Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 344

  • Les "retouches" apportées au Missel romain

    IMPRIMER

    De Pierre Wolf-Mandroux sur le site du Pèlerin :

    Comprendre la nouvelle traduction du Missel

    Une nouvelle traduction du missel romain est entrée en vigueur le 28 novembre. Le Pèlerin passe en revue les principales retouches avec le frère Henri Delhougne, coordinateur de la traduction.

    30 novembre 2021

    «Il ne s’agit pas d’une révolution théologique. J’ai prié cinquante ans avec le précédent missel et je m’en trouvais bien! » Le frère bénédictin Henri Delhougne, de l’abbaye de Clervaux (Luxembourg), sait bien que la liturgie est un sujet toujours passionnel, notamment en France. Aussi tient-il d’emblée à désamorcer toute polémique. Celui qui fut le coordinateur de la Commission francophone de traduction du missel romain a le sentiment du devoir accompli, après des années de travail méticuleux avec des évêques francophones du monde entier. Le résultat fera-t-il consensus ? «Il s’agit moins d’atteindre un consensus qu’une communion dans la foi, la prière et la charité», modère le père Olivier Praud, membre du Service national de pastorale liturgique et sacramentelle. Cet immense chantier fut lancé en 2001, lorsque la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements demanda aux conférences épiscopales du monde de revoir la traduction du missel romain, parfois imprécise, à partir de l’édition « typique » en latin. Celle-ci fut publiée en 1970, puis actualisée en 2000 et 2008. La nouvelle traduction française est entrée en vigueur le premier dimanche de l’Avent (28 novembre) dans les paroisses francophones. Elle ne deviendra obligatoire qu’au printemps 2022 pour tenir compte des problèmes de livraison. Elle bouleversera les habitudes oratoires. Les retouches touchent à toutes les célébrations: Avent, Pâques, messe pour les défunts… Voici les principaux changements dans l’ordinaire de la messe, expliqués par le frère Delhougne.

    Rites initiaux

    Avant : (prêtre) « La grâce de Jésus notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint, soient toujours avec vous. »

    Maintenant : « La grâce de Jésus, le Christ, notre Seigneur, l’amour de Dieu le Père, et la communion de l’Esprit Saint soient toujours avec vous. »

    Pourquoi ? « Christi, dans l’édition latine, n’avait pas été traduit. Nous l’avons rétabli. Nous avons choisi “Jésus, le Christ” et non “Jésus Christ” pour être sûr que l’on prononce le “t”. Sinon, on entend “Jésus crie”. C’est plus une question de sonorité que de théologie ! »


    Avant : (prêtre) « Préparons-nous à la célébration de l’Eucharistie en reconnaissant que nous sommes pécheurs. »

    Maintenant : « Frères et sœurs, préparons-nous à célébrer le mystère de l’Eucharistie, en reconnaissant que nous avons péché. »

    Pourquoi ? « Il n’y a pas le terme “sœur”, en latin. Pour tenir compte des femmes dans les assemblées, nous l’avons ajouté. Les évêques canadiens étaient particulièrement sensibles à cet enjeu.
    En latin, la traduction littérale est “préparons-nous à célébrer les saints mystères”. Cela reste difficile à saisir. Nous devions veiller à ce que le texte reste compréhensible. Qu’il ne sente pas la traduction. Le mystère a une grande importance dans la liturgie. Il ne s’agit pas de quelque chose sur quoi notre raison vient buter, mais quelque chose de positif et de fructueux dans la vie chrétienne. Nous l’avons donc gardé, ajoutant “de l’Eucharistie” pour que le fidèle sache de quoi il s’agit. »


    Lire la suite

  • Pays-Bas : huit paroisses sur dix sont dans le rouge et devront être fermées

    IMPRIMER

    D'Albert Soued sur dreuz.info :

    11 DÉCEMBRE 2021

    Mosquée Fatih, Amsterdam (ancienne église, convertie en 1981)

    « Il ne s’agit pas d’un Grand Remplacement, mais d’un Grand Renoncement ».

    L’Église catholique des Pays-Bas est entrée dans une telle spirale, selon une étude du journal Trouw, que huit paroisses sur dix sont dans le rouge et devront être fermées.

    De 1970 à 2008, 400 églises catholiques ont été démolies ou transformées. Depuis lors, le rythme s’est accéléré de façon spectaculaire. En moyenne, deux églises ferment chaque semaine. Un cinquième de toutes les églises de Hollande ont déjà été converties.

    La Hollande compte encore six mille églises. Jusqu’à 80 % d’entre elles perdront leur fonction religieuse dans les années à venir. Il y a un manque d’argent et de fidèles et la démolition est imminente.

    La cathédrale Sainte-Catherine d’Utrecht, achetée par le musée d’art religieux adjacent, a également été vendue. Depuis 1853, tous les prêtres de Hollande étaient consacrés dans cette cathédrale.

    À Eindhoven, une église a été transformée en lieu de rencontre pour les enfants. D’autres sont des gymnases, des piscines et des magasins de meubles. Le monastère dominicain de Nimègue a été abandonné et est maintenant un hospice.

    • Il y a cinquante ans, les Pays-Bas comptaient 2,7 millions de catholiques « actifs ».
    • En 2016, ils étaient 173 000.
    • En 2030, ils seront un peu plus de 63 000.
    • Entre 1970 et 1985, le nombre de catholiques néerlandais a chuté de 70 %.

    Le cardinal Wim Eijk lui-même a expliqué au journal De Gelderlander que le christianisme en Hollande est proche de sa fin.

    • D’ici dix ans, a-t-il dit, dans l’archidiocèse d’Utrecht, le plus grand et en théorie le plus actif de toute la Hollande, seules 15 des 280 églises actuelles continueront à célébrer la messe.
    • Un cinquième de toutes les églises néerlandaises ont déjà été converties à d’autres usages.
    • Et une étude de Trouw montre que 25 églises ont été converties en mosquées.

    Les « églises mortes », comme on les appelle, peuvent également être vues et achetées sur Internet, sur des portails tels que www.redres.nl et www.replican.nl.

    • L’église Saint Jacobus, l’une des plus grandes et des plus anciennes de la ville d’Utrecht, où les paroisses sont déjà passées de 316 à 49, a été transformée en résidence de luxe par le cabinet d’architectes Zecc, un groupe spécialisé dans la conversion d’églises en bâtiments de qualité dans le style Bauhaus.
    • Dans la seule région d’Overijssel, au moins 20 églises fermeront leurs portes d’ici à 2025.

    Un groupe de résidents locaux s’oppose à la démolition prévue de l’église catholique Theresia à La Haye.

    Selon le consultant immobilier Colliers International,

    • 1 700 autres églises perdront leur fonction d’ici à 2030.
    • Dans la province néerlandaise de Frise, 250 des 720 églises existantes ont été transformées ou fermées.
    • La mosquée Fatih Camii d’Amsterdam était autrefois l’église Saint-Ignace.

    Par Giulio Meotti, traduction et adaptation, Albert Soued, paru dans Aroutz Sheva le 8 décembre 2021.

  • Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    IMPRIMER

    Nicaea_icon.jpgLe 28 novembre 2021, les fidèles du « novus ordo missae » (1970) ont pu enfin redécouvrir l’une des plus essentielles formules théologiques définies par l’Église au IVe siècle : la consubstantialité, mettant fin à la traduction erronée « de même nature que le Père  ». Une réflexion d’Annie Laurent lue sur le site web de la revue « France Catholique » :

    « Parmi les changements apportés à la nouvelle traduction du Missel romain, qui entre en vigueur le premier dimanche de l’Avent, il en est un qui revêt une signification d’une grande importance puisqu’il s’applique explicitement à l’expression de la foi catholique. C’est, en effet, rien de moins que la profession de foi en la divinité du Christ dont il s’agit. La formule « de même nature que le Père », contenue dans le Credo de la messe – forme ordinaire –, est remplacée par «  consubstantiel au Père  », qui est la traduction exacte en français du latin consubstantialem Patri.

    L’usage du français à la messe est un fruit de Vatican II. Dans sa Constitution Sacrosanctum concilium (1963), le concile préconisait l’emploi des langues locales (§ 36) afin de favoriser «  la participation pleine, consciente et active à la liturgie  » (§ 14, 21). Le latin perdait alors son exclusivité dans le rite romain.

    Traduction gallicane

    Mais, anticipant la promulgation du nouveau Missel par saint Paul VI (1969), une traduction «  gallicane  », mise à l’essai dans les paroisses, connut un trop rapide succès, ce qui entraîna de vives réactions d’intellectuels catholiques, justement à propos du Credo. Ainsi de «  Suis-je schismatique ?  » : cette tribune publiée sous ce titre par le philosophe Étienne Gilson dans La France Catholique du 2 juillet 1965 est particulièrement explicite. L’auteur se dit gêné par ce « de même nature que le Père  ». Comment la consubstantialité pouvait-elle être changée en une simple connaturalité, se demandait-il : « Deux êtres de même nature ne sont pas nécessairement de même substance. Deux hommes sont de même nature, mais chacun d’eux est une substance distincte, et c’est même pourquoi ils sont deux. »

    Admettant que l’Église agissait ainsi « pour faciliter aux fidèles l’accès des textes liturgiques », il commentait : « On le veut si ardemment qu’on va jusqu’à éliminer du français certains mots théologiquement précis, pour leur en substituer d’autres qui le sont moins, mais dont on pense, à tort ou à raison, qu’ils “diront quelque chose” aux simples fidèles. De même nature semble plus facile à comprendre que de même substance.  » Voulant à tout prix éviter de soupçonner l’Église d’intention hérétique, Gilson voyait néanmoins dans la nouvelle formule « une sorte d’avachissement de la pensée théologique ».

    Ref. Consubstantiel : la fin d’une formule ambiguë

    Restauration ? oui et non puisque le choix est donné entre le credo de Nicée-Constantinople et celui, plus elliptique, du symbole des apôtres et sous réserve de savoir par ailleurs si le choix réservé entre ces deux versions sera lui-même respecté dans le contexte de la permissivité liturgique en usage de fait au sein du nouvel ordo missae…

  • Sur KTO : rencontre avec Bertrand Vergely

    IMPRIMER

    Sur KTO Télévision :

    Normalien, agrégé de philosophie, Bertrand Vergely est professeur en khâgne, mais aussi à l’Institut Saint-Serge, haut lieu de l’orthodoxie à Paris. Il aime se définir comme « artisan-philosophe » et s’intéresse aussi aux questions théologiques. Incomparable "vulgarisateur" de la philosophie, il interroge profondément son lien à la foi. Parmi ses livres récents : Notre vie a un sens (Albin), Obscures Lumières (Cerf), La Tentation de l’homme-Dieu (Le Passeur) ou Retour à l’émerveillement (Albin).

  • Veni, Veni Emmanuel

    IMPRIMER

    Zoltán Kodály

    Veni, veni Emmanuel, Hymne de l'Avent des anciens livres liturgiques français - texte et mélodie du XVIIIème siècle, polyphonie adaptée d’après Zoltan Kodaly (1882 + 1967) – cet hymne énumère les 7 noms divins chantés par les grandes antiennes d’O, antiennes qui se chantent aux Magnificat des vêpres des 7 derniers jours avant Noël.

    1. Veni, veni Emmanuel,

    Captivum solve Israël,

    Qui gemit in exilio,

    Privatus Dei Filio.

    R/. Gaude ! Gaude !

    Emmanuel nascetur pro te Israël.

    Viens, viens Emmanuel

    Libère Israël captif

    Qui gémit en exil

    Privé du Fils de Dieu

    Réjouis-toi, réjouis-toi,

    l’Emmanuel naitra pour toi Israël.

    Lire la suite

  • Nanterre : la procession mariale du 8 décembre a été agressée

    IMPRIMER

    De sur le site du Figaro :

    «Sur le Coran je vais t'égorger» : à Nanterre, des catholiques en procession victimes de menaces

    Dans la soirée du 8 décembre, une trentaine de fidèles de la paroisse des Fontenelles, à Nanterre, a été prise à partie par une dizaine de personnes au cours d'une procession aux flambeaux organisée en l'honneur de la Vierge Marie, célébrée par tous les catholiques en la fête de l'Immaculée Conception - et singulièrement aux Fontenelles, dont l'église paroissiale lui est dédiée. Au cours de cette vive altercation, des insultes et des menaces ont été proférées à l'encontre du clergé et des paroissiens présents, de sorte que les organisateurs ont dû renoncer aux stations prévues le long du parcours pour regagner plus vite le point d'arrivée de la procession.
    Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a condamné des «actes inadmissibles». «La liberté de culte doit pouvoir s'exercer en toute sérénité dans notre pays. Soutien aux catholiques de France», a déclaré le ministre.

    Les fidèles traités de «kouffars»

    Un catéchumène de la paroisse a d'abord publié un récit sommaire des faits sur ses réseaux sociaux, qu'a confirmé au Figaro Jean-Marc Sertillange, diacre permanent au service de la paroisse. «Notre procession, qui a lieu chaque année le 8 décembre pour la fête de la paroisse, devait partir de l'église Saint Joseph pour gagner l'église Sainte Marie, dans le quartier Pablo Picasso. L'itinéraire d'à peine un kilomètre avait été autorisé par la préfecture après une déclaration déposée par mes soins.»

    «Mais peu après 19h, et alors que nous n'avions avancé que de quelques centaines de mètres, une bande d’inconnus sur le chemin s'en sont pris à nous verbalement au moment de la première station de prière». Le diacre mentionne trois meneurs principaux, et une dizaine de personnes, menaçantes, assistant en retrait à la scène. Selon lui, les fidèles auraient été copieusement insultés, traités de «kouffars» («mécréants»), et menacés. «Wallah sur le Coran je vais t'égorger» lance l'un des agresseurs en direction du prêtre qui ouvrait la procession. «Ils nous ont ensuite jeté de l'eau, puis ont arraché l'un des flambeaux qu'ils ensuite envoyé dans notre direction» ajoute-t-il.

    La police, qui s'était rendue au départ de la procession avant de quitter les lieux une fois celle-ci partie, est alors revenue voir les fidèles ; à leur vue les agresseurs ont pris la fuite. La procession a alors repris, mais sans faire de nouvelles stations, les organisateurs ayant jugé plus raisonnable d'attendre d'être parvenus dans les jardins de l'église paroissiale pour ce faire.

    Une plainte déposée lundi

    Jean-Marc Sertillange assure avoir signalé ces faits auprès de la préfecture et du commissariat, avec qui il discutera à l'avenir de l'adaptation du dispositif de sécurité pour les processions de la paroisse. Il portera plainte lundi contre les agresseurs. Une source policière confirme de son côté le témoignage recueilli par Le Figaro, indiquant toutefois ne pas connaître «la teneur des insultes», et indique que «ce jour (samedi 11), un dispositif de sécurisation des offices a été mis en place à Nanterre».

    L'évêque de Nanterre Mgr Rougé, qui a échangé depuis avec le diacre, lui a fait savoir qu'il se rendrait dans les prochains jours au contact des paroissiens. «Le diocèse a pris contact avec les autorités publiques pour que la sécurité des fidèles, légitimement inquiets, soit dès maintenant et à l'avenir pleinement assurée» précisait ce samedi soir un communiqué du diocèse de Nanterre.

  • Les fins dernières : un entretien avec Mgr Léonard

    IMPRIMER

    De larges extraits d'un article paru sur le site de Présent sont reproduits sur le Forum Catholique :

    Entretien avec Mgr André Léonard

    extraits

    — Monseigneur, nous avons quitté le mois de novembre, mois spécialement dédié aux âmes du purgatoire. Est-ce à dire qu’il n’est plus besoin de prier pour elles ?

    — Non ! La prière pour ceux qui nous ont précédés dans la mort ne doit pas se limiter au 2 novembre, jour de la commémoraison des fidèles défunts, ni même à la totalité de ce mois. Elle peut être quotidienne. C’est le cas, tout spécialement, lors de la célébration de la messe. Lors de chaque Eucharistie, le prêtre et l’assemblée prient pour les défunts. (...)

    — Le purgatoire est une réalité bien oubliée de nos jours. Pourquoi cette amnésie ? Comment réagissent les jeunes à qui vous en parlez ?

    — Cet oubli est pour une part lié au fait que l’on parle relativement trop peu des « fins dernières » dans la prédication chrétienne en Occident, sous le prétexte fallacieux que priorité absolue doit être accordée à nos engagements terrestres. Mais les fidèles, eux, s’interrogent toujours sur le sort de leurs chers disparus. Ils n’ont pas tort. Quant aux jeunes, cette question les taraude chaque fois que décède un de leurs compagnons. Certains cherchent des réponses dans des pratiques dangereuses de spiritisme. D’autres croient trouver une solution dans la réincarnation, sous prétexte que la vie sur terre est trop courte pour s’ajuster à Dieu, s’il existe… Mais c’est peine perdue. Car, même après de multiples vies en ce monde, les créatures seront toujours aussi peu ajustées à l’infinité de Dieu. Il en va tout autrement de la purification exercée en direct par l’Amour de Dieu, au-delà des vicissitudes de la vie terrestre.

    — Garde-t-on un lien avec nos proches passés dans l’autre monde ?

    — Assurément ! Mais la bonne méthode n’est pas le spiritisme ou l’évocation des esprits, comme le roi Saül s’en rendit coupable (cf. 1 S, 28, 3-20). C’est plutôt la prière pour les défunts lors de la messe et, surtout, au moment de la communion. Nous y sommes en profonde communion avec Jésus. Et nos défunts sont aussi en communion avec lui dans l’au-delà. Nous leur sommes donc unis dans une même communion au Seigneur ! (...)

    Pourquoi l’Eglise refuse-t-elle la crémation des corps des défunts en temps normal ?

    — A vrai dire, elle ne refuse pas la crémation. Mais elle la tolère, tout en ayant une nette préférence pour l’inhumation. Car le symbolisme de l’enterrement est plus éloquent et encourageant que l’incinération. Celle-ci évoque une disparition pure et simple du corps, qui se dissout en fumée et en cendres. Tandis que l’inhumation évoque la semence jetée en terre, qui meurt et porte du fruit. Même si ce qui se passe dans un cercueil n’est pas joli, Paul Claudel a voulu que soit inscrit sur sa tombe : « Ici repose la semence de Paul Claudel. » Je note au passage que les musulmans et les juifs refusent presque tous d’être incinérés. Ils sont plus cohérents et courageux que les chrétiens qui choisissent la crémation parce qu’elle coûte moins cher… (...)

    — Un thème qui prime dans notre monde actuel est le sauvetage de la planète, sujet fort bon en lui-même. Mais ne décèle-t-on pas une tendance à la déification de « Mère Nature » ?

    — Notre planète doit être traitée avec ménagement et sobriété, car nous n’en avons qu’une, si bien qu’il importe de transmettre aux générations qui nous suivront une Terre habitable. Mais ceci n’implique aucune « vénération » de la Terre-Mère. Car celle-ci est aussi une marâtre impitoyable. Elle appartient à ce monde déchu qu’évoque admirablement Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 8, 18-27). Un monde livré à la vanité et à la servitude de la corruption, où les vivants sont voués à la mort et ne survivent qu’en tuant d’autres vivants, plantes ou animaux. Donc, de grâce, pas de vénération de la Pachamama, fût-ce en Amazonie. De tout temps, notre planète, qui nous nourrit et a ses beaux côtés, est aussi sauvagement meurtrière. De tout temps, elle est riche en moyens de nous détruire : tremblements de terre, tsunamis, éruptions volcaniques, inondations à répétition, virus dangereux, bactéries nocives, etc.

    Quel sera le sort de la nature, des animaux, par exemple, à la fin du monde ?

    — J’espère de toute mon âme que les cieux nouveaux et la terre nouvelle dont parle l’Apocalypse (cf. Ap 21, 1) comporteront un monde végétal et animal, et pas seulement un univers humain. Je rêve d’y retrouver, notamment, les animaux domestiques avec qui nous aurons eu un lien familier. Mais ne me demandez pas sous quelle forme précise ! Je n’ai pas encore été voir… Un peu de patience. Je sais seulement ceci : « Ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est même pas monté dans le cœur de l’homme, voilà ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (cf. 1 Co, 2, 9).

  • Le "Club des Hommes en Noir" sur l'allongement des délais pour avorter et les questions sur la formation des prêtres

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    Allongement des délais pour avorter et questions sur la formation des prêtres,
    suivez le Club des Hommes en Noir

    Allongement des délais pour avorter et questions sur la formation des prêtres, <br>suivez le Club des Hommes en Noir

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

    Les députés ont voté l'allongement des délais légaux pour avorter enfonçant toujours plus la politique française dans un processus mortifère. C'est la parenthèse choisie par Philippe Maxence pour ouvrir ce Club des Hommes en Noir avec le Père Michel Viot, le Père J-F Thomas sj, l'abbé Celier et Guillaume de Thieulloy. Les invités du Club ont ensuite débattus plus longtemps sur la question des séminaires et de la formation des prêtres. Celle-ci est-elle encore adapté au XXIe siècle ?

     

  • KTO : « Deo et débats », un échange sur l’actualité tourmentée de l’Eglise de France

    IMPRIMER

  • Le cardinal Müller critique la restriction de la liturgie romaine traditionnelle du pape François

    IMPRIMER

    De Kath.Net/News :

    Le cardinal Müller critique la restriction de la liturgie romaine traditionnelle par François

    9 décembre 2021

    Le préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi : il n'y a "pas de rupture entre la tradition existante jusqu'aux conciles de Trente et de Vatican I et Vatican II".

    Selon un communiqué de la maison d'édition "Renovamen-Verlag", le cardinal Gerhard Ludwig Müller, préfet émérite de la Congrégation pour la doctrine de la foi, a critiqué dans un nouveau livre le Motu proprio Traditionis custodes du pape François. Selon le cardinal, ce document contient "des affirmations et des évaluations discutables dans son contenu et sa forme". Ainsi, "il n'y aurait pas de rupture entre la tradition existante jusqu'aux conciles de Trente et de Vatican I et jusqu'à Vatican II". Avec ce document, le pape avait fortement limité l'utilisation de la forme de la liturgie telle qu'elle était en usage avant le Concile Vatican II et à nouveau autorisée par Benoît XVI.

    Le cardinal de Curie fait remarquer que l'autorité ecclésiastique rend un mauvais service à l'Eglise en "insistant de manière rigide sur une obéissance aveugle, contraire à la raison de la foi chrétienne et à la liberté d'un homme chrétien".

    La critique du style de la conduite du ministère de certains papes ou évêques et de la qualité technique et théologique de leurs décisions et textes n'est donc pas non plus en contradiction avec "la fidélité indéfectible d'un vrai catholique au pape et aux évêques", déclare le cardinal dans la préface de l'édition allemande de 'Tradition et magistère vivant' de l'évêque brésilien Fernando Arêas Rifan.

    Bischof Fernando Arêas Rifan: Tradition und lebendiges Lehramt | Renovamen- Verlag

    Selon lui, la tâche la plus urgente du pape et de tous les évêques est aujourd'hui de "surmonter l'opposition insensée et la lutte pour le pouvoir des soi-disant traditionalistes et progressistes et, au lieu de jeter de l'huile sur le feu, de faire leurs preuves en tant que médiateurs de la paix et serviteurs de l'unité dans l'Eglise".

  • Inauguration de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/BAHREIN - "Inauguration civile" de la Cathédrale de Notre Dame d'Arabie, en présence du Cardinal Tagle

    9 décembre 2021

    Manama (Agence Fides) - Dans la matinée du jeudi 9 décembre, la cathédrale catholique de Notre-Dame d'Arabie a été inaugurée par le cheikh Abdullah bin Hamad Al Khalifa, représentant le roi de Bahreïn Hamad bin Isa Al Khalifa. Mgr Paul Hinder, Vicaire Apostolique pour l'Arabie du Nord, Mgr Eugene Nugent, Nonce Apostolique à Bahreïn et au Koweït, et le Cardinal Luis Antonio Tagle, Préfet de la Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples( qui présidera la liturgie de consécration du lieu de culte demain, vendredi 10 décembre) ont également assisté à la cérémonie,

    La construction de Notre-Dame d'Arabie est emblématique de la discrétion et de l'essentialité pratique qui caractérisent la présence de tant de communautés catholiques dans la péninsule arabique, également dans leurs relations avec les autorités civiles. En 2007, l’Évêque combonien Camillo Ballin, alors Vicaire Apostolique du Koweït, a demandé au Saint-Siège d'instaurer une journée de célébration en l'honneur de la Vierge Marie avec le titre de Notre-Dame d'Arabie. En 2011, le Saint-Siège a officiellement proclamé Notre-Dame d'Arabie comme patronne des deux vicariats alors présents dans la péninsule arabique, celui du Koweït et celui d'Arabie. En mai 2011, le Saint-Siège a réorganisé le vicariat du Koweït pour y inclure les territoires du Qatar, du Bahreïn et de l'Arabie saoudite, le renommant "Vicariat apostolique d'Arabie du Nord" (tandis que l'autre vicariat de la péninsule arabique, renommé "Vicariat d'Arabie du Sud", comprend les territoires du Yémen, des Émirats arabes unis et d'Oman). En 2012, le siège principal du vicariat d'Arabie du Nord a été transféré à Bahreïn, en raison de la situation géographique du royaume (un archipel de 33 îles le long de la rive gauche du golfe Persique) et d'autres raisons logistiques.

    Dans le royaume, la présence d'une communauté catholique locale composée de travailleurs immigrés est attestée depuis les années 1930 et, à l'heure actuelle, selon les données rapportées par le Vicariat, elle pourrait atteindre 150 000 fidèles, principalement originaires d'Inde et des Philippines. Au cours des dernières décennies, jusqu'à aujourd'hui, seules deux églises étaient ouvertes dans le pays, et le manque de lieux de culte dans lesquels célébrer les liturgies et administrer les sacrements était ressenti avec un malaise croissant par la communauté catholique locale. Face à cette situation, dans un acte de magnanimité royale, le roi Hamad bin Isa Al Khalifa a fait don au vicariat d'un terrain de 9 000 mètres carrés dans la municipalité d'Awali pour la construction d'une nouvelle église.

    En février 2013, Mgr Ballin a donné la nouvelle de la donation royale par l'intermédiaire de l'Agence Fides (voir Fides 13/2/2013). Le 19 mai 2014, lors de sa visite au Pape François au Vatican, le roi Hamad bin Isa en personne a offert au souverain pontife une maquette de la cathédrale en construction.

    Le 25 novembre dernier (voir Fides 26/11/2021), le roi Ahmad bin Isa a également envoyé au Pape François un message l'invitant officiellement à visiter le Bahreïn. (GV) (Agence Fides 9/12/2021)