il n'y a pas de raison de s'en faire. Dieu est si bon qu'il sauvera tout le monde ! S'il répond qu'il n'y aura que peu de gens sauvés, cela risque de décourager le pauvre monde et d'amener les gens à se dire que c'est si difficile que ce n'est même pas la peine d'essayer.

    Aussi Jésus ne répond-il pas à cette question, trop générale, trop théorique, sans utilité. Il choisit plutôt de mettre son interlocuteur face à lui-même. Quand il lui dit : Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite, il renvoie le questionneur à la seule question qui devrait vraiment l'intéresser et le toucher et qui est la question de son propre salut éternel.

    Jésus lui dit clairement et assez brutalement : méfie-toi, ce n'est pas gagné !

    Pour être sauvé, c'est-à-dire pour être admis à participer à la vie éternelle dans le royaume en communion avec Dieu, il ne suffit pas de faire partie du groupe, en l'occurrence ici du peuple élu. Il ne suffit pas de se satisfaire d'avoir mangé et bu en présence du Seigneur, comme qui dirait d'avoir participé à des repas paroissiaux ; ni d'avoir fait partie des foules qui l'ont entendu parler.

    Le salut dont parle Jésus n'est pas une affaire collective et impersonnelle ; c'est une affaire éminemment personnelle. Et tel est le sens de la porte étroite. Ce n'est pas tant une porte où tout le monde se précipiterait comme dans un entonnoir, ce qui serait démoralisant. Ce n'est pas non plus comme un portique d'aéroport où ne passeraient que ceux qui n'ont aucun bagage, ce qui serait moralisant.

    La porte est étroite en ce sens qu'on y passe un à un. Chacun compte pour un. Le salut que propose Jésus est une affaire personnelle entre lui et chacun de nous. C'est à chacun que Jésus adresse la parole, c'est à chacun qu'il tend la main, c'est de chacun qu'il attend une réponse.

    Il n'y a pas de raison de douter que chacun de ceux qui auront répondu à son appel, chacun de ceux qui l'auront suivi, même imparfaitement comme des pécheurs que nous sommes, comme de pauvres gens qui font ce qu'ils peuvent, il n'y a pas de raison de douter que celui-là ne soit bien accueilli comme fut bien accueilli le fils prodigue de la parabole.

    L'essentiel est de se rappeler qu'on ne se donne pas à soi-même le salut éternel. Beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas , dit Jésus. Le salut on le reçoit de Dieu. C'est un don. Et ce don n'est pas réservé à une élite. Au contraire : Allez et de toutes les nations faites des disciples. Tous ceux qui croiront et seront baptisés seront sauvés. Ou comme disait la première lecture : je viens rassembler les hommes de toute nation et de toute langue.

    D'où l'importance de la mission, l'importance de l'évangélisation qui est toujours nouvelle. Chacun doit pouvoir entendre le message. Chacun doit pouvoir y répondre. Il est adressé largement à tout le monde, et à chacun personnellement.

    Voyez quel bonheur est le nôtre d'avoir entendu l'appel de Jésus et d'y avoir répondu, le bonheur d'avoir été baptisés et d'avoir avec Jésus une relation personnelle. Nous ne devons cesser de rendre grâce à Dieu de nous avoir rendus sensibles à son appel.

    Mais voyez aussi quelle responsabilité est la nôtre. Malheur à moi, si je n'évangélise pas, disait saint Paul. Nous ne devons pas être en paix tant qu'il reste ne serait-ce qu'une personne qui n'a pas entendu le message de l'évangile qui n'ait pas eu la possibilité d'y répondre.

    Alors peu importe de savoir s'il y aura peu ou beaucoup de gens sauvés. Ce n'est pas le nombre qui compte. C'est chacun qui compte aux yeux de Dieu.

    Chacun doit donner sa réponse. Le créneau est étroit. Il faut saisir l'occasion. Que le Seigneur achève en nous ce qu'il a commencé.

    Amen

  • Liturgie 16 : L’affaire Martin Luther : Quelle leçon pour notre Eglise d’aujourd’hui ? (XVI°s)

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    Liturgie 16 : L’affaire Martin Luther : Quelle leçon pour notre Eglise d’aujourd’hui ? (XVI°s) (57 mn) 

    https://youtu.be/hmBDkYre9fY 

    Par Denis Crouan

    L’affaire Martin Luther (1483-1546) devrait nous pousser à réfléchir sur la crise actuelle de l’Église. Lorsque Luther, en 1517, religieux augustin, s’inquiète de la question du salut - à commencer par le sien -, il n’avait pas l’intention de briser l’unité de l’Église. Il évolue peu à peu, face à la passivité des évêques, l’absence de réformes, l’autoritarisme. À partir de 1526, le mouvement luthérien est consolidé et organisé. 

    Quelle leçon tirer de cette histoire ?  

    Rien ne favorise plus « les » divisions au sein de l’Église que de faire comme si « la » division n’existait pas. Le principe du « surtout pas de vagues » des évêques aboutit souvent à une crise irrémédiable. Quelques solutions urgentes :  

    Remise au point de l’autorité, respect du « Credo », de la discipline ecclésiastique, des enseignements magistériels, lecture effective et fidèle des enseignements des Conciles, y compris  Vatican II. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE, 2022 

    Pour accéder à la totalité de la playlist :  

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, docteur en théologie, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022. 

  • Zaïrois ? Ou Sarum ? La liturgie congolaise oubliée

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    Un article de Claudio Salvi (3 août 2022) lu sur le site du liturgical art journal:

    « L'utilisation zaïroise a fait l'actualité ces derniers temps , mais malgré un intérêt pour le Congo catholique , je crains d'en savoir trop peu pour commenter intelligemment. Peu d'utilité vient de la polémicité – de part et d'autre – qui s'acharne à promouvoir ou à critiquer diverses tentatives d'inculturation sans passer beaucoup de temps à étudier la culture en question. La culture est, après tout, au cœur du problème - et les cultures diffèrent. 

    Pour cette raison même, même quelqu'un de bien placé pour discuter de l'inculturation des Indiens d'Amérique du Nord le long du Saint-Laurent devrait garder une distance respectueuse lorsque les Indiens en question vivent le long de l'Amazone . Cependant, nous pouvons néanmoins souligner un universel important qui a malheureusement été absent de la plupart des discussions au cours des 50 dernières années. L'inculturation, nous dit-on, doit respecter la tradition locale . Et c'est vrai. Mais trop souvent, il ne s'agit que de tradition païenne ou laïque, et c'est là que s'insinue l'erreur fatale. Ce que l'inculturation doit en réalité respecter par-dessus tout, c'est la propre tradition catholique d'une culture .  

    Il faut remonter dans l'histoire, aussi loin que possible, jusqu'à la première rencontre entre la foi et la culture. Et puis nous retraçons comment la foi et la culture se sont entrelacées à travers les siècles, créant une Église locale qui était la fusion naturelle de ce processus. Et cela s'applique aussi bien aux Européens et aux Européens-Américains qu'aux Indiens d'Amérique ou aux Congolais.

    C'est une erreur de jugement titanesque de supposer qu'aucune fusion culturelle digne de mention ne s'est produite avant Vatican II. Et c'est manifestement le cas dans la région desservie par l'usage zaïrois.

    Le royaume de Kongo, fondé en 1390, a été visité pour la première fois par des missionnaires portugais sous le règne du roi João I en 1491. Sous son fils, le pieux Afonso I, le catholicisme est devenu la religion d'État, après quoi Kongo a été dûment reconnu comme un royaume catholique. par le Pape et les couronnes d'Europe. Une bulle pontificale du pape Urbain VIII autorisa même les missionnaires capucins à couronner les rois du Kongo selon le rite catholique du couronnement.

    Quiconque transplante sans discernement le modernisme européen blasé dans l'esprit des indigènes congolais pourrait être surpris par ce dernier fait. Mais les récits historiques indiquent que les Africains subsahariens ne méprisaient pas la pompe et la cérémonie de la liturgie baroque européenne - au contraire, ils semblaient y avoir été des participants assez enthousiastes.

    Le chroniqueur italien Filippo Pigafetta notait en 1591 que la cathédrale Sainte-Croix de M'Banza Kongo y était rattachée : « environ vingt-huit chanoines, divers aumôniers, un maître de chapelle et des choristes, outre qu'elle était pourvue d'un orgue, de cloches , et tout ce qui est nécessaire au service divin.

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  • Le rosaire : un symbole extrémiste ?

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    De Luca Volontè sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Alerte libérale : le Rosaire est une " arme inappropriée "

    17-08-2022

    Le magazine "The Atlantic" qualifie la traditionnelle prière mariale, chère à saint Jean-Paul II, d'arme aux mains des ultraconservateurs et des extrémistes de droite. Les progressistes ont du mal à comprendre le "combat spirituel" et, trop occupés à se gargariser de "droits", ils ne se rendent pas compte que ce sont les chrétiens eux-mêmes qui sont attaqués.

    Pour les catholiques, y compris les Américains qui représentent 25 % de la population, le Rosaire est, comme le disait saint Jean Bosco, "aussi nécessaire à la bonne vie que le pain quotidien". Contempler, se souvenir, supplier, proclamer et se conformer au Christ avec Marie, comme l'a rappelé saint Jean-Paul II dans sa lettre apostolique Rosarium Virginis Mariae de 2002, dans laquelle il a réitéré l'urgence de prier le Rosaire au début du nouveau millénaire.  Eh bien, au lendemain d'une autre importante commémoration mariale, la solennité de l'Assomption au Ciel lundi dernier, un article paru dans le magazine libéral et démocratique TheAtlantic le 14 août accuse le Saint Rosaire d'être "devenu un symbole extrémiste".

    How the Rosary Became an Extremist Symbol" était l'accusation qui figurait dans le titre de l'article de Daniel Panneton. Le titre original a été atténué ces jours-ci, suite aux vives critiques qu'il a reçues, et la page du magazine se lit désormais comme suit : "Comment la culture extrémiste des armes à feu tente de coopter le rosaire". Un pas en arrière ? Pas du tout. Le titre a changé, le contenu reste le même. Pour l'auteur, de même que le fusil d'assaut AR-15 "est devenu un objet sacré pour les nationalistes chrétiens", de même "le Rosaire a acquis une signification militariste pour les catholiques radicaux-traditionnels".

    Le chapelet est considéré par une "frange extrémiste... comme une arme dans la lutte contre le mal", accusant même le commandant de la Garde suisse pontificale qui l'a appelé "l'arme la plus puissante du marché". Daniel Panneton, s'inspirant des analyses du jeune théologien et historien Massimo Faggioli, dans son récent livre sur Joe Biden et les catholiques, exalte l'abandon des "questions de vie" (principes non négociables) par le nouveau cours du pape François, dénonce un effort concerté pour intégrer "le catholicisme ultra-conservateur avec d'autres aspects de la culture d'extrême droite en ligne et fournir... un chemin vers la radicalisation et les attaques terroristes dans le monde réel". En bref, entre les mains de ce que l'on appelle les "catholiques ultra-conservateurs", comme les initiatives anti-LGBT ou anti-avortement, le Rosaire deviendrait "tout sauf saint".

    Bien entendu, l'auteur s'en prend également à la décision de la Cour suprême qui a annulé l'arrêt Roe v. Wade, affirmant que "le nationalisme chrétien est cimenté par des causes communes telles que l'hostilité envers les défenseurs du droit à l'avortement". Il convient de rappeler que Faggioli lui-même avait sévèrement critiqué l'appartenance catholique d'Amy C. Barret dans Politico, se faisant l'écho des cris de la gauche. L'Atlantic n'oublie que superficiellement que l'aversion pour les célébrations LGBTQ dans l'Église, les positions pro-vie des conçus et l'opposition au transgendérisme visant les enfants, signifient simplement que nous nous comportons comme des catholiques. Eric Sammons, rédacteur en chef de Crisis Magazine, a répondu que "le concept du Rosaire comme arme a une riche histoire dans l'Église catholique ; ce n'est pas une invention moderne... l'idée que nous sommes engagés dans une guerre, et que chacun de nous est appelé à être un soldat dans cette guerre".

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  • Le chapelet : une école bienfaisante

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    De France Catholique :

    Le chapelet : une école bienfaisante

    Fr. Élisée de Notre-Dame du Mont Carmel, ocd.

    13 juillet 2022

    © Mattes / CC by-sa

    Loin d’être un exercice fastidieux et répétitif, réciter des «  Je vous salue Marie  » a une vertu pacifiante insoupçonnée. Les explications d’un religieux carme.

    Après quelques «  Ave Maria  » murmurés au fil des mystères, les fidèles du Rosaire en font parfois l’expérience : un nuage de paix les entoure, une douceur qui vient de plus haut descend sur eux. Que se passe-t-il ? Ils entrent, sans le savoir, dans ce que sainte Thérèse d’Avila appelle la «  contemplation  » : une action plus sensible et profonde de l’Esprit Saint dans leur âme.

    Entrer en amitié avec Jésus

    Il faut le dire, car beaucoup ont pu le vérifier, la prière du chapelet, la méditation des mystères du Christ avec la Vierge Marie, est une véritable «  école d’oraison  », cette prière approfondie pratiquée et recommandée par tous les auteurs spirituels et les maîtres de l’art de la prière. Il n’est donc pas étonnant que des effets semblables s’y fassent sentir ! Comme dans l’oraison, celui qui prie le Rosaire est appelé à mobiliser toute son humanité pour entrer en relation d’amitié avec Jésus. Thérèse d’Avila, en enseignant à ses Sœurs le recueillement, les invite à toujours avoir une image du Seigneur vers laquelle se tourner. Voilà exactement ce que fait celui qui, avec Marie, contemple les mystères du Rosaire à chaque instant de la vie de Jésus : à la crèche, au Thabor, à Gethsémani ou au jardin de la Résurrection.

    Thérèse invite aussi à ne pas négliger la prière vocale pendant le temps d’oraison afin d’éviter les distractions et de recentrer l’attention sur la présence de Jésus toujours présent au fond de l’âme. Telle est la fonction bienfaisante des «  Je vous salue Marie  » entrecoupés de «  Notre Père  » et de «  Gloria  » qui, sans être rabâchés, ressemblent à une petite berceuse qui maintient l’esprit éveillé à la présence de celui qui est toujours là. Thérèse d’Avila insiste aussi sur le fait que le temps consacré à l’oraison est un temps durant lequel nous devons nous «  livrer  », nous donner, remettre entre les mains de Jésus le «  joyau  » de notre volonté.

    Celui qui récite le chapelet avec le cœur fait cela, et d’une manière très concrète : à chaque Ave qu’il égrène, il donne son cœur à Jésus par Marie. Il entre plus profondément dans l’intimité du cœur du Seigneur. Les conseils de Thérèse d’Avila dans le cadre de l’oraison peuvent donc être mis en pratique d’une manière très simple par la récitation du chapelet. Ces multiples regards posés sur le Seigneur, ces paroles d’amour répétées avec confiance, ces petits grains qui, égrenés avec foi, symbolisent le don toujours renouvelé de nous-mêmes, sont autant de «  supports  » humains sur lesquels la foi, l’espérance et la charité s’enracinent pour nous unir plus profondément à Jésus.

    Se laisser faire

    Que se passe-t-il donc lorsque, comme nous le disions, un «  nuage de paix  » semble nous envahir durant la récitation du chapelet. On pourrait dire que notre univers mental se retourne. Nous croyions que nous étions à l’origine de notre prière, nous découvrons alors que c’est le Seigneur qui nous attire. Nous pensions le regarder, nous découvrons que c’est lui qui porte son regard d’amour sur nous.

    Nous pensions lui parler, nous commençons alors à entendre le murmure silencieux de sa voix dans notre cœur. Nous pensions nous donner à lui et nous découvrons qu’en réalité, c’est lui qui répand dans nos cœurs le flot de sa grâce et qui se livre pour nous : à la crèche, à la Croix, dans le mystère de la Pentecôte, etc. C’est alors le moment de se laisser faire, de se laisser conduire par Marie, afin de recevoir en plénitude la grâce que le Seigneur souhaite nous donner.

    Certains pourraient éprouver des scrupules parce que, à ce moment-là, ils ont du mal à «  méditer  » avec précision sur les mystères. Saint Jean de la Croix les inviterait volontiers à ne pas se tracasser de cela. Ils entrent dans une manière de prier où ils doivent quelque peu «  lâcher  » leur ancienne méthode. La récitation du Rosaire devient plus douce, moins «  claire  », plus simple aussi. Ils doivent consentir à se laisser guider par Marie. Sans renoncer à faire mémoire de chaque mystère du Rosaire, ils peuvent les méditer d’une manière beaucoup plus épurée.

    Ceci dit, la frontière entre la prière du Rosaire et l’oraison n’est pas si étanche. Il n’est pas interdit à celui qui fait oraison quotidiennement d’égrener quelques «  Ave  » pour recueillir son attention. Un simple regard porté sur celle qui le regarde toujours avec un sourire maternel pourra l’aider à se recueillir. Par Marie, la grâce de Jésus lui sera donnée avec plus d’abondance.

    La prière du chapelet peut aussi devenir, à la manière de la «  Prière de Jésus  » dans l’Église d’Orient, une manière d’entrer dans une forme de prière continuelle : quelques «  Ave  », toujours présents sur la bouche et dans le cœur, le chapelet égrené sans ordre dans la rue, dans le métro ou avant de dormir, et la parole de Jésus s’accomplira alors en nous : «  Veillez donc et priez en tout temps  » (Lc 21, 36).

    — 

    Un chapelet pour le monde

    Le 25 mars 2021 a été officiellement lancé, depuis le sanctuaire Notre-Dame de Myans en Savoie, le chapelet perpétuel pour le monde. Fruit de la prière de trois amies qui se demandaient comment protéger le monde déboussolé par la pandémie de Covid et les nombreuses attaques contre la vie, il est adapté aux malades, aux jeunes et aux enfants. Traduit en quatre langues et prié dans 45 pays. Pour y participer il suffit de s’engager à réciter le chapelet une fois par semaine. V. J.

    Inscription : chapeletperpetuelpourlemonde.org

  • Assumpta est Maria in caelum

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    Fête de la Dormition pour les Eglises orientales,  de l’Assomption pour celle de Rome, depuis le IVe siècle de notre ère, il s’agit de la même foi : la Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition.Telle que la définit en 1950 le pape Pie XII, dans une proclamation dogmatique infaillible, cette croyance ne dit pas autre chose: « Par l'autorité de Notre-Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux apôtres Pierre et Paul, et par Notre propre autorité, Nous prononçons, déclarons, et définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire céleste » (constitution dogmatique Munificentissimus, § 44)

    Dans la liturgie romaine, l’assomption se célèbre le 15 août : fête religieuse d’obligation, elle est aussi civilement chômée dans les pays de tradition catholique. Extraits des liturgies romaine et slavonne d’une même fête :

  • 13 prêtres et une religieuse assassinés depuis le 1er janvier : qui sont-ils ?

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    De Pierre Jova sur le site de La Vie :

    Qui sont les 13 prêtres et la religieuse assassinés depuis le 1er janvier 2022 ?

    Les meurtres de ces consacrés catholiques sont survenus dans des pays où percussions et violences règnent, en Afrique, en Amérique latine et en Haïti.

    12/08/2022

    C’est un décompte macabre qui inspire la tristesse et la révolte. Depuis le 1er janvier 2022, 13 prêtres catholiques et une religieuse ont été assassinés dans le monde : sept en Afrique, cinq en Amérique latine, un au Vietnam, et une sœur en Haïti.

    Ces meurtres sont-ils tous le fait des persécutions antichrétiennes, qui toucheraient, selon l’ONG protestante Portes ouvertes, près de 360 millions de personnes dans le monde ? Pas si simple… Par exemple, le prêtre dominicain Joseph Tran Ngoc Thanh, poignardé le 29 janvier 2022, alors qu’il entendait des confessions dans l’église de Dak Mot, au centre du Vietnam, a été la cible d’une personne présentant des désordres psychologiques. Son agresseur, issu d’une famille catholique, souffrait de paranoïa et battait son entourage.

    Une partie de ces meurtres relèvent cependant de persécutions, en particulier au Nigeria, qui a vu quatre prêtres trouver la mort entre avril et juillet 2022. Le pays est miné depuis des décennies par un conflit sanglant entre les États du Nord et ceux du Sud, qui mêle des causes agraires, tribales et religieuses.

    Ces dernières années, des bandes armées mafieuses, qui se parent souvent de l’islamisme, se sont spécialisées dans les enlèvements de chrétiens contre rançon. Dans l’État de Kaduna, dans le nord-ouest du pays, 140 lycéens d’un pensionnat baptiste ont été enlevés en juillet 2021, puis relâchés au compte-gouttes jusqu’en janvier 2022, en échange d’une forte somme.

    Enlèvements et assassinats en Afrique

    C’est dans cet État que trois prêtres ont été assassinés : Joseph Aketeh Bako, 48 ans, enlevé en mars 2022, puis exécuté en captivité entre le 18 et le 20 avril 2022 ; Vitus Borogo, 50 ans, mis à mort le 25 juin 2022 ; et John Mark Cheitnum, tué le 19 juillet 2022, alors que lui et un confrère, Donatus Cleophas, tentaient de s’évader après leur enlèvement. Ce dernier est parvenu à s’échapper et retrouver les siens. Le quatrième prêtre nigérien à avoir perdu la vie est Christopher Odia, 41 ans, assassiné le 26 juin 2022, le jour de son kidnapping dans l’État d’Edo.

    Le 30 juin 2022, en marge des funérailles du père Borogo, l’archevêque catholique de Kaduna, Matthew Man-oso Ndagoso, élevait vers le ciel une lamentation digne des pages les plus sombres de la Bible : « Nous n’avons plus les larmes aux yeux parce que la source de nos larmes s’est tarie à cause des pleurs constants. Nous avons aussi perdu nos voix parce que quand vous parlez, personne ne vous écoute. Vous pleurez, personne n’entend votre cri mais nous ne perdrons pas espoir. Un jour, Dieu essuiera nos larmes. »

    Ailleurs en Afrique, deux prêtres ont trouvé la mort en République démocratique du Congo. Richard Masivi Kasereka est tombé le 2 février 2022 par des hommes armés à Vusesa, dans le Nord-Kivu, une région dans l’est du pays en proie à une guérilla du groupe rebelle M23, soutenu par le Rwanda voisin.

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  • RDC : Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

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    Lu sur le site de la Libre Afrique :

    « La présidence de la République propose 1 million de dollars pour chacun des 41 diocèses du pays.

    Les élections présidentielles de fin 2023 sont désormais au centre de toutes les attentions en République démocratique du Congo.

    Mal élu en 2018. Propulsé sur le trône congolais uniquement grâce à un accord avec l’ancien régime de Joseph Kabila, Félix Tshisekedi entend bien cette fois sortir victorieux du scrutin. Pour ce faire, il ne lésine pas sur les moyens.

    Après avoir bâti une majorité parlementaire à coups de billets verts, après avoir distribué des jeeps Hyundai Palissade à tous les députés nationaux, le pouvoir a lancé une “opération séduction” à l’égard des députés provinciaux afin que ceux-ci, dans le système indirect de désignation des gouverneurs de province, votent en faveur de candidats du parti présidentiel ou d’un membre de la majorité parlementaire de l’Union sacrée de la nation.

    RDC : Crise totale autour de la présidence de la CENI

    Comme tout se monnaie, les députés provinciaux – il y a 26 provinces en RDC depuis le nouveau découpage entré en vigueur en juin-juillet 2015 – ont annoncé que leur ralliement aurait un prix et passerait par le paiement de leurs honoraires impayés – parfois depuis de longs mois – et par l’obtention de véhicules de la même gamme que les élus nationaux. Le pouvoir de Kinshasa a répondu favorablement à cette demande et est, aujourd’hui, en train de publier au compte-gouttes les ordonnances de désignation des nouveaux gouverneurs… largement issus de la majorité présidentielle. De quoi disposer d’une large assise territoriale, même si les véhicules n’ont pas encore été distribués.

    Au tour du clergé catholique

    Dans la foulée de ces “accords”, cette semaine, la présidence congolaise s’est entretenue avec les évêques catholiques, qui, eux non plus, ne sont pas oubliés par les largesses financières du pouvoir. Sur la table “1 million de dollars par diocèse (il y en a 41 en RDC et 6 archidiocèses) pour la réalisation de projets à impact visible”.

    Une proposition qui a choqué certains – pas tous – des représentants de l’Église catholique, le cardinal Ambongo en tête. “Il est trop tôt pour en parler”, explique l’un des participants, qui fait valoir que “des conditions ont été posées”. “Il y a beaucoup de promesses qui ne se concrétisent jamais”, explique-t-il encore. Un autre dit : “Le pouvoir connaît le poids de l’Église catholique dans notre pays. Il sait que nous sommes et serons toujours du côté du peuple et que nous serons intransigeants sur l’organisation d’un scrutin vraiment démocratique, inclusif et transparent. Ces dollars ne changeront rien.” Les relations ne sont pas au beau fixe entre la présidence et le clergé catholique, berné lors de la désignation du président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), l’organisateur du scrutin de 2023 et qui n’hésite jamais à se montrer critique à l’égard d’un pouvoir qui peine à afficher un bilan positif en trois ans et demi à la tête de l’État. »

     Ref: RDC :Les dollars du pouvoir pour les évêques congolais ?

  • Chine : Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

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    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais. Lu sur le National Catholic Register :

    « Le cardinal Joseph Zen doit être jugé le mois prochain, avec quatre autres personnes, en lien avec son rôle d'administrateur d'un fonds juridique pro-démocratie. Il semble qu'il n'ait pas été inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, qui aurait entraîné des sanctions beaucoup plus graves. 

    Le cardinal Zen, 90 ans, est l'évêque émérite de Hong Kong, un ardent défenseur de la liberté religieuse et de la démocratie, et un critique acerbe de l'accord du Vatican de 2018 avec Pékin sur la nomination des évêques. 

    Les autorités de Hong Kong ont arrêté le cardinal Zen le 11 mai et il aurait été libéré sous caution du poste de police de Chai Wan plus tard dans la journée. À l'époque, il semblait qu'il serait inculpé en vertu de la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong, la mesure imposée par Pékin qui criminalise les définitions larges de la sédition et de la collusion avec des forces étrangères. Le cardinal Zen a été arrêté aux côtés de plusieurs autres personnalités pro-démocratie, dont l'avocate Margaret Ng et la chanteuse-activiste Denise Ho. 

    Tous sont ensuite inculpés pour non-enregistrement du 612 Humanitarian Relief Fund , qui a aidé les manifestants pro-démocratie à payer leurs frais juridiques jusqu'à sa dissolution en octobre 2021. Les avocats des accusés font valoir qu'ils avaient le droit de s'associer en vertu de La loi fondamentale de Hong Kong - essentiellement la constitution. 

    En plus des cardinaux Zen, Ho et Ng, le chercheur en études culturelles Hui Po-keung et l'ex-législateur Cyd Ho sont accusés de ne pas avoir demandé l'enregistrement de la société locale pour le fonds entre le 16 juillet 2019 et le 31 octobre 2021, le Hong Kong Free Press (HKFP) a rapporté. Tous les accusés ont plaidé non coupables ; Cyd Ho est déjà emprisonné pour une autre accusation. 

    Le procès du 19 au 23 septembre se déroulera en chinois, avec les plaidoiries finales en anglais, a rapporté HKFP. Sans l'acte d'accusation en vertu de la loi sur la sécurité nationale, les accusés ne pourraient encourir qu'une amende. 

    Le cardinal Zen a offert la messe après sa comparution devant le tribunal en mai et a prié pour les catholiques de Chine continentale qui font face à la persécution. 

    « Le martyre est normal dans notre Église », a-t-il dit. "Nous n'aurons peut-être pas à le faire, mais nous devrons peut-être endurer de la douleur et nous armer de notre loyauté envers notre foi."

    Hong Kong est une région administrative spéciale de Chine avec son propre gouvernement, et ses citoyens jouissent historiquement d'une plus grande liberté de religion que sur le continent chinois, où les croyants religieux de tous bords sont régulièrement surveillés et restreints par le gouvernement communiste. Mais ces dernières années, Pékin a cherché à renforcer le contrôle sur les pratiques religieuses à Hong Kong sous prétexte de protéger la sécurité nationale. En 2020, une loi radicale sur la sécurité nationale est entrée en vigueur, criminalisant les libertés civiles auparavant protégées sous les rubriques de « sédition » et de « collusion étrangère ».

    Des millions de citoyens de Hong Kong, dont de nombreux catholiques, ont participé ces dernières années à des manifestations pro-démocratie à grande échelle à Hong Kong, qui ont culminé à l'été 2019. Des personnalités catholiques pro-démocratie telles que le cardinal Zen, le magnat des médias Jimmy Lai et l'avocat Martin Lee ont tous attiré l'attention des médias pour leur arrestation par les autorités chinoises. 

    Un prêtre de Hong Kong a déclaré à EWTN en avril que le Parti communiste chinois utilisait des tactiques idéologiques telles que la rééducation et la propagande pour saper la liberté de religion à Hong Kong. Un rapport de Reuters de fin décembre a documenté une réunion d'octobre 2021 au cours de laquelle des évêques et des chefs religieux chinois ont informé de hauts ecclésiastiques catholiques de Hong Kong de la vision du président Xi Jinping d'une religion aux "caractéristiques chinoises". 

    Le Vatican a évité de critiquer publiquement la répression des manifestations démocratiques à Hong Kong depuis qu'il a conclu un accord provisoire avec la Chine en 2018. Cet accord visait à unifier les 12 millions de catholiques du pays, divisés entre l'Église clandestine et les communistes. -administré l'Association catholique patriotique chinoise et ouvert la voie à la nomination d'évêques pour les diocèses chinois. Malgré l'accord, la persécution de l'Église clandestine s'est poursuivie et, selon certains, s'est intensifiée. »

    Ref. Le cardinal Zen sera jugé en septembre pour son rôle au sein du Fonds pro-démocratie

     

  • Le pape François modifie la gouvernance de l'Opus Dei : mais qu'est-ce que cela signifiera ?

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    Alors que la direction de la prélature personnelle souligne son acceptation filiale de la décision de François, mais les avocats canonistes soulignent l'importance du changement. Lu sur le National Catholic Register :

    « NEW YORK – Lorsque le pape François a décrété le 22 juillet que le chef de l'Opus Dei, connu sous le nom de prélat, ne serait plus évêque comme les deux derniers dirigeants l'avaient été, la décision a été adoptée par la direction du groupe sans la moindre protestation.

    "La volonté du Pape de mettre en évidence la dimension charismatique de [l'Opus Dei] nous invite désormais à renforcer le climat familial d'affection et de confiance : le Prélat doit être un guide mais, avant tout, un père", lit -on dans une réponse formelle émise par Mgr. Fernando Ocariz , l'actuel prélat de l'Opus Dei. 

    Mgr. Ocáriz a souligné l'acceptation filiale du groupe de la décision du Saint-Père, qui, selon le pape François, a été prise afin de fonder la gouvernance de l'institut ecclésial "plus sur le charisme que sur l'autorité hiérarchique". 

    Mgr. Le message rassurant d'Ocáriz a été repris par Brian Finnerty, directeur américain de la communication de l'Opus Dei.

    "Nous voulons que ce moment soit l'occasion d'approfondir ce merveilleux charisme que Dieu a confié à notre fondateur, et nous voyons le Pape nous encourager à le faire", a déclaré Finnerty au Register.

    Mais alors que la direction de l'Opus Dei a accepté les modifications, qui incluent le transfert de la supervision de la prélature personnelle du Dicastère pour les évêques au Dicastère pour le clergé, sans hésitation, les canonistes contactés par le Registre ont exprimé leur surprise face à la décision du pape François. Et bien que ces experts en droit de l'Église aient déclaré que le motu proprio du Pape , Ad Charisma Tuendum (Garder le charisme), n'affecterait pas nécessairement la vie quotidienne des plus de 93 000 membres de l'Opus Dei, ils se sont demandé si des changements significatifs étaient nécessaires.  

    Prélature personnelle

    L'Opus Dei est devenu la première et la seule prélature personnelle en 1982, lorsque saint Jean-Paul II a publié la constitution apostolique Ut Sit de 1982 , peu de temps avant de publier la révision du Code de droit canonique de 1983, qui cherchait à incorporer les enseignements du Concile Vatican II dans Loi de l'Église.

    Cette création de la prélature personnelle semblait cohérente avec les discussions du Concile Vatican II autour de la création de nouvelles entités, telles que les prélatures, les vicariats ou les ordinariats, qui pourraient servir les catholiques dont les besoins particuliers ne sont pas satisfaits dans la structure diocésaine géographique. Ce groupe de catholiques comprenait des soldats vivant sur des navires et des bases militaires étrangères et des laïcs suivant un charisme particulier. 

    Cela correspondait également au désir de saint Josémaria Escrivá, qui, en 1928, fonda une organisation de laïcs, de femmes et de prêtres dédiée à l'idée que tous les hommes - pas seulement le clergé ou les religieux - sont appelés à la sainteté personnelle dans la vie ordinaire. Il a qualifié son groupe d'"Œuvre de Dieu" - en latin, "Opus Dei".

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  • Allemagne : un Iranien converti au christianisme se voit refuser le statut de réfugié

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    De Madeleine Teahan sur Catholic News Agency :

    L'Allemagne refuse le refuge à un chrétien converti d'Iran

    12 août 2022

    La Cour européenne des droits de l'homme a rejeté le cas d'un Iranien converti au christianisme, qui fait appel de son expulsion d'Allemagne vers l'Iran, en invoquant la liberté religieuse. 

    Les militants craignent que la décision de la Cour signifie que cet homme de 44 ans risque la prison ou la mort, en raison de sa conversion religieuse.

    Hassan - dont le nom a été modifié pour protéger son identité et qui n'est enregistré que sous le nom de "H.H" dans les dossiers publics - est un ébéniste qui a demandé l'asile en 2018 et réside actuellement en Allemagne où il peut pratiquer librement sa foi. 

    Après que lui, sa femme et sa famille se sont convertis au christianisme, les forces de sécurité en Iran ont pris d'assaut leur maison et ont confisqué leurs livres, leur ordinateur, leurs passeports et leur Bible. Il a ensuite fui en Allemagne avec sa famille en passant par la Turquie.

    Dans une déclaration publiée le 11 août, Lidia Rieder, responsable juridique de l'ADF International, a prévenu que l'Iran était l'un des endroits les plus dangereux au monde pour les chrétiens. Elle a déclaré : "Personne ne devrait être persécuté pour sa foi. L'Iran est l'un des pays les plus dangereux au monde pour les chrétiens, et les convertis sont particulièrement en danger. L'année dernière, la persécution religieuse s'est considérablement aggravée. Les soi-disant "déviants religieux" peuvent être condamnés à des peines de prison, les accusations de sécurité nationale sont continuellement utilisées pour cibler les minorités religieuses. Les tribunaux allemands doivent en tenir compte dans le traitement des demandes d'asile."

    La conversion d'Hassan au christianisme a été inspirée par le témoignage de son beau-frère, qui a été emprisonné pour avoir pratiqué sa foi chrétienne, puis tué. La femme de son beau-frère a également été maltraitée.

    "Le frère de ma femme était devenu une personne différente en devenant chrétien. Nous voulions voir si nous aurions ce sentiment en devenant chrétiens", a déclaré H.H. dans sa demande aux autorités allemandes.

    Mais le tribunal administratif de Greifswald, qui a entendu le cas de Hassan après son rejet par les autorités allemandes, a déclaré qu'il n'était "pas particulièrement probable" qu'un musulman se convertisse au christianisme, compte tenu de ce qui était arrivé à son beau-frère et à sa femme, après leur conversion.

    Cette semaine, la Cour européenne des droits de l'homme a ensuite refusé d'entendre les arguments de la défense d'Hassan, ce qui, selon les militants, lui fait courir un risque important d'expulsion.

    Dans une déclaration préparée par ADF International, Hassan a expliqué : "J'avais eu beaucoup de problèmes en Iran... J'avais beaucoup de questions, mais je n'étais pas autorisé à les poser. Lorsque je posais des questions, j'étais battu à l'école. Cela m'a conduit à vouloir savoir quel Dieu j'avais en face de moi. Un jour, mon beau-frère nous a dit à moi et à ma femme qu'il avait de bonnes nouvelles. Il y a un trésor, il y a un Dieu vivant, Jésus-Christ, nous sommes ses enfants et non ses esclaves... Il a dit qu'il y a un salut gratuit disponible... En Allemagne, je partage l'Évangile, j'organise des cercles de prière ici dans le logement. Je veux être un bon exemple, gagner les autres à la foi en Jésus-Christ. Mon plus grand objectif serait que mes enfants puissent trouver le Christ en toute liberté, et qu'ils fassent le bien."

    Dans une déclaration du 11 août, Kelsey Zorzi, directrice de la liberté religieuse mondiale à ADF International, a déclaré : "L'Iran échoue systématiquement à protéger le droit à la liberté de religion de ses citoyens. La loi iranienne doit être modifiée pour être mise en conformité avec le droit international des droits de l'homme, qui protège le droit de chaque individu de choisir et de pratiquer librement sa foi. En attendant, des pays comme l'Allemagne ont la responsabilité d'aider à protéger les minorités religieuses vulnérables lorsqu'ils en ont l'occasion. Ignorer cette responsabilité peut avoir des conséquences fatales."

    Madeleine Teahan est l'ancienne rédactrice associée du Catholic Herald. Elle a contribué à Sky News, BBC News, Woman's Hour, Beyond Belief et à de nombreux autres programmes. Elle contribue également régulièrement à l'émission Pause For Thought sur BBC Radio 2.

  • "Marie Noël, entre le monde et Dieu" (une video sur KTO)

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    De KTO Télévision :

    Marie Noël se nommait Marie Rouget. À Auxerre, où elle naquit le 16 février 1883 et où elle résida jusqu'à sa mort, à 84 ans, le 23 décembre 1967, on l'appelle toujours joliment « la fille poussée au son des cloches ». En Bourgogne, le souvenir de la vieille demoiselle est à tout jamais présent. C'est que la vie de Marie Rouget n'est pas commune. Bien longtemps, en effet, beaucoup ignorèrent que celle qui allait devenir Marie Noël, la Marie Noël qu'admirèrent Aragon, Colette, François Mauriac, Montherlant et qui obtint le Grand Prix de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre, était l'auteur prolifique de récits, de chansons, de berceuses, de complaintes, de contes, de poèmes et de psaumes qui la délivraient de l'attente, des ténèbres, du doute et de l'effroi de la mort. Une vie de lutte incessante, au fil des mots, contre le mal auquel seul peut répondre l'amour. Tour à tour émerveillée, joyeuse et soumise, Marie Noël fut une catholique ardente et sincère, toute donnée à Dieu, jusque dans l'épreuve. Rebelle, elle dialogua néanmoins jusqu'à sa mort avec le Seigneur, feignant d'ignorer qu'on peut discuter tant que l'on veut avec Dieu, tôt ou tard, c'est Lui qui a le dernier mot. Ce film magnifique nous conte la vie hors du commun d'une fausse bigote à l'allure de redoutable « grenouille de bénitier », dont Montherlant a pu dire qu'elle était le plus grand poète français. Et l'on pense à André Chénier qui écrivit : « L'art ne fait que des vers. Le coeur seul est poète ». Une inoubliable promenade sur des chemins de poésie au pays de la sérénité, dans les pas d'une grande figure du christianisme qui, s'usant le corps et l'âme, se perdit dans la vie des autres.

    UNE COPRODUCTION KTO/CAT PRODUCTION 2018 - Réalisé par Armand Isnard

    Documentaire du 05/01/2019.